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 water mirror (calia)

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Jillian Samuels
Jillian Samuels
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MessageSujet: water mirror (calia)   water mirror (calia) EmptyMer 7 Mar - 10:39

C’est de sa faute. C’est tellement évident, que c’est de sa faute. Et même si ça l’est pas, Cahen s’en veut, terriblement. Mentir, c’est pas quelque chose qui le dérange, en général. Surtout pas quand c’est pour faire plaisir aux gens. Ce genre de mensonges, c’est des bons, mensonges. C’est des mensonges qui, qui font du bien. Il a l’habitude, de faire ça, avec les filles. Depuis qu’il est petit, il a du succès avec les filles. Lui autant que Seth, ou qu’Awan - qu’a du succès, avec, les garçons, Awan. Ils sont beaux, dans la famille, et ils réagissent pas tous de la même manière, face à ça. Cahen, il préfère pas blesser. C’est jamais désagréable, en plus, d’avoir quelqu’un dans ses bras, quelqu’un à embrasser. Même si le sentiment ne s’approche même pas un peu de l’amour, c’est pas désagréable. Seth, il voit jamais rien et brise sans faire exprès, lui. Et Awan. Awan, elle bitch. Awan, elle sourit, flip ses cheveux, fait demi-tour et s’en va. Awan.
Awan qui vient de disparaître totalement des radars. Où elle est, mais où elle est ? Si c’est un long jeu de cache-cache et de passe-passe, sérieusement, sérieusement, faut qu’elle arrête. C’est pas drôle. Qu’elle arrête et qu’elle lui dise comment arrêter ces rêves et enlever ce tatouage et.
Dans le déni, encore, laissez le un peu.

Cahen a menti, encore, cette fois ci. A Jordan, pour Jordan à tout le cluster. Parce qu’il pouvait pas faire autrement. S’il avait dit la vérité, ça aurait blessé Jordan, d’un, puis ça l’aurait ridiculiser, probablement, ou, sinon, au moins ils auraient gardé ça pour pouvoir se moquer, même gentiment d’elle, plus tard. Et puis surtout, s’il avait dit la vérité, il aurait probablement pas pu s’empêcher de dire que celle qui lui plaisait vraiment, malgré Kaëlys, c’était Mélia. Et que Jordan, bien qu’identique physiquement, ne lui arrivait probablement pas à la cheville sentimentalement, dans l’estime de Cahen. Mais tout ça, bien sûr, il l’a pas dit. Et heureusement. Il ose à peine imaginer la tête de Jordan, celle des autres, et surtout celle de Mélia s’il l’avait fait. Il aurait jamais osé. Non, jamais.
Sauf que maintenant, Mélia est partie, et refuse de les contacter, aucun d’entre eux. Et que Cahen, ça l’inquiète, et, bon. Mélia lui manque, aussi, un peu. Il a du mal à peindre, depuis qu’il la voit plus, depuis qu’elle apparaît plus dans les miroirs ou les surfaces qui reflètent son visage. Kaëlys a l’air d’apprécier ça, mais Cahen, il comprend pas pourquoi. Elle devrait pas apprécier qu’il réussisse plus à faire ce qu’il aime vraiment, peindre. Kaëlys, il l’aime, tellement. A un point qu’il pensait pas imaginable. Mais il a jamais réussi à, vraiment, la peindre. Pas à peindre son essence, pas à peindre. Non. Alors que Mélia, Mélia. Mélia, il la peignait comme si sa vie en dépendait. Il se souvient de ces moments où il passait des nuits sans dormir, à ajouter des détails aux yeux, aux lèvres, surtout, surtout aux lèvres.

Alors Cahen prends les choses en main. Pas question qu’elle continue à les ignorer comme ça. A l’ignorer, comme ça, lui. Il se met devant un miroir, et attend. Attend, quelque chose, n’importe quoi. Ferme les yeux, et réfléchit. Et se concentre, sur Mélia, juste, juste sur Mélia. Et c’est bizarre, ce qu’il s’en à ce moment. Il sent comme, comme s’il était pas, au bon endroit, et qu’il regardait pas vers la bonne direction. Alors il se lève, et cherche. Quelque chose de plus grand, pas juste un petit miroir, un truc, grand, un truc taille corps. Et finalement se retrouve dans la chambre d’Awan, quelle surprise. Debout, se concentre de nouveau, et finalement, Mélia.
Mélia mais.
Cahen rougit. Et a du mal à déglutir, et. Mélia, Mélia est nue. Et semble, et bien, prendre un douce, vu la peau mouillée et les cheveux qui collent à son visage.
Elle a pas remarqué qu’il était là, et il doit faire quelque chose.
S’en aller serait probablement la meilleure des choses à faire. Après tout, c’est très privé comme moment, et, il devrait pas être là, à ce moment là, à la regarder,
et à,
surtout pas,
vouloir partir.

