girls like girls (diana)

Date d'inscription : 10/09/2018

bermudes./audrey j'vous aime. granny

Divya "Diana" Mahalfc : deepika padukone ;

️️ pūnisher ; ALTEA ; unique

40%PROTECTRICE

60%AVARE

70%RASSURANTE

80%BLASÉE

90%A L’ÉCOUTE

35%SOLITAIRE

85%ÉLÉGANTE

100%BRUTALE

Nom complet Divya. Sonorités qui lui rappellent que chez les Mahal, la tradition, aussi ancienne soit-elle, prime. Elle a rejeté ce prénom il y a un bail maintenant, tente aujourd'hui de faire oublier son nom de famille, aussi. Surnoms Diana. Elle l'a choisi en atterrissant chez les Nulls. Un prénom qu'elle trouve joli. Un prénom simple. Et parfois, la simplicité, c'est important. Naissance Née le 29 Août 1983. Sa mère a accouché d'elle comme elle a accouché de tous les autres enfants de sa fratrie : à la maison, avec des lingues chauds et une bassine d'eau. Ridicule. Héritage culturel Diana aurait préféré jamais savoir que les Mahal étaient indiens, pendant les temps anciens. Elle aurait préféré que toute cette culture se perde au fil du temps. Elle aurait préféré naître dans une famille qui force par ses filles à se marier, et à rester à la maison. Elle aurait préféré vivre dans une famille où les hommes et les femmes sont égaux. Elle a préféré s'enfuir. Statut Célibataire. Elle a été en couple, plus jeune. Puis, elle a même été fiancée. Jusqu'à ce qu'elle le soit plus, qu'elle s'enfuie. Depuis, elle s'intéresse plus à tout ça. Cherche plus. Pas asexuelle, loin de là. Mais aromantique, probablement. Orientation Elle a jamais pensé à ça. On lui en a jamais donné la possibilité, jusqu'à ce qu'elle parte. Puis, elle a commencé à travailler, entourée de filles plus désirables les unes que les autres, et de garçons, plus sexy même parfois, que certaines des plus belles filles. Pas forcément l'environnement rêvé pour se définir réellement une sexualité. Elle se considèrerait probablement comme pansexuelle si on lui demandait. Finances $$$$. Elle est clairement pas à plaindre. Et alors que tout le reste de son comportement pourrait suggérer qu'elle fait partie de ces personnes qui donnent facilement pour améliorer la vie des autres. Bah c'est pas le cas.

Univers Est née sur Altéa, y vit depuis sa naissance. Elle connaît l'existence des autres mondes, grâce à son cluster, mais ça la tente pas. Même pour visiter. Elle est bien, là où elle est. Occupation(s) Depuis treize ans, elle travaille pour les Nulls. Depuis quatre ans, elle supervise les filles dans un des bordels des Nulls. Elle est connue pour son calme, et sa facilité être amicale, presque maternelle, avec les filles qui travaillent directement pour elle. Particularités Asiders, elle contrôle l'eau. C'est un élément qui lui correspond bien. Bien plus que le feu, malgré les apparences. Elle a quatre tatouages "importants" (et plusieurs autres qui le sont pas). Celui des Nulls, qu'elle porte fièrement sur sa poitrine, entre ses deux seins. Une goutte d'eau, derrière l'oreille, un peu caché. Un tatouage sur la nuque. Elle le considère comme le signe de sa liberté. Le jour où elle est partie, elle a été directement dans un salon de tatouage. Lorsque le tatoueur lui a demandé ce qu'elle voulait, elle lui a demandé de lui tatouer deux lettres au hasard. Il a choisi de tatouer ses initiales, à lui. Qu'importe. Elle l'a plus jamais revu. Elle est fière de raconter cette histoire. La première fois où elle a pu prendre réellement une décision débile. Dommage que ce soit pas la vérité. Ce tatouage, elle sait pas d'où il vient. Le jour où elle a débarqué chez les Nulls pour la première fois, il est apparu. Et ça a fait un mal de chien. Elle sait même pas ce que ça représente. RK. Aujourd'hui, elle a un sérieux doute sur le fait que ce soit pas RK et KR, et que ce soit pour Kira. Puis un compteur, sur l'avant-bras. Une distance, qui se chiffre en kilomètres. Et ça défie parfois le possible, le nombre de chiffres qu'il affiche. Comme le tatouage RK, il est apparu un jour, comme ça. Elle suspecte que c'est l’œuvre d'une autre soulmate. Elle a pas spécialement envie d'en savoir plus. Lien(s) cosmique(s) Son cluster, ils sont ceux, avec Ajay, à qui elle se confie le plus. Malgré le fait qu'elle reste relativement discrète sur sa vie, son passé, etc. Ça l'aide, de savoir Remi dans le lot. Elles connaissent le passé l'une de l'autre, sans réellement l'avoir voulu. Les autres, elle les rencontrera peut-être jamais, alors, c'est différent. Elle a une soulmate. Elle en a d'ailleurs probablement deux, elle a juste pas encore rencontré la deuxième. Elle a découvert, récemment, que ça pouvait être très probablement Kira Artemiev, la première. Et elle trouve l'ironie sympa. Elle qui voulait absolument finir avec le frère, se retrouver l'âme-soeur de la sœur. Si elle avait su plus tôt, elle aurait directement commencé par là. Keywords #profiteuse #liberté #stérilité #mamanderemplacement #tatouages #fierté #voleuse #rollingeyes #donneusedeleçon #teamnope

