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 seolchan + way down we go

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MessageSujet: seolchan + way down we go   seolchan + way down we go EmptyLun 29 Jan - 0:56

mari(e) mes chaussettes elles ont des rennes dessus parce que je qui restée bloquée au 24 décembre et puis je sais plus si je dois parler de mes coudes ou de mes genoux mais les deux sont ok russe je sais pas quoi dire à part que jsuis happy d'être là et que c'est beau chez vous on a envie de s'y installer kr

Seolchan Fujiwarafc : Lee Taemin [SHINee] ; ©️️️MARTYR ; UFO's ; unique
86%intelligent
92%solitaire
76%rusé
63%menteur
83%débrouillard
72%timide
51%idéaliste
75%cynique
   
Nom complet Ses parents vendent Seolchan comme un héritage mais la vérité, c’est qu’ils n’ont jamais eu d’imagination, alors ils sont allés chercher dans l’arbre généalogique et ils ont eu le culot d’appeler ça une tradition maternelle. Sauf que c’est juste un nom joliment démodé trouvé à la hâte avant de remplir les papiers. Le deuxième prénom pourrait sauver les meubles mais il n’existe pas. « L’important c’est d’en avoir au moins un » a dit papa, et c’est si incontestable que personne n'a penser à le remettre en question. Ne reste que Fujiwara, le vrai cadeau familial creux, seulement aboyé par des patrons toujours plus pervers qui lui font perdre tout le sens qu’il a pu avoir un jour.
Surnoms Seol ou la douceur au bout des lèvres pour les amis, les pressés et les paresseux. Souvent c’est le mec là-bas quand il a peur d’aller vers les autres et que les autres n’en ont rien à foutre de savoir qu’il a un prénom. Parfois c’est aussi mon bébé quand sa mère a besoin de temps ou d’un coursier.
Naissance 13.08.1993. Blague du destin ou punition du Karma, c’est tombé un vendredi. Il attend toujours ses trèfles à quatre feuilles et son ticket gagnant.
Héritage culturel Son père a le Japon fatigué et sa mère la Corée plastifiée. Pour pas mal de personnes, c’est la même chose, c’est juste l’Orient, loin à l’Est quand ça avait encore lieu d’être. Mais Seolchan, il est juste de Casma, de ses rues et de ses tempêtes de sable. Le reste ne l’avance à rien.
Statut Prisonnier dans une relation abusive avec la Came. Ce n’est pas par timidité ou par choix qu’il reste seul, c’est parce ses fins de nuits ne sont que pour Elle qui lui murmure « tu n’es assez bien pour personne » dans le creux de l’oreille.
Orientation Hétérosexuel.
Finances $$$$$$. Les fins de journées se font sur le fil mais c’est toujours du bon côté qu’il retombe, à se demander s’il n’y a pas quelqu’un là-haut pour le rattraper. C’en serait presque honorable, de compter aussi bien les secondes s’il économisait au lieu de se finir à la drogue parce ce que c’est plus facile que d’essayer de se sortir de la merde.

Univers Entre les néons de l’artificielle Sigan.
Occupation(s) Il a vite abandonné l’idée du travail-passion pour se reconvertir dans le travail-salaire. Ses études inachevées lui ont permis de se faire embaucher dans un laboratoire, non pas pour s’amuser avec le bec benzène mais pour nettoyer derrière ceux qui le font. Pas cher payé pour les risques qu’il prend avec leurs conneries, il complète en piquant dans les sacs des gens qui ne font pas assez attention.
Particularités Style aussi incertain que sa démarche, il est l’invisible, celui qu’on remarque à peine au milieu des foules, celui qui brille par son silence. Les distinctions, elles se cachent sous les pulls trop grands qu’il utilise comme cachette. Sur le bras un arbre comme ceux qu’il aurait aimé voir dans une autre vie, et dans le dos une phrase de l’un des plus vieux livres du monde, עת לקרוע ועת לתפור, littéralement « un temps pour déchirer, un temps pour coudre », par respect pour celui qui lui a tout appris plus que par croyance.
Lien(s) cosmique(s) un compteur étranger au-dessus du sien et le frisson quand elle touche son jumeau. La seule manifestation de l'autre, c'est la soulmark mouvante et colorée et ce contact, les heures qui passent de l'un à l'autre sans discussion. Sur sa peau, il a ses émotions à elle. Sa vie, aussi.
Keywords drugs true genius science for the win where is my mind fucked up since 1993 no reason void oversized pullovers more drugs liar absolute mess nighttime weak too much drugs 


we are all astronauts1993 Keren était encore assez naïve pour penser qu’un gosse se faisait par amour et pas par hasard. C’est pourtant son fils que tous ces connards souriants lui collent dans les bras sans lui demander son avis. En plus ils la félicitent pour ça. Mais de quoi, hein ? D’avoir poussé sa rébellion trop loin ? Elle voulait les mater du haut de ses seize ans à peine entamés, leur faire apprendre que c’était elle qui faisait la loi. C’est pour ça que pour un mois ou deux elle a ramené Matsuo, le petit casmais aux poches trouées. Et maintenant, c’est lui qui est là avec son bonheur à donner la nausée et ses promesses d’amour. Ses parents lui ont demandé de ne jamais remettre les pieds chez eux.

