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 you keep running away ((clijad#1)

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La forêt rousse est une parfaite extension de Néphède, elle s'accorde à la ville  à la manière d'une petite soeur dont la couleur des cheveux serait différente mais dont le sang dans ses veines serait bel et bien le même. C'est être en automne de manière permanente.  Et c'est toujours mieux que l'hiver morne et froid du Downtown. Rien que de respirer l'air frais et pouvoir marcher sur autre chose qu'une chaussées recouverte d'humidité et d'autres choses libère un poids dans la poitrine de la blonde.  Il y règne une atmosphère aussi brumeuse qu'en ville, même si elle laisse passer quelques rayons de soleils comme pour leur rappeler son existence. A Néodam, on fait la distinction entre nuit et jour en fonction de l'intensité du brouillard et de la teinte des ténèbres, toujours plus noires et visqueuses comme du pétrole pendant la nuit.  Tout autour d'elle est couleur de rouille, comme si les arbres représentaient le futur de la ville, dans des millions d'années quand l'homme aura épuisé toutes les ressources de la capitale polluée. Jad imagine les trottoirs comme le tapis de feuilles ocres, dévorés par le temps, rongés jusqu'à l'os et à la place des buildings de tous ces riches qui les dominent et les écrasent, des carcasses menaçantes comme les branches dégarnies de certains chênes mourants.
Heureusement, ce n'est pas de son vivant qu'elle assistera à un tel spectacle, si un jour même ces tours tomberont, et, celui de la nature est plus agréable, moins macabre. Elle ne le gâche avec ses pensées, Jad n'est pas non plus une grande penseuse. Elle agit plus qu'elle ne se perd dans des idées folles, elle a toujours préféré ce qu'elle peut toucher aux promesses d'or et de bijoux. C'est pour ça qu'elle est seule aujourd'hui, qu'elle ne s'est pas égaré dans les bras du premier patron venu s'oublier au club. Elle a d'autres projets en tête. Une échoppe à ouvrir et une vie à reprendre en main. Elle entrevoit le futur, se voit déjà vielles avec des cheveux abîmes à vendre ses gris-gris. Mieux vaut tard que jamais. Jad est déterminée. Elle ne lâche pas l'affaire.
Alors, Cliff n'a qu'à bien se tenir. Elle ne va pas le lâcher, lui non plus.
Les trois sentiers permettent de visiter ce qu'il y a de plus intéressant dans les bois, c'est à dire, peu de choses. La forêt est ce qu'elle est, rachitique. Les arbres sont assez espacés pour qu'on puisse voir à plusieurs mètres à la ronde. Il n'y a plus loin que des petits maisons excentrés et des fermes abandonnés, qu'on a laissé là parce que la terre n'est pas assez riche pour en vivre. Seuls des sentimentaux continuent d'y habiter et d'y survivre, ceux qui refusent les avancés technologiques et qui, par exemple, traiteraient ses amis avec des membres robotisés d'erreurs de la nature.  Il y a un sentier plus court qui fait le tour des sous bois et elle a le flash d'un souvenir, d'y être venue, peut-être avec l'école pour venir s'entraîner. Jad est forte en course, elle est plus douée en sport que dans tout ce qui implique ses neurones. Elle a pourtant essayé. S'est creusé la tête des heures durant en vain, elle n'y arrivait pas. Et moins elle y arrivait, plus elle se frustrait et moins encore les informations voulaient rentrer. Pour se souvenir des règles de l'exy en revanche, du nom des joueurs, des techniques et pour élaborer des stratégies, analyser le terrain, elle était incollable dans son groupe d'amies.
Toutes pensaient que c'est uniquement pour plaire à Cliff qu'elle s'en est passionnée, la vérité c'est qu'elle n'a jamais fait l'effort d'apprendre. C'est quelque chose qui coule dans ses veines. Mais son père n'est plus là pour lui parler de sa propre expérience avec l'exy, d'une carrière cachée.
Papa est mort.
Jad relève la tête. Oui. Le sentier des chutes est définitivement le plus intéressant. « Va pour les chutes. Par contre je n'ai pas prit mon maillot de bain, alors pas de bêtises. » Elle lui adresse un de ses sourires dont elle a ce secret, celui en coin qu'elle réserve aux moqueries. Mais à son attention, il s'agit plus d'une façon de le stimuler. Elle sait très bien qu'il ne la poussera pas dans les chutes, déjà parce qu'elle risquerait de réellement se blesser.
