pour up (luna)

qu'est-ce qu'il pouvait haïr ce désordre. juste parce qu'il n'était pas à lui, il n'en avait absolument pas le contrôle et il devait juste, se laisser emporter dans la tempête. il avait maintes fois essayé de s'en détacher, armé d'une bouteille ou deux, mais il en revenait toujours au même point. l'addiction aux mêmes lèvres. la recherche de cette seule, même étreinte. lui qui était si dégoûté de l'éphémère, il s'en retrouvait totalement dépendant. c'était la source exacte de l’entièreté de la frustration fragilisant ses os. neven avait toujours tout fait tout seul, ça lui semblait plus confortable de cette façon. et maintenant qu'il était enchaîné, le battant transpercé et sanguinolent, il ne pouvait que s'en prendre à lui-même d'être tombé dans un piège si fatal. il ne voyait plus que ce regard perçant, celui qui dénudait son âme et ses confessions les plus secrètes. si elle ne décortiquait pas sa carapace de la sorte, neven aurait peut-être pris le temps de l'aimer correctement. il aurait écarté son incessante colère et aurait privilégié une douceur si extrême, qu'il n'aurait jamais eu le temps de se laisser aller à la négativité.
alors parfois, il se dit juste que c'est de sa faute, à elle. ses intonations hautaines, ses regards inébranlables, ses gestes contrôlés et sa manie à prendre la fuite quand tout devient peut-être trop intense pour elle. il avait compris sa façon de faire, et il en avait réellement horreur. ça n'était pas si juste; il aurait pu lui cracher son amour au visage pendant des heures, il ne serait même pas sûr si elle se trouverait toujours à ses côtés le lendemain. vivre dans le cruauté d'un doute, ça n'avait jamais été sain. c'était si amer contre son palais, si inhabituel, que ses sentiments à lui étaient souvent démesurés. il n'avait que ses lèvres pour se défendre, l'électricité de sa peau et l'intensité de ce qui se consumait dans le fond de ses yeux. tout ça était à lui, et il était conscient qu'il pouvait en faire usage juste pour s'éloigner un peu du fracas quotidien de son cœur contre le sien. il voulait ces gestes, il voulait ce contact plus que tout, ça lui donnait ce goût de chaleureux, cette vague tiède qui décongelait son existence avec une douceur manquée. c'était sûrement pour ça, qu'il voulait rencontrer les lèvres de luna, encore et encore. à chaque fois ça n'était pas assez.
neven ne pouvait rien faire d'autre que détester. l'audace de la jeune femme, de se vanter d'être si volage, ruinait tout l'équilibre qu'il avait construit précieusement. sa réponse ne lui plaisait pas, mais elle avait été grandement prévisible. il la connaissait, mais ça le tuait toujours de la même manière, quand elle lui rappelait qu'elle ne lui serait jamais exclusive. elle ne serait jamais complètement sienne. ce seul fait était responsable de son constant mécontentement. « pourquoi? » nerveusement. il n'avait pas réfléchi, ni pensé quoi que ce soit. au fond, il voulait juste comprendre, faire tomber la mascarade dans laquelle ils s'éprenaient. rien n'avait jamais de sens. neven était las d'être constamment perdu.
il sent ses doigts sur sa nuque, alors il rapprocha les siens de sa taille. les souffles qui hantaient ses oreilles auraient très bien pu avoir raison de lui, d'une façon ou d'une autre. il goûte ses lèvres, retraces les lignes de sa cuisse,
s'imprègne de chaque détail qui font d'elle la première faiblesse de neven. « pourquoi tu veux toujours t'en aller? » simple caprice, il est presque persuadé que ses mots à elle seront une fois de plus, bien trop tranchants. il appréhendait ses lèvres, alors, pour le retarder un peu plus, il les embrassa, une, deux, trois fois. juste pour lui couper la parole avec un amour maladroit. il ne pouvait pas se satisfaire que d'une soirée. il n'en serait jamais capable. neven avait besoin d'un semblant d'éternité, quelque chose qui y ressemble, qui lui permet de penser qu'il n'aurait plus à se briser tout seul.
alors qu'elle le coince dans ses sentiments, il en profite pour l'approcher près d'un mur, se rapprochant toujours plus près d'elle, rêvant de confronter son âme directement, à mains nues. « j'ai l'impression que tu te joue de moi. » ça n'était pas qu'une impression.
ça avait toujours été ainsi. neven se laissait brûler, sans relâche. il était si transi des flammes de luna, qu'il les voulait continuellement crachée contre son corps.

