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 no sleep (scarabée)

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Scar Kolisnychenko
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MessageSujet: no sleep (scarabée)   no sleep (scarabée) EmptyDim 11 Mar - 1:41





le soleil paraît loin, habillé de quelques nuages, ici, il le voit. les couleurs sont belles, éblouissantes et son regard reste fixé à cette lueur d’orange et de rose qu’il ne cesserait aimer admirer. peut-être que yohan et joshua en sont habitués, et c’est peut-être pour ça qu’ils préfèrent se battre aux jeux vidéos. scar il rit sous les cris et les moqueries, la clope à la main – il s’était dit qu’il attendrait que le soleil se couche pour rentrer, pour retrouver le froid et l’affront de la pollution de néodam. parce que même si oriel est le quartier le plus sombre de cosmopolis, il reste toujours plus lumineux et plus respirable que son monde entier. et d’ici, il voit les gamins jouer dans ce qui semble un endroit un peu plus crasseux, il voit les maisons plus délabrées que celle de cosmopolis mais toujours plus accueillantes que celles de néodam. mais surtout, il voit les couleurs plus vives, et encore, ce soleil qui, même dans la soirée, est encore doux sur la peau. la fumée sort d’entre les lèvres de scar et il la regarde former les mêmes nuages que ceux du ciel. c’est marrant, parce que même les nuages ne sont pas les mêmes. moins chargés, beaucoup plus clairs, l’atmosphère est plus apaisante que celle de néphède. il profite du dernier instant avant que ce soleil se glisse derrière les bâtiments, avant qu’il ne disparaisse pour laisser à la nuit la possibilité de faire vivre la ville, autrement.

scar aime se reposer à altéa pour se convaincre qu’il n’appartient pas à ce monde. aussi bien qu’il puisse s’y sentir, il rentre toujours à la maison.

la cigarette jetée, à peine regardée et un simple signe de la main. un sourire, toujours le sourire et scar repart, ne sait pas quand il reviendra mais ne s’en inquiète pas. l’occasion est toujours bonne pour être avec eux. à présent, il connaît le chemin, empreinte toujours un peu les mêmes, commence à croiser les mêmes regards et les mêmes voisins. des sourires ou des regards méfiants, scar, lui, salue tout le monde et descend les marches de son air conquérant. rien ne l’arrête, lui et son sac à dos sur l’épaule. seuls les messages de sami lui font accélérer le pas ; parce que son aîné ne sait pas encore, parce que scar est parti depuis déjà un peu trop longtemps et sami s’inquiète. peut-être pas pour lui mais sûrement pour les conneries qu’il s’imagine avoir faites. alors scar sourit, rit presque à l’image de qu’il se fait de sami en train de ruminer dans son atelier et scar se stoppe, net, alors qu’il pensait que rien ne l’arrêtait.

mais y a son regard, son regard, ses cheveux et sa peau un peu trop clairs, un peu insolents. ses lèvres trop rosées, touchées, caressées, embrassées. scar sent son cœur se soulever aux dernières images, aux derniers instants partagés. ça aurait pu le faire rougir mais scar tente de croire que le blond a déjà oublié. et puis, ce regard, y a son putain de regard alors scar, il sourit comme un abruti et toujours plus, il en oublie le temps. « bebe !  si tu vas voir yo et josh, ils sont déjà en train de se battre. c’est l’hécatombe, un massacre, une scène de guerre, c’pas beau à voir ! j’te conseille pas d’y’aller. » modifiée, aggravée, dramatisée, la scène décrite par scar se résume aux deux guignols qui se donnent des coups de pieds et qui jouent des coudes pour déconcentrer l’autre. seulement, un simple sourire de la part du blondinet et scar a déjà changé ses plans. alors, de son plus beau discours, il tente de convaincre le plus jeune tout en sachant pertinemment qu’il en fallait moins à bebe pour le croire et le suivre. « puisque je suis là pour encore… une durée indéterminée, tu passes un peu de temps avec moi ? » parce que bebe a ce don particulier de faire planer l’instant au-dessus de leurs corps, de faire croire que les mondes entiers se sont arrêtés et que le temps leur appartient. scar sourit, ne s’arrête pas, parce que depuis le premier jour, depuis le premier regard, il sait que bebe est particulier.
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MessageSujet: Re: no sleep (scarabée)   no sleep (scarabée) EmptyDim 11 Mar - 6:13

la nuit est calme. la journée l'a été aussi. pour une fois, elle n'a rien eu de particulière. de nombreuses heures écoulées à avoir les mains salies par l'huile des motos qu'il a réparé au garage de son père, les oreilles qui ont hurlés face aux quelques murmures qu'il a pu entendre. certains envers lui. bebe ne sourit pas, lorsqu'il est au garage. bebe n'a pas cette innocence sur son visage. il a un froncement dans ses sourcils, cette dureté dans le regard qui le fait presque paraître noire. c'est une expression héritée du père, assez pour qu'il puisse plus ou moins le satisfaire et ne pas trop attirer sa colère ou sa déception pour une raison x ou y. il est sorti depuis moins d'heure, maintenant. s'est arrêté quelque part en chemin pour un repas qu'il n'a pas apprécié dans un fastfood qu'il aime bien, pourtant, et essaie de le digérer alors que pourtant, il digère tout, normalement. mais la journée a été calme et merdique et il n'est pas prêt à s'arrêter si c'est pour la laisser finir dans un pareil état. c'est peut-être pour cela qu'il a conduit vers l'appartement de yohan sans musique dans la voiture pour la première fois depuis longtemps. il y en a une dans ses pensées, par contre, ou du moins, quelque chose qui ressemble fortement à un fredonnement continu pour ne pas laisser son esprit se perde quelque part où il n'a pas envie de mettre les pieds. s'occuper de mécanique toute la journée l'a aidé à ne pas penser à toutes ces choses qui peuvent le tourmenter dernièrement, mais seul dans son camion, les échappatoires ne sont pas nombreux. peut-être est-ce pour cette raison qu'il ne va pas dormir chez son père ce soir même s'il a promis et qu'il se rend plutôt chez yohan. le plus vieux sait normalement quoi dire, quoi faire lorsqu'il ne va pas particulièrement bien. et lorsque les mots ne servent pas  à grand chose, lorsque bebe n'a pas envie d'entendre quoique ce soit et que yohan ne trouve pas les mots, ils se consolent autrement et la chose lui va aussi. bebe ne refuse pas les solutions qui s'offrent à lui, surtout si c'est pour aller mieux.
il laisse le camion reposé dans le stationnement et le moteur refroidir. le quitte et marche doucement dans le noir qu'habite oriel pour cesser son pas devant le bâtiment, non pas car il a oublié quelque chose, mais plutôt car son regard tombe sur un visage qu'il n'a pas vu depuis quelques jours - ou semaines ? il ne sait plus, ne compte jamais - qui le fait peut-être sourire pour la première fois de la journée. le visage craque presque, se rappelle rapidement comment être de nouveau angélique après de nombreuses heures à être tristement vide. les yeux se mettent même à pétiller lorsqu'il entend la voix de scar qui hurle presque dans la rue et qui fait aboyer un chien en bas de la rue, un peu plus loin. la voix de scar est forte et elle couvre tout, et il parle comme si sa mâchoire ne suivait pas réellement le mouvement, ses mots tous rattachés les uns sur les autres et même si ce n'est pas voulu, ça sonne un peu comme une mélodie. pas celle que l'on entend à la radio, plutôt celle que l'on entend dans un petit bar de quartier lorsque les gens boivent plus qu'ils n'écoutent le musicien qui, de toute manière, est surement payé en bière. mais bebe aime sa voix et la trouve mélodieuse et l'écouterait certainement, ce chanteur dans son bar du quartier, un peu trop intrigué.
ses sourcils se froncent cruellement sous l'inquiétude.
- ils vont bien, j'espère ? mais l'inquiétude est fausse et il écoute le conseil donné. de toute manière, il traîne trop souvent entre les pattes de yohan, certainement. et puis, s'il est en train de s'amuser avec joshua, il ne va certainement pas aller les déranger avec ses problèmes et ses airs tristes pour briser l'enfance. yohan a besoin d'un millier de sourire et tant mieux si joshua lui en apporte encore. peut-être qu'il devrait se remettre avec lui plutôt que de pleurer elliot et sortir avec bebe dans les bars et finir dans le même lit que lui, à la fin de la nuit.
la question de scar tombe et ses yeux brillent un peu plus forts. les mains enfouis dans les poches de son pantalon, bebe mord légèrement intérieur de sa lèvre avant d'hocher de la tête un peu fort, simplement.
- je pensais surtout dormir ici, qu'il répond quand même, même s'il vient tout juste d'accepter de passer du temps avec lui, regarde autour d'eux tout en continuant. peut-être qu'on peut arrêter au magasin au coin de la rue pour des boisons énergisantes, du coup ? t'aimes ça, si ? un ami m'a dit y'a pas longtemps que c'était dégueulasse et que les gens devaient pas forcément aimé m'embrasser quand j'en buvais et j'essaie d'en acheter moins parce que j'aime bien embrasser les gens et je veux pas les dégoûter mais j'aime les boissons énergisantes ? j'ai jamais vraiment pensé à ça.
il pince ses lèvres pour s'arrêter de parler et le regarde de nouveau, finit par sourire légèrement, les joues un peu rouges par la nuit ou l'embarras et un peu des deux à la fois. bebe se mord une nouvelle fois l'intérieur de la joue avant de lui faire un signe de la tête et de se tourner, le regarde par dessus son épaule et se met en marche vers le magasin qu'ils voient tous les deux en bas de la rue.
- le magasin est par là,  viens, qu'il dit et tend les doigts, justement, pour que scar vienne et le suit dans la nuit. il arrête son pas et l'attend simplement sous un lampadaire, se permet de sourire un peu plus, pour la peine. déjà, la musque ne fredonne plus dans sa tête et c'est déjà mieux qu'un peu plus tôt. tu sais je crois que j'ai mis la dernière photo que tu m'as envoyé en arrière plan sur mon téléphone mais je sais plus. c'est peut-être un chien, aussi. thalia m'envoie souvent des photos de chien qu'elle croit dans la rue et je fais pareil et quand j'en croise un beau, j'le mets toujours en fond d'écran.
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MessageSujet: Re: no sleep (scarabée)   no sleep (scarabée) EmptyVen 16 Mar - 22:58

