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 wish you were here (dakebabe)

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Il ne remarque pas ses lèvres se rapprochant des siennes. Ou alors, fait-il mine de ne rien voir. Elles sont proches, après tout. Affreusement proches ; il peut sentir le souffle de Dakota qui effleure ses lèvres, chaud, Il voit voir son visage, au travers de ses yeux bleus si grands ouverts, qui devient flou par la proximité. Mais Bebe est aveugle ; non pas par l'ignorance comme beaucoup se plaisent à croire, mais par obstination. Il s'accroche à une vision qui, peut-être, n'existe plus, mais qui le berce depuis l'enfance et qui reste, malgré tout, son point de repère à propos de plusieurs choses. Il s'accroche à ce fait précis que Dakota est toujours là, sera toujours là, qu'importe le temps qui s’échouera entre ses visites, qu'importe les années. Les baisers contre sa peau, son visage se rapprochant du sien, son regard ; toutes ces choses menacent la base même de leur amitié, de leur lien. Ce pilier permanent, inchangeable malgré les années. La présence de Dakota, toujours sans doute et sans surprise, toujours comme il l'imagine, à respecter ses attentes et tout ce qui les constitue. Il n'imagine pas la chose changer. Il ne supporte pas que la chose change ; ça ne serait que pour le pire, il pense. Peut-être a-t-il peur de le perdre. Peur de le voir disparaître ; la chose est presque comique en sachant que, au final, c'est lui qui ne cesse de disparaître de long moments pour devenir. Peut-être est une manière de tester la résistance de leur lien. Peut-être est-ce car il sait, après tout, qu'il sera toujours là. Il n'a jamais réellement pensé à la chose. Peut-être qu'il ne pense même pas à la chose, à l'instant précis. Qu'il ne voit pas, non, pas réellement, ses mouvements, car il espère naïvement qu'ils n'existent pas, que ce n'est qu'un jeu venant de son propre esprit. Dakota ne peut pas, non, poser ses lèvres sur lui. Dakota ne peut pas, non, mordre la peau de son ventre. Dakota ne peut pas, non, le vouloir. Il ne veut pas, après tout, Dakota. La chose est presque ridicule. Si ridicule qu'elle lui tord les entrailles et qu'elle pose un poids contre sa gorge.
Alors oui ; oui, il baisse le regard délibérément lorsque ses lèvres s'approchent des siennes, les effleurent même.
Alors oui ; oui ; il dévie son esprit de tout ce que peut représenter la chose, joue la carte de l'innocence comme il peut souvent se le permettre, qu'importe si Dakota voit au travers de son jeu, qu'importe si Dakota le connait mieux que personne, et demande à sortir de la douche, demande à avoir sa pizza, il parle de la brûlure contre sa peau.
Il nie la réalité pour quelque chose semblable au confort.
Il ne peut, après pas, perdre la constance qu'est Dakota dans sa vie, au travers du bordel qui la constitue. Il ignore ce qu'il deviendrait.
Contre ses réverbères, la brûlure est encore plus puissance ; un soupire de soulagement s'échappe de ses lippes lors qu'il entend l'eau s'arrêter et que la peau de Dakota, nue, quitte la sienne. Son regard reste dévié, bien qu'il cherche celui du brun par habitude. Il ne le trouve pas ; l'autre se détourne, s'empare d'une serviette, essuie son corps. Le regard de Bebe s'échappe vers un ailleurs, qu'importe où, et il lui faut quelques secondes pour se redresser. La brûlure n'a toujours pas cessé, contre son échine. Celle contre son torse est différente ; il essaie de ne pas s'attarder à la chose. La sensation de son slip, complètement mouillé, est plus désagréable, de toute manière.
Il s'extirpe de la douche lorsque la voix du brun retente de nouveau ; Bebe hoche de la tête simplement, son regard planté dans le sien mais ne voyant rien. Quelque chose l'en empêche. Ses doigts tremblent un peu. Ses yeux lui piquent presque ; ses pensées en sont responsables. S'il a trop fumé au cours de la nuit, si son esprit était encore dans les brumes quelques minutes plus tôt, l'effet semble s'être brusquement dissipé et il n'apprécie aucunement la chose.
Bebe reste un moment dans la salle de bain sans bouger. Le regard s'attarde sur la douche qu'il dévisage avec un peu trop d'intensité, étrangement détaché à la situation qui vient de se dérouler. Il ne sait pas réellement quoi en penser, il ne sait pas quoi comprendre. Les possibilités sont nombreuses et les plus logiques l'effraient. Le blond pince ses lèvres, détourne le regard  ; il le croise honteusement dans le reflet du miroir et, s'il supporte le regard des autres avec insistance, il ne peut se regarder plus de deux secondes.
Contre sa peau, son slip est encore coulant et goutte contre le sol. L'esprit s'occupe de lui-même et le corps bouge pour se procurer une serviette dans l'armoire. Une hésitation le traverse avant qu'il ne retire son dernier vêtement, essuie ses cheveux comme son corps, avant d'enrouler le tissu autour de sa taille. Ses doigts s'emparent des vêtements qu'il a abandonné sur le sol avant qu'il ne parle.
- 'ota tu veux bien me - qu'il commence, la voix basse, avant de cesser. La gorge lui serre et il hésite. Étrange impression ; il lui semble que son coeur bat à plein régime contre son dos, entre ses omoplates. Il chasse les folies, les doutes, avant de quitter la pièce, les vêtements entre les doigts. La peur est stupide, comme ses doutes, et il ne se permet pas d'être figé par de telles choses.
Lorsqu'il arrive dans la chambre, Dakota est vêtu et allongé sur les draps. Les mêmes où il se trouvait quelques minutes plus tôt, avant tout cela.
Il le regarde une seconde, une trop longue seconde peut-être, avant de se racler la gorge. Comme si, soudain, il devait lui faire part de sa présence. Une main se porte contre son ventre qu'il gratte maladroitement, une sensation étrange ne l'ayant pas quitté, tandis que l'autre tient toujours ses quelques vêtements.
- j'peux t'emprunter un slip? le mien est inondé. avec la douche. tu sais ? enfin t'es pas obligé j'peux mettre mon jean sans slip mais ça serait pas trop agréable. surtout pour la nuit ; il marque un temps d'arrêt, encore incertain, si gauche dans cette pièce, dans ce moment, comme si ses ailes venaient soudain d'être coupés et qu'il se devait de marcher pour la première fois. je peux toujours resté cette nuit, hein ? il est déjà presque trois heures ...
Il essaie, malgré lui, de trouver une raison à sa présence. Il ne l'a jamais fait ; s'est toujours imposé. Mais il lui semble marcher sur des oeufs à l'instant, et il ne sait pas réellement comment passer outre de la situation. Le dos est toujours sujet à une étrange impression, son ventre, rouge par l'eau bouillante, porte pourtant des marques un peu plus rouges à certains endroits. Il ne doute pas de leur signification. Lorsque ses doigts effleurent la chair, il sent une légère boursouflure qui accompagne la couleur. Les doigts s'éloignent rapidement et il entreprend quelques pas pour se rapprocher du lit, de brun aussi. Qu'importe s'il est incertain de la situation et d'une multitude d'autres choses qui tournent dans sa tête, il peut réellement s'en empêcher.
Les lippes se tordent en un sourire léger et il laisse son corps s'échouer également sur les draps. Si Dakota prend une bonne partie du lit, il reste encore assez de place pour qu'il puisse s'allonger à côté de lui, le regard fixé sur le plafond. Le lit est frais, contre son dos ; le contact l'apaise même si l'impression ne disparaît pas encore ; peut-être qu'il s'est réellement blessé pendant la chute.
- 'ota ? les mots quittent sa gorge et il tourne son visage vers lui. Celui du brun est proche, une clope entre les lippes, un froncement dans ses sourcils. Bebe a envie de tendre les doigts pour les poser au milieu de son front comme il le faisait souvent, enfant, lorsqu'il faisait une telle tête. tu peux regarder si j'ai un truc dans le dos ? ça m'fait mal depuis la chute. j'ai pas pensé à regarder dans l'miroir de la salle de bain.
Il n'attend pas réellement sa réponse pour se tourner sur le côté, son dos lui faisant face, pour qu'il examine la chose. Une nouvelle fois, d'elle même, la main va se poser contre les marques de son ventre.
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Pour une fois, la chance semblait avec dakota. Il arrivait à trouver un peu de réconfort dans sa mélancolie présente à cause de bebe bien qu’il ne cessa pas d’être le seul remède. Il avait eu au moins raison sur un point ; le gamin, fraichement entré dans la pièce, avait complètement fait abstraction de ce qui s’était passé dans la salle de bain, et se souciait à nouveau de lui-même. dak était sur son téléphone, ce dernier ne regorgeait pas d’applications mais il parvenait tout de même à passer trop de temps dessus. c’était purement par choix qu’il n’était pas à la pointe de la technologie ; déjà parce qu’il avait eu vent des bêtises que faisait bobby sur son portable et qui le concernait sans doute un peu trop, et surtout parce qu’il connaissait bien la frivolité de bebe. Pour lui, avoir des copains, copines, était synonyme de coucher avec eux ou de les embrasser à tout va. Dak savait pertinemment que s’il tombait malencontreusement sur une photo où le blond se montrait un peu trop accueillant, il ne lui dirait rien et se contenterait de retracer les voies qui mèneraient à son « ami ». ce dernier ne ferait pas long feu. dakota savait se montrer persuasif surtout quand sa compagne la folie l’accompagnait dans ses périples. Il n’avait pas peur de faire du mal, s’en délectait le plus souvent même sans jamais revenir à la raison. Avait-il déjà eu envie de faire du mal à bebe ? sans doute l’idée lui était-elle passée par la tête ? le faire souffrir pour que ce dernier l’aime encore plus. Le monde ne marchait guère de cette façon, mais dak n’en avait pas grand-chose à foutre en vérité, pour lui, altea tournait comme il l’avait décidé.

