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 (majay#2) a secret is a strange thing

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Max ferme les yeux. Il aimerait fermer autre chose, comme son coeur peut-être, pour ne pas être déchiré par le sentiment un peu trop immense qui s'empare de lui à l'instant, mais il ne le fait pas, et même s'il le pouvait, il ne le ferait pas. C'est bien une des premières fois de sa vie qu'il souhaite une pareille chose. De ne pas ressentir. De faire taire un sentiment. C'est bien la première fois qu'il se sent si petit, si faible et si fragile. L'impression ne lui plait pas. Il se doute bien qu'elle n'est pas réelle mais ce n'est pas pour autant qu'il l'accepte entièrement. Elle est comme la mer, brusque, dont le sel s'est accroché à la moindre de ses plaies et qui fait hurler son corps de douleur. Il ne pensait pas avoir autant de plaies. Il ne pensait pas porter autant de cicatrices venant du passé, contre sa peau. De démons larmoyants et douloureux cachés un peu partout dans son être. Et pourtant, il les sent, à l'intérieur. Il les sent qui massacre ce qu'ils traînent et qui grugent le moindre de ses os et qui dévorent cet inconfort qui l'étouffe. Ils sont familiers ; ils ont, après tout, certainement toujours été présents, et Max, les yeux fermés, n'essaie pas non plus de les apprivoiser. Il se fait à leur présence lentement, au travers des larmes qui coulent jusqu'à son cou et au travers de la morve qui s'égare et se perd aussi dans sa gorge. Le sentiment est puissant mais surtout aveugle. Qu'importe l'élan puissant qui le traverse, ils restent Olivier et Mina, et non pas ses parents, non pas papa et maman, et c'est bien le triste fait de la chose. Car ils ne l'ont jamais été ou du moins, pas assez longtemps pour que le Shark ait un souvenir d'eux. Quelque chose auquel se raccrocher. Il ne sait rien d'eux, il n'a jamais demandé à savoir. Et pourtant, il souffre de leur perte, il souffre de leur mort. Max est, malgré lui, heureux de ne pas les avoir connu. Heureux de ne pas se rappeler un quelconque souvenir flou de leur visage ou de leur voix ou de leur présence. La souffrance est déjà trop grande. Il n'imagine pas ce qu'elle aurait pu être, à les connaître réellement.
Il sait plusieurs choses. Il sait qu'il veut les venger, qu'il veut massacrer les putains de connard qui ont osé tuer ses parents, qui ont osé tuer Malik, et les faire souffrir longuement, pour la chose. Il n'a jamais tué autrement qu'avec une arme à feu et d'un coup précis, entre les yeux ou dans le coeur, mais il n'est pas réticent à l'idée d'utiliser d'autres objets avec les monstres qui ont détruit ce qui aurait pu être sa famille. Peut-être devrait-il être déchiré par la tristesse, à l'instant. Mais Max ne fonctionne pas de la sorte. Max ne reste jamais longtemps au sol, qu'importe ses blessures. C'est bien ce qui lui a valu le surnom de mad dog ; un gamin à peine adulte, son propre bras attaché dans la main, rentrant à la maison les dents serrés, aucune larmes sur la gueule, la vengeance déjà dans le coeur.
Alors que les larmes ne sont pas encore sèches sur ses joues, alors que la tristesse est encore à vif, comme ses plaies, à l'intérieur de lui, Max s'imagine déjà des scénarios sanglants et fait promesses de vengeances à qui le voudra.
Son regard reste accroché aux tâches de sang contre le papier de la lettre et son coeur a beau être terriblement malmené par la douleur, peiné à faire quoique ce soit d'autre que pleurer, Max ne l'écoute pas et le force à battre de plus belle lourdement pour une rage qui l'étouffe déjà et qui lui permet d'avancer même si, encore là, il ne fait pas le moindre mouvement.
Il s'accroche à Ajay, son regard, lorsque l'homme parle de nouveau. Max se surprend à le voir étonnement faible, étonnement fragile, face à lui. La dureté de ses yeux se calme un peu, bien que sa mâchoire reste serrée, et les larmes restent au bord de ses iris.