Alors il reste. Illogiquement, il se trouve un raison débile. Il faut qu’ils aient une discussion de toute façon, alors pourquoi ce moment serait-il moins propice à la discussion qu’une autre ?
Et alors que des centaines de réponses à cette question lui arrivent en tête, il les chasse toutes et se concentre sur Mélia, qui, si elle fait un quart de tour de plus, et ouvre les yeux, le verra probablement.
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MessageSujet: Re: water mirror (calia)   water mirror (calia) EmptyMer 7 Mar - 18:24

et ça cogne doucement contre la cage dorée –
et ça se bloque un peu dans la gorge –
c’est une douce sensation d’étouffement qui la submerge alors que les poumons se gonflent de cet air humide. pourtant, la peur n’est point présente. douce douleur. les paupières qui deviennent lourdes, qui se ferment sur le monde pour finalement, la laisser voyager dans son propre univers. le visage enfant qui se relève un peu. et elle sombre dans les méandres de ses pensées. un peu volages, qui n’arrivent pas à ce fixé. elles volent, s’envolent.
les noms cognent contre les parois de son crâne, de son âme. tambours constants. et mélia, elle passe ses mains sur son visage, commence par le menton, remonte doucement avant de s’échouer à l’arrière de son crâne, dans son cou. les pulpes bouffées à longueur de journée qui s’entrouvrent ; perles d’eaux qui s’attardent, qui s’échouent sur la langue.
le soupir qui s’échappe, et mélia. elle est fatiguée. fatiguée de stagner, fatiguée de fuir.
mélia, elle voudrait juste être tranquille, sans avoir cette présence, ces présences constantes autour d’elle. pourtant, gamine, elle a souhaité ne plus l’être. mais c’est trop, trop pour elle. oui, elle a besoin d’être entourée. mais oui, elle a besoin de prendre de la distance, elle a besoin de se sentir seule.
et la solitude, elle la ressent depuis qu’elle a claqué la porte, depuis qu’elle a fermé son esprit.
depuis qu’elle a refusé le contact – caprice de gamine, nécessité pour l’enfant.

parce que mélia, elle ne supporte pas l’idée. elle ne supporte plus les mots qui tournent en boucle dans son esprit lorsqu’elle dort – lorsqu’elle vit la journée de cette fille. parce qu’elle a beau oublié cette promesse, elle lui revient toujours dans la gueule à chaque fois qu’elle s’endort.
et ça fait mal. et ça ne devrait pas faire mal. ça ne devrait pas.
mais ça fait mal.
(elle n’a pas le droit)
(parce que dans le tableau, il y a cette autre fille. cette blonde au sourire qui donne envie de baisser les yeux tant elle est belle, tant elle est mieux.)
et mélia, encore aujourd’hui, elle tente de se convaincre que ce n'est que des idioties, des choses mal placées, des choses qu’elle ne devrait pas ressentir. parce qu’elle n’a pas le droit de penser à cahen de cette façon.

et la buée s’attarde sur les parois de la douche, l’eau qui ne cesse de couler depuis tout à l’heure, les gouttes d’eau qui volent dans l’ailleurs. lignes brûlantes sur l’épiderme hâlé qui devient rose – l’eau est bouillante ; la chaleur est suffocante, mais c’est dans ces moments-là qu’elle se sent le mieux.
(quand elle est n’est pas au côté de clyde)

les secondes s’écoulent, les minutes s’envolent, et bientôt, c’est le quart d’heure dépassé, la demi-heure atteinte.
(le temps n’a pas d’emprise sur elle)
odeur de vanille qui flotte dans l’air, elle baisse le visage mélia, ouvre enfin les yeux. le regard qui se porte sur le sol, sur ses pieds, sur le petit torrent d’eau qui tente de s’évacuer –

et ça tapote doucement son épaule, ça fait froncer les sourcils, ça tord un peu le bide. cette impression d’être regardée. et mélia, elle se redresse. son regard qui se pose sur le mur de la douche. et doucement, elle se tourne. juste un regard, juste pour balayer cette drôle de sensation –
et.
non.

la silhouette qui se tourne avec grâce, avec douceur. les mèches de cheveux mouillées qui épousent la forme de son visage, ses épaules. sa poitrine.
cette poitrine dénudée, qui se soulève durement. le palpitant qui cogne trop fort.

(cahen).

et ses yeux fixent ce regard le temps d’un instant. le reflet de ce visage dans la surface juste en face d’elle. elle pense à une illusion, sa main qui se pose sur la paroi, qui essuie les gouttes, qui essuie la buée et il apparaît plus clair.
et mélia, elle ne comprend pas. elle fronce les sourcils –
son esprit trop bloqué sur lui pour lui faire porter attention à sa tenue.

« cahen » prénom prononcé avec difficulté. pourtant, malgré ça, il y a le rictus d'un sourire qui se dessine sur ses pulpes.
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Jillian Samuels
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MessageSujet: Re: water mirror (calia)   water mirror (calia) EmptyJeu 8 Mar - 11:42

Elle est belle. Tellement, belle. Cahen sent l’envie de dessiner, de peindre, d'esquisser lui brûler les doigts. Il est pas là pour ça. Alors il ravale ses envies personnelles, et se concentre sur des arguments silencieux qu’il pourrait lui donner. Le fait qu’ils puissent pas s’entendre est problématique. Le fait qu’il puisse pas lui dire, clairement qu’il a menti, que la personne vers qui il irait si Kaëlys n’était pas là, et que la barrière des mondes n’en était pas une, ce serait pas Jordan. Mais il peut pas lui dire, ça, elle l’entendrait pas. Et peut-être qu’il veut pas lui dire, non plus. Ca rendrait l’info trop vraie, trop réelle pour lui. Si Kaëlys était pas là, si la barrière des mondes n’en était pas une, ce serait Mélia. Mélia, immédiatement, droit au coeur. Et ça l’fait flipper, Cahen. Parce que Kaëlys est là, principalement. Parce que, vraiment, il a pas le droit de penser à une autre fille, qu’est dans un autre monde, alors que lui, dans son monde, il est heureux. Très, heureux.
Alors il réfléchit, à des moyens de lui faire comprendre qu’elle leur manque. Et pas qu’elle lui manque, à lui. Des moyens, silencieux, qui pourraient la convaincre de revenir, de laisser tomber les conneries, les mensonges, les échanges de corps difficiles, et juste qu’elle revienne. Il faut, qu’elle revienne. Cahen, Cahen adore les autres. Il adore tout l’monde, dans ce cluster. Même Jordan. Il l’adore Jordan. Elle est drôle, dynamique, toujours à prendre le leadership pour faire pleins de trucs. Et c’est des côtés appréciables chez elle. Mais sans Mélia, c’est pas pareil. (Comme ce serait pas pareil si l’un des autres se décidait de partir) qu’il essaye de se rentrer dans l’crâne. C’est pas que c’est elle. C’est que eux, sans elle, c’est plus eux. Comme eux, sans Noora, par exemple, ce serait plus eux. Oui.
C’est ça, la vérité, non ?