Jad fait quelques mètres avant de s'arrêter contre un arbre pour commencer à s'étirer avant de courir. C'est aussi le moment qu'elle choisit pour aborder le sujet avec Cliff. « Alors, tu as parlé avec Scar depuis que tu es revenu ?   - Jad s'est trouvé de nombreuses fois spectatrices des échanges de regards entre les deux. Scar est son meilleur ami, mais elle n'a jamais eu de sentiments amoureux pour lui contrairement à Cliff. Il est un peu trop... lui même. Elle l'aime comme elle aime ses grands frères, avec des regards réprobateurs. Elle lui raconte des choses qu'il est le seul à savoir, elle passe du temps avec lui pour ne pas en passer chez elle, avec sa mère dans les parages. Et, comme avec Cliff, elle n'envisagerai pas d'aller sur un autre terrain. C'est encore plus évident avec Cliff, vu que l'idylle est restée au passé. Parfois, elle a l'impression qu'ils sont tous les deux terriblement aveugle et à coté de la place. Ils ont l'air de s'imaginer qu'elle a la béguin pour l'autre. Mais Jad est épuisé de ces hommes, de ces requins, de ces grands garçons qu'elle ne veut pas élever. Car Jad n'est pas une mère, pas plus qu'une bonne grande soeur, mais une indépendante. Un oiseau, désirant quitter son nid pour voler de ses propres ailes. Ce ne serait compatible avec aucun de ces deux casaniers, habitués à leur vie. Elle a essayé de les rapprocher, mais l'affaire s'est tassée quand Cliff est partit. Maintenant. Cliff est de retour. - Je me demande juste quand est-ce que tu vas vraiment aller lui parler. Tu sais, d'homme à homme, par comme deux ados qui réalisent qu'ils ont des hormones. Tu sais il n'est pas cannibale, même s'il a un gros appétit. » Elle est la première a agir comme une petite princesse, reine de promo, méritant d'être aimée à l'ancienne.
Mais ce n'est pas ça.
Tellement et terriblement.
Comme elle ne veut pas qu'il en profite pour s'enfuir en courant avant d'avoir répondu, elle se place au milieu du sentier comme sur une ligne de départ, les bras croisés et la moue boudeuse d'une fille qui réclame des explications. Sauf que dans ses vêtements, Jad ne ressemble pas à une fille, même avec le maquillage et ses lèvres doucement rosées. Elle la beauté fatale de la femme qui lui a donné naissance et la posture de ses frères.  
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cliff ne sait pas comment elle fait, jad. il se demande parfois si elle possède également des pouvoirs ; si elle est une sorcière, avec ses lunes et ses étoiles, ses astres et ses croyances. cliff la dévisage parfois sans réellement suivre le chemin qu'elle comprend, sans totalement saisir les subtilités de la chose, à moitié séduit et à moitié effrayé peut-être, par la personne qu'elle est. jad a toujours eu cet effet là, sur lui ; c'est peut-être pour cela que le joueur d'exy est tombé amoureux d'elle, lorsqu'il était plus jeune. il se doutait que jad, il ne pourrait jamais s'en saisir. qu'elle ne serait jamais entre ses doigts. personne ne peut la capturer. c'est peut-être pour ça, au final, qu'il l'aimait autant ; car il savait qu'elle ne serait jamais à lui. il ne se serait pas douté que, au final, elle lui appartiendrait un peu, au final, tout autant qu'il lui appartient, d'une certaine manière. le cliff d'aujourd'hui n'existerait pas, sans elle. il lui doit une part de sa vie, bien qu'il ne dira jamais la chose de vive voix, et que de règle générale, il se contentera de froncer des sourcils. un peu comme elle le fait à l'instant, tandis qu'elle lui parle d'eau et de bikinis. le poète garde, après tout, une certaine pudeur face à la chose et face à tout sous entendu qui peut s'approcher de la sexualité. le corps se braque malgré lui et il serre des dents, oublie une seconde de respirer avant de se détendre un minimum. il se contente de la suivre au travers des maigres arbres sur quelques pas, le regard loin d'elle. cliff dévisage le lieu avec une certaine curiosité. il ne s'est jamais réellement promené en forêt. certes, il en a traversé de nombreuses pendant les trajets en bus pour se rendre dans d'autres villes, mais il n'y a jamais mis les pieds, sauf une fois, pour pisser au milieu de nulle part. le lieu porte un certain calme qui le rend presque nerveux. comme si, dans le silence de l'endroit, quelque chose était caché ou l'observait, et le parvenait à le comprendre ou simplement, le jugeait.
ou peut-être est-ce seulement jad. la sorcière blonde qui voit en lui comme un livre ouvert alors que cliff a la certitude d'avoir fermé la porte à clé et l'avoir perdu quelque part, loin. jad qui, avec de maigres mots, le fait se tendre une nouvelle fois, et le rend presque paranoiaque. parle-t-elle à scar ? lui a-t-il dit pour les lettres, pour les appels et les sms ? pour l'absence de signe de vie venant de cliff, depuis quelques jours ? le poète pourrait y croire, un instant, s'il ne savait pas déjà à quel point jad sait mettre le doigt sur les blessures qui piquent le plus, sans même savoir.
