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 bros before hoes ((bobby))

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MessageSujet: bros before hoes ((bobby))   bros before hoes ((bobby)) EmptyVen 16 Fév - 21:30



You're my buddy, my pal, my friend  It will be that way until the end


Ajay ne peut pas dire qu'il a de très nombreux amis - en fait il n'en a pas réellement bien que ça ne lui manque pas tant. Il compte aisément sur les doigts de sa main le nombre des personnes qui ont à ses yeux, réellement de l'importance. Et quand bien même il arrive à les identifier, il peine toujours à montrer aux rares personnes qu'il apprécie à quel point elles comptent pour lui. Souvent, il s'y prend trop tard, quand elles sont parties, de manière définitive, ou simplement quand elles ont réalisées qu'ailleurs c'était mieux. Bien sur, elles ont raison, il n'ira pas contredire ceux qui ont préféré le fuir : c'est même plus sensé, de ne pas essayer d'être son ami. Alors, c'est peut-être le retour de Gali dans les parages qui l'a poussé à se retrouver sur le rafiot de Bobby en train d'hésiter devant la porte, de voir le brouillard se dissiper un peu. Qu'au final, accepter un peu de bonheur ne rend pas le malheur pire, mais aide plutôt à s'en sortir. Pour la peine, il a mit un costume noir - le blanc aurait fait tâche ou pire, aurait reçu des tâches. Parce qu'il ne quitte jamais son costume et s’apprête toujours comme  s'il allait à un mariage. Même si, la plupart du temps, c'est aux enterrements qu'il se déplace. Il hésite à frapper déjà parce qu'il ne sait même pas ce qu'il fous ici,
clairement. Ses pas l'ont menés là parce qu'il a besoin de parler et qu'en l'absence de Nameha, c'est Bobby maintenant qui a la lourde tâche de recevoir ses doutes en pleines faces. Parce que la Queen n'était pas disponible et qu'il n'a pas envie de lui parler de ça. Pas avec une femme en tout cas ;
elles sont trop émotives. Il hésite aussi parce que tout est sale sur ce rafiot et qu'il se demande s'il ne va pas couler un jour. Il espère qu'il ne coulera pas avec son propriétaire, alors finalement il frappe la porte et entre sans attendre spécialement de réponse.
Contrairement à son appartement où tout est trop spacieux pour sa seule personne, l'endroit où vit Bobby est relativement cosy et le King comprend qu'on puisse trouver un certain charme à l'épave. Lui même lui trouve un petit quelque chose, le genre de cabane qu'on aurait construit pour des gosses rêvant d'aventure, sauf que maintenant les gosses sont de vieux bonshommes qui ont des rêves autres que partir découvrir le monde.
Jay n'a jamais vraiment vu la mer, il se demande sincèrement ce qui se passe au delà. Rien que ça, c'est en soit quelque chose de très lointain et d’inaccessible. Qu'il ait plus facilement à accès à d'autres univers lui donne à certains moment le tournis. Les possibilités sont trop grandes.
Jay s'éclaircit la gorge et recherche dans le paysage une chemise fleure,
ou la tignasse défraîchie de Bobby. Il s'annonce un peu hésitant - d’habitude il vient avec une idée très précise en tête.
Salut c'est juste moi.
Il se souviendra toujours de la première fois qu'il a rencontré Bobby,
qu'il l'a vu jouer et dépenser tout son argent sur sa table. Ce jour-là,
Jay s'est dit qu'il venait de tomber sur une véritable mine d'or. C'est plus tard qu'il déchanté en apprenant que l'homme était endetté jusqu'au cou.
Pour moins, il a passé des hommes à tabac et envoyé leurs cendres à leur mère. Bobby est Bobby, maintenant ça n'a plus vraiment d'importance,
ils sont amis. Et même s'il ne le dit pas, Jay a oublié la dette depuis longtemps. Elle existe pour lui donner une raison de rester si jamais l'autre avait envie de prendre le large. Le King s'est habitué à sa présence,
comme un animal. Jay ne sourit pas en sa présence parce qu'il ne sourit jamais, mais le masque froid et certain qu'il porte tous les jours est tombé. Il affiche un visage inquiet, son regard est distant et même dans son attitude, quelque chose de lointain l'habite. D'ordinaire il est plus tendu, là, il a l'impression d'avoir le trac, comme s'il devait avouer une grosse bêtise.
Je... Fallait qu'on cause. Tu te souviens de Léo ?
Léo. Maintenant, le prénom est presque étranger entre ses lèvres. Maintenant c'est Gali. Léo la petite pute qu'il narguait, qu'il aimait regarder en coin pour une raison qui lui échappait. Maintenant tout est limpide, tout coule de source, c'était une évidence. Ça le rassure évidement. A l'époque, c'était compliqué. Bah, je l'ai revu. Ça pourrait paraître anodin, si le gosse n'avait pas disparu pendant cinq ans. S'il ne venait pas d'un monde qui lui est inconnu et que chaque seconde de sa vie n'était pas aussi précieuse que tout ce qu'il pourra jamais avoir. Gali lui, savait plus de choses qu'Ajay à l'époque. Il avait sans doute compris déjà, ce qui pris des années au King pour l'assimiler.
Je sais pas trop quoi en penser je t'avoue. Je sais même pas pourquoi je t'en parle mais je crois que j'ai besoin qu'on m'aide. Et t'es peut-être le seul à pouvoir m'aider, je crois ?
Et c'est bien la première fois de sa vie sans doute, qu'il admet avoir besoin de quelque d'autre. Le King s'assoit sur un des fauteuils amoché et croise les mains. Un tas de questions lui passent par l'esprit. Est-ce qu'il est normal ? Est-ce qu'il a de la fièvre ? Est-ce qu'il n'en fait pas un peu trop ? Pourquoi il a besoin d'en parler maintenant et à Bobby alors qu'il a passé vingt ans à ignorer toute relation humain ? Pourquoi est-ce qu'il ressent quelque chose pour un mec alors que de base ça lui est bien foutrement étranger ?  
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MessageSujet: Re: bros before hoes ((bobby))   bros before hoes ((bobby)) EmptySam 17 Fév - 15:09

Un épais nuage de fumée noire sort du four maison. Depuis la nuit dernière, tu bricolais une cuisine de fortune dans l’ancienne salle des moteurs de ton rafiot. Tu avais été frappé par une idée de génie, alors que tu dormais debout ; il fallait que tu montes ta propre chaîne de fastfood. Depuis cette décision, tu avais l’arrière-train en l’air, et le tablier savamment noué à la taille, le nez dangereusement trop près des vapeurs de ton four.
Lorsqu’une voix familière s’annonce dans l’entrée, de surprise, tu sursautes et te cognes le haut du crâne aux tuyaux pendouillant un peu partout dans la salle des machines. Tu lâches une salve de jurons qui te sont propres, alors que tu extirpes de la gueule des enfers une grille de cuisson rouillée, de laquelle dégoulinent des hamburgers cramoisis. Tu les dévisages avec suspicion, tends le museau, et ton visage s’éclaire « A point. »