we are all astronauts

i felt as if
i'd never been
more alone

Souvent seule, dans la cour de l'école, toujours assise sur les tables une place en cours. Pas beaucoup d'amis, un ou deux par année scolaire. Une famille nombreuse, probablement un peu trop pour que tous soient traités de la même manière. Une Javotte qu'aurait préférée être Cendrillon. Parlait jamais, ou rarement, regardait, observait, et laissait passer le temps. Jeune fille solitaire, à observer le monde et les injustices.

now i'm not
alone
anymore

Un regard dans un miroir, un sourire échangé. Même trahie, elle apprécie cet échange simple et sincère. Elle s'en détourne et sourit à une fille qui l'attend, dans sa jolie robe bleue. Courte, la robe. La fille lui a fait confiance pour sa première fois, pour l'aider, l'éduquer. Son téléphone sonne, et le prénom d'Ajay s'affice sur l'écran. Des yeux levés vers le ciel. Un regard vers la gamine. Puis vers le miroir. Jeune femme plus si solitaire. Aime bien la présence des autres, finalement. Les autres peuvent être importants, et pas juste intéressants, de loin.

i don't know what
it feels like
to feel love

Amour, ce n'est qu'un mot. Elle a jamais eu l'impression que quelqu'un était plus important que quelqu'un d'autre, d'une différente manière que par le désir physique. Elle s'est jamais dit "cette personne est pour moi". Son premier baiser a été sans saveur, sans sentiments. Son premier petit ami était juste un ami, peut-être juste un peu plus beau que les autres. Sa première fois a été sans plaisir, autre que celui charnel automatique ressenti par le corps. Désirer, elle sait faire. Aimer, non.

i don't want to
know what
it feels like

Apprécie la liberté. Pouvoir passer d'un homme à l'autre, d'une femme à l'autre, d'une femme à un homme et inversement. Sans avoir à se préoccuper de l'appartenance, ou de la notion de couple. Virevolte, et prend ce qui l'intéresse, laisse le reste. Pas particulièrement active sexuellement, pas plus que n'importe qui, juste qu'elle aime le changement. Elle supporterait pas de devoir toujours être avec la même personne. Ce serait ennuyant, rapidement. A peur, peut-être un peu, de ce que ça pourrait provoquer chez elle, ce besoin d'être deux. La solitaire aime la vie, lorsqu'elle est seule. Elle a pas besoin de quelqu'un à ses côtés.

i never wanted to
be sold
for your pride

On lui a dit "Aime" un jour. Elle leur a répondu "Non". Il était pas riche, il était "beau". Il était pas gentil, il était traditionnel. Il était pas classe, mais il avait des origines Indiennes. On lui a mis la bague au doigt sans qu'elle demande rien. Et elle l'a enlevé aussitôt. Elle l'a balancé à sa figure, et elle a craché dessus. Elle est partie. Peut-être qu'il l'aimait, lui. Il avait l'air de l'apprécier en tout cas. Elle le détestait, elle. Elle le supportait pas. Il a été cette goutte d'eau qu'a fait débordé le vase de conneries dans lequel elle nageait depuis son enfance.

