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Even Stilinski
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Christmas was made for the childrenthere’s an endless road to re-discover
24DEC 17. Temple de lumières ; maison de vacances qui brille de mille feux, dépouillant l'arc-en-ciel de ses plus beaux atours et le faisant presque rougir d'humilité de par son modernisme élégant, son clinquant rutilant. Kass, pourtant, observe l'obséquieuse prestation d'un œil teinté par l'ennui que seuls manifestent les habitués : tout est délavé d'avoir été trop vu, trop soupé d'une année à l'autre, à chaque vacances passées en compagnie de la famille — côté maternel. Le show reprend très justement à l'endroit même où il s'est interrompu l'année précédente, et celle d'avant, et ainsi de suite : comédie divine ou infâme, envoutante et rageante, lassante au bout du compte. Il est lassé, en tout cas, bien que n'y ayant pas pris part depuis longtemps.

C'est long, cinq ans sans proches ni repères. C'est long cinq ans, pour une âme à l'agonie ; pourtant l'instant le plus déplaisant de l'histoire est le retour. Il foule la propriété avec la dextérité que lui ont conféré ses innombrables fuites et autres retours au-delà des horaires autorisés ; traverse la pelouse trop vaste en évitant tous les points menaçant de faire jaillir un éclairage, de percer le néant et de trahir sa présence. Se hisse jusqu'à une chambre avec l'équilibre du casse-cou notoire qu'il était déjà gosse, le tout pour se retrouver à proximité d'une chambre plongée dans le noir. Phalanges qui tapent contre la vitre. Replaçant d'une main un peu nerveuse les mèches désorganisées par sa course, Kassian se prend à esquisser un sourire sarcastique, à se demander s'il finira un jour par visiter quelqu'un qui l'a réellement invité. Mais l'instant d'après une veilleuse baigne la pièce d'une lueur rosée, projetant l'ombre d'une fée de métal sur le mur. Suit une autre silhouette qui se redresse, endormie, poings sur les yeux, sans doute déphasée un instant ; et qui se lève, enfin, pour rejoindre la fenêtre d'un pas incertain.

Les mains moites mais le cœur étrangement apaisé, Kass dessine un demi-sourire mystère qui lui arque la commissure tandis qu'il se délecte d'être à nouveau confronté aux traits de sa petite sœur ; s'efforce de les graver au creux de ses pensées pour les retrouver plus tard, douceur apte à écarter les pires chagrins. Merry Christmas, firefly, il souffle tout bas pour n'alerter personne d'autre. Elle est pumpkin les jours d'automne, luciole quand vient l'hiver, Lady Dy et tant d'autres choses encore qu'il lui décline en milliers de mots et de couleurs, sans se lasser du jeu. Et puis il plisse le nez, impatient, brisant l'instant : Pousse-toi, qu'il grogne, j'vais finir par tomber. Hisse à l'intérieur les monstres de paquets qu'il emmène avec lui, père noël des temps modernes ou du moins, grand-frère fuyard devenu cascadeur pour les grandes occasions. Il lui a promis de ne plus rien manquer, ni anniversaires partagés entre elle et Thalia, ni fêtes annuelles, et épier la fin des festivités familiales pour la rejoindre une fois les portes closes lui a semblé être la seule façon de tenir sa parole : pas un instant il n'aurait pu s'imaginer frapper officiellement et faire une entrée aussi fracassante que dérangeante, après que sa mère l'ait mis dehors et que tant de temps se soit écoulé sans jamais les réconcilier. Il balance lâche sans cérémonie son fardeau au sol, s'étire pour délasser ses muscles crampés. Y'en a une qui s'est fait ensevelir sous les cadeaux, il remarque en sifflant, impressionné par la pile de boîtes et de papiers qui trônent sur le bureau. Un brin désintéressé cela dit, parce que la quantité est toujours de mise ici, mais qu'il faut se lever tôt pour décrocher quoi que ce soit de vraiment plaisant. Selon ses souvenirs en tout cas, la famille élargie avait un don pour systématiquement taper à côté de ses goûts, et lui dégueuler au visage tout ce qu'il n'aimait pas. Il tirait la tronche sans se cacher, et Daxia le pinçait sous la table pour l'obliger à se montrer reconnaissant. Son rictus se fait beaucoup plus amusé quand il avise le ventre bombé de sa sœur, dénonçant les excès de la soirée. Et qui a bouffé pour dix, on dirait, il ricane, lui taquinant le ventre et les côtes de ses doigts joueurs. T'as pas bu au moins. Pas d'alcool pour