scar aime un peu trop sourire, aime un peu trop en rajouter ou dire des conneries pour voir les autres sourire aussi. scar sait pas comment vivre plus lentement, est toujours en mouvement, change toujours ses plans. et il ne sait pas faire autrement que de parler trop fort, de rire trop fort, de vivre trop fort. et il aime surtout quand c’est avec bebe, parce que bebe parle beaucoup, bebe ne laisse pas la place au silence et scar déteste le silence. il pense que c’est ça qu’il aime vraiment sans vraiment croire que son regard y est pour beaucoup, que son sourire aussi, parce que scar aime un peu trop quand le blond sourit, rit de son rire enfant à ses blagues un peu nulles, sûrement pour lui faire plaisir, et que ses yeux se plissent jusqu’à disparaître.
alors ce sera un simple message envoyé à sami, juste pour dire qu’il ne sera pas là encore ce soir et sami ne demandera pas plus d’explication.
ça fait longtemps que le brun n’a pas vu bebe et même s’il ne compte pas le temps, il sait que ça fait bien de le revoir, ce visage porcelaine. comme si cette silhouette, remarquable par sa démarche comme par ses vêtements, un peu plus loin lui avait manqué. déjà enjoué de la tournure que prend cette soirée, scar sourit toujours un peu trop, trop pour ne pas voir au loin que bebe, lui, ne sourit pas tellement. mais lorsqu’il prend la parole, c’est différent. différent des autres autres fois et scar plisse les yeux, cherche à comprendre ce qui a changé dans la lueur des yeux de bebe. la maladresse dans les veines, scar décide de taire ses doutes et de continuer de sourire « bien sûr, tu les connais. » un rire échappé et scar finit par enfouir les mains dans les poches de son jeans.

« on peut toujours revenir ici plus tard, tu sais. ou pas. c’est comme tu veux. » parce que lui, ne sait jamais vraiment où aller. scar, lui, vagabonde chaque nuit à la recherche d’un lit, d’un canapé ou d’un sol qu’on pourrait lui prêter. chez paul quand il était encore là, ou dans l’atelier de sami. parfois, il finit ses nuits dans un club ou à juste marcher quand le cœur y est. parce que le canapé pourri des sharks lui bousille le dos et qu’il s’en veut presque de toujours s’imposer chez les mêmes personnes. du coup, il s’inquiète pas vraiment scar parce qu’il sait jamais vraiment où dormir, si même il pourra dormir. alors, il accompagne ses mots d’un éternel sourire, peut-être plus doux cette fois, peut-être moins grand et lorsque ceux de bebe sont prononcés presque naîvement, il ne peut s’empêche de doucement rire. « si tu n’y as jamais vraiment pensé avant c’est qu’il n’y a jamais vraiment eu de problème avec ça, si ? ses épaules se soulèvent avant de continuer enfin, je suppose. mais, moi, je m’en fous assez du goût des boissons énergisantes pour t’embrasser. » il lève les yeux au ciel et laisse sous-entendre ce que bebe voudra bien comprendre. scar finit par détourner le regard sans vraiment regarder autour, cherche une simple issue car malgré l’obscurité, les joues rouges de bebe le destabilisent plus qu’il ne le voudrait. et malgré l’obscurité, scar ne sait toujours pas s’exprimer correctement quand le sujet lui semble glissant.

et bebe le sauve sans vraiment en avoir idée. scar soupire un peu, silencieusement et suit simplement le plus jeune dans son élan, finit par sortir une de ses mains de sa poche pour attraper les doigts que bebe lui avaient tendus. geste simple, presque doux. spontanné, c’est presque plus facile de ne pas réfléchir à ce que ça peut bien signifier. il préfère écouter bebe parler pour combler le vide de la nuit alors qu’il la voit la lueur de ses yeux, revenir doucement. « je t’en voudrais pas, c’est quand même carrément plus mignon un chien en fond d’écran, faut s’l’avouer. mais par contre, je t’en voudrais presque de pas m’en envoyer à moi, des photos de chien. moi aussi, j’aime bien les chiens. » il fronce les sourcils scar, comme pour paraître sévère. mais scar ne l’est pas, sait l’être de rares fois, mais en fait, c’est plus pour tenter de faire rire bebe qu’il prend cet air boudeur qui ne lui va terriblement pas.
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MessageSujet: Re: no sleep (scarabée)   no sleep (scarabée) EmptyLun 19 Mar - 2:44

