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 wish you were here (dakebabe)

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MessageSujet: wish you were here (dakebabe)    wish you were here (dakebabe)  EmptyDim 25 Fév - 23:00

Dans ses oreilles, le bruit de la musique. Le résonnement confinue. Les voix sont fades et les visages se mélangent, dans la masse trop nombreuse. Bebe les dévisage brièvement, la sueur froide contre sa chair, tandis qu'il parcourt la foule pour se rendre vers la sortie. Dehors, le ciel est sombre, la lune presque absente. Il ne sait pas quelle heure il peut bien être ; son portable est quelque part dans ses poches mais il n'a pas envie de le sortir pour regarder, et il n'a pas envie de voir le temps, simplement. Une part de lui aimerait danser, encore. Une part de lui aimerait d'abandonner encore plus longtemps et peut-être retrouver cette fille dans la foule, celle qui lui souriait un peu trop, celle qui se collait un peu trop. Il se souvient l'avoir vu quelque fois ; il se souvient d'un nom, quelque chose comme ana ou eva, quelque chose de petit et de simple, trop simple pour l'être compliqué qu'elle est certainement. Peut-être qu'il pourrait dormir chez elle, pour la nuit. Il ne sait toujours pas où se rendre de toute manière, ce soir. Mais Bebe reste à l'extérieur, le dos contre le béton froid de l'immeuble, un frisson contre le corps, à regarder le ciel. Il cherche quelque chose qu'il ne trouve pas forcément et, dans un soupir, enfoui sa main dans ses poches à la recherche d'un nouveau divertissement. Sous ses ongles se coincent des miettes de shit avant qu'il ne trouve le joint abandonné, un peu massacré, qu'il parvient difficilement à allumer. La tête cogne contre le mur et il ferme les yeux, noie ses poumons quelques secondes avant de les vider. Lorsqu'il les ouvre de nouveau, sa main libre retourne dans ses poches pour sortir son portable. Il l'a senti, il croit, vibrer à quelques occasions au cours de la soirée.
Quelques messages y dorment, certaines attendent depuis des heures mais Bebe se doute que ceux les ayant envoyés n'expectent pas de réponses immédiates. S'il ne répond pas dans la minute, Becan répond dans les heures qui suivent. Il ne trouve jamais de juste milieu.
La plupart de ses potes s'habituent. Certains lui envoient encore trop de messages qui, au final, font en sorte qui ne répondent jamais. Bebe est un pot de colle ; il s'attache aux gens un peu trop rapidement. Il a pourtant du mal avec le cas inverse ; une impression de prison. Son père lui suffit, pour le moment.
L'esprit brumeux, il répond rapidement à quelques messages avant de remettre son portable dans sa poche. Il sait que Lua ou encore Yohan espèrent le voir, ce soir ; Bebe doute en avoir envie également. C'est peut-être mal, mais il les a vu trop souvent, dernièrement. Les derniers jours ressemblent à une routine qui le fait brièvement grimacer et quand il porte son joint à ses lèvres, il se brûle légèrement, le truc presque mort dans ses doigts.
Bebe jure légèrement, le laisse tomber contre le bitume avant de l'écraser avec sa botte. Il passe ses doigts dans ses cheveux, sa langue sur la brûlure contre ses lippes, avant de sortir les clés de son camion et d'avancer dans les rues.
Quelques minutes plus tard, le moteur est en marche et le véhicule circule dans les rues d'Oriel, et Bebe ne sait toujours pas où il va passer la nuit. Il envisage brièvement - une maigre seconde - aller chez lui, l'endroit qui, légalement, lui sert de maison, avant de chasser l'idée. Il n'a pas envie de voir son père, n'a pas envie de partager avec lui une conversation vide de tout sauf de reproches, ou de se prendre ses regards haineux à la gueule. Il envisage également Shade, mais chasse aussi l'idée. Elle doit déjà dormir et il n'a pas envie de la réveiller. De toute manière, elle se trouve peut-être avec le reste du squad.
Les yeux commencent à se fermer lentement lorsque l'oeil croise le nom d'une rue. Il roule depuis plus de trente minutes, maintenant. Bebe soupire, hésite avant de tourner le volant un peu trop brusquement. Les roues montent sur le trottoir et il effleure un véhicule sans le percuter, se marre de sa propre connerie avant de se stationner.
Il reste assis un moment, un peu trop mollement, les mains sur le volant, le regard fixé sur la demeure. Il n'y a pas mis les pieds depuis des jours. Des semaines, peut-être. Bebe doute, une seconde, y être venu depuis le début de l'année. Les souvenirs sont flous ; l'abus n'aide pas la chose. Il pince ses lèvres une seconde, avant de secouer sa tête et de retirer la clé du contact. Il claque la porte du véhicule un peu trop fort, en sortant, fait peut-être assez de bruits pour réveiller le voisinage mais n'y prête pas réellement attention.
Il traverse le terrain pour se rendre dans la cours, les clés à la main, cherchant difficilement dans le noir celle qui peut bien appartenir à Dakota. Elles sont nombreuses ; à croire que Bebe vole plus souvent des clés que des chaussettes à Clyde. Il lui faut en essayer quelques heures avant de parvenir à ouvrir la porte et de pénétrer dans la demeure.
La chambre de Dakota, sans surprises, sent la clope, les fonds de bière et quelque chose comme le déodorant. L'odeur lui rappelle ses journées trop nombreuses enfermé dans la chambre en question à faire des conneries qu'il a principalement oubliés mais qui sont synonymes de bons souvenirs.
Il abandonne ses bottes sur le pas de la porte, l'une de ses chaussettes reste prise à l'intérieur. Bebe laisse ses pantalons glisser sur ses cuisses tout en avançant dans la pièce, dans le noir, percutant une chaise au passage. Le lit semble en bordel ; Dakota est certainement quelque part dans les draps. Mais lorsque Bebe y enfouit ses doigts, il ne touche que des couvertures.
Le lit est vide.
Il fronce des sourcils, un peu surpris par la chose, surtout dérangé. La chose lui parait insultante. Dakota lui envoie des messages depuis des jours pour le voir, et lorsqu'il le fait, il n'est pas là. Les draps sont trop froids. Bebe y reste assis, un pied nu, les cuisses trop blanches et le t-shirt de Reyn toujours sur le torse pendant quelques minutes. Assez longtemps pour que les clés se fassent entendre dans la serrure - encore déverrouillée - et que la porte s'ouvre brusquement. La lumière éclaire la pièce et lui brûle les iris. Il peine à voir Dakota arriver, pendant une seconde, tandis qu'il ramène ses mains contre ses yeux en grimaçant.
- Tu vas me rendre aveugle, 'ota, qu'il gémit bas, les doigts frottant ses yeux pendant encore quelques secondes, avant de retirer ses doigts. Il lui adresse un sourire presque trop pur malgré le fait que sa vision est massacrée pour les prochaines minutes par l'apparition d'une masse jaune. J'crois que j'ai cassé un truc en retirant mon pantalon toute à l'heure. T'aurais pas des chips ou d'la pizza ? Je meurs de faim. Ou même des poptarts, n'importe quoi.
Il porte sa main à son ventre qu'il masse légèrement, redressant son t-shirt par l'occasion, tout en se redressant. La pièce éclairée, Bebe la dévisage à la recherche des nouveautés qui peuvent bien s'y trouver. Il effleure du bout des doigts quelques papiers qui trainent sur la table, surtout des factures et quelques gribouillis peut-être importants, avant de se tourner vers Dakota.
Il fronce des sourcils à voir la tête qu'il fait.
- Tu souris pas ? T'es pas content d'me voir, 'ota ? qu'il demande sans cacher son indignation, avant de s'approcher de lui. Il s'arrête à quelques pas. Ça fait longtemps qu'on s'est pas vu, j'pensais que tu s'rais content. Ou t'as oublié d'le dire à ta tête ? Que t'es content ? Tu vois ? Parce que t'es content que j'sois là, hein ?
Il grimace brièvement face aux mots qui sont dégueulés plus vite que sa propre pensée avant de continuer.
- Tu veux que j'parte, p'être ?
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« - hein ? » il tourna les talons, la lame inconnue se baladant entre le meuble et sa main curieuse. « - combien tu veux mettre pour celui-ci ? » ; dakota haussa les épaules avant de dévisager le mec en face de lui « - la question c’est surtout combien toi tu veux en tirer. » il pouvait y mettre le prix, surtout si la qualité du couteau se montrait certifiée. Le type ne lui répondit pas. il se contenta de le fixer l’air ahuri comme s’il était sujet à des absences. Dak reposa enfin l’objet. « - laisse tomber. tu m’appelleras quand tu auras fixé un prix. » et il filocha, emportant tout de même un petit sac de bardas qui pourra lui être bien utile à l’avenir.

Le voilà partit. Le voilà guettant à nouveau son téléphone, lisant du coin de l’œil la longue liste des textos sans réponses qu’il a envoyé à bebe depuis plusieurs semaines déjà. Ça le rendait fou. Ça le rendait vulnérable et dangereux. Il ne comprenait pas ce qui se passait, et ne comprenait surtout pas pourquoi il n’avait plus de main mise sur lui. pourtant, quand ils étaient gosses, on voyait bien qui portait la culotte du « couple ». dak avait toujours eu ce côté mâle dominant un peu trop démonstratif, et ça ne s’était certainement pas arrangé avec le temps. Pire maintenant qu’ils ne se voyaient plus. Tout s’était passé tellement naturellement pour bebe, il avait tissé sa toile ailleurs et désormais, il n’y avait certainement plus de place pour un être aussi sombre que dakota dans sa vie. Généralement, les personnes qui avaient envie d’être tirées vers le haut mettaient fin à toute relation même anodine avec le nulls d’autant plus que maintenant, il était apte à commettre beaucoup plus d’atrocités.