Le temps de saupoudrer de quelques épices -ou est-ce seulement du charbon-, tu hèles Jay de ta cuisine sordide « T’arrives au bon moment, mon vieux ! »
Tu le rejoins juste à temps pour qu’il te révèle la raison de sa venue. Et aujourd’hui, apparemment, il n’était pas venu pour parler affaires. Tu as l’air presque à côté de la plaque, à le regarder s’installer, perché dans tes sandales, tout de tablier fleuri vêtu -assorti à la chemise, cela va de soi- les doigts tellement abimés et habitués aux brûlures que tu tiens la grille sans l’aide d’une manique.
Tu réajustes tes lunettes de soleil sur ton front, et rejoins Jay. « Un peu que je me souviens de lui ; un numéro pareil, ça s’oublie pas~ » que tu chantonnes. Si Jay avait vraisemblablement mal vécu le départ du gamin, pour ta part, tu t’en souvenais comme d’une bonne chose, et te remémorais les nuits qu’il passait ici, avec une nostalgie douce. Mais ça, ça faisait aussi partie de ta tendance à ne voir que le bon côté des choses. Au moins, il ne se condamnait pas à pourrir dans les bas quartiers d’Altea.

Cela dit, tu te voyais mal justifier son départ auprès de Jay. Tu savais mieux que personne que ça n’était pas pour ça qu’il était venu. Jay ne venait pas pour obtenir un bête réconfort de ta part. Il venait souvent pour se faire bousculer un peu, parce que tu faisais partie des seuls qui avaient l’insolence de le faire. Pas de manique non plus pour des types comme lui.
Tu écoutes son récit et prends place dans la chaise à bascule en face de lui. Tu pousses les hamburgers dans sa direction.
« A première vue, pour l’instant, j’peux t’aider à t’remplir l’estomac ; j’ai b’soin d’cobayes pour tester ces bébés-là. » que tu ricanes.
Tu secoues la main, comme si tu venais tout juste de te rendre compte que tu te cramais le bout des doigts, et passes ton bras dans le dos de la chaise et, à tâtons, extirpes une glacière d’où tu sors deux bières. « Quant à ce que tu voudrais remplir là » tu tapotes la gauche de ta poitrine « ça risque d’être un peu plus compliqué, parce que si tu veux qu’j’t’aide, va falloir aller creuser p’t’être un peu plus profond dans toi » tu ouvres les deux bouteilles, en fais glisser une dans sa direction. « Ça risque d’faire un peu mal comme opération, mais j’suppose qu’t’en as vu des pires, pas vrai ? » Tu lèves la bière, comme si tu trinquais à quelque chose ; tu trinquais à lui, et à ses états d’âme, parce que bordel on les voyait pas souvent, ceux-là. Et chaque fois, tu te sentais toujours un peu flatté de savoir que c’était à toi qu’il les montrait. Parce que malgré vos débuts difficiles, il te faisait confiance, à présent. Et Dieu seul sait que les fous qui croyaient en toi étaient peu nombreux. Disons que tu n’aidais pas non plus à ce qu’on se confie à toi ; non seulement tu te traînais une poisse légendaire, mais en plus tu paraissais rapidement irresponsable et égoïste. Les imbéciles heureux ont jamais été réputés pour faire de bons confidents. « Ça s’est passé quand ? Vous vous êtes vus longtemps ? Il allait comment ? »
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MessageSujet: Re: bros before hoes ((bobby))   bros before hoes ((bobby)) EmptyDim 18 Fév - 18:33



