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Les yeux sont fermés depuis de nombreuses minutes déjà ; Max sent la morsure permanente des aiguilles contre sa peau qui remplissent les zones grises et qui tracent des dégradés brumeux contre sa peau trop blanches, tristement laiteuses. Son dos entier lui brûle depuis presque une heure déjà, et il lui semble que le tatouage ne tire pas à sa fin. Le Shark ne dit rien pourtant, les dents serrées et la respiration calme, ouvrant parfois les yeux pour dévisager celui qui se trouve en sa compagnie à quelques mètres. Qu'importe le nombre d'heures qui se sont écoulés depuis qu'ils sont là - presque cinq maintenant, il lui semble - Sasha n'a toujours pas broncher. Lorsque le chien fou l'observe, il dévisage soit le tatouage d'un oeil attentif sans ciller des yeux, soit porte son attention à son portable dont émane une voix robotique. Quand la voix se fait attendre, Max y porte plus attention qu'à la minute, intrigué malgré lui, curieux de savoir tout des maigres détails de sa vie. Il garde les yeux fermés lors de ces moments là, ne désirant pas être vu en train de l'espionner. Il n'est pas si intéressé par sa vie. Il n'a pas particulièrement envie de connaître un peu plus de choses à propos de sa vie. Ils ne se parlent presque pas, ne sont certainement pas amis. Il s'est concentré d'hausser d'un sourcil lorsque Sasha lui a proposé de lui payer un tatouage comme cadeau d'anniversaire, en sachant parfaitement que, de son côté, il ne lui a rien offert. Mais Max reste un peu sale, certainement pas propre, comme ses cheveux, et il a accepté l'offre. S'il a parlé d'un tatouage beaucoup trop énorme pour ne pas coûter une petite fortune, Sasha n'a pas cillé, a souri doucement et a accepté. Il a serré des dents, le chien fou, un peu énervé face à une acceptation si facile, surtout dérangé par la chaleur étrange dans ses tripes face au sourire.
Il ne peut s'empêcher de le penser con pendant un instant.
Ça le fait serrer encore plus des dents, énervé un peu plus fort, l'envie de massacrer toutes personnes abusant de lui, en commençant par sa propre personne.
Mais Max ne fait rien, car avec Sasha, il est lâche. Max détourne le regard et se place sur la table pour le tatouage, et il n'y a pas bougé depuis cinq heures maintenant, qu'importe les pauses et les moments clopes offerts par le tatoueur. Le gars est assez sympa pour laisser Max boire et fumer dans le magasin ; pas besoin de bouger. Lorsqu'il tend les doigts à l'occasion, Sasha prend la clope sans un mot, la garde pour lui quelques secondes, parfois minutes, avant de la lui rendre. Max suit le mouvement attentivement sans un mot, ignorant la douleur de son dos.
La première fois, le souffle se coupe brièvement dans sa gorge lorsque les lèvres de Sasha s'y posent et Max ferme les yeux, oublie sa clope, ne la reprend pas. Il lui faut attendre quatre cigarettes pour trouver le courage - putain, la honte - de tendre les doigts et de la reprendre.
Il envisage d'en allumer une énième pour se changer l'esprit lorsque le bruit étouffant de la machine cesse, brusquement. Derrière lui, il entend le bruit grinçant des roues de la chaise du tatoueur. Le Shark ouvre les yeux, tombe sur les vêtements de Sasha - son jeans, plus précisément - plus proche qu'il n'aurait cru. Il dévisage le tatouage une nouvelle fois. Max ferme les yeux par choix, non par embarras. Il ne pensait pas qu'il était aussi près que ça.
- fini ? qu'il gronde, bas, le dos endolori, la douleur presque tendre contre sa peau.
Quelques secondes, et le tatoueur passe un linge froid contre sa chair déjà à vif. Max lâche un grognement malgré lui, bête sauvage qu'il est.
- Les corbeaux sont remplis, mon gars. mais le reste, c'que des lignes.'fin j'ai fait un peu l'arbre et l'oeil aussi, mais faudra revenir pour finir. c'est une sacrée pièce que tu veux là.
Un autre grognement quitte sa gorge. L'impatience reste présente, mais Max se tait. Il préfère ne pas emmerder, du moins pas trop, le gars qui lui massacre la peau pour y faire un oeuvre d'art. Il entend que le nettoyage soit fait au complet avant de se redresser, ne prend pas la peine de regarder le tatouage dans un miroir et enfile directement son t-shirt rouge sur sa peau douloureuse. Sasha le dévisage avec trop d'attention, et Max n'est pas certain de pouvoir supporter la chose plus longtemps. Une part de lui ne peut s'empêcher de penser aux rêves qui le hantent depuis plusieurs nuits déjà. Il n'y a pas que son dos qui est brûlant, à l'instant.
- ouais, merci, qu'il dit sans la moindre conviction, mais adressant tout de même un hochement respectable à l'artiste. Il faut un moment pour payer et prendre un autre rendez-vous, mais le chien fou ne s'en occupe pas. Il sort à l'extérieur et le froid de Neodam lui glace aussitôt la peau. Il a laissé son manteau à l'intérieur. Max ne va pas le chercher ; il s'allume une clope, regarde la noirceur de la ville qu'importe l'heure, et n'essaie certainement pas de penser au pleurnichard toujours à l'intérieur, payant pour lui, prenant un nouveau rendez-vous pour lui.
Lorsque Sasha le rejoint, il porte bien évidemment le manteau de Max entre les doigts. Le Shark secoue la tête brièvement, écrase sa cigarette sous sa botte avant de commencer à marcher dans le froid des rues.
- pas besoin d'ça , qu'il dit sans l'attendre, le froid déjà contre les os, seulement quelques rues à traverser. Il lui semble que son nez commence déjà à être plein lorsqu'il parvient à l'endroit souhaité. Max jette un regard derrière lui, le premier en direction de Sasha depuis de longues minutes, pour s'assurer qu'il est là. Un rictus mesquin plane sur ses lèvres lorsqu'il le voit, et Max affiche ses dents. you're gonna shit your pants, qu'il promet, avant de s'emparer de ses doigts - chauds, contrairement aux siens - et d'avancer vers le néant de la ruelle.
Le noir de Néodam les quitte, comme le froid. La chaleur de Cosmopolis les prend en entier, comme le bleu du ciel et le soleil. Qu'importe si Max se perd toujours dans les obscures rues d'Oriel - elles sont tellement familières - le portail qu'il a connu se trouve sur Cosmopolis. Elysian Fields plus présentement. Si Max profite un instant du vert qui les entoure et de l'air étrangement frais, trop différent de celui de Neodam, il ne tarde pas à s'allumer une autre cigarette, dépendant. Elle pend entre ses lèvres lorsqu'il ose toujours le regard vers Sasha, peut-être anxieux, les sourcils froncés.
- j'sais pas trop c'que tu peux voir mais on est sur altea, qu'il dit, un peu bête. voilà, c'est ça.
Peut-être qu'il a eu une idée à la con, aussi. Max fronce un peu plus des sourcils, se trouvant étrangement idiot de lui montrer un parc à la con avec des arbres et des plantes alors que Sasha vient de dépenser une sacrée fortune pour un tatouage qu'il n'a même pas pris le temps d'observer.
Bravo, Max. Un vrai champion, cette fois.
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Sasha avait voulu marquer le coup, ne pas se contenter de quelque chose de classique et marquer les esprits au passage. Trouver le cadeau idéal n'avait été  de tout repos et plusieurs fois, le membres de son cluster ont dû subir ses périodes d'indécisions. Des nuits entières à y penser au lieu de dormir et des litres de thé dans ses veines ; il avait ainsi, même terminé le thé à la banane car il ne restait plus que ça dans les placards de l'appartement. Bien sur, il n'a même pas osé demander conseil à Gali qui aurait trouvé le moyen de lui proposer quelque chose de trop farfelu et sa timidité l'a empêché de demander conseil à quelqu'un d'autre ; pas même à Scar. Il ne fait pas confiance à Scar sur ce point, Scar est peut-être aussi fou que Gali quand il est question de Max ; Sasha ne sait vraiment pas ce que les gens ont avec Max. Ils réagissent toujours de manières bizarres quand il évoque le sujet. Lui, fait comme-ci Gali ne lui avait absolument rien révélé, persuadé que c'est plus un malentendu qu'autre chose. Sasha veut faire bien mais il veut aussi faire en sorte que ce ne soit pas la dernière fois qu'il passe du temps avec Max, ne surtout pas forcer les choses. Les amis se font trop rares, il ne cherche pas à atteindre un autre idéal. Ils seront ce qu'ils seront, il espère juste qu'un avenir, même amical, est possible. Pour l'instant, il ne s'agit que de joues rosies et d'un brin d'amourette ; Max a tout son temps et ne compte pas le gaspiller. Il aime sa compagnie - ce qui semble en étonner certain - et ne trouve pas le garçon colérique si insupportable. A vrai dire, il pourraît l'écouter jurer des heures, en sirotant une tisane. Il y a dans sa colère quelque chose de libérateur, pour lui qui jamais n'ose se plaindre. Ses lèvres restent scellées, il hoche la tête et baisse les yeux comme un enfant vaincu. Il le fait souvent au travail, parce qu'il n'est pas en mesure d'aller contre le courant, qu'il n'est certainement pas assez bien placé pour que ce qu'il pense compte vraiment. Ce qu'il pense, il peut se le garder pour lui. Et son travail, Sasha en a besoin, personne d'autres ne voudra de lui. Anneke est le seul fou de néphède qui veut bien de ses services. Alors, voir Max s'insurger, se plaindre, grogner, lui donne l'impression que c'est d'une simplicité évidente, sans plus de conséquences. Apprendre à dire non, et se faire entendre. De montrer les crocs, de dire aux autres les choses de manières brutales, en face. Le bigleux a observé quelques améliorations depuis, son caractère se fait plus fort et il gagne en assurance. Quand il a quelque chose à dire, il s'imagine ce que dirait Max et s'il n'emprunte pas le même ton et utilise d'autres mots, l'effet n'est pas si mauvais. Alors, le jeune homme s'en rengorge, sourit fier comme un paon. Depuis que l'ami de Paul est dans sa vie, les choses sont différentes, oui. Alors, il voulait frapper fort, faire plaisir à Max. Pour le remercier d'avoir séché ses larmes ou d'être présent dans son quotidien, de plus en plus. Pour une raison, parmi tant d'autres. Et aussi, sans raison apparente.
