belong to the world (jaz)

Date d'inscription : 26/11/2017

jiji coucou, j'vous love bien fort

je devrais passer régulièrement mais faut pas s'inquiéter si c'est à des heures pas communes parce que j'habite un peu loin de la France

vous avez choisi le mauvais weekend pour ouvrir, mais je vous aime quand même parce que vous êtes bien beaux help

on excusera cette fiche un peu vide, ça arrive, promis iiih

Yasmeen "Jaz" Nasreen Vanetti "Vane"fc : bella hadid ;

️️ ultraviolences ; Moons ; unique

70%INTUITIVE

90%SENSIBLE

89%PERFECTIONNISTE

70%MESQUINE

85%GÉNÉREUSE

80%INSECURE

60%INTÈGRE

85%TÊTUE

Nom complet Son identité est des plus fleuries, entre le jasmin (Yasmeen) et la rose sauvage (Nasreen), mais loin d'être censés inspirer la délicatesse, ils ont été très précautionneusement choisis par sa mère en fonction de leur signification dans la culture de ses ancêtres orientaux. Le jasmin est symbole de la beauté et de la tentation féminine tandis que l'on donne à la rose sauvage le pouvoir d'apporter la jeunesse à celui qui la détient et/ou de réaliser ses vœux tant de choses que Darya, sa mère, lui souhaitait afin de pouvoir revivre sa jeunesse et ses espoirs à travers elle. Vanetti est le nom de son père qui s'est fait la malle et celui de son oncle également, raison pour laquelle le patronyme n'a jamais été abandonné, quoique raccourci pour les besoins de la scène en Vane. Surnoms Son prénom a connu le même sort que son nom de famille, non qu'il soit impossible à prononcer ni même si exotique que ça, mais Jaz, a vite décrété Darya, sonnait bien mieux avec Vane. La presse quant à elle a tôt fait de lui donner un autre surnom après sa première interview, quand la pauvre gamine alors âgée de douze ans n'a su que parler de maquillage et de vêtements (briefée pour ça après tout), elle est Vain; représente paraît-il beaucoup trop bien la classe aisée de New Brasilia, frivole et détachée des malheurs des habitants du ghetto. Naissance officiellement elle est née le 12 mars 1998 au Brasilia Teaching Hospital à dix-sept heure trente-cinq de Darya Vanetti alors enceinte de neuf mois et une semaine. Officieusement c'est une heure plus tôt environ, dans la voiture en chemin vers l'hôpital qu'elle a vu le jour quelques instants après sa moitié, fille de Sharzad Vanetti, faussement déclarée morte-née une fois arrivée à l'hôpital. Héritage culturel les vieux continents se mélangent un peu dans ses veines, mais l'on retient tout de même la dolce vita italienne du père qui se retrouve dans le patronyme et, surtout, les racines iraniennes de la mère peut-être lointaines mais persistantes dans ses prénoms, dans ses traits et dans la langue et certaines traditions qu'elle lui a enseignées. Statut célibataire, c'est embarrassant puisqu'elle est largement majeure, mais elle n'a pas le droit de voir qui que ce soit, ce qui ne l'empêche pas de papillonner un peu en secret. Orientation bisexuelle, elle n'a eu que trois "vraies" relations (comprendre: plus que quelques semaines, même si ça n'a jamais dépassé une poignée de mois) dont deux garçons et une fille au milieu de tout ça, le genre n'importe pas pour elle et pour sa mère filles et garçons sont logés à la même enseigne: ce sont des distractions pures et dures dont elle doit se tenir éloignée. Finances $$$$$$.

Univers Sigan. Particularités beaucoup trouvent que ses yeux sont ce qu’il y a de plus frappant dans son visage, de part leur forme parfaitement en amande mais surtout leur couleur: un vert limpide qui attrape la lumière, reflète le doré, mais aussi des éclats plus chauds de marrons. elle est née avec des yeux chocolat pourtant, pas assez “exotiques” au goût de sa mère qui l’a mise sur la table d’opération à à peine deux ans et demi pour lui retirer la couche externe de couleur et faire ressortir le bleu ; c’est le raté de l’opération qui explique ce que l’on aime le plus plus chez elle aujourd’hui. Lien(s) cosmique(s) elle ignore tout à fait que l'homme qu'elle voit dans ses rêves, qu'elle a appris à connaître, à vouloir rejoindre à tout prix chaque fois qu'elle fermait les yeux est réel, âme-sœur perdue dans une autre dimension. Keywords pop star, voix d’ange, malade d’insécurités, angst, cutie pie, street style de tous les possibles, adrénaline junkie, fairy lights, accrochée à son téléphone plus qu’à la vie, makeup on point, sleepy head permanente.

we are all astronauts 1998 Sharzad Vanetti accouche de jumelles (Noorjahaan et Yasmeen) sur la route de l'hôpital dans l'arrière d'une voiture en pleins embouteillages. Officiellement, Yasmeen est née quelques heures plus tard de Darya Vanetti au Brasilia Teaching Hospital après que la jumelle de Noorjahaan ait été annoncée morte-née.

