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Tag fight sur ANTIGRAVITY KRZPSujet: Nothing to lose ☆ Micah
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Rechercher dans: PERDUS DANS L'ESPACE TEMPS   Tag fight sur ANTIGRAVITY EmptySujet: Nothing to lose ☆ Micah    Tag fight sur ANTIGRAVITY EmptyMer 17 Oct - 15:36
VagabondIf the sun goes down too soon, embrace the starry eyed moon. Vagabond is you, swam the sea at the darkest blue. You made it, made it through.
{#}FIGHT{/#}
until your last breath

Pretending to not feel alone « C’est qui ? » Il est toujours là, comme s’il n’avait rien de mieux à faire que te suivre partout. Mais au fil du temps, tu as fini par t’y habituer, enfin la plupart du temps, quand il ne s’amuse pas à toucher à toutes tes affaires. « De quoi est-ce que… » Tu te retournes vers lui, juste à temps pour le voir se saisir du cadre photo posé à côté de ton lit. Ton sang ne fait qu’un tour et sans réfléchir, tu lui arraches violemment le cadre des mains. « Ne touche pas à ça ! Ne touche à rien ! » Ta voix est froide, tranchante. Peut-être plus agressive que tu ne l’aurais voulu mais tu t’en moques royalement. Parce qu’il y a des blessures auxquelles tu refuses de toucher et celle-ci en fait partie. « C’est ta maman ? » Le souffle court, tu serres les dents. Qu’est-ce qu’il cherche exactement ? A recevoir un coup, une insulte, ou simplement à se faire virer de chez toi comme un malpropre ? Tu ne parviens pas à le savoir précisément. Son regard innocent te transperce, avide de réponses et tu réalises qu’il n’a même pas idée du mal qu’il peut te causer. Il vient piétiner ta douleur la plus intime sans même en avoir conscience et tu te retrouves désarmé. « Elle est très belle. Elle a les mêmes yeux que toi. » Cela faisait des années que tu n’avais pas entendu quelqu’un parler de votre ressemblance et ta main tremble alors que ton regard se perd sur les photos d’elle qui défilent dans le cadre. Elle sourit, comme si rien ne s’était jamais passé, comme si elle pouvait rentrer ce soir et t’embrasser sur le front. Mais elle est partie depuis si longtemps que tu as même oublié son odeur… « Pourquoi tu es triste ? » Dagsen a agrippé le bas de ton pull afin d’attirer ton attention et il t’observe, les sourcils froncés. «  Elle est morte ? » Ton regard s’assombrit et les mots sortent avant même qu’ils ne traversent ton esprit. « Bien sûr que non, t’es stupide ! » Sa question était légitime face à ta réaction et il pouvait même avoir raison, bien que tu refuses catégoriquement de l’envisager. « Pardon, j’ai juste cru que… » Refroidi, il s’écarte, se dérobant à ton regard. A ce moment-là, tu pourrais regretter, tu pourrais craindre de perdre la seule personne qui semble réellement se soucier de toi, mais tu en es incapable. Rejeter les autres est bien plus facile que de faire des efforts pour les garder à tes côtés. « Arrête de te mêler de mes affaires, je ne t’ai rien demandé ! » Alors pourquoi tu meurs d’envie de lui demander de rester ?

But you can skyrocket away from me
And never come back if you find another galaxy
Son image t’obsède, tu ne peux pas détourner le regard. Il est juste là, de l’autre côté du miroir mais tu ne peux ni lui parler, ni le toucher. Il ne t’a jamais paru aussi loin, aussi inaccessible. Tu as besoin de lui poser un millier de questions, elles te brûlent les lèvres sans pouvoir s’en échapper. A quoi bon s’il ne peut les entendre ? Les premiers jours, tu as hurlé face au miroir, comme pris au piège. Mais à présent, tu t’es fait une raison. Il a disparu, il n’est plus sur Altéa. Pourtant, tu peux l’apercevoir grâce aux surfaces réfléchissantes, lui et bien d’autres personnes dont tu ignorais l’existence auparavant. Vous êtes liés, sans que tu ne saches réellement comment, ni même pourquoi. Mais Dagsen n’est pas mort, il n’est pas simplement parti du jour au lendemain comme tout le monde se plait à le croire. Peut-être parce que ça les amuse de croire qu’il a fuit ton sale caractère, qu’il t’a abandonné. Comme ta mère. Mais la réalité est bien différente. Parce que Dagsen s’est perdu et que tu es bien décidé à aller le chercher. « Je sais que tu ne peux pas m’entendre, mais attends-moi. Je viendrais et je te ramènerai de force s’il le faut. Parce que tu ne peux pas avoir décidé de toi-même de partir… Pas après ce qui s’est passé avec ma mère. Pas de la même façon. Je ne te le pardonnerais pas… » Le connard égoïste, ça a toujours été toi. Dagsen n’aurait pas pu partir sans rien dire. Et puis, même toi tu peux voir qu’il semble inquiet, égaré, et peut-être même effrayé. Il a besoin de toi et pour une fois, tu ne dois pas le laisser tomber. Sinon il pourrait bien ne jamais revenir.
Ses lèvres  bougent mais tu ne comprends pas ce qu’il essaie de te dire à son tour. Il est muet, comme tous les autres et ça te frustre. Pourquoi tu ne peux pas l’entendre ? Le voir de cette façon, jour après jour, est à la fois un réconfort et une torture à laquelle tu ne peux qu’assister, impuissant.