-  mais, moi, je m’en fous assez du goût des boissons énergisantes pour t’embrasser.
c'est un peu idiot ou forcément beaucoup, mais ça suffit pour mettre un doux sourire sur les lèvres de bebe. un peu de rouge aussi, mais le rouge lui colle un peu trop souvent à la peau. ça enlève un petit poids sur ses épaules, aussi. il reste encore présent, bebe ne cherche pas à savoir pourquoi même s'il sait, au fond, mais il sourit tout de même. si scar accepte de l'accepter malgré les boissons, alors c'est déjà bien. il lui semble qu'ils se sont déjà embrassé mais bebe embrasse beaucoup de gens. c'est dans ces cas là qu'il doute un peu de sa manière d'agir et qu'il devrait un peu moins aimer les gens. mais c'est dur de résister. ils sont tous trop beaux, trop ci ou trop ça, surtout unique, et bebe a envie de collecter un peu d'eux à rapporter avec lui, même si c'est juste un simple baiser. parfois, certains lui donnent plus et bebe les sent longtemps dans ses tripes et dans son coeur aussi et ça lui met des papillons dans la tête - ou dans le ventre ? - et des nuages dans le ventre - ou dans la tête ?  - et il n'a pas besoin de fumer une grande quantité pour s'envoler haut car ils sont un peu des ailes, les gens. ils l'amènent haut et il espère juste ne pas tomber. de toute manière, aucune chute n'est fatale. il tombe toujours sur un autre nuage.
il y en a un, d'ailleurs, qui apparaît à l'instant.
un nuage entre les doigts de scar qui s'emparent des siens. bebe prend le temps des lier tout doucement, s'étonne que sa peau ne soit pas réellement douce mais enchanté par les sensations qu'il découvre. car toutes les peaux sont uniques et celles de scar l'est également, et bebe est simplement heureux de la toucher. peut-être qu'un jour, les yeux fermés, il pourra la reconnaître sans le moindre mot. juste au toucher.
un peu comme il reconnait sa voix. sa voix qui chante encore des paroles, des mots, des choses que bebe ne comprend pas sur le champ car il est trop occupé, trop concentré sur la mélodie derrière ses mots. bebe a toujours l'impression d'entendre autre chose lorsqu'il parle, comme si sa voix venait d'ailleurs et qu'il y avait un message derrière les mots ou autre chose, comme si c'était plus que des mots, plus que ça, et bebe cherche et se fait des histoires et au final, part un peu de ce qu'il lui dit en réalité. mais le blond fait son possible pour capter ses mots. ce soir, heureusement, il n'a pas encore fumé. ou du moins s'il l'a fait, pas assez pour se perdre dans ses rêveries un peu trop loin et ne pas entendre les mots de scar. il entend ce qu'il dit et ce qu'il dit pas, comme il entend entre ses doigts ce qui pourrait être le battement de son coeur mais qui simplement la pression inconsciente qu'il laisse sur ses doigts, serrant sans s'en rendre compte au fils de ses paroles, comme pour maintenir un rythme.
scar chante à sa manière sans s'en rendre compte.
comme avec ses gestes un peu brusques, un peu trop grands ; il danse à sa façon.
et bebe ne peut s'empêcher de le regarder avec fascination.
il cligne des yeux avec innocence face à l'air qu'il lui offre, un léger sourire sur les lèvres, un amusement dans les yeux, avant d'avancer un peu plus rapidement sans lâcher ses doigts. il fait un petit virevolte et marche à reculons face à lui, ne regarde pas où il met les pieds mais les doigts si, tend la main libre pour poser ses doigts au milieu des sourcils froncés.
- fais pas cette tête ; une moue traverse ses traits, comme un rire traverse sa gorge. je t'enverrais toutes les photos de chien que tu veux. tellement qu'à la fin, tu les aimeras plus. tu voudras plus jamais les voir.
les deux doigts posés entre ses sourcils glissent jusqu'à sa joue et effleurent ses lèvres, avant que bebe ne virevolte une seconde fois pour reprendre sa place à ses côtés. il serre ses doigts, une seconde. sur les joues, un peu de rouge.
toujours du rouge.
- t'es quand même terrible mignon aussi, par contre. on est arrivé; à peine un regard et bebe pousse la porte du petit magasin, rentre à l'intérieur et lâche ses doigts. déjà, il parcourt une rangée pour aller vers les frigos, scanne des yeux les divers breuvages et sourit comme un enfant lorsqu'il voit ce qu'il cherche ;  il faut quelques secondes pour que les mains soient pleines, emplies de diverses boissons gazeuses, car bebe les aime tous et que forcément, quand il aime, bebe  a du mal à se décider.
- tu veux quelque chose aussi ? dans ses bras, le bordel. une canette semble être sur le point de glisser entre son coude et ses côtes pour aller rencontrer le sol et innocent, bebe sous entend que le flot de boissons énergisantes prises est entièrement pour lui. peut-être des chewing gum ? for kissing.
les dents s'enfoncent brièvement dans la lèvre inférieur et bebe tente un clin d'oeil. il ferme les deux yeux en même temps, rit un peu doucement, avant de s'avancer dans une autre rangée vers la caisse. posé sur le comptoir, le caissier semble trouver la nuit longue et dévisage lourdement les diverses canettes que le blond laisse échouer contre le comptoir. s'il se met à scanner les items, bebe se met à chercher des chewing gum à acheter.
- tu préfères une saveur en particulier ? une couleur ? trop grand, bebe ne se penche pas pour mieux voir. bebe ne se met pas en petit bonhomme non plus. il pose ses genoux au sol, puis ses fesses, avant de croiser les jambes, posé en indien devant les diverses saveurs en toute normalité. il lève les yeux vers scar, une seconde, avant de continuer. j'aime pas les chocolats ni les bonbons ni les gâteaux ni les fruits ou les légumes, en général. mais j'aime les chewing gum. t'imagines ? c'est une bataille à chaque fois que je dois en choisir une saveur. et toi brian ?
bebe lève les yeux pour dévisager le caissier en toute curiosité, et si le gars s'appelle réellement brian et qu'il connait la curieuse bête, il en prend pas la peine de le regarder, ni de répondre. mais forcément, bebe ne s'indigne même pas.

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MessageSujet: Re: no sleep (scarabée)   no sleep (scarabée) EmptyJeu 29 Mar - 2:03

y a le doux parfum de la nuit qui flotte entre eux, le vent aussi un peu. et le parfum comme le vent sont différents à altéa et à néodam, ça semble un peu plus agréable, un peu plus supportable. parce que l’air est moins pollué, parce que l’air est moins lourd. non pas qu’il préfère, c’est juste différent. et puis y a bebe à altéa alors, forcément, c’est tout de suite différent. bebe le regarde encore de ses prunelles qui l’enveloppent d’une douceur dont scar a peu connue et dont scar a peu donnée aussi. parce que scar, il est pas vraiment doux, un peu brusque dans ses gestes, dans ses paroles, il va trop vite pour prendre le temps de bien faire. parce que y a toujours trop de choses à faire et jamais assez de temps. seulement, le temps semble s’arrêter quand son seul regard –celui de bebe- se pose sur lui, il sait pas pourquoi, préfère même ne pas chercher, mais tout change d’un seul coup.

un regard enfant qui réchauffe le cœur, l’âme dans la main, il n’a pas conscience du souffle qu’il donne. bebe a toute son attention, plus rien d’autre n’existe et scar serre un peu plus la main du blond, à presque prendre peur. il sait pas faire tout ça ou du moins, il savait pas. il savait pas qu’il savait le faire, jusqu’à ce que bebe lui prenne la main. toute cette douceur un peu maladroite qui fait danser la flamme amusée dans les prunelles claires, presque insolentes, qui gaspillent leur énergie à regarder partout, nulle part, et puis lui. ça lui donne le savoir faire qu’il n’avait pas, sans vraiment réfléchir, en fait, dans le fond. ça semble facile, presque aussi normal que troublant. trouble qui s’infiltre silencieusement et qui retient bebe un peu plus près, juste pour être certain, certain qu’il soit là, qu’il ne parte pas.

