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 And I'm trying hard to let go but it comes and goes in waves and carries us away (ft. Shade)

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Reyn Alestra
Reyn Alestra
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S. & R. ALESTRAThere is a swelling storm and I’m caught up in the middle of it all.
And it takes control of the person that I thought I was,
the boy I used to know.
But there is a light in the dark and I feel its warmth,
in my hands, in my heart.

Il était assourdissant dans son silence Reyn. Plus tout à fait présent, complètement ailleurs. Quelque part entre le passé et le présent, à crever de douleur. Les mains tremblantes, il ignorait les cris de Shade et ses poings qui frappaient encore et encore contre son torse. C’était pas les coups qui faisaient mal, c’était ses paroles qu’elle lui enfonçait dans le cœur comme des poignards. Pas pour le tuer mais pour le faire réagir, ce qui était mille fois pire. De vouloir le confronter à la réalité, l’obliger à sortir de sa trompeuse torpeur, de lui étaler sa peine en pleine gueule sans lui permettre de détourner les yeux. Stop. Please stop. Make it stop. C’était comme une litanie dans sa tête sur le point d’exploser, c’était un appel à l’aide silencieux qu’il lançait. Parce qu’il avait pas réussi à la faire fuir cette fois, parce qu’elle s’accrochait à lui alors qu’il suffoquait de la voir comme ça. Il avait encore jamais été confronté à ce scénario-là et il se sentait perdre pied l’Alestra, à deux doigts de sombrer dans le vide, prêt à tout pour mettre fin à cette chute libre. Mais soudainement il ne la sent plus. D’un coup, il la voit trainée au loin. Enfin, il respire. Enfin, il chavire. Sa carcasse s’effondre sur la chaise, ses mains viennent se perdre dans ses mèches sombres tandis qu’il cache ses iris brillantes de honte derrière le refuge qu’offrent ses bras. Puis ça le percute, l’image vulnérable et pathétique qu’il doit offrir à leurs trois paires d’yeux inquisiteurs. Il entend Bebe étouffer un sanglot, Mads lâcher un soupir et l’inspiration que prend Lua. « Don’t you dare say a fucking word. Get. Out. Now. All of you. » La colère rend sa voix grave plus déchirante qu’aucune gueule de bois n’en est capable. Et ça aurait dû être suffisant sauf qu’avec eux ça l’est pratiquement jamais. Y a cette foutue main qu’on pose sur son épaule et c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il se lève d’un coup Reyn et il envoie valser sa chaise avant de s’en prendre à la table. Il déglingue la porte en voulant la claquer derrière lui mais s’en fiche complètement. Ses mains écorchées attrapent une paire de baskets, sa veste et son skate sur le chemin de sa fuite. Il enfile la première avant de dévaler les escaliers, se drape de la deuxième une fois l’immeuble quitté et enfourche le dernier pour aller se déglinguer. Parce que si y a bien quelque chose qui mérite d’être détruit dans cette foutue maison, c’est bien l’enfoiré qui vient d’en franchir le pallier.

Une heure à chasser des larmes qu’il se refuse à verser, à ressasser ses mots encore et encore.
Deux heures à errer sans destination, à fumer joint sur joint en espérant que ça calmera son affliction.
Trois heures à boire pour raviver sa colère, rouler de travers et finir un peu plus à terre.
Quatre heures à faire fleurir les blessures, capituler en se disant qu’il devrait rentrer, espérer ne pas l’y trouver.

C’est épuisé et bouffé de rancœur qu’il franchit la porte en rasant les murs pourris de sa triste demeure. Il fait son possible pour se montrer discret, éviter que l’un d’eux ne vienne à le surprendre. Il n’a pas la force, ni l’énergie de croiser leurs pupilles accusatrices et d’y répondre par des cris. Y a qu’une chose dont il rêve l’Alestra, c’est une foutue douche suivie du confort de son lit. Et c’est tel un automate qu’il se réfugie dans la première, qu’il observe l’eau devenir rosée, entrainant dans les égouts la preuve qu’il a essayé d’expier ses pêchers. C’est par reflexe qu’il enfile un vieux caleçon et un t-shirt, qu’il se brosse les dents en riant presque de soulagement. Il se croit seul Reyn mais il a tort et il le réalise quand il voit sa silhouette qui se dessine sur le matelas à même le sol. Sa vision lui fait rater un battement et il en oublie de respirer quelques secondes tandis qu’il la détaille. Son air exténué, ses yeux gonflés et son corps recroquevillé, ça réveille sa culpabilité. Peut-être qu’il ferait mieux de retourner dans le refuge que lui offre la rue mais quelqu’un tire ses fils avec la précision d’un marionnettiste. Ses pas le guident vers elle et il se couche avec douceur à ses côtés. Les minutes passent et il se contente simplement de l’écouter respirer, calmé par son odeur familière et la fragilité qui transparait quand elle est habitée par le sommeil. Il sait pas combien de temps il passe à la regarder dormir Reyn, n’osant pas bouger, incapable de se soustraire à l’envie de chuchoter ce qu’une personne saine aurait depuis longtemps dit à voix haute. « I’m sorry Shade. » Ca lui échappe malgré lui alors qu’il se rapproche d’elle pour lui offrir sa chaleur après l’avoir sentie frissonner. « You’re my favorite person in this earth and all the others. You’re my home. » Il pose un bras maladroit sur sa taille avant de s’autoriser enfin à fermer les yeux. « I know it’s probably worth nothing to you after what happened but… I’ll try okay ? To take better care of you, of me if I can. If you’re still willing to help. » Il tire la couverture sur eux, réchauffant ainsi leurs corps comme il l’avait fait pour son cœur, en s’autorisant enfin à lui confesser ces quelques mots. C'était peut-être qu'une promesse en l'air mais en cet instant éphémère, c'était foutrement sincère.
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{with every heartbeat i have left
i will defend your every breath}
crédit/ tumblr ✰ w/alestra