les demi-portions. L'attaque de chatouilles arrache à Dylan des éclats de rire que Kass étouffe soudain d'une paume recouvrant sa bouche, lorsque des sons se font entendre de l'autre côté de la porte close. Ombre projetée sous la porte, lorsque quelqu'un passe, s'arrête. Et le cœur de Kass qui manque un battement à l'entente de la voix de sa mère : Mon coeur, tu as appelé ? Ça tambourine violemment dans sa tête, ternissant l'instant. Et dans son palpitant qui s'emballe, pulsion de manque et de rancœur se disputent la prévalence, noircissant sa vision. Dylan prend le délai pour écarter leur mère avant qu'il ne lui prenne l'envie saugrenue de rentrer, mais c'est déjà trop tard : Kass s'est refermé. Ses bras retombent de part et d'autre de son propre corps, relâchant sa prise sur sa sœur, et glisse ses mains dans les poches de son jean déchiré aux genoux, mimant une désinvolture que trahit la tension dans ses épaules. Ils ont foutu Thalia dans une autre piaule ? Il lève les yeux au ciel, se remémorant l'acharnement des grands-parents à les séparer depuis petites ; les "oh Daxia chérie, tu ne te rends pas compte des risques. Elles finiront dépendantes l'une de l'autre si tu ne les sépares pas. Il faut qu'elle se construisent chacune sa propre personnalité !" que les jumelles écoutaient avec angoisse, mains jointes et crainte d'être séparées luisant dans leurs yeux brillant de larmes contenues. Mais c'est vieux, tout ça. Ça t'gave ou peu importe ? Ils n'étaient tous que des demi-portions à l'époque, et il ne sait pas trop, Kass, ce qu'il en est aujourd'hui. Si elles se battent pour avoir leur espace ou s'agrippent encore intensément l'une à l'autre. Dur à admettre — qu'il ne les connait plus vraiment.
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24DEC 17. « Tu reprendras une part de bûche sweetheart ? » « Nan, je- » Le regard féroce de la mère, le coup de coude complice de la sœur ; et Dylan qui finit par lever les yeux au ciel avant de forcer un sourire sur ses lèvres déjà endolorie. « Bien sûr que j’reprendrais une part tata, elle est vraiment très bonne ta bûche. » « Je t’en prends une grande part alors, t’as la peau sur les os ma pauvre chérie, ils doivent pas beaucoup te nourrir.. là-bas ? » La grimace de dégoût de la tante, qui ne prend même pas la peine de le masquer. Et Dylan qui continue à sourire ; serre les lèvres et les dents, se refuse toute réplique. Alors à la place, elle attend d’être servie, elle attend que l’attention de la plus âgée soit attirée ailleurs et elle tourne la tête, mime un vomissement pour sa jumelle qui éclate de rire. Et le regard à nouveau réprobateur de Daxia, puis les questions indiscrètes d’un cousin et la gamine qui sait pas quoi dire, improvise une réponse à la vitesse de l’éclair ; mais ça vaut le coup, elle refuse de déclencher la colère de sa famille. « Nan c’est rien j’lui racontais une blague. Tu te rappelles noël dernier quand mamie a changé de forme pour imiter papi ? Hahaha qu’est-ce que c’était drôle. » Puis elle glisse à demi-mots, « c’était d’un chiant ouais » à Thalia, avant de redresser la tête, sourire aux lèvres. Et elle joue la comédie, minaude auprès de la famille, elle donne le change et tente d’ignorer les remarques sarcastiques, pousse avec discrétion le bout de glace dans un coin de son assiette, se lève même pour aider à débarrasser.
Véritable enfant modèle ; qui n’attend que le moment des cadeaux.
Parce que finalement c’est ce qu’elle préfère à Noël, Dylan ; les cadeaux et l’ambiance, la famille réunie – presque réunie, l’absence comme marquée au fer rouge, qui fait saigner son cœur même si elle n’en montre rien. Dylan, ce qu’elle aime, c’est être entourée, être aimée également, même si ce n’est que mensonges et hypocrisies. Parce que y a cette chaleur qui lui met du baume au cœur, quand bien même elle ne serait qu’artificielle. Mais ce qu’elle redoute, c’est le moment d’aller dormir, quand les adulte prennent la poudre d’escampette, que les enfants traînent un peu, tentent de rester ; puis finissent par abandonner. Dylan, elle aurait bien aimé rester dans le salon, dormir sur le canapé, emmitouflée dans une couverture, aux côtés de Thalia. Pourtant elle se force à se lever, glisse un baiser sur la joue de sa sœur. « Bonne nuit Lili, dors bien, et joyeux noël ! » Elle lui sourit et puis s’éclipse, les gestes lents, muscles ankylosés par la fatigue.