Il ne voulait pas vraiment se l’avouer, mais cette distance qui avait été creusée sans commun accord lui faisait mal. Il ressentait davantage le vide dans son être, et donc était sujet à beaucoup plus de magouilles qu’il n’en avait réellement besoin. Dakota était en manque d’existence, et comme son entourage ne comprenait pas qui il était, il s’en créait une tout seul. pourtant il repensait souvent à ses moments avec bebe ; et bien que dak avait su être capable du pire, avec lui, tout prenait une teinte plus rose. Comme s’il avait quelque chose qui appartenait au garçon qu’il ne soupçonnait même pas : du bon. cependant la question ne valait plus d’être posée. il avait compris qu’il n’avait besoin de personne, ou du moins c’était ce qu’il essayait de se dire, et avançait en se créant toujours des objectifs plus farfelus les uns que les autres : intégrer les nulls par exemple et surtout apposer sa marque au sein du gang. Qu’est-ce que bebe pouvait bien penser de ça ?

La nuit était déjà bien avancée quand dak pénétra dans son jardin ridiculement petit, il poussa le portillon qui grinça et balança son sac contre son épaule le temps d’atteindre l’arrière de la maison. Si roy avait été seul, il serait certainement passé par la grande porte, mais sa maman devait se reposer alors le gosse lui accordait au moins ça. Le salon avait le don d’être lugubre quand personne n’avait son cul posé sur le canapé, c’était une ambiance que dakota affectionnait particulièrement, traduction de son désir grandissant d’indépendance. Il n’y resta pourtant que quelques secondes avant de finalement atteindre sa chambre.

Il alluma aussitôt la lumière et y jeta son sac de conneries qui, dans un bruit sourd, vint se réfugier sous le bureau qui était comme tout le reste, un véritable capharnaüm. Une voix résonna enfin. Un ton tellement innocent et crédule qu’il ne fallut pas longtemps au brun pour comprendre de qui il s’agissait. Et, à la présence de ce gamin dans sa chambre, dak sentit son corps devenir de plus en plus incontrôlable sans même penser un instant que tout ceci était dû à sa soulmark qui ne savait plus où donner de la tête. Dak priva avec difficulté son visage d’un sourire hautement cruel alors qu’il laissa volontiers la lumière qui aveuglait son second. Pour dire vrai, il ne savait pas vraiment comment réagir. Il avait désiré le revoir depuis si longtemps que maintenant tout paraissait être redevenu banal. Le ténébreux avait, en effet, l’habitude des escapades de bebe dans sa chambre, certainement pour dire que, peu importait où il se rendait pendant des mois, il revenait toujours aux sources. Et sa source c’était dakota, comme il pouvait être la sienne.

Rien physiquement parlant, ne retenait dakota d’abimer ce visage angélique qui s’était rapproché de lui. il lui en voulait d’être parti, il lui en voulait d’avoir eu des pensées obscures à cause de lui, tout ça parce que bebe n’était pas capable de faire de l’ordre dans ses pensées : un point commun qu’il partageait avec le protagoniste d’ailleurs. Il se contenta alors de le dévisager de haut en bas, comme pour vérifier que rien n’avait changé dans ce qu’il connaissait de lui. ils étaient tellement différents que c’en était presque ridicule. Néanmoins, si son regard inspirait la haine, il inspirait aussi le désir et l’affection, et de ce fait, dak s’éloigna un instant pour lui lancer un paquet de gâteaux dont il ne connaissait même pas la date de péremption. « - qu’est-ce tu fous là ? » lâcha-t-il alors qu’il se mit à peu près dans la même tenue que son compère, préparant déjà une clope.

« - c’est pas que j’suis pas content. C’est juste que t’es tellement con que tu sais plus répondre rapidement à des messages. » son ton de voix n’inspirait guère la plaisanterie. Il se jucha sur son bureau, ses jambes prenant facilement toute la place, et fit cliqueter le briquet avant de le reposer sur le meuble. « - t’étais où ? » demanda dak comme un parent qui engueulerait son gosse pour avoir eu une heure de retard sur le couvre-feu. bebe était bien ce sale enfant, tout comme le brun quand il était dans ses meilleurs jours. il n’arrivait pas à chasser de son esprit, tout ce qu’ils avaient pu vivre en tant d’années ; et la chose la plus mémorable peut-être : leur mariage quand ils n’avaient que 4 ans. déjà à l’époque, dakota avait nourri une sorte d’envie de possession à l’égard du blondinet, et cette lubie ne l’avait jamais vraiment quittée.

Ses jambes se raidirent sous la dernière question du môme. Il était assez prêt pour que dak puisse l’atteindre, alors simplement il l’attrapa et le ramena vivement vers lui. geste absolument contraire à la colère qu’il tentait de montrer. Coincé entre les cuisses fermes du garçon, bebe ne pourrait pas s’enfuir. Il le fixa un moment, silencieux, les sourcils haussés et le visage accusateur, faisant jouer le brûlant de son tabac contre le cou de l’ange, comme s’il allait écraser sa cigarette contre. Peut-être avait-il envie de le voir marquer de la sorte ? ou peut-être voulait-il juste observer sur lui une forme de subordination ; pourtant au fond de lui, dak avait toujours traité beb comme son égal.

Il renonça à sa douce torture, attrapant simplement son poignet alors qu’il souffla une épaisse couche de fumée contre les précieuses narines de son invité. « - non tu restes. Ota est content de te voir. Mais il ne sera pas content de te voir partir. » puis il le repoussa. Sec, direct. Comme s’il lui avait accordé trop de tendresse et qu’il ne pouvait se permettre aucun écart.

Dakota resta alors debout, séparé du tshirt qui l’avait accompagné dans sa balade nocturne, ayant gardé seulement son pantalon qui tombait légèrement sur ses hanches à peine prononcées. Son bonnet était encore sur sa tête, mais il n’y prêta pas plus d’intention que ça. Dak et bebe, même dans leur tenue ils se complétaient. « - rends-moi content. » ordonna le jeune homme, debout à côté de son lit. Le mignon voulait vraiment rester ? il lui suffisait de bien payer son hôte.