Il ferma certainement la seule application qu’il était en train de regarder depuis quelques minutes et daigna enfin répondre à bebe. Dans son humour saugrenu, il aurait certainement affirmé qu’il n’avait pas besoin d’un boxer, surtout qu’il se trouvait avec lui, dans la même pièce, dans le même lit, mais cette idée ne lui passa même pas dans la tête. Tout étant devenu bien trop sérieux au goût du brun. Il posa finalement son téléphone qui vint s’enfouir sous lui et de son bras tendu, empoigna un de ses tiroirs qu’il ramena brusquement vers lui. « - sers-toi. »

Dakota se remit dans sa position initiale, ouvrant sa boite mail pour revérifier l’heure à laquelle devait arriver la boustifaille. Bientôt. Un sourire bref orna son visage avant de voir bebe s’effondrer à ses côtés dans la position inverse (se complétant à nouveau). Une odeur fraiche vint aux narines du gamin qui verrouilla son portable, ayant trouvé un autre intérêt maintenant. Il planta un coude dans son matelas et enfouit son menton contre sa paume, zieutant dans la direction de bebe, avec le regard de quelqu’un qui ne savait plus quoi dire, mais qui avait envie de parler.

Ce fut pourtant bebe qui brisa à nouveau le silence ; à croire qu’il avait un don pour ça. Les sourcils de dakota se froncèrent aux paroles de son voisin, il inspecta rapidement son dos sans rien apercevoir au départ. Il ouvrit alors la bouche pour le rassurer et l’informer avant de choisir de se taire. Il crut un instant que les mots de bebe n’étaient qu’une invitation à l’enlacer mais plus il fixait son dos, plus il pouvait distinguer dans la rougeur de sa peau, une marque plus claire, comme une cicatrice. Dakota n’arrivait pas vraiment à en déduire la forme, néanmoins c’était assez long avec un bras qui partait vers la droite, impossible de savoir si l’autre côté faisait le même dessin. Dak eut soudainement un coup de chaud, chassa en quelques millisecondes l’idée que tout ça pouvait ressembler à sa soulmark et répondit machinalement « - c’est un peu rouge, tu devrais attendre, ça va passer. » mauvaise réponse. Il aurait pu dire n’importe quoi, n’importe quoi qui aurait paru doux à bebe, il aurait même pu lui proposer d’hydrater son dos juste pour pouvoir le toucher, le palper un peu. Mais certainement que dak en avait déjà trop fait.

