| | | it feels hot out there (sellian #1) |  |
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Jillian Samuels Date d'inscription : 27/02/2018
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☽ ft. selene yun Jelly est complètement perdue dans le baiser. Elle aime cette sensation, elle a l’impression de pas l’avoir vécu depuis des siècles. Et c’est pas complètement faux non plus. La dernière personne avec qui elle a vraiment ressenti ça, c’était Liebe. Et c’était lorsqu’elles sortaient ensembles. Y’a onze ans. Donc ouais, ça date. Bien sûr, elle a eu des “relations” entre temps. Mais des trucs d’un soir, ou des choses auxquelles elle a jamais trop porté attention. Qui ont pas été importants pour elle. Elle flippe un peu, à penser que peut-être Selene l’est, importante. Lorsque le baiser, les nombreux baisers, arrivent à leur fin, les yeux de Jelly sont brillants avec quelque chose entre le plaisir et le désir, et la peur, et le bonheur, et c’est très étrange, tout ce qu’elle ressent. Elle a l’impression que son coeur va sortir de sa poitrine, faire une gigue, une roue, une pont, un poirier, une nouvelle gigue, et retourner se mettre à sa place, en mode noprob. C’est vraiment bizarre. Mais Jelly adore ça. Jelly sait que c’est positif quand elle ressent ça, que ça veut dire qu’il se passe enfin un truc dans sa vie amoureuse, et vraiment, ça lui manquait. Elle essaye de bloquer les pensées néfastes avant même qu’elles n’atteignent son cerveau. Les pensées du genre : “Elle t’aime pas” “C’est juste un truc comme ça” “Elle va exploser de rire et te dire que c’était qu’une blague”. Jelly veut pas pouvoir penser à ça. Elle veut penser que tout ce qui se passe entre elles deux est réel et qu’elles s’apprécient. Elle a même envie que Selene l’apprécie plus qu’elle, elle ne l’apprécie. Elle aimerait bien pas être celle qui aime le plus, pour une fois. Mais c’est mal barré. C’est toujours elle, qu’aime le plus. Pour une raison qu’elle comprend pas, ça a toujours été comme ça. Elle s’attache vite, ressent vite, et fort. Bon, elle se détache vite, aussi. Bref, Jelly est quelqu’un d’entier, mais d’éphémère. Elle décide pas de l’être, surtout éphémère. Mais c’est pas de sa faute. C’est une gamine dans sa tête, elle se lasse vite. Lorsque les deux filles finissent pas se détacher, Jelly sourit, rougit, tourne la tête et rigole un peu gênée. Elle remarque que Selene l’est aussi, gênée, ce qu’est plutôt positif. Finalement, Selene reprend la parole, et Jelly pourrait difficilement être plus d’accord et plus frustrée à la fois. Parce que, évidemment, c’est pas l’endroit. Les gens autour leur font bien comprendre. Mais hey ! C’est injuste. Jelly les faisait pas chier, elle, lorsqu’ils se bouffaient les amygdales, plus tôt. Alors pourquoi, elles, elles devraient arrêter, hein ? Jelly hoche la tête, doucement. Ouais, voilà. Pour une fois. Personne respecte leur désir ardant l’une pour l’autre. Les lèvres de Selene se collent une nouvelles fois aux siennes, et Jelly est prête pour un nouveau tour, vraiment. Sauf qu’elle s’éloigne. Et Jelly comprend que c’était un bisous de fin. Ce genre de baiser qu’est là pour dire “voilà, c’est fini”. Jelly déteste ces bisous là. Elle essaye de cacher sa moue déçue. C’est pas gagné. Elle rigole, d’un rire fort et gras, à ce que lui dit Selene. C’est pas grave, qu’elles aient loupé la scène de cul. Jillian était bien heureuse avec ce qu’il se passait dans sa scène à elle. Avec Selene.