- tout le monde se déteste, ajay, qu'il dit, non pas pour essayer de lui remonter le morale, mais seulement pour énoncer un fait. Tout le monde se déteste, c'est pour ça que le monde est aussi pourri, que les gens sont aussi détestables et que Max ne se retient pas de leur cracher au visage, lorsqu'ils le méritent. S'ils se détestent, le Shark les aidera volonté à le faire avec eux. t'es pas spécial
Mais il dit la chose sur un ton bas, car Ajay ne l'écoute pas réellement. Et si Max n'a pas une oreille attentive, si Max a déjà dépassé sa tristesse pour une rage dévorante et qu'il est déjà prêt à détruire le monde tout entier, il est prêt à faire un pas en arrière pour l'écouter et être là pour lui. Car il n'est pas stupide et qu'il comprend, même si la chose ne l'enchante et qu'il ne comprend pas encore ce qu'elle veut dire, qu'ils sont seuls, oui, mais qu'ils sont ensembles.
Ils sont ensemble, à partir de maintenant.
Il détourne le regard à un moment, car la scène est trop personnelle et qu'il se sent, forcément, comme un étranger à la chose. Il a l'impression d'être un intru et qu'il ne devrait pas assister à un tel spectacle, encore moins être autant déchiré par les pleures qu'il entend. Si la rage est toujours dans ses veines, les sanglots d'Ajay l'étouffent et ceux de Max restent pris dans sa groge, mais les larmes coulent de nouveau sur ses joues. Ils ont l'air de deux idiots, les belles brutes, à pleurer comme des filettes pour des gens qu'ils n'ont jamais connus. Ils sont profondément pathétiques.
La manche de son manteau est étrangement humide et cette fois-ci, lorsqu'il essuie ses larmes, il n'y parvient pas totalement.
- j'suis juste là, connard, qu'il gronde, les mots doux ne faisant pas partis de son vocabulaire, et la délicatesse ne faisant pas partie de ses qualités. j'suis juste là devant toi, okay ? t'es pas seul. on est pas seuls.
Il serre les dents malgré lui, un instant, incapable de trouver les mots à dire. Il en connait des miliers pourtant, par tous les romans qu'il a pu lire, mais les paroles sont trop souvent romancés et fausses et Max ne crache que la vérité. Il ne se préoccupe pas qu'elle blesse, normalement, mais il désire trouver quelque chose de lui acceptable, et ne trouve rien. Son regard cherche celui d'Ajay et lorsqu'il le trouve, tristement en larmes et si semblables au sien, il s'avoue vaincu et comprend. L'homme n'a pas besoin de mots doux. L'homme n'a pas besoin de sa fausse délicatesse. Il veut la vérité quite à être blessé et à continuer de saigner.
- tu l'as perdu. il est mort. et elle est morte aussi. comme malik. ils sont tous morts comme des merdes et il reste que toi, qu'il crache, si fort, la voix poison. C'est une chose que les gens disent souvent, à son sujet ; les paroles de Max sont venimeuses ou alors, coupantes. Il faut faire attention à ne pas finir en lambeaux, agonisant. que toi et moi. et alors ? t'es pas mon père. j'suis pas ton fils. t'es même pas l'ombre ce qu'il a été, et j'l'ai jamais connu. et j'suis même pas l'ombre d'un fils. hell, j'sais même pas être un putain d'humain civilisé. toi non plus, d'ailleurs. j'dirais que ça fait de nous un sacré duo de merdes mais un duo quand même.
Il arrête, passe une langue sur ses lèvres sêchées, le regardant silencieusement, avant de continuer. Dans son regard, une pointe d'hésitation. Il est, malgré l'air qu'il passe paraître, aussi fragile que celui lui faisant face.
- ou j'sais pas quoi, mais quelque chose, qu'il continue, plus calme, hésitant sur ses mots, soudain. non ?