Le cœur ingurgité de haine, elle lâche Kassian du regard, se détourne de lui pour trouver réconfort dans la beauté de la nuit. Elle ne veut plus l'entendre, ne plus le sentir derrière elle, elle n'écoute plus que le silence argenté, le cliquetis de son âme qui rencontre ses larmes ; l'épuisement total d'un dommage collatéral. Ses jambes la lâchent mais son regard ne peut quitter les étoiles. Elle devine leur poussière l'envelopper, la caresser, l'enfermer dans un nouvel espoir que son myocarde dégage en un battement irrégulier. L'optimisme la quitte et la détresse l'élimine. Enfants maudits, dévastés par une réalité trop grasse, trop aiguisée ; des souvenirs tranchants, apposent des cicatrices invisibles sur leur esprit renversé. L'impétueuse ne saurait dire s'il existe une once de regret dans ses traits, bien trop occupée à refermer la plaie fraîchement ouverte. De ses yeux vides il la terrorise, et l'homme en lequel elle voyait un héros n'est plus que la cendre d'un brasier ravageur. La flamme de la gamine l'illumine, le brûle même parfois, mais elle ne peut s'empêcher d'être source de chaleur pour cet être tant aimé. Elle suffoque, ravale l'océan de ses émotions intenses qui vient brouiller sa vision du monde et un soupir brise la barrière de ses lippes tremblotantes. Je te déteste. Mensonge âcre et pourtant bien réel. N'est-ce pas là le propre de l'Homme que de haïr chaque source de douleur ? De chercher à chasser l'ennui et le mal ? Mais elle n'est pas humaine Shade, pas totalement. Elle se laisse mourir jour après jour sous son mutisme écrasant, sans arriver à le fuir ; lui et sa folie, lui et son idiotie. Il se lance dans le bal de sa destruction et ignore que dans ses paumes sont faits prisonniers les doigts graciles de la gamine. Embarquée dans sa danse macabre, au rythme de son suicide mental, l'ancienne siganaise s'accable. Les minutes passent, l'âme et la gorge s'assèchent, et les paupières se font plus lourdes, synonyme de son abattement. La journaliste ne sent pas les bras du jeune homme l'encercler, la soulever ; elle ne suit plus rien, s'échappe dans un rêve plus doux que la réalité. Sa tête se heurte à l'épaule du peintre, trouve une chaleur qui deviendra vite éphémère lorsqu'il l'abandonne dans les draps d'un lit désordre à l'odeur si familière, si détestable. Mais elle ne réagit pas l'impétueuse, plongée dans les bras d'une divinité lyrique, l'esprit happé par la beauté de ces images idylliques. Puis il y a sa voix, si grave, si abrupte, qui transperce l'air, éveille ses sens endormis. Elle reste paisible, peu certaine de ce qui est réel et ce qui est factuel. Pourtant, c'est bien le bras de l'adoré-détesté qui trouve place sur sa taille ; et c'est tout son être qui en est renversé. Par ses mots trop sincères, ses révélations arbitraires. L'enfant le laisse parler, trouve le plaisir de redécouvrir son chant de cœur, se complaît à entendre ses excuses irrégulières. Et elle ouvre les yeux, dévoile son spectre réveillé, détaille le roi de ses enfers. « I don't want you to take care of me. I want you to take care of you. » la voix brisée par les sanglots qui l'avaient attaquée, le ton si faible, si bas, qu'il devait peiner à l'entendre ; la douceur remplace un court instant la douleur. Elle voudrait crier à nouveau Shade, le secouer de ses petits poings fermés sur son t-shirt. Mais elle n'en fait rien, sourde à tous ces hurlements de son esprit. Doucement, sa paume se voute contre sa joue, y dépose un trop plein de tendresse, et insère dans cette nouvelle caresse un amour incontrôlé. « I want you to understand that I love you Reyn, and that you're are the only one I have left. You're what really matters to me. You are my brother. » et je ne t'abandonnerai pas. Peu importe la force, le courage, l'envie, je resterai là.
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Reyn Alestra
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in my hands, in my heart.

