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PAMPERIKA/ALICEvous me connaissez mtn non???? c’est dylan qui revient ouais ouais ouais! et j’aime tjrs autant le forum, vous êtes des ptites perfections et j’vous aime coeur

Johaïna 'jon' Kiasnevfc : billie eilish ; ©️️️ unicorn ; Asteroids ; double
85%TEMERAIRE
74%INSENSIBLE
80%SAUVAGE
86%MEFIANTE
76%INGENIEUSE
70%SCEPTIQUE
100%BATTANTE
73%INSENSIBLE
   
Nom complet johaïna, digne héritage de cette femme tant admirée ; johaïna, ce prénom pourtant jamais utilisé, ce prénom que personne ne connaît, en-dehors de la sphère familiale. loanevna, le second prénom ; loan comme son père, le suffixe “evna” en plus, tradition russe. kiasnev, comme ses parents et ses grands-parents, comme ses anciens ancêtres ; kiasnev, ce nom qui s’écoule de génération en génération, lointaine famille anciennement noble. kiasnev, encore connu aujourd’hui et la consigne donnée à la police de tirer à vue. Surnoms petite, c’était jo. aujourd’hui, y a que ses parents qui l'appellent comme ça ; pour les autres, c’est jon. jon, le seul surnom qu’elle accepte ; jon, le diminutif qu’elle s’est choisie, qu’est presque devenu son prénom. jon, c’est comme ça que tout le monde l’appelle et elle préfère ça. Naissance 21 octobre 2000 ; elle a pas encore dix-huit ans, jon, gamine au comportement pourtant si peu enfantin, gamine qui semble avoir tout vu, tout entendu, la gamine qu’a vieilli trop vite, trop tôt, qu’a pas eu le temps d’être une enfant. Héritage culturel jon c’est une bâtarde, un corniaud. jon et ses origines diverses, inconnues, un métissage qui porte pourtant le symbole de la réunion des quatre coins du monde. mais jon, finalement, la seule chose qu’elle sait c’est qu’elle est en partie russe, en témoigne les cheveux blonds, la peau pâle et les yeux bleus hérités de son père. jon, il paraît qu’elle a des origines arabes aussi, une lointaine ancêtre, johaïna saadi, devenue johaïna kiasnev, dont l’histoire traverse l’espace et le temps, rapportée au fil des générations. figure héroïque, véritable matriarche de la famille, c’est tout naturellement que jon, seule fille de sa génération, a hérité de son prénom. de sa mère, elle ne sait par contre rien. orpheline dont le passé s’est perdu, seul son prénom, norlen, semble témoigner de racines irlandaises. Statut célibataire jusqu’à ce que la mort l’en sépare, jon elle a pas de temps à perdre avec ses futilités, jon elle déteste tout ce qui se rattache aux sentiments. elle croit pas en l’amour, n’est jamais tombée amoureuse ; et ne veut jamais l’être non plus. Orientation indéfinie, totalement inconnue. les rumeurs courent, certaines personnes la disent aromantique, en plus d’être asexuelle ; incapable d’éprouver de l’amour, incapable de ressentir de l’attirance sexuelle. personne ne sait qui elle est vraiment, pas même elle-même ; elle n’est pas dégoûtée par le genre de l’autre, juste par ce qu’il ou elle véhicule, cette vision qu’elle abhorre. Finances $$$$$$. elle manque de rien, jon, le compteur qui paraît désespéramment vide, à peine une journée complète et pourtant les capsules qui s'entassent dans les armoires ; ça paye, l'illégalité,
mais la prudence encore plus.