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So tell me what you want to hear

Ajay n'a rien à quoi se raccrocher, pour regretter de ne pas avoir rencontré Olivier. Il le tient responsable pour un malheur constant, un vide qui maintenant, il le sait, ne pourra jamais être comblé. Au moins, qui pourra être soigné, la cause enfin identifié. Cependant, il ne peut se plaindre à personne et hurler sa peine, il ne peut le faire qu'au vide. Car il ne veut montrer aucune faiblesse à Max, ne surtout pas lui faire le plaisir de craquer une seconde fois. Ajay tombe, puis se relève et ne regarde pas derrière lui, il ne se préoccupe que de ses blessures et pas de celles autour, qu'il ait emporté d'autres personnes dans sa chute, ou non. La lettre, il l'incendie du regard et maintenant que l'émoi est passé, il rêve de la brûler, de la flamme de son briquet et d'oublier. Oublier qu'il y avait un frère, visiblement aimant, qui désirait faire sa connaissance. Il voulait rencontrer un fantôme, il en est devenu un en essayant. Jay ne considère pas mériter qu'on risque sa vie pour essayer de le trouver. Alors au mieux, à ses yeux, il décide qu'Olivier était un idiot, qui n'a eu que ce qu'il méritait, pour ne pas avoir été prudent. Prudence est mère de sûreté. Il l'a apprit dans la rue alors qu'il rêvait qu'on l'y arrache. Il en veut aussi, à Malik, à Nameha, de ne pas l'avoir sauvé quand il était encore temps, qu'il restait quelque chose à sauver, de ne pas lui avoir montré l'autre coté du miroir. Les ruines ne sont jamais réparées, on reconstruit dessus, des bases bancales pour des édifices qui sont éternellement condamnés à s’effondrer. C'est inhabituel pour lui, d'affronter ce genre de sentiment. Ajay pensait avoir déjà perdu tout ceux qui comptait, il ne s'attendait pas à entendre ça. Il ne pensait pas avoir souffrir de l'absence d'un homme jamais connu, jamais rencontré. Il ne pouvait pas l'imaginer, même en essayant. Il peine à réagir, de manière correcte et oscille entre un sentiment d'abandon et une tristesse passagère. Demain, il aura déjà oublié, demain, ses larmes auront séchés et il sera à nouveau en état. Il réfléchira à ce qu'il fera, de ce qu'il sait maintenant. Des histoires de corbeaux qui lorgnent à sa fenêtre et de tueurs d'oiseaux. Il choisira entre tourner le dos une seconde fois aux portails et refuser à son ambition, cette envie, curiosité, qui le dévore depuis l'adolescence ; et s'y plonger entièrement. Faire le choix d'accepter l'héritage, au risque, peut-être, de finir comme eux. Une voix lointaine, hurle qu'il ne peut pas s'en permettre, une autre lui rappelle que Gali ne vient pas d'ici. Renier tout ça, c'est refuser Sigan. C'est tourner le dos à tout. Et il est égoïste, il ne veut pas.
Demain. Est un autre jour. Aujourd'hui, on pleure les morts. Et Ajay a assez pleuré pour aujourd'hui, ravalé ses sanglots. Maintenant, ses yeux piquent et il doute d'être capable de parler sans que sa voix ne manque d'assurance. Les tempes bourdonnent aussi, douleur d'un mal de crâne. Les choses se passent toujours rapidement, surtout ce genre de choses, quand le monde s'écroule. Que d'un coup, ce qui a toujours été devient incertain, alors le doute gagne. Le doute est un vainqueur. D'une oreille indiscrète toujours et les mains croisées sur le bureau, Ajay écoute Max parler. Dire des choses sensées, un peu trop. Max, il pourraît être son fils, un grand enfant, dont on n'a plus besoin de s'occuper, oisillon tombé du nid. Qui est devenu un aigle, dont on peut être fier. Que sont-ils alors ? Des prédateurs, qui se continuent de se chercher ? Ou deux survivants, à l'extinction de qui ils sont. Ils peuvent soit s’entre tuer, se dévorer, se détester et se tourner le dos. Il peuvent s'aider, aussi. Et l'humeur d'Ajay est morose, de celles où la main se tend et il accepte d'aider. De ces humeurs où l’intuition le guide plus que la raison, trop nombreuses, ces intuitions qui l'ont menées un jour à faire monter Gali. Ajay ne s'avoue jamais vaincu.