2002 L'enfance est abrégée, les concours de beauté et cours de chants (et autres activités) commencent.

2003 Le mari de Darya, excédé par l'attitude de celle-ci et le fait qu'elle le laisse à peine s'approcher de sa fille, quitte le domicile familial pour ne jamais revenir. Darya et Yasmeen emménagent avec le frère de ce dernier, qui est aussi le mari de Sharzad.

2011 Premier vrai concours de chant, les habitués des concours de beauté et autres compétitions pour enfants talentueux la reconnaissent déjà un peu. Noora y est aussi inscrite, Sharzad et Darya se font exclure des coulisses par la production, incapables de ne pas se crêper le chignon, rivales comme si c'étaient elles qu'on appelait à monter sur scène. Plot twist, aucune ne gagne la production vend du rêve en faisant gagner une gamine du ghetto.

2012 L'homme de ses rêves, Sami, lui apparaît pour la première fois, la mélodie sur laquelle leurs voix se sont mélangées quand ils se sont trouvés restant ensuite coincée dans sa tête toute la journée. Son goût pour la musique semble ravivé cette année-là.

2013 Jaz est placée dans une subunit de chanteuses solo appelée Fireflies, Darya n'accepte de signer le contrat pour elle que parce que ça promet de lui offrir une exposition mondiale. Néanmoins elle l'abrège dès qu'elle le peut, refusant de le renouveler quand bien même les filles s'entendent bien et pourraient partir en tournée un an de plus: elle ne veut pas que sa fille partage le feu des projecteurs.

2014 Mort de Javed Vanetti dans un accident de voiture, ancien golden boy de la famille, le deuil est pourtant court: il a causé lui-même l'accident en buvant trop. Yasmeen n'en était pas très proche mais l'indifférence apparente de la famille, sous-prétexte qu'il leur a fait honte, l'affecte beaucoup.

hiver 2014 Libérée de son contrat, Jaz commence à travailler sur son premier album solo, sa maison de disque met à sa disposition une team de professionnels très reconnus, ayant confiance en la petite fanbase que l'adolescente traîne déjà derrière elle.

20 janvier 2015 Yasmeen et son petit-ami du moment Clyde se crashent sur le bas-côté un peu en dehors de New Brasilia. Il conduisait trop vite et a manqué de renverser un androïde au passage. Jaz est transportée à l'hôpital par son copain qui s'en sort lui-même presque indemne et est rafistolée sans trop de mal après une transfusion sanguine. Clyde et elles rompent deux jours plus tard.

mars 2015 Elle met difficilement la main sur les carnets de santé de ses parents découvre qu'ils n'ont pas le même groupe sanguin rarissime qu'elle et redemande à sa mère ce qu'il en est: celle-ci lui ment éhontément.

décembre 2015 Le test ADN qu'elle a fait faire avec un cheveux de sa tante Sharzad lui revient par email: Sharzad est sa mère biologique, son cousin et ses cousines sont en réalité son frère et ses sœurs et son oncle qui les a recueillies elle et sa mère est en fait son père.

mars 2016 Première visite à l'hôpital suite à un évanouissement en répétition pour un défilé de haute-couture. Elle est diagnostiquée pour son anorexie.

octobre 2016 En rémission apparente — elle est loin d'être aussi osseuse qu'en mars — quand on a cessé de s'inquiéter (si ça a même jamais été le cas) elle fait sa première rechute et Darya se met à la surveiller de plus près.

février 2017 Seconde rechute. Yasmeen continue de ne pas parler et/ou mentir à son psychologue. Darya commence à perdre patience, les fans se demandent pourquoi on la voit aller et venir à l'hôpital sur les photos des paparazzi. L'hypersomnie qui lui colle au train depuis l'enfance revient en pleine force.

juin 2017 Obsédée par l'homme de ses rêves dont elle a fait l'erreur d'en parler à sa meilleure amie, Yasmeen rompt avec son petit-ami actuel.

septembre 2017 Elle entend Sharzad la qualifier de bland and uninteresting devant Tamina sa grande sœur et principale rivale qui, par pitié pense-t-elle, prend sa défense. Troisième grosse rechute mais elle « fait attention » (d'après elle), utilise des compléments alimentaires et autres vitamines pour compenser et ne plus s'évanouir — seul fait véritablement remarquable par son entourage, apparemment.