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Le gâteau tombe entre ses doigts de manière maladroite mais Bebe n'y prête pas réellement attention. Il n'aime pas les gâteaux et Dakota le sait parfaitement ; le connaissant, il fait peut-être exprès de lui passer la seule chose qu'il ne mangera pas. Bebe ne dit rien. Il a l'habitude, avec les années. Les colères de Dakota et ses sourcils froncés sont des familiarités qu'il affectionne malgré lui. Un gâteau, un présent peu apprécié, mais présent tout de même qui, au final, veut dire plus qu'un simple colère. Même enragé, Dakota est incapable de lui dire totalement non. Le regard reste accroché sur Dakota, un sourire reste sur ses lèvres. Un peu léger, un peu discret, mais certainement vrai. Les manières de son ami sont manquantes mais elles représentent, au final, tout ce qu'il est et tout ce qu'ils sont. Il ne pensait pas s'en être ennuyé. Il n'a pas eu le temps d'y penser. Son regard s'est rarement attardé sur les messages envoyés. Il ne pourrait dire, le blond, ce qui a été dit dans la plupart d'entre eux. Il ne pourrait décrire ce qu'ils contiennent ou encore, tout ce qui s'y rattachent. Bebe est comme ça, simplement. Il oublie les gens, mais revient et brusquement, le souffle se coupe et il ressent tout le manque qui n'était pas présent en même temps que l'absence. C'est un peu con. Ça reste lui, pourtant.
S'il a envie d'enrouler ses bras autour du cou de Dakota pour le presser contre lui ou alors, poser un baiser sans grande signification sur ses lèvres pour lui montrer qu'il s'est ennuyé, il ne le fait pas. Il a beau être tactile avec les gens qui comptent à son coeur - et même ceux qui ne comptent pas réellement - , Dakota reste une exception. Il est l'exception de beaucoup de choses. Les seuls moments où il s'accroche à lui, c'est sous les draps lorsqu'ils dorment mais qu'importe les années, ils n'en parlent pas. C'est un accord commun, une tendresse presque enfantine qui fait tâche sur la toile sombre que dessine le personnage de Dakota. Il s'assombrit de jour en jour et la présence de Bebe, lumineuse mais sale quand même, dévoile des noirceurs plus profondes.
C'est beau et laid.
C'est eux.
Le sourire finit en grimace tandis qu'il pose le gâteau quelque part dans les draps. Il ne le mangera pas, de toute manière. Bebe tourne un regard vers Dakota, le regarde avec une innocence qui, le brun comme le blond savent, ne lui va pas si bien que cela. Il joue de ses traits depuis longtemps et le fait encore Dakota trop souvent, encore. Peut-être l'est-il encore, innocent. Surtout naïf. Peut-être aime-t-il simplement jouer avec le feu. Avec le danger. Tester ses propres limites comme celle de l'autre.
Le regard tourne vers le meuble et puis ses doigts, avant qu'il n'ouvre la bouche pour lui répondre quelque chose.
- J'les ai pas lu, non plus, qu'il avoue sans la moindre gêne. De toute manière, qu'importe qu'il les ait lu ou non. La colère de Dakota reste là et il n'a aucun contrôle sur elle. Elle ne lui fait pas peur, de toute manière.
La dernière fois qu'il a craint Dakota, il avait sept ans. Le brun avait un insecte énorme entre les doigts et courait derrière lui, bien déterminer à lui mettre dans l'oreille. Il a fallu plus d'un mois avant que Bebe ne retourne dormir chez lui, horrifié à l'idée qu'il ait gardé la bête et que, dans la nuit, la lui glisse dans l'oreille. Dans les mois qui ont suivis, Dakota lui a fait des commentaires assez vulgaires mais a chassé presque tous les insectes s'approchant de lui, sourcils froncés, poings serrés. Un vrai chevalier, bien que le blond ne lui a jamais dit ; il sait qu'il prendrait la chose comme une insulte, même aujourd'hui.
Dakota demande où il était. Bebe ne répond pas. Il n'y a rien à répondre. Il était nulle part et partout à la fois. Les lieux sont trop nombreux et de toute manière, chaque réponse est la mauvaise. Dakota n'apprécie pas de savoir ce qu'il fait en dehors de lui, en dehors de ce qu'ils sont, et Bebe le sait depuis des années. Il a appris à taire des choses pour ne pas avoir droit à des colères inutiles. Pas qu'il y porte une certaine importance ; en vérité, Bebe se fiche bien de ce qu'il peut penser de la chose. Mais être en colère doit être épuisant pour Dakota.
- Pas ici, qu'il dit donc, simplement, la tête légèrement penchée sur le côté, son regard cherchant le sien, avant de lancer sa dernière question. Veut-il qu'il parte ? Bebe le fera. Il connait d'autre lit, d'autres endroits. Il n'est pas à court de solution. Mais il est présent, à l'instant, et Dakota lui a manqué.
Il ne se doutait pas, comme  à chaque fois, que Dakota lui a manqué. C'est quelque chose qui ne change pas.
Comme sa possessivité. Poupée de chignon, Bebe le laisse tirer et l’entraîner dans son emprise. Il ne cache pas, Bebe, le sourire qui fleurit sur ses lèvres. La grimace angélique qui apparaît face à la possessivité presque maladive et qui l'enferme entre ses cuisses. Bebe garde pour lui la recherche de contact physique, mais Dakota ne se contrôle pas. Il se contrôle rarement. Il fait un peu cage humaine, à l'instant, les cuisses autour de son corps et le regard ancré dans le sien, le feu dans son cou. Bebe ne cille pas. Bebe ne cherche pas à se reculer ou à fuir. On pourrait le juger fou ou alors, idiot, mais il est ni l'un ni l'autre. Ou alors, les deux en même temps. Il est plus qu'une simple chose. Se contente-t-il de fixer Dakota, clignant doucement des paupières, une innocence dans l'oeil, un silence entre les lèvres, dans l'attente d'une suite qu'aucun des deux ne connait pour l'instant.
Une pression contre son poignet et une fumée dans ses narines. Bebe la chasse simplement ; la fait danser autour d'eux à l'aide de sa maîtrise, comme des papillons se sauvant brusquement. Un geste brusque et l'ange vole aussi brièvement ; il quitte la chaleur de son corps et danse sur quelque pas, s'arrête de ses jambes percutant le rebord du lit. Les yeux papillonnent et il fixe son ami, sceptique, curieux. Il se laisse tomber simplement, lève la tête pour observer Dakota.
Pour une fois, il est plus petit que lui.
Bebe fait une moue et détourne le regard, soupire un peu brusquement.
- T'es jamais content, 'ota ; les paroles sont presque cruelles mais Bebe ne l'est pas, cruel. Il dit la chose avec indifférence en le fixant, comme s'il disait que le ciel est bleu ou alors que la terre est verte. Il énonce un fait, simplement. tu veux quoi ? dis moi. j'ai pas beaucoup, tu m'connais, mais j'm'ai moi. tu veux que j'reste pour le weekend ? ou qu'on s'fasse un camping comme l'été dernier ? ça t'irait bien un sourire sur la gueule, même si ça finit souvent en grimace. t'es quand même assez canon quand t'es pas caché derrière tes cheveux, 'ota.
Il tend les doigts, accompagne ses mots et retire les quelques mèches grasses sur son front un peu huileux. Depuis quand ne les a-t-il pas lavé ? Bebe lui sourit bêtement.
- Tu devrais prendre ta douche, ça sent pas frais ; et le sourire grandit un peu, sur ses lèvres. j'suis désolé pour les messages, tu l'sais hein? tu m'connais, 'ota. c'est pas parce que j'y réponds pas que j't'aime pas. c'est pas ça. fais pas ta meuf pour un truc comme ça, tu l'fais à chaque fois. j'ai l'impression d'être le mauvais gars dans l'histoire, après, et j'me sens mal. genre comme si j'te faisais mal ou une connerie du genre. mais j'te fais pas mal, hein ? c'est juste de messages à la con et quelques semaines, non, d'puis la dernière fois ? c'pas quelques jours qui vont changer un truc entre toi et moi. tes cheveux sont plus longs que la dernière fois, ça t'va bien en tous cas.
Les dernières paroles n'ont rien à voir avec le reste et les doigts y glissent encore, dans la crinière. Bebe sourit un peu plus, comme un enfant peut-être, avant de tenter un clin d'oeil. La chose, comme à chaque fois, échoue et il cligne des deux yeux à la fois, avant de se laisser tomber sur le dos contre le matelas. Les doigts cherchent les draps un peu usés, un peu sales aussi, sentant la clope et la sueur d'homme, qu'il ramène contre lui, cache ses cuisses blanches. L'endroit est froid, plus froid que ses doigts.
-plus longtemps tu fais la gueule, moins longtemps tu s'ras content, qu'il conclue comme si la chose était simple. j'ai envie de pizza, pas toi ?


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Dak grimaça à l’entente de ses réponses si courtes, si désintéressés. Il n’avait pas vraiment l’habitude que bebe réponde si brièvement, lui qui aimait parler même quand le brun lui demandait de se taire. C’était infernal, surtout qu’on ne pouvait jamais s’empêcher de l’écouter. Mais voilà, l’angelot ne déblatérait pas que des âneries et, dans son honnêteté à couper au couteau, il avait le don de faire grimacer l’enfant terrible. Il ne les avait tout simplement pas lus ses messages, et il n’était tout simplement pas là : il répondait comme si l’esclandre silencieusement cruelle de psycho kid était inutile voire même grotesque. Bebe n’avait pas tort. Ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps, à quoi bon tout gâcher en se foutant sur la gueule ? sauf que dakota n’était pas comme ça. Il n’était pas du genre à prendre du recul et encore moins à relativiser. Mais peut-être fera-t-il un semblant d’effort si bebe ne le décevait plus.

La tension était devenue soudainement bien trop forte pour que dak puisse continuer à être aussi près de son yang, non pas qu’il n’avait pas l’habitude en près de 16 ans d’être proche de lui, mais, il avait commencé à nourrir d’autres idées dans sa tête qui étaient bien différentes du simple lien amical voire fraternel qu’ils avaient réussi à créer avec le temps. Il n’y pouvait rien dako, il grandissait et bebe aussi d’ailleurs. Alors se retrouver face à des yeux bleus et à des lèvres roses sans aucunes imperfections, donnait au gamin des envies de destructions monstres. Il ne préférait pas céder ; peut-être avait-il peur du changement, ou peut-être n’en pouvait-il plus d’attendre ? la réponse à tout dans cette histoire était : le déni. Il repoussa bebe, préférant ne pas lui faire comprendre les quelques intentions qui tournicotaient dans son corps. Il venait de le retrouver, à quoi bon le faire fuir maintenant ? alors simplement il écrasa sa cigarette quand elle fut terminée et se contenta de toucher le corps de son ami avec les yeux.

Mais ce dernier n’avait pas dit son dernier mot. Il s’approcha à nouveau, comme cherchant un repère, ou peut-être cherchant à se faire pardonner alors qu’il n’avait, en soit, commis aucune faute. dak accepta sans broncher ses quelques caresses, lutant pour s’avouer qu’en vérité elles lui faisaient le plus grand bien. Un rire surprenant sortit enfin de sa bouche difforme alors que bebe commença à parler encore. Il le reconnaissait enfin, avec ses phrases qui n’en finissaient plus, avec ses mots hachés comme s’il était retourné en maternelle et qu’il apprenait à nouveau à lire ou à s’exprimer. Dakota secoua légèrement la tête à chacune de ses propositions, comme s’il essayait de chercher le mal qui le rongeait au plus profond de lui sans arriver à mettre la main dessus. Puis finalement, il souffla : « - t’as pas b’soin de faire tout ce cirque tu sais. Moi que tu sois juste là où je suis ça m’suffit. » bien entendu, l’idée du camping ne lui déplaisait guère : se retrouver de nouveau seul avec bebe isolé de tous, pourrait être une excellente opportunité pour qu’ils puissent enfin se redécouvrir.