Sans regret.
Connard, ça sonne autrement. Comme autre chose, qu'on ne dit. Pourquoi le dire. Le dire, c'est enlever au sous-entendu sa magie, c'est avouer.
Les mots de Max sont violents, ce sont des mots bruts, à l'état pur et sauvages. Sans poésie, sans enrobage, comme certaines personnes font, en essayant un ton mielleux, en essayant de donner un sens moindre aux mots. Pour qu'ils ne soient pas si durs, pour qu'il paraissent presque léger, faire oublier quelque chose de grave. Ne pas paraître si dramatique. Ajay a connu des personnes capables de faire passer la mort pour une douce fatalité, qui finalement, n'importait pas tant car la vie restait. L'ironie et que la plupart de ces personnes maintenant doivent manger des pissenlits par la racine. Le King hoquette, ironique, chassé les larmes et la peine, la mauvaise humeur est revenue. Le naturel chassé est revenu à grand galop. Il trinquerait bien, en l'honneur de ces personnes qu'il vient de rencontrer mais qui sont déjà partie. Alors à la place, il salue le seul qu'il vient de retrouver.
T'as besoin d'un père ? La question quitte ses lèvres avec urgence et violence. D'une sincérité douloureuse. Il voulait tellement être père. Peut-être, qu'il a hérité de la peine d'Oliver, de ne pas avoir eu la chance de l'être, finalement, père. Si t'as réussi à remplacer ton bras,
tu peux remplacer ton papa. En gros, si tu as besoin de quelque chose.... well...
Ce sont les mots qui sont aussi difficiles à exprimer. Car, il ne l'a jamais été pour personne. Là. ... Je suis là.
Il n'a pas la prétention de remplacer le père inconnu, ne voudrait, refuser de vivre éternellement dans une ombre. Même si, c'est une part de son destin, être une ombre. Prendre l'apparence, être celui qu'on attend, qu'on veut, qu'on désire ou qu'on craint. Il peut être tout à la fois, ou alors, il peut être Ajay. Et lui tendre la main.
Je peux t'aider à retrouver ceux qui ont fait ça. Et on peut se venger, à deux, essaye d'être quelque chose. Je suis certain, qu'ils seraient bien emmerdés - (un sourire, enfin) - Ou alors, on peut faire comme-ci rien n'était arrivé. Et continuer chacun de notre coté. T'en penses quoi ?
Car après tout, ce n'est pas grave s'il n'est pas Olivier, que l'autre n'est pas son fils, qu'ils ne sont rien, qu'ils sont deux merdes. Ils sont. Et ils sont vivants. Le coeur serre. Mais il bat bien.


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Il y a quelque chose, dans le regard. Quelque chose dans les tripes, aussi. Le sentiment est similaire à celui ressenti en présence de Nina. De Naora aussi, depuis quelques années. De Sa - D'autres personnes aussi. Il est affreusement chiant. Max fronce des sourcils, agacé, mais ne détourne pas le regard. Il n'aime pas être attaché aux gens ; il sait que l'attachement peut être vu comme une faiblesse et comme une force, mais sa propre naissance lui a montré que l'attachement pouvait être une sacrée merde dans la vie, si on ne faisait pas attention. Et le chien fou n'est pas de ceux à prendre des gants blancs avec la vie. Il n'est pas délicat. Il n'est pas doux. Il ne fait pas attention à ses mouvements;  il se contente de les faire avec force, violence, de prendre sa place ou de la créer, si elle n'existe pas. Le Shark est un volcan d'émotions à l'état brute et l'attachement n'échappe pas à la chose. Ajay n'échappe pas à la chose, qu'importe s'il avait envie de le tuer, quelques minutes plus tôt. Car justement, il compte. Si Max a ressenti toute cette rage, toute cette colère, c'est bien car il compte pour lui, ce connard. Qu'importe s'il ne connait rien de lui. Qu'importe s'il ne connaissait pas son nom, ni son visage jusqu'à aujourd'hui. Qu'importe s'il ne connait rien d'autre de sa vie. Les points noirs sont nombreux et peut-être qu'ils le resteront longtemps. Mais Max ne fait pas attention aux détails. Il ne se préoccupe pas des saletés qui ne veulent rien dire. Il a beau connaître Nina depuis des années, il oublie encore sa date d'anniversaire, son nom de famille, ses études. Ce ne sont que des détails futiles. Max n'a besoin que des grandes lignes. Il n'est pas idiot non plus. Peut-être le savait-il dés l'instant où il a voulu pointer une arme sur la tête de cet enculé d'Ajay. Ce connard compte, à ses yeux. Cet idiot de cuisinier amoureux de la salade et des saletés du genre - que Max adore également, franchement - est important. Une putain de merde, pour lui. Un poids de plus dans sa vie. Le Shark serre des dents, alors, et le dévisage. Il aimerait lui arracher la tête, juste pour ça. Comme il aimerait faire la même chose à Nina depuis des années. Mais surtout, il aimerait détruire toute personne qui ose s'approcher de ces cons et leur faire du mal. Il les déteste. Il les aime.