i'll sell
them
for money

Les billets dans ses mains sont chauds. Et lui apportent un genre de réconfort qu'ils sont les seuls à pouvoir lui procurer. Elle félicite, partage l'argent, et finalement, donne à la fille ce qui lui est du. Met le reste dans sa poche. Fut un temps où ses parents voulaient la vendre pour ses origines. Aujourd'hui, c'est elle qui vend. Pour un physique, pour des capacités à tout faire pour survivre. Elle respecte ça. Elle aime ce monde. Où elle aide des gens à accepter leur vie. Et où elle est grassement payer pour ça.

never cared
a lot
about others

Y'a ces filles. Et y'a les autres. Ces filles qu'elle écoutait parce que c'était son job de le faire. Les autres à côté de qui elle reste parce qu'elle a pas autre part où aller. L'habitude d'envoyer bouler quelqu'un qui parle trop de ses problèmes. Qui se plaint sur sa misérable vie, qu'est loin de l'être, misérable. L'habitude de se lever au milieu de la phrase d'un interlocuteur et de se casser. Juste parce que ce qu'il dit la fait chier. L'habitude d'être emmerdée par tout et n'importe quoi. Ennuyée par n'importe quelle phrase un peu trop longue.

i'll stay
right here and
listen to you

Un jour on lui a dit "Vous pourrez pas avoir d'enfants". Au début, elle a pensé "J'en ai jamais voulu". Puis les discussions avec ses filles sont devenues plus régulières, ressemblant moins à des monologues. Puis les discussions avec les autres, les gens proches, sont devenus plus intéressantes. Pour elle. Elle se lève toujours, parfois, au milieu d'une phrase, mais finit toujours pas revenir après avoir décapsulé une nouvelle bière. Répond même, parfois. Prodigue des conseils. Écoute toujours que d'une oreille. Mais cette oreille là, cette fois ci, est attentive.

Date d'inscription : 10/09/2018

C O L O R SCan you paint with all the colors of the wind

NOIRSignification positive : élégance, simplicité, sobriété, rigueur, mystère
Signification négative : mort, deuil, tristesse, vide, obscurité

-- Il est classe. Il pue la classe à plusieurs kilomètres. Il est ce genre d’homme qui annonce sa présence non par la vue, mais par tout le reste de ses sens. Il a un parfum, une démarche, un tout, chez lui, qui fait que même sous un autre visage, il reste reconnaissable. Pour elle, en tout cas. Pour elle et tous ceux qui le respectent, comme elle. Tous ceux qui le trouvent majestueux. Tous ceux qui comprennent réellement le fait qu’il soit Le King. “Bonsoir.” C’est la troisième fois, qu’ils se voient. C’est la troisième fois, et probablement la dernière. Comme ça, en tout cas. Elle le sait, il le sait probablement aussi. Ils le sentent. Ce genre de relation qu’elle voulait tant, plus pour son argent que pour sa personne, n’est pas possible. Elle aurait aimé devenir la Bonnie de son Clyde. Mais elle comprend, maintenant, après deux nuits passées avec lui, que c’est pas possible. La Bonnie, il l’a déjà eu. Et il l’a perdu. Personne semble pouvoir la remplacer. Diana comprend pas ce sentiment, mais l’accepte. Parce qu’il est lui, il est Ajay. Et que quelque soit sa décision, de toute façon, il est impossible, pour elle, de penser même à ne pas la respecter. Il a cette aura qui rend toute tentative de rébellion impossible. Elle s’est faite jolie, ce soir, plus que les deux premiers soirs. Elle porte une robe noir. Mais à l’inverse des deux premiers soirs, elle est pas là pour flirter, elle est pas là pour draguer. Juste là pour charmer. Parce que si elle peut pas avoir cette place là, si privilégié, Diana sait qu’elle peut avoir autre chose. Et gagner au change, même, peut-être.
-- “Ta gueule ‘Jay”. Les jambes surélevés par les accoudoirs du fauteuil, la bière dans une main, la clope dans l’autre, elle regarde son ami assis sur le canapé lui parler encore et toujours de la même chose. Il est en replay. Elle l’écoute parler de Gali, et de Gali, et d’Opal. Et de Gali, surtout de Gali, puis un peu d’Opal. De la maison, des cartons, du déménagement, encore un peu d’Opal, et principalement de Gali. Parfois, Diana pense à cette époque bénie où elle pensait encore faire ça juste pour avoir une bonne place chez les Nulls. Aujourd’hui, elle a arrêté de prétendre. Elle l’aime juste beaucoup, Ajay. Et elle les aime juste beaucoup, les Nulls. Ils sont sa famille. Ajay est son ami. Son meilleur ami.
BLEUSignification positive : rêve, sagesse, sérénité, vérité, loyauté, fraîcheur
Signification négative : mélancolie