Finalement sauvé par le gong de son déni et de sa hargne, la sonnette finit par retentir. Dak sortit du lit, sortit de la pièce, sortit du couloir et du salon, prenant en passant quelques billets appartenant à ses parents pour venir ouvrir au livreur. La frustration était si grande, dans le corps du jeune adulte qu’il aurait pu sauter sur le type en face de lui et lui faire on ne savait quoi. il ne lui accorda pourtant aucun regard, lui donna l’argent et claqua la porte. Il aurait pu se blâmer pour avoir eu ce genre de comportements, ce genre de pensées même ; mais pour la première en plus de quinze ans, il était convaincu que tout était de le faute de bebe. Pourquoi agir avec lui et le laisser faire tant de choses à son égard pour au final jouer la carte de l’innocence et de la stupidité (qui pour dakota était similaire à la naïveté) ? ce n’était pas juste, et d’ailleurs, ce n’était pas dak l’alien dans l’histoire.

Il termina sa cigarette en chemin et l’écrasa dans le cendrier de la cuisine, revenant dans la chambre un sac à la main. Il n’avait pas faim, alors il balança les calories sur les draps et regagna sa place. « - bon app. » qu’il lâcha, le nez à nouveau dans son téléphone, les pieds en l’air, comme soudainement enjoué de savoir que bientôt, bebe n’aurait plus l’excuse de la bouffe pour fuir ses problèmes qui étaient en vérité, aussi ceux de dakota.

Tellement de choses avaient envie de sortir de sa bouche, mais il n’arrivait à rien, pas avec un lionceau affamé et complètement défoncé à côté de lui. alors dak roula sur le lit pour se mettre sur le dos, alors dak regarda sa part de lumière manger ; comme s’il se complaisait dans le fond, de son rassasiement : une bouche pour deux, c’était ça l’envie secrète de dakota.