« - et toi tu sens tellement la weed que je comprends pas pourquoi toute la police n’a pas déjà débarqué pour venir te prendre. » beugla dakota à la remarque de bebe. Il n’était nullement vexé. Depuis tout petit, il avait un rapport spécial avec l’hygiène. Non pas qu’il était le puant de la classe toujours assis au fond, mais il n’était pas vraiment fan des douches quotidiennes et de tout ce qui se mettait sur le corps. Peut-être que si son époux acceptait de l’accompagner à la douche, il irait sans rechigner ; rien n’était moins sûre. « - si c’est pas que tu m’aimes pas, pourquoi t’es pas revenu plus tôt dit. » ; « - t’as rencontré de nouvelles personnes ? » ou quelqu’un ? dak avait si peur de cette question, que tous ses sens se mirent en éveil en même temps. En fait, il ne voulait pas entendre la réponse, moins il en savait sur les activités de bebe et mieux il se portait, car s’il sentait que le jeune homme était vraiment affectueux à son égard, il se doutait bien qu’il n’était pas le seul chanceux. « - oublie pas le serment que t’as pris quand t’étais petit. » souffla le nulls en pointant du menton, la direction d’une bague sur son bureau, dont la forme grossière représentait une tétine rouge sang. « - tu sais le divin là-haut il regarde, et un engagement c’est un engagement. » dakota était loin d’être croyant, il pensait d’ailleurs, être le seul être humain véritablement réel sur cette planète, et sur les autres s’il en existait. Tout le reste à part lui (et peut-être bebe) n’était que présent pour lui faciliter la tâche de vivre et de construire son avenir ; des pions en quelque sorte.

« - j’te prendrais une pizza après la douche. Amène-toi. » grogna le ténébreux alors qu’il s’éloigna de son compère. Il se planta finalement devant un miroir crasseux, où étaient collés nombreux papiers : friandises, numéros, anecdotes ou encore, dans un semblant d’organisation, un planning pour les nulls, et jugea avec attention la coiffure que bebe aimait tant malgré tout : c’est vrai qu’il aurait pu faire un effort, d’autant plus que le garçon à ses côtés était un véritable bonbon qu’il avait depuis longtemps envie de goûter.

Dak ouvrit ensuite la fenêtre pour laisser l’odeur de la nuit imprégner sa chambre et se sépara du reste de ses vêtements en quelques secondes, sans la moindre gêne : il n’était plus en âge de ressentir une certaine pudeur. Surtout que bebe connaissait son corps, et, même si ça n’avait toujours été que visuel, dakota avait eu envie d’installer une certaine proximité entre eux. La tignasse noiraude retomba sur ses yeux alors qu’il ouvrit la porte pour se rendre dans la salle de bain, usant de son « pouvoir » pour tirer le blondinet de son confort et le ramener tout près de lui, créant pour ce dernier, la sensation de quelqu’un qui le tenait fermement par la taille.

Au départ, dak arrivait à se contrôler. Mais, plus les jours passaient, plus ses yeux se posaient fréquemment sur bebe, et, malgré que son statut protecteur n’avait jamais disparu, il commençait à penser à son prince d’une toute autre manière, certainement plus adulte. En temps normal, ce genre de choses ne représentait guère un tabou pour le nulls, mais là c’était différent ; c’était bebe quoi. alors, comme il n’osait poser ses doigts anguleux sur ce corps si chéri, désormais, il faisait force de ses capacités pour pouvoir le sentir, sentir cette pression de sa main sur sa taille sans pour autant le toucher. Mais ce soir, il sentait qu’il n’allait pas pouvoir lutter bien longtemps.

La pièce d’eau n’était pas loin, et dakota y attendait son contraire, sous l’eau déjà allumée, coulant, bouillante, sur ce corps si mince ; la marque était en folie, s’agitant contre sa poitrine, alors que son propriétaire, s’obstinait à mettre tout ce vacarme sous le compte de l’alcool et de la cigarette dont il aimait tant abuser.
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Des nouvelles personnes. C'est le problème éternel avec Dakota ; les nouvelles personnes. Elles n'ont même pas besoin d'être nouvelles ; il suffit simplement qu'elles soient des personnes. Bebe a compris, avec le temps. Il n'a pas arrêté pour autant. Bebe ne se prive pas pour les autres et Dakota n'est certainement pas une exception à la règle. Il a beau être Dakota, il a beau le connaitre depuis la nuit des temps, ça ne change rien au fait que Bebe il les aime, les gens. Plus nombreux ils ont et plus il est content. Les noms dans ses contacts sont nombreux et souvent double et ceux qu'il rencontre sont tous uniques et parfois éphémères mais ils lui apportent un truc que Bebe adore. Et si Dakota fait la gueule depuis des années pour un signe de tête dans la rue, un message trop long à un autre ou alors, des nuits et des jours d'absence car son monde ne tourne pas autour de lui, Bebe n'y porte pas réellement d'importance. Pas qu'il n'aime pas Dakota ; non, il l'aime aussi fort que la première fois. Dakota est spécial mais ça ne fait pas de lui le maître de sa vie. Bebe a beau avoir les ailes brûlés depuis sa naissance, il aime sa liberté et ne la laisse pas tomber. Dakota a beau faire la gueule, serrer les dents et cracher sur ceux qui prennent un peu -  beaucoup - de son temps, Bebe n'arrête pas. De toute manière, Dakota déteste le monde entier ; qu'il déteste encore plus ceux que le blond côtoie, ça ne  change pas grand chose à la situation.
Certains jours, lorsque son regard est plus sombre ou alors que ses mots sont un peu trop brusques, Bebe se demande s'il le déteste aussi. C'est peut-être le cas, parfois. Après tout, on n'aime pas les gens tout le temps ; c'est impossible.
Il se rend compte, une brève seconde, que Clyde lui fait penser à Dakota, certaines fois, et c'est peut-être pour cela qu'il traîne aussi souvent dans ses pattes même si l'autre n'apprécie pas réellement.
Sur ses lippes, un fin sourire et Bebe finit par répondre ; il hausse des épaules et ne dit pas mot. C'est une réponse qui lui convient autant à lui qu'au brun. Une absence de mots qui ne sous entend rien. De toute manière, Dakota sait déjà ; évidemment qu'il a rencontré des gens. C'est ce qu'il fait la plupart du temps. Les visages sont tellement nombreux qu'il les oublie et s'accroche aux prénoms.
Le sourire ternie un peu, les sourcils se froncent brièvement ; Bebe penche la tête sur le côté, encore échoué dans les draps, et se redresse un peu sur les coudes. L'esprit est encore secoué par le shit - quand ne l'est-il pas ? - et les souvenirs sont plus confus qu'à l'ordinaire. Il ne voit pas, pendant de nombreuses secondes, de quoi il veut lui parler. Le regard suit le mouvement vague qu'il lui offre et après une recherche paresseuse, il aperçoit le bonbon.
La surprise, sur ses traits, avant qu'un sourire ne pousse et que ses yeux se mettent à briller.
- tu l'as encore 'ota ?? c'est la même ?? je crois que j'ai mangé la mienne deux minutes après la cérémonie. tu - il ouvre la bouche et regarde le bonbon encore, avant de sourire encore plus. Ses joues lui sont douloureuses et il tend les doigts pour attraper Dakota et le prendre dans ses bras mais il s'éloigne déjà de quelques pas pour se regarder dans le miroir. Bebe pince ses lèvres, garde sa moue brièvement, mais revient à son sourire. Il laisse sa joue s'écraser contre les draps qui sentent la sueur, l'encens et un peu le tabac, aussi. Il dévisage son ami qui joue avec ses cheveux. les gens disent n'importe quoi. c'est pas moi le mignon ; c'est toi.
Il ne détourne pas les yeux face à la nudité de Dakota ; il l'a vu des milliers de fois, et d'autres corps également. Les maigres photos qui lui restent de son enfance, ceux prises par sa mère lorsqu'elle était encore là, sont toujours en compagnie de Dakota. Sur certaines, ils sont nus comme des vers et prennent un bain de mousse.
-tu devrais la commander maintenant, elle arriverait dans les temps.  t'as l'air plus grand. est-ce que t'es plus grand ? qu'il demande, le regard terne posé sur son corps, avant de chercher son regard. Les cheveux qui pendouillent devant ses yeux le font légèrement sourire et Bebe se redresse, prend sur lui et quitte les draps, même s'il est confortable. S'il remarque la pression contre sa peau, celle qui revient souvent lorsque Dakota est dans les parages, Bebe ne dit rien. Il aime l'attention. Il aime la possessivité de la chose. Il chérit les non-dits qu'ils partagent et qui, au final, résument assez bien tout ce qu'ils sont. Bebe aime croire qu'avec les années ils n'ont pas besoin de mots, innocent, alors que les gestes et les absences présentent certainement beaucoup plus de choses. oublie pas de laver tes pieds, entre tes orteils et tout. tu sens comment ils puent, hein ? imagine, avoir des champignons sur les pieds. et faut changer la serviette que tu mets au sol parfois, aussi. et tes draps. les pieds c'est des nids à saleté, imagine. et surtout comme tu pue, parfois, t'es genre un super master de champignon. t'en veux sur la pizza, d'ailleurs ?
Le blond passe le seuil de la porte et prend un instant avant de s'asseoir sur la wc. Il n'a pas réellement envie de se laver. Il ne trouve pas non plus que sa présence est dérangeante pendant que le brun se lave. De toute manière, il n'a pas envie d'hurler depuis la chambre pour lui parler. Et Dakota a certainement envie de parler. Son regard, pur, se pose sur son corps et s'y balade. Il n'y a rien de lubrique dans ses yeux ; Bebe essaie seulement de voir les nouveautés.
- tes cheveux sont plus long que la dernière fois, aussi. d'ici quelque temps, ils vont toucher ta marque ; qu'il dit, en la fixant. Bebe a toujours aimé sa marque. On dirait qu'elle est pleine de mystère et qu'elle raconte une histoire. Il a toujours voulu l'entendre, mais elle semble être incomplète et Bebe n'aime pas réellement attendre pour ce qu'il veut, ce qu'il désire. Il se contente de l'observer et d'imaginer ce qu'elle cache. Contre sa hanche, la pression n'a toujours pas cessé. 'ota, ta douche est trop petite pour que j'te rejoigne. j'vais pas te laver le dos. ou alors tu veux que j'te fasse ton shampoing ?
Il penche la tête sur le côté et sourit doucement. L'idée lui plait ; Bebe aime, après tout, porter attention aux gens. Et il sait que Dakota adore, même s'il ne le dit jamais, qu'on lui joue dans les cheveux.
- si c'est ça, sors de là et ramène moi la bouteille, j'te le ferais ici. on essuiera l'eau au sol ensuite, c'pas grave. de toute manière c'est une salle d'eau, c'est concept, qu'il continue tout doucement, le regard qui quitte son corps pour s'abandonner sur la brume qui se forme dans la pièce. L'oeil discret, il se sert de ses capacités pour former des choses qui peuvent être des nuages ; à eux s'imaginer ce qu'ils représentent.  c'est pour ça que tes cheveux sont gras peut-être. ils s'ennuient de moi. ils veulent un shampoing.
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Dakota leva les yeux au ciel, sous l’expression enchantée de bebe. Evidemment que je l’ai encore pauvre crétin – pensa-t-il un instant, un semblant de sourire apparaissant finalement sur ses lèvres. Dak n’aimait pas trop ça sourire, et pourtant, il le faisait très souvent ; c’était surtout pour se moquer des gens, ou pour les embêter. Ses nombreuses dents apparaissaient voraces alors que ses sourcils se fronçaient pour ajouter une petite touche de dégoût. Il n’était pas très beau dako quand il souriait et c’était bien dommage. Pourtant, malgré qu’une forte partie de la population s’accordait à dire qu’il n’était jamais vraiment à son avantage, bebe semblait aimer à peu près tout de lui. le gamin soupira enfin, donnant une légère tape à l’arrière de la tête blonde en face de lui avant de grogner sous ses remarques qu’il ne pouvait s’empêcher de penser rabaissant « - j’suis pas mignon. J’aime pas les bonbons c’tout. » oui ; dak était encore dans cette mentalité gamine où la gentillesse et la tendresse étaient considérées comme des adjectifs péjoratifs, traduisant une certaine faiblesse et, malgré qu’il cherchait sans cesse ces deux appellations chez les autres (notamment chez sa mère qu’il adorait tout aussi bien qu’il la trouvait insupportable), ce genre de comportement ne recevait rien de la part de dakota à part du mépris.