Date d'inscription : 26/11/2017

Dangerously empty lifeYou belong to the loneliness of filling every need, you belong to the world, you belong to the temporary moments of a dream

angel
die with a smile
She's so lucky, she's a star but she cry, cry, cries in her lonely heart, thinking if there's nothing missing in my life then why do these tears come at night
001 : true story C’est un curieux mais véritable hasard que Darya et Sharzad sœurs ennemies soient tombées enceinte à quelques semaines d’écart. C’est encore plus étrange et cette fois faux, qu’elles aient accouché quasiment en même temps, pour que Yasmeen et Noorjahaan Vanetti naissent le même après-midi. Darya est véritablement tombée enceinte la première, à l'automne 1997, ravie et excitée par ce bébé miracle, désiré en vain depuis des années. Au milieu de son quatrième mois pourtant, après que Sharzad ait annoncé sa grossesse concurrente — la dépassant même carrément en prévoyant des jumelles —, le bébé fut perdu, conséquence à la fois de l’anxiété et de la douleur profonde et complètement incompréhensible à l’époque pour Darya que d’avoir perdue une part d’elle ce matin-là : sa jumelle cosmique. Reine ingénieuse, en dépit de la dépression, elle a su cacher sa (ses) perte(s) terrible(s) et prétendre mener sa grossesse à terme, parvenant grâce à l’aide d’un médecin grassement soudoyé et persuadé de mettre de côté son code de déontologie par amour pour son ancienne idole, à faire annoncer une des filles de Sharzad comme la sienne, la jumelle de Noorjahaan donc annoncée morte-née, en réalité délicatement déposée dans les bras de Darya, fait toujours inconnu pour la véritable génitrice.

002 : only child Élevée comme enfant unique, un peu miraculeuse pour sa mère, Yasmeen n’a pas manqué d’amour et de soutien. Pas vraiment. Darya l’a aimée jusqu’à l’obsession depuis le jour de sa naissance, elle l’a hissée sur un piédestal duquel elle l’a à mainte reprises empêchée de tomber. Darya est sa mère et ça ne changera jamais. Mais Darya est exigeante, beaucoup, peut-être trop. Sûrement pour ça que son père est parti, exaspéré par la pression que l’on mettait déjà sur la gamine alors qu’elle était à peine capable de marcher droit. Réceptacle de tous les espoirs de sa mère elle n’a jamais eu droit à l’erreur et parce qu’elle est sa seule progéniture, l’attention n’est jamais dispersée. Darya est toujours là, à la surveiller, à la diriger, à la disputer, plus rarement aussi à la complimenter, mais surtout à lui insuffler le sens de la compétition, lui rappelant sans cesse que ses cousines sont ses premières rivales. Pas de place pour l’affection, ni la complicité, elle a beau avoir grandi dans une maison peuplée d’enfants, elle s’est toujours sentie seule, coupable à chaque sourire échangé avec Tamina ou Noora — un peu moins avec Navid, au moins.

003 : man fârsi harf mizanam Il semble naturel, comme son père a quitté le foyer familial à l’aube de ses cinq ans, qu’elle se sente plus proche de la culture de sa mère, en dépit du fait que son oncle l’ait recueillie. Malgré les quelques mélanges, Darya se considère digne descendante des Ardahvan d’Iran et a, de sa propre mère, récupéré beaucoup de leur culture et traditions, ainsi que la langue. Le Farsi qu’elle a ensuite retransmis elle-même à sa fille dès son plus jeune âge est toutefois un peu éparse. Comme il se résume à ce que Darya a jamais prononcé devant elle et qu'il a été surtout employé dans les coulisses, à l’époque des concours de beauté et de chant et aujourd’hui des émissions de télé et des défilés de mode, pour critiquer la concurrence ou le staff alentour et faire quelques dernières remarques sans être comprise par aucune oreille indiscrète, il est composé de tous les adjectifs possibles pour d’écrire le physique d’une femme, l’incompétence d’un employé et le goût infect d’un café, de quelques insultes apprises malgré Darya dans des excès de colère et de très peu de marques d’affection. Cette lacune ne gêne pas vraiment Jaz car, si elle serait par exemple incapable de dire “âme-sœur” dans la langue de ses ancêtres perses, elle n’a aucun intérêt à connaître le mot non plus.