2001 Mère-fille en démission, père éreinté et gosse qui hurle. Seolchan a peur de l’école alors il pleure à en faire trembler la ville entière. Il s’ennuie, il n’écoute pas et à la récré tout le monde l’embête. C’est la maîtresse qui sonne l’alarme, qui pense qu’il déconne peut-être un peu, cet enfant, et qui implore les parents d’agir. Mais ils n’ont pas le temps, les parents, et il faut attendre ses huit ans pour que son père le trimballe de test en test pour qu’ils comprennent tous qu’il déconne juste un peu moins que les autres.

2004 Au collège il est le petit dans la classe des grands et tout le monde s’en tape jusqu’à ce qu’il tente de sortir son goûter. Mais il n’en a rien à foutre parce qu’il a appris à courir vite et qu’à la sortie il peut aller se réfugier chez le voisin sans se faire racketter. Le vieux Dim’, c’est celui qui vient de nulle part et de partout à la fois, mais surtout pas d’ici. Tout le monde le prend pour un fou et les parents de Seolchan lui ont dit de ne pas s’approcher de lui parce qu’il dit que la nature lui manque. Sauf qu’il raconte bien les histoires et qu’il arrive à donner du beau à voir dans les chiffres et dans les mots, alors il désobéit le temps d’imaginer avec lui une vie d’aventurier.

2008 Seolchan enfant devient investissement. Toujours plus rapide que les autres, il en a fini avec les bases et il a déjà rempli les formulaires pour avoir son ordinosaure, à défaut de pouvoir espérer mieux que Casma. C’est Dim’ et ses mystères qui le mettent sur la route d’un professeur du Campus de New Brasilia le temps d’un speech élogieux sur l’avenir prometteur du garçon. Résultat, une bourse à peine suffisante pour payer les frais. Mais c’est pas grave, papa prend un troisième job pour assurer le reste.

2012 Rupture brutale. Il n’est pas fait pour les études, de toute façon. Alors pourquoi à quoi bon ? Il se l’est répété tellement de fois en quittant le campus pour de bon qu’il a fini par s’en convaincre. Il a vite capté qu’il avait plus besoin de temps que de connaissances et le voisin n’a pas pu le raisonner. Et le voilà lâché dans la nature, prêt pour les mêmes emplois de merde que son père, et ainsi l’histoire se répète. Il y a quelque chose de prestigieux quand on évoque un laboratoire. On s’imagine des blouses blanches et des mots compliqués. Ça l’est moins quand on précise qu’il ne fait rien de plus qu’un travail d’androïde.

2013 La frustration qui le bouffe se transforme en haine. Il déteste les riches parce qu’ils s’en sortent, les pauvres parce qu’ils n’y arrivent pas. Surtout, il se déteste lui. Se voir dans le miroir est une torture, il ne peut pas s’empêcher de se demander pourquoi les gens le regarde lui alors qu’il vaut si peu et ça devient insupportable. Le vautour de sa rue l’a compris plus vite que les autres et en quelques mois c’est trop tard. Le « tu veux te détendre ? » est devenu l’apathique « j’ai ta dose ». Plus efficace qu’un psy. Plus radical aussi.

2016 Le vieux Dim’ s’est laissé mourir après avoir acheté un dernier paquet de bonbon. Lui qui semblait immortel, il a décidé de partir sans dire au revoir en laissant derrière lui ses petits trafics malhonnêtes et un cahier pour Seolchan. Dedans il y a tout, son autre monde et sa vie d’avant, écrits à la main et avec une encre qui sent fort le café froid. Il n’était pas fou finalement, le papier en est l’ultime preuve, mais ce n’est pas un réconfort suffisant pour le grand enfant qui ne sait plus comment on fait sans lui.

2017 Fallait bien que ça arrive un jour. Excès d’orgueil, il n’a juste pas pensé que ça pouvait lui arriver à lui. Pourtant c’est bien de chez les flics qu’il sort étonnamment libre et sa dose toujours dans la poche. Pendant une seconde il se demande pourquoi lui, et c’est son reflet qui lui répond. Question de profil. Jeune venu de rien, futur vieux allé nulle part, il a toutes les raisons du monde de vouloir que le monde paye pour sa poisse. Ça a l’air facile quand on les écoute, une dose pour une information sur les mouvements de Casma. Le jackpot contre la blackwave.
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solitudeAvec sa gueule de carême
Avec ses larges yeux cernés,
Elle nous fait le coeur à la traîne,
Elle nous fait le coeur à pleurer



No help for that
there is a place in the heart that
will never be filled

a space

and even during the
best moments
and
the greatest times
times

we will know it

we will know it
more than
ever

there is a place in the heart that
will never be filled
and

we will wait
and
wait

in that space.