elle possède un don, tout simplement. elle sait où se trouve les tensions, toujours. c'est une chose qu'elle a souvent utilisé pour énerver les gens. pour être détestable et être détestée. mais à l'instant, cliff imagine qu'elle veut aider, bien que de son aide, il n'en veut pas. il ne veut que peu de choses ou alors, peut-être trop. mais généralement, ce n'est pas ce dont il a de besoin.
il s'arrête pour la dévisager. de ses narines, un long souffle s'évade, et cliff finit par cligner des yeux, tandis qu'elle s'étire, avant de détourner les yeux. il gronde quelques choses qui est loin d'être des mots et préfère plutôt s'étirer de son côté, sans réellement la regarder. l'oeil se perd plutôt vers des arbres semblants mort, tandis qu'il sent, dans sa poche, le poids de son téléphone et la possibilité d'avoir reçu un message ou encore, un appel de la part de scar. mais cliff ignore la chose, comme il prévoit d'ignorer toute tentative venant de jad. car les choses sont mieux, ainsi. il est mieux seul. les choses ne se sont jamais bien passées, lorsqu'il était en compagnie d'autres personnes. peut-être porte-t-il malheur. dans tous les cas, il a appris à se débrouiller seul, et se refuse de tenter une nouvelle fois. les premières lettres envoyées n'étaient qu'un petit signe de faiblesse. il peut aisément se remettre sur pieds et avancer sans porter attention à ses erreurs, et surtout, apprendre de cela.
il serre des dents, cliff, lorsqu'elle continue. il aurait du se douter, après tout, que jad ne lâche jamais prise. il suffit qu'il se tourne dans un espoir de se mettre à courir pour qu'elle soit sur sa route, le bloquant complètement, comme si elle lisait dans son esprit. j'savais pas que ça te concernait. les sourcils se froncent et, malgré l'envie de voir les chutes, cliff regarde derrière lui et commence à faire des pas dans l'autre direction. laisse tomber les chutes. l'autre sentier a l'air mieux il avance lentement sur une course légère et lance un regard derrière lui, là où la blonde se trouve, comme un barrage, à lui poser des questions auxquelles il ne désire pas répondre. cliff la fuit comme il fuit scar, ses choix et ses envies. cliff détourne les yeux rapidement, fixe la forêt et continuer d'avancer, entêté.
et il ne pense certainement pas à scar.
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En quoi ça la concerne ? C'est bien quelque chose qu'elle a entendu dans d'innombrables bouches. Jad s'est toujours inquiétée de ce qui ne la regarde pas, car si elle s'était contenté de ses propres affaires, elle en aurait vite fait le tour. Depuis  peu - quelques années, tout au plus - elle a les secrets en horreur, parce que plus que l'alcool, la drogue, c'est les secrets qui ont tué son père. C'est ce silence religieux à la maison et cette volonté de vouloir bien faire. Il fallait qu'ils soient heureux, être heureux est la seule chose qui importe dans ce genre de situations. Cliff lui, n'a pas l'air heureux comme ça, il a toujours un air triste de chien battu. Il a toujours un voile dans le regard qui le rend incroyablement lointain, quand bien même elle pourrait le toucher si elle voulait et prendre sa main. Peut-être ne le fait-elle pas, parce qu'elle craint d'y lire des atrocités. Car naïvement, elle aurait aimé croire que les choses se sont arrangées depuis le départ de l'homme qui lui a fait tant de mal.
C'est sans doute là un des ragots qu'elle n'a jamais traité comme tel. C'était un secret trop lourd pour ses épaules et pourtant. Elle l'a gardé. Mais elle l'a gardé avec une ferveur aussi forte que de haine. Elle haïssait cette personne qui hantait leur immeuble. Ce monstre qui a blessé son ami.
 Elle n'a pas attendu cette crise pour fouiner et aimer les ragots, elle aimait ça dès le lycée. Mais à l'époque, il s'agissait plutôt d'informations à marchander contre un ciné ou un restaurant et, en général, tout tournait autour d'un amour innocent. D'histoires cocasses ou de scandales ridicules de coucheries. L'époque où l'on se découvre et on fait des conneries. Sans doute a t-elle été elle aussi victime de racontars. Mais elle n'a jamais eu la réputation d'une fille facile. Les garçons n'arrivaient pas  la supporter assez longtemps pour se mettre d'accord là dessus, ils préféraient la peste. Et c'est toujours ça, les secrets les petits -non-dit, c'est toujours l'histoire de deux personnes qui ne veulent pas se dire les choses en face alors que le monde entier sait qu'ils sont fait l'un pour l'autre. Et si ce n'est pas pour la vie, si ce n'est que pour quelques mois, Jad fait partie de ceux qui pensent que chaque chose doit être pleinement vécue, afin de vivre sans regrets. Why not ? Parce que les regrets, c'est ce qu'il y a de pire. Pire que la culpabilité quand on laisse échapper un secret, dans un petit "oups" hypocrite. Pire qu'un échec. Les regrets sont difficiles à faire partir, parce qu'ils ne sont pas concrets. On ne sait pas ce que l'on a raté, on ne peut que imaginer ce qui aurait éventuellement pu se produire. L'imagination est toujours cruelle quand il s'agit de ça, elle sait inventer les meilleurs comme les pires scénarios.
