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Tag 14 sur ANTIGRAVITY KRZPSujet: not dead still alive (cliff)
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Rechercher dans: FICHES   Tag 14 sur ANTIGRAVITY EmptySujet: not dead still alive (cliff)    Tag 14 sur ANTIGRAVITY EmptyMer 4 Juil - 18:38


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LETTRE NON ENVOYÉE {#}14{/#}
lorsque j'étais petit, j'étais persuadé que mon père était le meilleur au monde. on croit beaucoup de choses, lorsqu'on est petit. on croit connaître les paroles des chansons, ou alors avoir la réponse à toute les questions, ou encore, on est persuadé qu'on est immortel. les enfants possèdent une innocence si puissante que, dans leur esprit, ils pourraient devenir rois du monde. les rêves sont si grands. tu rêvais à quoi, petit ? il était comment, ton père ? le mien, c'était le meilleur. du moins, j'y ai cru longtemps. il s'appelait - s'appelle, il n'a toujours changé de nom - curtis. il avait cette force, cette manière d'agir, de simplement exister. il me rappelait les superhéros que je voyais à la télévision,  et dont je lisais les récits incroyables dans les bandes dessinées. il avait cette manière de constamment supporter ma mère, fragile depuis toujours, et de prendre soin d'elle, de travailler de nombreuses puis de faire les tâches à la maison tout en trouvant du temps pour moi également. c'est lui qui m'a initié à la poésie. j'ai encore le souvenir de sa voix, douce et lourde, grave, qui me lisait ses recueils préférés. j'y comprenais pas grand chose, mais j'écoutais attentivement à chaque fois. il adorait la boxe, aussi. il ne comprenait rien à l'exy. il préférait voir deux hommes se battre dans un ring. un jour, il était plus là. les larmes de maman étaient présentes. elle a pris des mois à me dire pourquoi, mais je savais déjà. j'avais entendu les gens en parler, dans la rue, tandis qu'ils me dévisageaient. les flics sont venus le chercher pendant que j'étais en cours. accusé pour viol. non, viols. la seule chose que ma mère a trouvé pour me rassurer lorsqu'elle a enfin osé me dire, c'est qu'il n'était pas mon père biologique, en vérité.

MARS 2018
- quelle prison ?
- jad.
- je sais, cliff. je sais ; tu es capable d'y survivre. tu n'as pas besoin d'aide. tu vas y survivre.  mais je veux savoir ; quelle prison.
les lèvres se pincent. les doigts, eux, sont verrouillés solidement depuis quelques minutes déjà. les jointures sont blanches. il lui faut un moment pour redresser la tête et pour la dévisager, elle, belle et fière, horrible et collante, au travers de la vitre, de l'autre côté du parloir.
- la même que lui.
cliff ne détourne pas le regard, qu'importe l'horreur qu'il peut lire, dans les iris de jad.

AVRIL 2018
il faut trois jours en prison
trois jours dans le même endroit que lui.
trois jours pour entendre sa voix.
voir son visage.
et surtout, avoir les marques, leurs marques, ailleurs sur son corps.
- cliff, c'est toi ?
et le coeur au bord du vomi.

LETTRE NON ENVOYÉE {#}25{/#}

curtis me disait souvent qu'il m'aimait, assez pour que j'en ai conscience, mais pas suffisamment pour me saouler.
il le disait pour que je le sache, parce que c'était important, essentiel, qu'il répétait.
il le disait surtout lorsqu'on était seul.
il me l'a dit, hier.

LETTRE NON ENVOYÉE {#}2{/#}
ma mère était - est ? - amoureuse de la mort. elle aimait tenter de la rejoindre, souvent, plusieurs fois par année, mois, semaines, tout dépendant de son état d'esprit. elle lui avait donné un nom. nameha. j'ai des souvenirs d'elle parlant à une présence comme si elle était réellement en notre compagnie, lui poser des questions et répondre à des conversations qui n'existaient pas. je me rappelle parlant au nous sans le moindre problème, comme si elles étaient réellement deux. tout autant, je me souviens du temps où elle prenait réellement ses médicaments et que, plutôt que de parler à cette nameha, elle la pleurait. lorsque j'osais lui demander qui était cette personne, elle me répondait une seule chose ; elle ne savait pas. elle ne savait pas du tout. je me demande si elle sait, aujourd'hui.

POÈME ENVOYÉE
you treat them as if
they have a heart like yours
but not everyone can be
as soft and as tender as you
you don't see
the person they are
you see the person
they have the potentiel to be
you give and give till
they have teken everything
out of you and leave
you empty

LETTRE NON ENVOYÉE {#}42{/#}
j'aime les ours. les pandas. les koalas. j'aime tout ce qui ressemble à une peluche. et toi ? et toi.