Dak n’écouta nullement plus bebe, surtout quand il revint du coq à l’âne sur le sujet de la pizza. Il l’aura sa bouffe, simplement le brun ne désirait en aucun cas lui répondre par la positive, déjà parce que ce n’était pas dans son habitude, et surtout parce qu’il n’oubliait pas que cette putain de grande tige avait fait le mort auprès de lui pendant des semaines. Il l’accueillait déjà dans sa maison et donc dans ses bras, n’était-ce pas suffisant ? alors il fila dans la salle d’eau, forçant d’une pensée l’angelot à faire de même d’une emprise étouffante, et laissa son corps s’imbiber de propreté. Bebe le rejoignit, s’asseyant en face de lui comme s’il était au spectacle, ou plutôt, comme s’il lui apprenait à se laver. Dakota passa ses mains sur son corps, écoutant d’une oreille attentive tous les petits conseils beauté de son camarade, se marrant presque tellement il déblatérait vite ses banalités.

Il se prit d’ailleurs quelques secondes à suivre ce qu’il lui disait, soulevant une jambe puis l’autre pour frotter ses panards, tenant l’équilibre à la perfection : il voulait faire plaisir à bebe malgré tout, et si ce dernier lui disait qu’il devait insister à certains endroits, ce n’était que la vérité. Seulement voilà, alors que les nerfs du nulls commençaient tout juste à se taire et à s’enfouir un peu plus loin dans son crâne, et, après qu’il eut hoché la tête pour confirmer qu’il avait bien une envie de pizza, bebe ne put s’empêcher de parler de sa poisse. Dakota n’aimait pas discuter de ça, avec n’importe qui. Déjà qu’il se la coltinait constamment dans le miroir, voilà qu’on en faisait mention. « - putain, parle de pizza autant que tu veux mais ferme la sur ma marque ok ? » il n’y avait pas beaucoup de sujets sensibles chez dak, parfois il était énervé parce que bebe rencontrait de nouvelles personnes, parfois il s’en fichait, mais s’il y avait une chose pour laquelle le jeune homme était à fleur de peau, c’était bien sa soulmark, qu’il considérait comme un véritable fléau. Ce n’était pas la faute du blondinet non, c’était juste qu’il fallait se taire.

Dak ne prit cependant pas la mouche trop longtemps, il avait gueulé un coup, certainement réveillé poppy, mais ça ne servait à rien de s’énerver. Avant, il aurait tenté de chercher 1 000 solutions pour retirer cette foutue cicatrice, mais maintenant, il en avait fait une fatalité : elle était là, elle resterait là, mais nulle ne pourra jamais la réveiller ou l’affoler (douce ironie). Puis, bebe avait le don de le calmer en quelques secondes ; ça ne s’expliquait pas. tous ses gestes, tous ses mots étaient favorables à l’apaisement et, même si dakota n’arrivait jamais à être tranquille, il se laissait parfois porter.

« - la douche est pas trop p’tite. Avec un peu de volonté ça pourrait passer. » puis ce n’était pas comme si on avait à faire à deux balaises qui faisaient deux mètres sur deux mètres. Et malgré leur taille haute, ils n’auraient certainement pas trop de mal à faire un peu de place. Mais dakota n’insistera pas. il se contenta alors de sortir de la douche une fois que ses cheveux étaient bien mouillés et de s’agenouiller près de bebe en lui tendant la bouteille de shampoing. Son menton se baissa donc et, malgré un faible sourire qui ne disparaissait pas, il se sentait quelque peu gêné par cette nouvelle proximité qu’il ne pouvait plus empêcher. Ses mains se posèrent autour de bebe, s’appuyant pour garder l’équilibre alors qu’il patientait, les yeux ouverts, le nez presque posé sur son haut et, alors qu’il jugea, en un instant, la position inconfortable (et aussi pour emmerder son second) dak se décida finalement à prendre ses aises, posant sa joue contre la cuisse de bebe, mouillant par ailleurs, ce qui lui restait de tissus sur le poil. Dakota ne disait mot, fermant finalement les yeux bien que l’odeur enfantine de l’oisillon enivrait ses narines. C’était bien plus agréable que n’osait se l’avouer le chevalier, et pourtant, son pouvoir qui d’habitude était si bien contrôlé, vint offrir une longue caresse dans les cheveux de bebe pour finalement venir s’échouer un long moment dans son dos.