Parce qu'elle n'a pas osé s'admettre les choses, elle a préféré laisser Cliff tomber à l'époque où il avait des sentiments pour elle. Ce serait mentir que de lui faire croire qu'il n'y a jamais eu, dans ses pensées nocturnes, un petit "et si" qui s'y glissait. Et si, finalement, elle avait préféré vivre un idylle qu'une amitié à toute épreuve ? Est-ce que c'est ce qu'il veut avec Scar ? Elle n'y croit pas un seul instant. C'est différent. Elle le voit aussi dans les yeux de son ami. Elle est une femme, elle sent ces choses que les hommes ne disent pas, elle lit sur ses lèvres les mots qu'il ne prononce pas et qu'il trompe avec d'autres. Scar est un coureur, sans doute et elle ne comprend pas comment on peut l'aimer parce qu'il est aussi insupportable qu'elle et drôle dans ses manières. Mais il n'a jamais été comme ça avec personne. Il n'a jamais écrit pour personne - jamais essayé.
Jad ne sait pas ce qu'est un unique, rencontrer quelqu'un qui vous donne envie de déplacer des montagnes. Elle n'aimerait pas le concept, elle n'a pas envie de se dire qu'elle pourrait mourir pour une autre personne que sa mère ou ses frères. Elle sait juste qu'il existe des âmes soeurs et encore, ces personnes ne s'aiment pas toujours. Elles ne se rencontrent pas toutes. Mais elle ne connaît pas cette personne qui vous complète plus simplement qu'en étant la moitié de votre âme. Certaines personnes ont juste besoin d'une moitié de coeur ou de poumon.
Elle soupire. Cliff n'écoute jamais, il entend, mais il n'écoute pas. Il écoute sa petite voix intérieure qui est aussi stupide que celle qu'il a entre les jambes. Cliff est un idiot. Scar est un idiot. Et elle se sent désarmée et mise à l'écart. Oui, elle est curieuse. Elle en a tant besoin. Elle a tant besoin de le voir heureux, de voir le monde entier heureux. Sans cela, elle se sent inutile. Elle n'a pas de raison d'être. Elle a passé tant d'années à se moquer des autres et de son monde, le désir de réparer ses fautes frise l'obsession. C'est injuste. Cliff mérite un peu de répit.  « ça me concerne parce que ton bonheur me concerne. Je te rappelle que tu es mon meilleur ami.  » Au quart de tour, la furie s'élance à sa poursuite, le rythme plus appuyé. Elle cherche ses mots. Elle continue de chercher pendant qu'ils traversent le sentir. Elle reconnaît à peine la route, ce qui ne l'empêche pas de s'enivrer de la forêt. Elle se revigore. La nature, même éparse, lui donne assez d'énergie pour qu'elle ait confiance en elle. Ce n'est pas le moment de flancher. Jad est persuadée qu'elle est à deux doigts de le faire craquer. Mais plus elle se rapproche de son armure, plus elle risque de se retrouver confrontée à une porte fermée. Si elle le braque trop, il ne dira rien.
Rien du tout.