la virevolte et les doigts, les doigts qui touchent sa peau, défait les plis frustrés au-dessus de son nez et puis qui glissent et se logent une fraction de seconde sur ses lèvres sèchent. pour une fois, scar ne sait pas quoi dire, scar n’a pas les mots, et c’est pas qu’il arrive pas à les choisir, c’est juste qu’il ne les a pas, ils ne lui viennent pas. il se tait. il écoute les mots qui arrivent toujours à le faire rire. bebe a ce don aussi, parmi tant d’autres, de le faire sourire en une seule expiration – il lui donne l’air qui semble lui manquer parfois sans même qu’il ne se rende compte. bebe ne le voit pas mais la lèvre inférieure du brun se coince entre ses dents, discrètement, pour contenir un presque rire ou étouffer une pulsion, parce que l’enfant, un peu trop craquant glisse ses mots d’une manière pas si jolie mais un peu trop charmante qui laissent sous-entendre un peu trop de choses, ou justement, pas assez.

scar a déjà glissé ses mains dans ses poches en arrivant dans le magasin, et se tait toujours. l’ombre d’un sourire danse encore sur ses lèvres quand ses yeux analysent un peu, jaugent les lieux alors que la musique de fond sert à ne pas le laisser dans un monde silencieux quand il laisse bebe parcourir ses rayons. il semble savoir où aller, ce qu’il veut. y a pas grand monde, en fait, il y a personne, y a juste eux qui s’infiltrent entre les néons qui claquent. mais scar n’a pas vraiment le temps d’attendre que bebe est déjà revenu avec les bras qui dégueulent d’un trop de sucre. alors il sourit. il sourit et gravite autour du corps plus grand et plus fin jusqu’à son oreille « j’ai déjà repéré ce que j’voulais. » bebe peut pas voir le sourire en coin qui s’est formé sur le visage de scar parce que s’il s’est retourné, le plus vieux est déjà parti un peu plus loin, presque disparu dans les rayons pour revenir à peine quelques secondes après, un pack de six bières à la main.

les fesses au sol, les jambes croisées, bebe ne cessera d’être lui-même, aux airs d’inoncence qui flottent et qui agacent ou font craquer. « j’en sais rien, prends une couleur qui te plaît ? » scar pose son breuvage sur le tapis de caisse et s’appuie dessus, en jetant un œil au caissier qui semble seulement un peu agacé. « prends-en plein, si tu veux. et à la menthe aussi. j’aime bien ceux à la menthe. » les jambes un peu courtes, le brun arrive finalement à passer derrière bebe. et s’il voulait arrêter de sourire, il n’est même pas sûr de pouvoir. comme imprimé sur son visage, scar a dû naître en souriant ou bebe a dû naître pour le faire sourire. et si le fameux brian ne sourit pas, scar lui offre un regard presque compatissant.

parce qu’en effet, c’est une bataille pour bebe de choisir et qu’il le voit prendre pour regarder puis reposer. il en prend certains entre ses bras, avec lui, mais en repose la plupart. « bebe, prends un paquet de chaque saveur s’il le faut, i told you this ain’t a big deal for me. » les yeux levés au ciel, bien plus amusé qu’a l’air d’être le caissier, il entend presque un soupire de soulagement lorsque bebe finit enfin par se lever avec ses trouvailles, l’air convaincu flottant sur les traits pâles du garçon. le besoin de reprendre ses mots, sa phrase exacte ne se fait pas ressentir, il pense tout simplement que bebe comprendra son insinuation et s’il ne comprend pas, seul le caissier se sentira délesté d’un poids qui semble peser sur ses épaules depuis leur entrée.
scar s'en fout du goût des chewing gum ou des boissons énergisantes. ça fait déjà longtemps qu'il a oublié celui des lèvres de bebe et au final, c'est juste ce goût qu'il voudrait retrouver.
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MessageSujet: Re: no sleep (scarabée)   no sleep (scarabée) EmptyJeu 29 Mar - 6:05

- j’en sais rien, prends une couleur qui te plaît ? prends-en plein, si tu veux. et à la menthe aussi. j’aime bien ceux à la menthe.
il pince ses lèvres de manière boudeuse, bebe, sans pour autant lever les yeux vers scar. non, il se concentre sur les saveurs qui lui font face, prenant trois paquets à la menthe ; menthe, menthe verte et menthe glaciale. mais il en veut d'autres, saveurs. il n'aime pas trop la menthe ; ça goûte un peu trop les plantes. alors, il reste là. il reste là contre le sol sous le regard de brian et de scar et il cherche et il cherche et il pense aux goûts qu'il a pu trouver dans les bouches qu'il a embrassé et aux gens qui y sont associés. il en prend certains entre ses doigts et les repose pour la plupart mais garde cannelle car il aime bien ça, la cannelle, du moins il croit, et il cherche encore et il prend et remet et prend et remet et il se demande pourquoi il fait ça, il se demande pourquoi il veut autant des chewing gum et il se rappelle encore le commentaire de dakota quelques jours plus tôt et le silence qui traine depuis des jours maintenant. bebe pince ses lèvres et serre le paquet entre ses doigts et lève les yeux vers scar, une seconde, avant de regarder le présentoir de nouveau. il veut pas le faire fuir avec sa mauvaise haleine de boisson énergisante, lui aussi. scar il a quelque chose qui lui  fait chaud au ventre et il fait léger dans son coeur, qui fait du bien, et il veut qu'il reste avec lui. pour la soirée du moins, c'est bien la soirée, alors il veut les chewing gum et -
- bebe, prends un paquet de chaque saveur s’il le faut, i told you this ain’t a big deal for me.
le blond pince les lèvres encore une fois, prend d'autres à la menthe car scar aime la menthe, il lui a dit, et puis ça va en faite, les plantes. et puis si scar aime le goût, c'est ce qu'il faut. bebe sourit un peu en pensant à la chose, décidé de son choix, avant de déplier ses jambes et de se lever. il pose ses trouvailles sur le comptoir et cligne des yeux face à la bière qui se trouve là. il n'aime pas la bière. il n'a jamais bu de ça, en vrai. il se demande pourquoi il se trouve là avant de se rappeler que les lèvres de scar goûtaient la bière la dernière fois et que c'est surement lui, évidemment, qui a mis ça là. mais ça va ; la saveur ne l'effraie pas. beaucoup de personnes à avoir poser ses lèvres contre les siennes avaient cette saveur là. la bière porte une histoire particulière pour le blond ; elle goûte l'amour et le manque d'amour. elle rappelle l'abandon mais aussi la passion. la tendresse et la faiblesse. elle raconte beaucoup d'histoires et bebe n'est pas certain de toutes les comprendre comme il se doit.
- un peu de fraîcheur ça tue jamais personne, non ? et puis t'aimes la menthe ; et le sourire d'ange fleurit sur les lèvres, bebe le regarde avec ses yeux bleus et grands, peut-être un peu trop longtemps, car brian racle sa gorge et annonce le prix de leur achat assez conséquent. oh, que dit bebe, avant de sortir son porte feuille et de lui filer quelques stellars. il aime bien brian, parce qu'il fait toujours la tête et qu'il est timide en fait, surtout qu'il rougit à chaque fois que bebe est avec une amie. une fois, il a essayé de lui présenter, mais brian s'est caché derrière le comptoir à cigarette en prétextant faire l'inventaire.
il l'aime bien, brian. qu'importe si le dit brian ne l'aime absolument pas. bebe aime assez pour deux, tout le temps. c'est peut-être un peu étouffant. c'est ce que le caissier doit penser, en tous cas.
il espère que scar ne pense pas ça. ça serait dommage de payer pour autant de menthes si c'est pour finir comme ça.
brian est assez gentil pour mettre les paquets de gum et les boissons énergisantes dans un sac, laisse le pack de bière sur le comptoir. bebe prend son sac même s'il est lourd pour un seul bras, laisse scar prendre sa bière et lui vole ses doigts, encore une fois. il ferme les yeux une seconde pour voir si déjà, il peut reconnaître la sensation de ses doigts, trouve ce qui ressemble une petite cicatrice proche du petit doigt et essaie de se souvenir du détail pour la prochaine fois. il veut vraiment se souvenir de ses doigts.
et puis de ses lèvres aussi, parfois, comme ça.
le blond ouvre les yeux et lui sourit simplement.
- allez allez, on a perdu trop de temps ici, scar, qu'il lui lance avant d'aller vers la sortie, de marcher dans les rues sans but précis, déjà. dehors, la nuit est belle, le silence plane et les rues sont vides. il y a quelques immeubles, des usines et surtout, la laideur d'oriel qui est belle, en même temps. bebe dévisage un peu tout, cherche les étoiles mais ne voit que des nuages qui passent et la lune, grande et belle, qui est aussi blanche que sa peau. ses doigts serrent ceux de scar et il arrête son pas. j'ai oublié quelque chose là-bas, qu'il dit soudainement, les yeux grands, avant de s'approcher un peu rapidement et de poser ses lèvres sur les siennes, pleinement. là ça va. un sourire en coin, un peu de rouges sur les joues, sur la nuque, et il reprend le pas, le tire derrière soi. et scar a envie de dire quoique ce soit face à ça, le blond ne lui donne pas la possibilité. il dévie de la route et lâche ses doigts, s'approche d'une haute clôture en métal à laquelle il accroche sa main nouvellement libre. bebe dévisage quelque chose à l'intérieur avant de tourner les yeux vers lui.
- c'est une piscine extérieur je crois. t'y es déjà allé, petit ? mon père voulait jamais allé à la plage alors je venais toujours ici. ma mère disait que j'étais comme un poisson. on y va ? s'il demande, bebe escalade déjà. qu'importe si c'est illégal. il ne s'est jamais vraiment soucié de la loi. une fois au sommet, il saute tout en bas, grimace face au choc subit aux genous, avant de se tourner vers scar. alors, tu viens ?
un rire dans la voix. bebe dépose le sac au sol avant de retirer son t-shirt.
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MessageSujet: Re: no sleep (scarabée)   no sleep (scarabée) EmptyMar 3 Avr - 23:30