« - au travail cendrillon. » lâcha le gamin, brisant ce moment d’une certaine intimité. « - laisse la beauté de ma chevelure éclater au grand jour. » il ricana, et remplaça bientôt les caresses pensives en un tiraillement de cheveux, se protégeant ainsi, de toute pensée positive ou ne serait-ce qu’un brin tendre. Voilà au fond, pourquoi dakota était si compliqué : il assurait quotidiennement sa protection sans même une fois de temps en temps baisser les armes ; geste qui pourrait le faire craquer bien trop tôt.
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Le regard reste innocemment posé sur Dakota; le cri traverse la pièce, s'élève peut-être sur les autres étages de la demeure. Bebe ne cille pas. Les cris de Dakota ne le surprennent pas ; il se rappelle brièvement qu'il n'aime pas parler de sa marque - sa mémoire lui fait souvent défaut, le shit n'aidant pas - mais il ne dit pas pardon, ne grimace pas, se contente de l'observer. Il le connait depuis assez longtemps pour savoir comment Dakota réagit avec lui. Il sait qu'avec les autres, la chose peut être facilement explosive ; Dakota est comme un volcan qui ne se contrôle pas et s'éveille lorsqu'on s'y attend le moins. Mais Bebe est un oiseau, qu'importe ses ailes brisés, et sauf quelques cailloux volcaniques traversant le ciel, il n'a rien à craindre. Le regard quitte son visage, s'attarde sur la marque. À une époque, Bebe a voulu faire son possible pour que Dakota l'aime autant qu'il l'aime. La chose, évidemment, n'a jamais fonctionné. Dakota déteste le symbole. Bebe aimerait la lui voler ; au moins, le brun ne la verrait plus sur sa peau et le blond pourrait la voir aussi souvent qu'il le désire. Au moins, il aurait enfin quelque chose de concret sur sa peau. Il ne sait toujours pas, après tout, si quelqu'un est là pour lui, dans l'univers. Son corps est blanc comme la neige et sauf un grain de beauté sur sa poitrine, aucune marque ne s'y trouve. Il s'accroche stupidement à l'idée qu'un jour, il rencontrera quelqu'un qui lui volera les couleurs qu'il peut voir, comme sa mère a connu, mais une part de lui doute de la chose. De toute manière, idéaliser ce que sa mère a connu est stupide ; elle a fini par foutre le camp. Elle n'est pas restée longtemps. Alors, il se contente de zieuter jalousement la marque posée noir sur blanc sur le torse de Dakota et de s'imaginer parfois qu'elle est sienne. Il lui est arrivé, à certaines occasions, de prendre le eyeliner de Shade ou de Lua et de dessiner le symbole contre sa propre peau. Pas qu'il désire posséder cette exacte marque, mais plutôt car elle est la seule qui apparaît dans son esprit, lorsqu'il dessine sur sa peau.
Dakota ne sait pas ; proche de la cheville de Bebe, sur son pied, la marque a été tatoué au stick'n'poke par le blond. Le tatouage s'y trouve depuis près de deux ans maintenant, ancré à sa peau après une dispute assez houleuse avec le brun. Il ne se souvient plus pourquoi ils hurlaient, mais il se souvient avoir brièvement pleurer et avoir cru, une demie seconde, que Dakota le détestait pour de bon.
Le vide de ses traits se brise comme un verre contre le sol ; sur les joues des fossettes se creusent, les yeux brillent brusquement et un rire quitte ses lèvres roses.
- avec un peu de volonté ça pourrait passer ? on dirait que t'essaie de convaincre une fille de faire de l'anal, 'ota. j'suis pas ce genre de fille, qu'il ricane sans pouvoir se calmer, pendant quelques secondes, immature, encore jeune malgré les saletés qu'il a pu voir, faire.
L'éclat se calme et le regard, toujours brillant, suit les mouvements du brun qui sort de la douche. Quelques gouttes tombent déjà contre le carrelage et Bebe les dévisage brièvement, plus intéressé qu'il ne le faut, avant de tendre les doigts pour s'emparer de la bouteille.
- tu te mets à genou pour faire une autre demande en mariage ? le bonbon est encore sur le bureau, 'ota. on renouvelle nos voeux après quinze ans ? qu'il dit doucement, les doigts déjà dans les cheveux humides, caressant doucement. Un frisson traverse son échine lorsque la joue froide s'écrase contre sa cuisse et une seconde, il stoppe son mouvement. Le regard brille un peu, pour une autre raison. La scène est douce, si douce que son coeur s'affole légèrement. Dakota ne sait pas, rarement, ce qu'il lui fait. Il lui fait penser à un lion, ou un dragon ou une panthère noire peut-être, une bête sauvage, et Bebe est le seul à pouvoir le voir de la sorte. Le coeur se gonfle légèrement, il pince les lèvres brièvement, sourit un peu plus à sentir l'étrange présence dans ses cheveux, contre son dos.
Bebe est peut-être hypocrite ; non,  il l'est certainement. Une des principale chose qu'il aime chez le brun, c'est que les autres ne le verront jamais comme lui peut le voir. Être unique, spécial ; un fin sourire sur les lèvres, qu'importe si la douceur de la présence a disparu pour une douleur aiguë, brève, dans sa chevelure. Le blond laisse ses doigts vagabonder de longues secondes, minutes peut-être, dans la crinière de Dakota. Le geste l'apaise ; presque aussi efficace que le shit. Mais l'oeil croise des frissons qui se dessinent contre la peau du brun, alors les doigts quitte les cheveux pour s'emparer de la bouteille et en mettre un peu dans la paume de sa main. La seconde suivante, il recommence en douceur son massage, ses ongles grattant brièvement son crane, ses gestes attentifs. Il prend son temps pour ne pas oublier aucun endroit, dévisage le shampoing qui mousse doucement et l'odeur - quelque chose de fort, comme Dakota, qui lui pique les narines mais qui reste doux, étrangement - envahit la pièce.
- tu crois être capable de les rincer correctement tout seul ? qu'il demande comme s'il était un gamin de trois ans qui ne s'était jamais lavé lui-même. C'est peut-être le cas ; Bebe aime croire avec égoïsme que Dakota ne sait pas exister sans lui. Peut-être car lui-même, lorsque le brun n'est pas là, n'est pas totalement Bebe. Il manque des morceaux et il ne trouve jamais exactement lesquels. Quelque chose d'un peu plus laid, un peu plus brut, un peu plus noir aussi, qu'il ne montre pas réellement aux autres. Il le cache derrière un sourire trop grand et des mots doux qui ne veulent rien dire, de temps en temps. j'crois pas. redresse toi, allez. j'vais t'aider. l'excès de shampoing dans les cheveux, ça donne l'impression de gras tu sais, aussi.
Sur les doigts, encore un peu de mousse. Ils s'emparent des bras de Dakota, geste léger mais ferme, pour le faire bouger et le blond en profite pour se redresser. L'hésitation est absente avant qu'il ne retire le t-shirt de Reyn et le balance jusqu'à la chambre, le cerveau trop absent pour qu'il pense à faire de même avec son slip. L'eau bouillante de la douche lui tire une grimace et Bebe s'écrase légèrement contre la parois, sa peau blanche tournant déjà au rouge sous la puissance de l'eau ; elle est trop sensible.
- je sais pas du tout comment tu fais pour prendre une douche aussi chaude, j'vais finir brûler vif par ta faute, j'suis sur. allez 'ota. faut faire le revitalisant aussi. avec un peu de volonté ça peut passer, non ? come on. j'ai faim. tu crois que le restaurant a un spécial deux pour un ?? j'crois que j'pourrais vraiment beaucoup mangé. vraiment beaucoup.
Sur ses fines hanches, le slip lime a déjà pris l'eau. Contre son crane, les cheveux blonds sont ternis, écrasés contre sa tête. Le rouge est sur son visage, par la chaleur de l'eau, et le bleu de ses yeux est plus fort. Celui de Dakota parait presque brun ; les gens pensent souvent que Dakota a les yeux bruns. Mais Bebe connait la vérité ; ils sont bleus comme le ciel est bleu avant que la nuit ne tombe. Un bleu qu'on voit uniquement lorsqu'on est attentif, qui disparaît si on cligne des yeux au mauvais moment. Un peu comme les sourires que Dakota offre, de temps en temps.
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Un sourire maladroit ne pouvait s’empêcher de résister sur le visage de dakota. Non pas que bebe avait un sens de l’humour très développé, surtout que souvent, il partait dans des délires incompréhensibles. Seulement, c’était un truc entre eux deux ; une complicité parfois abimée, parfois fragile, mais qui restait malgré tout, malgré les cris. Il était rare que le blond ait vraiment peur de dak, alors toujours il revenait vers lui, comme pour lui faire comprendre que sa colère ne servait à rien. Ça avait le don de marcher sur le nulls, et étrangement, il sentait que l’atmosphère tendue retombait aussi vite qu’elle était arrivée et tout ça pour laisser place à … à quoi ? il n’y avait pas de description possible pour définir ce qui se passait quand le jour et la nuit se retrouvaient dans la même pièce. Certainement un peu de douleur au crépuscule et un peu de douceur au lever du soleil ? en tout cas, c’était ce que dakota ressentait à ce moment-même, les bras entourant le corps de bebe sans pour autant le toucher, le rire discret aux nombreuses de ses remarques, et les prunelles qui ne pouvaient s’empêcher de se fermer, malheureusement plus par peur d’avoir les yeux qui piquaient plutôt que par bien-être. Pourtant il aurait pu rester éternellement là, non pas dans cette position, mais dans ce climat, dans cette proximité qui était propre à ces deux oiseaux de mauvais et bon augure.

Les doigts experts de bebe avaient le don de faire frissonner le bambin qui, parfois dans quelques flashs, se souvenait des bains qu’il prenait sous la surveillance de polly avant que roy ne rentre du travail. Elle était détendue, et pourtant, ses ongles étaient rongés jusqu’à l’os tant elle appréhendait le retour de son aimé. Ils étaient fous amoureux et ça on ne pouvait pas leur reprocher. Mais parfois, quand roy chérissait trop maman, il finissait par l’abimer. Il s’en voulait mais ne le montrait pas devant le gamin. Dak les entendait souvent déblatérer des mots doux avant ou après qu’ils aient fait l’amour. Il trouvait ça dégueulasse à l’époque, et pourtant maintenant, il avait l’impression de sans cesse voguer vers ce genre de mise en scène, avec bebe. Sauf que lui ne pouvait pas le frapper, et encore moins lui dire des choses romantiques ; par contre, il était là pour tout le reste.

Les mots de bebe le détachèrent brusquement de sa rêverie, comme s’il avait été tiré du sommeil. Dakota reprit ses esprits embrumés, en quelques secondes et se redressa vivement, manquant de briser le lavabo qui se trouvait sur son flanc. Il haussa finalement une épaule sous la question du blond, l’air dubitatif, comme pour lui faire comprendre qu’il ne savait pas, non pas s’il pouvait puisque c’était évident que oui, mais plutôt s’il voulait terminer ce shampoing seul. autant de petits signes immatures pour lui faire comprendre qu’il se passait bien autre chose dans la tête de dakota que cette simple amitié qu’ils trainaient tous les deux depuis bientôt un quart de siècle. C’était assez difficile de s’avouer attaché à quelqu’un, alors pour se rassurer dans ses moments de peine ou de colère, dak ne pouvait s’empêcher de penser que de toute manière, une fois qu’il aurait eu le cul de bebe, ce dernier ne présenterait plus aucun intérêt pour lui. évidemment c’était complètement faux, et le dakota apaisé et un peu trop silencieux le savait bien lui ; d’où son attitude.