Charles Bukowski


001.BSoD.


03:45.

Le réveil.
La gerbe.
La douche froide.
Le café sans sucre.
La dose.
Le programme de la nuit à la radio.
Le père qui mange comme un porc le matin.
Le sac sur le dos.
Le dernier regard sur l’horloge avant de partir.

03:45.

Le réveil.
Merde, pas encore.


❚❚

Eh, t’as déjà perdu tes clés ? Elles sont au fond de ton sac et tu le sais, mais ça t’empêche pas de paniquer. T’as le cœur qui bat trop vite, t’as les larmes qui montent parce que
Parce que t’as envie de rentrer chez toi et que t’as peur que ce soit plus possible. Je te comprends, j’ai perdu les clés de mon corps et ça me fait
Peur.



« Seol, tu vas être en retard. » Le père est là, à la porte avec un café et c’est lui qui a l’air d’un gosse à pas oser s’approcher. Comme s’il allait le bouffer, c’est limite s’il ne tremble pas en lui tendant sa tasse. Même s’il sait qu’aucune main ne va la prendre. Même s’il sait exactement ce qu’il va se passer. Il tente parce que c’est son job de père et pour ça, Seolchan pourrait effectivement le mordre s’il n’avait pas mieux à faire.

Bouger c’est crever.

Tous les matins la même angoisse. Un mouvement et la machine se met en route, la journée démarre pour de vrai. Le signal, ce n’est pas le réveil, c’est la douleur qui lui embrase les tripes jusqu’à ce qu’il en pleure. Alors Matsuo peut aller se faire foutre avec son café et sa bienveillance parce que son fils a mal et qu’il n’a pas de solution à part celle de s’agenouiller près de lui pendant qu’il vomit les derniers restes de came qui ne veulent pas quitter son bide, et il lui caresse le dos en lui disant que ça va aller. « Si t’as peur je veux bien t’accompagner voir un médecin. Tu sais que ce n’est peut-être pas grande chose, hein ? Arrête de vouloir rester tout seul avec ça. » Dès qu’il voit la brèche, il s’engouffre et il ne voit pas qu’il empire les choses.


❚❚

Depuis que je suis petit, papa est du genre à penser que l’homme est capable de tout. La solution aux maux de l’humanité, c’est la médecine. Parce que le problème est forcément la maladie. Je suis sûr que tu vois de quoi je parle. Si ça ne se soigne pas, ça n’existe pas vraiment.
Mais comment je lui explique au docteur ? Comment je dis à papa que c’est pas vraiment une maladie ?
Je voudrais qu’il me déteste, ça lui évitera d’être déçu. Ça m’évitera d’être désolé.



La première fois, le pilote automatique a l’air parfait. Le corps continue son bordel comme une machine bien réglée et l’esprit se met en veille. C’est une demie conscience, un coma volontaire qui fait du bien pendant que le processeur exécute tranquillement ses programmes et ses boucles. Tourner en tâche de fond, ça lui va bien.
Le problème, c’est quand il ne tourne plus du tout. Sa première erreur, la prétention au contrôle. Comme s’il avait quelque chose à voir là-dedans. Comme si c’était lui qui décidait. Comme s’il ne l’avait pas laissée gagner.

Elle.

La drogue. Elle a pris la carte-mère en otage l’air de rien et elle a transformé l’issue de secours en cul-de-sac. Elle ne lui a donné que de l’oubli.
Deuxième erreur : continuer. S’accrocher à elle malgré tout pour se donner l’impression de choisir sa propre galère à n’importe quel prix. L’illusion de la liberté contre les travers de l’addiction. Dommage qu’il ait le cerveau trop bouffé pour s’en rendre compte, il adorerait l’ironie de son pauvre sort.


❚❚

Je me demande à quoi je ressemble quand elle est là. Est-ce que je parle et agis normalement ? Est-ce-que je deviens une sorte de robot ? Si un jour tu me croises, dis-le-moi. J’ai tendance à perdre la
Mémoire.


002.You weren't pushed, you jumped.


Etat intermédiaire. Ni mort ni vif.
Juste là.