Il en faut plus pour que la blonde se défile. Le chemin de rétrécit et elle est maintenant à un bon rythme, au coude à coude avec Cliff. Littéralement, elle se surprend à essayer de le pousser hors de la route comme elle le faisait enfant. Jad s'en est toujours tirée haut la main en sport. Elle rivalisait avec tous les garçons de sa classe. Ce sont les meilleurs notes qu'elle a jamais ramenée à la maison. La blonde aime prendre soin de son corps, elle aime sa taille et ses formes. Elle est plus musclée qu'il n'y paraît. Quand elle ne dort pas à la belle étole en été pour se restaurer auprès des astres ou qu'elle ne se fie pas aux cycles de la lune, elle pousse les limites de son corps. L'exercice la met en rogne. Lorsqu'elle s'arrête, elle a le souffle court et la voix pleine de reproche. Il ne va pas s'en tirer comme ça. Jad aime gagner. Sur un terrain, comme en face à face. « Fuir tes problèmes ne va pas t'aider à les régler. Crois moi, je sais de quoi je parle. Tout ce qui va t'arriver, c'est qu'un jour, ils vont te tomber dessus et tu ne pourras pas te relever. » Peut-être qu'il se croit invincible ? Il ne l'est pas. Cliff est facile à mettre à terre. Il faut juste savoir où le frapper et il a de nombreuses failles, qu'il a tant maintenues comme telles qu'elles sont maintenant des cicatrices à vif en train de s'infecter. Quelqu'un qui le connaît trop bien peut le faire terriblement souffrir. Et il ne dira rien. « Je sais que tu préfères garder ça pour toi parce que tu t'imagines que tu peux tout régler tout seul parce que tu es super-cliff. » Ses mots dépassent le cadre de sa pensée et deviennent violence. « Mais atterrit cinq minutes. Il te suffit d'un geste pour avoir tout le bonheur que tu mérites et toi.. tu restes là. Tu crois que ça me fait rien ? » Elle a une boule au fond de sa gorge.
Cliff est comme un frère pour elle, un bien meilleur frère que ceux qu'elle a déjà. Alors. Pourquoi est-ce qu'il fait comme eux ? Comme tous. « Je suis sincèrement désolée pour tout ce qui t'es arrivé de mal dans ta vie et je sais combien tu souffres en silence.... mais... tu crois pas qu'il est temps de passer à autre chose ? »
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Cliff ne prétend pas comprendre les gens. C'est une chose qu'il ne ferait jamais. Ils sont incompréhensible, à ses yeux. Il ne se comprend pas lui-même, la plupart du temps. Alors pourquoi oserait-il ne serais-ce penser qu'il peut comprendre les autres et leur comportement ? Leur manière de penser, d'agir. Il se contente souvent de les dévisager et de les juger sans la moindre gêne, plus puérile qu'autre chose, mais il n'ose pas dire des choses qui, au final, sont peut-être fausses. Chacun possède sa propre histoire. Il ne connait pas toutes les lignes qui constituent celle qui lui appartient, il ne connaitra jamais, par coeur, celle d'une autre personne. Jad a souvent tendance à croire connaître sa vie, son comportement, les raisons de ses gestes, de ses faits, de ses actes de lâcheté, ou de ses froncements de sourcils. Peut-être, certes, le comprend-t-elle plus que les autres. Ils se connaissent depuis bien des années, après tout. Mais la blonde ne connait pas tout, de lui, comme il ne connait pas tout de lui-même, et encore moins d'elle. Elle reste accrochée à cette idée, pourtant. Celle de savoir ce qui est bien pour lui. De savoir ce qu'il devrait faire, pour être heureux, comme si le bonheur était une chose à atteindre en empruntant un chemin précis. Jad essaie de bien faire, certainement. Le brun sait, après tout, qu'elle posséde un grand coeur qu'elle a longtemps négligé. Il la sait également maladroite. Mais la chose ne peut, pourtant, l'empêche d'être en colère, lorsqu'elle le brusque car elle croit savoir, qu'elle croit comprendre. Jad possède des réponses à des questions qu'elle ne connait même pas. Sa meilleure amie connaît, certes, une part de son histoire avec Scar; la chose n'aurait été qu'un rêve dans son esprit, s'il ne l'avait pas partagé avec elle. Elle est la raison des sorties qu'ils ont eu, des conversations maigres qu'ils ont partagés. Mais elle veut plus faire, toujours plus, pour lui obtenir un bonheur que Cliff ne regarde pas, ne veut pas. Cliff n'a pas envie de lui dire ' je suis heureux' simplement pour dire les mots et la combler. Il ne veut pas ressentir une chose dénudée de contenu ou encore, précipiter les choses. Il l'a fait, avec Azalea, et ils se sont explosés à la gueule. Une grande part de lui, certes, fuit Scar après quelques lettres échangées, mais il ne veut pas non plus tout raté. Il ne veut pas tout précipité. S'il ose tenter sa chance, alors il continuera sur le chemin qu'il a décidé de prendre, qu'il a ouvert, et il gardera le contrôle entre ses mains. Jad essaie de lui offrir une solution qui, peut-être, fonctionnerait pour elle, mais pas pour lui.
Alors, il la fuit. Il se refuse d'entendre ses mots et il avance, court vers un autre chemin. Il ignore les paroles qu'elle lui hurle, avant de le suivre, et espère que le souffle coupé, que les muscles qui s'éveillent lui feront oublié tout ce qu'elle veut lui dire. Mais il sait, aussi, que Jad est comme un chien, sur un os, et qu'elle ne lâchera pas son emprise.