comme un réflexe, les doigts de bebe s’emmêlent à ceux du brun. un geste simple qui ne lui semble pas en être un. scar ne tient pas la main de tout le monde, pas de n’importe qui. et il a souvent envie de tenir celle du blond. geste simple qui se perd dans la nuit. geste simple qui témoigne d’une exclusivité illusoire, possessif presque, il serre un peu les doigts fins et clairs entre les siens, plus sombres. ça le rassure presque de l’avoir un peu plus près de lui, juste pour pas qu’il s’envole trop loin. étrange et nouvelle sensation quand il touche cette peau trop pâle. il sait pas pourquoi, ou n’a pas vraiment envie de savoir pourquoi, avec lui, seulement avec bebe, ça semble différent – ou pourquoi, tout à coup, il a envie qu’il soit près de lui, juste à lui, et pas seulement pour l’histoire de quelques nuits.

ses doigts serrent peut-être un peu trop ceux du blond sans même qu’il s’en rende compte, ses doigts sont un peu brutes, à l’image de son sourire, sourire qui s’est fondu avec l’obscurité bien installée. s’il n’y a pas d’étoiles dans le ciel, scar en a une au creux de sa main. il ose pas la voir, il ose pas la regarder et n’ose pas non plus interpréter le petit feu qu’il pense se consumer au creux de ses reins – mais qui se trouve plutôt à gauche de son dos. ça fait pas mal, ça brûle pas vraiment, c’est même plutôt doux, en fait, s’il y réfléchit vraiment. mais ne le fait pas trop, n’en a finalement pas le temps alors que la voix de bebe résonne dans la rue vide d’oriel. scar aurait bien voulu faire demi-tour si celui dont les yeux à la couleur insolente du ciel lui en avait laissé la chance. c’est une autre chance qu’il lui donne, une autre chance de goûter ses lèvres sans pour autant avoir le temps de les apprécier. elles sont parties aussi vite qu’elles sont arrivées et si scar avait seulement pu les retenir, il est à demi déçu lorsque bebe s’échappe, continue la marche et tait son propre désir de recommencer, juste un peu plus longtemps.

y a le vide qui s’installe, un peu de froid aussi qui vient caresser sa peau nue, mais scar s’y habitue rapidement et même si bebe le laisse pour attraper le grillage qui lui fait face, il s’approche un peu pour regarder de l’autre côté de la grille. scar sourit et lâche un léger rire. « j’te suis ! » mais avant, scar s’accroupit, pose le pack de bières au sol pour y faire suivre son sac à dos qu’il ouvre pour mettre les canettes une à une à l’intérieur. y a pas de souvenir de piscine dans sa tête. ni avec son père, ni avec personne d'autre. seuls les flaques d'eau boueuses et les ruisseaux trop sales se reflètent en sa mémoire. plein d'images se superposent, y a des cris et des rires qui bourdonnent même. c'est un peu flou et surtout très sombre alors que leur sourire était lumière. celui d'ameera était le plus beau. celui d'ameera, il éblouissait scar à chaque fois. il s'en souvient, un peu trop bien d’ailleurs. il entend même sa voix, parfois, a toujours l'impression qu'elle est encore là. et son sourire est intérieur, lâchement triste, lorsqu'il referme son sac. lâchement. parce qu'il s'était promis de ne pas l'être. disait à ameera qu'il ne fallait pas qu'elle le soit. et aujourd'hui, quand il y pense, l'espoir est de moins en moins là. alors ça le rend triste mais ça se voit pas. surtout quand il se relève avec son entrain de toujours pour grimper ce grillage et rejoindre bebe, déjà presque déshabillé.

le sac sur ses épaules, il grimpe à son tour pour rapidement se retrouver en bas. le carton de bières laissé à l’abandon de l’autre côté, scar n’a pas l’âme écolo et si les causes lui tiennent à cœur, s’il soutient leur dévotion, il ne s’implique ni personnellement, ni quotidiennement, autant par manque de temps que par habitude. sale habitude prise de trop loin dans les taudis et dans la chasse au lendemain, les cartons de bières restent souvent sur le parvis à s’envoler aux coups de vent. il amortie comme il peut le choc sur ses jambes et atterrit près de bebe, déjà prêt à s’engouffrer dans l’eau éclairée par quelques néons au fond du bassin. « attends. » les sacs posés au sol, scar attrape le poignet du blond nu, l’attire un peu plus près de lui pour glisser sa main sur sa nuque. il sait pas si le geste est doux parce qu’il a l’habitude d’être rustre aux caresses grossières mais à ce moment-même, ses lèvres s’écrasent sur celles de bebe pour taire son sentiment d’inachevé. ses yeux sont fermés et son souffle se coupe le temps d’un instant et cette fois, cette fois, il goûte vraiment ses lèvres, prend le temps de les sentir, avec leur douceur et leur confort. pulpeuses, elles épousent les siennes comme si elles étaient faites pour se trouver à cet endroit même.