Il y a une seule fille qui sourit dans les rues de Casma à deux heures du matin. Ça fait des mois qu’elle est là avec son tube de dentifrice et sa gueule de joie artificielle. Le néon bleu pour l’éclairer, ce n’est pas qu’une considération esthétique. Qu’importe qu’elle ait la peau alien et les cheveux qui tendent sur le vert tant que ses dents paraissent plus blanches. Pour aider les démunis, les grands de New Brasilia n’investissent pas dans les écoles et dans le système de santé, ils vendent des dentifrices.
C’est plus flagrant la nuit parce qu’on ne voit que ses dents blanches. Autour d’elle la misère nocturne, les mecs sans toit qui se serrent les uns contre les autres, les paumés qui s’insultent pour une clope, des bouts de trottoirs occupés par l’attente. Que quelqu’un s’arrête, Seolchan les entend presque penser. Prêts à tout pour une heure de plus. Aux chiottes l’estime, ça ne vaut plus rien de toute façon.


❚❚

A partir de quel moment ça devient normal ? Quand on arrête de faire attention à ceux qui crèvent à nos pieds ? Quand on commence à croire la soupe rance qu’on nous sert à chaque repas.
Ils n’étaient pas obligés de mettre en vente la seule chose que nous avions tous. Ils n’étaient obligés d’aller contre la nature. Mais ils l’ont fait et regarde ou ça nous a mené.
Et si tu crois qu’on peut y changer quelque chose, t’as pas la moindre idée de comment les choses fonctionnent, t’es dans la merde. Tu vas être
Malheureuse.



Seolchan entend mieux les murmures à l’heure où le noir transforme les raccourcis en coupe-gorges. Non pas qu’il en ait quelque chose à foutre des gens qui veulent changer les choses, de ceux qui font des plans parfaits pour renverser le système. Personnes différentes, même merde. Ils s’imaginent maîtres du monde à leur tour. Pire encore, ils pensent le mériter parce qu’ils souffrent. Perdre du temps, des vies entières pour chasser les tyrans et en mettre d’autres à la place, c’est ça le projet. Même lui n’est pas assez maso pour vouloir prendre part à ça.
De toute façon il a mieux à faire. Petit bonhomme égoïste ne sort pas pour la rumeur, il sort pour calmer la bête qui lui réclame une dose.

Ceux qui pensent que les camés n’ont pas de but se plantent. Y a pas plus déterminé qu’un toxicomane en descente. Ces mecs, ils traverseraient le désert entier pour un seul fix. Ce sont les seuls qui ont un but accessible, quand on regarde bien, un objectif renouvelable à bas prix.
Faut relativiser, un rêve qui se réalise, ça vaut bien un compteur qui tombe à zéro, ça rend le temps un peu moins précieux. Et Seolchan, avec sa gueule d’ange et ses manières de cul-béni, il les regarde de travers quand il les croise en sachant très bien qu’au fond, il leur ressemble.

Même au milieu de la nuit le rat le laisse entrer avec un grand sourire. « Ça fait plaisir de te voir. » Le dealer se fait ami parce que c’est son job. C’est peut-être lui qui s’en rapproche le plus. Il écoute, il ferme sa gueule et il est disponible à deux heures du matin. « Mais je comprends pas, t’es déjà passé il y a trois jours. »


❚❚

System error.
T’as déjà vécu ça non ? L’impression de passer à côté d’un truc important.



Trois jours et les poches déjà vides. Alors c’est ça qu’elle fait quand elle a le contrôle ? Elle se fait passer pour lui et elle s’entretient d’elle-même. C’est sa solution pour survivre. Il a au moins le mérite de réaliser qu’il est chanceux d’être encore en vie.
Faut comprendre, arrêter de voir le vautour comme un dealer une seconde. A la place imaginer un pharmacien, un honnête homme qui travaille pour le bien des uns et des autres. Pour le bien de Seolchan. Chaque semaine, il y a le renouvellement. C’est systématique. Un jour, une heure, un rituel réglé au millimètre, un rendez-vous pour que la semaine démarre sur une bonne note, un sourire partagé et un à la semaine prochaine pendant que la porte se referme.
Maintenant faut retrouver le côté illégal, retrouver le dealer, retrouver le camé. Et trouver le problème, aussi apparent que les dents de l’autre connasse sous ses néons bleus.

« J’ai besoin de plus. »


❚❚

Ne me juge pas. S’il te plait
Ne me juge pas.
Tu sais probablement pas ce que ça fait. Ou peut-être que si et bravo pour ta bravoure. Si tu arrives à te balader dans Casma la nuit sans avoir envie d’oublier, si t’arrives à croire qu’on peut espérer mieux, je t’admire. Tu seras malheureuse quand tu te rendras compte que rien ne changera jamais, mais
Je t’admire.