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La grimace de Jay prend forme quand Bobby sort de sa "cuisine" avec ses hamburgers ; enfin c'est sans doute ce qu'il a essayé de faire, de loin ça y ressemble, de près pas vraiment. Des sourcils inquiets froncés et la bouille d'un enfant qui n'est pas satisfait de la situation, prêt à bouder quand le moment sera venu. Jay déteste la malbouffe, de ce fait, il déteste les hamburgers, parce qu'il n'a goûté que ceux des fast-foods et qu'il refuse d'en faire au restaurant. De la même manière il déteste les fast-foods, même s'ils proposent maintenant des salades. Bobby lui à l'air d'adorer ça, puisque c'est à cause de son estomac qu'ils se retrouvent souvent à faire des repas dans ce genre d'endroit. Le King ne sait pas comment on peut appeler ça de la restauration. Il est vieux jeu, il aime les choses classiques, les nappes blanches, dix couverts pour manger un seul plat - aussi fin et gastronomique que possible - et bien sur les chandelles. Il a été élevé dans une famille qui a toujours fait attention à la propreté et à l'étiquette. Forcément, c'est le choc des cultures quand il se retrouve sur le rafiot de son coéquipier, quand bien même il a eu des années pour s’habituer à l'ambiance d'Oriel. Et à son homme de main favori. Avant il acceptait plus souvent de sortir. Il ne s'en est pas rendu compte, pas avant maintenant, mais fréquenter Léo l'ouvrait au monde. Il était tellement mal à l'aise avec le gosse, qu'être avec d'autres gens devenait presque naturel. Pas assez, puisque sa véritable nature a fini par revenir au grand galop et qu'il a gardé le silence pendant cinq ans. Un silence relatif. Bobby en sait déjà trop.
Mais il ne trouve rien de mieux à faire que de s'ouvrir, il sait exactement où appuyer pour lui tirer les vers du nez. Ce qui ne ravit pas forcément l'ego d'Ajay.
Chez Bobby, l'odeur de cramé est différente de celle que le King à l'habitude de sentir, elle ressemble d'avantage à quelque chose de familier. Il se revoit gosse à regarder sa mère lui préparer de bons petits plats, parfois ratés. Mais toujours fait avec le coeur. Il ne doute pas que Bobby y met du sien, un jour, peut-être, Jay lui proposera des cours de cuisine. Ça change de l'odeur de brûlé quand ils s'occupent de corps. Il l'impression que ce sont deux mondes différents - parfois il est deux personnes différente même en gardant son visage. Il n'a pas besoin de changer de masque pour se dissocier du monstre. Il profite que l'ambiance soit plus détendue. Il soupire, mais attrape quand même un burger, noirci. Il apprécie la texture du pain qui est étonnamment satisfaisante et essaye de croquer proprement dans le cadeau empoisonné. Il serait prêt à faire le ménage pendant un mois sur le rafiot plutôt que de garder une seconde de plus la sensation du gras de la cuisson sur ses doigts mais il ne laisse rien paraître. Il ne dit pas non plus que c'est bon - un peu trop croustillant - mais assez bon pour lui réchauffer le coeur. Il se contente d'un "ça va c'est pas mal" mais son regard pétille déjà plus qu'avant. La bière lui remonte encore plus le moral - Jay ne dit non à aucune forme d'alcool. Il apprécie chaque goutte comme de l'ambroisie et se laisse enfin aller à une certaine détente.  
Quand il l'a rencontré, il n'imaginait pas Bobby aussi à l'aise avec les mots et capable d'être un philosophe. A cause de lui jay, s'est rendu compte de plus en plus que son coeur n'était broyé sous un six tonnes. Et c'est encore plus douloureux de savoir qu'il va bien. C'est une douleur étrange qu'il n'arrive pas à décrire car en même temps elle le rend heureux. Il a l'impression d'avoir été triste trop longtemps, à broyer du noir ou regarder par terre plutôt que devant lui. Comme dit Bobby, il a vu pire, même si, personne n'a eu besoin de lui ouvrir ses tripes pour aller trifouiller dedans. Visiblement, pas besoin d'être chirurgien pour y foutre le bordel.
Je sais pas si j'ai envie que tu m'opères mais... ok. S'il abandonne le burger pour le moment, il garde sa bierre à la main et cherche quelque chose d'autre à fixer - il n'aime pas spécialement regarder Bobby droit dans les yeux. Il a une peur stupide à propos de ça, que l'autre arrive à y voir plus de choses qu'il ne laisse paraître. Je l'ai revu il y a quelque jours/ Il s'est coupé les cheveux et il a de la barbe maintenant. Il a ramené l'argent qu'il a volé. Il portait ma chaîne. Et je l'ai frappé. C'est la version officielle. Il ne dit pas qu'il l'a embrassé désespérément, qu'il a découvert qu'il était son âme soeur. Qu'il a remit en question toute sa vie, tout sa putain d'existence et que maintenant il a ouvert une porte - un portail - qui n'est pas forcément de bonne augure. Parce qu'il pourrait y avoir une meilleur vie et que même s'il veut y croire, Jay sait qu'il n'en a pas le droit.   Puis il est resté chez moi. Il a prit un bain avec lui. Ce n'est pas la situation la plus anodine de sa vie - pas non plus incroyable. Mais pour quelqu'un qui garde autant de distance entre sa personne et les autres, c'est un grand pas.  Un pas de géant. Il a dormi chez moi. Et c'est tout. Avec lui. Ensemble. Dans ses draps, avec son parfum contre sa corps et sa peau aussi. Un gros détail, tout de même. Jay hausse les épaules et s'autorise à regarder Bobby cette fois, peu convaincu par ses propres mensonges. Rien de plus. Une soirée qui a l'air banale à la manière dont il en parle. Et depuis, Jay n'arrive toujours à déterminer ce qui a changé depuis. Il n'accepte pas ce qui a changé, Jay aime le changement et s'y résout avec aisance, mais il ne change pas lui même. Je sais pas trop où j'en suis je m'attendais pas à ce qu'il revienne. Il pensait qu'il pourrait tout garder pour lui, pour toujours et ne jamais avoir besoin d'y repenser. T'en penses quoi de tout ça ?
Il serait curieux de savoir si déjà il avait remarqué quelque chose à l'époque. Si c'est flagrant. S'il passe à coté de quelque chose qui est évident pour les autres.
 
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MessageSujet: Re: bros before hoes ((bobby))   bros before hoes ((bobby)) EmptyLun 26 Fév - 21:58

En voyant sa grimace, tu as l’air de te rappeler un détail. Tu fouilles dans ta poche et en tires un briquet, du bout duquel tu enflammes une bougie écrasée sur une canette. « Et voilà les chandelles, monsieur le seigneur » que tu minaudes, les mots rendus brouillons par la cigarette qui gigotait dans ta bouche. Tu l’allumes avec la bougie, avant de t’enfoncer dans ton siège.

C’est toujours assez déroutant de te voir écouter quelqu’un. Ce n’est pas parce que tu adoptes une attitude particulière. C’est simplement qu’on ne s’attend pas à ce que tu sois quelqu’un qui écoute. Tu es toujours en train de gesticuler, de ricaner, de zyeuter partout sauf en face de toi - pas étonnant que tes congénères n’essayent même plus d’attraper ton regard.
Sauf que de temps en temps, tes yeux s’arrêtaient sur quelque chose -ou dans le cas présent, quelqu’un- et on ne t’arrêtait plus. On ne t’arrêtait plus d’arrêter d’observer, ne démontrant aucune pitié pour ta proie. Et Dieu seul sait, que c’était pour son bien que tu lui faisais subir un châtiment pareil. Parce que tu as le regard de givre, et ce, sans même avoir besoin de porter les yeux bleus presque transparents de Jay. La lumière est mauvaise, et pose un voile noir sur ton regard, ciselant les pommettes de ton visage, tête de mort.

Tu décortiques chacune des répliques de ton comparse. Elles sont si simples, si carrées, que ça sent à plein nez -comme le brûlé dans ta salle des machines- qu’il les avait soigneusement préparées et répétées avant de franchir le seuil de ton confessionnal. Grave erreur. Décidément, Jay était incorrigible, et semblait se complaire dans son rôle de sans-coeur, alors qu’il venait le déposer sur la table, l’y clouant comme un butin de poker.
La malchance ne t’empêchait pas de continuer ta désastreuse carrière dans les jeux d’argent, apprenant toujours un peu plus à lire chaque froncement de sourcils de tes adversaires.