♡♡♡


Réveillée en sursaut par un bruit indéfinissable, elle se frotte les yeux, tente de comprendre ; elle croit que c’est déjà le matin, découvre bien vite qu’il est encore tard dans la nuit. Elle se redresse et regarde à la ronde, observe sa chambre, les ombres sur les murs qui lui faisait froid dans le dos étant petite, puis aperçoit enfin la silhouette à sa chambre. Et les yeux qui s’ouvrent en grand ; la bouche également, prête à appeler à l’aide. Quand elle se rend compte que ce n’est que son frère. Léger soupir et puis elle se lève, s’avance jusqu’à la fenêtre, le pas lent et croise alors le regard de son frère. « Merry Christmas, firefly » qu’il chuchote, à peine la fenêtre ouverte. « Euh, toi aussi. » Elle hoche la tête, encore fatiguée, étouffe un bâillement dans la paume de sa main droite. « Pousse-toi, j'vais finir par tomber. » « Parle mieux d’abord. » Elle marmonne et proteste, se décale néanmoins pour le laisser passer, le regard distraitement attiré par ses bagages, les paquets qu’elle entraperçoit et qui font naître un sourire sur ses lèvres. Elle est contente de voir son frère, même si elle ne l’avouera probablement pas ; contente qu’il ait pensé à venir, elle qui était persuadée qu’il oublierait. Elle qui commençait même à concocter un plan pour bien lui montrer son mécontentement ; probablement en boudant pendant quelques journées voire semaines. Mais il a pas oublié, il est là et elle se réjouit la gamine, enfant choyée aux caprices légendaires. Elle jette un coup d’œil au bureau, puis reporte son attention sur Kass. « Ouais mais j’ai eu genre moins de cadeaux que l’année dernière, il est de moins en moins généreux tonton ça m’énerve. » Et elle souffle, gonfle un peu les joues ; une simple remarque, qui passe pourtant aisément pour une menace. Gamine gâtée jusqu’à l’os, qui finit toujours par obtenir tout ce qu’elle réclame, hurle de rage quand ce n’est pas le cas. Gamine qui pendant des années n’a réclamé à noël que son grand-frère, le cadeau manquant pourtant chaque année au pied du sapin. Gamine tantôt furieuse, tantôt désespérée, obligée de vivre dans ce monde trop vaste pour elle, de plonger seule, dans l’inconnu, séparée de cet être qu’elle chérissait au plus profond de son cœur.
Mais il est revenu ; il est revenu et pourtant, c’est les sous-entendus et les remarques, les petites vengeances destinées à lui faire comprendre qu’elle n’a pas tout à fait pardonné, que y a toujours cette blessures pas encore cicatrisée. « Et qui a bouffé pour dix, on dirait. » « Attends, tu dis que j’suis gr- » Mais elle a pas le temps de finir, coupée dans son élan par les éclats de rire. Et elle se croit revenue en enfance, Dylan, les doigts qui lui chatouillent le ventre comme quand elle était petite, les rires et l’insouciance. Et y a cette main sur sa bouche, qui l’a fait sursauter, le hoquet retenu par la barrière de la paume. Et la voix de sa mère, de l’autre côté de la porte. « Mon coeur, tu as appelé ? » Elle gémit une fois, tente d’un regard noir de faire comprendre à son frère qu’il doit la lâcher pour qu’elle réponde. « Nan, t’inquiète maman, je lisais juste à haute voix ! » Elle crie pour se faire entendre, satisfaite quand elle voit l’ombre disparaître. « Papi et mamie m’ont offert un énoooorme bouquin sur l’astrologie, genre ça m’intéresse. » Et elle lève les yeux au ciel, témoigne par là-même son manque complet d’intérêt, sans se rendre compte de l’attitude de Kass, l’ambiance soudain transformée, refroidie. A la place, elle gambade jusqu’au bureau, extirpe le fameux livre de la pile ; livre qu’elle peine à soulever, qu’elle parvient néanmoins à lui montrer. Et elle est déçue, Dylan, elle qui n’a jamais témoignée le moindre intérêt pour les étoiles, aurait préféré du maquillage ou des vêtements. Pourtant secrètement curieuse, de savoir ce que contient l’ouvrage, ce qu’elle pourrait réutiliser dans ses fictions. Et elle sourit, la gamine ; elle sourit parce que malgré tout, ils ont pensé à elle. « Ils ont foutu Thalia dans une autre piaule ? » « Hein ? Euh ouais. » « Ça t'gave ou peu importe ? » « Bah.. » Comment dire ? « J’sais pas. C’est cool d’avoir une chambre pour moi. » C’est cool mais différent, toujours perturbant ; et elle se connaît bien, sait que sans l’arrivée de Kass elle aurait fini par se réveiller en pleine nuit, aurait craqué et se serait glissée dans le lit de sa jumelle. « Même si t’es venu pour me réveiller heiiiin, c'est trop mauvais pour le teint de pas dormir assez donc si j'suis moche ce sera ta faute. » Et elle mime l’agacement, yeux levés au ciel, le souffle qui fait vibrer tout son corps ; comment être crédible, quand on est si petite ? C’est l’histoire de toute sa vie, ce qu’elle tente d’apprendre avec acharnement.  