et quand scar se décale un peu, quitte les lèvres de bebe, c’est un sourire qui a remplacé le baiser. un sourire qui ne plisse pas trop ses yeux mais qui se veut sincère, irréfléchi. « moi aussi j’avais oublié un truc. » puis le brun finit par enlever son pull à son tour, le fin t-shirt qui se trouve en-dessous et s’attaque à son pantalon, son boxer qui part avec, avant de pousser un peu bebe pour reprendre son poignet et l’embarquer dans sa course et plonger dans l’eau sans discrétion.
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MessageSujet: Re: no sleep (scarabée)   no sleep (scarabée) EmptyMer 4 Avr - 5:34

un frisson lui caresse la peau dés que le t-shirt tombe contre le sol. bebe rit encore, trop fort peut-être, pour la noirceur de la nuit et le calme des environs. ils devraient pas être là, ils ne devraient pas faire ça, c'est puni par la loi. mais ils sont jeunes et immortels et ils sont rois du monde, tout simplement. bebe a cet effet de légèreté lorsque la nuit tombe qui lui donne envie de planer dans les airs et avec scar, parfois, trop souvent peut-être, il a l'impression de posséder des ailes. il oublie pendant un moment cette histoire à propos d'icare et il pense à s'envoler loin, dans les airs. à planer fort et à disparaître dans les cieux et à entraîner scar avec lui, peut-être, car il lui apporte quelque chose et il ne sait pas précisément quoi. c'est comme quelque chose de doux, sur ses maux. pas un pansement mais peut-être un baiser de maman, mais pas totalement. c'est quelque chose de frais mais de chaud, c'est quelque chose de léger mais de présent. c'est tout et rien à la fois. ça lui donne envie de tout faire et de rien faire, à la fois. de fermer les yeux à l'arrière de son camion et de simplement regarder les étoiles avec lui. de rouler à pleine vitesse dans les arabesques et de perdre le contrôle du volant, juste assez pour faire aller son palpitant. ça chasse les blessures du coeur ; ça chasse l'image de dakota pour un petit moment, ça lui fait oublier les paroles et surtout son regard et la brûlure de son dos et le creux dans son ventre et la douleur dans son coeur, et et et ça lui permet d'être lui, simplement, sans douleur, et ça fait du bien. scar, il a peut-être ça, comme pouvoir. bebe il sait pas vraiment si ça existe, il prête pas trop attention aux manipulations des gens, il s'en fiche de tout ça, il est juste un norm, même si on le traite asider parfois. il est juste un petit nul avec son vent et il s'en fiche, au fond, de ce que peuvent faire les gens, avec ça. personne utilise vraiment ces choses là. sauf yohan pour son métier. sauf dakota, car il veut toucher sans vraiment toucher. mais dakota, il est compliqué. mais dakota, il est loin, à l'instant, dans ses pensées. il s'est évadé avec les douleurs que scar a chassé avec ses capacités de bisounours magiques.
bebe, il a oublié sa journée un peu nulle. il a oublié les snaps et les messages sans réponses et le vide dans ses tripes et il sourit. il rit. il a un peu de rouge sur les joues aussi, même si on voit pas vraiment, dans la nuit, car il l'a embrassé avant de fuir et que scar n'a pas encore totalement réagi.
entre eux, une clôture. bebe le dévisage avec une certaine innocence, les lèvres un peu pincées et le regard qui brille. il profite de l'instant où il transfère ses canettes de bière pour le dévisager et bien le regarder. parce qu'il est beau, scar. il est vraiment, vraiment joli. plus que dagan, surement. il lui rappelle souvent un chiot et bebe veut juste l'enlacer dans ses bras et voir ses yeux briller et son sourire éclater et et et le bonheur, juste ça.
le regard reste posé sur lui et le blond, il continue de retirer ses vêtements, un à la fois. lorsque scar lève les yeux, il lui reste que ses chaussettes et son slip. bebe croise ses yeux et ne détourne pas les yeux ; il ne détourne jamais les yeux, sauf quand c'est trop dur. scar commence à monter et bebe s'impatiente un peu, le froid contre les os.
- allez allez, t'es lent. t'aurais pu ramasser le carton, scar, la voix est un peu bébé mais sérieuse ; elle est lui. faut recycler, tu sais ? non mais parce que oriel c'est pas très joli mais on fait des efforts pour être vert et tout ça et l'environnement c'est vraiment important. tu sais que ça a pris des années pour avoir autant de végétations ?? je suis pas trop légume mais  - oh, allo.
scar est déjà en bas. bebe sourit un peu plus et le regarde attentivement avant de se rappeler qu'il lui reste quelque vêtement.
- ah mais j'veux être dans l'eau avant toi ; alors il se dépêche et retire vite vite vite ses derniers vêtements. il s'apprête à sauter dans l'eau froide lorsque le brun parle ; le blond le regarde avec toute l'innocence du monde, ressent un frisson lorsqu'une main caresse et enlace sa nuque, son corps un peu contre le sien et aussi, ses lèvres qui épousent les siennes. un petit rire quitte la gorge de bebe, un peu trop joyeux, un peu trop bonheur. il penche un peu la tête pour l'embrasser un peu mieux car si scar est plus robuste, il est plus petit, mais des deux, c'est surement le blond qui a l'impression d'être le plus minuscule. ses genoux sont un peu cotons lorsque les lèvres quittent les siens et l'oeil s'émerveille du sourire du brun. il est beau, scar, lorsqu'il sourit. c'est comme regarder -
il ne sait pas.
il ne sait pas comment l'expliquer. peut-être que les mots ne peuvent pas, justement, encore l'expliquer. c'est trop grand pour eux, la beauté de scar.
-  moi aussi j’avais oublié un truc.  
bebe hoche de la tête, l'air sérieux.
- c'était un truc important, t'as bien fait de t'en rappeler et d'aller le chercher sinon je sais pas si - hé ! ash-kar !
un long frisson, contre le corps. l'eau qui la traverse, l'eau, la bouche qui se ferme pour retenir l'air. le silence, un moment. puis bebe nage, remonte à la surface et inspire brusquement, dans un rire cristallin, d'enfant. déjà, les mains créent des vagues pour éclabousser scar qui apparaît, déjà.
- c'était pas gentil, scar. je parlais, tu sauras.
mais bebe, il parle tout le temps. et puis, les gens, ils le coupent souvent. alors il sourit, un peu. il sourit dans l'eau, dans la nuit, dans la nudité, aussi. les pupilles se perdent dans la piscine, toisent la forme brûlée par l'eau qu'est le corps nu du brun. bebe pince ses lèvres, un peu, à peine.
- c'est quoi ? qu'il demande, un peu bas, en nageant doucement vers lui. il y a bien des tatouages, sur la peau de scar. ils sont trop nombreux pour tout les voir ; mais ils sont grands. bebe aussi, il en a ; une vingtaine et un peu plus, surement. des marques à gauche et à droite sur sa peau, toutes petites, qu'il a caché pour les découvrir lui-même, à chaque fois. mais il ne désigne pas un tatouage. du moins, il croit. ses doigts, sous l'eau, effleurent une marque pale contre la hanche de scar. est-ce que c'est un tatouage ? je sais que des gens font parfois des tatouages, genre des tâches, comme ça, tout noir, mais blanc ? blanc j'ai jamais vu. c'est trop joli on dirait - oh, regarde. les doigts contre la peau, qui effleurent un peu -  c'est la même couleur, c'est marrant.
et c'est marrant, oui ; le regard brille d'émerveillement et bebe le zieute un peu, comme un enfant. il regarde la chose, intrigué, et touche encore un peu, avant d'éloigner ses doigts simplement. avant de le regarder dans les yeux, de nouveau, cette fois. l'eau est froide ; il sent un frisson, contre sa chair. mais la nuit est belle. le moment est beau. scar est beau. son regard est beau. son sourire est beau, dans l'eau.
- tu crois que peut-être t'as oublié autre chose ?
le nez un peu froncé par espièglerie, la tête qui s'enfonce un peu dans l'eau, la bouche cachée, juste le nez pour respirer.
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MessageSujet: Re: no sleep (scarabée)   no sleep (scarabée) EmptyJeu 12 Avr - 2:45