Et Selene s’allonge, et pose sa tête sur les cuisses de Jelly. Et le ventre de Jelly se tord, un peu, et elle essaye de se concentrer sur la fin du film, mais c’est impossible. Elle abandonne rapidement et baisse les yeux, et finalement la tête, vers une Selene qui s’est endormie. Le film dure encore trente minutes, et Jelly les passe à regarder dormir Selene, sur ses cuisses. Et qu’importe si le film était géant ou pas. Elle préférait de toute façon ce qu’elle regardait, elle. Top, qu’elle dit Selene, et ça fait rire Jillian. Aucune des deux n’a regardé le film, mais c’est pas très grave. Et qu’importe de quoi elle parle quand elle dit que c’était top, parce que Jelly est d’accord. C’était top. Lorsqu’elle lui propose un resto, Jillian réfléchit vite. Un resto ? Non. C’est rare, très très rare qu’un resto lui tente pas. Mais en fait, resto, ça veut dire se retrouver de nouveau entouré de gens qui vont pas les laisser s’embrasser normalement. Et en fait. Elle a envie de se retrouver seule avec Selene. Et en même temps, est-ce que c’est une bonne idée ? Selene va peut-être la prendre pour une perverse qui pense qu’à ça, si elle lui dit qu’elle préfère rester là. Et puis elle a la dalle. Mais encore, Jelly a toujours faim. Jillian pense à sa piqure toute prête d'antihistaminique, et a une idée. “En fait, j’ai beaucoup d’allergies, à beaucoup de trucs. Donc si t’es prête à me faire une piqûre si jamais je manque des trucs qui me font gonfler comme un ballon, on peut aller au resto. Sinon, on peut aussi rester ici.” Elle sourit. C’est bien comme compromis. Elle a envie de se foutre une claque lorsqu’elle ajoute, parce que c’est Jillian et qu’elle peut pas s’en empêcher. “Après, chez moi, j’peux faire la cuisine aussi, et j’ai que des trucs à quoi j’suis pas allergique.” Putain. Jillian aimerait que son cerveau installe un panneau “stop, réfléchissez” entre ses pensées et ses lèvres.sunny night |
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☽ ft. jillian samuels selene pourrait jurer qu’il faisait encore jour quelques instants plus tôt ; le crépuscule berçait cosmopolis lorsqu’elle dévorait les lèvres de jillian, elle en était sûre parce que son visage captait les reflets tiédis des derniers rayons. mais à présent c’est tout juste si la pénombre ne dérobe à ses yeux les traits poupons de la jeune femme. ses cheveux et sa peau d’ivoire se détachent encore de la nuit comme un halo lumineux. inconsciemment, selene tend le bras vers le visage de jillian et saisit une mèche du bout des doigts, geste qui deviendra sans doute un réflexe tant il lui semble naturel. ça l’occupe, parce que la réponse tarde à venir. sans doute cherche-t-elle comment formuler son refus. à cette pensée, selene fronce les sourcils. est-ce qu’elle l’a mise mal à l’aise ? peut-être qu’à force de pousser jillian dans ses retranchements elle va réellement finir par la faire fuir. bien qu’elle se sente incroyablement bien, appuyée contre elle, bercée par son odeur et sa voix, rien ne saurait l’assurer que ce sentiment soit réciproque. et pour la première fois, selene commence à douter. a-t-elle fait les choses convenablement ? a-t-elle brûlé les étapes ? il lui semblait pourtant qu’étant deux adultes consentantes, il était naturel qu’elle lui vole un baiser après plusieurs tête-à-tête. mais peut-être qu’elle s’est emballée. peut-être qu’elle avait besoin de plus de temps. peut-être qu’elle n’a répondu à son baiser que parce qu’elle l’y a mise au défi, après tout. auquel cas elle a été franchement convaincante.