Univers sigan. Occupation(s) la fameuse entreprise familiale, surnom plus ironique qu'affectueux. jon elle passe et se glisse, aide au repérage, fait passer le matos. jon, on profite de son jeune âge pour la faire passer inaperçue, loin de tout soupçon ; elle récupère les armes, deale parfois. elle suit les entraînements, participe parfois, elle attend patiemment. parce que jon, tout ce qu'elle veut, c'est reprendre le flambeau. Particularités le K, gravé gravé dans la chaire, digne héritage familial ; les cicatrices qui parsèment sa peau, la marque ronde, aux contours déchirés, qui orne sont avant-bras, juste en-dessous du coude. Lien(s) cosmique(s) y a ce cluster qui lui bouffe la vie ; ces voix dans sa tête, ces visions d’un ailleurs, mais surtout le profond sentiment d’être folle. jon, elle y croit pas à tous ces trucs-là, persuadée que ce n’est que le fruit de son imagination pourtant si peu débordante. jon, elle refuse tout ça, nie en bloc, opposée à l’idée qu’il existe d’autres mondes, opposée à l’idée qu’elle peut être ainsi connectée à des gens capables par ce biais-là de la connaître, découvrir tout ce qu’elle pense et ressent. et pourtant, plus elle semble catégorique, plus elle doute. y a ce soulmate aussi, ce tatouage gravé sous le nombril, cette date de naissance ; symbole de honte qu’elle camoufle en ne dévoilant jamais son ventre, qu’elle tente inlassablement de recouvrir par des tatouages. y a ces couleurs, inexistantes dans sa vie, elle qui ne perçoit le monde qu’en noir et blanc. et puis y a ses cicatrices, dont certaines disparaissent par enchantement et qu’elle attribue à sa forte capacité de génération, réfute la possibilité même d’un soulmate à l’origine de ces guérisons providentielles. jon, tout ça, elle y croit pas, refuse d’y croire, bien trop terre-à-terre pour ces histoires ; jon, elle veut être seule maîtresse de son destin, refuse qu’on lui attribue qui que ce soit, refuse d’avoir d’autres personnes dans sa tête.  Keywords trust no bitch ; trust no asshole either ; K ; vulgaire ; réaliste ; rebelle ; indomptable ; guerrière ; survivante ; coeur de glace : impossible à cerner ; égoïste ; famille ; traffic ; arkham ; poison ; cigarettes ; mâle ; bee

we are all astronauts
« but you're a creep, you’re a weirdo »
marked gravé sous la peau, gravé dans la chair, le K, froid et distant sur sa cheville droite. symbole de son appartenance, ces chaînes dont elle ne peut se défaire ; la prison familiale. vanished disparue, les cicatrices et autres traces, aspérités de la peau, souvenirs effacés de ce passé trouble. dans sa mémoire, les marques rougeoyantes des souffrances passées. healed à terre un jour, relevée le lendemain ; capacité de guérison hors du commun, héritage familial. les médicaments qui coulent le long de la gorge, modifications corporelles sous les assauts répétés des aiguilles. armed les armes qui encombrent la maison, cachés, camouflés sous les vêtements trop grands, collés contre la peau, puis contre les tempes. poisoned la fiole autour du cou, le liquide mortel, aux reflets ambrés. au cas où. protected parfois accompagnée de son chien, machine sans âme mais aux aboiements assourdissants. allure effrayante, caractère pourtant facile.  followed bee, comme une belette en plus petite, robot créé par les kiasnev, les dents comme des poignards et le poison glissé sous les griffes ; cadeau destructeur, cédé pour ses 12 ans. supported le lien impossible à détruire, la famille qui guide ses pas, constamment à ses côtés, les rires et les blagues ; les yeux qui épient et condamnent. masked le goût du sang, la vengeance omniprésente, trait familial ; toucher à l'un c'est toucher aux autres, le sacrifice pour pardon. tested l'entraînement, la consécration ; preuve de son appartenance, de sa loyauté. épreuves personnalisées, personnalisable, le froid qui mord sa peau. alone faire confiance à personne, une tradition, âme esseulée qui se complaît dans son isolement, loin des autres, loin des sentiments. addicted y a la précieuse cigarette, fumée qui hante ses nuits comme ses journées ; toujours un paquet glissé dans la poche et le briquet jamais loin. mad ? les pensées qui déraillent, qui dérapent, vision d'un ailleurs, sensations étrangères ; des inconnus dans sa zone de périmètre, l'arkham qui efface leur présence.