Il sent la tension monter dans ses veines, tandis que le coude de la blonde s'enfonce dans ses coudes. Cliff déteste le geste. Certains jours, il pourrait en rire, il pourrait également la pousser, mais pas aujourd'hui. Il est tendu. Il est perdu dans ses esprits. Peut-être angoisse-t-il sur le choix qu'il a fait, celui de s'ouvrir à Scar, d'avoir commencé à lui lire les lettres, et qu'il ne sait réellement où ce chemin les mène. Peut-être est-ce pour cela qu'il n'a rien envoyé depuis trois jours. Il a peur que, même en faisant les bons efforts, en agissant d'une bonne manière, pour commencer ce qui pourrait être une relation, les choses ne fonctionnent pas comme il le désire. Mais ça ne veut pas dire qu'il désire en parler. Ça ne veut pas dire que Jad a besoin de se mêler de la chose, de lui extirper les vers du nez. C'est une chose qui leur appartient. C'est privé. Jad a déjà, depuis le début, eu un trop grand rôle dans ce qu'ils pourraient être.
Lorsqu'ils arrêtent de courir, Cliff a le souffle court. Il a mal respirer, pendant la course. Il fuyait plus qu'il ne courait, certainement. Mais Jad est toujours là. La blonde a toujours posséder un don pour l'irriter. Pour piquer, utiliser les mots qui blessent, qu'il ne faut pas. Et si le joueur d'exy se tait, s'il se contente de calmer son souffle et s'étirer ses muscles, doucement, dans diverses positions, il entend chacune de ses paroles et il pompe, sous la colère.
Les derniers mots ont raisons de lui. Abaissé pour étirer les muscles de ses jambes, il lève un regard noir vers elle.  tu peux pas te taire, jad ?  qu'il aboie, à tirer ses muscles encore, avant de se redresser. Cliff passe son avant bras sur son visage, pour en chasser la sueur. Son souffle est court, encore. Son regard noir. tu parles comme si tu savais mais tu sais pas, ok ? tu sais pas. Il a le rire amer dans sa gorge à se rappeler des mots qu'elle a dit. Il se garde de lui dire que ses problèmes lui sont déjà retombés dessus, qu'ils l'ont baisé et violé et marqué. Il n'a pas envie qu'elle sache, qu'importe si elle suppose déjà. Peut-être que Jad ose croire que rien n'est arrivé, en prison. Cliff ne lui a jamais dit, exactement, ce que Curtis lui avait fait. Mais les gens supposent souvent. ça existe pas passer à autre chose. arrête d'être conne. on passe jamais à autre chose, on arrête juste les merdes. Et Cliff les a accepté, les merdes. Il n'en parle pas, certes, mais il a accepté. Il regrette parfois une enfance qu'il aurait pu avoir. Il regrette sa mère. Mais il accepte les horreurs qu'il a connu. Il regarde en avant mais aussi en arrière, pour ne pas revivre les mêmes choses. Il inspire brusquement par les narines et finit par soupirer. j'lui parle alors lâche moi avec ça, ok ? on s'parle, c'est bon. respire et arrête d'chialer à mon sujet, j'vais bien. j'fais un putain d'geste ou j'sais pas quoi alors lâche moi. bon sang, Jad. merde Il se garde de lui dire qu'il prévoit, qu'il envisage d'abandonner de lui parler. De passer à autre chose, car il a peur, énormément.  Cliff la regarde, le souffle lourd, les épaules ainsi que le torse allant agressivement de haut en bas, les nerfs à vif. Il sait, au fond, qu'elle s'inquiète. Mais Cliff n'en veut pas, de son inquiétude. Il n'en veut pas, de sa pitié. Il ne veut pas, aussi, la rendre triste pour ses conneries. Mais elle l'énerve, parfois, à faire la mère.
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Jad a toujours détesté les hommes, c'est quelque chose qu'elle a en elle depuis qu'elle est jeune, apparemment. Elle n'était qu'une enfant et pourtant, déjà, ses ridicules sourcils se fronçaient devant ces géants musclés et durs. Ces titans qui ne pleuraient jamais, mais pour qui sa mère a saigné des larmes. Elle aimait son père pourtant, de la manière dont une fille aime le premier homme de sa vie. Avant de le détester pour l'avoir laissée là, avec un trou béant dans sa poitrine. Un trou chez eux, aussi. Comme ci à chaque emplacement où il s'était trouvé, il y avait maintenant un gouffre, dans lequel on risque de tomber si on s'enfonce dans le souvenir. Même sa mère ne dit rien, elle se contente du minimum et des rares mots qu'elle articule difficilement, elle donne l'impression qu'elle va craquer à la fin de la phrase. Et quand elle nie, elle laisse toujours une assiette vide à la place du chef de famille. Laissait, maintenant que Jad s'assoit à sa place, faisant clairement comprendre à ses frères qu'il y a deux femmes à la maison et qu'ils doivent l'écouter. Sa voix porte plus que leur maman chérie, sa voix sait encore se mettre en colère. Elle ne va s'écrouler et pleurer parce qu'un garçon s'est blessé. Elle donne des gifles, de temps en temps. Elle avait tout et puis, l'espace d'un instant,  tout s'est effondré. Les hommes font ça, ils partent et ils laissent les femmes. Elles doivent se débrouiller seules, elle doivent tout apprendre, tout refaire, en attendant qu'ils reviennent s'excuser. Elle a toujours haït ce sentiment d'impuissance quand elle entre en conflit avec l'un d'entre eux, qui refuse d'écouter. Elle reste alors droite, la tête haute, à encaisser tout ce qu'on peut lui dire.