004 : high for this Elle a chipé sa première dose d’Arkham dans le bel étui de Noora sans jamais rien lui dire, comme ça, pour essayer, comme ça pour lui prendre ce qui était à elle, comme sa mère l’a au fond toujours encouragée. C’est dans l’heure qui a suivi qu’a été composé et écrit son premier tube, qui l’a propulsée (une fois produit et arrangé) au top des charts. S’en faire prescrire pour elle-même après ça n’a pas été bien difficile vu son mode de vie ultra-anxiogène quand bien même sa personnalité addictive aurait du mener son docteur à y songer à deux fois car aujourd’hui elle aurait bien du mal à vivre sans, puisqu’elle utilise notamment les petites billes rouges comme auto-médication contre ses troubles du sommeil. De manière plus frugale et rare, elle consomme en soirée un peu de Jack's Powder, les retombées difficiles ne sachant par pour Jaz complètement ternir le high délicieux.

005 : hypersomnia diagnostiquée à neuf ans, on a d’abord cru qu’elle était simplement trop fatiguée par les concours de beauté et de chant ainsi que les cours pour développer divers talents. Elle s’endormait systématiquement dans les coulisses ou pendant les répétitions malgré des nuits de sommeil à peu près complètes. Finalement soignée, la condition neurologique se manifeste ponctuellement, notamment à ses treize ans quand sur une période de quatre mois elle s’endormait systématiquement en cours s’attirant les foudres des enseignants avant d’être de nouveau traitée. Aujourd’hui elle ré-expérience le phénomène et se bourre de caféine pour rester réveillée la journée, sans pour autant compenser la nuit. Le truc, c’est que malgré le caractère chronique de la maladie, on a jamais su en détecter la cause et Jaz est tout simplement fatiguée d’avoir à aller chez le médecin alors elle se “traite” toute seule avec café, tchai à l’iranienne et Arkham prescrit un peu à la légère. Jaz aime dormir toutefois (elle a juste honte de tomber de sommeil en public ou au milieu d'une tâche importante). Elle n'aimerait même parfois jamais se réveiller tant elle se perd dans ses rêves qu'elle partage depuis cinq ans avec Sami, un être étrange qu'elle semble avoir créé elle-même, récemment la seule chose qui parvienne à la faire vraiment sourire.

006 : trauma Clyde, son copain pendant trois mois entre ses seize et dix-sept ans était sympa mais un peu con. Ceci dit, Jaz ne le blâme pas entièrement pour leur accident, sur une autoroute un peu en dehors de New Brasilia. Elle n’aurait pas dû être sur le siège passager de sa décapotable pour commencer et c’est déjà presque un miracle que ce ne soit pas elle, chaque fois qu’il lui passait le volant, qui les a fait crasher. Elle n’avait pas droit d’être là et, tout juste majeure, elle a pu refuser, une fois à l'hôpital, qu’on appelle sa mère, paniquée à l’idée de se faire haïr vu l’accident quelques mois plus tôt seulement du bien aimé (et vite enterré) Javed. Transfusion sanguine nécessaire, un test rapide permet de trouver son groupe sanguin: AB+, un détail qui lui a sauvé la vie et qu’elle n’aurait elle-même pas été capable d’offrir, convaincue qu’elle était A+ comme ses deux parents. Rien d’important, mais ça la dérange un peu, l’obsède légèrement alors qu’elle rentre et cache tant bien que mal ses blessures, les carnets de santé de ses parents sont catégoriques : A+, pas de quoi en faire une histoire. Elle a appris à l'école comme AB+ est un groupe sanguin rarissime, mais ne sait pas vraiment comme ça fonctionne, s'imagine que c'est possible qu'elle l'ait obtenu de ses grands-parents, pense avoir simplement mal compris ou retenu l’indication de sa mère il y a des années, mais quand elle lui demande innocemment celle-ci répète: “ A+ comme ton père et moi. ” Elle ne comprend pas le mensonge, songe presque à lui avouer tout de go son passage à l’hôpital, mais n’en fait rien, se noie seule dans ses doutes pendant des mois. C'était un pur coup de folie, l’idée de voler un cheveux à sa tante pour un test ADN en douce ; c’est comme un ouragan qui détruit toutes les fondations de sa vie quand elle découvre qu'elle a eu raison de le faire. Tante Sharzad est sa mère biologique. Un concert doit presque être annulé (fini par être chanté en playback pour une fois tant elle se sent incapable de chanter mais est propulsée sur scène malgré tout) quand elle confronte Darya quand celle-ci vient la voir dans sa loge et la trouve livide devant l’email confidentiel qu’elle vient d’ouvrir. Nouveau mensonge de Darya qui réécrit l’histoire : affirme que Sharzad était d’accord pour l’échange de bébés entre le sien prétendument mort née et l’une des jumelles, qu’elle a choisi de garder de Noora entre elles deux. Jaz n’ose plus s’approcher de sa tante, revoyant tous ses souvenirs d’elle et de la guerre entre Sharzad et Darya dans les coulisses sous un prisme nouveau. Sa tante ne lui a jamais accordé un second regard il lui semble et c’est une douleur nouvelle, ravivée par chaque petite moue et marque de désintérêt, quand elle sait désormais qu’elle lui a pourtant donné la vie. Elle trouve ça terriblement tordu de l’avoir donnée, comme un simple objet qu’on aurait en double. La rancœur n’a de cesse de grandir, Jaz a depuis redoublé d’efforts pour être meilleure, plus jalouse que jamais de Noora sans avoir même eu le temps de ne serait-ce que se réjouir de savoir qu’elle a une jumelle. Elle voudrait faire regretter à Sharzad de l’avoir abandonnée, pour garder Noora, lui faire comprendre que c’était le mauvais choix, si choix il fallait faire, même si elle-même considèrera toujours Darya comme sa mère. Elle se sent incapable pourtant d’éclipser qui que ce soit, et puis, dix-sept ans ou plus après sa naissance, ça semble trop tard. C’est trop tard, elle le sait même pertinemment, puisqu’elle ne fait pas qu'imaginer le désintérêt absolu que Sharzad a pour elle, sait très exactement ce qu’elle pense vraiment d’elle dans son dos: fade, froide et sans émotion, l’a-t-elle malencontreusement entendu la décrire à Tamina, autre sœur perdue.