Alors que sa nudité était un peu cachée, mais pas vraiment, par la buée qui venait très probablement de son côté à elle, quand elle l’essuie d’un coup de main, elle devient très claire. Trop, claire, pour que Cahen, en couple, ne la regarde autre part que dans les yeux. S’il se concentre sur ses yeux, peut-être que ses yeux iront pas s’échapper vers les endroits qui les attirent.
Il regarde ses yeux, et ses lèvres. Parce qu’il l’a dessiné, Cahen, beaucoup. Ils se sont pas rencontrés y’a tant de temps que ça. Et pourtant, il a eu le temps de la dessiner tellement de fois, dans tellement de matériaux différents, en couleur, en noir et blanc. S’il ne bosse pas, c’est qu’il dessine. Et en ce moment, il dessine surtout Mélia. Ses expressions, il les connait par coeur. Ce sourire qui se faufile sur son visage lui donne envie de sourire. Elle sourit. C’est beau, tellement beau, quand elle sourit. Et il a envie en dessiner, tellement. Il a jamais dessiner de personnes nues, et en fait, il avait jamais vraiment dessiné avec des modèles avant Mélia. Mais, pourquoi pas. Ce sera au souvenir, pour le moment, il doit lui faire comprendre. Qu’elle doit revenir, que c’est essentiel. Qu’eux, sans elle, c’est plus eux. (Que lui, sans elle, c’est plus vraiment lui non plus).

Elle dit son prénom, peut-être. En tout cas, ses lèvres bougent d’une façon où, c’est probablement oui, ce qu’elle dit. Et lui, il sourit toujours, comme ce débile qu’il est. C’est pas un truc qu’il arrive à faire, résister à sourire, quand elle, elle sourit. C’est tellement doux, tellement tendre, tellement gentil et plein de bonnes intentions que c’est difficile de faire autrement. Que de sourire.

Il pose sa main sur la glace, là où la buée a été enlevée. Il faut qu’il puisse se concentrer. Et floue, la nudité, ça va. Mais Cahen reste un homme de 21 ans. Devant une jeune femme magnifique, sous la douche, et nue.
De son autre main, il lève un pouce, des sourcils interrogateurs. Ca va ? Qu’il tente de demander, utilisant des gestes et des expressions façiales. Il sait pas quoi faire d’autres, comment agir autrement. Il est rouge, probablement. Très, rouge. Mais, peut-être, peut-être qu’avec la buée, elle le verra pas. Et peut-être que cette situation, malgré les apparences à doubles-sens, se passera sans encombre. Et qu’il réussira à la convaincre, de revenir avec eux.
Avec lui, aussi.
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MessageSujet: Re: water mirror (calia)   water mirror (calia) EmptyVen 9 Mar - 19:23

c’est un rêve. ce n’est pas la réalité.
elle ne peut pas le voir, il n’est pas là. cahen n’est pas là.
(non, non, non)
c’est juste un doux songe, oui. comme ces souvenirs qu’elle peut avoir lorsque le soleil se fait chaud sur altéa, lorsque ses rayons lumineux caressent son visage lorsqu’elle est posée, un peu paumée, dans un parc de cosmopolis, le cœur présenté au ciel. celui qui se dévoile aux regards de ses parents. il est comme les souvenirs de son enfance, comme les souvenirs de ses parents. le sourire de maman. les rires de papa. l’odeur si délicieuse du plat préféré de papa qui embaumait le salon – il n’est qu’un souvenir. un doux souvenir.
oui. c’est juste son imagination qui lui joue des tours. juste une image, celle d’un manque qui se creuse en elle sans qu’elle ne puisse faire quoique ce soit. il se creuse tout seul, et c’est douloureux. c’est embêtant, elle voudrait le combler, l’ignorer. parce que c’est dur quand quelque chose commence à nous manquer alors qu’on a pas le droit. elle serre doucement les poings, la mâchoire qui se contracte légèrement. mais mélia, de toute façon, elle ne possède pas. elle ne veut pas posséder comme elle ne veut pas être possédé. demeurer fière, indépendante, libre, vierge de toute destinée pré dessiné, elle veut tracer le fil de sa vie de ses propres mains. faire ses propres ratures, faire ses propres tracés – utopie d’une enfant innocente.
mais l’image est toujours là. c’est trop long pour que ce ne soit qu’une illusion. elle stagne.
elle a le souffle pressant, lourd. le myocarde qui gonfle un peu plus à mesure que les secondes s’envolent. et elle a besoin de savoir si c’est vrai. le poing qui se défait, la main qu’elle plaque contre la vitre et mélia, elle essuie. elle essuie plus qu’il ne le faut, elle essuie la buée, les ruisseaux d’eau.