Il n’y arrive pas, n’a jamais réussi. Vivre tout seul, se dresser comme un grand sur ses jambes toutes maigres et avancer dans ce monde-là. Peut-être que ce n’est pas pour lui, qu’il s’obstine pour rien. Peut-être qu’il devrait arrêter. Il y a pensé déjà, beaucoup trop.
Pourtant il est encore là, sans force pour partir et sa drogue dans la poche, trop attaqué pour seulement se demander ce que c’est. Une merde de plus qui lui fera oublier des journées entières, qui sont pas faits pour se retrouver dans un corps, qui lui donneront envie de vomir tous les matins et qui lui laisseront encore plus de plaques rouges sur le corps. Mais promis, c’est un choix, il a le contrôle.

A croire que ça lui plait un peu quand même, de se bousiller.


003.Hello friend.

❚❚

Des fois, j’aimerais bien que tu puisses m’entendre.



La marque est arrivée l’année de ses seize ans. Quatre mois pile avant son anniversaire, soit un jour comme un autre, tristement banal et sans doute pluvieux. Malgré tout il s’en souvient par cœur, chaque année il y pense et il se demande s’il doit considérer ça comme un jour heureux ou le rappel d’une potentielle malédiction. En tout cas il s’en souvient et ça fait partie des événements qu’il n’a pas su oublier.
Et il en zappe, des choses. Déjà parce qu’il a le luxe de pouvoir sélectionner, organiser, oublier sur commande pour garder l’utile. Ce que les gens décrivent comme l’intelligence, c’est juste ça, en fait. Pas de quoi en faire l’éloge. Puis il y a l’autre chose, l’effet indésirable, le Cheval de Troie qu’il alimente avec soin et qui supprime au hasard les choses importantes.

Lui, par exemple.

Mais le 13 avril est immuable, aussi ancré que le compteur indésirable qui vit sur son poignet. L’inconnu est une elle, il le sait. Elle a la minute précieuse comme lui, l’heure qui passe vite aussi. Il se demande si elle compte les secondes quand elle n’en a plus beaucoup et si elle est heureuse quand elle en reçoit quelques-unes.

Quand elle lui donne du temps, elle le fait pour lui ou contre elle ?

Seolchan a suivi les expériences sur son poignet, les chiffres qui passent d’un tatouage à l’autre, le stress quand elles disparaissent presque chez lui, la panique quand elle lui donne tout. On dirait une enfant avec un nouveau jouet et ça l’amuse aussi de lui voler une minute ou deux pour qu’elle sache qu’il est là.
Pendant quelques minutes il a l’impression qu’elle est juste à côté de lui, avec son arc-en-ciel d’émotions gravé sur la peau, du vert bonheur au rouge souffrance qu’il ne peut pas apaiser autrement qu’avec des minutes inutiles.

Certains jours elle fait mal et certaines nuits elle réveille parce qu’elle ne veut plus de lui. La caresse du temps qu’elle manipule lui manque quand elle l’attaque avec les ongles, qu’elle essaye de l’arracher. Mais c’est la peau d’un autre qu’elle massacre. Le rejet le rend teigneux, agressif, presque méchant et il se venge moins de la douleur que de la blessure de ne pas être aussi nécessaire qu’elle l’est pour lui.

Parce que sans elle il est tout seul pour de vrai.

Elle est le dernier rempart et elle n’est pas foutue de s’en rendre compte. Quand il a peur c’est à elle qu’il parle. En silence, toujours, juste dans sa tête et il imagine qu’elle l’écoute, qu’elle l’entend, qu’elle est vraiment là. Le cerveau en stand-by, c’est toujours à elle qu’il pense. Si elle ne veut pas de lui, il n’a plus personne.


❚❚

Tu t’es déjà demandée ce que ça changerait si on se rencontrait vraiment ? Tu en as déjà eu envie ? Juste pour en finir avec les expériences qui font mal pour rien. Pour savoir à qui tu donnes ton temps quand t’as envie de mourir et qui te le rend parce qu’il n’a pas envie que tu meures.
Moi non.



Peur de la déception. Et si la soulmark était juste une blague, un coup du destin pour faire souffrir sans raison ? Assez bête pour y croire et pas assez naïf pour vouloir vérifier. La rencontrer, ce serait briser ce petit secret qu’il garde caché sous ses manches trop longues et dans un coin de sa tête. Il l’aime trop imaginaire pour la vouloir réelle.


004.A time to be silent and a time to speak.


Le monstre n’est pas caché sous le lit, il colle à la peau les jours de grâce. Pour ne pas se faire repérer il change de nom, un peu de sens aussi, quand il y pense. Mais au final il est toujours le même, premier vice au milieu des autres. La pomme qui l’étouffe et le serpent qui l’étrangle quand tout le monde à le dos tourné. S’ils regardaient, peut-être que ça arriverait quand même.
L’ennui.

Rien à faire. Main vide.
Rien à penser. Tête vide.
Rien à sentir. Cœur vide.