L'idée du tatouage lui est venue à l'esprit quand il a observé celui d'un des gros bras des Sharks. Il s'est demandé si Max en voudrait un et lui a rapidement soumit l'idée. Préférant gâcher le surprise mais être certain d'offrir quelque chose qui lui plaira ; et apparemment, l'idée lui a plût vu le motif qu'on lui a décrit. Sasha à de l'argent, qu'il ne distille que dans le thé, il se fiche de payer le plus cher des tatoueurs pour lui. En fait, ça lui fait presque autant plaisir que s'il recevait le cadeau lui même. Sa mère disait souvent que faire plaisir aux autres, c'était se faire plaisir aussi. Maintenant, il veut bien la croire, mais seulement maintenant et chasser son visage le plus rapidement. Il n'aime pas penser à elle, car elle le fait penser à Paul. Et Paul est partit, le vide lui, il ne s'en va jamais. Il reste. Même la nuit. Il est heureux, là et ne veut pas que ça s'arrête. Il ne tremble pas quand il observe l'homme graver le dessin dans le dos de Max, reste courageux, évite de croiser le visage torturé de Max ; n'y arrive pas toujours, il n'a que ça à regarder. Une pièce immense qui va lui coûter un bras encre la peau de Max, et il peut presque sentir les aiguilles rentrer dans sa peau, pour y déverser ses pigments. C'est presque si, on le tatouait, lui aussi. C'est une sensation étrange et inconfortable qui le fait se tourner et retourner sur sa chaise. Son dos voûté est douloureux, il a tout tenté. Maintenant il souffre le martyr le visage entre ses mains et ses coudes qui reposent sur ses cuisses. Un gosse admirant sagement une oeuvre d'art, même si au fond de lui, il ne demande qu'à bouger à nouveau. Surtout qu'il n'a pas grand chose à voir. Les nuances de noir se noient avec le paysage habituel qui constitue sa vie. Il se rassure parfois en se disant que ça pourrait pire. Il pourrait être tout bonnement aveugle. Certains jours, il préfère un extrême à l'autre, tout voir ou ne rien voir, mais ne surtout plus voir ce mélange qui n'a pas de sens. La vie comme une tâche d'encre constante en plein milieu d'une photo. Heureusement, il a son nez et se sent comme un petit chien qui flaire pour reconnaître les choses. C'est à l'odeur qu'il suit Max et tous les autres ; son parfum favori devrait, en théorie, être celui d'ashely, mais pour une raison subjective, il aime bien celui de Max. Il n'y a que le bleu qui subsiste, qui ne le quitte jamais, le bleu du ciel et des yeux du mec de Gali - parce qu'il n'arrête jamais d'en parler. Sur les panneaux d'affichages, le bleu lui vend des choses inutiles. Avec le bleu, le flou est moins intense. Le rouge n'est jamais revenu, lui. Il n'explique pas le lien entre les couleurs et Max, car étrangement, le garçon est toujours dans les parages quand les fameuses couleurs se manifestent. Peut-être que Sasha est tout simplement effrayé par ce que cela implique. Il évite alors, subtilement, les doigts de Max quand il lui tend sa cigarette et se concentre uniquement sur la fumée qu'il inhale et le poison qui se répand dans ses poumons.
Sasha n'a pas de scrupule à fumer, il sait faire grâce à Paul. S'il ne boit pas comme un trou et ne se drogue pas, il tolère ainsi la nicotine. Réduire son espérance de vie n'est pas un drama ; pour ce que vaut sa vie. Il se voit mal vieillir et devenir plus ramolli et inutile qu'il ne l'est déjà. Dans quelques années, son existence n'aura ps plus de sens qu'aujourd'hui. Maintenant, il veut vivre à fond, pour ne pas disparaître comme Paul. Sans trace, sans nouvelles, peut-être mort, sans avoir tout vécu. Ce n'est pas une fin en soit, s'il rate certaines, ne connaît pas l'amour. Il se targue d'être libre.
Sasha n'a toujours rien dit depuis le début de la séance et ne reprend vie qu'une fois que Max confirme que pour cette fois, l'attente est terminée. Tel un ordinateur sortant de veille, ses yeux pétillent à nouveau et ses mouvements sont amples et vifs. Il veut courir un marathon, nager, tout, mais échapper à cette immobilité qui engourdit ses pieds. Il déplie son corps douloureusement mais avec assurance et remonte son jean un peu trop large. Essayer est toujours une plaie, il se fie uniquement aux tailles et d'une marque à l'autre, souffre de surprises. Celle-ci correspond bien à la taille de ses grandes tailles, mais n'est pas prévue pour des hanches fines comme les siennes. Le parfumeur boude les ceintures qui font ressortir les cookies qu'il a mangé il y a quelques jours. Sasha ne sait pas à quoi il ressemble, il espère qu'il n'est pas affreux à regarder. Mais à voir la manière dont les yeux bleus de Max se posent sur lui, il n'est pas moche. Ça, au moins, il peut en être certain.  Le garçon aime ses vêtements amples, ses hoodies colorés surtout.  Son manteau aussi. C'est la première fois qu'il le touche, quand il l'attrape car, négligent comme il est, Max l'a oublié. Ce n'est pas un contact direct avec Max, alors aucune couleur ne s'allume. Mais le tissu entre ses doigts est doux et Sasha aimerait le porter, rien qu'une fois.
Il n'a jamais dit à Max qu'il dort toujours avec son hoodie, que ça le rassure à la place d'avoir Paul quelque part dans l'appartement. Il a l'intuition que ce n'est pas quelque chose qui se dit, pas à un ami.
- Il fait froid. Un frisson dans la voix et qui parcourt tout son corps. Rien à voir avec la chaleur de la boutique du tatoueur qu'il regrette presque, avec sa chaise qui le broyait les fesses. L'artiste, en plus de savoir dessiner, possède un chauffage, un vrai. Un chauffage qui fonctionne mieux que celui de Paul, capricieux. Les couettes et nombreux plaids sont témoins d'une négligence. Curieux, le garçon laisse Max le guider. Un frisson encore plus fort qui secoue son corps quand sa main rencontre celle de Max et que le monde devient coloré. Sans devenir clair, le noir et le blanc laissent place à d'autres nuances qu'il ne saurait nommer. Il connaît le nom des couleurs, mais ne saurait les associer. Il marche encore, jusqu'à ce que le ciel éclatant de bleu le frappe en plein visage. Altea. Max lui en parlé de nombreuses fois d'Altéa. Altéa, le monde d'où vient l'âme soeur de Gali, où vit Joshua. Sasha ne sait plus où donner de la tête, trébuche et se rattrape sur le bras de Max qu'il emporte avec lui, sans s'excuser. Les yeux écarquillés qui ressemblent à ceux des poissons, étonné de ce qui lui est donné de voir. La bouche ouverte dans une expression de surprise, arrêtée dans le temps.
What... Puis le rire, clair et hystérique. Cosmopolis brille de milles feux, il peut voir ses couleurs. Je n'ai jamais vu un ciel aussi bleu. L'aveu est discret et il n'y fait même pas attention. La ville l'avale tout entier, le spectacle et la chaleur de l'endroit lui donnent envie de déménager maintenant et finir ses jours ici. Il ne voit pas assez au loin pour distinguer les tours, mais la couleur verte est partout autour de lui. Il sait que la nature est ainsi et découvre enfin ce qu'elle veut véritablement dire, accompagné du chant des oiseaux. Cela n'existe pas dans la crasse de Néodam et sa pollution. Les odeurs aussi, de nature et d'eau claire parviennent à ses narines et lui collent un sourire jusqu'au oreille. Il reconnait, certaines fleurs qui finissent dans ses parfums, s'arrachent à des prix monstrueux, du fait de leur origine secrète. Il prétend les obtenir plus dans les terres, gardant pour lui ce secret ; des parfums qui viennent véritable d'ailleurs. D'un autre montre. Il sautille presque sur place, une véritable girouette qui regarde à droite et à gauche, puis devant et derrière lui, qui se tourne encore et encore, sans lâcher la main de Max qui lui retirerait les couleurs. Broyant ses doigts, sans se soucier de la chaleur du contact, de leur douceur bien qu'un peu râpeux. Sasha découvre le monde et dans son ventre, des sensations intenses font virevolter quelque papillons. Paul un jour, à du lui dire qu'ils iraient, peu persuadé par ses propres promesses. Car Paul dit beaucoup de chose mais est trop paresseux pour se bouger.
Sasha n'est pas triste, d'être là avec Max. Il apprécie le moment présent. S'il se retient de courir pour se jeter dans l'herbe, c'est qu'il ne veut plus jamais perdre cette vision, des pelouses émeraudes. Des fleurs multicolores. Ça à l'air dingue ! Cet endroit est vraiment beau. Je peux le sentir. Pour la première fois depuis longtemps, Sasha ressent et comprend ce que c'est, d'être heureux. Pourquoi tu fais ça ?