et.
ce n’est pas un mensonge, ce n’est pas un souvenir. c’est la réalité.
il est là cahen. et sans qu’elle ne s’en rende compte, le prénom est soufflé, le sourire s’esquisse sur ses pulpes bouffées. il ne peut pas être là, il n’a pas le droit.
mais elle est trop figée pour faire quoique ce soit, elle est trop (envoûtée) pour faire quoique ce soit, pour comprendre qu’elle dévoile son corps d’adolescente à un garçon. et elle déglutit mélia, fronce légèrement les sourcils. ce n’est pas elle.
et il semble chercher les mots, avant de lever un pouce en l’air. et mélia, elle met quelque secondes à comprendre ce qu’il veut dire –
est-ce qu’elle va bien mélia ?
oui. non. peut-être.
elle n’en sait rien. elle est en vie, elle respire. elle sourit à la vie. elle est bien entourée (ironie) – elle a l’esprit un peu plus léger ces temps-ci. loin de tout ça, loin d’elle. alors peut-être bien que oui. pourtant, ce n’est pas la tête qui fait signe. l’adolescente hausse juste les épaules, penche légèrement la tête sur le côté, sourire vague sur le visage. et il y a un toi qui se glisses sur ses lèvres alors qu’elle croise les bras contre sa poitrine, le regard qui s’abaisse par instinct.
avant que ça ne la frappe – et y a le palpitant qui explose dans la cage, la respiration qui se bloque alors qu’elle relève le visage vers lui. touche rouge sur les joues.
tenue d’ève devant la pomme.
et mélia, tout en se couvrant la poitrine, elle passe une main dans ses cheveux humides. l’eau qu’elle coupe enfin, avant de reporter son attention sur le jeune homme. et elle peut admirer ce même rouge sur les joues.
et c’est le silence. mélia, elle se bouffe la lèvre inférieure avant de coincer que le coin de sa lèvre entre ses dents. et.
ça fait mal au cœur. parce qu’il s’est trompé, il s’est trompé de fille. c’est pas elle qu’il voulait, probablement jordan. et mélia, elle déglutit. avant d’inspirer profondément, s’approcher d’un pas vers la surface réfléchissante.

« je ne suis pas elle. et elle ne le sera jamais. jamais. parce qu’elle a déjà du mal a être elle-même en temps normal. je suis mélia » qu’elle tente de prononcer le plus lentement du monde, pour qu’il puisse lire. pour qu’il puisse comprendre son erreur et la laisser tranquille.
parce qu’elle veut juste être tranquille mélia,
elle veut juste être tranquille dans son monde, sans elle, sans eux. juste elle.  
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MessageSujet: Re: water mirror (calia)   water mirror (calia) EmptySam 10 Mar - 15:46

C’était y’a quelques mois, seulement, qu’ils ont tous débarqué dans sa vie, dans son reflet. Lui, qu’avait, comme tout l’monde, l’habitude d’être seul, en se regardant dans un miroir. Lui qu’avait l’habitude de penser, de réfléchir, de prendre des décisions importantes en se concertant avec lui-même, face à un miroir. Il a plus pu le faire. Parce qu’ils étaient tous là. Et puis qu’il y avait Mélia. Et que la réflexion, les décisions, comparées à son envie de la dessiner, c’était rien, c’était secondaire. Il a plus jamais été seul face à un miroir. Et il a apprit à les connaître, à les reconnaître. A voir leur visages, à les graver dans son esprit. Il a apprit leur prénoms, de certaines et d’autres façons. Puis y’a eu Jordan et Mélia. Il sait pas si les autres arrivent à les discerner, et en toute sincérité, il s’en fout un peu. Mais ce qui est certain, c’est que lui, le peut. Et que dès la première fois où il a vu Mélia, la première fois où il a vu Jordan, il a su que c’était pas la même personne, il a su les distinguer. Et il y parvient encore mieux, maintenant.
Après tout ces dessins, après toutes ces peintures. Il a tellement de fois observé l’expression de Mélia, son visage, que le moindre millimètre mal placé pourrait le renseigner sur l’identité d’une des jumelles.
C’est pas parce qu’il connaît Jordan et Mélia. C’est pas qu’il connaît Mélia. Et que lorsque c’est pas Mélia, c’est Jordan. C’est comme ça, que ça fonctionne. Mélia, c’est celle qu’il compare. C’est l’identité qu’il préfère, et Jordan, c’est l’autre. Dans le jeu des sept erreurs, l’originale, c’est Mélia.

Et le voilà, devant Mélia. Une Mélia sous la douche, nue, avec de la buée, mais pas aux endroits opportuns. Et le voilà, Cahen, gêné, rougit et, sérieux, qu’est-ce qu’il se sent con. Il se sent con parce qu’il est dans l’incapacité totale de bouger, de partir, de la laisser avoir ce moment privé, et revenir plus tard. Il peut pas. Il veut pas. Il a peur, aussi, de pas réussir à la retrouver, plus tard. Parce qu’elle est douée, pour les éviter. Pour se fermer complètement à eux. Oh, elle est très douée, pour ça. Et Cahen a trop peur de pas pouvoir refaire ce qu’il vient de faire. De pas parvenir à l’atteindre, et la ramener. Parce qu’il doit la ramener. Parce que depuis qu’elle a décidé de partir, il voit que Jordan. Jordan qu’est heureuse de savoir qu’elle aurait une chance sans Kaëlys, sans les mondes différents.
Si elle savait, si seulement, elle savait.
Et il en peut plus, de voir que Jordan. Mélia est essentielle. Et Jordan n’est pas Mélia. Et Jordan est trop différente. Et si Mélia n’est pas là, pourquoi Jordan, elle, l’est ?
C’est de sa faute, c’est sûr. Et il doit régler ça. Parce que c’est à cause de lui, qu’elle est partie, non ? Oh, il se doute que c’est pas uniquement sa faute mais. Et puis. Pourquoi, ce serait de sa faute, finalement ?
La question se fait une place agréable dans son esprit. Elle est partie après qu’il ait annoncé une fausse attirance pour Jordan. Pourquoi est-ce que Mélia serait partie à ce moment là ? Gênée ? Parce que c’est sa jumelle, et qu’elle a prit ça pour elle ?
Elle aurait pu. Dû. C’était le cas.