Il aurait aimé en rester là Reyn, à puiser du réconfort dans ces quelques mots prononcés pour sa sœur qu’il croyait endormie. Sombrer une fois la culpabilité atténuée pour assumer ses actes au réveil. Ou faire comme si de rien était. Continuer de tout remettre au lendemain. S’enfoncer un peu plus dans cette autodestruction qui oscillait entre refuge et punition. La faire fuir puis ressentir son absence. La retrouver et tout recommencer en se foutant des conséquences. Mais elle ouvre ses paupières Shade et Reyn se maudit quand il réalise qu’il ne peut fuir son regard. « I don't want you to take care of me. I want you to take care of you. » Un murmure assourdissant, faute à sa voix écorchée, qui le fait rougir de honte et le force à digérer le poids de ces mots. Essayer de changer, réparer ce qui peut l’être avant que ce ne soit trop tard. Avant qu’il ne la perde elle-aussi. Parce qu’il a beau penser qu’elle serait mieux sans lui, tout faire pour l’éloigner, il est également conscient qu’il crèverait la minute où Shade disparaitrait. Plus de Reyn, juste le fantôme qu’est Slash et ses chances de survie avoisinant zéro. Et il sait que sa sœur n’apprécie pas vraiment l’alter égo, qu’au fond, tout ce qu’elle veut c’est récupérer celui qui se cache derrière. Son cœur se serre, c’est plus facile à dire qu’à faire, de retrouver celui qu’il a été avant le feu meurtrier. Sa sœur bouge avec lenteur, dépose sa main contre son épiderme, lui apporte un peu de chaleur. La tendresse du geste chasse ses idées noires, il ferme les yeux par reflexe puis, après quelques minutes décide d’y croire.

« I want you to understand that I love you Reyn, and that you're the only one I have left. You're what really matters to me. You are my brother. » Il ne trouve pas les mots justes pour lui répondre, se sent complètement con d’être ainsi rendu muet par l’émotion. De celles qu’il ressent rarement, qu’il a presque oublié, qui lui manquent terriblement mais n’avouera jamais. Que seule Shade sait réveiller sans qu’il ne cherche à s’en soustraire. Il soupire, relâche enfin toute la tension accumulée durant la journée, presque ivre face à cette légèreté éphémère. « I don’t fucking deserve you. » Finit-il par avouer avec sérieux, conscient qu’il ne le réalise pas assez lui-même, qu’il en abuse. Il se demande pourquoi elle n’a pas abandonné, pourquoi elle continue de rester. Mais au fond il connaît la réponse, sait que c’est pareil de son côté, qu’il la suivra où qu’elle aille, qu’elle le veuille ou non. Il sera jamais loin, même si elle prétend ne pas avoir besoin de son aide, convaincue de pouvoir se débrouiller, pas vraiment loin de la vérité. Parce que c’est ce qu’elle faisait quand il était trop stone pour en avoir quelque chose à faire, quand il buvait pour oublier toute responsabilité, noyer la culpabilité.

« Come here. » La demande est incertaine, presque une interrogation tandis qu’il lui offre timidement une place dans ses bras. Il contemple le plafond un long moment, bercé par cette paix qu’il n’espère pas illusoire. Si fragile qu’il pourrait l’annihiler d’un mot de travers, si tangible qu’il estime l’effort nécessaire. « To be honest, I don’t know how you managed. Moving on, I mean. While facing it… this twisted reality in which they’re gone and there’s nothing we can do to change that. The injustice of it makes me sick when it’s not the guilt. All I do is keep rewinding the past and trying to escape it at the same time. I feel trapped. »  C’est rare, les moments où Reyn n’hurle pas la vérité, ne l’utilise pas pour blesser. Il sait pas être sincère sans être à bout de nerfs, incapable de formuler ce qui le ronge sans que ça le rattrape. Il a toujours préféré les cris aux larmes quand on le dépouillait du silence qui le caractérisait. Il parlait pas du passé l’Alestra, pas du sien en tout cas. Alors ça le surprend, la facilité avec laquelle il lâche ça et il attend, une minute, puis deux, que le regret s’installe mais c’est pas le cas. Tout ce qu’il veut, dans le fond, c’est peut-être s’expliquer, trouver un autre moyen de s’excuser, montrer à quel point il est désolé.
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