Curiosité. Ou peut-être, la peur qu'il ne s'agisse juste que d'une plaisanterie. Une moquerie.
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Peut-être n'aurait-il pas du l'amener ici. Max regrette son choix à peine les mots ont traversés sa gorge, presque honteux. La colère bouillonne déjà dans ses veines, essentiellement contre lui-même. Il se contente de froncer des sourcils, le regard fixé vers le vert et le bleu du ciel, aussi, à s'insulter. Il n'aurait pas du l'amener ici. C'est une idiote idée ; la pire qui soit, certainement. Qui amène quelqu'un dans un stupide parc, surtout un aveugle, pour son anniversaire ? Qui ose faire une pareille connerie ? Oh il sait qui ; lui. Évidemment que c'est lui, l'idiot. Il a cherché pendant des jours quelque chose à lui offrir mais sauf du thé et des saletés que Naora a OSÉ lui proposer, Max n'a eu aucune idée. Il ne sait pas comment plaire aux gens ; il n'a jamais cherché à leur plaire tout simplement. Il se contente d'être comme il est. Nina lui suggère ce qu'elle désire en cadeau depuis des années et Naora se contente de lui voler ses vêtements sans rien exiger. Le vieux était heureux avec n'importe quel bouquin que le Shark pouvait lui ramener. Mais Sasha ? Sasha, il a cherché des jours. De longues journées et de messages - souvent regrettés - envoyés pour demander conseil. Une pensée brève vers Ajay qui lui a tout bonnement proposé de l'amener à un endroit qu'il aime. Quel idée à la con. Max s'en rend compte maintenant qu'il se trouve ici. Avec de la chance, peut-être que Sasha est un peu sourd également et que, en quelques mouvements, quelques secondes, Max peut le ramener sur Néphède, à Neodam, et lui offrir la merde de son choix. Qu'importe la merde qu'il choisira, ça sera certainement mieux que son idée à la con. Enfin, l'idée à la con d'Ajay. Heureusement qu'il n'a pas écouté ses autres conseils. Du moins, pour le moment.
La clope entre les lèvres, Max tourne brièvement son regard en direction du roux.
Sasha possède quelque chose. Quelque chose qui lui fait perdre ses mots, qui le fait froncer des sourcils un peu plus fort, et qui lui tord les entrailles. Max a souvent envie de lui cracher au visage, pour ça, mais le plus souvent, il a surtout envie d'écraser son visage contre le sien pour l'embrasser violemment. Il n'arrive toujours pas à faire son choix et c'est essentiellement pour cela qu'il ne fait rien du tout. Ou pour d'autres raisons. Il préfère ne pas penser aux autres raisons.
Faux.
Il y pense, souvent, trop souvent.
Tout
le
temps.
Max déteste le monde entier.
La grimace se creuse sur ses lèvres et la clope s'y écrase. Max se noie dans la fumée et s'intoxique les poumons de longues secondes, avant que Sasha ne le bouscule et s'empare de son bras. Les jambes de Max sont solides ; ils ne chutent pas. La cigarette, par contre, s'écrase contre l'herbe et le Shark serre des dents, l'écrase de sa botte avant de tourner son regard vers le roux. Il lui faut pincer les lèvres un peu plus fort pour ne pas ouvrir la bouche sous l'air affiché par Sasha. Lorsqu'un rire traverse ses lippes, son visage se tord en une grimace particulière presque comique. Il ne le trouve pas adorable. Pas même mignon. Il est seulement en colère. En colère et un peu surpris face à l'expression qu'abord Sasha, certes, mais rien d'autre. Le coeur ne se retrouve pas dans ses talons et son ventre n'est pas envahi par des conneries de papillon à la con comme les gens parlent trop souvent. C'est bien le seul foutu animal que Max buterait seulement pour ne plus entendre les gens dire cette connerie. Il n'en a pas, des papillons, dans le ventre. Il n'est pas ébahi par le rire de Sasha, ni par l'expression qui traverse ses traits.
Il est seulement en colère contre lui-même, contre sa clope qui a échoué contre le sol et aussi, contre Sasha qui l'a bousculé. Il hésite un instant à quitter ses doigts pour rager sincèrement, car sa main commence à être moite et qu'il n'a pas forcément envie de se recevoir un commentaire sur la chose. Mais les doigts du roux sont bien serrés autour des siens et le coeur bat un peu plus fort, peut-être, face à la chose. Max fronce des sourcils, éternellement confus par la chose, incapable de contrôler ce connard de coeur qui n'en fait qu'à sa tête depuis plus de deux mois maintenant et aussi, encore pire, cet idiot en bas, entre ses jambes, qui s'agite plus souvent qu'autrement. Il a l'impression d'avoir quatorze ans autant dans le coeur que dans les pantalons. Il n'a jamais regretté de ne pas avoir connu cette expérience là ; celle qui fait perdre un peu plus de neurones à chaque fois. Les gens amoureux sont stupides, facilement tristes et larmoyants. Ils ont un sourire sur les lèvres qui tombent leurs yeux et quelque chose dans l'oeil qui luit si fort que Max a envie de vomir, souvent. Peut-être que c'est jugé beau, pour certain, mais pas pour Max. Il aime, certes. Le coeur aime plusieurs gens mais jamais comme ça.
Et puis maintenant, il y a Sasha. Sasha qui lui apporte un bordel monstre dans le calme de sa vie et qui a envahi un vide par un trop plein et qui n'a même pas conscience de la chose. Max a envie de le tuer, souvent. Il a envie d'ignorer ses appels et ses messages et de ne plus le voir avant de se rappeler qu'il est toujours le premier à l'appeler ou lui envoyer un message, ou à aller le voir, car Sasha n'ose pas, selon ses dires, par peur de le déranger. Dans les veines du Shark, la colère a grondé plus fort et les messages comme les appels ont été plus nombreux. Il n'appelle personne. Il n'aime pas parler au téléphone. Mais il appelle Sasha plus souvent qu'il ne lui envoie des messages, car il sait que Sasha ne les voit pas, pas vraiment en tous cas, ses messages, et que même s'il ne le dit pas, peut-être qu'il préfère les choses comme ça. Peut-être qu'il trouve qu'il a une voix de merde, aussi. Qui sait. Max n'en a rien à faire.
Ou si. Ou non.
Qu'importe. Il a autre chose auxquels penser ; comme sa clope qui a rendu l'âme, comme les doigts de Sasha entre les siens tout en parlant du bleu du ciel et Max qui se demande d'où il connait le bleu, en fait et fronce un peu plus des sourcils et cherche à savoir et veut savoir, terriblement, et qui se met en colère simplement face au fait qu'il veut savoir, justement, et qui serre les dents face à sa curiosité trop grande surtout en rapport au roux et aux sentiments qui débordent. Ils sont les revers d'une même médaille, Sasha qui virevolte sur place pendant quelques secondes, un grand sourire aux lèvres, et Max qui essaie de suivre dernièrement, une grimace de merde sur la gueule et un froncement de sourcil conséquent également. Difficile de croire que, des deux, il est surement le plus heureux.
- Ça à l'air dingue ! Cet endroit est vraiment beau. Je peux le sentir. Pourquoi tu fais ça ?
Son regard dévie sur ses traits, un moment, et le chien fou garde le visager fermé. Il ne sait pas quoi lui répondre. Une part de lui, même s'il ne veut se l'avouer, est énormément soulagé du fait qu'il apprécie l'endroit. L'autre est prise au dépourvu, constamment. Il ne sait pas quoi faire. Il ne sait jamais quoi faire, en compagnie de Sasha, car il part ses points de repère. Le monde est soudain flou, comme si Sasha lui passait ses yeux un peu trop foutus, et Max ne voit pas grand chose sauf lui et il ne sait pas quoi faire de cette information là.
Il s'est vu imaginé une hypothèse peut-être folle dont il a parlé à personne que Sasha était peut-être son âme soeur. Max n'a jamais envisagé que qui que ce soit puisse être son âme soeur. Il n'a jamais envisagé la chose avant lui. Il ne sait pas non plus quoi faire de cette supposition. Qu'elle soit vraie ou fausse, il sait que son coeur bat horriblement fort et que sa tête ne tourne pas rond - bien qu'elle ne l'a jamais fait - et qu'il se réveille de plus en plus souvent la nuit pour autre chose qu'une envie de pipi. Il n'essaie pas de comprendre d'où vient cette soudaine pulsion pour quelque chose dont il s'est passé pendant plus de trente années. Il n'essaie pas de collecter les faits pour affirmer son idée. Mais il continue de lui envoyer des messages, de l'appeler, d'aller le voir, de le traîner sur Altea et surtout, surtout, de le dévisager beaucoup trop longtemps sans dire le moindre mot alors que Sasha lui pose une question.
Le Shark hausse des épaules, une moue sur les lèvres, cherchant une nouvelle clope qu'il colle à ses lèvres, avant de l'allumer. Il y arrive avec sa main bionique, Sasha tenant toujours l'autre en otage.
- J'ai d'besoin d'une raison ? qu'il gronde bas alors qu'en vérité, des raisons, il en a des milliers. Il n'a juste pas envie de les prononcer. Il ne veut même pas y penser. La nuque est déjà colorée d'un rouge lourd qu'il peut sentir sans le moindre doute. Ses joues le sont certainement aussi. Heureusement, Sasha est aveugle ou du moins, presque. Max n'a jamais posé de questions, pour savoir ce qui se cachait derrière tout ça. J'sais pas, on va dire que c'pour ton anniversaire. C'que tu veux, Sasha.