Mais Cahen sort de ses pensées, parce que Mélia s’approche, que son reflet s’agrandit, que son corps, ses formes, bien qu’elle en ait caché le haut - et tant mieux -, se détachent beaucoup plus facilement du reste du paysage. Elle est plus floue, du tout, maintenant. Et Cahen garde les yeux sur son visage, à Mélia. De tout son corps, de toute façon, c’est ce qu’il y a de plus joli. Son visage.
Ses lèvres, surtout. Et ses lèvres, triturées par ses dents, ça le fait déglutir difficilement. Parce qu’encore, Cahen reste un jeune homme de vingt-et-un ans. Et malgré Kaëlys, malgré la différence de monde. Les lèvres de Mélia, c’est une tentation, évidente, omniprésente dans son esprit depuis qu’il l’a vu pour la première fois, Mélia.

Puis elle parle, il imagine. Articule plus que de nécessaire pour qu’il puisse lire. Pas elle, qu’elle dit. Pas, Jordan ? Bien sûr que c’est pas Jordan. Il serait déjà parti, si elle était Jordan. Et il aurait possiblement rejeter son petit dej, aussi. Il sait, que c’est pas Jordan, il le sait.
Mais Mélia, elle pense encore qu’il est attiré par elle, pas vrai ? Oh, c’est ça. C’est pour ça, qu’elle s’inquiète.

Je sais.

Qu’il dit, doucement, aussi, en articulant. Il parle même pas, mime juste. Pas besoin, elle l'entend pas. Et certainement pas besoin que quiconque d'autre entende. C'est entre eux.
C'est elle et lui. C'est eux.
Et il pose la main qui n’y était pas encore sur le miroir devant lui. Les deux mains sur la surface. Il a l’impression qu’il est plus proche d’elle, comme ça, que peut-être, avec un peu d’effort, il pourra la toucher. Qu’avec beaucoup d’imaginations, il pourra sentir ses mains sur sa peau, oui, peut-être.

Je sais, Mélia.

Et il sourit. Et c’est doux, tendre, c’est tout ce qu’a toujours été Cahen face à Mélia.
La belle, douce, Mélia.
C’est des joues rouges qui retrouvent leur couleur normale,
mais un coeur qui s’affole.
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MessageSujet: Re: water mirror (calia)   water mirror (calia) EmptyMer 4 Avr - 20:51

et ça lui revient comme un boomerang,
trop vite, trop fort – ça se fracasse en mille morceaux contre les parois de son être. et les morceaux s’explosent un peu plus à mesure que les secondes se défilent. et l’adolescente, elle a l’impression que son palpitant se fissure.
se fissure à l’image d’un morceau de papier, puis abandonné sur le côté.
les paroles, les rires, les regards. puis il y avait les félicitations et la douleur de son propre myocarde ; douleur partagée, mais ignorée par l’être clonée. – tout. exactement tout.
mensonge, ça ne l’a jamais quitté. les mots tournent en boucle dans son esprit. que parfois, elle s’imagine s’interposer entre les propos, se faire plus voyante. exister
mais ce n'est que des mauvaises pièces de son imagination, ce n'est que des idioties, des rêveries regrettées aussitôt pensées. alors, elle avait gardé la tête haute, le port de tête relevé. à avancer sans regrets (mensonge), à avancer le cœur léger (mensonge, il est aussi lourd que du plomb).
et elle a cru s’en être sortie, elle a cru s’être débarrassé du poids de ses sentiments mal placés ; mais ils reviennent eux aussi comme des boomerangs dès lors que le regard plonge dans l’océan de ses yeux.
mélia qui ne sait pas. mélia qui ne sait plus, qui ne capte que trop tard la situation dans laquelle elle se présente, les bras croisés contre la poitrine. fausse pudeur ; elle tente juste de garder ce myocarde affolé dans sa prison.

elle ne doit pas lui mentir ; elle ne peut pas lui mentir, alors le pas en avant se fait doucement. vision qui capte les perles d’eaux finissant leurs courses sur la paroi de la douche.
elle souffle son prénom, il est si lourd sur le bout de sa langue, il semble si insignifiant comparé au sien, parce qu’il ne devrait pas être là, il ne devrait pas la regarder, il devrait voir [j]jordan[/i] –
jordan. jordan, l’image de ce double qui traverse son champ de vision, le frisson qui parcourt l’échine. et elle sent les reproches arrivés, elle sent les mauvais regards, les petites insultes avant le noir, avant de revenir, d’oublier, de faire comme si de rien était – et mélia, elle n’en peut plus de son manège, elle n’en peut plus de ce traitement.
Puis, il y a le je ne suis pas elle qui se murmure sur les bouts de ses pulpes. elle s’applique, articule avec perfection. propos si signifiant à son petit être ; parce que mélia, elle ne sera jamais jordan –