007 : restrictive anorexia nervosa Elle doit être la plus belle, la plus rayonnante, la meilleure partout, tout le temps. Et ce depuis ses quatre ans. Depuis ses premiers clichés professionnels. Constamment comparée au soleil de Tamina, au talent naturel de Noora, façonnée, remodelée, photographiée, manipulée, jusqu’à l’épuisement, elle a du commencer à faire attention à force d’évanouissements et autres problèmes de santé. Il y a eu des pilules pour compenser l’anémie et autres carences alimentaires, des cachets qu’elle prend encore, pour compenser ce qu’elle ne mange pas dans l’espoir d’atteindre la perfection, dans la haine de ce qu’elle voit au quotidien dans le miroir. Elle fait très attention à son hygiène de vie Jaz, trop, finalement, à force de faire la chasse aux calories inutiles, elle ne mange presque plus, fait trop de sport pour garder une ligne qu’elle n’a aucune chance de perdre à ce rythme, son corps se vidant de plus en plus d’énergie. Chaque fois qu’elle va pour manger elle se rappelle des mots de Sharzad à son égard quand elle pensait qu’elle ne l’écoutait pas. Longtemps personne n’a remarqué ça, Darya la félicitant même de sa réussite et de son corps félin, tout n’était pas de sa faute pourtant Jaz étant passé maîtresse dans l’art de faire semblant de manger (elle parle et parle et coupe la nourriture jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des miettes dans son assiette, fait mine de porter la fourchette à ses lèvres avant de poser des questions et personne ne se rend compte de rien). Mais elle s’est évanouie, une fois, puis deux, finissant à l’hôpital, les médecins ne pouvant faire abstraction des résultats de ses analyses, elle s’est vue assignée un psychologue dont elle saute les rendez-vous dès qu’elle peut, triche quand on la pèse pendant ses visites. On pense parfois qu’elle va mieux et puis elle rechute et Darya s’énerve, pense qu’elle le fait exprès pour échapper à ses obligations et Jaz apprend encore mieux à masquer son problème alors même que chaque rechute est pire que la précédente. Mais comment peut-elle s’aimer elle-même quand elle croit savoir que même sa génitrice n’a pas voulu d’elle, a gardé sa jumelle en la laissant de côté, la trouvant aujourd’hui inintéressante et fade ? Quand elle sait que sa grande sœur a pitié d’elle ? Jaz n’a jamais rien contrôlé dans sa vie, tout étant entre les mains de sa mère, mais voir celle-ci retournée sans-dessus-dessous avec ce drama familial a créé en elle le besoin de se raccrocher à quelque chose, de prendre même de force le contrôle d’une part de sa vie au moins et pas des moindres, son corps, son poids, une chose qu’on ne peut pas lui voler car même quand on la force à manger elle finit par purger son corps de ces graisses indues d’un ou deux doigts habiles plongés dans sa gorge. Et sa mère a beau tenter de tout cacher, les fluctuations de son poids n’échappent pas aux plus avides de ses fans, les conversations à ce sujet n’étant pas rares sur les commentaires de ses posts instagram, menant bien souvent quand elle les lit à une énième rechute.