« Ah-ah, en voilà au moins un qui règle ses dettes » que tu commentes en ricanant, en machonnant un bout de steak carbonisé. Tu te redresses, dépliant tes jambes d’échassier, les coudes sur les genoux, titillant du bout de l’index les burgers croulants. « C’que j’en pense ? » tu grimaces d’ignorance, hausses une épaule. « Il doit avoir une drôle de gueule avec de la barbe ; il était plus du genre… sans genre… t’sais, il aurait fait une nana plus mignonne que la plupart des nanas, t’sais… »
Tu feins le désintérêt, le provoquant dans son petit jeu. Tu es à présent plié en deux au-dessus d’un burger, et trifouilles, comme on finirait d’opérer un corps. « C’était bien ? De le frapper, de le revoir, de dormir avec lui ? » demandes-tu du bout des lèvres. « Ah ! » Tu extirpes un boulon. « Il était là, ce gueux ! » Tu le ranges sagement dans la poche sur ta poitrine, sembles poser de nouveau ton attention sur Jay -il aurait été naïf de sa part de penser que ça ne t’intéressait pas, soit dit en passant. « Nan parce que là, on dirait que tu me récites la recette des burgers ; et encore, j’parie qu’t’as oublié quelques aliments, t’sais… » Tu appuies ton propos en levant un oeil suspicieux dans sa direction, un sourcil plissé, ayant l’air de dire : on me l’a fait pas, à moi.
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Le King admire le sérieux détaché de Bobby, lui n'est capable que d'une nuance à la fois et encore, la plupart du temps Jay est simplement détaché. Il ne ressent pas grand chose, dans sa carcasse. L'homme est à la fois la personne la plus décalée et la plus sure qu'il connaisse, une valeur sur laquelle il continue de parier même s'il lui doit encore de l'argent et qu'il lui en devra toujours, d'une manière inévitable. Dès qu'il est est en mesure de rembourser, l'argent s'en va à nouveau dans des paris, pour des jeux qu'il perdra d'une manière ou d'une autre. Jay ne s'en plaint pas, il sait aussi se servir de so perdant favori. Il lui rapporte plus de fric en perdant qu'en étant en bonne veine. Le King s'est habitué, parfois, sans le savoir, Bobby l'empêche de craquer ou de boire le verre de trop. Il a du mal à l'admettre, mais l'avoir à ses cotés le rassure au moins d'une chose, il n'est pas encore devenu complètement fou, il lui reste encore des choses à faire ; sa cuisine est meilleure que la sienne. Le King dévisage avec effroi le boulon que son meilleur ami à trouvé dans son burger et dans l'ombre d'un sourire, repose le repas sur la table pour fumer une cigarette. Il prie aussi, pour ne pas se taper une bonne indigestion, même si son estomac est habitué aux repas... exotiques de Bobby et le poulet trop gras du KFC où ils vont tout le temps. Jay perpétue ses mauvaises habitudes avec assiduité, les jambes croisées, bien enfoncé dans le fauteuil de Bobby - il peut sentir les ressorts sous ses fesses. Il observe attentivement son ami et le maudit en silence de le connaître aussi bien.
C'est facile aussi,vu qu'il est capable de littéralement rentrer dans sa tête.

Jay s'étouffe avec la fumée en imaginant une seconde de plus Gali en fille. Il faut dire que c'est aussi ce qui l'a attiré au début, sans doute, son apparence atypique. Non pas qu'il l'ait confondu. Il a apprécie la vue, physiquement. Il ne se l'explique pas totalement encore. Il a du mal à admettre son attirance, comme-ci ça chamboulait des années de croyances bien arrêtées. Mais à quoi bon fuir l'inévitable. Sans vouloir t'offenser, je pense mieux connaître les recettes que toi déjà. Les sourcils froncés, Ajay dévisage le burger abandonné et son ventre grogne. S'il avait mangé, hier soir, aussi. Un jour peut-être, il fera en sorte que lui et Andrea se rencontrent. Même si son secret est fragile. Le King tire sur sa cigarette et soupire. Bon ok je l'ai peut-être embrassé. Il se souvient de ses lèvres et de la sensation contre les siennes, de ce qu'il a ressenti au fond de lui quand il a fermé les yeux et accueilli sa chaleur. Cette connerie de papillons dans le ventre, toute une armée. Mais tu sais très bien que je ne suis pas de ce bord là. Hausse les épaules. Bobby comprendra sans doute, Bobby trouvera la réponse, les bons mots, une connerie à dire pour lui éclairer sa lanterne.
Si je suis malade à cause de tes burgers, je te tue, Bobby.
Une pointe dans l'estomac le rappelle violemment à la réalité.
 
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Tu l’observes recracher sa fumée en vrac en dissimulant avec peine un sourire mutin. T’avais toujours l’air de te foutre de tout le monde, et il ne faisait pas exception à la règle. Heureusement pour toi, il savait que tu ne te fichais pas réellement de lui. Des fois même tu ne te fichais pas assez de lui. En effet, au tout début de l’apparition du cluster, il t’était très vite tombé dessus, afin de t’avertir que si tu t’aventurais un peu trop dans sa caboche, il ferait en sorte de s’aventurer dans la tienne, et ce, à l’aide d’un flingue. Pour ta survie, tu avais bien vite ravalé ta curiosité mal placée ; et depuis, si vous communiquiez via le cluster, c’était essentiellement pour impressionner les petits nouveaux ou les gangs adverses, à vous transmettre des directives par la pensée dans des situations critiques.

Pour ta part, cependant, pas de traitement de faveur. Tu avais beau avoir remboursé la dette que tu avais amassé à son encontre, tu ne cessais de lui demander des avances de salaires, si bien que lorsqu’il te payait, c’était avec la paye des mois suivants, tandis que, parallèlement, tu passais le mois à trimer pour récupérer le fric à rembourser des mois précédents. Depuis le temps, tu espérais que, pour le bien de sa santé mentale, Jay avait engagé un comptable rien que pour ton cas.
Cela dit, dans la précipitation, tu ne faisais même plus la part de ce que tu lui devais et ce que tu pouvais garder pour toi, afin d’économiser. Toutes tes casses lui revenaient ; si bien que de temps en temps, effectivement, tu lui rapportais des bénéfices. Et puis, il devait toujours être curieux des combines que tu manigançais, afin de gagner des sous, sans jamais poser un seul orteil dans la légalité.

« Euh c’est pas parce que ça fait longtemps qu’j’ai cuisiné personne que j’sais plus comment qu’ça s’passe ; j’te rappelle que j’suis susceptible d’être papa, t’sais ; donc c’est bien qu’j’ai pécho à un moment donné dans ma vie ! » que tu rétorques, amer et outragé. Il avoue dans la foulée, pour le baiser. Tu lèves les yeux au ciel. « Et bah voilà, qu’est-ce que j’avais dit ! On m’la fait pas, à moi … » que tu ricanes. Pour une fois, tu aurais pu parier avec quelqu’un et finir gagnant. (Et c’est justement parce que tu aurais fini gagnant que tu avais oublié de parier.)

« Malade ? Et beh, t’sais, tu devrais t’estimer heureux » Tu te penches vers lui, comme pour faire une confidence, le menton rougi par la lumière de la cigarette qui se consume au bout de ta main abîmée. « Tu t’rappelles le p’tit restau dans l’quel j’avais investi ? Une affaire prometteuse, coulée du jour au lendemain ! j’ai rien vu v’nir ! Et tu sais pourquoi ? » Tu pointes ta clope dans sa direction, ne prenant même pas la peine de faire durer le suspens. « Et bah figure-toi qu’ils ont découvert que l’mec faisait ses hot-dogs avec de la viande humaine ! T’y crois, toi ?? Qu’est-ce qu’il comprend pas dans “hot-dogs”? C’est quand même pas compliqué ! Hot. Dog. Pas …. je sais pas moi, “hot-human” ! »
Tu es tellement dans ton récit que tu ne réalises même pas le grotesque de la situation, ni la futilité de ton désarroi. Tu te renfonces dans ton fauteuil. « pas étonnant qu’on les retrouvait pas, les p’tits dealers du mois dernier… » grommelles-tu. Tu ne prends même pas la peine de lui dire que tu y as laissé tout ton fric, dans cette affaire, et que tu allais d’ici peu dénicher une nouvelle lubie pour laquelle tu allais devoir mettre la main au portefeuille -enfin au sien, temporairement.