D'abord, personnellement. Car Jad est ainsi, elle prend tout pour argent comptant.

Elle laisse chaque phrase l'effleurer, lui laisser une marque. Les paroles restent, quoi qu'on dise, elles restent avec autant d'ardeur que les gestes. Rien ne s'oublie jamais, on le met juste ailleurs. Mais reculer n'est pas permis, tomber, abandonner, se contenter de ressasser le passé, elle n'en est pas le droit. Jad n'a pas le droit de ressentir de la peine tous les jours, se morfondre et reste dans son lit a fixer le plafond, elle se doit de sourire pour tout ceux qui n'en ont pas envie. Elle sourit pour des hommes fatigués qui cherchent dans ses formes un moyen de ressentir à nouveau leur corps et leur coeur vibrer. Elle sourit pour ceux qui ont besoin d'un conseils, qui ont besoin d'excentricité, tout ceux même, qui n'ont pas besoin d'elle. Mais personne n'est là, pour sourire pour elle. Lui caresser l'épaule et éponger ses larmes. Personne n'est là pour l'écouter, parler de Cliff, de Scar, de ce qu'elle voit, ce qu'elle désire faire. Et sa propre incapacité à rencontrer cette personne qui la rendra heureuse.
Quand elle veut poser sa tête sur l'épaule de Cliff, elle se retient car elle sait qu'elle ne peut pas.
Quand elle veut le frapper, elle ne le fait pas non plus, parce qu'elle n'est pas celle qui doit lui mettre un coup. Personne ne le doit.
Son visage s'endurcit. Elle n'a que de la colère à revendre. Une colère monstrueuse, dévorante. Elle est en colère contre le monde entier, elle est jeune, jolie, les pieds et poings liés dans une vie qu'elle n'a aucunement choisie. Elle est cette jeunesse qui n'est pas apaisée. Elle veut la guerre Jad, elle la préfère. Les grands gestes, les éclats, les larmes. Et les rougis, elle le fixe avec toute cette haine qui l'avale tout cru. Cliff n'est pas le seul à avoir souffert.  Il n'y a pas de compétition à avoir dans la souffrance, ce n'est pas comme sur un terrain ou dans un défilé. Ce n'est pas de l'exy. « Oui. Je sais pas. Je sais rien, Cliff. » Elle est conne, Jad. Elle ne connaît que les derniers potins sur telle et telle personne, elle ne connait que l'horscope, la dernière chanson qui joue à la radio. Elle sait simplement les choses superficielles qui remplissent les conversations. Peut-être que si elle avait eu une bite, elle aurait su comment remplir les choses autrement. Mais elle a des seins, elle ne pense pas avec son sexe. « You guys are all the same. » Ses bras tombent le long de son corps et elle abandonne. Elle s'avance sur le chemin, en arrière. Elle retourne à la voiture. « Comment tu voudrais que je sache puisque tu dis rien ? Je suis ta meilleure amie et je sais même pas pourquoi je peux pas te prendre dans mes bras. » Jad n'est pas pudique, elle respecte simplement son silence parce qu'elle a peur d'être seule. Parce qu'elle l'aime encore trop fort pour lui faire du mal. Elle renifle. « C'est toi qui a pas envie de passer à autre chose, au fond, parce que t'as peur. T'as peur de comprendre que ton petit cul pourra jamais suffire à ta vie. T'as peur d'avoir besoin nous. C'est plus facile de nous envoyer chier que de dire je t'aime. » Elle sait, Jad, qu'elle ne sera jamais cette personne à l'entendre. Elle s'en veut presque immédiatement d'être ainsi. Mais c'est comme ça. Elle est comme ça. Si Cliff veut être ainsi, alors il doit aussi accepter qu'elle est de cette manière. « Fine. C'est avec lui que tu devrais courir, puisque tu lui parles plus qu'à moi. » Elle ne peut rien contre la jalousie. Elle sait, que Scar est plus intéressant qu'elle.