Et derrière les mots, trop de choses, trop de vérités. Max se perd dans ses yeux un moment, avec trop d'intensité certainement, avant de les détourner. Il renifle un coup, le nez le chatouille de par les odeurs multiples et le pollen, avant de porter sa clope à ses lèvres une autre fois puis de la tendre à Sasha, simplement.
- J'crois qu'y'a un lac par là bas avec des minis bateaux pour deux à louer, et d'autres activités du genre, j'sais pas. Y'a un foodtruck qui fait des glaces vegans aussi, il gronde les mots comme s'ils étaient une corvée, comme si chaque mot pesait un poids énorme. Au creux de la voix se cache une nervosité qu'il ne se connait pas et qui se ressent dans sa main moite. Max pince ses lèvres un moment avant de reprendre le pas, tirant Sasha à sa suite. Il lui lance un regard en coin et ose lui adresser un semblant de sourire plus incertain que sincère. Lorsqu'il dévie son regard, il croise celui d'une femme qui semble, selon lui du moins, étudier attentivement Sasha. tu devrais arrêter d'sourire comme un enfant, les gens vont s'dire que t'es con, qu'il crache en assassinant la dame des yeux. Ses doigts serrent deux de Sasha un peu plus fort. bon tu veux une glace ou pas ?
Il entend son coeur battre fort partout dans son corps. Il espère que Sasha ne l'entend pas dans ses doigts. Faudrait qu'il soit capable de le faire taire, celui-là.
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Les gens normaux préfèrent entendre de jolis choses, là où Max aime toutes les petites vérités, même maladroites. Quand il s’agit de surprises, Sasha sait que ses collègues de travail ne sont pas avares de détails. Il aiment raconter comment leurs amis et leurs proches arrivent à les combler. Il s’imagine des étoiles dans les yeux et Sweetie lui confirment qu’ils sont en train de sourire, que leurs mains bougent dans tous les sens, avec leurs bras, tandis qu’il expriment ouvertement leur contentement. Tous les merveilleux compliments qu’ils reçoivent sur leur personne et les preuves d’amour  - de son coté, Sasha ne peut pas toujours dire qu’ils sont vrai, ces compliments. Mais il respecte le manque d’honnêteté qu’on peut trouver dans une famille et au soin d’un foyer. Parfois, c’est plus facile de ne s’aimer qu’un peu, qu’à moitié et de garder une part de haine. Quand on s’aime trop, c’est douloureux, car il y en a toujours un pour partir en premier, sans avertir les autres. On est pas assez protégé, ni préparé à goûter l’amertume d’un au revoir. Et Sasha pense à Paul, qui lui manque toujours un peu plus et qui l’empêche de se considérer comme pleinement heureux, comme tous ces autres gens qu’il croise. Sans être de ceux qui sont totalement triste. Le rouquin est dans un espace entre les deux, où il ne sait plus s’il doit pleurer ou rire. Avec Paul dans son entourage, sa vie est normale. Sa vie est tellement bien rangée et ordonnée, qu’il ne songe même pas à demain, qu’il se laisse accompagner par le fil de la vie. Mais depuis qu’il est parti, les choses ne sont plus aussi simples, les choses pèsent enfin sur ses épaules. C’est à lui de faire les grands choix, à lui seul. Et personne d’autre, pour le guider ou lui dire ce qu’il doit faire. Toute sa vie, on a dit à Sasha ce qu’il était bon de faire et ce qu’il ne fallait en aucun cas réaliser, ces gens qu’il faut éviter et ceux avec qui il est raisonnable d’être ami. Ne jamais mentir, ne jamais commettre la crime ou enfreindre la loi. Ses parents essayaient tant bien que mal d’échapper à la corruption de Néodam. Mais personne n’échappe à cette ville et encore moins quand on y est né. Ils n’habitent pas dans des sphères assez hautes pour respirer autre chose que le poison du brouillard. L’air pur d’Altéa est tout nouveau, ses poumons étouffe presque sous l’absence de pollution évidente. Les amis de Sasha sont des requins, mais ses parents lui ont menti. Ils ne mordent pas tous. Max, mord parfois, il essaye, mais sa mâchoire claque dans le vide. Parce que Sasha n’est pas particulièrement effrayé par les requins. Et qu’un des leurs vient de lui offrir le plus cadeau d’anniversaire qu’on lui ait jamais offert.
Paul n’était pas imaginatif et les autres trop matérialistes. On lui offre rarement des choses à vivre, car on considère qu’il faut le protéger. Qu’il est vulnérable. Une part de lui sait qu’il l’est, vulnérable, car il n’est pas capable de voir avec ses yeux. Mais Sasha voit avec son coeur, il sent les gens et jusqu’à présent son sixième sens ne lui a jamais fait défaut. Le rouquin ne se laisse pas faire, il ne veut d’aucune pitié. Il n’a plus besoin - ne veut plus - de cette approbation. Il ne veut plus attendre qu’on ait confirmé que ses désirs ne sont pas désordres. C’est un beau cadeau, vraiment, c’est très original. Qui y aurait pensé ? L’emmener ici ? Il se peut que Max soit le seul à connaître cet endroit, ce passage. Et ces gens ? Savent t-ils qui ils sont et d’où ils viennent ? Est-ce qu’ils remarquent quelque chose chose. Sont t-ils pareil. Une part de l’intello ne peut pas s’empêcher d’imaginer des extraterrestres, comme on lui a toujours apprit. L’étranger est étrange, c’est bien pour ça qu’il porte un tel nom. Les gens des autres mondes n’entrent dans aucune de ces catégories. Ils ne sont pas sensé exister. On le prendrait pour un fou s’il en parlait, mais Sasha n’a de toute manière pas les mots. Il ne peut pas décrire ce qu’il voit, car il ne voit rien. Tout ce qu’il y a de beau à voir comme d’horrible lui échappe. C’est à lui de se faire une idée d’à quoi ressemble le monde. Alors, au dépit des nouvelles toujours tristes et des cris qu’il entend, il se dit que le monde est beau, coloré. Altéa l’est bien, peut-être que Néphède l’est, qu’il capte enfin ce qu’il lui manque. Mais, au fond, il y a cette appréhension. La peur de perdre ces lumières allumées.
Il ne peut pas garder la main de Max dans la sienne pour toujours, c’est quelque chose normal. S’il n’était pas malvoyant, il serait déjà passé pour un type bizarre. Max a déjà Nina, Max a beaucoup de choses, Max a sans doute d’autres choses à faire que passe du temps avec un aveugle. Une allumette, il a tout d’une allumette, la tête toute rouge qui commence à s'empourprer à cause du soleil et un corps trop lâche. Les gens comme Max, ne recherchent pas des petits âmes simplettes comme celle qu’il est. Alors, à sa demande, le sourire s’en va. Ses yeux continuent d’être heureux mais au bout de ses lèvres il sent une tristesse le remplir. Elle ne devrait. C’est parce que l’instant est unique que Sasha a peur que tout s’arrête. Tu devrais arrêter d’être aussi grognon, c’est mieux quand tu souris. Quand il sourit, même un peu, c’est joli. Sasha peut le distinguer son sourire et il le trouve beau à regarder. Il se demande parfois si ses lèvres sont douces ou aussi dures que ses mots. Je veux une glace à la vanille alors, Max, et un tour sur le lac. Sa voix est toujours aussi enjouée, même quand le doute le ronge et qu’il se laisse traîner comme un poids. Un poids très lourd, qui reste caché dans les jupons de Max. Il ne regarde même pas le marchand de glace. Il distingue seulement les couleurs de tous les parfums Je ne savais pas qu’il y avait tant de parfums, y en a de toutes les couleurs. Il ne se rend pas compte, ça lui échappe. Sur le moment, il n’y pense pas. Je sais pas quoi prendre en fait... Je vais prendre comme toi ax, je te fais confiance . Mais c’est pour son anniversaire, il a le droit d’en profiter. Peu importe l’occasion au final, c’est un cadeau.
Sasha n’a pas l’habitude, mais il aime les cadeaux. Surtout ceux de Max.
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Max pourrait être en guerre contre le monde entier que la chose ne lui dérangerait pas. Il n'a pas besoin d'hésiter avant de choisir ses batailles. Ses sourcils se froncent pour peu et sa machoire se braque rapidement, et ses épaules se tendent, malgré lui, tandis que son regard se noircit sous l'oeil des autres. Il s'imagine des guerres dans sa tête, des batailles voraces et ses crocs, surtout, qui arrachent les yeux de la curieuse qui s'attarde encore sur Sasha. Max ne sait pas, pas réellement du moins, ce que la jalousie peut lui faire. Peut-être y goute-t-il pour la première fois. Naora l'a, après tout, trompé avec Sami et il n'a jamais tilté, comme il ne s'est jamais senti déranger par l'emploi de la coréenne. Mais le regard de la femme sur le roux éveille des bêtes dans ses entrailles et lui donne envie de ramener l'enfer sur terre ou alors, de la trainer là-bas pour qu'elle y passe les jours qu'il lui reste à vivre ainsi que ceux de sa mort. Les lèvres se pincent et le regard dévie ailleurs. Le chien fou lorgne sur tout ce qui peut croiser le regard et écrase ses dents les unes contre les autres. Il méprise Sasha malgré lui, sans savoir pourquoi, l'iris allant sur ses traits, le coeur s'affole beaucoup trop pour peu de choses. Il lui cracherait au visage. Il écraserait ses lèvres aux siennes pour ne plus voir ce stupide sourire sur ses lippes et surtout, pour faire disparaître le regard de la femme. Mais les pensées le font froncer des sourcils et Max ne sait pas comment y réagir, à ces pensées. Elles sont étranges et trop possessives, peut-être. Il l'est, possessif. Mais envers ses choses, et non les gens. Les gens, il se porte mieux lorsqu'ils s'éloignent, qu'importe s'il les apprécie. Mais il se surprend depuis des semaines à regarder son téléphone même lorsqu'il ne vibre pas et attendre des messages qu'importe si à peine quelques secondes se sont écoulées depuis celui qu'il vient d'envoyer. La nouveauté ne lui plait pas. Surtout pas celle qui le rend niais. Max n'aime pas se confondre à la masse. Il doute, certes, qu'il le fasse réellement, mais certains de ces choses relèvent de la niaiserie pure et un élan de bile le prend lorsqu'il se rend compte de ses actes.