Tu rumines dans ton coin pendant un court instant, avant qu’un silence tranquille ne vous enveloppe. Tu finis ta cigarette, le nez vissé au hublot le plus proche. C’était pas le tout, de faire le mariolle, Jay avait effleuré un sujet délicat pour lui ; et tu ne comptais pas le laisser filer. « T’sais, j’pense qu’on a passé l’âge de faire des manières » lâches-tu soudainement. « J’dis pas qu’les occasions s’présenteront plus, hein, mais c’te môme, j’ai l’impression que, même si ça avait été une nana, il t’aurait fait le même effet, donc, au final, on s’en fout un peu du bord » Ce n’est pas si confus que ça, ce que tu essayes de lui faire comprendre. C’est simplement plus difficile de se mettre à sa place, bien que tu saches, malgré les menaces de vos débuts, ce qu’il pouvait ressentir, par ébauches.
Il avait beau t’avoir blacklisté, il y avait des émotions qui parvenaient à filtrer jusqu’à toi. Et t’avais jamais rien vu de pareil.

En même temps, tu te vantais pas trop de ta sexualité chaotique. Peut-être parce que tu te doutais que Jay, sans faire preuve d’homophobie, était typiquement le genre à ne pas se poser de questions au sujet de son orientation. Comme si, pour préserver l’image de gangster sans coeur, il se vidait de tous les doutes qui auraient pu s’immiscer en lui.
Tandis que toi, à côté, tu étais passé un peu partout. Mais disons qu’entre autres, tu n’étais pas le plus fier, quand filles comme garçons n’étaient pas en mesure de te prouver qu’ils étaient majeurs et vaccinés.
Tu ne te vantais pas des frasques dans lesquelles tu avais pu te vautrer quand tu étais plus jeune. Ce ne sont jamais des histoires très élégantes, et personne n’avait besoin de savoir ce à quoi tu avais accepté de te plier pour satisfaire certains de tes partenaires de déboires. Cela dit, comme l’avait soulevé subtilement ton comparse, ça faisait un moment maintenant que tu n’avais plus rien à te mettre sous la dent. Une situation assez ironique, au vu de tes fréquentations, à savoir les filles des maisons closes, et les jeunes aux moeurs légères que tu laissais pioncer chez toi. Dans certains cas, si tu avais ne serait-ce qu’un tant soit peu forcer la main, tu aurais pu te frayer un chemin. Mais tout porte à croire que, malgré le manque, tu avais d’autres choses en tête. Et choisir un « bord » n’en faisait définitivement pas partie. Ton patron devrait songer à en faire de même.
« Si y’en a un qui peut bien s’en foutre, c’est toi, Jay »
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You're my buddy, my pal, my friend  It will be that way until the end


Ajay déteste quand on essaye de le faire parler – c’est bien pour ça qu’il va chez Bobby – aussi parce qu’il aime être bousculé. Bobby trouve toujours le moyen de forcer sa parole, souvent parce qu’il veut écourter la conversation et rentrer chez lui, Jay cède et le laisse faire. Répond à ses questions et se rend compte après coup, que parler lui a fait du bien. Parler, c’est quelque chose qu’il n’a pas fait pendant les dernières années, pas à coeur ouvert, alors il profite de chaque instant où les mots sortent tout seuls. Ce n’est pas qu’il ne veut pas la plupart du temps, mais en général il se trouve devant l’incapacité total de pouvoir exprimer ce qu’il ressent. De la tristesse, de la joie, ce qu’il y a de basique et qu’on apprend à exprimer relativement facilement. Mais le reste, les choses plus complexes comme des sentiments envers une autre personne, c’est une affaire plus complexe. Il s’est, lui même, conditionné à l’idée qu’il n’était plus capable de ressentir ce genre de choses. Il besoin d’entendre autre chose que ses propres idées, qui sont général stupides et arrêtées sur des faits passé. Ajay vit dans le passé, Bobby vit dans une autre planète. C’est un bon moyen, pour voir les choses différemment. A l’entendre, les choses sont évidentes. Mais quand il est chez lui Ajay n’écoute que d’une oreille, œillades inquiète envers le décor qu’il craint de voir exploser un jour. Il ne réfléchit aux mots qu’une fois chez lui, ne remercie jamais Bobby comme il le devrait. De toute façon, il sait que dans le pire des cas, il peut l’acheter.
L’histoire sur la nourriture et son petit restaurant ne le fait pas rire mais lui donne presque envie d’hurler – ou pleurer au choix. Il ne comprend pas les gens qui veulent créer des restaurants, déjà, pour une servir une bouffe pareille à ce que Bobby est capable de cuisiner. A la hauteur du gars qui leur vend ses nuggets de poulets gras – Ajay a réussi à soudoyer de la salade verte sans doute chimique. Il y a du ménage à faire là dedans et plutôt que de s’insurger contre le cannibale, Ajay plisse les yeux et dévisage Bobby, puis son burger. Puis Bobby. Si tu veux te lancer tu n’as qu’à me demander, on peut ouvrir une chaîne sur Soho, j’ai déjà un contact. Je sens que ça te peine cette histoire de hot-humans. Andrea qu’il dira. Même si, en fait, il est Andrea et qu’il compte bien garder un œil sur ce qui se fait dans ses restaurants. Il ne tient pas à investir l’argent des filles dans une affaire de fast-foods. Quoique, elles serait heureuses. Peut-être que certaines, pourraient même reprendre un peu des formes.
Peu importe ce n’est pas le sujet. Comme sa petite vanne au sujet de sa paternité. La paternité de Bobby est un sujet épineux, parfois, Ajay aimerait être sourd. Il n’aurait pas à supporter certains conneries et garder certains mensonges ; quand bien même il y a toujours le cluster pour s’immiscer dans ses pensées. Il y a des limites à la fermeture de son esprit, des choses s’échappent toujours. Ils n’en parlent pas simplement et c’est mieux ainsi. Il y a peut-être cette jalousie aussi – et de la fatigue, de le voir père, d’avoir engendré un enfant – quoi qu’il soit, ou qu’il soit et pour ce que ça vaut un mini-bobby– alors que lui est au point mort. Forcément, un type comme Bobby a réussi à avoir un mioche, peut-être deux. Peut-être qu’il pourrait repeupler le monde, créer une armée pour les Nulls. Il est plus doué pour chier des mômes que pour s’en occuper. Le regard qu’Ajay lui lance vaut un « mon œil oui ». Il est peut-être père, mais seulement sur le test de paternité. Ajay ne sait pas pourquoi il imagine Bobby en train de séduire. Je comprends pas ce qu’elles te trouvent toutes, no offense. C’est parce qu’Ajay le connaît qu’il se méfie. La tête se penche sur un coté, il plisse les yeux. Il capte peut-être ce qu’il y a d’agréable à regarder.
Son regard et fuyant quand il se rend compte qu’il le regarde avec un peu trop d’insistance. Il retourne fumer sa cigarette.
Parler de ce pourquoi il est là – car il ne vient jamais à l’idée de venir le voir comme ça. Il vient toujours avec une excuse, Ajay a besoin d’excuses. De Gali, du bordel. Et de ses putains de lèvres contre les siennes dieu qu’il rêvait que ça arrive dans le genre de rêves d’où il aime pas trop se réveiller. Ajay ne s’est jamais posé de questions sur sa sexualité – d’ailleurs il n’est même pas certain d’en avoir vraiment une, elle lui paraît assez chaotique. Du moins, il constate des différences entre la sienne et celle des autres, il dit que c’est parce qu’il est trop occupé sur le travail ; déplace le problème. Trop occupé tirer des plans sur la comète, s’occuper des impôts et compter les billets, mais c’est surtout qu’il n’y pense jamais. Il ne s’en rend pas compte la plupart du temps. Une fois dans le mois peut-être, histoire de se rappeler qu’il est un bonhomme, pour une fierté personnelle et parce qu’on lui a apprit les choses comme ça. Il espère au détour, croiser quelqu’un dont la compagnie sera confortable – en général, c’est un calvaire. Il ne prend même pas son pied. Souvent quand il s’ennuie et qu’une fille aussi s’ennuie et qu’il a envie de se sentir vivant, mais que même la drogue et l’alcool ne sont pas suffisants. Ce n’est peut-être pas le genre de discussions qu’on a avec un ami, pourtant, il lui dit tout sans filtre. Il commence déjà sentir les effets de ce qu’il vient d’avaler – il a peut-être mit un truc dans le bouffe. Autant physiques que psychologiques. L’idée, l’image de ce qu’il a pu mettre comme ingrédients retourne plus ses tripes que le goût lui même. Il gigote sur le fauteuil et les ressors lui meurtrissent le cul. J’en sais rien, franchement je suis perdu. Il soupire. Il va cracher le morceau, il va le faire, il va le dire, comme-ci c’était quelque chose de normal. Parce que ça l’est. C’est quelque chose de normal dans ce monde, d’avoir une âme sœur ; d’avoir quelqu’un même. Les gens ne sont pas tous seuls. C’est tellement banal. Le plus dur, c’est de la rencontrer. Une chance sur combien que ce soit Gali ? Qu’il revienne. La différence entre eux, entre le King et son employé, c’est que l’un perd à chaque fois et l’autre rafle tout. Tout pour sa pomme, le bon comme le mauvais. C’est mon âme sœur. En quoi cela change l’équation. Il ne sait pas exactement. Alors non je ne peux pas trop m’en foutre, c’est pas comme-ci c’était juste, un étranger. Le ton se fait plus sec, signe qu’il prend les choses un peu plus à coeur. Il s’énerve même, les joues qui rosissent légèrement sous l’effet de l’émotion. C’est pas une putain de nana, ça n’a rien à voir, je vais pas le récupérer avec des fleurs à chaque fois. Comment je suis sensé faire maintenant ? Sans vraiment s’en rendre compte, il en parle comme-ci il était persuadé qu’il y aurait d’autres fois.
 