008 : thunder thief Jaz est à la fois mannequin et chanteuse aujourd’hui, aucune des deux étiquettes ne prenant tout à fait le pas sur l’autre puisqu’elle exerce les deux professions en même temps et à plein-temps (ce qui explique un état d’épuisement quasi-constant). La presse n’est vraiment pas loin du compte pour une fois quand elle dit que, cette façon qu’elle a de jouer sur le terrain à la fois de Tamina la supermodel et Noora l’autre chanteuse de la famille est délibérée, un moyen de faire concurrence aux deux autres Vane en même temps, de leur voler égoïstement la vedette. C’est aussi ce dont l’accuse Sharzad et c’est même tout à fait vrai, même si ça ne vient pas d'elle. Darya n’a qu’une seule fille pour prendre le dessus sur les deux de Sharzad, c’est donc deux fois plus de travail et deux fois plus de castings à l’époque où elle les enchaînait encore. Toutefois la musique et le chant ont toujours été la priorité pour sa mère puisqu’elle-même est une ex-chanteuse qui a connue une vive mais très brève heure de gloire — des nodules encore bénins sur ses cordes vocales sur-travaillées, mais une opération pour les retirer qui tourne mal et le chant est devenu pour elle une chose du passé. Jaz est censée être son héritière et il était hors de question qu’elle ne finisse pas chanteuse. Le mannequinat en revanche était une affaire de célébrité facile, de concours de beauté pour commencer à se faire un nom dès toute petite, de shootings pour que son visage se fasse connaître, visible sur les écrans publicitaires de New Brasilia. Et puis Jaz a une jolie marche, les designers l’aiment bien, Darya trouverait ça stupide qu’elle abandonne les opportunités qu’on lui offre. C'est une affaire de mesquinerie aussi : puisque Tamina en a fait sa spécialité, Darya se refuse à lui laisser le terrain totalement libre. Personne ne s’arrête jamais pour se demander ce que Yasmeen voudrait faire elle, si les deux carrières lui plaisent, ou si ne serait-ce que l’une d’elle l’intéresse encore. Elle aimait bien la musique avant que ça ne devienne une obligation et que sa créativité soit bridée ; c’est un peu moins le cas désormais qu’elle a sa fanbase et sa propre gloire grandissante, elle arrive à signer trois ou quatre chansons par album, c’est déjà ça essaye-t-elle de se dire pour ne pas s’avouer que rien de ce qu’elle fait (les beats électro et les tenues révélatrices sur scène) ne lui plaît vraiment.

009 : vain princess le surnom était vraiment facile vu son nom de famille, autant dire qu’on ne s’est pas foulé, mais ça semble approprié: elle est coquette Jaz et elle s’aime bien, qu’on pense, en voyant les selfies qu’elle n’a de cesse de poster sur son Instagram. La plupart des gens ne se posent pas plus de questions que ça, jolie, sa voix plaît (ou intéresse en tous cas) moins que son corps et son visage même si elle n’en reste pas moins agréable à l’oreille. Icône de mode égérie d’une marque de sous-vêtements, défilant aussi pour de grands noms de la haute-couture siganaise, nombreuses sont-elles à s’inspirer de son street style et les thirst follows sont assez fréquents sur ses réseaux sociaux. Jaz, plutôt d’accord au fond avec cette image que l’on se fait d’elle, mais également dotée d’un sens de l'humour plus grand qu’on ne lui prêterait a bien failli faire de vainprincess son pseudo instagram. Malheureusement, le sobriquet à l’origine peu élogieux dont la « plus stupide des Vane » a écopé, a vite été récupéré par les fans de celle-ci et un compte instagram existait déjà à ce nom — princessvain était d'ailleurs lui aussi pris — quand elle a voulu créer le sien, Jaz a ainsi du se contenter d’un plus raisonnable et professionnel JazVane.