Le sourire s'évade des lèvres. Les yeux pétillent encore.
Max fronce un peu plus des sourcils, malgré lui, l'homme s'accrochant aux lippes fades. Le sourire de Sasha n'est pas grand, ses lèvres sont minces, mais il y a des pattes d'oies qui se glissent au coin de ses yeux lorsqu'il le fait, son sourire, et elles ne sont plus là, à l'instant. C'est une absence qui l'agace aussitôt, et Max serre ses doigts dans les siens avant de se rappeler que, évidemment, il tient encore ses doigts. Mais c'est normal, n'est-ce pas ? Les aveugles ont besoin de se tenir à quelque chose. Normalement, c'est peut-être le bras, mais qu'importe, les doigts, ça le fait également.
La femme s'est éloignée. Il ne l'a pas vu faire, ne la voit pas non plus, et les paroles de Sasha captent à peine ses oreilles. Max colle sa clope à ses lippes et lâche un ricanement, lorsque les mots l'atteignent enfin.
- c'mieux quand j'souris ?
La chose sonne comme une plaisanterie à ses oreilles. Max sourit rarement ou du moins, il n'a jamais conscience de la chose. Nina aime son sourire. Naora s'en moque. Max ne l'a jamais réellement vu, sauf sur quelques photographies mais la plupart du temps, il ne reconnait même pas son propre visage. C'est quelque chose d'étrange, de voir son propre bonheur pas à la bonne heure. Ça lui donne l'impression de faire face à un inconnu et c'est peut-être le cas, parfois. Max croit bien se connaître, pourtant. Mais il sait être en changement, qu'importe comment, depuis un petit moment, et il n'enregistre pas tout ce qui change à l'intérieur de lui, pas totalement, en tous cas. Les changements sont trop brusques et surtout, le mènent énormément vers l'inconnu, le forçant à poser des questions à des gens. Mais les réponses ne lui plaisent pas, forcément. Il se fait doucement à l'idée qu'il devra les trouver lui-même, les réponses, comme il a l'habitude de le faire depuis quelque temps. Le terrain est inconnu mais Altea l'était aussi, il y a quelques mois. Max ne redoute pas l'inconnu. Sauf peut-être celui de Sigan. Mais ça, c'est une autre histoire.
Ils sont devant les glaces sans même qu'il se rende compte de la chose. Les paroles du roux caressent ses oreilles mais Max ne les écoute pas vraiment. Il dévisage les saveurs et le regard insulté de l'homme face à sa cigarette, mais ne l'éteint pas et la colle plutôt à ses lippes. Il pourrait lui faire un doigt d'honneur ou même rester dans les environs simplement pour l'agacer le plus longtemps possible, mais la voix de Sasha claque dans ses oreilles et le calme, peut-être. Elle le tend, aussi. Ses nerfs sont à vif. Le coeur bat trop fort. Ses pensées divaguent et s'évadent et il se perd dans un n'importe quoi qui l'apporte n'importe où mais surtout dans les yeux de Sasha.
Pourquoi il les pensait bruns ? Ils sont verts. Beaucoup trop vert.
- pistache, qu'il marmonne, en détournant les yeux, la nuque rouge, la bouche pâteuse et un poids dans les trippes. deux glaces à la pistache, qu'il affirme une seconde fois, la main enfouie dans la poche de son jeans pour en sortir quelques stellars. Il espère en avoir assez pour payer le tour sur le lac même si la chose a l'air horriblement merdique. Mais il se souvient de la voix de Sasha, et des étoiles dans ses yeux aussi, et ça lui fout plus qu'un noeud dans les entrailles, ça. Il reste sans bruits et ne dit rien, ne tente même pas la conversation, pendant que le gars prépare les glaces. Quelques minutes s'écoulent et lorsqu'il les leur tend, Max s'empare des deux en lâchant sa main avant d'en tendre une à Sasha. v'là. tu connais ? c'limite la même couleur qu'tes yeux. Les mots sont encore marmonnés et Max prend une bouchée - et ses dents le détestent fort, comme sa brosse à dent qui manque d'attention, certainement - le froid lui frappe les nerfs mais le goût de la glace est bon, contre sa langue. Il n'aime pas particulièrement la pistache, mais celle là, sans savoir pourquoi, lui apporte quelque chose de bien. j'aime bien, qu'il approuve, sans savoir s'il parle de ses yeux ou de la glace, avant d'lui reprendre la main pour le tirer à sa suite. allez on va prendre un cygne à la con pour manger ça sur l'lac. Le cycle qu'on leur donne est rose, chose qui le fait grincer des dents, et la peinture est écaillée au niveau de la tête, et il lui manque peut-être un oeil, mais Sasha a retrouvé des pattes d'oie, au coin des yeux, et Max a retrouvé le rouge, sur ses joues, et dans sa nuque, aussi. Il a chaud mais ca va, la glace est froide.
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Les gens prennent souvent Sasha en pitié parce qu'il ne peut pas voir. Il y en a qui n'entendent pas, qu'il ne savent ni lire et écrire, lui ne voit pas grand chose. A la place, il peut faire des blagues cocasses et se moquer de ceux qui ne savent pas et gaffent. Il n'est pas totalement aveugle, mais il n'a pas été plus aidé que ça par la vie, il est ce qu'il est avec ses lunettes, son oreillette qui le fait passer pour un agent secret et la voix robotique qui lui lit les messages, les recettes de cuisine et celles de grand-mère. Parce que c'est ce qu'il, justement, un petit pépé, qui a eu son enfance, mais qui n'a pas eu cette vie être être jeunot et complètement ringard. Il ne regrette pas quelque chose dont il n'a pas vraiment conscience, mais à cet instant présent, il voudrait voir. Il voudrait être capable de profiter de ce paysage que Max lui offre, qui a l'air si extraordinaire que ça vaut la peine de perdre son après midi avec lui. En profiter de la bonne manière. Alors il ferme les yeux un instant et se retrouve dans le noir complet, pour pouvoir imaginer ce qui se trame dehors, les gens qui posent des regards curieux sur eux, des enfants qui rigolent parce qu'ils ont commandé des glaces alors qu'ils ont probablement le double de l'âge de ces enfants. A cette âge, on achète plus vraiment ce genre de glace. On a d'autres petits plaisirs, sans doute - il n'est pas très doué, son plus grand plaisir c'est une tasse de thé. On a jeté son âme d'enfance dans les chiottes et tiré la chasse, sans au revoir, comme on le ferait pour une merde.
Sasha est une grand optimiste, capable d'avoir foi en la pire ordure. Capable de pardonner beaucoup de choses et d'accepter les pire travers des êtres humains, mais Sasha sait aussi les choses. Les choses de la vie qui sont violentes et brutales. Un peu comme Max. Sasha sait vivre avec ces choses, il en a parfois peur. Les gens violents, il ne peut rien faire contre eux, juste courber l'échine ou essayer de résonner les durs à cuire avec ces mots. En fait, il serait le premier à crever en temps de crise. Il n'est pas Daredevil, n'a aucun super-pouvoir, autre que son humanité toute entière et sa rationalité à toute épreuve. Même imaginer, ça ne serait pas son plus grand talent. Il voit, derrière ses yeux fermés, il voit. Il peut l'affirmer, par la grâce de quelque chose de plus grand il le voit. Il voit les couleurs dans sa tête, dans ses songes, comme une mémoire qu'on lui a implanté. Il s'en fiche que l'odeur de clope de Max le prenne à la gorge. oui, c'est mieux. Il a réouvert ses yeux et plongé dans l'océan tourmenté de ceux de Max, le pas léger. Il le fixe longtemps dans un silence hors du temps, sans savoir s'il aime ce qu'il voit ou l'apprécie juste. Un moment, c'est la chose la plus précieuse du monde et l'autre une ombre sur son passage. Sasha aimerait être  ce phare qui le guide à travers son quotidien, un point dans l'horizon vers lequel le chien fou se tournerait quand les nuits sont trop noirs. Ou pour les nuits froides, une épaule où poser sa tête, rien que ça. Il désire profondément l'amitié de son acolyte, le découvrir sous une autre facette. La seule image claire qu'il a de lui, c'est sa bedaine et sa bière lors des soirées de Paul. Il se trouve égoïste de vouloir son propre souvenir, alors qu'il n'est qu'un prétexte.
Il se le ressasse, sans cesse. Le Jour où Paul va revenir, Max s'en ira. Paul lui fera de l'ombre, Paul est tellement imposant et mieux dans sa médiocrité.
Paul ne reviendra pas.
Paul ne doit pas revenir, pas maintenant.
L'aventure ne doit jamais s'arrêter.