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Tu crois pas trop aux âmes-soeurs. Disons que, dans la mesure où ça ne t’était jamais arrivé, pour toi, c’était plus un prétexte pour se persuader qu’il n’y avait qu’une personne dans sa vie. Ça avait été l’excuse de Bodil, pour expliquer son départ auprès de son gueux -ce qui ne l’avait pas empêché par la suite, de venir te rendre de petites visites. Et aujourd’hui, c’était Jay qui te la ressortait, comme s’il voulait se trouver une excuse interstellaire pour expliquer qu’il était amoureux d’un gamin. Après, si on finissait pas réussir à te prouver l’existence des soulmates -et ce, en t’en dénichant une- tu reconnaîtrais volontiers avoir eu tort, trop occupé à embrasser cette nouvelle trouvaille cosmique. Un peu comme avec le cluster, tu avais été tellement soulagé de ne pas te découvrir complètement fou, à voir des reflets qui n’étaient pas le tien, que tu t’es réjoui de leur existence, avant de te rendre compte qu’ils avaient accès au contenu de ta caboche quand même pas si pas folle que ça.

Alors soit, va pour une âme-soeur, si ça pouvait lui délier un peu la langue ; mais pas le moral, apparemment. Ce n’est pas comme si Jay avait constamment l’air d’avoir des soucis. Ça se lisait sur sa figure, les rides entre ses sourcils étaient figées, comme les strates d’une montagne. Il n’avait pas l’air tant vieux que fatigué. Disons que vous et vos affaires ne le ménagiez pas non plus ; il avait fallu qu’en plus de ça le cosmos lui balance des états d’âme sentimentaux.
« J’dis pas que tu dois t’en foutre de lui, Jay » tu masques ton soupir dans la fumée de cigarette que tu souffles au plafond. « On peut pas s’foutre des choses comme ça. Même quand on trempe dans les milieux malfamés ; même quand on bute des gens à tour de bras. » Tu désignes du menton le holster que tu devines à son côté. « C’est bien le seul truc qui nous différencie des mach-... des monstres. » Tu te rattrapes de justesse ; vrai que, deux dimensions plus loin, les machines semblaient ressentir bien plus de choses que vous. « L’truc c’est qu’j’ai l’impression que ça te contrarie de pas t’en foutre. Comme si c’était un truc qu’t’avais pas prévu d’ressentir, un truc qu’est pas noté dans ton agenda d’ministre… et du coup, tu sais pas où le caler. » Malgré ton verbiage douteux et aux syllabes bouffées de toute part, tu parles lentement, prends le temps de finir clope et bière. « Sauf qu’y’faut qu’tu comprennes qu’c’est pas un truc qu’tu peux caler que’qu’part entre une fusillade et un braquage de banque, t’vois ? » Tu écrases ta cigarette dans les restes de burger ; le grésillement qu’elle fait n’est définitivement pas rassurant quant au contenu des petits pains cramoisis.