De l’ennui naissent toutes les conneries imaginables. Parait qu’un ordinateur peut exploser. Indice : ça explose si on le lui demande correctement et Seolchan a moins de mal à se faire comprendre des machines. Parait que si on tourne sur soi-même dans un sens puis dans l’autre l’effet s’annule. C’est faux. Parait que la drogue fait passer le temps. C’est vrai.
Les gars comme lui ont le cerveau vide et les gens sont persuadés du contraire, que c’est plein de trucs, de chiffres, de pensées merdiques et d’idées géniales. C’est un mensonge, les seuls à avoir la tête embrumée sont ceux qui érigent en modèle les précoces, les surdoués, les génies et toutes les bêtes de foire qu’on leur présente. Tous des imposteurs et lui le premier.
Combler le vide, c’est juste aller dans le sens de la nature parce qu’elle en a horreur. Il se transforme en boulimique, en malade insatisfait et les pensées rentrent en vrac.

A la fin le néant. Toujours.

Même le travail le plus minable devient une source de bonheur quand il n’y a rien d’autre. Les jours de liberté généraux, ceux qu’on impose de temps en temps pour éviter que la masse se rebelle ou se foute massivement en l’air, sont les antichambres de l’enfer. La vie arrête de faire son job et c’est à lui de se débrouiller tout seul en attendant demain.


❚❚

Qu’est-ce-que tu fais quand tu t’ennuies ? Peut-être que ça ne t’arrive jamais, que t’as des gens à voir et des choses à faire. Ou alors tu dors ?
Comment tu fais ?



Avant ce n’était pas comme ça.
Avant il y avait Dim’.

La gueule cassée, le nez tordu, l’arcade en miette. Il est arrivé comme ça, déjà vieux et branlant sur sa canne en fer tordu. De tout, les rides étaient les plus fascinantes parce qu’elles étaient rares à Casma. Les sillons lui creusaient le visage si profondément que ça lui déformait la gueule. Mais il y avait les yeux. Les yeux de Dimitri étaient les dernières choses bonnes à garder sur le champ de ruines. Bleus, vifs, débordants quand il se mettait à raconter l’histoire de sa vie d’avant. Une femme, deux gosses et une vie de misère relative. Sans transition la prison rose nommée Sigan, le combat pour rester en vie le temps de rentrer à la maison, puis de se faire à l’idée de ne plus jamais rentrer, enfin de mourir là. Entre il n’y a jamais rien eu.

Avant. Maintenant.
Un temps pour chaque vie.

Tout le monde le pensait fou à cause de ça, mais pour Seolchan il était Dieu. Le papa qu’il voulait terriblement à la place de Matsuo le faible. Œdipe a tué le père pour s’en trouver un autre, un qui puisse lui raconter des histoires qui font rêver pour de vrai, un qui puisse le tenir loin du vide pendant des jours entiers. Dim’, il arrivait à remplir sa tête de bonnes choses.
Au début ça ressemblait pourtant à de la torture. Il le faisait asseoir par terre entre les piles de bordel et les tas de crasse et il le laissait tout seul avec le silence. Le temps de préparer un café. Après le temps de le boire. Après encore le temps de faire semblant de ranger un peu. Le connard, il le poussait à bout jusqu’à ce qu’il en pleure de frustration et quand il jugeait que c’était bon, il lâchait la bête et il le faisait parler de tout, de rien, il lui retirait de force les mauvaises idées qui passaient pendant l’ennui. Avant de traverser le palier une récompense, un morceau de biographie censé expliquer l’apparition d’une ride. Comme par magie.

Il ne lui a même pas dit au revoir.

Il s’est barré dignement, en silence dans son fauteuil, sa tasse de café encore dans la main et le quartier n’en a rien eu à foutre. Sa mère a dit ça arrive et son père, comme d’habitude, a courbé l’échine et s’est excusé. La terre entière aurait pu être désolée que ça n’aurait rien changé.

Dim’
Est
Parti
Sans
Dire
Adieu.

Putain, pourquoi ça fait si mal ?

Il n’a laissé derrière lui qu’un jeu de piste en papier vers la vie d’autrefois et l’occasion manquée de dire pardon. Parce qu’il a eu beau se battre de toute ses forces fatiguées, essayer d’apprendre à accepter le temps et le vide, Seol est tombé quand même et la dernière œuvre n’a servi à rien.
Il est mort déçu.


❚❚

Il n’arrêtait pas de répéter qu’il y avait un temps pour tout.
« Un temps pour déchirer et un temps pour coudre, gamin. » J’ai essayé de m’en souvenir mais ça n’a pas marché. Peut-être que tu auras plus de chances alors
Il y a un temps pour tout.