I wish I was brave enough to love you « Lâche-moi ! » Ton regard s’assombrit et ta poigne se resserre. Tu ne le lâcheras pas, quoi qu’il puisse dire. Et s’il veut se détruire, il n’aura qu’à attendre que tu partes, comme il le fait toujours. Cette amour est toxique, dévastateur et tellement puissant qu’il pourrait te détruire. Even est ton soulmate, ta malédiction. Sa beauté le rend dangereux, son addiction le fragilise. Et tu détestes ça. Tu pourrais partir, le quitter, si tu étais sûr qu’il arrêterait tout après ton départ. Mais ce que tu ignores, c’est que chacune de tes absences est une porte ouverte sur cette descente aux enfers dans laquelle il s’est lancé. « Arrête putain ! A chaque fois, c’est la même chose ! T’es qu’un con, Even… ça t’amuse de prendre cette merde ? T’essaies de me prouver quoi, là ? » Il rit et tu te retiens de partir, de le laisser là. Et il rit parce qu’il sait pertinemment que tu ne le feras pas. Que tu ne peux pas. « Que je n’ai pas besoin de toi… » Il a ce regard provocateur. Celui qui te prend aux tripes et que tu dis détester. Mais ton corps, lui, ne peut  pas mentir sur ce que tu ressens réellement lorsque son regard croise le tien. « Non, à la place t’as besoin de cette merde pour vivre. » Ta voix est froide, empreinte de cette colère qui ne te quitte pas. Parce qu’il refuse de voir l’évidence, parce qu’il détruit tout et tu sais très bien que ça ne s’arrêtera jamais. « Alors lâche-moi ! Puisque je te dégoûte à ce point ! » Et alors qu’il se débat dans tes bras, il n’a plus rien de l’être farouche et sauvage qu’il laisse entrevoir au reste du monde. Soudain, son regard se brise et il semble si fragile, si vulnérable, que tu abdiques, l’attirant brusquement contre toi. « Even. » Ton souffle effleure son oreille alors que tu cales ta tête contre son épaule. Lentement, il lâche prise, le corps tremblant. « Pardonne-moi… » Comme si tu avais le choix. Comme si tu pouvais te détourner de lui, l’effacer. Alors que toutes les marques qui recouvrent ta peau te relient à lui, et à ce besoin presque instinctif de le posséder.

You're the one that I love and I'm saying goodbye « Il est mort. Il n’a pas survécu, je suis désolé. »  
Tu détestes ces mots et le ton de cette voix pleine de pitié. Tu détestes Néphède, ce paradis toxique et les poisons qui y circulent. Mais plus que tout, tu détestes Even, parce qu’il t’a abandonné comme tous les autres avant lui. Parce qu’il s’est laissé mourir, parce qu’il s’est empoisonné. Even est mort et ça sonne comme une sentence, une condamnation. Il t’a tué toi aussi. Depuis, tu n’es plus vraiment le même. Les tatouages ont disparu, comme s’il n’avait jamais existé. Pourtant, la douleur est là, elle gronde, elle hurle. Et toute cette rage, tu ne sais plus quoi en faire. Elle te rend irritable, au point de nuire à ton travail. Alors dès que tu quittes ton poste derrière le bar, c’est pour aller te battre sur le ring dans le sous-sol du Rapture Club. Pendant un temps, les blessures physiques effacent celles qui hantent ton esprit. Un répit éphémère qui ne t’apporte qu’une satisfaction illusoire. Mais tu t’y raccroches, de toutes tes forces. Parce qu’Even est mort. Parce qu’il ne reviendra jamais et que tu devras vivre avec ce vide. Et t'as beau savoir que tout ce sang versé ne pourra jamais combler cette perte, cette alternative te semble plus supportable que le deuil insurmontable qui accompagne chaque seconde de lucidité.
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