Sasha sourit à s'en chopper une courbature des joues et pourtant, on lui dit qu'il a une grande gueule. C'est pour dire, l'allégresse qui le traverse. Depuis quand n'est-il pas sorti ? Vraiment. Pour voir l'extérieur, y rester suffisamment ? Son patron l'emmène souvent au restaurant, il dit que cela entretien les liens. Qu'il faut savoir se montrer et se cacher. Profiter et se retenir. Lui se cache derrière ses beaux costumes et des lunettes noires qui lui donnent un air de touriste. Trop blond pour des cabines UVs, son plus grand regret doit être de ne pas avoir le teint halé. Le plus grand regret de Sasha, c'est de ne pas avoir été sourd et muet en même temps, pour échapper à tout le tumulte de Néphède, ses conneries etc. On l'aurait placé dans un vieux asile pourri et il aurait pas eu besoin de se prendre la tête tous les jours sur des conneries de sujets à la con genre, par exemple, pourquoi son coeur bat tout le temps plus fort quand Max dans l'atmosphère. Il est même pas timide, enfin, pas vraiment. Un regret qui est un peu débile ici, qui ne fait pas vraiment sens alors que tout ce qu'il peut entend c'est le chant des oiseaux et la respiration de son accompagnateur. Quand il mord dans la glaçe la première fois, une grimace tord les traits de son visage. C'est froid. Evidemment. Il y retourne de bon coeur la seconde fois. Pistache. Pistache, ça sent bon, ça goûte comme ça sent. Il pourraît en rajouter, dans son eau d'été.
Il le fera, même si ça doit puer le parfum pour les chiottes. Ça puera eux. Le parfum de leur journée. C'est marrant, mais même après tout ce temps Sasha aime encore la senteur de ces niaiseries. Les roses, les fleurs, la vanille et le chocolat et tout ce qui se dévore. Le cygne rose, qu'il se garde de commenter quand il s'appuie sur le bras de Max pour monter. Il s'assoit presque au bord, le plus loin possible de son corps mais il est bien trop grand. Alors, forcément, à un moment leurs cuisses se touchent et Sasha finit par lâcher sa glace à l'agonie sur son pantalon. Il lâche prise comme un oiseau jeté hors du nez ; personne ne lui expliqué comment on tombait amoureux. Mais dans le mot lui même, il n'y a pas tomber pour faire joli. Elle commençait déjà à fondre, de toute façon, le soleil qui fait feu sur ses joues rougies en face d'eux. Elle aurait bien fini par tomber à un moment. C'est une fatalité. Ce la devait arrive aussi alors, qu'il finisse par ressentir quelque chose à l'intérieur de ses tripes, qui n'a rien à voir avec juste ce besoin d'être pris dans des bras. je vois pas de quelle couleur tu parles, c'est joli au moins ? pistache ? il sourit. gaylilea me dit que le violet est sa couleur favorite parce qu'elle lui rappelle son âme soeur. alors, j'imagine que c'est joli ? mais pistache ? Pistache ? ça lui fait penser à tâche, moustache, et les tâches ne sont pas belles. Tout le monde ne porte pas très bien la moustache, personne en fait. Au final, le beau c'est quelque de subjectif pour lui, puisqu'il ne le voit pas vraiment. Il sent ce qui est beau, de toute son âme et de son nez. Et il est bien naïf de croire, que lui aussi l'est. Ses jambes trop grandes se plient difficilement dans le pédalo et il sent l'embarcation tanguer dangereusement un moment avant de se retrouver son équilibre. ça lui fait penser à eux, à lui surtout. Par moment le calme est plat, tant que rien n'est dit que q'aucune ambiguïté ne vient se glisser entre leurs mains et parfois les vagues envoient des picotements dans ses lèvres.
Mais si ce n'était que ça, il ne sait même plus parler. Juste regarder, de trop près, trop net. Et Max ne saura jamais ce qui se passe dans sa tête.
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Il décide, dès le premier pas posé à l'intérieur de ce stupide cygne flottant, qu'il le déteste. Le choix est fait. Le choix est litéral, complet, sans le moindre retour - il y aura certainement un retour - et les sourcils se froncent de manière excessive, comme la machoire se braque et que la glace de Sasha, apeurée par la tête qu'il fait, quitte son cornet pour aller s'échouer contre le pantalon de son propriétaire. Le Shark fait l'erreur de la suivre des yeux. Il n'a jamais été quelqu'un qui se préoccupe des parties intimes des autres pour la simple raison qu'ils n'ont jamais attirés son attention. Il juge que la poitrine de Naora est belle, mais n'a jamais réellement voulu la prendre à pleine main ou comme Scar lui a dit, un soir ; y foutre son visage. Les corps n'ont jamais été autre chose que des corps. Si au cours des premières trente-et-une années de sa vie, Max n'a jamais réellement soulager son propre corps, il n'a pas non plus dévisager les autres avec une envie vorace dans les tripes. Et pourtant, lorsque l'oeil tombe à l'instant sur la glace qui, évidemment, échoue proche de l'entrejambe du roux, il sent une rougeur teindre son épiderme et un noeud lui tordre les entrailles. Il n'est pas stupide ; il devine ce que la chose veut dire, qu'importe si elle est nouvelle. Qu'importe si elle est récente des dernières semaines. Les lèvres se pincent un peu plus fort et, faisant mine de ne rien avoir vu de la chose, le chien fou détourne son regard et fixe brièvement l'horizon. La jambe de Sasha est toujours contre la sienne ; elle le brûle brusque. Les sourcils sont froncés, trop certainement, mais il peut prétexter le bleu de ses yeux et le soleil trop fort d'Altea. Bien que l'excuse ne sert à rien, car Sasha est en parti aveugle et ne le regarde pas. Il se demande brièvement pourquoi, à chaque fois, il essaie de trouver une excuse, une raison logique pour le moindre de ses gestes, lorsqu'il pourrait simplement lui dire la vérité et foutre le camp si elle ne plait pas au roux. Sauf que le ventre est tordu par l'angoisse et qu'il a un mal de ventre qui lui creuse encore plus la bedaine - absente, merci, la bedaine - et que s'il a vécu une relation plus ou moins longue en compagnie de Naora et que certains jours, il se demande si elle a réellement cessé, il se doute d'être capable de faire la même chose en compagnie de Beaumont. Le simple fait d'être en sa présence lui donne envie de détruire le monde entier et de le rendre meilleur à la fois. Il ne peut s'imaginer un contact direct. Il sait ce que son imagination, certaines nuits, peut faire à son entrejambe. Il sait parfaitement que son corps ne resisterait pas longtemps au moindre contact et que forcément, l'embarras serait présent. Max a beau posséder une certaine ardeur face à l'honnêteté, il préfère encore sa fierté, dans certains moments, le tout mélangé avec une timidité qu'il ne peut nier.
Il ferme les yeux, lorsque le roux parle encore. Comme si sa voix l'irritait. Comme s'il n'avait pas envie de l'entendre parler. En vérité, elle le calme. Elle le calme autant qu'elle l'affolle. Et Max tourne ses yeux vers Sasha, plonge dans son regard trop vert et ne porte pas attention au fait qu'il lui parle de Gali d'une manière détournée ou encore, de son propre père. Il devine sans le moindre mal le mensonge et ne juge pas la chose, sachant parfaitement que toutes personnes à ses secrets. De toute manière, son regard est trop capturé par celui de Sasha pour qu'il puisse dire quoique ce soit. Quoique ce soit, sauf ça. Joli ? La bouche se tord dans une grimace quelconque et le regard, lui, reste pris au piège. Vert. Pistache. Max passe une langue contre ses lèvres et, réflèxe, passe ses doigts dans sa crinière plus blonde, plus naturelle. La teinture est encore sur les pointes. Il faudra les couper bientôt. Mais le blond a principalement repris sa place. j'sais pas si c'joli. mais j'adore. Max n'a jamais été admirateur des jolies choses. Il n'aime pas les mêmes livres que les autres, ni les mêmes repas, films ou encore, peintures. Et tant mieux ; il n'a pas envie que qui que ce soit d'autres apprécient le regard de Sasha. Il préfère le posséder en entier. Quitte à ne pas le toucher. J'suis pas trop fan mais mon père adore. Le lilas, j'veux dire. pistache c'est mieux.
Ils sont au milieu du lac depuis un moment. Le cygne a dérivé de lui-même. Le Shark peut entendre, au loin, les hurlements des enfants qui courent et le bruit des oiseaux. L'aboiement d'un chien qui court, et le rire d'une femme. Mais il ne détourne pas les yeux pour chercher l'une de ces choses du regard. Il se contente de baisser les yeux, brièvement, pour quitter ceux de Sasha et ne plus le déranger, le genou toujours collé contre le sien, et de passer encore une fois, une main dans ses cheveux. Ils doivent ressembler à n'importe quoi. Contre son dos, le t-shirt colle terriblement à cause de la crème mise en place, et il sent de petites coulisses de sang qui prennent place. c'est de la merde, en fait, ce bâteau qu'il trouve à grogner, forcément, car il ne peut s'empêcher de faire cela. Il y a un silence qui leur appartient à eux seul au milieu du lac, et Max a l'impression d'entendre son coeur palpiter un peu plus fort. Il se demande, brièvement, si cette information est vraie sur les gens qui ont un sens en moins. Est-ce que les autres sens de Sasha sont mieux développés ? Entend-il son coeur ? Son regard dévie vers lui, une nouvelle fois. La glace est toujours sur son pantalon - non pas qu'il regarde exactement là - et la bête gronde avant de lui tendre la sienne. mange la, j'ai pas trop faim. Le bleu contre le vert. Max s'enfonce dans l'herbe longue, s'y perd. Le champ est énorme ; il est minuscule. Un peu de pistache, au coin des lippes. Le Shark fronce des sourcils. p'tain tu manges comme un gosse Il n'hésite pas avant de tendre son pouce, la paume appuyée contre la joue de Sasha, pour essuyer la glace qui s'y trouve, qu'importe le rouge qui peint lentement son visage. Qu'importe les iris qui se laissent bercer vers les lippes, plusieurs fois.