« C’est un truc auquel va falloir qu’tu t’fasses, parce que c’est un truc avec lequel t’vas d’voir vivre. Faut l’embrasser, dans tous les sens du terme. Et si t’arrives pas à l’caler dans ton existence, bah… va falloir caser ton existence autour de ça, autour de lui. » Un haussement d’épaule ; c’est pas rien ce que tu racontes, sachant à quel point Jay était occupé ici, à Altea -et même encore plus que tu pouvais le soupçonner.
« Ah et en passant, crois-moi, si, jusque là, tu récupérais les meufs avec des fleurs, pas étonnant qu’le cosmos t’ait refilé un garçon. » Tu ricanes, un peu amer, parce que si les filles, ça se récupérait avec des fleurs, ‘fallait qu’on t’explique pourquoi c’était autant compliqué avec les filles qu’avec les garçons. « Nan parce que j’sais qu’tu t’habilles comme au cataclysme dernier, mais ‘faut quand même vivre avec son temps… » Tu marques une pause le temps de débarrasser la grille de cuisson sur lequel refroidissait les burgers. Une trappe arrangée dans la coque pour débarrasser discrètement les déchets dans l’eau du fleuve. Tu ramènes le reste des bières et en inaugures une deuxième.
« Si ton problème, c’est qu’vous êtes pas dans l’même monde, qu’est-ce qu’tu veux que j’te dise à part : déménage. » Tu imagines de là la sidération dans son regard. « J’suis sérieux ; il paraît qu’y’a des mecs de Néphède qui grappillent du terrain dans les environs » à ton plus grand désarroi d’ailleurs ; tu espérais seulement qu’ils ne s’étaient pas déplacés exprès pour toi. « Alors j’vois pas pourquoi on pourrait pas étendre nos business à Sigan ? » Tu mets un point d’honneur à ignorer les regards outragés de vos deux flics de compagnie dans le reflet du hublot voisin. « Sans rancune, Sid ~ » que tu glisses tout de même, en levant ta bouteille de bière dans la direction de son reflet.
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Les paroles de Bobby doivent sans doute se vouloir rassurante, mais la mauvaise fois légendaire du King n’en ressort que plus blessée encore, son ego piétiné. Il n’aime pas quand l’autre a raison, il n’aime pas avoir tort face à quelqu’un qu’il juge inférieur à sa personne - même si’l estime tout de même son meilleur ami - en même temps, c’est aussi le seul ami qu’il possède vraiment et le King tient à le garder. Il peut gérer d’avoir un dépensier dans son gang, qu’il a employé pour rembourser une dette qu’il aurait mieux fait de payer de sa tête directement. Il peut se débrouiller avec ça et fermer les yeux sur les dépenses, ne pas forcément lui en vouloir, chaque fois qu’il essaye de l’empoisonner avec sa bouffe qui n’a de bouffe que le nom et les ingrédients de base. Gérer quelque chose de sentimental, ça échappe totalement à ses capacités, ce n’était pas comprit dans le starter pack de base. Il s’est réjouit pendant des années de ne plus ressentir grand chose, jusqu’à maintenant. Les émotions commencent à déborder sur sa vie professionnelle, à l’envahir même lorsqu’il est au travail. A rejouer de vielles scènes et déterrer des souvenirs qu’il avait enfoui. Il craint même que ça commence à déborder sur le cluster. Si son accord avec Bobby est respecté, il ne sait pas exactement ce que les autres savent, ni ce que les autres peuvent lui apporter - pas que du bon c’est certain. Déjà qu’il ne s‘est pas réjouit d’avoir plusieurs personnes dans sa tête, il ne va sans doute pas sauter de joie en apprenant qu’il possède une âme soeur. Quand bien même celle-ci est  la seule qu’il ait jamais pu désirer un tant soit peu. Même si cette excuse bien trouvée lui autorise quelques fantaisies.
Really Bobby, tu ne penses pas que je suis très légèrement un monstre ? Tu peux le dire ça me contrarie pas. Un sourcil levé pour une question rhétorique. Il n’attend pas spécialement de réponse. Il n’attend pas qu’on vienne lui dire qu’il n’est pas le pire monstre de la terre. Ça l’indiffére totalement, si des gens ne sont pas d’accord avec son éthique. Il emmerde royalement ses détracteurs, c’est lui qui commande. Il n’estime pas être totalement imbuvable et se trouve au moins humain que GAÏA.  Ajay est conscient de ce qu’il est, il n’est pas un putain d’enfant de chœur et ne compte pas se ranger de si tôt. Il lui reste tout Oriel à conquérir et pourquoi pas Altéa tant qu’il y est. Il préfère encore rêver plutôt que subir un quotidien de chiotte. Les mains croisées, le King abandonné son paquet de cigarette sur la table basse - enfin ce qui sert pour poser un peu tout - et dévisage Bobby intrigué, le ventre noué qui commence déjà à réagir aux hamburgers.  Soit il est complètement défoncé soit il s’est transformé en Dalaï Lama, peut-être les deux, le King n’a jamais comprit ce type en chemise à fleurs qui arrive en deux heure à rattraper 2 ans de thérapie. Ajay est toujours surpris. C’est pour ça qu’il revient toujours le voir, c’est moins cher qu’aller raconter sa vie à un spécialiste et moins risque. J’ai eu assez de soucis avec Nameha. Le sujet épineux est abordé. Pour une fois, c’est lui qui pose les cartes sur la table et pour accompagner l’image, il allonge ses jambes pour poser ses chaussures sur la table, entre les résidus de nourriture et ce qui y traîne. Bobby l’a à peine connue, mais personne dans le gang n’est étranger au rôle qu’elle occupait. C’est la seule fois que le King a laissé une information filtrer. Si elle ne lui a jamais rendu ses sentiments, nombreux savaient ceux qu’il avait pour elles et s’en sont servit pour l’atteindre. Ce qui a marché, presque trop bien. J’aurai préféré ne plus avoir à me soucier de personne jusqu’à la fin de mes jours. Juste ça. Et pour ce qui est du style, j’ai pas de leçon à recevoir d’un type qui porte des putains de chemises à fleurs dans mes clubs. Les joues d’Ajay se sont légèrement empourprées. Les fleurs bien sur. Il ne sait pas pourquoi il a offert ce bouquet à Gali, enfin si. Une fille l’a planté et il s’est dirigé vers la seule personne à qui il voulait vraiment remettre le bouquet. L’embrasser il n’était pas obligé.
D’ailleurs, il ne sait toujours pas pourquoi il l’a fait, il avait juste envie sur le moment.
La proposition de Bobby est audacieuse et pour la première fois, Ajay n’a rien à émettre comme commentaire. C’est d’ailleurs, pour une fois, une idée lumineuse qu’on lui fournit. Il peut lâcher les affaires ici et laisser ses lieutenants s’en charger. Ils le font bien tous les jours. Pourtant, depuis le temps qu’il rêve de quitter Altéa, il n’arrive pas à se résoudre à mettre un pied sur Sigan. C’est le monde de Sid aussi. le Robot. Bobby en parle souvent, de Sid. Dis surtout que si j’vais sur Sigan t’as une bonne excuse pour venir draguer le robot. La taquinerie ne cessera sans doute jamais de la part du King. La seule chose qui a changé, c’est qu’aujourd’hui, elle n’est pas sincère. Elle reste une simple taquinerie. Cela dit, ton idée est pas conne. Toujours plus d’argent, Ajay ne dit pas non. Et toi, tu voudrais bosser sur Sigan ? Le King interroge, coinçant une cigarette entre ses lèvres. Bobby n’a jamais vraiment fait partie du gang à part entière, même s’il est considéré par tous comme tel. Si tu veux je peux te muter. Jay éclate de rire derrière sa fumée.
Il imagine Bobby sur Sigan, arnaquer les gens et liquider leurs timers. Ajay trouverait ça drôle, si ces timers ne représentaient pas la vie des gens. Jusqu’ici, ruiner un homme ne l’a pas tué directement. Sur Sigan, ce serait le cas. Je vais tâcher d’écouter tes conseils et « caser ça» quelques part. On verra bien.  
Il verra bien.
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Contrairement à ce qu’on pouvait croire, Jay n’aime pas tuer les gens, le genre de luxe que seuls les plus grands pouvaient se permettre. Toi, tu t’en fous, tu pouvais autant te jeter à corps perdu pour aider quelqu’un que tu ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam, que tuer un triste sire qui n’a pas réglé sa dette.
C’est peut-être toi aussi, en fait, le monstre, malgré les sourires roublards et les plats partagés avec toute la racaille du quartier. Parce qu’on vraiment parfois l’impression que tu ne fais pas partie des humains, qu’on sait pas trop ce que tu fais avec, que tu t’amuses avec eux, que tu t’occupes, que tu les expérimentes sans trop te salir les mains. A croire que le premier qui t’ennuiera, tu l’abandonneras comme une chaussette dépareillée sous ton lit -malgré ta fâcheuse tendance à ne porter que des chaussettes dépareillées. Rien d’étonnant que les gamins que t’accueillent chez toi, pour la plupart, ils y restent une ou deux nuits avant de disparaître dans la nature ; on s’y fait à ce genre de routine, et depuis le temps, tu ne cherchais plus à savoir ce qu’ils étaient devenus (la plupart d’entre eux étant simplement devenus… morts).