Il le déteste autant qu'il l'aime.
L'horreur.
Quel horreur, les sentiments.
-  T'as besoin d'un père ?  
Non, pas du tout. Max n'a besoin de rien. Il ne demande rien. Il demande simplement un peu de paix, un peu de temps, assez pour s'enfiler quelques bières et quelques clopes et dormir pendant une journée et peut-être regarder les reprises de son émission préféré. Mais forcément, la vie est une merde, et il est une merde, car il a des besoins, et que son coeur est une saleté de merde qui veut de l'attention car le coeur est fragile et sentiment et forcément, oui, peut-être bien que oui, il veut un putain de père. Il gagne un connard.
- Si t'as réussi à remplacer ton bras, tu peux remplacer ton papa. En gros, si tu as besoin de quelque chose.... well... Là. ... Je suis là.
Max détourne les yeux. Forcément qu'il le fait, vu les saletés de larmes qui se posent dans ses yeux et la grimace qui déforme ses traits. Il rit un peu, amusé par la chose, amusé par le sentimental qui empeste la pièce et dont ils font preuve. Il lui semble avoir lu des romans moins à fleurs de peau que ce moment. Et pourtant, les bouquins sont bien souvent les champions pour les conneries du genre. La métaphore avec son bras le fait affreusement rire. Car le bras est une merde. Le bras est une saleté qu'il se traîné depuis des années. La force n'est jamais comme elle doit être, il coince lorsqu'il ne fait pas, il prend plus d'huile et d'entretient qu'il devrait. À cause de cette connerie, il est devenu ami avec Sami malgré lui, tant il va le voir souvent. Et si le gars lui a quelques fois proposé de changer de modèle, Max a toujours refusé. Qu'importe si la prothèse est merdique et qu'elle le fait chier la plupart du temps, qu'importe tous les défauts, Max s'est attaché. Alors forcément, Ajay étant un cas également, Max s'attache.
- un père de merde pour un fils de merde ? ça m'parait acceptable, ouais. chiant, mais acceptable.
Il dit la chose avec un rire sec dans la voix, avec un couteau dans la gorge. Le regard au fond du sien, les larmes séchées au coin des yeux, le coeur douloureux. La rage est toujours là, mais elle est dormante. De toute manière, elle ne part jamais réellement. Elle est certainement l'essence même de sa personne, celle qui l'anime. C'est certainement quelque chose qu'ils partagent sans même le vouloir. Peut-être qu'il n'était pas destiné à avoir Olivier comme père. Peut-être qu'il ne l'aurait jamais compris, qu'ils ne se seraient pas appréciés. Max ne croit pas que la destinée peut changer le caractère de quelqu'un. Le vieux s'est occupé du mieux qu'il pouvait de lui, et Max est devenu ce qu'il est quand même. Peut-être qu'il avait besoin de sang et de mort, de rage et surtout, d'Ajay.
Ah, le monde est une connerie.
C'est pas nouveau.