Mais elle finit par revenir faire son frère, attrape le coin de son pull entre ses doigts. « Kassiiiii ? » Regard rivé au sol, les ongles qui s’enfoncent dans le vêtement. « Kassi Kassi ? » Et elle relève la tête, croise ses yeux, la lueur dans ses prunelles. « J’ai pas eu mon câlin de noël. » La sentence tombe, cruelle. « Et je veux mon câlin de noël. » Elle gonfle les joues, caricature de l’enfant en plein caprice, puis lâche le pull pour glisser ses doigts entre ses hanches, enfouit son visage dans sa chaleur, hume cette odeur qu’elle redécouvre. « Pourquoi t’es pas sorti pour parler à maman ? » Question soudaine, inattendue ; les bras toujours verrouillés autour de son corps, certainement pas prête à le laisser filer. Pas maintenant. Pas avant longtemps.
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24DEC 17. Parle mieux d’abord. Eh oh. L'respect gamine. Bataille de toute une vie, lutte creuse. Le respect c'est Andreija ; Kass, le pote de conneries. Les belles paroles en demi-teinte gris sévère, aussitôt étouffées par la lueur espiègle dans son regard, bleu saturé — celle trop souvent suivie d'une proposition peu recommandable. C'est bien l'un des drames de la vie de Daxia : d'avoir écopé en guise de cadet d'un emmerdeur tout juste bon à pourrir les benjamines du foyer et à les (laisser s')embourber dans des frasques bigarrées.

Elle boude, Dylan, joues gonflées en cette fameuse moue qui lui a valu son surnom pumpkin, et Kass ricane à la plainte qu'elle émet. Ouais mais j’ai eu genre moins de cadeaux que l’année dernière, il est de moins en moins généreux tonton ça m’énerve. Il lâche : Dramatique, d'une voix faussement compatissante, suintant le sarcasme, pour le seul plaisir de voir se plisser un peu plus ses lèvres, tandis que ses yeux lancent des éclairs révoltés. Oh il se sait en tort, coupable de ne l'avoir que trop gâtée : un cadeau de plus chaque année, c'était le deal pendant un temps. Décompte scrupuleusement fait au pied du sapin le soir fatidique ; mauvaises habitudes interrompues par Daxia sur le tard, quand le nombre d'offrandes à poser sur l'autel de ses espoirs a commencé à se compter par dizaines en dépit de leurs problèmes financiers, bourses serrées. Il est impénitent, Kass : s'il n'en tenait qu'à lui, elle recevrait tous les trésors du monde. Mais il a désormais la corde au cou, marge de manœuvre restreinte ; les paquets se sont démultipliés avec les années pour en revenir aux bases, faute de moyens. Souvenirs étiolés, jaunis, oubliés. Kass la taquine pour noyer le sujet des présents, comptant déjà lui imposer d'attendre son départ pour les ouvrir, et l'ambiance reste bon enfant avant que la réalité ne cogne brièvement à la porte.