010 : xo is the only time invested Elle avait seize ans quand son premier album solo est sorti, quinze ans et demi pendant sa préparation, entourée d'une dream team de professionnels payés en siècles par heure passée aux studios. Elle aurait voulu mettre sa patte un peu partout, mais si elle avait un peu d'expérience grâce à son année passée dans une subunit d'artistes solo appelés Fireflies, on la trouvait trop jeune pour être autre chose que l'image et la porte parole d'un projet créatif conçu par d'autres. On lui a simplement confiée la tâche de se trouver un logo pendant qu'on laissait la composition et l'écriture aux adultes et professionnels. C'était plus pour l'occuper qu'autre chose ; on comptait mettre alternativement son joli minois déjà relativement connu par les siganais et son nom de scène sur sa merchandise et le tambour de la batterie derrière elle. Mais quand elle est revenue toute fière avec son petit sigle x-cœur-o (image) son dessin fit l'unanimité. XO est devenue sa marque de fabrique, présent sur toute collection de goodies de tournée qu'elle fait, recréé avec les projecteurs sur scène où qu'elle se produise, ou logo caché dans ses clips au grand amusement des fans, elle l'utilise aussi actuellement dans la collaboration sur laquelle elle travaille avec une marque de baskets. Ses fans le reproduisent aussi constamment, ajoutent parfois un xo à la fin de leurs pseudo instagram ou montrent leur appréciation avec le signe de mains (image) qui a fait son apparition à son premier concert solo et a très bien tenu depuis.

011 : no one will love you like her Il est évident que les plus fortunés, quand ils sont en plus connus du public se doivent de se rendre utile à la société. L'œuvre de charité de prédilection de Yasmeen ce sont les enfants malades, quoiqu'elle se fasse aussi marraine d’une bataille contre les maladies mentales souvent mises sous le tapis — ironique, quand elle refuse pourtant de soigner la sienne. Son engagement est tout à fait sincère contrairement à l’image que ses détracteurs voudraient en peindre quand elle fait par exemple des donations pour développer les conditions de vie des ghettos (que Darya la force à rendre publiques quand elle-même préfèrerait être anonyme). Elle n’ignore pas sa chance au contraire et comprend très bien qu’on la haïsse pour ce qu’elle représente. Mais justement, parce qu’elle ne fait pas semblant de s’intéresser aux moins fortunés qu’ils soient malades ou juste pauvres, son engagement la draine complètement, ça la rend presque physiquement malade parfois, son inutilité face à ce qu’elle voit ; et quel confort apporte-t-elle franchement à tenir la main d’un gosse ou deux ou d’apporter des cadeaux et des ballons ? Chaque fois elle se dit que c’est la dernière fois et chaque fois elle y retourne, incapable de se détourner.
Elle est incroyablement affectueuse Jaz, adule littéralement ses amis proches, incapable de comprendre pourquoi ils la supportent. Elle n’ignore pas que certaines personnes gravitant autour d'elle ne s’intéressent à elle que pour le temps sur son bras et sa célébrité, mais elle pense savoir faire la part des choses, déceler les vraies amitiés des fausses, la plupart de ses proches aujourd’hui étant de toute façon des gens qu’elle connaît depuis l’enfance — elle a toujours peur, sinon, non pas de se faire avoir, mais de décevoir une fois la couche de paillettes et de glamour retirée. Quand Jaz aime, elle aime de tout son cœur mais, très tête en l’air, elle oublie très facilement ses rendez-vous, en plus des classiques dates d’anniversaire de ses amis et de ses proches et elle est aussi très peu douée pour entretenir des liens si elle ne voit pas la personne tous les jours ou presque. Pas question d’oublier véritablement les gens, mais elle n’a jamais le réflexe d’envoyer le message la première (à moins d’avoir besoin de quelque chose) pour renouer avec quelqu’un qu’elle aurait un peu perdu de vue, si bien que ses amitiés sont assez fragiles, il suffit qu’elle ne voit pas la personne pendant un mois et tout ou presque est à refaire.

012 : odd look Les trois starlettes Vane ont été retouchées, de manière plus ou moins visible et ce depuis toutes petites. Ça a commencé par l’envie de Darya de différencier sa fille de sa jumelle et sa grande sœur en lui offrant au passage un regard plus marquant. Sharzad lui a toutefois volé l’idée en mettant Tamina sur la table d’opération deux jours avant, l’aînée ressortant avec une paire d’yeux d’un bleu fulgurant qui n’appartient ni a son père ni à sa mère. Les médecins n’ont pas fait un aussi beau travail avec Yasmeen qui ressort avec des prunelles plus vertes que bleues avec des traces de son ancien marron à certaines lumières, un peu de doré à d’autres, mais en dépit de la rage sans nom de Darya à l’époque, c’est devenu ce qu’on apprécie souvent le plus chez Jaz. Elle était promise à plus d’opérations de chirurgie esthétique (avec un autre praticien ceci dit pour éviter les ratés) dans l’adolescence, dont des implants mammaires à ses seize ans, mais les plans originaux de Darya pour la célébrité de sa fille ont été surpassés et quand celle-ci a atteint la majorité un tel changement n’aurait pu qu’être remarqué par ses fans comme ses haters. Ses taches de rousseur aussi auraient du disparaître mais une campagne de lunette de soleil à ses treize ans a quasiment entièrement misé dessus et un ou deux makeup artistes ont su convaincre la Momager qu’est Darya que ces petites traces qu’elle-même n’aime pas pouvaient parfaitement être cachées par du maquillage quand elles ne sont pas au goût des stylistes et photographes, tandis que l'inverse est moins vrai.