elle a mal, luna, sans même le savoir. elle fait mal, aussi, elle sème un chaos continuel qui la détruit un peu plus à chaque fois. elle s’attache et se détache, vient et repart aussi vite. elle laisse sa trace, son parfum et parfois, elle revient.
et tout semble plus évident, avec lui. parce qu’elle revient toujours.
même si elle essaie de lutter contre ce qui est devenu un besoin, elle finit toujours par revenir. elle veut sentir son souffle, ses mains, elle veut entendre ses mots brutes, maladroits mais si sincères, elle veut tout de lui, tout comme rien. elle veut pas grand-chose, juste un baiser, juste une nuit, juste pour pas trop s’attacher, juste pour pas trop continuer. mais il y arrive pas, pas avec lui. et elle sait pas faire semblant, luna, elle sait lui mentir que par bribes imparfaites, que par ses regards et ses mots un peu tranchants, qu’elle déforme juste pour la forme. mais dans le fond, tout ce qu’elle voudrait, c’est pouvoir l’aimer, lui montrer, comme il le mérite, neven, parce qu’à ses yeux, il mérite toutes les étoiles du ciel.

obsédée par sa simple présence, il l’envahissait d’un sentiment singulier qu’elle n’aurait su déchiffrer. seul lui, seule sa simple voix trahissait son désir, à elle, de passer le restant de ses jours à l’entendre. elle voulait le voir pour toujours, dès le levé du soleil, admirer ses contours qu’elle détestait pour autant. il était bien le seul à lui faire espérer qu’elle ne veuille jamais le quitter. que ce sentiment ne soit pas éphémère alors que sa poitrine se remplissait d’une plénitude sans pareille. il glissait en elle l’envie d’essayer parfois, quand elle était seule, quand elle se sentait seule. parce qu’elle avait peur, elle s’enfuyait, partait trop loin, même pour revenir, elle partait, partait avec un bout de son cœur qu’elle emportait ailleurs.

elle savait que c’était cruel, que neven aurait pu se lasser, aurait pu la laisser alors, elle partait avant lui et revenait par pur égoïsme, pour ne pas qu’il l’oublie.

ses mots étaient toujours plus difficiles à encaisser, ses mots lui reflétaient la dure réalité. elle ne voulait pas s’expliquer, elle ne voulait pas mettre des mots sur toute ce bordel qu’ils avaient créé, qu’elle avait engendré. elle ne voulait pas se rendre compte de tout le mal qu’elle ressentait, car elle avait appris à vivre avec, à le nourrir pour mieux vivre. illusion de son mérite et partir avant les autres. un contrôle qu’elle imaginait sans faille jusqu’à son regard qui perçait son âme, la mettait à nue et la rendait plus forte. cette force dont elle se servait contre lui, aussi. à le malmener, à le repousser pour mieux l’attirer. le jeu était bien trop dangereux et c’est ce qui l’existait le plus. pourtant, neven ne semblait plus amusé et peut-être que l’alcool l’aidait dans ses aveux mais ils étaient pourtant réels, la confrontant au silence et aux baisers qui la pétrifiaient.