Un nouveau sourire orna son visage disharmonieux, alors qu’il entrait dans la douche en marche arrière, gardant un œil sur son second, comme pour vérifier ses dires. Ses bras tombèrent le long de son corps, le regard pensif, l’esprit se demandant comment il allait bien pouvoir faire pour faciliter la tâche du rinçage à bebe. Finalement il ricana. « - mais non, c’est super agréable comme ça. » rétorqua le garçon au sujet de la température excessive de l’eau (en fait, tout trouvait son explication : le brun était tellement vide et froid à l’intérieur qu’il tentait de se réchauffer en laissant sa peau brûler à son maximum). « - au pire je te donnerai un morceau de la mienne, ça m’dérange pas. » ; « - mais chaque chose en son temps merde. » gronda dak qui, en réalité, ne désirait nullement sortir de la douche.

Il laissa l’eau couler quelques secondes sur lui, hésitant et finalement, se remit à genoux devant bebe pour qu’il puisse terminer sa tâche sans le moindre inconfort. Ses yeux se fermèrent instinctivement, alors que le bout de son nez frôlait le ventre neige de son ami. Lui, qui déjà avait du mal à résister continuellement face à ce changement de situation dans son esprit, maintenant c’était encore pire. Il se sentait mal et pourtant ne pouvait s’empêcher de chercher à être encore plus proche de lui. comment pouvait-il lui faire comprendre, ou bien le forcer à être sur la même longueur d’onde que lui ? pouvait-on même faire ça ? est-ce que c’était correct d’obliger quelqu’un à nous aimer ? tant de questions pourtant, moralement si simples, ne trouvaient pas de réponses chez dakota. Il était vraiment attaché à bebe, mais peut-être l’était-il déjà un peu trop fort.

Douloureuse fut cette épreuve, et pourtant la suite l’était davantage. Ses bras (ses vrais bras) s’enroulèrent autour du bassin maigrelet en face de lui comme pour lui faire un « câlin », cependant le désir ne cessait de grandir, et si déjà bebe avait chaud rien qu’avec la température de l’eau, il était fin prêt à brûler ; et comme allumette : les quelques baisers que dak apposa sur son ventre, les pupilles toujours aveugles (puisque c’était plus facile comme ça). Ses lèvres étaient un brin amères et sèches, comme si elles étaient en manque de quelque chose, alors elles cherchaient, embrassaient, chérissaient, se baladant autour du nombril parfois voguant dangereusement vers la bordure de son sous-vêtement. Dakota avait craqué ou simplement en avait-il eu marre de lutter.

Ô qu’il avait honte de lui de savoir qu’il ne pouvait guère se stopper. Il avait bien conscience qu’il pouvait perdre bebe à tout moment, mais cela ne l’empêcher pas de lui montrer qu’il le voyait autrement qu’un ami. Une morsure conclut la fin de ce désastre, marquant la peau fine du moineau. Les yeux se rouvrirent, avides malgré eux, et à la fois, en colère. Les pouces du jeune homme retraçaient un à un les endroits qu’il avait embrassé. Il avait envie de s’excuser. Mais il ne le fera pas ; parce que pour lui, bebe était obligé de ressentir la même chose. Peut-être qu’il se trompait. Mais de toute manière, ce dernier arriverait bien à trouver une explication perchée pour justifier autrement le geste de dakota.
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Sur le blanc, le noir est plus voyant. C'est une fatalité. C'est la réalité. Bebe aime la chose. Il l'aime aussi fort qu'il la nie, trop souvent. Mais le noir sur blanc est une chose qu'il a appris à apprécier fort, avec le temps. Une part de lui-même encore un peu rejeté qu'il apprend à aimer plutôt qu'à nier. Combien de marques noires, sur sa peau blanche ? Combien de tatouages abandonnés un peu partout sur sa peau, comme des secrets, des trésors à trouver, à chasser, qu'il lui arrive souvent d'oublier ? Le corps est pris d'un sursaut léger lorsque des doigts délicats appartenant à celui se trouvant derrière lui caressent son oreille droite. Le frisson lui traverse l'échine et il lui faut un moment avant de se souvenir des lettres s'y trouvant. GB  ; Grim bastards. Bien que le G ressemble de plus en plus à un D avec le temps et que la chose ne le dérange absolument pas. C'est comme si Dakota avait une voix basse toujours presser contre son oreille, à murmurer tout le temps. C'est presque rassurant. Ou alors, effrayant ; ça dépend des gens. Mais Bebe n'est pas effrayé par la chose comme il n'a jamais été effrayé par les histoires nombreuses que le brun lui a raconté sans la moindre gêne, sans cacher le moindre détail. Il se plait à croire qu'il connait sa vie mieux que quiconque et qu'il est son monde. Bebe a encore la conscience d'un enfant, lorsque les faits concernent Dakota. Il ne le voit pas encore avec des yeux de grand  - et pourtant, combien de fois ont-ils parlés de sang et de mort et de sexe. Mais le brun lui apporte un contraste, un millier de contraste ; de corps comme d'esprit, entre eux mais aussi à l'intérieur de lui.
Sa peau est froide et l'eau trop bouillante ; un autre contraste. Bebe reste collé contre le mur de la douche, ferme les yeux une seconde pour essayer de se calmer et de s’accommoder à la température de l'eau. Les lèvres se tordent en une moue à l'entente des mots du brun et il ouvre les yeux, le dévisage brièvement, presque méchamment, avant de continuer sa moue. Il meurt de chaud, déjà. Imagine les traces qui resteront certainement sur sa peau si fragile et qu'il aura pendant plusieurs heures ensuite. La moue s'efface légèrement à la promesse d'une part additionnelle de pizza et il sourit malgré lui, déjà comblé pour une chose aussi maigre, avant de le suivre des yeux lorsqu'il le rejoint dans l'eau.
Cette fois, l'endroit est envahi par la brume.
Le brun est plus petit que lui ; Bebe dévisage la différence avec un peu d'émerveillement, oubliant un instant qu'il doit s'occuper de ses cheveux. La proximité est étrange également ; elle lui tire le ventre, différente de celle qu'ils ont connus un millier de fois en partageant leur bain. Et pourtant, semblable. Il n'arrive pas à mettre un doigt sur la chose. Quelque chose est différent ; il n'est pas certain d'apprécier. Il n'est pas certain de comprendre. Bebe n'aime pas la présence d'un mystère entre Dakota et lui. Il est, après tout, son point de repère. Cette chose qui est là depuis toujours et qui ne change pas. Dakota a toujours été le même, qu'importe les années. Et si des gens souhaitent parfois qu'il change et ne l'apprécient pas, Bebe n'a jamais pensé une pareille chose. Certes, une part de lui-même le pousse parfois à s'éloigner pour ne pas être entraîner dans tout ce qui le constitue, car le brun est presque un trou noir, un soleil, une étoile meurt depuis bien longtemps, déjà. Il essaie en permanence de ne pas être avalé par son champ d'attraction, fuit un temps mais revient, tout le temps ; si Dakota était autrefois un soleil, le champ d'attraction est toujours là et Bebe ne peut l'oublier.
De toute manière, il ne veut pas  l'oublier.
Un autre frisson lui traverse le corps ; Dakota est à genoux, maintenant, le nez contre son ventre. Bebe le dévisage sans mots. Il aimerait croiser son regard et comprendre quelque chose, n'importe quoi - il aurait pu rester debout, après tout, sans problèmes - mais le brun a la tête baissée et les yeux fermés. Il a compris depuis longtemps que Bebe s'accroche un peu trop fort aux regards des autres et a trouvé son propre moyen pour l'éviter. Bebe n'aime pas ça. Il se dit parfois que Dakota ne le supporte pas totalement. Ou alors, qu'il tente de lui cacher des secrets. Peut-être pense-t-il qu'il peut lire dans ses yeux tout ce qu'il désire lui cacher comme Bebe aime croire qu'il est capable de le faire. Au final, les deux sont certainement dans le tord.
Bebe préfère ne pas y penser.
- garde les yeux fermés et bouge pas ; j'vais rincer, qu'il finit par dire après un raclement de gorge, avant de mettre les doigts dans sa crinière. L'eau, évidemment, coule d'abord sur sa tête avant d'aller sur celle de Dakota. Peut-être qu'il aurait été plus simple de lui rincer les cheveux en étant à l'extérieur de la douche, finalement, mais il est déjà coincé tout au fond, et la position de Dakota l'empêche de bouger. Les premiers baisers, Bebe s'y prête pas attention. La chose est tellement irréelle venant du brun qu'il pense d'abord à un effleurement hasardeux, surtout accidentel, et continue de lui laver les cheveux. Il ignore l'attention étrange qui n'en est pas une pendant de nombreuses secondes, avant de se faire à l'idée ; les contacts sont réguliers, beaucoup trop puissants. Ses doigts s'arrêtent dans la crinière, ne bougent plus. Le shampoing est presque totalement disparu, maintenant. Il reste sans mouvement une seconde.
- Dakot - ; la voix est basse, serrée. Il n'utilise jamais son prénom en entier. Il ne l'a pas fait depuis des années même lorsqu'ils hurlent et que les larmes lui brûlent les joues. Mais le nom n'est pas dit en entier, cette fois encore ; la voix s'étouffe à l'instant même où des dents s'enfoncent dans sa chair et que non, Bebe a beau jouer les naifs bien souvent, il ne le fait que rarement avec Dakota, et pour le coup, il ne peut le faire. C'est Dakota. c'est pas - mas qu'est ce que  - tu - enfin, 'ota !
Les mots traversent sa gorge trop rapidement sans faire aucun sens et il bouge rapidement ; les pieds glissent brièvement sur le carrelage et l'emprise de Dakota contre son corps l'empêche de pouvoir fuir complètement la douche. Les pieds glissent totalement. Les bras de Dakota glissent contre sa taille, cognent sous ses aisselles en même temps qu'il échoue au fond de la douche presque dans la même position que le brun. L'un de ses genoux cogne contre la parois, sa tête également. Bebe grimace et y porte ses doigts, sent un peu de piquant dans ses yeux et grimace, fort, avant de les ouvrir.
De plus près, le regard de Dakota est encore plus bleu. Mais pas parfait, non. Il est bleu orageux ; comme la couleur que prennent les nuages avant que le tonnerre ne résonne et que l'éclair ne tombe. Il ne se rend pas compte que l'une de ses mains va sur son ventre, là où les lèvres étaient un peu plus tôt, pour l'empêcher de continuer. Sa logique lui dit que c'est la bonne chose à faire. Son inconscient croit que protéger son ventre empêchera Dakota de continuer.
Dans sa poitrine, son coeur bat énormément fort. Son dos lui est douloureux. Il ne se l'est pas cogné ; la tête oui, mais pas le dos. Et pourtant, le haut de son dos est en feu. C'est peut-être tout simplement l'eau. C'est surement l'eau.
Cette fois lorsqu'il regarde dans les yeux de Dakota, Bebe n'y lit rien. Il cherche quelque chose, n'importe quoi pour expliquer le contact de ses lèvres contre sa peau et la morsure qui chauffe encore, mais ne trouve rien. Pour la première fois depuis longtemps, Bebe le regarde dans les yeux et ne le comprend pas. Il ne comprend rien. Et la chose lui fait peur.
Pas Dakota, non, jamais. Mais son regard et ses gestes, oui. Ils sont tendres - même si le regard contient également un peu de colère, mais Bebe sait que la colère de Dakota n'est jamais dirigé vers lui, mais essentiellement contre lui-même-  et Bebe n'a jamais goûté ça, venant de lui. Il est habitué pourtant ; poser des baisers sur les lèvres de ses amis ou alors, dormir avec eux à les serrer dans ses bras au point de les étouffer. Il a déjà couché avec Yohan sans que la chose ne change leur amitié. Avec d'autres aussi, bien qu'il les connait beaucoup moins.
Mais ils sont pas Dakota et Dakota n'est pas eux.
- 'ota, c'est quoi ça ? qu'il finit par dire, bas, alors que l'eau lui coule encore contre les traits et que des gouttes restent prisent dans ses cheveux, ses cils, et au bout de son nez, contre ses lèvres aussi. Il cligne des yeux à plusieurs reprises pour en chasser certainement. on a jamais - on a jamais fait ça, 'ota. tu veux - c'est un truc que tu v-  tu te sens seul ? ou alors tu - je sais pas. je comprends pas, 'ota. c'est quoi ça ?
Il pince ses lèvres car ses mots ne font aucun sens. Bebe gronde légèrement, un peu comme une pauvre bête blessée, avant que sa seconde main ne bouge et qu'il porte ses doigts contre la peau de Dakota. Il effleure brièvement sa marque - avant de se rappeler - puis les éloigner, avant de toucher sa joue. Le regare du brun brille toujours de colère et cette fois, Bebe peut y lire quelque chose d'autres ; une faim. Son ventre lui tord, la douche lui semble de plus en plus petite.
- est-ce qu'on peut sortir de la douche ? s'il te plait ? ça brûle vraiment et - et j'ai faim, qu'il souffle avec espoir, incapable de penser correctement dans cette position, dans cette pièce, et certainement pas dans cette douche.
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La chose était inhabituelle pour les deux. Cela pouvait se voir rien qu’aux gestes perdus et presque calmes de dakota et à la manière dont bebe venait de prononcer son prénom. Tout le monde l’appelait pourtant normalement quand il n’était pas l’heureuse victime d’un flot d’insultes, mais cette manière dans la bouche du blond ne sonnait pas bien. Quelque chose n’allait pas. il avait certainement mal fait. Mais comment pouvait-il continuer à se contenir ? comment pouvait-il faire comme si de rien n’était alors qu’il avait appris et accepté depuis un moment ce qui avait changé en lui ? il ne pouvait pas poursuivre ainsi.