Papi et mamie m’ont offert un énoooorme bouquin sur l’astrologie, genre ça m’intéresse, embraye Dylan une fois la voie à nouveau libre. Kass met un temps à réagir, palpitant oppressé par les sensations contradictoires et pesantes que laisse toujours, sans faute, sa mère sur son chemin. Relou, il commente distraitement, avant de se hisser sur le bureau. Baskets laissées sur le bord de la fenêtre, pied nu posé sur une poignée de tiroir, il bat la cadence de son genou, nerfs à vif. Esquisse malgré tout un demi-sourire lorsqu'elle lui tend le bouquin qu'il réceptionne, curieux ; soupèse en le faisant passer dans une main puis dans l'autre, avant d'étirer le bras en arrière, l'autre tendu devant lui en guise de faux viseur. Point positif, si quelqu'un t'emmerde tu peux lui péter la gueule avec ton pavé. Il le rabaisse pour le feuilleter sans intérêt réel. Les étoiles c'est... pas sa tasse de thé ? Stargazing par une nuit dégagée, ok. Évolution stellaire et astrophysique déclinés en milliers de lignes, not ok. Et comme t'es naine tu peux t'en servir pour atteindre des trucs trop hauts pour toi. Genre, toutes les étagères et les trois quarts des meubres. Les coups de coussin offusqués qui suivent ne sont pas vraiment une surprise, Kassian les repousse de ses avant-bras et de ses jambes, mentionne entre deux attaques la binome de la terrible paire. J’sais pas. C’est cool d’avoir une chambre pour moi. Il arque un sourcil, sceptique. T'essaye d'me faire croire que t'as pas chialé. C'est une pseudo question déballée sur un ton plat, rhétorique, façon de dire j'te crois pas. Bien sûr elle nie avec véhémence, et il s'entête à lâcher des Ouais ouais clairement pas convaincus quoi qu'elle dise.

Ça l'rend nostalgique, un peu, beaucoup.
Avant Dylan détestait ça — la solitude, finissait tôt ou tard par se réfugier dans le lit de Thalia ou le sien. Si cette manie n'est plus une habitude, c'est qu'un pan de leur vie est bel et bien révolu. Même si t’es venu pour me réveiller heiiiin, c'est trop mauvais pour le teint de pas dormir assez donc si j'suis moche ce sera ta faute. Tu s'ras jamais moche, râleuse, il réfute sans retenir un rictus attendri, la couvant du regard. Et c'est magique, ça dissipe un peu la comédie mécontente au profit de caprices d'un autre acabit. J’ai pas eu mon câlin de noël. Et je veux mon câlin de noël. Bein si. J'te l'ai fait tout à l'heure, il affirme, référence à la mini séance de torture lui ayant arraché des éclats de rire forcés. Et Kass de faire mine de s'étonner : Quoi c'était pas assez ? T'en veux d'autres ? Rictus mauvais, doigts qui s'agitent dans l'air telle une menace, il prétend lui fondre dessus comme sur une proie. Mais ses bras ne font que s'enrouler fermement autour d'elle, cédant sans protester à la requête. L'un encadrant ses épaules, l'autre replié — paume calée à l'arrière de sa tête pour la lui faire pencher vers lui et lui embrasser le front. Ils s'immobilisent un instant et il ne la presse pas de s'écarter, parenthèse volée dans un quotidien éreintant. Pourquoi t’es pas sorti pour parler à maman ? questionne la voix étouffée de Dylan dans l'épaisseur de son sweat, et pendant un instant bref, qui s'écoule pourtant comme une éternité, Kass ne répond pas. Il y aurait beaucoup à dire et à la fois pas assez. Il pourrait lui servir pléthore de répliques sur tous les tons : rancunier, hargneux, blessé, coupable et tant d'autres encore. Ne sait pas lequel prime encore aujourd'hui, lequel détient les plus gros pourcentage et prévaut dans l'épaisseur des barrières qu'il érige entre ses parents et lui. Elle veut pas m'voir, il opte pour répondre, simplement. Et Dylan s'écarte soudain, sans le lâcher ; pour protester sûrement. T'étais une môme, tu t'rappelles pas bien pt'être. Il la relâche pour fourrer ses mains dans la poche kangourou de son pull, mimant une désinvolture que dément la tension de sa mâchoire. Elle me l'a dit elle-même ok ? D'dégager et de plus jamais montrer ma gueule. So. Fin de l'argumentaire. Kass et ses donc ponctués d'un point final, buté, braqués à toute tentative de discussion supplémentaire. Nos engueulades te manquent ? Parce qu'à moi pas trop hein. Manquerait plus que l'autre lèche-botte s'en mêle, ce s'rait la totale tiens. Dreij, le fils parfait. Sans doute. Mais clairement pas en lice pour le titre de meilleur frère, et si le reste de la famille ne connait pas la nature de la rage brute que nourrit Kass à son égard, il a, lui, gravé sur la rétine, l'image de l'aîné passé maître dans l'art de détourner les yeux quand il se faisait démonter.