LETTRE ENVOYÉE À SASHA BEAUMONT
désolé de ne pas t'avoir écrit plus tôt sasha. les choses sont compliquées, ici.
est-ce que tu vas bien ? j'espère que oui. tu le mérites. quelqu'un m'a dit que tu étais en couple ? j'aimerais que tu me dises tout sur cette personne mais j'aimerais surtout t'entendre le lire. je sais que les mots que je vais lire ne seront pas écrit par ta main. est-ce que cette personne lit mes lettres ou ton téléphone le fait encore pour toi ?
viens me voir, bientôt. ou plutôt, laisse moi te voir.
je tenterais de t'écouter du mieux que je le peux.
love, cliff.

POÈME NON ENVOYÉE
i flinch when you touch me
i fear it is him

LETTRE NON ENVOYÉE {#}19{/#}

je cherche les fautes d'orthographes dans tes lettres comme je cherchais les sourires sur tes lèvres.

POÈME ENVOYÉE
you've touched me
without even
touching me

LETTRE NON ENVOYÉE {#}53{/#}
marcus. marcus possède une compagnie de taxi, une petite fortune, un ventre mais des abdos, une barbe  noire mais des cheveux gris, des rides mais un regard de jeune caïd, et surtout, des coups de poing puissants. il s'est mis en couple avec ma mère lorsque j'avais treize ans. il ne soutenait pas ma mère. pas comme curtis le faisait. il ne faisait pas les tâches dans la maison ; non, il exigeait plutôt à ma mère, ou encore à moi, de les faire. marcus était - est certainement toujours - un enfant qui a cru pouvoir devenir le roi du monde et qui, d'une certaine manière, a créé son propre royaume dans la demeure qu'était la nôtre. maman l'aimait. god, elle l'aime encore, je crois. je ne sais pas. j'y ai pas mis les pieds depuis des années, tu sais ? c'est à cause de lui, justement.que  je suis parti.
à treize ans, on croit encore qu'on peut être roi du monde. ou du moins, sauveur qu'une personne dans ce monde. et je voulais sauver ma mère, et aussi me sauver moi par la même occasion. alors je lui tenais tête, parfois. je le regardais dans les yeux, le menton bien haut, et je lui disais non. marcus ne disait rien. pas avec ses mots, du moins. non, il préfèrait répondre avec ses poids. et à chaque non que je lui adressais, qu'importe si c'était par refus ou juste pour qu'il arrête, qu'importe si c'était ma mère qui les disait, marcus frappait plus fort.
ça a duré des années. en est venu un temps où ma mère a cessé de vouloir le stopper et s'est mise en croire que, peut-être en étant silencieuse, il arrêterait. parce qu'il nous aimait réellement, tu comprends  ? il nous aimait si fort. et elle y croyait tellement fort, à ce mensonge. elle s'est mise à faire les tâches. à essayer, du moins. la plupart du temps, elle comptait sur moi pour les faire. elle m'implorait de les faire, fragile et fatiguée, et si je n'avais pas le temps à faire des études, de l'école, ou encore de n'importe quelle autre raison, c'était de ma faute. je méritais les coups. parce que je savais, tu vois ? je savais que si je ne les faisais pas, les coups allaient tomber. quand j'avais dix-sept ans, marcus m'a donné un coup de pied, puis deux, trois, et je sais plus combien d'autres, sur la tête. les voisins ont appeler les flics. quand je me suis réveillé, j'étais sourd de l'oreille droite.