la force des mots la bousculaient et les larmes noyaient silencieusement ses iris sans couler sur ses joues rosées. elle était persuadée qu’il ne le verrait pas, neven, qu’il n’y prêterait pas attention alors elle l’embrassait, alimentait les suppliques muettes de son amour. espérait qu’il oublie, espérait qu’il n’ait finalement rien dit, que, peut-être, ses mots avaient été le produit de son imagination. mais le regard sombre et insistant du brun lui interdisaient de fuir, cette fois.
et comme toujours, un sourire se dessina sur les lèvres sucrées de la belle, un sourire doux, presque rassurant qui confrontait ses aveux timides. « j’ai peur. » mais la confiance qu’elle accordait à un seul homme fit perdre sens à ses mots. au même instant, elle aurait été capable de tout, de rester à tout jamais, de ne jamais le quitter ou de lui dire à quel point elle l’aimait autant qu’elle le détestait. mais les mots lui manquaient. « j’ai peur que si je reste, c’est toi qui partiras. » un soupire et son regard fuyait ceux tant chéris – presque honteux. elle avait mal. « je ne me joue pas de toi, neven. je me joue de moi-même. j’ai peur de ce qu’il se passe à l’intérieur quand tu es là. »

acculée contre le mur frais, elle ne pouvait pas s’enfuir après ces quelques mots qu’elle regrettait sitôt dits. ses craintes ne cessaient d’accroître et, ridicule, elle n’arrivait à le regarder dans les yeux, comme perdue. le contrôle n’était plus sien. démunie, mise à nue, elle étouffait presque sous l’étreinte alors, comme pour se protéger, elle finit par déposer ses lèvres sur celles du brun. « j’ai pas envie que tu me quittes. » les yeux fermés, elle fuyait comme elle le pouvait, à défaut de ne pas pouvoir partir. et la seule chose qu’elle espérait profondément était qu’il ne l’ait pas entendue ou qu’il oublierait chaque détail au matin suivant.