« you don't belong here »
elle déteste les surnoms affectueux ๑ elle ne donne son vrai prénom à personne, ne se présente que sous le surnom de jon ๑ elle ment souvent, sur son âge, son identité ๑ elle chante, voix d'ange, mais pas devant tout le monde ๑ elle ne supporte pas l'idée de montrer un quelconque signe de faiblesse, veut faire la forte en toute circonstance ๑ vieillie prématurément, elle fait pas son âge, l'impression d'avoir gâché son enfance ๑ son havre de paix, il est chez les surana, mais elle assume mal, elle assume pas ๑ elle déteste tout le monde, certains un peu moins que d'autres ๑ parfois elle se sent comme anesthésié, si vide ๑ sa cicatrice sous le coude témoigne de cet état, la cigarette plaquée contre la peau pour ressentir quelque chose ๑ elle méprise et hait de tout son cœur la classe riche de sigan ๑ les policiers sont sa bête noire, elle veut les exterminer ๑ la vengeance est un plat qui se dévore ๑ elle supporte mal, voire pas, les marques d'affection ๑ elle est pas très douée pour communiquer ๑ elle sait pas exprimer ses émotions, à part la colère.
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mais de toute façonqu'est-c'qu'on s'en fout que la terre tourne pas rond
BURN
comme un rêve -
il fait froid, il fait si froid,
pourquoi il fait aussi froid ?
y a du blanc, là, partout.
et puis. et puis. et puis. y a...
la peur ? j'ai peur. j'ai froid. je suis où ?
pourquoi j'arrive pas à ouvrir les yeux ?
il se passe quoi ?

J'AI PEUR, PAPA, J'AI PEUR.

répète après moi, jo. quoi ? répéter quoi ? y a... y a le vent, les bourrasques glacées, j'y arrive pas, j'y arrive plus. j'ai peur. jo, répète après moi. qu-quoi? j'entends pas, il disparaît, il est plus là. j'suis toute seule.
seule.
non. pas seule. y a encore... répète après moi, jo. j-je jure. la- la famille- a- avant tout. j'arrive pas à parler, j'ai froid, partout. ça s'infiltre sous mes vêtements, j'ai les dents qui claquent, la langue qui se colle au palais. j'ai peur. j'ai froid. je sais pas, je sais plus. jo, répète après-

JE SAIS PAS.

y a comme un ouragan, y a tout qui valse là, dedans, à l'intérieur de ma tête. y a la rage qui enfle. LA FAMILLE AVANT TOUT. j'entends un bruit sourd contre la neige ; c'est moi ? les poings serrés dans des gants marrons. oui, c'est moi. je crois.
c'est vraiment moi ?
je sais plus.
j'ai les larmes qui gèlent sur mes joues, les paupières collés par le froid. je vais mourir ? déjà ? mais. je peux pas- non.
je veux pas.



m'man ? oui jo ? je pensais. à quoi ? des choses. comme...? p'pa. elle lève la tête, enfin intriguée. y a que p'pa pour la rendre curieuse comme ça. elle m'regarde, elle attend que j'parle.
alors j'parle pas.
et on s'observe, droit dans les yeux, on attend que l'autre craque. c'est plutôt le monde entier qui va craquer avant qu'on ouvre la bouche. j'vois tout le monde qui s'active autour de nous, qui nous jette des regards aussi. mais y a personne qui nous adresse la parole (ils ont trop peur).
à l'autre bout du hangar, y a p'pa qui débarque. il appelle. elle lui répond. elle va craquer. comme d'habitude. oui p'pa ? il m'aurait laissée ? où ça ? tu sais très bien. non.

menteuse.

on s'regarde, encore,
autour de nous, ça s'active de plus en plus. ça s'impatiente, aussi. jo, de quoi tu parles ? crever. dans la neige. il m'aurait laissée ? NON.

MENTEUSE.

comment tu peux penser une telle chose ? elle paraît indignée. pas surprise. juste indignée. elle s'y attendait, elle s'était préparée aussi, sûrement. vous m'avez laissée toute seule dans la neige. je sais.
on s'tait, à nouveau.
on s'affronte.
puis y a quelque chose qui s'effondre, on l'sent toutes les deux. elle me sourit, j'lui souris. puis elle se lève et j'me détourne. j'les entends qui partent mais j'les regarde pas. ils me demandent pas de les regarder non plus. ils savent.
ils savent qu'ils ont pas le droit de mourir, si j'leur ai pas dit au revoir avant. alors j'leur dis jamais au revoir.
comme ça ils sont obligés de revenir.