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Le tissu du boxer est doux, contre sa peau. Il doute que ce soit Dakota qui ait fait la lessive, dernièrement. C'est certainement Polly qui s'est aventurée dans la chambre de son gosse pour nettoyer ses vêtements et mettre plusieurs  -  énormément - d'assouplisseurs dans la sécheuse pour que ses vêtements sentent frais et soient doux. Celui que Bebe a choisi - il a pris au hasard, en vérité - est étrangement doux. Il se demande presque s'il est neuf. Une part de lui croit naïvement que le brun porte ses caleçons jusqu'au point où les trous sont si énormes que ses jambes ne savent plus par où passer. Il n'a pas senti le vêtement avant de le glisser sous sa serviette puis de se débarrasser de cette dernière, mais il imagine que s'il colle suffisamment son nez aux draps, il pourra y trouver la même odeur. Une odeur de rabais, de petit prix. Une odeur qui colle autant au détergeant qu'à l'assouplisseur certainement, comme à d'autres choses se trouvant dans la maison. Elle est familière ; elle a, après tout, toujours été sur les vêtements de Dakota. Sur les siens également ; son père a beau posséder une certaine fortune avec les Grim Bastards, il reste avare et achète toujours les produits sans marques. Mais elle est différente, par la même occasion. Plus chaleureuse, plus apaisante. Peut-être car, à chaque fois, elle finit par se mélanger avec la sueur du brun et qu'ensemble, ils créent leur propre odeur. S'il tourne le dos à Dakota à l'instant, il en profite pour enfouir brièvement son nez dans les couvertures. Le geste pourrait être humiliant pour un autre, mais ne l'est pas pour le blond. Il n'a jamais caché le fait qu'il apprécie son odeur. Il n'a jamais rien caché à Dakota, sur tout ce qu'il apprécie venant de lui. Qu'importe si son ami d'enfance le force plus souvent qu'autrement à le faire taire lorsqu'il fait un commentaire ; Bebe recommence à chaque fois, un sourire sur les lèvres, une lueur dans l'oeil. Si Dakota ne croit pas en ses paroles, il y croira peut-être un jour. Le blond espère qu'il pourra un jour le voir de la même manière qu'il le voit. La vision n'est pas parfaite ; elle est affreusement loin de l'être, en vérité, mais elle porte une certaine sorte de beauté qui l'attire, qui le complète. La lumière, après tout, a toujours besoin de noirceur, et l'inverse également. L'un sans l'autre, ils n'existent pas.
Ils ne sont rien.
Les yeux s'ouvrent - il ne s'était pas rendu compte les avoir fermé - lorsqu'il entend la voix de Dakota. Son nez quitte légèrement les draps, même s'il ne s'inquiète pas que le brun ait vu son geste, ni qu'il soit honteux de la chose, et fixe le mur face à lui. Les mots sont courts et sans fond et Bebe serre les dents. Et pourtant, lorsqu'il se tourne pour lui faire face et le remercier d'un hochement de tête ; le dos encore douloureux par le contact contre les draps, il lui adresse un sourire horriblement mauvais, ne montre pas sa déception.
Contre son dos, il n'a même pas senti le contact de ses doigts. Dakota refuse rarement une occasion pour le toucher, même avec son don, qu'importe la situation. Il lui est arrivé, pendant des disputes, peut-être même sans s'en rendre compte, de maintenir une pression contre le poignet de Bebe pour ne pas qu'il parte alors que ses mots hurlaient souvent le contraire. Mais pour le coup ; rien.
Ses pensées sont certainement, comme les siennes, encore envahies par ce qui s'est passé dans la douche. La chose n'est pas surprenante ; à peine quelques minutes se sont écoulées. Le blond aimerait le bousculer ; il lui suffirait d'agir normalement, d'être simplement lui-même, pour qu'ils oublient ce qui s'est passé. Mais peut-être qu'il ne le désire pas. Ou alors, peut-être a-t-il des remords ? La chose lui semble presque impossible. Dakota n'a jamais de remords.
Dans sa crainte presque constante d'être de trop, de déranger, d'être un poids pour lui, Bebe en vient à s'imaginer qu'il n'a même pas regarder son dos. Qu'il lui a simplement répondu pour lui répondre, et pour passer à autre chose. Il ouvre la bouche pour lui demander sans le moindre détour ; la sonnette retente dans la maison.
La pièce tombe dans le silence et Bebe prend quelques secondes avant de se redresser pour s'asseoir sur le lit. Le regard plane brièvement au travers de la chambre, ne s'attarde que sur peu de choses, avant qu'il ne perçoit la bague sur le meuble. Le regard s'y fixe avec un peu trop d'intensité avant qu'il ne quitte les draps pour s'en approcher. Bebe n'hésite pas avant de s'en emparer, tente de glisser son majeur dans l'annulaire, avant de se rendre compte que le doigt est trop grand, maintenant. Il s'apprête à tenter un autre doigt lorsque le brun revient dans la pièce et, malgré lui, cache l'objet dans son dos avant de retourner vers les draps, là où la nourriture a échoué.
- tu mange pas ? tu devrais 'ota, on voit un peu tes côtes parfois. je dis pas que t'es maigre parce que tu l'es pas, mais faut manger. sauf si t'as encore une appétit d'oiseau ? j'sais pas du tout comment tu fais. j'mange tout le temps. j'ai tout le temps faim. je grandis encore, tu vois ? j'espère pas. quelques centimètres de plus et je vais me cogner la tête dans les cadres de porte. je t'ai dit que l'autre fois, j'me suis massacré le crane sur un cadre de porte ? c'était chez une chinoise. ils sont petits, ils font peut-être les trucs plus petits. merci pour la pizza, en tous cas. t'as pris d'autres trucs aussi ?
Il n'attend pas sa réponse - n'attend jamais, et essaie de rester fidèle à ses habitudes qu'importe son dos et le noeud dans ses tripes encore présents - garde la bague entre ses doigts, bien que cacher honteusement dans son dos, tout en retournant prendre sa place dans le lit. En chemin, il ne peut s'empêcher d'effleurer le dessous du pied de Dakota et même de s'emparer de l'un avant de pencher son visage pour le sentir.
- ils sentent bons maintenant, tu vois ? qu'il lance un peu trop fort, enjoué, avant de se poser sur le lit. À côté de lui, le brun tourne pour se mettre sur le dos, et Bebe ouvre le sac pour s'emparer de sa première boite de pizza qu'il enfouit directement dans sa bouche, tient avec ses dents, tout en continuant ses recherches. Dans la mêlée, la bague est tombée au travers des couvertures. Il suffit de quelques secondes avant que ses doigts ne touchent un métal froid et lorsqu'il le sort du sac et aperçoit une boisson énergisante - sa préférée, en fait - Bebe ouvre grand les yeux et lève le regard vers Dakota qui, à l'nstant, le dévisage. La pointe de pizza, toujours entre ses dents, menacent cruellement de tomber.
- um-ta ! qu'il marmonne, et si sa bouche est pleine, le mot est parfaitement compréhensible. Il laisse la canette échouée sur le lit avant de finalement prendre une bouchée de sa pointe qu'il mastique rapidement avant de continuer. c'est  - t'es parfait, tu sais ça ? je savais même pas que le resto avait cette marque là. à chaque fois que je la cherche dans un magasin je la trouve pas. i should kiss you right now. est-ce que t'as de la crème ou j'sais pas, pour mon dos ? tu devrais vraiment manger d'la pizza, elle est folle.
Il continue de manger, le ventre toujours aussi vide, l'esprit plus ou moins calme maintenant. À croire qu'il suffit d'un peu de pizza pour calmer les battements irréguliers de son coeur et apaiser son esprit. Le bruit de la canette résonne après un maigre silence et il engloutit une longue gorgée, continuant encore de manger par la suite.
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Dakota n’avait pas vraiment envie de lui répondre. D’ailleurs il ne savait pas vraiment quoi dire, bebe avait toujours été le genre de personne à donner des conseils sans juger les autres, et parfois même sans connaitre leur situation personnelle. Tout ça avait parfois conduit à quelques maladresses de la part du blond, mais la plupart du temps, quand il avait fini son speech et qu’il partait, par la même occasion, les protagonistes n’avaient de cesse de se retourner vers dak qui les dévisageait un peu trop souvent, et de dire dans un éclat de voix que bebe était super cool et sympa. Ouais bebe était cool et sympa, mais ce qui faisait dire ce genre de conneries aux gens c’était surtout parce qu’ils avaient eu l’impression que le blond avait été dans la séduction tout au long de son discours. Bebe était comme ça avec tout le monde sauf avec dak qu’il ne pouvait atteindre. C’était un ange frivole pas loin de l’enfer et il adorait cette situation. Au début, dakota avait trouvé l’attitude de son ami un peu attendrissante, l’on avait envie de s’occuper de ce gosse qui ne savait même pas faire des phrases correctement. Il prenait également le temps pour répondre à chacune de ses exclamations toujours dans un sourire détendu. Aujourd’hui, ce n’était plus vraiment le cas, dak l’écoutait toujours autant cependant, il choisissait les questions auxquelles il voulait bien répondre, or là, il ne releva rien. dans les films, il y avait longtemps qu’il l’aurait embrassé pour le faire taire, et là d’un coup, bebe et lui se seraient rendus compte avec évidence qu’ils ne pouvaient plus passer du temps éloignés l’un de l’autre, s’en serait suivi une bonne partie de jambes en l’air sensuelle et pleine d’amour. Dakota ricana rien qu’à cette pensée, fixant toujours bebe, un peu moins rancunier envers lui ; ça n’était pas pour eux tout ça, et d’ailleurs, le goinfre avait certainement raison ; le moment dans la douche avait seulement dû être un égarement comme les autres.