-- “Nova putain, t’étais où ?” Diana était pas inquiète, vraiment. Mais ça la fait chier, de savoir que ses filles sont dehors, qu’elle sait pas où, et qu’elles rentrent tard. C’est Lava qui l’a prévenu. Elle l’a appelé, complètement stressée de pas voir sa colocataire revenir. Et une Lava stressée, c’est pas facile à gérer. Elle est plus énervée pour ça, que réellement parce que Nova a découché. Parfois, elle a l’impression que Nova se fait des passes solo, de son côté, et qu’elle garde l’argent. Mais Diana fait genre qu’elle le voit pas. Ce serait énervant de devoir fouiller chez eux, ou de devoir en parler aux gens, au dessus. Et puis, peut-être que Diana préfère faire l’aveugle, pour pas avoir à revivre une trahison telle que celle de Remi. Putain, Remi. “J’étais avec mon mec. Et non, il m’a pas payé. Sérieux, faut que t’arrêtes avec tes délires, Diana, t’es pas ma mère.” Diana le prend pas mal. Elle comprend, peut-être, ce qu’elle ressent Nova. Parce que Nova, elle a sa famille, à côté. Et sa famille, sa vraie famille, c’est pas les Nulls. Pas comme Diana, pas comme Lava, pas comme pleins d’autres membres pour qui ils sont plus importants que tout. Passent avant tout. Nova, c’est pas pareil. Nova, elle serait tout aussi heureuse sans eux. Elle serait tout aussi heureuse sans les Nulls. Elle est là pour payer une dette, pas parce qu’elle a envie d’être là. “T’inquiète pas cocotte, j’ai aucune envie d’être ta mère. J’suis pas là pour être votre mère, d’ailleurs.” Elle tourne les talons, finalement, et s’en va. Et Nova monte les escaliers, et retourne dans son appartement. Diana a fait tout ce chemin pour rassurer Lava. Et c’est chose faite, maintenant. Et c’est bien. Mais faudrait pas que ça arrive trop souvent. Parce qu’après tout, elle est pas leur mère.
-- “Diana ? Putain, qu’est-ce que t’as ? Tu ressembles à un zombie.” Elle a pas frappé avant d’entrer, Nova. Et ça a le don de l’énerver, quand elle fait des trucs comme ça. Elle a l’impression d’être dans le bureau de Diana chez elle, et c’est juste énervant. Mais aujourd’hui, Diana est pas dans l’état de s’énerver. Elle est dans un état qu’elle comprend pas. Un état de blues intense. Si elle avait pas les larmes si difficiles, elle serait probablement en train de pleurer. Mais elle a les larmes difficile, les a toujours eu. Et la nouvelle lui donne pas envie de pleurer. Juste, juste de s’asseoir, et de penser, de réfléchir. “Diana…” Nova s’assoit sur le bureau, face à elle, et vraiment, vraiment, faudrait qu’elles parlent, un jour, de cette capacité qu’elle a, à se sentir n’importe où comme chez elle, sans aucune gêne. Diana pense qu’elle va continuer de parler, continuer à lui poser des questions, mais elle le fait pas. Et Diana lui en est reconnaissante. Elle lève les yeux vers la jeune prostituée, et s’adosse contre son siège. “J’suis stérile. Je pourrai jamais avoir d’enfants. J’en voulais pas, tu vois ? Mais c’est quand même vachement bizarre.” Nova la regarde, bronche pas. Elle hoche juste la tête. “Tu nous as nous, c’est déjà ça.” Et Diana rigole, doucement. Parce que c’est vrai. Elle les a elles, eux. Parce qu’elle est pas leur mère, qu’elle essaye pas de l’être. Mais que, quand même, elle l’est un peu, parfois.

