monsters under your bed ☽ nephtys

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☽ ft. nephtys

and I feel it through my veins. and I need that fire just to know that I'm awakela lune est haute, ses rayons à peine filtrés par d’épars nuages. la quiétude des rues d’oriel est à la fois inquiétante et agaçante. les graffitis omniprésents sont éclairés par le scintillement de l’astre de la nuit. oriel, la face cachée d’altéa. wrong side of heaven. si on considère que cette foutue métropole est plus qu’un ramassis d’hypocrites à la beauté plastique. sauf que c’est pas ton cas, rune. nan, toi tu vis dans les relents de pollution des riches d’ce monde. autant dire que t’es qu’un animal sauvage à qui on donne des restes. bestiale? ouais, ça arrive. blessée? of course. mais t’es pas du genre à l’avouer. but the right is side of hell. de toute évidence, tu cadres davantage dans les ruines que dans cette putain d’capitale. t’es à ta place ici. là où on n’enjolive pas la vérité. c’est la vie que tu as choisis. mariée aux sisters. maîtresse d’la morphine. rune, t’es indomptable.

le bruit de tes pas résonne dans la ruelle comme une mélodie funèbre. toi, la p’tite fragile au visage d’ange. ouais, toi, l’ange déchu. t’as rien d’pur. t’as rien d’vertueux. qu’une âme errante de plus. ta peau d’porcelaine brûle et l’azuré d’tes yeux rappelle une amer cyanose. t’es à la fois le froid polaire et le brasier prêt à s’incendier. faut pas chercher. t’es qu’un animal sauvage. tu réponds qu’à tes propres lois la majorité du temps. une anarchie d'plus dans c’monde sans dessus-dessous. le foutu silence t’donne envie de gerber. tu préfères le brouhaha incessant et les céphalées que d’affronter la tourmente d’ton lugubre esprit dans le néant. tu cherches l’amnésie dans ces rues détruites. tu cherches à faire taire les démons qui mordillent tes entrailles. tu veux oublier la morsure du feu dans tes veines et cette fièvre qui t’retrouves dans ton sommeil.

i spoke to the devil today and he swears he’s not to blame. tu connais pas la raison d’ta quête. peut-être du sang. peut-être la vengeance. ou bien t’faire du mal pour anesthésier la douleur de ton âme. peut-être du rêve. fuir la réalité. and i understood ‘cause i feel the same. t’as besoin d’ça pour survivre. tu ressens la nécessité d’te laisser aller. en t’abrutissant? presque. en suivant du bout des doigts une courbe féminine? éventuellement. ou bien en laissant la tempête exploser? ouais, c’est ça. parfait. toutes les raisons sont bonnes pour laisser tes poings s’exprimer. te faudrait que quelques mots. manier habillement ta langue de garce.

☽☽☽

tes yeux d’biches lancent des éclairs. on pourrait presque voir un léger sourire en coin se dessine sur tes lippes. tu retouches une seule putain d’fois à mon cuir et j’te refais l’portrait. pigé? t’es tombé sur un mec un peu trop bourré. au fond, le combat n’est pas très équilibré. mais il n’avait qu’à pas t’traiter comme une prostituée bordel. comme tu le souhaites secrètement, il passe son bras autour de ta taille. t'entends pas son charabia mais t'en as rien à foutre. grave erreur. tes jointures rencontrent sa mâchoire. ta petite taille te fait paraître inoffensive. sauf que t'es un tsunami.

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Date d'inscription : 29/11/2017