- Je peux t'aider à retrouver ceux qui ont fait ça. Et on peut se venger, à deux, essaye d'être quelque chose. Je suis certain, qu'ils seraient bien emmerdés.  Ou alors, on peut faire comme-ci rien n'était arrivé. Et continuer chacun de notre coté. T'en penses quoi ?
Max hausse d'un sourcil, le dévisage comme s'il était stupide.
- Tu t'entends, mon gars ? ' Je suis là ' pour ensuite dire ' on peut continuer chacun de notre côté '. Max prend la peine d'utiliser une voix peu flatteuse pour l'imiter, avant de lui lancer un regard plein de jugement, agacé. t'es bipolaire ? ou ... oh god, c'est l'alzheimer, c'est ça ? t'es vieux, après tout. t'as pris tes médocs ? tu veux ta marchette ? et d'l'eau chaude ?
Max n'avouera certainement pas que l'eau chaude, il adore ça. Surtout avec du miel.
Mais il s'amuse un instant, un rictus au coin des lèvres, un amusement dans la voix. Avant de retrouver sa rage, car elle ne le quitte jamais réellement, et qu'il ne la dompte jamais réellement. Il la laisse faire sa place dans ses entrailles et mener la plupart de ses batailles. Certaines sont des erreurs. Comme la fois où, il y a trois ans, il s'est retrouvé en prison pour une nuit à cause d'une manifestation contre l'exploitation animale et qu'il a frappé un flic qui a osé mangé un sandwich aux oeufs devant lui. Max a appris de ses erreurs. Après avoir frappé le même flic une seconde fois, quand le connard lui a offert du poulet grillé lorsqu'il était derrière les barreaux. Il a préféré vérifier une seconde fois avant d'appeler la chose une erreur. Il doute encore, parfois. Peut-être devrait-il aller le voir pour le frapper une troisième fois.
Un jour, peut-être.
Pas aujourd'hui.
- t'es stupide si tu crois que j'vais rien faire, qu'il finit par dire. qu'on va rien faire. j'sais pas qui ils sont, ces gars, mais ils vont savoir qui on est. que c'est pas fini.
Il marque un temps d'arrêt. Le regarde un moment, dans les yeux. Hésite sur ses mots comme il le fait rarement et se dit qu'il boira des bières ce soir devant la télé avec Scar pour oublier toute cette journée beaucoup trop remplie de sentiments à la con. Il écoutera les merdes que Scar lui dira, pour une fois, assez pour ramollir assez sa cervelle et avoir une nuit sans rêves. Surtout pour pas s’inquiéter à propos d'Ajay comme il s'inquiète pour les autres connards qui ont pris une place dans son coeur depuis quelques années. Il sait que la chose ne fonctionnera pas, bien évidemment, mais essayer fait de mal à personne.
- t'as eu ta chance. t'es pris avec moi, mon gars. i'm like rats or cancer.
Encore un autre foutu animal à ajouter à la liste, et cette fois-ci, il l'a trouvé lui-même.
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So tell me what you want to hear

Il veut être père, alors il n’a qu’à assumer ; c’est simple balancé comme ça. Il peut jouer n’importe quoi, il passe sa vie à prétendre, prétendre d’être son père lui paraît naturel. Il n’a même pas besoin de maquiller l’apparence et encore moins de s’encombrer de bonnes manières. Ils sont tous les deux bruts, des diamants taillés dans la roche qu’il faudrait polir pour ne faire des bijoux, mais ils ne sont pas à sertir sur ses œuvres d’arts. Ils ne sont pas beaux, ni précieux, ils ne sont simplement, pas des cailloux à balancer d’une chaussure. Le précieux est caché sous la crasse, la boue et la pluie. Ils sont sauvages et libres, abîmés par les éléments et se fracassent volontiers contre eux. Des bêtes à cornes qui foncent et défoncent tout sur leur passage, Ajay, à sa manière, se fait un chemin là où il n’y en a habituellement pas. A l’aide de ruses et parfois de plomb dans le tête. Si la vie était une immense vague il resterait jusqu’à ce qu’elle arrive sur le rivage et apprendrait à nager. Dans la tempête qui s’annonce, dans toutes celles qu’ils ont traversés sans l’aide ni de l’un, ni de l’autre. Ils n’ont pas besoin d’être quelque chose, mais à eux deux ils pourraient être quelque chose d’intéressant. Peut-être que ça vaudrait la peine d’essayer, Ajay serait prêt à la parier sur une roulette. Les conséquences des révélations, ce qu’elles apportent, forcent le destin. Mais qu’est-ce qu’il en a à foutre de l’avis du destin ? Il emmerde le destin. Faire l’oreille sourde ne lui servirait à rien et il n’a aucun intérêt à rester silencieux et tourner le dos à Max. Maintenant qu’ils se sont dit tout un tas de chances que des hommes comme eux ne racontent même pas dans un journal intime Les hommes comme eux ne disent pas les choses, ils gardent les secrets enfouis six pieds sous terres et font en sorte d’égarer les clefs de tous les coffres. Ils ne parlent pas, sauf pour des choses qui blessent, toute arme est bonne à prendre quand il s’agit de se défendre contre la vie.