MI FÉVRIER 2018
- tu sais ce qu'on devrait faire ? tu sais, clifford ?
il tilte à la mention de son prénom complet, mais garde son regard verrouillé sur son téléphone, à la recherche d'un café ouvert à cette heure pour étudier.
derrière lui, antoni gronde un peu et accourt de quelques pas pour le rejoindre, passe un bras autour de ses épaules pour le stopper un peu. il sent toujours la sueur, qu'importe s'il s'est nettoyé après le match d'exy. sur ses lèvres, un sourire plus grand que le froncement de sourcils sur le front de wood.
- on devrait aller fêter la victoire avec les autres, cliff. pas chercher un j'sais pas quoi avec wifi gratuit pour que t'envoie un email bidon à un prof. fêter, cliff. avec de l'alcool, et p'être, des filles !
l'oeil est noir, vide, ennuyé. antoni tord sa bouche et tente.
- et des gars ?
cliff fronce un peu plus des sourcils.
- un wifi potentiellement gratuit ?  allez !
- je peux pas, anto. j'ai entrainement tôt demain avec le coach et un essai à rendre et mon cours de littéralement de l'ancien monde à treize heure et  -
son coéquipier lève les mains dans les airs, se détachant de lui, secouant la tête. un rire entre les lèvres, tandis qu'il dit :
- ça va, ça va. j'ai compris, junkie. va faire tes trucs, j'vais aller les rejoindre. m'attends pas au dortoir, ok ?
cliff grimace brièvement, désolé, mais lui adresse un hochement de la tête pour confirmer. antoni rit encore un coup, toujours beaucoup trop amusé par le comportement de clifford, avant de disparaître dans la direction inverse de la ruelle empruntée. cliff prend une seconde pour lever les yeux vers le ciel ; aucun nuage en vue. les pluies acides ont cessés depuis quelques semaines, maintenant. le calme est revenu.
l'oeil attentif, chercheur d'étoiles, cliff prend un moment à entendre le bruit. le hurlement. ou l'imploration. il tend son oreille droite en direction de la ruelle, cherche d'où provient le bruit.
il lui faut un moment pour reconnaître son prénom dit par une voix implorante.
quelques secondes de plus pour traverser la ruelle en courant.
apercevoir antoni au sol, éventré, sanglant
une créature immense, noire et ailée sur le corps
et qu'elle le voit également, ouvre grand ses ailes avant de s'envoler dans sa direction
une seconde pour que la clope d'anto, échouée sur le sol, ne crée un brasier gigantesque.
une éternité pour que la police arrive.

POÈME ENVOYÉE
i tremble at the thought of
falling in love with a
tiny part of someone
and mistaking it
for the whole

LETTRE NON ENVOYÉE {#}13{/#}
crois-tu que je suis coupable ? que j'ai réellement tuer ce gars, dans cette ruelle, avec ce couteau qu'ils n'ont même pas trouvés ?
mais surtout, crois-tu aux monstres ? ceux qui se trouvent dans les cauchemars, qui hantent les jours alors qu'ils devraient exister uniquement dans les nuits. ceux qui murmurent des mensonges merveilleux et des vérités affreuses à l'oreille, qui trouvent les plaies et les gardent ouvertes.
je ne suis pas coupable. il y avait un monstre, ce jour, dans cette ruelle. un autre monstre que moi.

14 mars 2017
jad est une sublime créature pour tout homme qui pose les yeux sur son corps. cliff, pourtant, a les iris appuyés contre ses cahiers scolaires, qu'importe si la musique hurle dans le bar, qu'importe si jad est nue devant lui, à danser sur la table. l'endroit est vide. quelques saoulards, trop matinaux, sont échoués sur le comptoir du barmaid. il suffit d'un coup d'oeil vers l'homme en question pour remarquer son ennui.
- tu devrais lui parler.
un sursaut le prend. cliff tourne les yeux vers la blonde pour ne voir que sa poitrine trop près de son visage. il grimace brièvement, un rosé délicat contre ses joues, avant de lui lancer un regard noir. combien de temps lui a-t-il dit, déjà ? jamais cliff ne lui parlera. il ne parle pas aux gens.
la semaine dernière, le barmaid a essayé de lui faire la conversation. wood s'est contenté de grogner quelque chose. encore aujourd'hui, il n'est pas certain de ses propres mots.
- dis pas n'importe quoi.
une moue se dessine sur les lèvres de jad et elle reste penchée sur ses divers travaux, le corps presque nu, avant de soupirer. cliff, peu enclin à continuer la conversation, reste concentré sur la dissertation qu'il doit finir.
- si tu sais pas parler, écris lui.
le regard qu'il lui adresse dévoile à quel point il trouve l'idée pathétique.

LETTRE NON ENVOYÉE {#}1{/#}
tu devrais arrêter de m'écrire. je ne te répondrais jamais. qu'est-ce que tu crois ? je ne t'ai jamais adressé la parole, toutes les fois où on s'est vu. crois-tu réellement que sur papier, je trouverais les mots pour te répondre ? tu devrais arrêter. et je devrais arrêter de te lire, également. tes mots me font sourire. ils me donnent envie de croire, aussi décousus qu'ils peuvent bien être. arrête de m'écrire, s'il te plait. je n'aime pas l'espoir, je n'aime pas naïvement croire. et surtout, je n'ai pas besoin de tes mots, ni de personne.
Tag 14 sur ANTIGRAVITY KRZPSujet: dernier épisode/film vu
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Rechercher dans: FLOOD + JEUX   Tag 14 sur ANTIGRAVITY EmptySujet: dernier épisode/film vu    Tag 14 sur ANTIGRAVITY EmptySam 17 Mar - 0:14
Serge le Mytho {#}14{/#} - Serge a une nouvelle recrue
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