t'as le droit de traîner par ici filette ? ouais. vraiment ? ouais. t'as quel âge ? ça te regarde pas. j'vais te virer à coup de pied au cul, on verra si ça m'regarde pas. il s'approche, moi j'bouge pas. kiasnev.
arrêt complet.
il fronce les sourcils.
quoi ? kiasnev. c’est ma famille. loan, mon père. ah. il a compris. j'souris. il hoche la tête. tu fais plus vieille quand tu souris.  j'm'en fous. j'le vois qui tique à nouveau.
osera, osera pas ?
osera pas. bingo.
et qu'est-ce qu'il veut ton père ? il m'a dit que tu saurais. il s'rasseoit. il soupire. j'sais pas trop c'qu'il fabrique. moi ça m'énerve. pourquoi t’y vas pas ? parce que j'ai pas l'habitude de vendre à une gamine. j'suis pas une gamine. ah bon ? ouais.
on s'regarde, on s'affronte,
il éclate de rire.
moi j'comprends pas.
quoi ? bouge pas. il s'en va, revient, m'tend un sac. j'en sors une mitraillette, nouvelle génération, le genre de modèle qu'est encore introuvable. en face, il lève les bras. moi j'lève la tête. t'es donc venue me braquer ? j'le vise, j'fais semblant de tirer. il rigole. pourquoi il t'a envoyée toi, ton papa ? trop de patrouilles. il dit qu'ils me soupçonneront pas. et tu feras quoi s'ils te soupçonnent ? j'pleurerai.
il fronce les sourcils.
encore.
t'en serais capable ? j'sais pas. il rigole, à nouveau, me donne une tape sur l'épaule, j'le repousse brusquement. tu t'appelles comment ? jo. jon. jo ou jon ? jon. moi c'est saï.  d’accord.
j'me détourne, j'commence à m'éloigner. jon ? quoi ? t'es jeune. gâche pas ta vie.
j'l'écoute pas, j'm'en vais. j'suis pas jeune, c'est pas vrai.

douze ans, c'est pas jeune d'après p'pa.



la première fois. c'est la première fois que j'viens avec eux, la première fois qu'ils me laissent venir avec eux. y a l'adrénaline, j'me sens grande, jme sens vieille.
j'me sens kiasnev,
enfin.
tu restes près de quoi ok ? pourquoi ? jo, écoute ta mère. j'soupire, ils s'en fichent.
alors j'suis m'man, comme un toutou.
pour l'instant.



P'PA. y a un truc qu'a mal tourné. c'est le chaos, c'est le désordre. y a tout le monde qui coure. y a les balles qui fusent, aussi.
j'ai perdu m'man. mais j'vois p'pa. il m'voit, lui aussi. il hurle quelque chose, j'entends pas. il me fait un signe du doigt, j'dégaine un pistolet. j'me retourne, j'vois un homme, derrière moi. nos regards se croisent.
il lève le bras.
il va tirer.
mais j'tire d'abord. une fois, deux.
et j'le vois qui s'effondre. mort ? mort.

( m o r t. )

autour, c'est toujours le chaos. enfin, un peu moins. ça s'est organisé. en face, toujours les flics. P'PA. je hurle, il m'entend cette fois.
il m'regarde.
y a ses yeux bleus, reflets des miens. y a ses yeux et y a moi, en face. et je crie et je gesticule. et j'ai... peur ? y a moi, y a lui. et derrière lui, y a ce flic, qui s'est infiltré, qui s'est glissé.
j'crie mais c'est trop tard.
j'vois la balle qui entre dans son corps.



m'man ? il va s'en sortir ? m'man ? elle évite mon regard. elle répond pas. j'ai l'impression qu'elle va pas s'en sortir, elle. j'ai peur. encore. je crois ?
j'sais plus.
j'en ai marre d'avoir peur. alors j'entre. il va s'en sortir ? on m'répond pas. on évite mon regard. j'ai envie de tous les buter. mais j'sers les poings, j'm'approche de son lit. il bouge pas, on dirait qu'il dort.
mais y a les machines. pas comme quand il dort. est-ce que- le médecin dit qu'il a de grandes chances de survivre. mais alors pourq- paralysé.
une pause.
silence.
y a le monde entier qui arrête de tourner, y a tout qui se fige. hein ? s'il se réveille. il sera paralysé. tétraplégique. et c'est ma faute.