et y a l’attente, l’attente de sa réalisation.
elle cherche, la moindre réaction sur son si beau visage, elle attend. attend, mais.
la poitrine qui se soulève si soudainement lorsqu’elle arrive à lire sa réponse, les pupilles obsidiennes qui se dilatent. il sait – il sait, mais. comment, pourquoi. les questions affluent dans son petit esprit. et elle sent une boule se former dans son ventre. et il le répète. et ça fait boum boum dans sa poitrine. les joues qui deviennent un peu plus roses, comme des jolies bourgeons de roses. les deux mains plaquées sur la surface, de l’autre côté.
la demoiselle qui fait un pas, deux pas. se retrouve si proche. et l’enfant se bouffe les lèvres,
que doit-elle faire ? couper contact, rester ? la raison lui demande de courir, le cœur lui demande de rester –
alors la demoiselle, elle reste, lève doucement ses mains, les appose aux siennes ; et elle a presque l’impression de le toucher, mais ce n’est qu’une illusion, elle est froide la parois. le regard qui se relève, qui questionne.
« pourquoi moi ? » les pulpes qui miment les mots ; question qu’elle sait impossible à répondre.
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MessageSujet: Re: water mirror (calia)   water mirror (calia) EmptyMer 4 Avr - 22:35

Cahen sourit rarement comme ça, aussi calmement, sans aucune arrière pensée. Il sourit rarement comme si la personne face à lui était la chose la plus douce et précieuse de l’univers. Les seules fois où il le fait c’est lorsqu’il penser à la personne la plus douce et fragile et précieuse de l’univers. Ou quand elle est face à lui. Bien sûr, toute âme raisonnable dirait qu’il devrait parler en ces termes de Kaëlys, puisqu’elle est, après tout, sa fiancée. Mais ce qu’il ressent pour Kaëlys et ce qu’il ressent pour Mélia sont deux choses bien distinctes qu’il peut expliquer. Très facilement. Il aime Kaëlys, de tout son corps, de tout son être, de toute son âme. Il l’aime plus que tout, elle signifie le monde pour lui, et il hésiterait pas à prendre une balle à sa place, si ça pouvait la sauver un jour. Mélia, c’est sa muse. C’est celle qui lui inspire toutes ses toiles, tous ses dessins depuis qu’il a posé les yeux sur elle. C’est celle qui stimule sa créativité, qui la pousse à un niveau où elle n’a jamais été avant. Quelque part, il l’aime aussi un peu. Mais c’est son âme d’artiste, qui l’aime, qui lui voue une dévotion sans égal.
Lui, Cahen l’homme, celle qu’il aime, c’est Kaëlys.
Se retrouver à la voir nue sous la douche, Mélia. Il est gêné, en tant qu’homme, vraiment. Mais d’un autre côté, il a cette étrange impression de voir une image, un modèle irréel plus qu’une jeune femme.
Alors Cahen sourit.
Il sourit à ce qu’il considère irréel. Parce qu’il a besoin qu’elle revienne, vers le cluster, vers lui. Depuis qu’elle est partie, toutes les toiles qu’il a faites, il les a jeté, brûlé, détruites. Aucune n’était assez bien, aucune ne méritait d’être gardées.
Il a besoin de Mélia.
L’artiste en lui dépérit, si elle est plus là.

Elle s’approche, quand il lui dit qu’il sait, qu’elle n’est pas Jordan. Il aurait non seulement été gêné, que ce soit Jordan, mais dégoûté, en plus. Il aurait eu l’impression de mater une fille qui n’est pas sa fiancée, il aurait eu l’impression de tromper.
Il ne se serait jamais lancé là dedans s’il avait pas été sûr que ce soit Mélia, face à lui, et pas sa jumelle cosmique.
Elle pose ses mains, sur les siennes. Sur la vitre, de son côté. Le sourire de Cahen s’agrandit un peu. Mélia fait une excellente chimère. Un besoin de la toucher le prend aux tripes. Mais le fait que ce soit pas réel, que tout ça, ce soit un lien de l’univers, qu’ils se voient pas vraiment, qu’au final, ils devraient juste être des reflets. Ils sont trop loins l’un de l’autre pour se toucher.
Les règles de l’art, elle en tant que muse chimérique, lui en tant qu’artiste, voudrait qu’ils ne se touchent jamais. Qu’elle reste un rêve. Et pour le moment, c’est ce qu’elle est.
Ses mains touchent une vitre, mais pourtant, l’impression d’être proche d’elle diminue pas. Et ça fait du bien, beaucoup de bien. Ca le rassure, ça le calme, ça l’apaise. D’une façon que Kaëlys n’arrive pas à réaliser. Kaëlys réussit, à le calme, parfois. Souvent après qu’une séance soit devenue violente. Mais c’est au lit que ça se passe.
Avec Mélia, juste sa présence est rassurante. Le fait sourire, l’emmène sur les nuages, un peu.

Il lit sur ses lèvres la question qu’elle lui pose. Elle n’a aucune idée de l’importance qu’elle a pour lui. Il devrait peut-être lui montrer. Il fronce les sourcils quelques secondes, sourit de nouveau. Un grand sourire.

Attend deux secondes, je reviens.

Il est vraiment pas sûr que ce qu’il est en train de faire est une bonne idée. C’est probablement une très mauvaise idée. Elle risque de le prendre pour le pire des harceleurs, ou pour un fou. Mais il veut qu’elle comprenne, que celle qui importe, c’est elle, pas Jordan, mais elle.
Alors il revient, avec des dessins, des tableaux.
Et il les lui montre, un par un.
Mélia en train de sourire, Mélia en train de pleurer, Mélia en train de réfléchir, juste Mélia, qui fait rien, assise sur une chaise. Mélia partout, toutes les peintures une différente facette d’elle.
Une Mélia impossible de confondre avec Jordan. Sur aucune des toiles. Sur aucune des feuilles. C’est Mélia, et personne ne peut remettre ça en doute.