JAUNE Signification positive : fête, joie, chaleur, ego, puissance, connaissance, amitié
Signification négative : traîtrise, mensonge, tromperie

-- “J’ai entendu dire qu’ils vendaient la virginité des filles dans son bordel, à Dorian”. Diana lève les yeux de la facture qu’elle tient dans ses mains. L’homme face à elle lui a toujours été très utile au sein des Nulls. A observer et espionner tout le monde. Le seul sur qui il ne se renseigne pas, c’est Ajay. Diana lui a expressément demander de le laisser hors radar. Puis, en toute sincérité, c’est pas comme s’il pouvait espérer l’observer sans que Le King s’en rende compte. Elle range calmement la facture dans un tiroir de son bureau et se lève pour aller s’appuyer face à l’homme, à moitié assise sur la table. “Tu me dis ça maintenant parce que ?” Il a l’air flippé. Diana sait qu’elle en impose, mais elle sait aussi que tout le monde sait, chez les Nulls, qu’elle est incapable de tuer qui que ce soit. Ou alors, faut vraiment l’avoir cherché. C’est arrivé deux fois. Et c’était même pas exactement direct. Tout le monde sait que laisser un verre sans surveillance lors d’une soirée est potentiellement dangereux, après tout. “Ils ont une nouvelle fille, depuis quelques temps. Elle est magnifique. Et elle vient de passer sa première nuit.” Diana est pas énervée, réellement. Mais elle supporte difficilement ça, de voir des prostitués, filles ou garçons, traités comme des bouts de viandes. Elle cligne deux, trois fois des yeux, réfléchis, et hoche la tête. “Ok. La prochaine fois, essaye de me prévenir avant que la fille y soit vendue, que ce soit moins douloureux pour elle.”
-- Elle est magnifique, indeed. Diana la regarde danser, la fille aux cheveux jaunes. Dorian est un grand malade, de la traiter de cette façon. Elle tiendra pas trois mois. Et elle en est déjà à deux. C’est pas tant le regard de ces hommes de basses conditions sur elle qui la dérange. Mais c’est qu’elle mérite mieux que ça. Elle est encore jeune, et elle est naïve. Elle connaît un peu son histoire, pas trop. Pas que ça l’intéresse réellement, d’ailleurs. Mais assez pour savoir qu’elle doit la sortir de là. Et elle pouvait pas, avant. Elle pouvait pas vraiment, sans de réelles bonnes raisons, sans un réel besoin. Ses filles, à elle, sont plus respectées que celles de Dorian. Pas que ce soit compliqué, vu le respect dont fait preuve Dorian avec ses filles. Et cette fille là, elle mérite tout le respect qu’on peut lui donner dans la situation dans laquelle elle est. Elle finit par descendre de scène, et Dorian n’est nul part aux alentours. Il a compris, de toute façon, qu’elle repartirait avec cette fille, ce soir. “Bonjour, je m’appelle Diana. Je vais prendre soin de toi à partir d’aujourd’hui.” Et elle sourit faiblement. Pas assez pour qu’elle pense que c’est sa meilleure pote. Mais assez pour la mettre en confiance. Pour lui faire comprendre qu’elle, au moins, lui fera pas de mal.
ROUGE Signification positive : amour, passion, chaleur, sexualité, ardeur, triomphe
Signification négative : colère, interdiction, danger