qu'est-ce que t'as prévu ? rien. t'as pas la tête des jours rien. c'est quoi ma tête des jours rien ? j'sais pas. parce que c'est jamais arrivé. il éclate de rire, j'lâche un sourire. allez saï. donne-le moi. est-ce que tu l'as mérité ? hein ? t'as été une gentille fille ? tu t'fous de moi ? ouais.
il rit à nouveau,
moi j'me contente d'arquer un sourcil.
tu te rappelles de c'que j't'ai dit la première fois qu'on s'est vus ? que tu vendais pas aux gamins ? ... oui mais. non. pas ça. j'hausse les épaules. gâche pas ta vie, jon. pourquoi ? il répond pas. moi non plus. on s'regarde seulement. parce que tous les deux, on l'sait bien, y a pas de réponse à donner.
ici, ma vie, elle a pas de valeur.
elle en a jamais eu.
que j'gâche ma vie ou pas, ça changera rien. à part peut-être pour lui. et même ça, j'saurais pas expliquer pourquoi.
c'est lui qui craque le premier. il m'tend un objet, minuscule. à manipuler avec précaution, jon. ok. j'suis sérieux. regarde-moi. j'lève la tête, j'le regarde. c'est dangereux. te tue pas. t'inquiète. j'jette sur la table les capsules de temps, il hoche la tête.
puis il me laisse partir. j'planque le poison dans son écrin, au fond d'ma poche, j'me faufile à travers la foule, ombre dégingandée qui disparaît à peine aperçue. elle se glisse jusqu'au qg, traverse les pièces, atteint l'hôpital de fortune.
sur un lit, son père. à son chevet, sa mère. comme d'habitude.
lo. il tourne légèrement la tête, encore peu habitué à m'entendre l'appeler par son surnom. j'y vais. j'vois ses yeux qui brillent, j'entends ma mère qui se lève. j'l'ai vu. son visage. quand il t'a tiré dessus. j'ai enquêté et j'sais où il bosse. j'vais lui faire payer d'avoir gâché ta vie. j'vais lui faire payer, d'avoir gâché la nôtre. j'viens avec toi. j'hoche la tête.
sur le lit, loan qui nous fixe (sur le lit, p'pa qui nous fixe).
il ouvre la bouche, j'sais pas trop à quoi m'attendre. j'sais qu'il va pas nous dissuader, c'est pas son genre. la vengeance, c'est d'famille de toute manière. c'est comme ça qu'on prend soin des uns des autres, quand il nous reste plus rien d'autre. quand tu reviendras... il se tait, j'le regarde. j'attends. on attend toutes les deux. tu me chanteras une chanson ? j'ai du mal à dormir. j'hoche la tête, j'dis rien. m'm'an non plus. ça s'passe de mots. on sait toutes les deux très bien c'qu'il a voulu dire par là.
si j'lui promets de chanter la chanson, c'est que j'lui promets de revenir.

en vie.



jo, on s'en va. non, j'veux le voir. JO. on. s'en. va. j'lui jette un coup d'oeil, j'sais qu'elle oserait pas hausser le ton. y a pleins de flics, autour. ils nous prennent pour une mère et son rejeton rebelle. ils savent pas.
ils savent pas c'qu'on a glissé dans le café non plus.
ils savent rien.
les imbéciles. j'sens no qui m'attrape la main, mais j'quitte pas des yeux le visage tant haï, qu'a hanté mes rêves tant de nuits. désolée pour le dérangement, je pense qu'elle a retenu la leçon. elle sourit. son regard, lui, il sourit pas. elle les déteste autant que moi, voire plus.
elle me tire, j'résiste.
juste un peu, juste une seconde de plus.
j'vois la tasse soulevée, déposée contre les lèvres. j'vois le liquide qui coule dans la gorge. j'souris. puis j'tourne la tête, j'croise le regard d'un policier. j'souris toujours. oui j'ai retenu la leçon ! bonne journée !