Seuls ses yeux ne sont finalement pas naturel, mais c’est encore la seule chose dont le public ne doute pas puisqu’on l’accuse de s’être refaite les lèvres et le nez pour ressembler à sa “cousine” Tamina, dont les traits se rapprochent effectivement beaucoup des siens. Quand Yasmeen y pense au fond, c’est bien curieux que personne ne soit jamais douté de la vérité, du fait que Tamina et elles sont sœurs comme elle le sait depuis près d'un an et demi maintenant, vue la ressemblance qui est pourtant constamment pointée du doigt. C’est différent avec Noora, qu’elle sait maintenant être sa jumelle, elle aussi retouchée et bien plus qu’elle d'ailleurs, si bien que ceux qui ne connaissent pas bien la famille Vane et ne lisent pas les tabloïds, croient facilement que Tamina et Jaz sont sœurs et Noora leur cousine.

013 : this ain't nothing to relate too À la frontière de la superficialité dont on l’accuse, il y a le risque de devenir creuse, sans intérêt au-delà de l’apparence si durement entretenue et Jaz ne s’en défend pas, elle même est la première à le penser: elle n’a aucun rêve, aucune envie, aucune idée de qui elle est. C’est pour ça que c’est facile pour elle de se laisser guider sur les sets de photoshoots et dans les coulisses d’un défilé, c’est pour ça qu’obéir au metteur en scène d’un clip musical lui vient facilement. Elle a l’habitude d’être guidée, pas forcément prise par la main, mais qu’on lui donne les grandes lignes, et découvrir autre chose ça fait peur alors elle-même ne se connaît pas, elle-même se trouve creuse et elle comprend finalement le fait qu’une fois qu’on la connaisse on ne veuille plus d’elle; c’est aussi pour ça qu’elle maintient une certaine distance entre elle et les autres pour ne pas avoir à en arriver-là. C’est qu’elle est trop habituée à voir ses fautes — et les commentaires négatifs — avant tout le reste, habituée à se dire qu’elle n’est pas assez, elle ne sait pas ce que les autres voient en elle, une douceur un peu timide, une bonté naturelle et puis un sourire qui, quand il est sincère, réchauffe le monde autour d’elle. Elle a des fans, pour elle c’est inexpliqué, à son sens dû uniquement à une beauté froide qu'elle ne sait même pas voir devant son miroir, mais si le public à su s’attacher c’est aussi pour le cœur qu'elle a presque sans le savoir. Jaz ne pense pas mériter ce qu’elle a, elle travaille dur pourtant et ce depuis l’enfance, enchaînant les cours de chant et de danse et de musique et les concours de beauté, percer étant le but ultime — sauf qu’ensuite est venue la tâche presque plus difficile encore à accomplir de rester célèbre. Jaz ne s’aime pas beaucoup, elle pense qu’elle n’est que chanceuse. Ce n’est pas qu’elle ne soit pas reconnaissante justement de sa chance, mais c’est qu’elle trouve ça un peu injuste et qu’elle se hait d’autant plus qu’en dépit de tous ses privilèges, elle ne sait pas être heureuse. C’est peut-être pour ça alors, qu’avant son accident elle conduisait malgré l’interdiction et la mort taboue de Javed beaucoup trop vite la plupart du temps, faisant bien plus que flirter avec les limites réglementaires. C'est un peu un coup de karma son accident sans doute, mais elle avait besoin de ça Jaz pour se sentir vraiment vivante et si elle ne supporte plus d'être en voiture désormais, elle a encore besoin que ça explose dans ses oreilles, que son cœur batte à toute allure, elle a besoin que tout soit fort, intense, étouffant, pour que ça la remplisse vraiment. Pour qu’elle ressente quelque chose. Alors elle prend des risques, ce qui n’est pas sans déplaire à son entourage, parce qu’elle manque tant et tant de fois de se blesser pour quelque chose qui saurait si facilement être accompli par un cascadeur quelconque sur les tournages de ses clips. Et puis, quitte à toujours faire ce qu’on veut qu’elle fasse, songe-t-elle, autant qu’elle fasse au moins vraiment tout elle-même.