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Tag princess sur ANTIGRAVITY KRZPSujet: (yeonwoo) When it rains, look for RAINBOWS. When it's dark, look for STARS ☾ PANDORA
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Rechercher dans: PERDUS DANS L'ESPACE TEMPS   Tag princess sur ANTIGRAVITY EmptySujet: (yeonwoo) When it rains, look for RAINBOWS. When it's dark, look for STARS ☾ PANDORA    Tag princess sur ANTIGRAVITY EmptyMer 2 Mai - 22:27
LUCID DREAMIn the blurry memories from the other side of my dreams
You call me
That voice gets clearer and clearer
As it pulls me in my dream

Hell is empty and all the devils are here
{#}Princess{/#}
Lost Child

Nuit aux mille étoiles, comme le ciel d’Altéa pouvait être beau. Fière et resplendissante de ses fenêtres éclairées, la Couronne d’Or pourrait aisément se prétendre reflet, à moins que non… le coeur de Central City ne serait-il pas encore plus beau même une fois la nuit tombée ? Un voile d’obscurité scintillant où chaque étoile se révèle porte vers un monde de richesse et de splendeur. Il était une demeure où l’intérieur se targuait digne d’un palais. Et à juste titre. En cette soirée, quelques rires et éclats de voix émanaient depuis la grande salle à manger par-delà la baie vitrée entrouverte afin de laisser entrer une légère brise rafraichissant l’atmosphère de la pièce. De tous le panel d’invités huppés attablés autour de l’immense table richement garnie de plats ravissant sans doute autant les papilles que dores et déjà les narines, nul ne s’oserait à prononcer la moindre boutade sur l’absence regrettable d’un maitre de l’air dans cette salle. Un maitre habile, car il en était bien, fils du maitre de maison, malheureusement classé dans la catégorie des Botchers. Un minable qu’en présence de son père personne ne s’amusait à railler quand bien même par derrière les langues se déliaient bien allègrement. L’hypocrisie et les faux semblants répondaient à la politique de la maison. Maison qui n’avait de Pendragon plus que le nom. Si elle brillait toujours autant, ces habitants n’appartenaient plus à la lignée d’antan. Nombre le déplorait, et pourtant, ils demeuraient tout sourire par devant. Assis ici à cette table où ils firent tinter le verre, trinquant à l’unisson !

Le repas entamé, la bonhommie semblait de la partie. Tous sujets étaient abordés du moment que les convives se confortaient dans une certaine superficialité. Qu’ils évitaient les faux pas. Cependant comment empêcher les regards de fureter sur les murs et les décorations ? Comment effacer des esprits en quel lieu il se trouvait ? Feindre d’ignorer l’histoire de cette propriété… Alors, inévitablement, une langue se fut un peu plus audacieuse que les autres. « Ne pensez-vous pas que vous devriez commencer à faire renommer cette bâtisse ? » Une question en toute simplicité, sur le ton de la sobriété qui reçut dans l’instant pour seul réponse qu’un tintement de couverts, puis le silence. Regards échangés qui glissèrent sur l’hôte de ce diner. La voix de celui-ci finit par mettre un terme à ce suspense de quelques secondes interminables. « Je ne crois pas non. » Écho froid dans le timbre d’une voix sereine, il trancha dans le plus grand calme.  « Il est de mon devoir d’entretenir la mémoire des Pendragon. » Ce nom qui derrière des apparences impassibles lui provoquait chaque fois des coups de sang. Parce qu’il n’était l’un des leurs, il les détestait. « Pour mon défunt demi-frère et pour sa fille. » Parce que ce frère ne partageait que la moitié de son sang, une moitié qui n’était Pendragon. Une seule même mère, mais deux pères différents. Une mère stupide à ses yeux qui avait quitté son prestigieux époux par amour pour un homme plus banal. « Elle était si jeune… » Le soupir d’une invité le sortit de ses pensées errantes emplie de mépris pour cette famille qui avait fait de lui un homme au nom lambda convoitant ce titre obsédant chaque minute de son existence. Ambition et injustice qui l’avait obligé à en arriver là : se débarrasser de lui, son frère. « Une si radieuse enfant… ». Se débarrasser d’elle : l’Enfant. L’héritière sur laquelle il devait veiller jusqu’à la majorité. Âge où toute la fortune et les rênes du prestige dont il jouissait lui aurait été retiré. Alors, elle aussi, il l’avait rayé. « Née sous le voile d’un nuage noire et une mauvaise étoile. » Un vent froid souffla sur la pièce. L’oncle infâme s’irritait d’entendre encore vanter les qualités de cette gamine. Néanmoins, il savait qu’il ne devait rien en laisser paraitre et se rattrapait. « Pour autant que j’aimais énormément ma nièce, sa naissance fut de mauvais augure. » La jovialité précédente s’éteignait peu à peu pour céder la place au sérieux. « Vous voulez parler de… » Au deuil.« Oui, ma pauvre belle-soeur… » Sous un faciès aux traits affectés, ses yeux se baissaient. Une prière pour cette défunte autour de laquelle un voile de mystère planait. Depuis dix-neuf années, le nom de la dernière épouse Pendragon et tout ce qui s’y référait était devenu tabou. Pendragon dernier du nom jamais ne l’évoquait. Toute photographie et portrait avait disparu. Il ne restait en ce monde pour seule trace de l’existence de cette femme plus que sa fille. Sa chair et son sang qui jamais ne connaitrait ni son visage ni son nom. Une mère qui n’existait plus que dans l’imaginaire de sa progéniture et au gré des racontars pernicieux. Dans la brume, une rumeur s’était répandue. Par son opacité, elle avait protégé son créateur qui aujourd’hui encore le répétait impunément, ce mythe rodant autour de l’enfant. Ignorante qu’elle aurait dû être, mais son élément jusqu’à ses oreilles avaient portés le murmure racontant les circonstances de la mort de sa mère. Les premières lignes de l’histoire peuvent sembler banales. Le drame classique d’un accouchement qui tourne mal. À un détail près. La mise au monde aurait été bien heureuse. La mère aurait tenu sa précieuse fille toute juste née dans ses bras jusqu’à soudainement commencer à suffoquer. Un décès par asphyxie dès lors que son doigt aurait touché ceux du poupon. Un nourrisson, un monstre à la capacité trop grande pour ne pas être un danger. Difficile à croire, et pourtant sans doute un régal à diffuser au gré du vent, au quatre coin de Central City. Le goût du fait divers. Un fait unique, incroyable qui prit ainsi racine puis perdura au fil des années, au service de la cupidité d’un homme qui relativisait par ce biais le drame de cette perte bien que ses mots eux prétendaient le contraire. « Malgré tout, la disparition de ma nièce Yeonwoo fut une véritable tragédie. » Et sur sa tirade finale, l’imminent acteur tirait sa révérence. Le sujet était clos. La soirée se plaçait sous le signe de la convivialité. À cette table, les morts n’étaient point invités…

Il serait fâcheux que la culpabilité vienne à troubler la digestion du chef d’orchestre de ce diner.

Stars can't shine without darkness
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