Il passa alors une main sur son visage et souffla comme pour reprendre ses esprits, hoquetant encore joyeusement sous ses idées tordues. « - ah putain. » conclut-il, se reposant à nouveau. « - je sais que je suis parfait. D’ailleurs tu ne me mérites pas. » plaisanta dak en reprenant son téléphone. « - j’étais trop en train d’imaginer genre tu vois, on se serait embrassés et on serait tombés amoureux d’un coup, comme le scénario d’un bon gros navet ; genre c’est le destin, rien n’a jamais été fait au hasard. Quel monceau de stupidités. » gloussa le môme en rapprochant le cendrier et en allumant une cigarette.

Malgré les rires de dakota, l’atmosphère qui régnait était cependant quelque peu étrange. On aurait dit que chacun tentait timidement de faire un pas vers l’autre, comme muet sur leurs propres sentiments, tout ça dans le but d’oublier ce qui pouvait les perturber mutuellement, cacher ce qui pouvait être appréciable ou détestable chez l’autre, bref pour retrouver une ambiance à la fois enfantine et massacrante comme leur lien avait toujours été ainsi. « - si tu continues de bouffer tu vas avoir plein de sucres dans le sang. » déclara dak en faisant une grimace quand il vit la boisson qu’il avait pourtant pris en âme et conscience « - et ce truc là… c’est immonde. Franchement, quand tu embrasses tes potes, ils te disent rien avec ce goût dans la bouche ? parce que ça doit rester nan ? et c’est bien pire que la sensation de la clope ! » massacrante.

La longue tige daigna enfin se bouger, pour se rapprocher du diner, laissant son téléphone de côté, pour prêter attention aux maigres parts qui restaient. « - je vais t’aider à pas mourir tu veux ? » ria à nouveau le cruel enfant qui continuait de faire peur à bebe. Il adorait ça l’effrayer. Quand ils étaient petits, il lui racontait sans cesse des histoires de fantômes, de massacres, de meurtres, de malédictions, mêlant à tout ça une pointe de sexe ou de cannibalisme parfois. Quand il fut en manque d’inspiration, il laissa les images parler pour lui, et n’hésitait pas à le pousser à bout parfois ; comme cet épisode avec l’insecte avec lequel il l’avait embêté une bonne partie de la soirée quand ils étaient petits. Bebe était une vraie chochotte là-dessus, mais ça ne l’empêchait pas d’être courageux quand il le fallait : à des moments où dak perdait, lui, la raison.

Dak ne fit aucun commentaire sur la bouffe. Il trouvait ça ni bon, ni mauvais. C’était lourd, c’était pâteux mais ça avait du goût, presque le même que l’ensemble des aliments qui composaient cette pizza. Il en prit deux parts et demie, laissa le reste à bebe et continua de fumer, allonger en face de lui. « - j’aime pas trop les gros. J’aime bien quand la chaire se retire facilement tu vois ? »

La bouche pleine de bebe avait le don de le faire rire, autant qu’elle le dégoûtait, et le gredin en jouait, il le savait très bien. Seulement dakota avait lui aussi un bon moyen de pression et de moquerie à l’égard de « son mari », il savait comment le rendre vulnérable et malléable.

Il attendit qu’il ait enfin fini la totalité des plats avant de ricaner : « - y a rien d’autre. le dessert c’est moi. ». dak se tourna finalement, après la vanne, vers son tiroir où il en sortit une crème quelconque, ni hydratante, ni apaisante, peut-être tout ça à la fois dont le parfum montrait l’authenticité du produit. Il se redressa alors, la clope au bec et souleva, retira même tout obstacle entre lui et la peau de bébé. Un bref déglutit passa dans sa gorge et, alors même qu’il avait réussi à se faire à l’idée que tous les deux n’étaient que des potes, se retrouva nez à nez avec son dos, sa cicatrice, son corps à portée de main. Dakota écrasa la crème dans ses paumes et étala le tout sur la marque plus clair qui ressortait vaguement plus que tout à l’heure. Le garçon n’avait pas vraiment envie de la regarder, pas vraiment envie de l’affronter, et d’ailleurs, il avait autre chose à observer.

Au bout de quelques caresses grossières contre la douleur, dak laissa son pouvoir commander un peu plus ses sens. des mains, invisibles et fortes firent soudainement pression contre le cou de bebe, ramenant l’enfant blond un peu plus près du ténébreux, le dos bientôt collant (surtout au niveau de la crème) contre le tshirt anciennement propre du psycho kid. C’était un tableau assez séduisant qui se présenta alors, les doigts colériques se frayant un chemin contre cette gorge, obligeant le prisonnier à basculer la tête vers l’arrière. Bientôt, les yeux gris de dak croisèrent ceux de bebe ; des yeux qui, malgré les certitudes, n’avaient pas changé depuis les baisers adressés sous l’eau.