Toi. Parce que tu es importante. Tu l’as toujours été.

Il repose ses mains sur le miroir, finalement, baisse la tête, un peu honteux quand même. Ces tableaux là, personne les avait jamais vu avant aujourd’hui, à part lui. Et les murs de sa chambre.
C’est bizarre finalement, un peu, non ?
Il relève la tête, il a le visage d’un garçon pris en train de piquer des bonbons, il est ridiculement mal à l’aise. Il a agit sur un coup de tête.
Il déteste agir sur des coups de tête.
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MessageSujet: Re: water mirror (calia)   water mirror (calia) EmptyMar 22 Mai - 20:29

i n t e r d i t –
c’est interdit de. il est interdit de. faire-ci, faire-ça ; trop de choses, est-il interdit de vivre ?
il est interdit de tuer (alors pourquoi me tuer chaque jours ?)
il est interdit de convoiter le bien des autres, de voler le bien des autres. (ce n’est pas de ma faute)
il est interdit de tomber amoureuse de l’homme d’une autre – ( je suis désolée, j’ai pêché. )

les mots brasiers soufflés sur le bout de ses lèvres; elle hurle une vérité oppressante dans un murmure silencieux. à savoir qu’il n’entendra jamais sa voix, qu’il n’entendra jamais les mots qui lui sont destinés. et qu’il. soupir brisé s’échappant de son être, elle ressent les fissurations éparses déchirées son âme. souffrance roulant le long de ses marbrures, ça se fissure, ça se déchire. et elle a l’impression de s’éteindre. (laisse-moi exister)
je ne suis pas elle - je ne le serais jamais comment je peux l’être quand je ne sais pas qui je suis moi-même elle elle sera toujours là elle sera toujours là mais pas moi moi je suis pas là je suis loin je suis. est-ce que je suis ?
regard abritant ses souffrances silencieuses, elle cherche réponse inexistante à sa question. pourquoi elle ? pourquoi pas jordan ? pourquoi pas kaëlys ? pourquoi moi ? pourquoi moi ? moi ? im-possible. elle ne comprend pas mélia, elle cherche, elle ne trouve pas, perdue dans un labyrinthe où les murs se font étau autour de son existence. à vouloir l’étouffer, à vouloir l’éteindre.
mais elle ne trouve rien sur son visage – juste des traits qu’elle aime regarder, qu’elle aimait. vision qui peine le cœur de savoir qu’ils ne seront probablement jamais siens à regarder, contempler lors des jours levant. alors mélia, elle inspire doucement, imprime les traits une nouvelle fois dans son esprit, épouse la courbe de sa mâchoire, de son nez, l’intensité de son regard bleu sur sa rétine, sur son cœur, sur son âme. à savoir que demain, elle ne le reverra probablement plus – parce que c’est la dernière fois, parce que mélia ne veut pas revenir, parce qu’elle ne veut pas souffrir, parce qu’elle veut vivre – et même si c’est vivre le cœur vidé.

elle fronce un peu les sourcils, le voit disparaître. adolescente qui panique de ne plus le voir – de. non, c’est la chose à faire, tu ne dois plus le revoir mélia, c’est pas bon pour ton cœur ; les épaules qui s’affaissent un peu plus face à l’assaut de cette vérité criante, elle sursaute un peu lorsqu’il revient à elle –
baisse le regard, remarque sa nudité l’enveloppant et d’un geste rapide, elle se bouffe les lèvres alors qu’elle s’enveloppe enfin dans une serviette –
le regard concentré sur sa bouche prononçant, elle capte le sens avec un papillonnement de paupière – elle ne comprend pas et ça se lit probablement sur son visage lorsqu’il lui montre des feuilles. elle est sur le point de lui demander ce qu’il fait mais son regard s’accroche à son reflet –
le sien.
juste le sien.
pas celui de jordan, pas celui d’une autre femme. le sien, dessiné, imaginé, magnifié. et inconsciemment, son corps se rapproche de la paroi transparente. les pensées qui se font éruption d’un volcan, a explosées de toutes parts. et elle s’admire, s’adore presque dans les traits de cet homme.
finalement, à relever le visage, le regard et croiser sa timidité, sa gêne ; les mains toujours posées les unes sur les autres, à jamais pouvoir se frôler, à jamais pouvoir se toucher réellement. mais est-il plus beau contact que celui du cœur et de l’esprit ? et lorsqu’elle n’arrive pas à capter son attention, la jeune femme tape une fois sur le verre, sourire mitigé sur les lèvres, le regard embué de larmes. importante … comme les autres. à pas donner vouloir donner d’importance à tout ça, à refuser de se laisser happer par les rêves qui ne deviendront que souffrances et cauchemars. le souffle qui se fait lourd, beaucoup trop lourd, à poser son front contre la vitre, à secouer légèrement le visage. attendre un peu, un temps, deux temps avant de relever son visage ; que veux-tu, cahen ?
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Jillian Samuels
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MessageSujet: Re: water mirror (calia)   water mirror (calia) EmptyVen 1 Juin - 18:11