« oh, allo. » « écoute, c’était soit je ramassais le carton soit je te laissais mourir de froid. fallait choisir. alors j’ai fait un choix. » les pieds écrasés sur le sol, il a pris le temps de répondre rapidement avant que son soupire ne s’écrase à son tour contre les lèvres de bebe. scar n’est pas habitudé aux gestes un peu trop doux, un peu trop amour, il sait pas bien faire mais ça semble un peu plus simple avec bebe. l’envie de bien faire, pas de travers, pour une fois. il perd même de sa spontanéité, quelques fois, pour se laisser surprendre, par bebe mais aussi par ce qui brûle doucement à l’intérieur. il sait pas pourquoi avec lui, il ressent ça, il sait pas comment. l’audace d’espérer silencieusement que ces baisers ne soient pas juste ceux de plus partagés avec d’autres. parfois, c’est plus compliqué que d’autres, parce que scar, il pense beaucoup, un peu trop. parle beaucoup, un peu trop. mais souvent pas de ce qu’il y a là-haut, dans son esprit fouillis. c’est aussi simple que compliqué et ça le fait sourire, ça le fait revenir, à chaque fois. y a ce truc, ce tout petit truc qui se passe dans le regard de bebe et qui l’accroche, qui le laisse croire à quelque chose de tellement grand. une chose si grande qu’il n’a jamais osé en rêver.

l’espoir et les rêves qu’il dessinait de mots maladroits, de grands gestes et d’yeux émerveillés, innocents, d’enfants qui voulaient toucher les étoiles.

j’espère que tu serais fière de moi, ameera, si tu voyais ça.

les œillères placées devant ses yeux trop sombres, il arrive à se convaincre que la réalité n’est pas si évidente – ne se demande pas pourquoi à chaque fois que son esprit n’est pas assez occupé, c’est le visage de bebe qu’il voit. pourquoi il a ce besoin vicéral de voir ses yeux se plisser sous son rire enfant, d’entendre son flot de mots déballé pour former des phrases, des phrases dont il ne saisit pas toujours le sens mais pour lesquelles il donnerait tout seulement pour les entendre un peu plus longtemps. il se demande pas non plus pourquoi ses reins brûlent un peu plus à chaque fois que son regard croise celui du blond. ses reins, en fait, l’arrière de sa hanche. brûlure appréciée, finalement, brûlure douce qui apaise. un paradoxe qui prend forme mais dont il tait la sensation. ne cherche pas à comprendre, ne cherche pas à savoir, veut juste vivre ; vivre encore et toujours plus jusqu’à ne plus pouvoir.

ne plus pouvoir respirer sous les vagues d’eau créées par l’impact de leurs deux corps. et scar rit, ne peut s’en empêcher, sans relever le prénom d’ashkar que bebe vient d’utiliser. il essuie tant bien que mal l’eau sur son visage, dans ses yeux, repousse ses cheveux vers l’arrière pour voir un peu mieux. l’eau est froide mais, en fait, ça fait du bien sur son corps qui bouillonne. « c’est vrai, j’suis pas un gars gentil mais fallait pas perdre de temps, t'avais froid. j'voulais pas qu'tu attrapes froid. j’suis pas un gars gentil mais j’aurais l’air de quoi si t'attrapais la crève à cause de moi ? même si visiblement, tu risques quand même de l’attraper en sortant sans serviette. » les yeux levés au ciel et son éternel rire qui résonne dans la pénombre. « c’est quoi ? » et les yeux de scar finissent par se baisser pour tenter de capter de quoi parle bebe. son corps parsemé d’encre, il se perd sur les nombreux dessins déformés par le mouvement de l’eau et qui colorent son épiderme. les doigts de bebe sur sa peau lui font serrer un peu les poings. incontrôlable, ce long frisson qui lui parcourt la colonne vertébrale et qui le fait presque fermer les yeux mais scar serre la mâchoire, entend à peine les mots de celui qui lui fait face. il a l’impression que tout son corps s’embrase alors que la marque le brûle d’une douceur infinie. un soupire s’échappe. « non, c’pas un tattoo. » d’aussi loin qu’il se souvienne, ça a toujours été là, le blanc porcelaine qui constrate sur sa peau hâlée aux souvenirs de soleil. « une simple tâche de naissance – j’ai encore jamais testé les tatouages blancs mais c’est une idée. j’y penserai pour la prochaine fois. tu voudras venir ? tu voudras le faire aussi, avec moi ? »

c’est étrange.
ça m’fait flipper autant que j’ai envie de foncer dedans tête baissée.
j’ai l’impression que mon cœur va exploser et j’ai envie de le laisser faire. ça fait autant mal que ça fait du bien. tout disparaît, tout devient mieux. c’est juste mieux. et je sais pas comment expliquer – l’impression de revivre ou de vivre autre chose, une nouvelle vie, un instant perdu dans le temps suspendu au-dessus des mondes. plus rien existe à part les yeux bleus. la peau porcelaine qui risque de se briser sous mes doigts, si douce, envie de croquer dedans. ça prend jusque dans les tripes et j’en redemande. alors que je veux pas de tout ça, j’en veux plus. seulement, c’est différent? tellement différent. à croire que ma seule envie c’est de m’éclater la gueule par terre encore une fois. je m’accroche, je sais que je m’accroche. sûrement trop, d’ailleurs.
gamin perdu qui laisse traîné son pied sur le bitume, les mains dans les poches, les mots perdus.
le palpitant, le rire nerveux et ce vide rempli d’une bouffée d’air, d’une simple voix qui donne sens à un tout que je ne sais pas. j’sais pas c’que c’est. j’crois que j’veux pas savoir. j’arrive pas à expliquer, j’en ai même pas envie.

c’est juste bebe.

ce regard que lui lance le blond fait sourire scar un peu plus fort qu’il ne l’imagine et c’est à lui de s’avancer un peu plus. quelques mouvements qui caressent l’eau pour réduire le distance et se trouver face à lui, sa main s’aventure sur l’une des hanches du blond pour l’approcher comme il le peut, pour le coller un peu plus. «  que crois-tu que j’ai oublié, bebe? » les corps sont nus et scar sourit encore, ne lâche les yeux de bebe des siens. car si bebe aime regarder les gens dans les yeux, scar adore les soutenir. et il finit sa course sur le front du plus jeune dans un court baiser avant de s’écarter un peu, avant de lâcher sa peau à regret et de s’éloigner, juste un peu. « moi, j’ai rien oublié, et toi ? » et ça le fait rire mais cette fois, il ne rit pas vraiment. simple sourire dessiné au coin de ses lèvres, taquin. sourire qui s’éloigne encore, qui nage un peu plus loin jusqu’à attraper le rebord de la piscine. ses doigts s’y accrochent, ses coudes se posent et son corps se soulève un peu et quand scar trouve appui, il s’essuie à nouveau le visage trempé avant de regarder à nouveau bebe. «  viens, j’crois qu’j’ai trouvé c’que tu cherchais. »
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MessageSujet: Re: no sleep (scarabée)   no sleep (scarabée) EmptyJeu 12 Avr - 19:31