alors doucement, la main tombe et s’échoue le long du corps. et selene se redresse dans un bruissement de tissu, enserre ses genoux dans ses bras pour y poser sa joue, visage tourné vers jillian. elle scrute ses yeux, tâche de traduire son expression parce que, vraiment, sa réponse ne l’aide pas. pire encore : elle sonne comme un refus qu’elle ne saurait formuler avec adresse. ça n’a pas l’air d’un vrai non, ni d’un véritable oui, et selene a du mal à comprendre pourquoi on pourrait refuser un bon dîner, même pour quelques allergies. après tout les cartes sont variées, et les serveurs généralement prévenants. elle n’écoute déjà plus vraiment, car jillian lui paraît effectivement embarrassée, et cela seul suffit à confirmer ses craintes. un soupir lui échappe, mais c’est avec un sourire qu’elle coupe court aux tergiversations de la belle asiatique. « ah… d’accord, c’est pas grave. je proposais juste comme ça. mais bon il commence à se faire tard de toute façon, on devrait pas trop traîner… » oh, elle a les traits qui se fanent et le cœur serré, selene… très vite la gêne se mêle à la déception ; elle ne sait plus quoi faire de leur proximité encore flagrante, ni de ses pulsions qui voudraient goûter encore à ses lèvres tandis que la raison lui somme de rester tranquille. elle se lève un peu trop brusquement, tend la main vers jillian pour l’aider à faire de même. et puis, à la regarder ainsi, elle a l’impression qu’elle devrait s’excuser pour son comportement s’il l’a effectivement mise mal à l’aise. mais les mots ne viennent pas, pas plus que l’envie de tourner les talons. alors elle décoche un sourire un peu bête et se contente de murmurer : « j’ai passé un bon moment. à refaire, si tu veux bien. » elle se giflerait volontiers, parce qu'elle va certainement prétendre, par politesse, que cette soirée était super et qu’elle a hâte de la prochaine, ou quelque chose du genre. et selene s’en voudrait encore plus si jillian se sentait obligée de lui mentir pour ménager son ego. sunny night |
| | | Jillian Samuels Date d'inscription : 27/02/2018
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☽ ft. selene yun Jillian a honte de lui avoir proposé un truc comme ça. Enfin, avant cette sortie, elles étaient même pas un truc officiel, et c’est même pas sûr que ce soit le cas encore maintenant. Elles se sont embrassées. Enfin. Elles se sont galochées comme deux meufs en manque d’amour, mais vraiment. Est-ce que ça veut dire quelque chose sur le statut en lui-même de leur relation ? C’est pas sûr. C’est vraiment pas sûr. Et Jillian a peur d’avoir poussé le bouchon un peu trop loin en lui proposant ça. Et Jillian aimerait parfois se coudre les lèvres genre. Juste un sort par exemple, qui, le temps de réfléchir, l’empêche d’ouvrir la bouche, et qui l’autorise à parler que lorsqu’elle est sûre que ce qu’elle va dire n’est pas totalement débile ou à côté de la plaque. Bon. Elle parlerait du coup, vraiment pas souvent, mais. Ce serait mieux que de vivre des moments comme celui-ci, ou, vraiment, elle se sent tellement mal. Parce que si ça se trouve, Selene va juste penser qu’elle veut lui sauter dessus -et en soit, c’est pas complètement faux- sans vraiment construire une vraie relation (et ça, c’est faut). Jillian a vraiment envie de construire quelque chose avec Selene. C’est rare qu’elle se sente si proche de quelqu’un, comme elle se sent de Selene. C’est surtout rare qu’elle se sente si à l’aise. Ouais, non, c’est des conneries, ça. Elle se sent bien plus à l’aise avec ses chroniqueurs (qui, ceci dit, partagent tous le même degré de stupidité qu’elle, et ça aide) qu’avec Selene. Dans ce sens où, avec Selene, elle a toujours peur de faire un truc de travers. Alors qu’avec ses chroniqueurs, quand elle fait un pas de travers, eux, ils en font vingt. Et c’est assez génial, et rassurant. La grande différence, entre les deux, c’est que ses chroniqueurs, et bah, elle y tient. Mais pas au point où elle tient à Selene. Donc si un jour, elle blesse un chroniqueur, ou fait une telle bourde, que l’un d’entre eux venait à partir, ce serait pas un drama. Enfin, pas un drame personnel, après pour l’émission, c’est probablement autre chose. Alors que Selene, si elle fait une bourde avec elle, et que Selene se casse. Enfin, Jillian a peur de ça. Et Jillian aurait pas dû lui proposer de retourner chez elle, c’était débile, trop rapide, et digne d’une chienne en chaleur bordel de slip au cacao. Elle aurait pas dû lui proposer. Elle va se faire tej avec une violence inouïe, elle en est sûre. Et ça va la faire souffrir, et elle va se mettre à chialer, et elle va évidemment pas réussir à retenir ses larmes devant Selene, et elle va avoir l’air d’une meuf fragile, et elle va être ridicule. Genre, encore plus que ce qu’elle est depuis le début de la soirée. C’est nul. Elle devrait apprendre à se taire, sérieusement. Elle aurait juste du dire oui, pour le resto, et basta. Genre, comme tout le monde l’aurait fait. Enfin, tout le monde d’un peu prêt socialement apte à comprendre les signaux. Selene est celle qui lui a proposé de l’embrasser, Selene prend les devants, donc si Selene avait voulu passer un moment seule avec elle, elle lui aurait dit cash. Et Jillian a tout gâcher. Mais, well, Jillian est habituée à tout gâcher, anyway. Sauf qu’à la différence de quand elle gâche les relations des autres, dans les siennes, elle est trop impliquée pour réussir à régler les soucis.