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Max est différent de tous les garçons et toutes les filles qui ont déjà essayé de passer du temps avec Sasha. Au grès d'activités intellectuelles toutes sensées être les plus constructives possible. Avec le recul, c'était des journées pourries, à fixer dans le blanc des yeux des tableaux vides de sens. Et de son coté, Sasha se contentait d'écouter le guide audio sensé lui décrire ce qu'il voyait. Une toile blanche recouverte de traits et de tâches ; c'est ça de l'art. Il s'ennuyait, avec ces gens trop polis, trop attentionnés et leurs bras fragiles qu'ils offraient pour qu'il puisse se reposer. Il se laissait aller contre eux par ennui, par politesse à son tour, dans cet échange plein de banalité et de courtoisie mal placé. Il s'en fichait pourtant. Sasha connaît déjà toutes ces choses, rester passif, s’asseoir sur un banc et regarder le temps passer - enfin pour sa part, le sentir passer. Mais c'est différent avec le garçon aux yeux bleus, parce que pour une fois, ce n'est pas parfait. Il n'y a pas cette envie, cette hypocrisie, qui veut que quand deux personnes se rencontrent, la pluie fasse demi-tour, les oiseaux arrêtent de chier et le monde entier se mette à sourire. C'est brut, là, maintenant, c'est vivant, et même si ça ne lui plaît pas, qu'il ressent comme une petite déception à ne pas voir son compagnon s'amuser, il sait qu'il est honnête. Il ne fait pas semblant pour lui faire plaisir pour ne pas le brusquer, comme-ci il était un roseau et que tout le fait ployer. Mais c'est faux, les roseaux s'adaptent, laissent le vent caresser leur tige, ils se laissent emporter puis se redressent avec grâce. Sasha n'est pas un vieux chêne millénaire, ridé derrière ses lunettes rondes quand il est penché sur ses orfèvres parfumées. Il déborde d'énergie avec la vie devant soit et ce désir d'en faire quelque chose de grand, de beau et de bien. Seulement, personne n'a envie de le voir ou encore de le croire et préfère le prendre pour un enfant. Encore trop jeune pur s'occuper de lui même, vulnérable face au monde.
Il a grandit, avant tout le monde. Dans une fratrie qui n'avait pas de place pour lui. Il n'a pas eu d'enfance, très tôt il a du se faire à l'idée que ses rêves seraient plus importants que ceux des autres, car c'est uniquement dans ceux-ci qu'il pourrait figure de l'herbe verte et un ciel bleu. On ne pouvait pas jouer avec lui, sous peine de risquer de briser ses précieuses lunettes et plus tard, parce qu'il n'était plus capable de lire des règles, des cartes. Quand on est l'ami des bancs et du silence, on a tout le temps qu'il faut pour mûrir et penser à des choses auxquelles on ne pense pas quand on a dix-sept ans. Il a du encaisser les disputes au sujet de Paul et laisser ses parents se moquer de l'enfant prodige qui, lui au moins, s'est bougé et a fait quelque chose de sa vie. Humilier cet exemple, l'affranchi. Sasha s'est retrouvé rapidement à devoir s'assumer, pour se préparer à l'avenir. Il ne voulait pas d'un avenir avec sa mère dans les pattes, prisonnier des murs de cette vielle maison et ses principes datant d'avant l'apocalypse. Il fallait qu'il ouvre ses ailes et se laisse porter. Il voulait son indépendance. Et un an de salaire est passé dedans. Pour que Sweetie murmure à son oreille, lui indique le temps, l'aide à se repérer et soit capable de lire ses messages. Que Anneke admette que son travail mérite une bonne rémunération et que sa place est ici.  Son enfance s'est terminée définitivement quand il a vu Paul disparaître, Beata pleurer et que le vieux Klimt s'est ramené avec une main en acier, un matin. En fait, il s'en est rendu compte, au travers de choses toutes simple. La menthe qui ne sent plus dans l'appartement, le bazar qui n'empire pas. Tout qui se fige. Et là, le temps s'arrête.
Les autres gens auraient arrêté de sourire, lui s'est décidé à ne pas se laisser abattre. Il rit, de bon coeur et ose poser une main rassurante sur celle de Max. Il voudrait voir son visage, l'air qu'il prend quand il s'emmerde. C'est si drôle de s'ennuyer à deux. Moi, j'aime bien. Max. Et il l'aime bien tout court. Max et son caractère. Mais il doit admettre, il commence à se sentir étriqué dans ce rafiot. Il reste docile cependant, accepte de finir sa glace et dévore la crème glacée avec un certain plaisir. C'est frais. Il en oublie le soleil cuisant qui est en train de faire rougir sa peau et le vent qui emporte avec lui les bruits des gens qui vivent autour d'eux. Tout se déroule dans une continuité parfaite jusqu'à ce que Max fasse ce geste. Le contact de son doigts contre sa joue électrise Sasha. Il reste quelques secondes figé, à ne plus vouloir bouger, ni respirer.   A simplement battre des paupières et faire les yeux ronds. Sa joue brûle, un véritable incendie. Ses lèvres piquent. Il meurt d'envie de l'embrasser. C'est ridicule et honteux, il n'ose même pas y penser plus que ça. Mais c'est là. Il meurt d'envie d'écraser ses lèvres contre les siennes, parce que pourquoi pas. Parce qu'il est sans doute très beau et qu'il veut voir de près. Parce qu'il l'attire, tout simplement. Et Sasha n'est qu'un homme, soumit à ses instincts primaires. Une inspiration. Une expiration. Avant de se jeter à l'eau. Le cornet de glace peut bien s'étaler tout le long de ses vêtements. Le roux penche la tête et dépose un cadeau sur les lippes de Max. Elles effleurent, tendrement. Et dans son ventre des paillons se mettent à danser, toutes les couleurs s'illuminent autour de lui. Il voit. Il n'ose même pas fermer les yeux. Il veut voir. Il veut plus. Il s'apprête à recommencer, avant que le monde bascule et que ce soit le contact de l'eau qui l'accueille. Qu'il se retrouve inondé, attiré par le fond avec ses vêtements trempés et les boucles qui retombent, raides, devant ses yeux. Le cygne s'est noyé, renversé comme le ciel qu'il confond avec la terre un moment. Ses réflexes sont bon et il s'accroche à la barque renversé pour ne pas être emporté par le courant. Il n'ose même pas chercher Max du regard. Il est mort de honte.
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max est plus doux qu'on peut le croire. il est la putain de douceur. il a bon coeur. sa main est douce même si on croit le contraire. il cherche le contact des gens qu'il aime même s'il dit qu'il les déteste. les je te hais cachent souvent des douceurs que ses yeux abordent timidement, que la rougeur de sa nuque traduit. les insultes aboient des inquiétudes qu'il ressent en permanence. il dit peu de choses mais lorsqu'il dit, la vérité éclate et max, il ne prend pas le temps de cacher ce qu'il y a vraiment, derrière tout ça. il ne voit pas pourquoi. il sait, au final, que le temps est le temps et que les choses défilent souvent trop rapidement. il les emmerde tous mais ferait tout pour eux, au final. il ferait n'importe quoi pour nina et naora. depuis combien de temps les connait-il ? la nuit des temps. elles sont deux ryhtmes différents venant de son coeur. des crises cardiaques ou des envies de vivre, il ne sait réellement. mais c'est là et il supporte, simplement, et il apprécie, timidement. max n'exprime pas les douceurs de son coeur. max dévisage longuement en espèrant que l'on comprenne ce qu'il ressent et vient l'impatience, à un moment, et il aboie au final des caresses sur un ton qui n'a rien de doux. il s'est mis en couple avec naora suite à une dispute. il sait que la plupart des mots tendres qu'il lui a dit ont été sifflé sous un ton haineux et hargneux. max n'est pas doux. max n'est pas tendre. max est vrai, réel, à vif et sans détour. max désire des choses mais attend qu'on lui offre. max ne quémande pas, il prend lorsqu'il le désire mais pas des gens. il ne vole pas les sentiments. il ne les comprend pas totalement. il grimace lorsque son palpitant s'attache à certains cas et soupire lorsqu'il est pris avec de nouveaux habitants dans le coeur. mais il accepte la chose. il accepte avec la chose avec violence certes, sans le moindre geste délicat, sans le moindre sourire doux au bord des lèvres, mais il accepte et il est vrai.
il tente, poutrant, un peu peut-être, sans réellement savoir comment faire, d'être doux pour une fois. il n'a pas envie de prendre sasha avec des doigts fins et d'être délicat avec lui. il n'a pas envie de le considérer comme fragile et il ne le voit pas comme fragile. il l'insulte comme il insulte les autres et s'insulte lui-même, par la même occasion, car max déteste chacun de ses choix mais les accepte et grimace quand même. il se moque de lui-même, la honte dans le sang, pour ses choix et inspire par le nez car il est sur un terrain inconnu.
il y a un sentiment, un semblant de quelque chose dans son coeur, ses tripes et sa tête, qu'il connait un peu mais pas totalement. c'est une porte qui n'existait pas mais qui pourtant a toujours été là qui a été ouverte ; une porte qui cachait un trou noir et qui l'attire fort et qui avale tout de lui. qui illumine de milliers de lumières des zones grises qui n'ont jamais existées et que max ne peut ignorer. il ne sait pas ignorer ses propres émotions. max ne garde rien pour lui. il ne ferme aucune porte et n'ignore rien de ce qu'il est. il est à vif, toujours sur le moment, toujours réel, sans le moindre doute, sans le moindre regret.