-- Ses yeux sont rouges sang. Et sa vie est sur le point de se terminer. Diana le regarde agoniser, du fond de la salle. Elle est pas celle qui le tue, elle est pas celle qui tient l’arme, ni qui l’active. Elle est pas celle, non plus qui a donné l’ordre. Elle, elle a juste rapporté le problème. Et elle regrette rien. Elle, elle a juste dit qu’il y avait eu un problème. Qu’un type des One Niners avait agressé une de ses filles. Et vraiment, si on lui avait demandé, elle s’en serait occupée elle-même avec plaisir. Mais y’a une hiérarchie chez les Nulls. Et malgré la place qu’elle prend, que ce soit dans les réseau de prostitution, ou aux côtés du King, elle peut pas agir comme bon lui semble. Pas qu’elle aurait envie de le faire, de toute façon. Si elle doit tuer quelqu’un, elle préfère s’assurer d’abord qu’elle sera pas seule à porter le chapeau si ça se sait. Autant se trouver des complices et tout le tralala. Elle ressent pas particulièrement de plaisir, à voir cet homme suffoquer, et mourir lentement devant ses yeux. Mais elle est loin de ressentir du dégoût. C’est peut-être plus proche de l’habitude que du réel contentement. Cet homme, il mérite, tout ça. Puis, c’est pas comme si c’était un gars parfait sous tous abords. C’est pas non plus comme si les One Niners avaient jamais tué de Nulls. Et finalement, c’est plutôt basique comme scènes. Aujourd’hui, c’était à cause d’une fille, mais demain, ce sera à cause d’un affront. Et hier, c’était à cause d’une information mal relayée. Et c’est pas que les One Niners. Mais Diana, ça la dérange pas. Diana, elle reste froide, face à des scènes comme celles-ci. Parce qu’elle a l’habitude, déjà. Puis parce qu’on touche pas à ses filles. C’est quelque chose qui la met en colère.
-- “Qu'est-ce que tu fais, dans la vie ?.” Diana hausse les épaules. Le type nu à côté d’elle, elle le connaissait pas avant cet après-midi. Il est passé devant elle, dans la rue. Il a eu ce regard, un peu charmeur, et elle y a répondu. Il pensait probablement pas que ça irait aussi vite. Mais Diana est pas très friande des préliminaires romantiques. Elle allume une cigarette, pour rejoindre le mur de fumée qu’il provoque lui, avec son cigare. Elle répond pas. Elle a pas envie de parler de ça. Puis il a pas à savoir, ils se reverront jamais après cette nuit. “Tu comptes pas me répondre ?” Diana tourne la tête, le regarde, et sourit. Parce qu’à quoi bon lui répondre ? Ce serait pour lui répondre quoi ? Qu'elle s'occupe des filles des Nulls, et qu'elle les prépare pour les vendre à des types dans un réseau de prostitution ? “Tu vas vraiment continuer à parler ? Là, dans cette situation ?” Et le type rigole, un peu, éteint son cigare. Et Diana éteint sa cigarette. Et ils s’embrassent pas, y’a pas besoin de passer par des preuves d’affections inutiles. C’est juste un besoin primaire. Y’a pas besoin de se prendre plus la tête que ça.
BLANC Signification positive : pureté, innocence, virginité, mariage
Signification négative : aucune

-- “Je veux pas me marier.” Divya a les yeux qui balancent des éclairs. L’homme face à elle semble paumer. Il comprend pas ce qu’il se passe. Après tout, on lui a dit qu’il rencontrerait sa femme, aujourd’hui. Sa future femme. Cette femme avec qui il va passer le reste de ses jours, heureux. Ils sont tous les deux vingt-deux ans. C’est l’âge parfait, pour se marier. Et pour fonder une famille. Lui, il est pressé. Il est le plus jeune, et il voit à quel point ses frères aînés sont heureux. Même sa grande soeur, elle a épousé un homme respectueux. Et ils sont heureux. Il est ravi que ce soit enfin son tour. Mais il comprend pas, pourquoi cette jolie fille semble avoir comme seule envie actuelle celle de l’étriper. Lui, et manifestement, toute sa famille aussi. La robe qu’elle porte est magnifique, elle ressemble presque à une mariée à l’intérieur. Le blanc contraste avec la peau mate de son corps. Elle est magnifique, plus que la robe en elle-même. Son visage, ceci dit, ressemble à celui d’un personnage de film d’horreur. Elle a les lèvres qui tombent, et les sourcils froncés. Elle pourrait les tuer d’un seul regard, si seulement les regards pouvaient tuer. Ses longs cheveux noirs aident pas à la rendre rassurante. Il pensait se retrouver devant une femme magnifique, une belle femme à marier, le genre avec qui on veut passer sa vie. Mais en fait, il s’en rend compte maintenant. Il est face à un fantôme. Et à un fantôme qu’a qu’une envie, celle de se libérer de ce qui la retient encore à ce monde.
-- “Partez pas !” Les regards de ses parents se font accusateurs, sur leur fille. “Tu l’as fait fuir avec ton comportement honteux ! C’est le troisième en un mois !” Divya hausse les épaules. Elle passe à côté de ses parents, le visage retourné à un état normal, froid. Elle monte les escaliers jusqu’à sa chambre, retire la robe ridicule qu’on lui a mis ce matin, se change avec un jean et un débardeur, et redescend. C’est trop. En bas des escaliers, ses parents sont pas là. Mais ses sœurs et ses frères, si. Elle sait qu’ils sont là pour la convaincre de se calmer, et d’accepter d’épouser ce type. Alors elle écoute pas leur plaintes et leur demande, se met des œillères, et sort de la maison familiale, sous la pluie. Court, et finalement trouve refuge sous un abribus. Elle trouvera un endroit où aller lorsque l’averse se sera calmée. Mais ce sera pas chez les Mahal. Plus jamais.
GRISSignification négative : tristesse, solitude, monotonie, mélancolie
Signification positive : calme, douceur