Et lorsque Selene répond, Jillian se mord l’intérieur de la lèvre. Putain, elle le savait. Elle refuse. Enfin. Peut-être ? C’est pas très clair. Elle semble prendre en compte que le fait que Jillian ait refusé le resto. Ce qu’elle a pas non plus clairement fait, en soi. Elle lui a juste dit qu’elle devrait probablement finir par la piquer si elles finissaient pas aller au resto. Et Jillian l’écoute, et baisse les yeux. Elle comprend plus trop la situation dans laquelle elles sont. Et lorsqu’elle se remet à parler, Jillian sourit. Selene veut la revoir ? Elle a pas été weirded out complètement par la Jillian qui dit n’importe quoi à n’importe quel moment ? Wow. Elle hoche la tête, doucement, et rougit. Et même dans la pénombre de la nuit, c’est impossible de passer à côté. Alors elle regarde Selene finalement, et fronce les sourcils. Si ça se trouve… “Hm. Ok. Donc, je sais pas si t’as compris, et si oui, j’suis désolée, j’suis juste genre, j’me dis si ça pas compris au cas où, ce serait con. Parce qu’il faudrait pas qu’on se sépare sur un malentendu. Et ouais, j’ai vraiment envie de remettre ça, mais genre. J’te proposais de venir ? Chez moi, j’veux dire ? Je. Enfin si tu veux pas c’est pas grave, et on peut aller au resto aussi, si tu préfères, ou tu trouves que ça va trop vite ou. Oh putain, faut vraiment que j’apprenne à m’la fermer c’est pas possible.” Et Jillian tourne la tête à la vitesse de l’éclair pour l’enfouir dans ses mains, posés sur ses genoux relevés.
Cette honte intergalactique qu’elle se tape, sérieux.sunny night |
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☽ ft. jillian samuels angoisse, sentiment pétri d’amertume. la peur a éclos, enracinée depuis trop longtemps pour laisser filer la chance de ressurgir comme un vieux démon. c’est si étrange, ces sensations oubliées refaisant surface au moment où l’on s’y attend le moins, le souffle douloureux, le cœur lourd, la déception cinglante et la voix blanche.
selene attend.
elle attend un mot, un geste, elle se raccrocherait à un rien ; le moindre signe serait une rédemption. le monde a cessé de tourner et les lèvres scellées elle guette sa sentence dans le silence qui s’éternise. elle ne comprend pas ce malaise qui s’empare d’elle, raison et orgueil. elle ne comprend pas l’aigreur de l’échec. après tout, des femmes, il y en a plein partout. elle est bien placée pour le savoir. il y a des hommes, aussi, bien qu’elle ne les regarde plus depuis longtemps. il y a tout un univers formidable qui se presse aux abords de son quotidien. elle pourrait ficher le camp, ne plus s’inquiéter de jillian et de sa pudeur, de sa timidité exacerbée, de sa voix hésitante, de sa maladresse légendaire, de ses joues rosies, de son rire franc, de sa bonne humeur contagieuse, de ses yeux en amandes, de sa peau délicate, de ses lèvres de velours, de — soupir. selene n’a aucune envie de la planter là, pas plus qu’elle ne voudrait supprimer son numéro, ou faire une croix sur son amitié. et l’idée d’amitié l’amuse lorsqu’elle réalise qu’elle n’a rien à faire de ce genre d’amitié. jillian ne sera jamais une amie. pas après ce soir. non, elle veut simplement remonter le temps pour effacer leur baiser trop rapide, et ces allusions ridicules qu’elle ne pouvait s’empêcher de lui chuchoter, plus pour la tester que pour l’embarrasser.