☽ ft. rune

J - 125
Neph est pas bien depuis ce jour là. Genre, encore moins bien que d’habitude. Jamie peut rien y faire. Et peut-être que la p’tite Jesse aurait pu lui remonter le morale, mais fallait qu’son soulmate crève entre temps. Et vraiment. Vraiment, ils ont quoi, les soulmates, à emmerder l’monde, en ce moment ? Neph, elle frappe plus que d’habitude, elle boit, fume, et couche, plus que d’habitude. Elle s’est même taper un mec, y’a deux semaines, et vraiment, elle pensait pas que ça lui arriverait, un jour. Elle pensait qu’elle se sentirait comme trahissant Jean, en retournant dans les bras des hommes. Ces hommes qui les avaient tant blessées. Ces hommes qu’avaient blessé bien plus de filles que juste elles deux. Mais elle s’est senti tellement bien. Le mec en question est reparti avec un oeil au cocard, et des marques évidentes de coups, mais vraiment. Ca faisait tellement de bien. Nephtys avait besoin de ça. Nephtys a encore aujourd’hui, besoin de ça. Les coups sont plus déclanchés par des mots, ni par des attitudes, mais pas une simple présence d’une personne à un moment où elle est pas en état de pas frapper. (Pauvres eux).
Nephtys, aujourd’hui, elle est pas en état de pas frapper. Et depuis qu’elle est sortie de chez elle, Jamie a sauvé pas moins de cinq personnes qui ont failli passer sous les foudres d’une Nephtys terrifiante ; Les cernes sous les yeux, le teint livide, les cheveux coiffés d’une main passée dedans le matin. Elle ressemble à un cadavre. Qu’est revenu d’entre les morts pour envoyer un maximum de personne à l’hôpital. Et Nephtys s’en veut, quelque part, tout au profond d’elle même. Parce que tout le monde y passe. gé, jeune, homme, femme, maman, papa, en couple, célibataire. Nephtys fait plus aucune différence. Jamie l’a menacé de l’enfermer. Ou de la menotter, plusieurs fois. Mais Nephtys l’a envoyé chier.
Elle est pas tout le temps comme ça, pas tout le temps. Parfois, elle retrouve le comportement pas vraiment normal, mais un chouilla moins destructeur qu’elle avait, y’a un mois. Et puis, parfois. Parfois elle perd le sens de la vie, et le sentiment de la réalité, et frappe, crie, pleure, juste pour détruire. C’est eux ou elle. L’instinct de survie fait que c’est eux.
Elle finit par semer Jamie à une intersection, et s’appuie contre le mur. S’acroupie. Et réfléchit. Jesse lui a dit un truc, y’a quelques jours, avant de retourner pleurer sous sa couette en pensant que personne la verrait. Elle lui a dit de penser à ce que dirait Jean, si elle la voyait comme ça. Et vraiment, c’est pas difficile à imaginer. Jean, elle était gentille, tout le temps. Souriante H24, et aidait toujours tout le monde, dans la limite du possible. Nephtys la dégouterait, si elle venait à la voir, aujourd’hui. (Cauchemar). Nephtys supporte jamais l’idée. Et Nephtys se calme, en général. Nephtys se calme, aujourd’hui. Elle peut retourner à Jamie, sans trop avoir peur de frapper les passants qu’auront probablement rien fait à part vraiment, être là.
Nephtys prend un grand bol d’air frais (pas l’choix), et se relève. Elle s’apprête à rejoindre Jamie, qui doit s’inquiéter et la chercher. Mais elle change d’avis, finalement, et se dirige vers Oriel. Probablement le meilleur des plans pour rester calme, mais elle a besoin d’aller voir ce qu’il s’y passe, un peu. Regarder les gens, observer, et puis, elle s’y sent bien. Elle se sent aussi bien là-bas qu’elle se sent au garage. Et en tout cas bien mieux que chez ses parents, là bas, dans la capitale d’hypocrites. (Connards).
Dès qu’elle pose son pied à Oriel, le sourire de Nephtys s’élargit. Elle a débarqué dans une ruelle, et vraiment, elle a l’impression d’avoir pioché les bons numéros au loto. Parce que même si elle est calme, même si elle est la Nephtys d’avant Sibel. La Nephtys d’avant Sibel, elle frappait quand même. Sauf qu’elle avait des raisons. Ses yeux se posent sur Rune. La raison est toute trouvée. Personne touche Rune. Personne. Et même si Neph est bien consciente du fait que Rune a pas besoin d’elle, ni pour se défendre, ni pour achever ce type, bah Neph a toujours cette envie de frapper qui fait vibrer l’ensemble de son anatomie. Et elle s’approche du gars par derrière, face à Rune, avec détermination.
Elle vient de porter son premier coup, et alors que la tête du type subit la puissance du poing, Nephtys lui prend les cheveux et lui frappe l’arrière du genoux. Les rangers au pied, elle est rarement aussi heureuse que le bout soit en fer que lorsque des occasions comme ça se présentent. Il tombe à genoux, et Nephtys relève les yeux vers Rune, penchée, les cheveux du type toujours entre ses doigts serrés. Et elle lui sourit.

Yo. J’suis contente d’te voir.

J’suis contente d’te voir dans ces conditions là. Rune lui ressemble, dans beaucoup de points. Et elle ressemble à Rune, tout autant. Elle aime être avec elle. C’est loin d’être calmant, loin d’être apaisant. Mais c’est encore mieux. C’est revigorant.