Comme si tout recommençait encore.
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L'innocence danse sur ses traits, pas dans son esprit. Du moins, pas totalement. Certes, les pensées de Bebe sont frivoles, ne cessent d'aller dans un sens et dans l'autre si bien qu'il se perd lui-même et peine à trouver son chemin dans son propre esprit, mais il n'en reste pas moins qu'il a un minimum conscience du bordel qui se passe dans son esprit et, parfois, devant ses yeux. Il est souvent conscient de l'attention des gens qui se posent un peu trop souvent sur lui et ceux, comme des mouches, sont attirés honteusement par tout cet aura d'innocence qu'il peut laissé voir. Il n'est pas forcément saint ; il a profité des apparences à plusieurs occasions pour obtenir de manière égoïste ce qu'il désirait le temps d'une soirée, à plusieurs occasions. Il n'est pas forcément mauvais simplement pour ça ; non, les gens le disent pur et Bebe se plait à croire qu'il est en réalité plutôt assez bon. Il essaie, du moins. D'être bon ; avec les autres plus qu'avec lui-même. De profiter des bonheurs aussi. Peut-être un peu trop ; peut-être au point de s'en écœurer lui-même, mais qu'importe. C'est d'une stupidité presque alarmante qui lui plait et dont il ne peut pas se défaire. Bebe aime être léger ; il aime ne pas prendre le temps de se perdre dans son esprit pour penser à une action, préfère la faire, simplement, sans attendre. Il aime à quel point une envie peut le traverser et que souvent, sans attendre, il traverse des kilomètres sur la route pour l'accomplir. Il n'aime pas ses pensées, de toute manière. Il n'aime pas les doutes et les inquiétudes et la peur et cette manière dont soudain, dès qu'il réfléchit un peu trop, dès qu'il se perd un peu trop dans son esprit, il doute de tout mais surtout, de lui-même. Bebe est plein de choses, surtout pour les autres. Bebe est un ensemble étrange d'un millier de choses qui font ce qu'il est. Bebe essaie surtout de trouver qui il est, encore aujourd'hui, en touchant à tout. Mais il n'aime pas penser à la chose. Il préfère se perdre dans sa pizza et dans ses boisons énergisantes. Il préfère fumer au point où sa tête ne peut plus contenir aucune de ses pensées sur un fil précis et avancer dans la nuit sur la route ou alors se perdre des heures sur le dancefloor avant d'échouer dans un lit qu'il choisit à la dernière seconde. Bebe pense éternellement aux choses qui ne sont pas forcément importantes comme pourquoi le ciel est bleu, est-ce que les chiens rêvent en noir et blanc ou en couleur ? est-ce qu'un vegan peut avoir une faim de loup ? est-ce qu'un aveugle peut vous garder à l'oeil ? plutôt qu'aux choses importantes qui demandent réellement réflexion.
Alors non.
Non, Bebe ne cherche pas à savoir pourquoi des baisers ont été posés contre son ventre. Le blond ne cherche pas à savoir pourquoi Dakota lui parle encore de baisers, de romances et de choses du genre avec la plaisanterie dans la gorge. Il se contente de rire tout comme lui, des étoiles dans les yeux, la pizza dans la bouche et sa boisson énergisante dans la main. Peut-être devrait-il réfléchir plus attentivement à la chose car elle est, après tout, assez importante. Plus qu'il n'aimerait le croire.
- je sais pas, 'ota. p'être que j'embrasse tellement bien qu'ils portent trop attention à ça. la plupart des gens que j'embrasse aime les boissons énergisantes aussi, je crois, répond Bebe après une longue gorgée du dit liquide en question.
Et les voilà encore en train de parler de baisers.
Mais les yeux restent aveugles aux véritables problèmes de sa vie et lorsque Dakota quitte son téléphone pour manger en sa compagnie, Bebe se contente de bouger un peu pour lui faire de la place et reste silencieux. C'est l'un des seuls moments où il se tait, lorsqu'il mange. Certainement car il a un appétit d'ogre. Les repas sont plus de trois dans sa journée car son ventre crie trop souvent famine et lorsqu'il peut enfin dévorer autant qu'il le désire, il ne prend pas son temps pour mastiquer soigneusement chaque bouchée et favoriser une meilleure digestion. Dakota lui a longtemps fait des commentaires, sur la chose. À croire que Bebe se plaint de ses pieds qui puent et de ses cheveux gras, et que le brun, de son côté, se plaint de ses manières à la table. D'autres choses aussi, mais ce n'est pas comme si, de son côté, le blond se limitait aussi à deux simples plaintes.
Il reste quelques pointes sur le lit. Dakota a fini de manger. Il préfère faire des commentaires macabres qui n'impressionnent plus Bebe depuis longtemps, mais qui attirent quand même son attention. Le blond le regarde et avale sa bouchée,
- t'as raison, plus ils sont gros, et plus on a de la misère à se débarrasser du corps aussi. Est-ce que t'as déjà remarqué que beaucoup de bickers finissent par faire du surplus? Ils ont tous cette barbe ou ce ventre énorme ou les cheveux longs ou encore un horrible mélangé de tout ça, qu'il dit lentement, le regard de nouveau posé sur la pizza, tout en prenant deux pointes qu'il empile l'une sur l'autre et de prendre une bouchée.
Il lui faut à peine deux minutes pour finir ce qui reste ce qui n'est certainement pas une bonne nouvelle face à l'état de son estomac ou de sa digestion, mais qu'importe. Bebe est un puit sans fond. Ses yeux se baladent déjà sur les couvertures à la recherche du sac pour voir si, peut-être, il y a des rondelles d'oignon cachées quelque part ou des frites mais le brun prend la parole avant même qu'il ne le trouve, le connaissant plus qu'il ne faut, lui disant qu'il n'y a rien d'autre.
Une moue traverse ses lèvres et Bebe soupire.
- j'aime pas les desserts , qu'il se plaint, la moue toujours présente. t'aurais dû prendre des frites. j'avais pas demandé des frites ?