et enfin la voix de jillian crève le silence comme un abcès, avec ce sourire libérateur qui soulage aussitôt la waterbender. son rire fuse en mille éclats, instinctif. elle rit parce qu’elle a été bête. elle rit parce que jillian partage ses craintes. elle rit parce qu’elle est heureuse. et plus elle intègre ces mots plus il lui semble ridicule d’avoir cru, le temps d'une parenthèse, qu’elle avait réduit à néant ses chances de plaire à la jolie jelly. alors que le visage de la jeune femme disparaît contre ses jambes, selene s’accroupit face à elle, s’agenouille et glisse ses mains contre les joues brûlantes. elle redresse ce visage qu’elle a cru un instant devoir effacer de sa mémoire, tandis que son rire revient en échos. elles sont seules dans leur petit monde, et dans leur pan de pénombre la nuit leur appartient.
« non, non, non… jelly chérie… » sa voix est profondément joyeuse, mais douce, et elle ne retient pas son sourire en noyant son regard dans celui de sa belle. « je t’en supplie, n’arrête jamais de parler. mon dieu, tu m’as fait peur, j’ai vraiment cru que tu voulais plus de moi ! » ses pouces caressent tendrement le visage enflammé, comme pour en apaiser la chaleur. « j’ai tellement peur d’avoir brûlé les étapes, et de t’avoir mise mal à l’aise, et de m'être fait des films à m’imaginer que y avait un truc entre nous, alors que toi tu verrais pas les choses comme ça… » elle a l’impression que ses pommettes s’échauffent à leur tour, mais c’est si rare qu’elle n'est pas bien sûre de rougir vraiment. « je crois que j’ai besoin de savoir que t’es ok pour tout ça. je veux pas avoir peur que tu te forces ou que tu sois gênée, parce que… »
selene souffle un coup, sans lâcher les yeux de jillian. elle ne sait pas trop dans quoi elle s’embarque, mais elle aimerait que les choses soient claires, qu’elles posent des mots sur cet inconnu qu’elles ne font que frôler sans jamais oser se lancer. « tu me plais beaucoup. » dit-elle tout bas, si bas qu'elle n’est même plus vraiment sûre de l’avoir dit. « et j'aimerais beaucoup aller chez toi, si tu en as envie. »
elle a lâché son visage, laissé glisser ses mains sur les épaules de la belle animatrice qu’elle regarde tendrement. et elle se penche, dépose sur sa joue un baiser délicat. sunny night |
| | | Jillian Samuels Date d'inscription : 27/02/2018
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☽ ft. selene yun Elle a décidé que quoiqu’il se passerait maintenant, elle penserait juste être dans un monde parallèle, pour pas que ça l’impacte trop. Pour que même si Selene se fout d’elle ou refuse, ou autre réaction négative, Jillian soit pas trop blessée. La tête posée sur ses bras croisés, elle réfléchit rapidement à la soirée qu’elle vient de passer, et sourit. Parce que, malgré tout, même si Selene l’envoie chier maintenant, ça aura été une belle soirée. Une soirée magnifique. Et le souvenir des lèvres de Selene sur les siennes, ça la fait sourire un peu plus. La fait rougir, aussi, un peu. Mais c’est caché, dans ses bras croisés sur ses genoux. Il faudrait pas qu’elle montre ça à Selene. Dans l’état des choses, Selene la prend déjà peut-être pour une folle, faudrait pas qu’elle empire la chose, en rougissant pour rien. Jelly sait qu’elle a cette habitude, à vite réagir. A vite rire, vite pleurer, vite bouder, vite rougir. Un seul mot est suffisant pour la rendre dingue, et pour la faire réagir de manière complètement illogique. Illogique pour les autres, en tout cas. Parce que pour Jelly, c’est pas illogique, c’est juste abusé. C’est juste qu’au lieu de juste être triste, elle va verser une larme, et au lieu de verser une larme, elle va verser un torrent. C’est ça, le problème. Elle sent Selene