Cahen est un garçon raisonné. Ca a toujours été le cas. Quand Awan était dédaigneuse, et que Seth avait le sang chaud, Cahen était toujours celui pour calmer les choses. Même quand il se battait avec Seth, et qu’ils finissaient tous les deux torses nus, dans la boue, leur longs cheveux emmêlés, il était raisonnable. Il le faisait parce qu’ils devaient tous les deux s'entraîner pour rester en vie. Parce qu’avec ce qu’ils faisaient pour vivre, c’était difficile de faire autrement. Que de se battre. De se débattre, dans certains cas, si vraiment ça allait trop loin. Cahen a toujours été raisonnable. Et pourtant, le voilà, qui réfléchit pas. Qui agit comme aurait agit Seth face à une fille qui lui plait. Des deux, c’est Seth, celui qui sait pas y faire, qui agit, plutôt que parler. C’est Seth, le sanguin. Cahen, c’est celui qui réfléchit, qui passe toutes les possibilités dans son esprit pour choisir la meilleure, à chaque moment de sa vie. Quand Kaëlys lui a dit que ce serait une bonne chose, qu’ils se promettent de se marier, quand ils auront plus de place pour leur amour, Cahen a pas tout de suite accepté. Parce qu’il devait réfléchir. Parce qu’il y avait sa mère, puis son travail, puis le frère de Kaëlys. Et que les deux dernières choses étaient franchement malsainement liées. Et il a finit par accepter. Parce qu’elle avait raison. Parce que si un jour, ils devaient partir et tout laisser en plan, ils pourraient au moins dire que c’est parce qu’ils sont fiancés. Ils ont le droit. Ils sont légitimes. Il réfléchit toujours.
Mélia a pas la moindre idée de ce qu’elle provoque chez lui.
Mélia a pas la moindre idée qu’il change, quand elle est là. Parce qu’il fait des trucs, quand elle est là, qu’il ferait jamais autrement. Quiconque d’autre aurait été à sa place, nue, dans cette douche, se reflétant sur ce miroir, jamais il serait resté. Ou alors il aurait d’abord demandé à ce qu’elle/qu’il se couvre, naturellement. Parce qu’il est fiancé. Et puis plus simplement, parce que ça se fait pas, d’observer quelqu’un d’autre en tenu d’Eve ou d’Adam, si c’est pas quelqu’un de la famille ou de l’entourage très proche. Ouais. Enfin. Pendant les heures de boulot, Cahen fait un peu exception de cette règle.
Ils sont là, les tableaux. Et Cahen les montre. Parce qu’ils sont là, de toute façon. Et qu’il refuse que Mélia parte sans avoir la certitude qu’elle reviendra au sein du cluster, à un moment ou à un autre. Parce qu’elle doit revenir. Parce que Cahen, ce cluster, il le trouve pas complet sans elle. Et il le trouverait certainement incomplet si n’importe quel membre manquait. Mais Mélia, c’est différent. Mélia, c’est à un point où il ne voit pas l’intérêt de lui, reprendre contact avec eux, si c’est pas pour y croiser la belle complexion de Mélia, de temps à autre. Bien entendu, le cluster, c’est pas juste Mélia. Mais pour Cahen, c’est quand même beaucoup Mélia.
Elle doit revenir. Il doit la ramener.
Elle s’est mise dans une serviette, Mélia. Et Cahen, il aurait voulu profiter ne serait-ce qu’un tout petit plus du spectacle de beauté qui s’offrait à lui. Il peut pas en demander autant. Son âme d’artiste ira bien prendre des vacances le temps du reste de leur discussions, elle en vu bien assez pour en faire une dizaine de croquis déjà.
Il peut pas sentir ses mains sous les siennes, et il rêverait de pouvoir. Ce qui l’effraye un peu, le raisonnable Cahen, c’est que c’est pas son âme d’artiste qui pense ça, il peut plus se cacher derrière elle, pas pour ça. Son âme d’homme aimerait pouvoir sentir la douceur de ses paumes contre les siennes. Juste ça. Rien que ça. Une fois. Pour sentir ce que c’est, vraiment, Mélia.
Il entendu le bruit, relève la tête. Elle a frappé sur la vitre, c’est le bruit que ça aurait fait, si elle avait frappé sur la vitre. Elle voulait avoir son attention. Et peut-être que ça, déjà, Cahen, ça lui fait plaisir. Elle veut lui parler. Elle veut qu’il la voit. Et Cahen donnerait tout ce qu’il a pour la voir toujours plus.
Comme les autres ? Personne n’est comme elle. Mélia est unique. Si unique que même Jordan lui arrive pas à le cheville. Mélia n’est comme personne. Belle, gentille, douce. Une parfaite fleur. Et les autres, c’est des gens normaux. Pas Mélia. Pas pour lui.
Il secoue la tête, mais elle a déjà posé son front contre le miroir. Cahen le ferait aussi, s’il avait pas peur de louper quelque chose. Quoique ce soit, une réflexion, une réaction, une question.
Qu’est-ce qu’il veut, Cahen ? Il fronce les sourcils, c’est évident pourtant, ce qu’il veut.
Reviens. S’il te plait. Reviens.
J’ai besoin de toi. Il le pense. Il le pense tellement fort qu’elle pourrait peut-être l’entendre, si elle se concentrait. Cahen sourit, finalement. Parce que Cahen a arrêté d’être raisonnable. Alors il souffle sur le miroir face à lui, et dessine, de son doigts. Un coeur. Un petit coeur, simple coeur. Coeur d’artiste, coeur d’homme. Il sait pas vraiment si ça marche comme ça, si elle va le voir, via la buée. Mais si elle le voit, il aimerait qu’elle y voit que ce qu’il ressent, Cahen, pour elle, il le ressent pour personne d’autre. Pas même Kaëlys.
Et certainement pas Jordan.
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