il a une main contre sa joue et quelque chose qui hurle dans sa tête, le regard qui pivote vers les lippes et un temps d'arrêt. car la porte est nouvelle. les feels sont nouveaux. il a embrassé, certes. il embrasse encore naora parfois, car le geste est plus simple que les mots et qu'elle comprend, au travers de ses lèvres, ce qu'il ne dit pas. car c'est amoureux mais pas comme ça. jamais comme ça ils s'aiment d'une manière à part de ce qu'est l'amour. elle lui dit à l'occasion qu'il est un bon kisseur. max ne croit pas réellement en ses mots, roule des yeux la plupart du temps, un peu de rouge à la nuque. il remonte la capuche de son hoodie et la laisse dire des saletés.
sashe ne dit rien. la main reste contre la joue. le regard dévie vers les lèvres, encore. il sait ce qu'il veut comme il sait qu'il veut une suite, sans savoir quoi faire de cette suite. max n'a pas honte de ne pas savoir dire je t'aime avec son coeur. la chose n'a jamais posé problème. mais le corps réclame de le dire ainsi maintenant, et l'appétit lui ravage les entrailles.
max fronce des sourcils, le visage fermé et presque en colère. il ignore le frisson le long de son échine et le vertige qui le prend, dans les tripes. le souffle se perd quand le roux avance et que les lippes se fondent contre les siennes. les sourcils se froncent un peu plus forts et max serre la machoire malgré lui, les premières secondes, et appuie trop fort contre la douceur que sasha lui offre, juste pour ressentir le contact encore plus fort. mais le contact est bref, court, trop fort et trop faible, à la fois.
le navire fait naufrage et si les poumons sont vides par la tension, ils le restent un moment à cause de l'eau. le chien fou finit mouillé et lorsqu'il refait surface, ses cheveux blonds lui cachent les yeux un moment. il grimace et pose une main contre le bateau, le cygne échoué à l'envers, le coeur un peu trop vite, dans son torse. il déteste l'eau. il déteste ce cygne - pas totalement, en vérité, vu le moment passé - et surtout, il déteste être mouillé. le corps est rendu le temps qu'il reprend son souffle, le temps que l'air revienne dans son cerveau et lorsqu'il prend réellement conscience de ce qui est arrivé, la bouche se tord en un bref rictus. il pince ses lèvres, le shark ; max n'aime pas sourire. un sourire sur ses traits déforme ses traits et lui donne des airs adorables, selon nina et naora. max n'a pas envie de l'être, adorable. alors il pince ses lèvres, un moment, et tente un regard en coin en direction de sasha, face à lui, de l'autre côté du cygne.
les regards s'effleurent.
ils s'effleurent et max n'est pas lâche, il ne l'est pas, non, jamais alors il ne détourne pas les yeux.
il possède une certaine fierté, quand même. qu'importe si à l'instant, cette fierté teinte sa nuque ainsi que son visage d'un rouge qui n'a rien à voir avec l'intensité du soleil.
c'est pathétique.
pathétiquement horrible à quel point l'instant lui apporte un bonheur débile dans les tripes et que, cette fois-ci, le sourire n'est pas qu'un rictus et qu'il lui tord le visage un instant avant de finir en léger rire, puis en grand éclat. toujours accroché au ventre du cygne, le rire au bord des lèvres lui secouant les épaules, max laisse sa joue se poser sur le bois et laisse le rire mourir entre ses lipes. journée de merde, putain. il ricane encore faiblement, le regard accroché à celui du roux, quelque chose dans les tripes, dans le ventre, dans le coeur. le rire se tait au final et, malgré lui, malgré la niaiserie du moment, la stupidité de l'instant, max se permet d'être débile et garde un bref sourire sur ses lippes. le bonheur qui l'écoeure. il reste un moment silencieux juste à l'observer, le regard un peu trop perçant, trop contraste avec la douceur de son sourire. vraiment de la putain de merde, oui il y a quelque chose de plus doux, dans la voix, qui veut dire autre chose que les mots mentionnés. max attend un instant avant de laisser son regard glisser vers le bord du lac, pour juger la distance, avant de l'observer de nouveau. on continue ? une putain de journée de merde, certes, et il l'adore déjà.
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C'est Paul qui fait les choses stupides d'habitude. Le genre de choses dont maman les a avertis ; avec de grands gestes et son air atterré. Par exemple, ne pas faire ce que la loi interdit. Ce n'est pas forcément elle qui l'a établit, mais elle a toujours mit un point d'honneur à ce que cette règle cruciale de la maison soit respectée. Les Beaumont sont des gens respectables, qui se surclassent et aspirent à un niveau social qu'ils n'atteindront jamais. Elle voulait à tous prix que les choses se passent bien, dans les règles de l'art. Même si en matière de parentalité, chacun fait comme il peut. Maman ne voulait pas de voyou dans sa fratrie, ses gosses devaient rester dans les rangs. Bien élevés. On ne leur a pas demandé d'être intelligent, simplement de se taire. Ne pas faire de vague et se trouver une petite copine - à la rigueur un petit copain - assez aisé et tout aussi respectable. Quelqu'un qu'on aurait pas honte de montrer aux repas de famille. Pas comme Beata la débauchée. L'amour non plus, ce n'était pas ce qu'on leur demandait. Il fallait simplement trouver sa place, son équilibre. Quelque chose à faire de leur vie misérable, dans une ville misérable. Un job pas trop pourri et peut-être se payer le luxe d'être heureux. Maman voulait tout ça à la fois, être une mère et femme parfaite. Malheureusement, elle n'a pas trompé Paul. Il a fallu l'oublier, ne jamais suivre son exemple. Mais voilà, entre Paul et ses histoires avec Beata, Sasha a prit l'exemple. Il s'est dit que c'était le bon moment pour embrasser Max. Déjà, il ne sait pas pourquoi il a embrassé Max. Il a simplement fait au feeling. Parce que ça fait longtemps qu'il n'a pas eu l'occasion d'embrasser quelqu'un. Même s'il regrette, craignant la réaction du blond, eh bien c'est fait.
Max est l'ami de Paul et de Scar, pas le sien. Cela aurait du être un frein pour lui, un signal d'alerte qui lui rappelle qu'ils ne sont pas du même monde. C'est un shark, ce qui veut dire que ce n'est pas un enfant de coeur non plus. Il fait des choses qui devraient l'effrayer. Mais puisqu'il ne le verra jamais de ses propres yeux, c'est plus facile pour le roux de ne pas s'en inquiéter et de se trouver loin de ça. Tout le monde le lui rabâche sans cesse, il faut qu'il se trouve quelqu'un de bien. Parce que Sasha est quelqu'un de bien. C'est ce qui a été établi. Une bonne âme, plutôt gentille et qui ne fait pas de vagues - fils modèle. Qui mérite une petite femme qui s'occupera de lui. Sasha n'a pas eu de chance. En plus d'être quelqu'un avec une conscience dans une ville corrompue, il a fallu que ses yeux l'envoient paître. Mais il s'amuse à dire que si ses yeux ne sont pas capable de distinguer autre chose que des formes, il peut voir l'âme. Max n'est pas si corrompu, ça à l'air d'être quelqu'un avec des principes. Quelqu'un qui ne viendra jamais s’apitoyer sur son sort et se mettre à la dorloter juste parce qu'il est différent. Ces gens, ce sont ceux dont le roux n'a pas besoin. Il n'a pas besoin de compassion, qu'on lui rappelle alors sans cesse qu'il ne pourra jamais faire ce qu'il a envie. Les choses pourront s'améliorer, mais il demeurera incapable. Il a besoin de ces gens là qui lui font vivre et ressentir des choses, dans sa vie morne et rangée.
Alors, si Max décide de rigoler et de peindre sur ses lèvres un vrai sourire, Sasha le reflète. Tu vois, quand tu veux ! Tu peux sourire. Et il est beau. Un toutou mouillé, avec ses cheveux qui n'ont plus rien de soyeux, ils sont détrempés maintenant. La distance entre le rivage est le milleu du Lac ne lui paraît pas insurmontable. Ils ne sont pas dans la plus grande partie du lac et surtout, ça n'a pas l'air d'être forcément très profond. Sans doute pour éviter les noyades - déjà moins amusantes qu'un tour en cygne. Le dernier arrivé à un gage. Sasha ne le réfléchit pas trop. Si Max passe une de ses "journées de merde", il va faire en sorte que ce soit pire encore en lui arrachant la victoire.
Car Sasha est à l'aise dans l'eau. Tout le monde est égal dans l'eau. Cela ne sert à rien de voir, il faut juste bouger son corps en rythme. C'est encore mieux sous l'eau, la vie est inutile. Sasha a du être poisson dans une autre vie, car il fend les flots avec une aisance qui le surprend. La natation est l'un des rares sport qu'il apprécie, justement parce qu'il n'est pas inférieur aux autres ou handicapé. Il a du renoncer aux sports de ballons, raquettes et de tir. Courir dans un paysage inconnu n'est pas rassurant. Conduire, trop dangereux. Mais nager, nager c'est autre chose. Quand il nage, il ne pense plus à rien. La rive est légèrement sableuse et Sasha rampe jusqu'à attirer dans l'herbe fraîche, les mains pleines de grains de sable, de boue et de vase. Le soleil est tellement fort qu'il sèche rapidement et ne se sent déjà plus humide. En revanche, un joli coup de soleil colore ses joues et son nez. Il ne sait pas s'il a gagné, quand il tourne la tête, Max est là. Qui est le vainqueur ?
Il ne sait même pas quel gage lui demander s'il a gagné. Il a balancé ça, juste pour le faire chier.
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