se déplacer, d’à côté d’elle, et pendant un instant, ses poumons se contractent. Elle va partir. Elle va se casser et la laisser là, seule. C’est sûr. Son inquiétude est rapidement balayée lorsqu’elle sent sa présence de nouveau, mais face à elle cette fois ci. Et Jelly hausse un sourcil, toujours le visage dans ses bras. Elle l’entend rire. Et c’est pas un rire moqueur. Et Jelly a envie de rire aussi. Parce que si ça se trouve, elles se sont juste pas compris, du tout. Si ça se trouve, Selene est juste passée à côté du message la première fois. Si ça se trouve, elle attendait que ça, une proposition comme la sienne, de venir chez elle. C’est peut-être pour ça, qu’elle rigole. Un rire de tristesse qui retombe, parce que juste imaginée. Jelly rit souvent, comme ça. Sauf que souvent, elle est gênée, aussi. Elle sent les mains de Selene sur son visage, qui le tirent vers le haut, et Jelly se laisse faire. Et se laisse absorber par les yeux de la jeune femme, face à elle. Elle est belle, Selene. Tellement belle. Ses mains sont douces, aussi. Et Jelly sait pas si elles le sont vraiment, ou si c’est juste elle qui l’imagine. Mais sur sa douce, elles paraissent douces, comme si elles étaient censés être là depuis le début. Et ce sentiment est le meilleur du monde, à ressentir. Cette sensation d’avoir trouvé quelqu’un qui nous fait sentir à notre place avec lui. Elle, là, en l’occurence. Et Selene se met à parler. Et le surnom chérie reste bloqué dans son esprit, se grave au fer rouge. Jelly adore ça. Elle sourit un peu, rougit beaucoup. Mais enfin, ce soir, c’est à se demander si à un moment donné, Selene a réellement vu son teint blanc. Elle continue de parler, et Jelly lâche un petit rire, à son tour. C’est débile, les manques de compréhensions entre deux personnes. Mais, d’un autre côté. Comment est-ce qu’elle peut penser, Selene, que quelqu’un, n’importe qui, pourrait ne plus vouloir d’elle ? Elle est parfaite, tellement parfaite. Et Jelly est chanceuse, tellement chanceuse, d’avoir pu accaparer son attention. Et son intérêt. Elle passe ses pouces sur ses joues, doucement, et Jelly est une gamine amoureuse, à l’intérieur, qui sautille partout, parce que son premier amour lui a dit qu’il l’aimait aussi. Alors que, vraiment, elles en sont pas là, encore, loin de là même. Et lorsqu’elle continue de parler, Jelly sourit toujours, mais différemment. Parce qu’elle avait peur exactement de la même chose qu’elle, Selene. Elle avait peur que lui demander d’aller chez elle, ce soit trop tôt. Elle avait peur de pleins de choses sont Selene semblait avoir peur, aussi. Et c’est rassurant, de se rendre compte que, déjà, c’était pas le cas, puis qu’elle était pas seule. Jelly attend la suite, l’après “parce que”. Et lorsqu’il arrive, elle voit des feux d’artifices, probablement créé par son esprit d’enfant. Elle pose une de ses mains sur une main de Selene, sur son épaule, et la caresse, pose l’autre sur sa joue. Elle l’embrasse, sur les lèvres, une fois, tendrement. “Moi aussi, tu me plais. Beaucoup.” Elle attrape sa main, qu’est sur son épaule, et se lève, tirant Selene pour qu’elle se lève aussi. Et elle l'entraîne à sa suite. S’arrête, en plein milieu du chemin. Oups. “Ah. On pourrait aller chez toi, plutôt ?” Jillian se souvient que “chez elle”, c’est aussi chez Liebe. Et qu’amener sa nouvelle copine chez son ex, c’est peut-être bof. Pas que ça dérangerait Liebe (elle le fait bien, elle), mais voilà, ce serait probablement pas très poli. Elle sourit, de ce sourire pas vraiment innocent, mais qui se veut désolé et mignon. Et espère qu’elle voudra bien. Au pire, sinon, y’aura toujours des hôtels.sunny night |
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