Sa  bouche est vide, maintenant. Son estomac, lui, presque plein. La drogue qu'il a pris au cours des dernières heures commence à disparaître doucement de ses veines et, forcément, ses pensées se font de plus en plus claires, de plus en plus accessibles. De plus en plus dérangeantes, par la même occasion. C'est contre son gré qu'il repense à ce qui s'est passé dans la douche. La peau de son dos est un peu plus calme, maintenant, bien qu'elle lui laisse toujours une impression étrange, alors que celle de son ventre... Celle de son ventre, il lui semble que la sensation des dents de Dakota contre sa chair est rendue plus proche que sa peau, maintenant. Qu'elle s'est fait une place dans ses entrailles et que c'est peut-être ça, et non la faim, qu'il ressent. Entre les doigts de Dakota, un tube de crème capte son attention. Bebe cligne des yeux rapidement, sort de ses pensées et sourit un peu bêtement.
- tu te souviens, qu'il dit simplement, émerveillé par la chose, la tête se penchant sur le côté. Il ne tarde pas à se tourner pour lui donner accès à son côté et s'il pense à lui demander pour son ventre, il garde ses lèvres scellées à ce sujet. Il peut le faire lui-même. Un frisson traverse son échine au premier contact, froid, contre sa peau. Le blond ferme les yeux brièvement, profite des premières caresses avant de les ouvrir, de cacher ses pensées et d'attraper le tube. Il en prend une petite quantité qu'il met sur ses doigts avant de masser doucement son ventre. Une marque plus sombre s'est dessinée, depuis toute à l'heure ; Dakota a eu le temps de lui faire un suçon ? Il dévisage la chose avec un peu trop d'attention, ne remarque pas lors des premiers instants la présence du pouvoir de son ami contre sa peau. Il laisse son dos choir contre son t-shirt et grimace brièvement.
- 'ota, ça pique, qu'il grogne bas, essaie de bouger brièvement sans pourtant vouloir s'en aller, avant de soupirer.
Contre son ventre, il sent encore les lèvres du brun. Contre son torse repose maintenant la pression de son pouvoir et contre sa gorge, si ses doigts peuvent être menacants pour d'autres, ils ne le sont pas pour Bebe. Il se contente de suivre le mouvement qui lui est imposé pour planter son regard au fond du sien, un peu ennuyé, un peu amusé aussi. Il aime croire que le pouvoir de Dakota sait plus que lui-même ce qu'il désire. Parfois, il aimerait également que le sien fasse la même chose.
- ton regard est étrange, qu'il murmure, bas, sans détourner le sien. Il n'est pas stupide. Il reconnait l'éclat dans ses yeux pour l'avoir vu plus tôt, dans la douche. Bebe pince ses lèvres, l'une de ses canines s'enfonçant un instant dans celle du bas, avant qu'il ne relève l'une de ses mains pour la poser contre la sienne, sur sa gorge. Dakota n'exerce même pas de pression, il est presque délicat dans son geste. Plusieurs seraient portés à croire qu'il est tout le contraire et ont certainement raisons, mais Bebe n'est certainement pas comme tous les autres pour le brun, tout comme pour Becan, il ne l'est pas, comme les autres. C'est l'exact raison pour laquelle Bebe ne se laisse pas faire sans un mot. tu vas me dire ce qui te prend, 'ota ? j'ai pas envie de jouer aux devinettes avec toi. et - t'as embrassé mon ventre, 'ota. je crois que tu m'as laissé une marque. qu'est-ce que ça veut dire ? depuis petit t'as jamais voulu de baisers sur la joue et soudainement sorti de nulle part t'embrasses mon ventre et je  -
Il s'arrête de parler, le souffle un peu court, un coeur un peu affolé. Les pensées sont folles et trop mouvementées et ses paroles essaient de les suivre et il n'aime pas forcément ça. Il n'a pas envie d'entendre la réponse de son ami. Il n'a pas envie de savoir ce qui se trame dans sa tête car il n'a pas envie de savoir ce qui se trame dans la sienne en rapport avec tout ça et il ne veut pas, simplement pas, se prendre la tête avec une histoire qui lui parait déjà trop compliquée. Ce qu'ils ont est bien. Ce qu'ils ont n'est pas parfait mais n'est pas horrible non plus et ça lui apporte une stabilité qu'il apprécie depuis des années.
- ton t-shirt me fait mal au dos, lui semble la bonne chose à dire pour changer de sujet. j'ai l'impression d'avoir un coup de soleil. ou alors un coup de douche ? d'eau chaude ? de chute ? ou de -
Il coupe encore, son regard toujours appuyé au fond du sien. Dakota doit sentir, avec sa main contre son cou, les battements affolés de son coeur par sa jugilaire. Bebe, lui, peut parfaitement le sentir.
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Il ne l’écoutait qu’à moitié. Cela n’avait rien d’étonnant. Bebe parlait toujours trop pour ne rien dire, et dak était toujours en difficulté quand il s’agissait de rester concentré sur quelque chose. Pourtant, ce qu’il avait fait remarquer n’était pas compliqué, mais le blond avait ce don, ce pouvoir de tout rendre complètement délirant. Ça amusait dakota la plupart du temps, comme ça pouvait le mettre hors de lui. Ils jouaient tous les deux sur la contradiction, et ils se plaisaient à croire qu’ils étaient bien ainsi. Si dak faisait beaucoup de choses, il n’entamait jamais rien au hasard, et le doute qui planait dans la pièce, malgré les efforts des deux pour le retirer de là, avait fait son nid, et attendait, patiemment une explication à ce comportement survenu, quelques minutes plus tôt. Dako emmerdait ce doute et s’il pouvait le prendre par la cheville et le passer par la fenêtre, il l’aurait fait depuis longtemps. Seulement sa tourmente n’était pas palpable, il ne parvenait donc pas à mettre un doigt sur quelques indices, causes, ou même explications. Cela s’était produit, un moment de faiblesse, un moment où le cœur du brun s’était un petit peu laissé aller. Un poids en moins sur ses épaules, une pensée légère et un soupçon de détente, mais seulement pendant quelques secondes ; avant de revenir à la réalité, et aux innombrables interrogations dans les yeux de bebe, comme s’il l’avait violé ou agressé. Dak ne préférait plus penser à ce moment, pas maintenant qu’ils avaient à peu près laissé la chose se digérer. Mais c’était sans compter sur son foutu cerveau, et ses mains, et tout son intérieur qui, lorsqu’ils furent en contact avec le dos du gamin qui continuait de s’empiffrer, se remirent à merder.