mission réussie, enfin finie, les sacoches pleines de capsules de temps. j'me débarrasse de toutes mes affaires, j'rejoins les autres, on fait la fête. y a des sourires, y a des rires, qui cachent les larmes, qui cachent l'inquiétude. on est revenus, tous. sauf stef, qu'a dû passer par un autre chemin. qu'est pas encore arrivée.
y a des sourires, y a des rires et on fait notre deuil, parce que c'est comme ça qu'on fonctionne. supposé mort jusqu'à ce que tu réapparaisses. j'sais que y a un groupe qui va se former, partir à sa recherche. la famille avant tout. mais personne s'attend à grand chose.
on préfère la croire morte, ça soulage le coeur, quand on s’aperçoit que c'est vrai.
parce qu'on s'y attendait, ça surprend pas.
tout le monde s'organise, moi j'me glisse dans la chambre. c'est là qu'on a déménagé p'pa, il pouvait plus rester à l'infirmerie. on est revenus. d’accord. on a jamais été vraiment très doués pour communiquer dans la famille. tu veux que j'chante ? t'sais. pour dormir. oui.
alors j'prends une chaise, j'm'assois.
j'commence à chanter, j'le vois qui ferme les yeux.
paraît qu'j'ai une jolie voix. j'sais pas. j'ai jamais chanté devant personne d'autre que mes parents, j'ai jamais eu d'confirmation. et j'en aurai jamais. parce que j'refuse de leur faire entendre ma voix.
ce serait pris comme un signe de faiblesse.
dans ma tête, tout au fond, j'entends comme une voix. comme une sensation.
comme si on m'écoutait.
j'serre les poings, j'ignore, j'repousse, j'continue à chanter, j'écoute plus rien d'autre, j'ressens plus rien d'autre. j'veux juste que ça cesse, j'veux juste que ça s'arrête.
j'ai l'impression de devenir folle.
mais y a p'pa qui s'est endormi. j'l'entends ronfler, légèrement.
alors j'me lève, j'rejoins ma piaule, personne à l'horizon. j'chope un sac, sous mon lit, j'en sors le ptit flacon, j'fais glisser deux billes rouges sur ma paume. puis j'les avale d'un coup. et ça suffit.
en général, ça suffit
à les faire disparaître
à m'croire un peu moins folle.
et j'me retrouve seule dans mon crâne.



j'dormais. plus maintenant. j'me redresse, le hurlement qui reste coincé dans la gorge.
j'ai l’impression d'être fracassée,
l'impression qu'on a brisé chacun d'mes os.
j'ai l'impression d'être en train d'crever.
mais c'est pas moi. c'est pas moi.

c'est pas moi ?

j'ressens le déchirement au moment précis où.. quelque chose meurt. quelque chose qui se brise. et j'sais pas mettre la main sur quoi.
j'retombe sur mon lit.
j'vois... le plafond. une ombre. puis plus rien. le vide. le néant.
comme morte.
comme
morte.



no ? pourquoi tu m'appelles plus m'man ? ... bref. no ? soupir. oui ? tu fais quoi toi quand t'as envie de tuer tout le monde ? j'tue tout le monde.
j'fronce les sourcils, elle sourit.
j'm'entraîne au tir. j'bosse. ok. pourquoi ? rien. ok. et... elle attend. quand t'as l'impression d'être morte ? elle arque un sourcil. comment ça ?
elle comprend pas.
j'aurais dû m'en douter.
elle sait pas qu'depuis l'autre nuit, j'ai l'impression d'être morte. non, pas morte. plus vraiment en vie. c'est tout. y a un vide là où avant y avait quelque chose.
elle sait juste qu'j'suis restée endormie pendant trois jours. qu'j'me suis réveillée en m'battant. elle sait pas qu'quand j'avais rouvert les yeux, j'avais perdu quelque chose.
j'sais pas quoi, mais quelque chose.
quelque chose d'important, une partie d'moi-même.
et ça m'enrage d'pas savoir.
rien, oublie. j'vais chercher les cachets d'lo ! j'm'eclipse avant qu'elle ait l'temps d'dire quoique ce soit. j'me glisse jusqu'au marché noir avec la rapidité d'l'habitude, celle qui connaît l'chemin par coeur.
sur ma route, une meuf. j'l'évite de justesse, lâche un bouge acide. elle a l'air paumé, avec ses grands yeux marrons. pas d'ici ça c'est sûr. j'passe à côté d'elle, j'lâche un ricanement.
elle va s'faire bouffer.
mais c'pas mon problème.

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A MOI
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iiih minikr

j'dirai juste :
t'es belle
et je t'aime inlove
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Naora Kyôdo
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meh
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Noor Vane
Noor Vane
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MON BBBBBBBBBB
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@valentina moreno & @leonor atkins vous battez pas enfin angel angel angel jtm coeur
@hyacinth aeneris t'es trop cute craque
j't'aime aussi coeur
@naora kyôdo meh? :(
@noora vane c'toi mon bb
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D'où tu previens pas pour tes dc ? vile toi. confus confus
pour la peine je vais réveiller la poulette. confus
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NOOOOOOOOOOOON PAS LA POULETTE, NE LA MELE PAS A NOS HISTOIRES, ELLE A RIEN FAIT, MONSTRE waterfall waterfall waterfall waterfall waterfall waterfall waterfall
(elle hiberne en fait la poulette c'est ça?)
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