Non, confronter 'Ma ce soir et se retrouver à subir, en prime, le pseudo bro, puis les croulants, et pourquoi pas le reste de la famille que leur bordel rameuterait à coup sûr comme des vautours — c'est pas du tout son programme idéal.

Son estomac décrète le moment idéal pour un rappel à l'ordre ; grounde bruyamment en une accusation indélicate pour les derniers jours passer à l'affamer. Eh, on attaque les restes? Il se doute qu'ils passeront à table pour continuer l'orgie demain, mais une part de plus ou de moins, même s'il se goinfre ça passera sûrement crème. Il salive d'avance. Si y'avait un truc bien ici, à l'époque et probablement encore aujourd'hui, c'est la table chargée à l'excès en périodes de fêtes. Ou alors moi je bouffe et toi tu... m'regardes faire? Bon, pt'être pas le meilleur des arguments. u bien tu picoles. Non ouais sérieux j'te laisserai faire. On choppe Thalia, des réserves, deux trois bouteilles et on s'casse du palace-prison pour- chais pas. Squatter le jacuzzi? S'il tourne toujours? Quoique, j'parie qu'ils l'ont même remplacé par un truc encore plus énorme depuis l'temps.
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24DEC 17. Parfois, elle a juste l’impression que tout n’était que rêve, Dylan. Le départ de Kassian de la maison familiale, sa disparition. Dans ces instants-là, c’est l’habitude qui reprend, plus forte que tout. Les plaisanteries incessantes de son frère et elle qui saute dedans à pieds joints, incapable d’apprendre de ses erreurs. Dans ces instants-là, Dylan, elle se sent bien, en sécurité, comme si plus rien ne pouvait lui arriver. « Et comme t'es naine tu peux t'en servir pour atteindre des trucs trop hauts pour toi. Genre, toutes les étagères et les trois quarts des meubles. » Coups de coussin bien mérités, pendant qu’elle proteste avec véhémence. « J’suis pas petite ok ??? Même que si j’monte sur les épaules de Lili, bah on est plus grandes que toi ! » Aux côtés de Kassian, Dylan redevient une enfant, à la répartie plus que douteuse. Mais elle réfléchit pas beaucoup, Dylan, elle est juste contente de le voir, contente d’être à ses côtés, même si elle préférerait probablement être torturée, plutôt que de l’avouer. C’est qu’elle doit encore se venger, la gamine rancunière, lui faire payer ce temps où il était loin d’elle, quand elle avait désespéramment besoin de lui.
Et pourtant… et pourtant elle se prend au jeu, se laisse avoir. Gamine qui redevient capricieuse à son contact, exige plus qu’elle ne demande, la moue aux lèvres et l’étincelle d’impatience dans le regard. Et quand vient enfin l’étreinte tant attendue, elle se laisse aller, savoure le contact, s’abandonne entre ces bras. Gamine capricieuse qui a besoin de sa dose d’affection, ne s’imaginerait pas vivre sans – n’arriverait probablement pas à vivre sans. La touche de lumière dans un quotidien si gris, où les conflits malmènent son être. Une pause pourtant dont elle met le point final, sans vraiment le vouloir, sans vraiment avoir réfléchi ; la question tintée de curiosité de celle qui veut savoir, a besoin de savoir. Et la réponse, brutale, nette et définitive, qui la fait reculer et lever la tête. Elle veut parler, essaie, mais abandonne bien vite, laissant son frère enchaîner les phrases, toutes plus violentes les unes que les autres. « Nos engueulades te manquent ? Parce qu'à moi pas trop hein. Manquerait plus que l'autre lèche-botte s'en mêle, ce s'rait la totale tiens. » « Mais c’était y a longtemps.. » Oui, c’était y a longtemps. Et pourtant elle s’en rappelle comme si ça datait de la veille. Elle se rappelle des cris (les siens), elle se rappelle des menaces (les siennes), elles se rappellent des pleurs aussi (les siens). Elle se rappelle de cette rage qui lui donnait envie de détruire le monde entier, mais surtout ses parents. « Et j’peux plaider en ta faveur.. » Elle ajoute, d’une toute petite voix, certains la penserait timide, elle n’est en réalité qu’hésitante. Parce qu’elle sait, qu’elle a perdu cette bataille par avance. Elle sait, que rien de ce qu’elle pourrait dire ne changerait quoique ce soit. Il ne reviendra pas. « J’me disais juste que ça pourrait être cool, que tu sois plus obligé de passer par la fenêtre pour venir nous voir. » Et elle hausse les épaules, comme si ce n’était pas grave, qu’une proposition en passant. Elle camoufle ses vrais motifs, ce rêve secret qu’elle caresse certaines nuits, celui de revoir sa famille réunie, autant d’un bon repas, ou juste à discuter sur le canapé. Et pourtant elle sait que ce n’est qu’un rêve, qu’elle devra se contenter de cette famille un peu brisée, de cette famille un peu bancale, de cette famille qui la détruit, par son silence et son absence.