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☽ ft. nephtys

and I feel it through my veins. and I need that fire just to know that I'm awakel’ange est brisée, mon pote. l’ange est en colère, putain. la foudre dans l’immensité du ciel : ses yeux se voilent. la rage dans les muscles : la mâchoire qui se crispe, le poing qui se serre. l’ange n’en est plus un. nah. l’ivrogne a créé une tempête qu’il ne saura pas gérer. le vent souffle dans l’ébène de ses cheveux. elle n’a plus rien d’innocent, la p’tite. non, tu n’as rien d’une femme soumise, rune. non, toi, t’es la belle et la bête à la fois. et, là, ton corps quémande du sang. et, là, ton corps quémande la foutue violence. tes jointures atteignent la courbe trop masculine de sa mâchoire et dieu qu’t’aimes cette sensation. ça fait mal merde. ça fait du bien merde. c’est ça la liberté, right? c’est ça, avoir le contrôle d’son univers? ouais. ça doit être ça. ça ne peut être que ça. tu vis pour ce cœur battant la chamade. pour ce goût d’fer sur tes lippes. tu vis pour cette adrénaline dans tes veines. pour ce frisson qui t’parcourt l’échine. ouais. ça doit être ça. ça ne peut être que ça, être vivante. cette grimace de rage et ces yeux voilés. la terre arrête de tourner et tu savoures.

tes prunelles sont rage. tes prunelles sont violence. une main attrape la tignasse du mec et vos regards se croisent. elle, nephtys, sa détermination et son énergie. t’as l’impression de te regarder dans une glace, c’est troublant. tu la connais. un peu trop bien, peut-être. vous fonctionnez d’la même façon. foutus lotus. le type est maintenant à genou devant toi et, franchement, ça n’te fait pas autant d’bien que tu le voudrais. t’as besoin d’plus. t’as besoin d’sa gueule en sang et d’tes jointures foutues. parce que c’est c’que t’es, rune. t’as l’cœur serré et l’corps écorché. nephtys, elle te sourit. sa voix perce le silence de la nuit. c’est une combinaison risquée, deux brunettes en colère. like fire meet gasoline. t’es une solitaire. pourtant, neph’, elle est comme une partie d’toi-même sur deux pieds. vous êtes pareilles. c’est probablement pour ça, qu’tu lui dis pas d’foutre le camp, qu’tu lui sers pas une remarque bien amère. même si ton cœur écorché voudrait qu’tu l’fasses. vaut mieux être une garce qu’être abandonnée. pas moyen qu’tu t’attaches au gens sans tout foutre en l’air souvent. t’y peux rien.

tes lèvres, elles se muent en un sourire. tes lèvres, si familières aux moues sarcastiques. et pourtant. jolies chaussures. le fait que t’aies pas craché du venin prouve que tu l’aimes bien, au fond. ton amour est subtil, rune. faut savoir lire entre les lignes. mais t’as bien l’impression qu’elle sait lire ton langage des signes. puis, le feu dans tes veines. puis, ton regard qui s’assombrit. les effluves du whisky. saleté d’odeur, t’aimerais l’oublier. mais t’y arrives pas putain. nan, t’y arrives pas. bordel, ça fait remonter ta rage. tu sens tes entrailles trembler. ton estomac se soulever. les souvenirs. son haleine sent ce liquide ambré. tu l’sais. tu l’sens. c’est fort. ça brûle dans la gorge. tu l’sais. tu l’sens. t’as du mal à respirer, les poumons sifflants, le souffle tremblant. ça fait mal. sa main sur ta gorge. il aime ça. tu l’sais. tu l’sens dur contre ta cuisse. tu perds le contrôle. tu te perds. bordel, cette rage. bordel, cette vulnérabilité. t'as envie d'crier et d'sangloter. mais t'es plus forte que ça, right? t'avales ta salive et ton visage... putain ton visage. tes yeux... putain tes yeux. comme si lucifer lui-même avait pris les rênes.

tu cognes. tu cognes. tu cognes. parce que ça fait mal. tu cognes parce que t’as peur. tu cognes parce que t’es faible. ouais, tu cognes. autour de vous, le vide. tu vois plus rien. c’est l’néant. tu cognes. tu cognes. tu cognes. parce que ça fait mal. tu cognes parce que t’as peur. tu cognes parce que t’es faible. ouais. tu cognes. et t’as bien l’impression qu’t’arriveras pas à t’arrêter cette fois.