Si dak concentrait en lui presque tous les défauts du monde, il y avait bien une chose qu’on ne pouvait pas lui reprocher : sa sincérité, dans sa colère, dans sa cruauté, dans la manière qu’il avait de se livrer dans les moments les plus impromptus, comme la fois où il s’était emparé d’un homme quand il était plus petit. Et maintenant dans ces caresses. Il avait du mal à se reconnaitre, mais il ne voulait pas lutter contre la chose. Alors, quand il ira bien trop loin, il espérera seulement que bebe puisse l’excuser. Ce n’était pas sa faute ; s’il ne faisait rien, il allait finir par imploser. Bebe le connaissait bien, il pourrait comprendre, ou peut-être l’avait-il surestimé là-dessus ?

Le moineau s’écroula, comme si un chasseur avait tiré sur ses ailes en plein envol, comme si un bout de sa carcasse avait heurté un arbre et que la chute était imminente ; il ne pouvait plus rien faire pour l’arrêter alors il se contentait de se laisser tomber. et puis vinrent les questions, les interrogations légitimes de l’enfant, comme s’il avait une explication rationnelle à tout ceci. Il n’y en avait guère, parce que ce qui parlait en cet instant était bien plus fort qu’un simple désir sexuel, seulement ni bebe, ni dakota n’était assez mature et raisonné pour l’apercevoir. Dak n’avait pas envie de répondre à ses demandes, il se bornait à croire qu’il n’avait certainement pas besoin de se justifier. Il avait agi c’était tout. son torse cognait, poignant, cherchant une échappatoire à tout ceci. Ota ne se posa ni la question de savoir s’il s’agissait de son cœur, ni la question de savoir s’il s’agissait de sa soulmark. Les deux réponses se retrouveraient être déplaisantes dans tous les cas. Il était certainement plus facile de mettre ça sur le compte de la folie, de l’impulsion, mais ô que le brun savait que ce n’était pas le cas.

Bebe, comme à sa faible surprise, ne comprenait rien. Il s’abandonnait à le bombarder de questions toutes les plus stupides les unes que les autres, et pourtant dak ne savait pas du tout quoi répondre. Il ne pouvait pas, pour la première fois de sa vie, lui dire la vérité puisqu’il ne la connaissait pas, ou bien il ne l’acceptait tout simplement pas. il avait pensé que si bebe se laissait aller à lui, il y verrait plus clair, mais il n’en désirait pas plus. Pourtant une once d’espoir restait collée contre le ténébreux. Une once d’espoir qui pouvait à tout moment lui faire commettre l’impardonnable. Si pour beaucoup, ce geste paraissait anodin, pour le ying et le yang il semblait inviolable. Mais il ne pouvait s’en empêcher, il ne pouvait combattre cela. Plus il regardait bebe, plus son visage se retrouvait happer par l’intensité qui pesait maintenant, si bien que les lèvres de dak commencèrent à se rapprocher dangereusement de celles de bebe ; pour finalement se retrouver presque scellées.

Mais sa pizza lui restait ancrée dans la tête, alors dakota se ressaisit et renonça à aller plus loin. « - j’sais pas. » répondit alors le garçon pour se débarrasser de cet embarras.

Finalement, ce furent avec les derniers mots du blond que dak s’avoua vaincu. il n’aurait pas de réponses à ses questions, pas non plus de réponses à ses attentes et craintes. Il hocha machinalement la tête avant de couper l’eau, quelques mèches encore mousseuses et se leva sans mal, s’empara d’une serviette et commença par frotter son visage avant de s’occuper de sa charpente, s’enroulant finalement à l’intérieur du drap pour cacher son corps, épris d’une soudaine pudeur qui ne s’attarda guère pourtant. Il était à peu près sec. Malheureusement, il lui était compliqué d’affronter bebe après tout ce cirque. Pourtant il le fallait bien, parce qu’en aucun cas, dak ne devait montrer qu’il était autre chose qu’en colère. Alors ses pupilles se plantèrent dans celles de son martyre avant de râler avec un faux enthousiasme « - je vais commander la bouffe. »

Le voilà disparu. Le voilà maintenant enfoncé dans le couloir pour rejoindre sa chambre, partagé entre l’idée de voir bebe partir et l’idée de le voir à nouveau, comme il savait si bien le faire, passer du coq à l’âne. Dak avait tenté mais il avait perdu. Ce n’était pas un drame, pourtant son torse lui faisait mal. Son compagnon avait raison : l’eau avait dû être excessivement trop chaude.

Il pénétra dans sa chambre, se collant contre la porte, le cœur en chamade comme s’il venait de terminer une course poursuite, et qu’il avait finalement atteint le point d’arrivée : son refuge. Aucune culpabilité ne rongeait l’enfant, et pourtant, il avait pour la première fois des regrets. Son corps laissa l’entrée libre, cherchant maintenant à se vêtir. Il enfila alors un caleçon qui passait par là et un t-shirt aux motifs presque effacés.

Sa main chercha le téléphone, commanda à manger sans demander à bebe ce qu’il désirait (il le savait très bien) et il s’échoua sur son lit, déjà prêt à fumer. Déjà prêt à recevoir le blond puisque dans le fond, il serait encore plus en bad si ce dernier choisissait de prendre la porte et de se réfugier ailleurs, là où il ne se posait pas trop de questions ; puisque la fuite était toujours plus agréable que l’affrontement avec la vérité, et ça, dakota commençait tout juste à le comprendre.
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