Comme si elle est la seule, à trouver que quelque chose cloche.

« Eh, on attaque les restes? » «T’es sérieux ? J’vais plus rentrer dans ma robe si j’continue. » Et elle agite la tête en cadence, pour appuyer ses paroles. L’apparence (et la mode) avant tout, même l’estomac. Elle serait probablement prête à s’affamer, plutôt qu’à se laisser prendre du poids. « Ou alors moi je bouffe et toi tu... m'regardes faire ? » « Pf. » Même pas digne d’une réponse. « Ou bien tu picoles. Non ouais sérieux j'te laisserai faire. On choppe Thalia, des réserves, deux trois bouteilles et on s'casse du palace-prison pour- chais pas. Squatter le jacuzzi? S'il tourne toujours? Quoique, j'parie qu'ils l'ont même remplacé par un truc encore plus énorme depuis l'temps. » Enfin une proposition qui l’intéresse. Elle de retour, la fameuse lumière dans ses yeux, quand elle finit par hocher la tête, non sans avoir laissé passer un instant d’un silence rempli de mauvaise foi. « Ouais ça peut être sympa. » Et son regard devient soudainement suspicieux, les sourcils froncés. « Y a un nouveau jacuzzi ouais, mais.. tu me laisserais boire ? Vraiment ? » Encore un peu et elle demanderait une promesse signée. Pas qu’elle aime remettre sa parole en doute mais.. effectivement, elle aime ça.
« J’vais voir si la voie est libre ! » Et elle ne le laisse même pas répondre, qu’elle déguerpit à toute allure, entrouvre la porte juste assez pour la laisser passer et la referme silencieusement. Sur la pointe des pieds telle une agente secrète, elle se faufile le long des couloirs jusqu’à la cuisine. Personne en vue, juste une chambre éclairée, celle de sa mère. Elle jette un coup d’œil au réfrigérateur, puis fait marche arrière pour récupérer son frangin. « Rien à signaler, mais fais pas trop de bruit, hein, même si je sais que c'est compliqué pour toi, parce que tout le monde ne dort pas encore... » Elle est sévère et intransigeante et pourtant se permet un léger sourire. Elle se moque de lui avec légèreté, comme si de rien n’était. Comme si ce n’était qu’une escapade enfantine, comme ils avaient l’habitude avant, pour aller explorer la maison et voler des vivres. Comme si rien n’avait changé. Et elle efface tout le reste, Dylan, parce qu’elle aussi, elle sait jouer la comédie.
« Il reste pleins de trucs à manger. Et à boire. Par contre je sais pas comment il marche le jacuzzi.. et file de là, faut que j’me mette en maillot de bain ! » Elle le pousse dehors sans beaucoup plus de respect, puis entreprend de fouiller les placards, à la recherche d’un maillot de bain qu’elle aurait pu oublier là. Bingo. Elle extirpe un deux pièces qu’elle n’a probablement pas mis depuis des années et entreprend de l’enfiler avant de remettre son pyjama. Au cas où. Elle attrape deux serviettes, qu’elle enroule autour de son cou, puis ressort de la chambre, tout aussi silencieusement qu’auparavant, afin de reprendre la direction de la cuisine. Elle n’a toujours pas faim, mais aurait probablement accepté (presque) tout pour passer un peu de temps avec son grand-frère.                                                                                                                                            
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