la douleur, neven, il n'en faisait rien. il la regardait de loin, la contemplait, parfois, s'en moquait. elle tâchait souvent son coeur de tons bleutés, violacés. et lui ne pouvait que suivre des yeux la progression du pourrissement de son corps qu'il propulsait dans le vide. c'était comme s'il demandait l'agonie - non, quand il s'agissait de luna, il la suppliait. il la voulait à tout prix, cette tétanie mordante, paralysante, s'attaquant principalement à son battant. la volonté de vouloir ressentir quelque chose qui la concerne, de près ou de loin. ou peut-être, les séquelles d'une violente addiction à quelqu'un qui n'a jamais été sain pour lui. il sait, tout ça. il sait qu'un jour, il tombera en morceaux, s'écroula parce que plus rien ne s'animera dans sa carcasse usée. pour l'instant, il suffit de fermer les yeux assez fort, de s'étouffer dans la délicieuse présence de luna, luna, luna. toujours luna.
neven se serait tué pour ses lèvres. elles lui donnait l'impression que ses mots ne le détruisait pas tant que ça. et ça lui semblait incroyable, qu'il soit si sensible à de simples syllabes. dans ses souvenirs, neven était un peu plus coriace, bien plus glacé. il aurait préféré rester coincé dans ce même marbre. ne pas se sentir désarmé dès qu'elle entrouvrait la bouche. au final, c'était toujours la même danse déstabilisante. neven s'inventait une pseudo-insensibilité, alors que tout s'effondrait sans aucune surprise dès que luna éclatait ses yeux contre les siens. il aurait pu s'échapper tant de fois, lâcher prise, abandonner. s’évaporer et ne plus jamais avoir à faire avec elle. pourtant, il n'avait jamais trouvé le courage la force de le faire.
ses paroles lui semblaient absurdes, mais ne manquaient certainement pas de l'atteindre. parce que ses émotions à elle sont toujours plus importantes que ses émotions à lui. ça lui semble absurde, parce que c'est lui, qui a peur. c'est lui, qui est terrifié à l'idée de la voir disparaître sans avoir pu faire quoi que ce soit. et il avait été persuadé de le lui avoir fait clairement comprendre ses préoccupations. neven ne s'était pas douté un seul instant que la situation aurait pu être inversée. « tu vois, tu te joues de moi. » murmure t-il, dans l'esquisse d'un sourire. ironie aggravée, il voit très bien que les émotions de luna sont étalées partout dans la pièce, elle ne fait jamais ça. ses doigts viennent chercher la mâchoire de la jeune femme, qu'il caresse comme s'il s'agissait de la chose la plus précieuse qui lui avait été donnée d'effleurer. ainsi, il pouvait lui offrir de sa maladroite douceur, tout en forçant leurs yeux à se rencontrer. face à face, âme à âme. et tandis qu'il observait ses paupières se fermer, il gardait les siennes ouvertes, persuadé qu'elle ne tarderait à les rouvrir. « est-ce que je t'ai laissé une seule fois? est-ce que je t'ai déjà abandonné, luna? » tu as toujours été la première à le faire. il y avait eu de "ces fois". ou luna lui échappait, qu'il n'arrivait pas à lui prendre la main, qu'elle était déjà bien trop loin devant lui pour l'attendre. il ne s'y était jamais fait, non, décidément, rien ne lui perçait le coeur plus que cela. d'où son amusement quant aux aveux de la jeune femme, qui lui semblait incroyables, quand lui passait son temps à lui courir après, le coeur dans les mains. « tu penses vraiment que je pourrais te quitter? » sa voix grave qui gratte les parois de sa gorge brûlante. le peu d'alcool qui nourrissait ses veines lui donnait ce sentiment d'être démonstratif, pour une fois. « luna, regarde-moi. » il susurre, parce qu'il est tétanisé à l'idée de la faire fuir à cause des devants qu'il prend. rien ne lui apporte un semblant de confiance, d'aisance. tout se fissure et le flou s'installe silencieusement; il reste immobile et n'aime que luna dans ce désordre sans queue ni tête. « je pourrais même pas m'éloigner de toi. je suis pas capable de prendre un minimum de distance. moi aussi j'ai peur, et pourtant je me tiens encore en face de toi. je pourrais jamais te quitter, j'aimerai que tu le comprenne. » chaque son est prononcé si bas, si doucement, parce que l'honnêteté n'est jamais trop bruyante. il déteste ça, quand il s'arrache le coeur et qu'il l'ouvre sous ses yeux à elle. mais parfois ça semble être la seule solution pour se défaire des illusions, pour lui faire comprendre à quel point son être entier lui est dédié.
il l'aurait protégée contre les pires malheurs du monde, s'il n'en était pas un lui aussi. parce que, il fallait se rendre à l'évidence, un peu. si luna était ainsi, ça n'était que de la faute de neven, et de ses émotions encombrantes, envahissantes. douleur inévitable, et pourtant délectable.

on aurait dit une enfant, une enfant qui avait peur d’avouer sa faute, d’avouer que ses caprices sont ridicules mais nécessaires. elle sait pas faire, luna, a jamais vraiment su comment choisir les mots et comment les mettre pour donner le sens qu’elle voulait vraiment donner à ses phrases. elle a choisi la simplicité, taire. taire ce qu’elle a profondément à l’intérieur, pour se protéger plus que pour protéger les autres. car il ne sagit que d’elle et seulement d’elle-même. quitte à faire souffrir les autres pour ne pas souffrir en retour. égoïsme pur qu’elle risque à chaque fois qu’elle le quitte. à chaque fois qu’elle n’arrive à lui dire au revoir seulement parce qu’elle ne sait pas quand elle le reverra.
mais elle finit toujours par le revoir. c’est devenu inévitable.

tout comme ce sentiment, ce sentiment qui l’envahit et l’accable à chacun de ses regards. elle a longtemps lutté, la brune, elle a longtemps essayé d’y échapper, de jouer avec en se persuadant que ce serait suffisant. en pensant qu’un jour il se taierait et qu’elle pourrait le laisser là où il est sans se retourner, comme à chaque fois. mais ce sentiment, il a seulement pris un peu plus de place, à chaque fois qu’elle a essayé de le faire taire, à chaque fois qu’elle a essayé de le cacher d’un sourire joueur ou de quelques mots acérés. et c’est devenu plus difficile de l’étouffer, c’est devenu plus difficile de faire semblant et surtout, surtout plus difficile de partir.