-  non, c’pas un tattoo. une simple tâche de naissance – j’ai encore jamais testé les tatouages blancs mais c’est une idée. j’y penserai pour la prochaine fois. tu voudras venir ? tu voudras le faire aussi, avec moi ?
les oreilles écoutent la voix avant d'entendre les mots. il lui faut toujours quelques secondes, à bebe, pour comprendre tout ce que scar lui dit. parce que y'a une mélodie dans sa voix ; c'est comme des vagues qui dansent doucement et qui frappent parfois et qui font un ensemble qui pèse lourd, dans ses tripes, et qui prend aussi un peu de son souffle si c'est pas l'entier. bebe il l'observe toujours avec les yeux un peu grands, lorsque scar dit un peu plus de mots, parce que ça l'emporte loin en même temps que ça l'enfonce là, sur place, comme du béton dans le ventre. il assimule la mélodie et tout ce qu'elle lui fait avant d'entendre les mots. sa tête a l'air perdue, le temps de quelques secondes, et peut-être que scar doute qu'il l'est écouté. faut dire que bebe il observe les gens dans les yeux mais c'est pas forcément qu'il écoute ; il les trouve surtout très beau. scar est beau mais c'est pas que ça sur lui qui l'est, beau. sa voix l'est aussi. le blond a souvent envie de l'enregistrer mais il se doute que la chose serait louche et forcément, oui, c'est louche. donc il préfère l'écouter attentivement à chaque fois qu'il l'entend en espérant pouvoir l'écouter une nouvelle fois très prochainement. peut-être qu'il agit un peu bêtement comme si c'était la dernière fois à chaque fois, peut-être qu'il porte beaucoup trop d'attention à sa voix, plus qu'à d'autres détails surement plus important, mais c'est plus fort que lui. bebe aime beaucoup de choses très forts et souvent, c'est pas très longtemps. mais parfois ça dure un temps et la voix de scar, ça dure en effet depuis un certain temps, maintenant.
assez pour capturer son attention longtemps, avant qu'il ne capte les mots en eux-même.
malgré lui sa bouche a déjà dit d'autres mots et il observe scar avec des étoiles dans les yeux, la bouche sous l'eau et des milliers de choses, dans l'océan de ses pensées. il cherche quoi lui répondre encore et s'imaginer aller se faire tatouaer avec le brun, aussi. il n'a jamais été chez le tatoueur, bebe. toutes les marques sur la peau de becan, il les a fait lui-même avec le temps. avec une aiguille et de l'encre et certainement beaucoup de manque de jugements. jamais par des professionels. peut-être qu'il l'est devenu lui-même, avec le temps, sans savoir. il aime bien le faire ; toujours sur lui-même, jamais sur les autres. mais c'est comme le dessin, de toute manière, et tout le geste aussi ; c'est des envies qui viennent par vague la plupart du temps et qui s'en vont sans qu'il remarque, bebe, pour un temps indéterminé. même lui ne sait pas parfaitement comment son attention fonctionne. il se laisse aller à la dévire, le petit oiseau aux ailes coupées, poser sur la mer, emporté par les vagues. il ne s'affole pas. il observe autour de soi et profite de ce qui s'approche une fois de temps en temps. il profite des choses comme elles sont et les vit plainement.
comme il ne bouge pas, là, un peu sous l'eau, tandis que le brun s'approche à son tour. bebe le regarde avec les yeux grands ouverts, trop innocents certainement pour ce qui se passe dans son esprit, tandis que des doigts caressent sa peau et qu'un corps se presse contre le sien. pouvoir, il ronronnerait. mais bebe n'aime pas les chats.
- que crois-tu que j’ai oublié, bebe?
le corps lui brûle et les omoplates surtout. il se demande si la douche en compagnie de dakota l'autre jour ne lui a pas bousillé le corps réellement. mais les jours passés sont trop nombreux et la douleur n'est pas au même endroit. et puis, dakota lui a dit que c'était rien, dans son dos, et innocement, qu'importe ce qui s'est passé entre eux, bebe le croit. il n'arrive pas à faire autrement. il lui faut bien voir quelques vérités dans les mots de dakota.
il hausse des épaules, bebe, la tête encore à moitié enfouie dans l'eau et le rouge contre les joues. il pince ses lèvres et ferme les yeux, hésite à redresser son visage quand scar s'approche encore, avant de recevoir un baiser contre son front. le geste lui capture des battements de coeur comme il crée une moue boudeuse sur ses lèvres charnues.
-  moi, j’ai rien oublié, et toi ?
les sourcils se froncent et bebe s'éloigne aussi. autour, le vent s'est levé un peu, brièvement, mais il doute que la chose vient de lui. ou alors, peut-être a-t-il tenté brièvement de remuer les vagues avec son pouvoir. mais l'eau n'est pas sa manipulation et l'esprit est concentré sur autre chose, ou quelqu'un plutôt, pour qu'il puisse réellement parvenir à faire quoique ce soit. il n'aime pas utilisé son pouvoir, de toute manière. bebe le juge faible. il n'y a que yohan pour lui dire sans cesse qu'il est fort et dakota, à toujours utiliser le sien, qui ne lui donne pas ce sentiment d'inconfort avec son petit vent.
mais il n'a pas envie de penser  à ça. ça fait un vide dans ses tripes et bebe, il n'en veut pas de ce vide. il n'aime pas ce sentiment. il ne peut pas le nommer, n'ose pas vraiment, et préfère l'oublier. il préfère regarder le brun face à lui, dans sa nudité, et s'approcher lentement. ses gestes cessent à quelques vagues de lui lorsque scar le regarde, à demi tourné vers lui.
-  viens, j’crois qu’j’ai trouvé c’que tu cherchais.  
c'est pas la voix, cette fois, qui capte son attention. c'est lui tout entier. c'est son regard son nez sa bouche ses joues son front ses oreilles ses cheveux et lui tout entier, en fait. bebe ne sait pas où regarder. les détails sont trop nombreux et il veut tous les capturer. il veut tous les garder avec lui à jamais dans ses pensées. le blond a envie de lui dire de pas bouger et il le fait, sans hésiter. car bebe, il ne pense pas à ses mots, à ses gestes.
bebe agit.
- bouge pas, qu'il dit rapidement, avant de s'approcher du rebord à son tour et de s'appuyer sur ses mains pour essayer de remonter. sauf que le rebord est glissant et que son corps est lourd et que bebe ne possède pas la meilleure force du monde, non plus. il tente une fois, puis deux, y parvient un peu, assez pour mettre son popotin à la hauteur de scar, avant d'abandonner et de simplement tendre les doigts, se concentrer fort et faire lever le vent, fort, pour pousser son pantalon jusqu'à eux. il manque de tomber dans l'eau mais le blond l'attrape à temps, fouille dans les poches et sort son portable. t'es tellement beau, tu sais ? enfin je sais pas si beau c'est le mot, mais tu l'es. et je voulais une photo. un sourire un peu naïf et bebe prend sa photo, avant de remettre son portable dans les poches de son jeans. il pince un peu les lèvres, un peu timide face à son acte subit, avant de tourner son regard vers lui car forcément, c'est toujours plus fort que tout. il doit se perdre dans ses yeux. faudra que tu tienne ma main, pour un tatouage, si on y va. qu'il dévie un peu le sujet, répond milles ans plus tard, le regard toujours au creux du sien. bebe papillonne brièvement des yeux, et pince encore un peu ses lèvres, pose son dos contre le rebord de la piscine. il hésite pas souvent, pour embrasser. il en a embrassé des gens, bebe, des milliers peut-être. il a jamais vraiment compté. mais quelque chose lui dit que scar est particulier, et que l'embrasser, ça peut être bien comme ça peut être mauvais. il ne sait pas spécialement pour qui. il sait juste qu'il en a envie comme il en a souvent envie, et que peut-être pour la première fois depuis longtemps, il se remet un peu en doute avant de faire n'importe quoi. mais comme c'est la première fois, et comme bebe est intelligent mais peut-être pas de ce côté là, il s'arrête sur son envie de l'embrasser et tend les doigts, pour s'emparer de sa nuque, l'approcher  et l'embrasser. chat, qu'il souffle, au bord de ses lippes, les yeux brillants. c'est toi l'chat.
et puis un rire dans la voix. les pieds qui frappent contre le rebord et le corps qui s'éloigne plus loin, dans la piscine.
y'a peut-être un seul chat qu'il aime bien, finalement. l'exception à la règle, tout ça
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