005.Smiley.jpg


La plus belle chose que le rat-vautour ait à offrir, hormis sa came, c’est l’écran de télévision gigantesque toujours allumé au milieu du salon. Elle prend presque toute la place mais il en est très fier. Seolchan passe des nuits entières pour la regarder. Après tout, c’est en partie lui qui l’a payée.
Il pourrait aussi bien la regarder chez lui mais les documentaires nocturnes rendent beaucoup moins bien. Cette nuit l’honneur est aux animaux. Les vrais, pas les répliques qu’on va voir en sortie scolaire. Les images sont des miraculées de l’ère d’avant, elles grésillent et on ne voit presque rien à part des formes plus ou moins vagues sur un commentaire monocorde. Le tout commenté par une autre voix maculée de Valium. Il est trop lent pour lui en tenir rigueur, lui-même ne sait pas trop ce qu’il y a dans la fumée qu’il avale avant de passer à son voisin.


❚❚

Tu te rends compte que les gens élevaient les vaches pour leur lait, avant ? Les gens les aimaient et s’en occupaient toute leur vie pour quelques litres d’un truc qui a l’air franchement dégueulasse et quand elles n’en donnaient plus, ils les envoyaient à la mort comme si c’était la nature de cette pauvre vache.
Encore pire, pendant qu’ils faisaient ça dans leur coin, des gens qui vivaient loin de tout ça hurlaient très fort que c’était mal de massacrer et qu’on pouvait s’en passer.
Dis, tu trouves pas que leur combat ressemble à celui que personne n’est capable de mener pour nous défendre ?



En parlant de défense, la voilà qui rapplique avec ses gros sabots et ses manières archaïques. Il ne comprend pas tout de suite la merde dans laquelle il est parce que la voix soporifique explique comment les vaches creusaient des trous dans la couche d’ozone et comment on s’est mis à creuser des trous dans les vaches pour trouver une solution. Glauque mais fascinant, le passé.

Réalité brutale. Un mec lui hurle dans les oreilles qu’il a des droits et surtout celui de rester sage s’il ne veut pas avoir d’ennuis. Du coup il n’ose pas râler quand il lui lui tord le bras por l’attacher. Alors c’est comme ça que ça se termine. Devant une télévision géante et un documentaire sur les ruminants. Sur le moment ça le fait marrer parce qu’il est à des années lumières de la vraie vie et que franchement, la situation vaut la peine d’être vécue.
Le discours s’assagit sur le trajet au poste. Il devient tragique une fois enfermé dans une petite salle d’interrogatoire au néon qui craque trop régulièrement pour que ce soit involontaire.

Six secondes. Clac. Six secondes. Clac. Six secondes. Clac.

La régularité agaçante l’a fait redescendre plus vite que son arrestation. Il a beau serrer les poings, taper du pied et demander à ce qu’on le laisse dans le noir, rien ne change. Obligé de subir sans broncher ni péter les plombs, c’est beaucoup trop dur.
Il est sur le point de craquer. Dans une seconde, il va demander pardon et dire qu’il arrête tout, la came et le squat chez le rat pour regarder la télé. De toute façon ça ne lui apporte que des emmerdes. Suffit de le voir, même sa fierté a fini par foutre le camp.

Elle a des allures de déesse quand elle ouvre la porte et le sourire du diable quand elle la referme. « Ça fait longtemps. » Pas assez selon lui puisqu’il se souvient toujours d’elle. Pas de son nom, bizarrement. Il est presque sûr qu’elle en a un joli qu’il a aimé prononcer mais il reste bloqué quelque part entre la came et la conscience, même pas au bout de sa langue. Par contre il se souvient de ses manies énervantes, de sa façon de parler et de sa douceur factice.

Ah ouais, et elle utilise toujours des smileys pour donner l’impression qu’elle a un cœur.

C’était ce qui l’énervait le plus chez elle, les sourires parenthèses et les cœurs inférieurs à trois. Ce qui l’énervait le plus chez lui, c’était la ponctuation basique des fins de phrases. Ils n’étaient pas faits l’un pour l’autre.


❚❚

:).



Elle commence son travail de récitation. Des droits, des devoirs, des délits et tout un tas de choses auxquelles il n’entrave absolument rien. « Tu m’écoutes ? » Non. C’est le moment où il devrait jouer au défoncé de soirée, le gars classique qui rigole pour un rien et se vante à moitié de sa future misère du lendemain. Ça lui ferait gagner un peu de temps. Sauf qu’elle n’est pas stupide, elle sait qu’il n’en est plus là depuis un bail. Plus le sang est toxique, plus le trip est discret. « Tu sais ce qui va arriver maintenant, Seolchan ? » Non. Oui. Oui, ça il sait. Il va se retrouver enfermé dans pas grand-chose, sans came et sans occupation. L’ennui l’attend juste au bout du tunnel.
Ses boyaux se tordent quand il réalise vraiment. Ce qu’il risque, c’est tout ce qu’il a toujours essayé d’éviter : être seul avec lui-même, sans Dim’ pour lui dire de prendre le temps d’apprécier le vide ni drogue pour lui faire oublier les heures inutiles. Il essaye de se détendre mais la panique est trop rapide. Oreilles qui sifflent, palpitations, sueurs froides, main étrangère qui serre fort la sienne. « Tout va bien. »

Ça, il aimait bien.