D’habitude, Ajay s’inquiète pour les gens qui appartiennent à sa vie chaotique, ceux qui deviennent un quotidien, qui croisent sa route trop de fois, sans faire exprès parfois. Les visages récurrents, dont il se souvient. Il s’inquiète pour ce qu’elles pourraient subir et ce que leurs blessures pourraient occasionner à sa personne ; car surtout, Ajay a peur de souffrir. C’est la raison qui l’a poussé à détester Oliver et le considérer comme une faiblesse sans même connaître son existence, une intuition juste. Si juste et douloureuse maintenant, que la lettre est lue que les mots sont dit. Que la vérité est faite, lumière, plein phare sur un idéal raté. Il était à ça de le rencontrer, un mot à Malik, un hochement de tête et ils auraient été réunis. Mais il aurait, dans tous les cas, été bien impuissant. Quand un monde vous sépare.
Les mondes le séparent de tous les gens qu’il aime. Un monde le sépare de Gali, déjà.
Il se dit qu’il fera peut-être quelque chose pour le langage de Max, qui s’accommode avec les mauvaises habitudes qu’il prend avec Andrea. Mais Ajay a encore du mal à laisser partir les insultes, les mots gros et vulgaires. Il a bouffé son costume, sans doute.
J’te jure que si tu me traites de vieux ou de connard une fois de plus je scalpe ta chevelure. T’auras de la calvitie avant moi.
Les gens l’appellent comme ça, toujours, même s’il râle. Vieux il l’est, à moitié. Il est à la moitié de sa vie, peut-être un peu plus ; pourtant, il reste un gosse qui ne sait rien du monde et de ceux qu’il n’a pas encore exploré. Le sourire aux lèvres à l’idée, de devenir un grand explorateur et d’emmerder leur gouvernement qui préfère se taire. Pourquoi donner l’espoir d’un ailleurs de toute façon. Des gens plutôt, meurent en essayant de le trouver. Qui que soit les tueurs de corbeaux, ils ont maintenant les NULLS à dos. Et leur King en personne. Car c’est personnel. L’émoi passé, Jay ravale les derniers larmes coincées dans la trâchée. On ne dirait même pas qu’il a vraiment pleuré, en dehors des traces séchées sur les joues, le regard brillant c’est de nouveau terni d’une rage silencieuse. La peine n’est jamais longue, jamais éternelle. Elle ne dure qu’un instant, puis les émotions s’en vont. La main tendue vers Max. Quoi qu’il soit, maintenant. D’où je viens, on se serre la main pour conclure les affaires. Une adoption sans papiers, qui n’a rien d’officiel. Ou ne dit pas papa, ni fiston. On ne dit rien. Yeux disent. Je n’ai pas peur de la vermine, j’en ai plein mes placards. Les NULLS grouillent sous ses ordres, une petite fourmilière, de luxure et d’argent, appât du gain et jolies filles. Son monde à lui est infesté de lions, qui chassent maintenant avec un requin. Ça ne fait que commencer Max.
Il aura sa revanche.

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