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Date d'inscription : 29/11/2017

☽ ft. rune

J - 125
Nephtys est jamais contente de voir quelqu’un en général. Les gens qu’elle croise sont pas heureux de la croiser non plus. Parce qu’elle les ignore, ou elle les frappe. Et que ni l’un ni l’autre n’est réellement agréable. Y’a Jamie, qu’elle est jamais vraiment contente de voir, mais qu’elle voit par nécessité. Parce qu’elle habite plus ou moins avec elle. Puis parce que sans elle, elle serait déjà morte plusieurs fois. Aurait déjà tué plusieurs personnes, aussi. Y’a Yohan, qu’elle a été contente de revoir. Il faut plus qu’elle le voit. C’est une mauvaise idée, principalement pour lui. Elle pourrait le blesser pour l’éloigner. Et elle préfèrerait largement qu’il s’éloigne de lui-même. Il fait parti de ce groupe restreint de personnes que Nephtys n’a pas envie de frapper. A qui Nephtys n’a pas envie de faire du mal. Dans les gens étranges, celui qui compte le plus, c’est probablement ce vieux mafioso qu’a l’orgueil d’un gamin. Elle a longtemps pensé à leur dernière rencontre, sur le parking du supermarché, et qui s’est éternisé à cause de motos défectueuses. C’est la seule conclusion à laquelle elle a pu penser : un orgueilleux qui voulait s’assurer qu’il était meilleur qu’elle sur une moto. Ajay. Elle aimerait le revoir, sans trop savoir pourquoi. Elle lui a dit merci la dernière fois. Ca faisait une éternité qu’elle avait pas prononcé ses mots autrement que par automatisme lorsqu’elle remerciait les clients du garage. Rien que pour ça, elle aimerait le revoir. Comprendre ce qu’il y a de différent chez lui, pour qu’elle se comporte comme ça, relativement calmement.
Mais Nephtys est contente de voir Rune. Parce que Rune, c’est elle, et qu’elle est Rune. Qu’elles se ressemblent trop pour ne pas s’assembler. Qu’elles pourraient se détester mais qu’elles se connaissaient, enfants, et que cette haine commune envers un même homme, cette chose qu’elles ont toutes les deux vécue, ça les rassemble forcément. Nephtys se souvient, quand Jean cherchait d’autres victimes, pour monter un dossier réel à montrer au tribunal. Elles ont jamais passé les portes, de ce tribunal, jamais. On leur a mis un stop disgracieux dés le poste de police. Quand Jean cherchait d’autres victimes, et qu’elle est revenue, ce soir là, en pleure, mais avec le sourire (étrange mélange qui lui allait si bien), qu’elle lui avait dit, qu’elle avait trouvé quelqu’un. Elle s’était assise à côté d’elle, lui avait montré la photo. Et Nephtys avait arrêté d’écouter ce qu’elle disait. Parce que Nephtys avait reconnu Sloan sur la photo. Elle avait éprouvé une colère telle, ce jour là, qu’elle se souvient plus du reste de cette soirée.

Elle sourit en coin à la remarque de la jeune brune face à elle. Elle sait, qu’elle a de jolies chaussures. Elle a toujours de jolies chaussures. Et quand elles sont rouges à cause du sang qui leur coule souvent dessus, surtout ces derniers jours, ils passent au lavomatique, et vraiment, ses chaussures redeviennent aussi jolies qu’avant. Rune, tout comme toi ne doit pas être ravie de voir les gens. A envie de les frapper, probablement. L’homme de qui Nephtys tient encore les cheveux appuie sa pensée. Rune est pas mécontente de la voir.
Nephtys sait pas ce qu’il a fait, ce type. Mais il l’a fait à Rune. Nephtys, outre l’envie folle de frapper, n’a rien contre lui, en particulier. Et la dernière chose dont elle a envie est d’enlever ce privilège à la furie qui se trouve face à elle. Alors tu tiens juste ses cheveux, au type, pendant que Rune assène coup après coup. Et c’est d’une violence abominable, mais qui plaît à Nephtys. Elle sourit pas, mais elle observe, regarde, détourne jamais les regards. Les bruits, le sang, les éclaboussures, les dents, le nez qui se tord dans un angle pas très humain, Nephtys détourne pas le regard. Nephtys profite du moment comme une spectatrice.

Nephtys se retourne, quand même, quand elle entend un bruit venant de derrière elle, de la rue, comme si quelqu’un venait d’entrer dans la ruelle où elles se trouvent, elles et ce qu’il reste de l’homme entre elles deux. Lâche les cheveux du type qui tombe en arrière. Rune a plus trop matière à frapper, faudrait qu’elle se mette sur lui pour continuer. Nephtys voit rien, cherche. Les bruits continuent. Nephtys a pas peur facilement. Mais là, c’est différent, y’a un truc, de différent. Alors elle cherche, frénétiquement, du regard. Elle est loin d’être calme, ce soir, Nephtys. Ca lui donne cette attitude de folie.

T’as entendu ça ?

Nephtys s’est retourné, quelques secondes seulement, vers Rune. Quand elle retourne ses yeux vers l’endroit bruyant, ce qu’elle y trouve la pétrifie. Ses mâchoires se serrent, son souffle s’accélère. Nephtys, qui n’est pas peureuse habituellement, est tétanisée.

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