Tu n’étais donc pas du genre à t’attacher aux autres, contrairement à Jay qui, malgré les apparences, se remettait toujours assez mal de ses séparations. En solitaire, peut-être s’entourait-il de peu de gens, mais des gens auxquels il tenait vraiment. Tu voulais en croire son lourd et sombre passé avec la dénommée Nameha. Une ombre que tu n’avais qu’entre-aperçu au fil des témoignages de sous le manteau des hommes des Nulls. Une ombre qui avait longtemps et lourdement pesé comme un manteau d’hiver sur Jay. Le genre de femme qui n’aurait certainement pas apprécié ta rustre présence, et aurait peut-être tout fait pour que Jay ne te prenne pas sous son aile, et te flingue en échange de ta dette, comme c’était prévu initialement.
Sauf que, heureusement pour toi, Nameha n’était plus dans les parages, de fait, tu pouvais aller comme bon te semble, puisqu’à présent, c’était seulement toi (et quelques autres âmes) qui aviez le pouvoir de retourner l’esprit de Jay. Cela dit, en attendant de prendre le contrôle, tu te contentais de lui alléger la conscience, d’un lever des yeux au plafond.

« T’sais très bien qu’mes ch’mises ont rien à voir là-d’dans, mon vieux. Et t’sais aussi très bien qu’tu peux pas espérer à n’avoir à t’soucier d’personne. Tes soucis sont sûrement la priorité de tous les bleus du milieu du crime. Alors le seul moyen qu’t’aurais de t’en dépatouiller, ce s’rait d’la jouer perso, et c’pas vraiment conseillé dans les environs, t’vois l’genre ? »

Tu ne sais plus à combien de bières tu en es, mais tu te rends compte que tu ferais mieux de pas trop te lever, quitte à passer la nuit le séant dans ton fauteuil. Ça ne serait pas la première fois. « J’pense qu’c’est pas si affreux qu’ça en a l’air t’sais ? Ou alors, si ça t’semble parfois super chiant, dis-toi qu’c’est l’prix à payer pour les trucs canons qu’vous vivez en parallèle ? Un genre d’échange équivalent ? » Tu souris un peu comme un con dans le fond de ta bouteille. Parce qu’aussi désintéressé puisses-tu paraître, t’avais pas pu rester éternellement indifférent à l’équipe de choc qui batifolait dans ta caboche. Peut-être que tu craignais pas d’être seul parce que tu le serais plus jamais ?

« Mais d’où ?? J’te propose une occas’ en or, ou plutôt en temps, à Sigan, genre ouvrir un réseau là où on nous attend le moins, et toi, t’crois qu’j’fais juste ça pour le robot ? J’croyais qu’t’étais mon plus vieux pote, Jay, j’suis déçu ! » que tu baragouines en faisant semblant de bouder. A son tour de viser juste ; cela dit, au vu des innombrables blagues vaseuses et regards tendres que tu laissais traîner dans les rangers de Sid, même un macchabé aurait pu comprendre qu’il se tramait quelque chose entre vous. Allez savoir quoi.

Tu ne restais pas moins fier de ta petite initiative. Sigan pouvait être prometteur, autant que ça pouvait rapidement mal tourner. Avoir deux flics dans votre cluster pouvait autant s’avérer un précieux avantage comme ce qui vous conduirait à votre perte. A vous de voir qui allait savoir se servir de l’autre. D’un côté, vous aviez Jensen qui vous avait déjà dans le pif depuis le début, mais qui restait un humain, et donc corruptible. De l’autre côté, Sid, lui, était programmé pour mettre les types comme vous hors d’état de nuire. Et il n’était pas certifié qu’il puisse arrêter de vous courser si un mandat d’arrêt vous tombait sur le coin du nez. Et puis, corrompre un androïde, ça n’était pas aussi facile qu’un humain ; pas impossible, cela dit...

« Ouais j’commence à prendre un peu la flotte ici, ça m’ferait pas d’mal d’me bouger un peu ailleurs ; et puis, rien n’m’empêche de r’passer voir si t’fais pas d’bêtises ! » Tu te marres un bon coup, et dans ton élan, te redresses, chaloupant comme un vieux navire. Tu lui tends la main « Marché conclu, j’te trouve des plans à Sigan et tu m’laisses le droit d’m’y faire les griffes ? Et qui sait, j’te ramènerai p’t’être deux-trois robots en souvenir pour t’simplifier la tâche, pour qu’t’ailles vaquer à ta nouvelle occupation, joli coeur »
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