Il a presque envie de la croire quand elle lui annonce qu’elle a une autre solution à lui proposer. Quelque chose qui doit rester entre eux. La condition n’a pas changé depuis les petits secrets à l’école primaire. Sa capacité à se taire non plus.


❚❚

J’ai besoin de ton avis. Pour une fois j’ai besoin d’une réponse. Je me transforme en mensonge ou juste en connard ?



Ils avaient un seul rêve. Changer le monde, pas pour le rendre magnifique, seulement un peu moins moche. Ils voulaient juste avoir de quoi tuer l’angoisse du compteur qui se vide pour leurs parents, pour Casma, pour eux aussi. C’était leur délire, de boire beaucoup et de parler longtemps de la façon de combattre le Rien. Seringue ou matraque télescopique, ils devaient arriver au même endroit : le Mieux.
Puis ils ont grandi comme tout le monde, à la fin. Lui a compris que ça ne servait à rien de se voiler la face et il est retourné dans le spleen usé des quartiers pauvres. Mais elle, elle, a probablement fait pire. Elle a adhéré pour de bon à la justice biaisée, elle a renié sa maison discrètement et elle se bat contre ceux qu’elle voulait défendre. Il a la nausée quand il la regarde, envie de la gifler quand elle commence son chantage.

Maintenant, c’est à lui de renier.

Ce n’est pas un vrai choix. Soi ou autre chose, c’est impossible. Il n’y a que dans les films que les gens se sacrifient sans se poser de questions. Chez les vraies personnes, il y a un truc qu’on appelle l’instinct de survie et il se rassure avec ça pendant qu’elle lui raconte ses magouilles pour faire taire les murmures des bas-fonds. Il n’en est pas sûr mais ça lui semble illégal, de couper l’enregistrement, de lui promettre des doses plus safe que les merdes du rat parce qu’elle a un ami aux scellées pas très regardant sur les sachets qui se retrouvent dans les poches par hasard, d’effacer tout ce qu’elle a pour le faire plonger. Et elle appelle toujours ça un choix.
Il aurait aimé hésiter longtemps, questionner une ou deux morales bancales et lui répondre d’aller se faire foutre parce qu’il ne veut pas l’aider à tuer le seul espoir des pauvres gens de Casma. Même s’il ne le partage plus.


❚❚

Je suis désolé.



Elle lui fait croire qu’il est important, maintenant. Qu’il est assez intelligent pour y arriver, assez misérable pour être pris au sérieux, assez désillusionné pour ne pas les rejoindre pour de vrai, ses futurs trophées de chasse. Il se demande si elle ne s’imagine pas déjà en héroïne en boucle sur les chaînes d’info en continu. Celle qui a arrêté la Blackwave, celle qui avait raison quand tout le monde avait tort. Celle qui a sauvé cette époque maudite à cause du pion qu’elle a placé toute seule.

Quand il sort de là les mains libres et la culpabilité sur le dos, pour une fois il préfère se dire qu’il n’a pas le contrôle.

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J'ÉDITE WAIT

edit.

slt t'as un ptit 06 ? j'redemande parce que j'suis assez outrée j'ai toujours pas eu de réponse lost on a pas idée d'être aussi impoli ptn non mais ça m'outre tout ça hmm
wait kaz me dit qu'il a failli avoir le first, j'vais le buter je re
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jpp rapace.
moi j'edit aussi, jsp quand mais tkt. fab
t fab damn
mais pa tro deg
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kaz wtf

also

paraseol a écrit:
Parfois c’est aussi mon bébé quand sa mère a besoin de temps ou d’un coursier.
heu pardon, non mais y'a que moi qui t'appelle comme ça
l'audace des gens de nos jours dafuq
ouais c'est ta reum et alors dafuq
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JPPPPPP SPENCER
QUI APPELLE QUELQU'UN "BB" OMG. Kaz a rigolé un litre. il est déshydraté à cause de toi.
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j'suis douce, j'vois pas de quoi tu parles dafuq
tu veux que spence le réhydrate ? yooo
j'vais appeler seol bb tkt il va kiffer creepy
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c'est plutôt lui qui hydrate spencer lmao
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hmm hmm

seol dis quelque chose stp j'me sens attaquée emo
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nan déso je savoure là
popcorn popcorn popcorn
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