ce soir semblait être peint de déjà-vu, semblait cheminer comme chaque soir où neven rencontrait luna. elle a cru pouvoir penser que cette soirée ne dérogerait pas à la règle, que ce serait pareil, avec le même schéma, avec les mêmes mots, la même finalité. elle pensait se déchirer de regards et de paroles, elle pensait que ce serait juste encore un peu plus dur de partir en silence, de quitter son visage sur lequel elle n’ose pas déposer de baiser en partant. elle pensait juste que, comme les autres fois, elle arriverait à seulement faire semblant qu’elle le déteste un peu plus qu’en vérité. parce qu’elle le déteste, neven, déteste tout de lui mais surtout la sensation qu’avec lui, ce soit différent. qu’avec lui, ce soit plus dur de faire comme d’habitude. elle le déteste parce que c’est plus difficile de garder ses barrières de contrôle qui la font rester sur terre.
elle pensait que ce serait comme à chaque fois et elle s'est trompée, luna.

il la fait s’envoler, lui, il la fait croire que ce n’est plus la peine de faire semblant. mais luna, elle a du mal à croire que ça peut être aussi simple que ça. parce qu’à chaque fois qu’elle s’est tenté à croire, à espérer que ça puisse changer, elle a toujours fini par se retrouver seule.
neven ne la jamais quitter parce qu’elle ne lui en a jamais donné le temps, parce qu’elle n’a jamais voulu lui donner l’opportunité de partir en premier. parce que c’est juste plus facile comme ça.

elle arrive presque à sourire, luna, parce que c’est pathétique, parce qu’elle est pathétique. faut dire que c’est la première fois depuis bien trop longtemps qu’elle ne s’est pas retrouvée là, à fermer les yeux de peur de perdre pieds, de peur que ce qu’elle dit, que ce qu’elle ressent, que ses raisons soient juste insensés. mais neven, il a le don de l’énerver,  il a le don de toujours avoir les mots, avoir les bons. elle, elle y arrive pas, et ça l’énerve, ça l’énerve encore plus que ce putain de sentiment lui éclate en pleine gueule.
elle a levé les yeux sur ceux du brun, elle a levé les yeux alors qu’elle était pas sûre de ce qu’elle faisait. et son souffle semble coupé et la douleur semble plus vive encore quand les mots de neven résonnent en elle.

l’envie de le croire la paralyse, la sincérité dans les yeux de neven avec. elle avale difficilement sa salive parce que tout est dur à avaler, tous ces mots, tout ce qui ressemble à un peu d’amour. « mais jusqu’à quand ? » parce que la vraie question est là. neven, c’est plus facile de vouloir me rattraper que de ne pas me laisser tomber. « tu dis ça maintenant mais ça durera pas. ça dure jamais. » elle est plus ferme, luna, son regard est plus dur et ses larmes ont disparu. et c’est ce qui est le plus douloureux. elle est persuadée de ce qu’elle lui avoue et comme une fatalité, elle y est habituée. alors, elle regarde neven droit dans les yeux pour chercher qu’elle a tort, que cette fois, c’est vraiment différent. mais elle sait, elle sait profondément qu’elle a raison.

elle lui laisse pas vraiment le temps de répondre, elle le pousse juste un peu, juste un peu plus loin d’elle, elle essaie pour se délivrer du poids que les aveux pèsent sur sa poitrine. elle se décale juste assez pour finir par lui tourner le dos et avancer dans la pièce. elle cherche de quoi reprendre son souffle, un quelque chose sur quoi poser ses yeux et oublier le regard de neven qui la perce jusqu’à son intérieur. la main contre sa poitrine, elle s’éprend d’un effroi face aux battements trop fort de son cœur. c’est doux et ça fait mal. elle sait pas si elle en veut plus ou si elle veut que ça disparaisse. elle cherche juste de quoi reprendre son souffle.