-- Ils sont cinq. Y’a deux garçons, puis une fille, puis Divya, puis une autre fille. Et ils sont beaux, sur les photos. Ils sourient tous avec de grands sourires où on voit les dents. Des dents parfaitement blanches. Des habits parfaitement bien repassés, des cravates parfaitement droites, et des cols de robes parfaitements propres. Parfois, y’a ces repas, où y’a des couleurs partout, des épices, de la poudre colorée rouge, bleu, verte, violette, orange, jaune. Divya, elle voit du gris. Elle arrête de sourire dès que les caméras sont éteintes. Elle arrête de sourire dès qu’elle a plus l’objectif braqué sur elle. Ils sont différents, ses frères, et ses soeurs. Eux, ils ont l’air réellement heureux. Et Divya, ça la dérange pas, ça l’étonne, juste. Pourquoi eux, sont heureux ? Pourquoi elle, elle l’est pas ? Elle se pose la question, sans jamais vraiment y réfléchir, y penser. Elle reste juste là, à regarder la poudre voler, et à apprécier les couleurs, sans jamais vraiment les comprendre. Pourquoi rouge, ça rend euphorique ? Pourquoi vert, ça rend malade ? Pourquoi bleu, ça rend mélancolIque ? Divya demande pas. Divya regarde juste, observe. Se sent pas à sa place, se sent différente. “Pourquoi t’es bizarre ?” Qu’elle lui a demandé, un jour, sa petite soeur. Et Divya a haussé les épaules. “Pourquoi ce serait moi qu’est bizarre ? Vous vous extasiez devant de la poudre, c’est ça qu’est bizarre.” La vérité, c’est que Divya aussi, aimerait pouvoir s’extasier sur la poudre. Elle aimerait pouvoir apprécier ces repas en famille comme les autres le font. Mais elle reste assise à table, alors que tout le monde va danser. Et en voyant tout le monde en cercle, se prendre la main pour danser, heureux et harmonieux. Divya se sent seule. Divya se sent très seule.
-- Ils sont cinq. Ils sont unis, de la façon la plus étrange qu’il soit. Ils se sont trahis, puis se sont pardonnés. Et parfois, y’a des trahisons qui sont plus difficiles à pardonner que d’autres, mais ils finissent toujours par se parler, et par réussir à se pardonner, réellement. Diana avait déjà quitté sa famille depuis un bail, lorsqu’ils ont commencé à apparaître. Et ça a commencé par Remi. Qu’était dans la même pièce qu’elle, à ce moment là. Et Remi a aussi été la plus grosse trahison qu’ils lui ont fait vivre. Des quatre, Remi est celle qui lui a fait le plus de mal. Remi, elle était rebelle, mais elle l’aimait bien. Après, y’a eu les autres, qui se sont ajoutés à ça, au fur et à mesure. Un groupe de rebelles ébréchés, qui se font du mal pour mieux se réparer. Ils ont besoin les uns des autres, pour survivre, et comprendre mieux le monde, et sa façon de fonctionner. Les mondes, et leur façon de fonctionner. Et eux, aussi, et leur façon de fonctionner. Indépendamment, comme ensemble. Diana, elle a trouvé une famille, en quittant les Mahal, elle a trouvé les Nulls. Mais avec eux cinq, c’est différent. Parce que là où elle avait une famille, elle a les Nulls. Et là où elle se sentait seule, et pas à sa place, maintenant elle a eux cinq. Et elle s’est jamais sentie aussi entourée que depuis leur apparition y’a six ans.