Elle sait.
Elle n'y peut rien.
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Encore aujourd'hui, il se demande comment il a fait, toutes ces années, pour préserver sa relation avec Jad. Cliff sait, au fin fond de lui-même, qu'il ne la mérite pas. Que Jad mériterait certainement une autre personne, plus bienveillante et plus gentille que lui, comme meilleur ami. Et pourtant, il ne parvient pas à faire l'effort de changer, d'être meilleur pour elle. Il arrive, à certains moments, que Cliff doit capable d'un acte pour elle, mais la chose survient sans qu'il ne réfléchisse. Il ne pourrait pas, après tout, avec réflexion, être capable de faire quelque chose de bien. Ses pensées sont des démons. Ils ne l'aident pas, pas réellement. Cliff est éternellement en bataille contre lui-même et, par ce fait même, contre les autres aussi. Il désire si fort, souvent, qu'ils tendent les mains vers lui et qu'ils l'aident, et en même temps, il les refuse sauvagement dans sa vie, dans son coeur et surtout, dans son passé. Le joueur d'exy a mis un verrou sur ce qu'il est et sur ce qui lui est arrivé, et n'ose pas le retirer. Il n'oublie pas qui il est, encore moins ce qu'il lui est arrivé. Il préfère uniquement passer à autre chose, et continuer d'avancer. Alors, il n'en parle pas. Alors, il exige puérillement que les gens sachent comment se comporter avec lui, qu'ils ne posent pas de questions et qu'ils le laissent simplement être.
C'est ce qu'il exige à Jad depuis des années. Et va savoir pourquoi, la blonde le fait plus ou moins correctement. Sauf à certains moments.
Sauf comme à l'instant.
Et si Cliff devrait être compréhensible, si Cliff pourrait lui expliquer les choses correctement et s'ouvrir à elle comme elle le mérite, il ne le fait pas. Il lui balance des informations comme si elle l'avait agressé pour les avoir, comme si elle n'avait pas le droit de savoir de telles choses, sur sa vie. Il lui hurle des choses véritables comme si elle devait savoir, comme si elle était bête, quelque part, de ne pas savoir, de ne pas avoir lu dans ses pensées, et compris par elle-même.
Jad a ses défauts, certes. Ceux de Cliff sont plus nombreux, par contre.
Il ose parfois se dire qu'il mérite de meilleures personnes, dans sa vie. En vérité, il sait que c'est plutôt le contraire.
La respiration se calme, un peu, au contraire du coeur. Cliff essuie la sueur contre son front et laisse son regard, sombre et presque terne, appuyer sur la blonde. Il ne dit rien, quand elle reprend la parole. Cliff ne détourne pas le regard, ne fronce pas des sourcils, ne serre pas des dents. Il se retient de ciller, même, comme si la chose voudrait dire être faible. Il ne sait pas réagir autrement. Azalea lui a appris à hurler, souvent. Mais avec Jad, il n'a pas envie d'hurler.
Il serre des dents pourtant, quand elle le compare aux autres hommes. Il n'essaie pas de la rattraper, quand elle se détourne de lui et rebrousse chemin. Cliff s'autorise un soupir, pourtant, et détourne les yeux, enfin. Les mots font mal. Il le sait. Les suivants aussi. Le poète ouvre la bouche, un instant. Puis la ferme. Il ne répond pas. Il attend, encore, un peu, puis la suit. En silence. Il n'a aucune raison de lui dire. Il n'a aucune raison de lui expliquer pourquoi. La chose lui appartient. Et Curtis, lui, appartient au passé. Il n'a pas envie de permettre à l'homme, qu'importe si ce n'est qu'au travers des mots, d'être une part du présent. C'est pour cela, aussi, qu'il n'a pas parlé à Scar depuis des jours.
Et puis, la colère est là. Elle ne s'évade pas, et Cliff ne peut l'ignorer, tout simplement pas. ça va avec ta crise, calme toi. j'ai compris. et t'es bête si tu comprends pas, même si j'dis pas. Cliff n'a pas dit je t'aime depuis des années. Ou alors, quand il le pensait réellement. Car il l'a dit, à Azalea, sans le penser. Mais si les mots ont un sens, ils restent pris dans sa gorge.
Peut-être qu'elle n'entend pas. Peut-être qu'elle s'en fout. Cliff serre les dents, à sa réponse. et répond. ouais. fine. Sur le même ton qu'elle, une fois rendu à la voiture. Et il ouvre la porte, démarre le moteur. Attend qu'elle monte aussi, garde les dents serrées puis, en silence, conduit jusqu'à chez elle, la dépose.
Il savait, forcément, qu'il n'aurait pas du sortir, aujourd'hui.
Cliff le savait parfaitement.
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