Il ne l’écoutait qu’à moitié. Sa victime affolée qui, quand dak le dépassa d’une tête pour le dévisager, mêlant derrière ses mèches, la haine et le désir, était semblable cette biche, aux aguets, jugeant les moindres espaces, les moindres occasions pour filer, coincée, prisonnière des griffes du prédateur qui avait déjà planté ses canines dans son cou. Ce tableau ne plaisait guère à dakota. Il lui rappelait les innombrables conquêtes, auprès desquelles il avait couru, à qui il avait même forcé la main ; lâchant de grossiers compliments avant d’attraper un poignet pour éloigner le sujet des autres, ne l’avoir que pour lui. On aurait dit un attardé. Un attardé qui recherchait le contact humain, qui ne savait pas comment fonctionnaient la douceur, la politesse, la galanterie. Dak ne plaisait qu’à ceux qui ne voulaient pas être pris avec des pincettes, à ceux dont la médiocrité et la force faisaient l’effet d’une bombe ; ils s’en délectaient, et le nulls était la parfaite bête de foire.

Bebe n’appartenait ni à la catégorie des raisonnés, ni à la catégorie des fous. Il voguait un peu entre les deux, tantôt se demandant pourquoi dak ne lui avait pas encore sauté au cou, et de l’autre priant pour qu’il ne le fasse jamais. Mais ils étaient piégés, tous les deux. L’un par la folie, l’autre par le bourreau qui s’accrochait à sa gorge, sentant en lui monter les pulsions douces et incompréhensibles à expliquer. Ce n’était que pour le cul tentait de se rassurer dak qui ne cessait de grogner sous l’inconfort.

Quand il eut collé son buste au dos de bebe, dak fut pris d’une vive douleur néanmoins supportable, comme une brûlure, basique, une sensation désagréable de picotement et de démangeaisons. Il ne comprit pas, et d’ailleurs n’eut pas le temps ; car la biche, commençait déjà son bataillon de défense. Des mots alignés les uns à la suite des autres. Des sourcils, qui se fronçaient au fur et à mesure que ce discours sans queue, ni tête continuait et qui d’ailleurs, ne se conclut même pas. ça avait le don d’énerver dakota. Lui, exprimant par les gestes, le fond de sa pensée, voulant savoir alors pourquoi bebe n’était-il pas capable d’en faire autant ? Il attendit, cependant, quelques secondes, intrigué, curieux ; mais qu’allait-il dire ? Je ? Je quoi ? Je ne supporte pas, ou je vais devenir accroc ? rien ne vint.

« - ta gueule. » récapitula pour lui, dak, ni agressif, ni vexant, l’air las et les yeux perdus, comme si en vérité, c’était lui la proie, lui la victime, de ses tentations et tentatives, piégé sur le fait, immobile. Le gosse fit finalement glisser ses mains le long de son corps, abandonnant la pression pourtant agitée contre son invité, se rallongea simplement sur son lit et reprit son téléphone en main. L’air touché fit place à nouveau à cette hargne, cette insolence qui ne le quittaient jamais lorsqu’il se sentait bien. Si dak devait se mettre un masque pour se protéger des interrogations de bebe, il le fera. Parce qu’il était tout bonnement incapable de lui répondre. Et même ces questions commençaient à devenir de plus en plus insupportables pour le brun. il ne dirigerai plus la danse désormais, si curieux de savoir, s’il l’avait même mené un jour.

« - finis tes phrases putain. » cracha cependant dak, répondant, distrait à des messages qui s’étaient accumulées derrière son écran. « - j’sais pas comment tu fais pour être compris si tu termines pas tes phrases. » conclut-il sur un ton agréable, presque serein, comme quelqu’un qui faisait la moral à son ami parce qu’il s’inquiétait pour lui. Ota qui s’inquiétait pour bebe n’était guère un schéma nouveau ; mais là c’était différent. Là c’était plus pour camoufler ses propres inquiétudes (surtout celle de cette sensation de brûlure qu’il pouvait également ressentir) que pour conseiller byrne.
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Bebe aime beaucoup de gens, tout le temps, trop souvent. Bebe s'amourache d'un bonjour ou d'un sourire, d'un signe de la main ou alors d'un rire. Il lui faut peu pour être capturé ; il est comme un papillon de nuit qui est attiré par la moindre lueur dans le noir. Et elles sont nombreuses, les lueurs. Elles sont beaucoup trop nombreuses et Becan, il ne peut pas s'empêcher de toutes les aimer. Alors il continue de voler un peu plus fort, un peu plus vite, et essaie de passer un peu de temps avec beaucoup de lueurs à la fois. Un peu comme maintenant. Le blond n'a pas honte d'aimer trop gens en même temps. Il sait qu'il arrache des baisers à l'un pour ensuite aller dans les bras d'un autre. Il sait que ce n'est pas forcément des choses que l'on fait normalement, tomber amoureux de plusieurs personnes en même temps. Mais Bebe, il ne peut pas s'en empêcher, d'aimer. De chercher à être aimer, surtout. Il cherche sans cesse au travers des baisers une personne qui pourra lui dire qu'il est incapable de l'oublier et qui veut le garder dans ses bras pour l'éternité. Il cherche un je t'aime et un sois mien pour qu'il arrête de bouger et qu'il reste contre la lueur tout collé jusqu'à complètement brûlé. Il ne trompe pas réellement ; les gens aiment peut-être cette manière qu'il a de s'envoler car le plus souvent, ils n'essaient pas réellement de le retenir. Alors il cherche de la tendresse ailleurs, forcément. Il n'oublie pas l'autre d'avant, pas forcément. Il l'apprécie toujours autant. Mais le blond craint toujours que l'on ne l'aime pas suffisamment alors il vole un peu plus loin un peu plus fort et il cherche à combler un vide qui n'a pas forcément besoin d'être comblé par des affections dépareillées.
Si les gens sont des lueurs un peu égarées qui l'attirent sans cesse, Dakota est la lune. Il ne peut pas l'approcher totalement, mais ça ne l'empêche pas de l'aimer entièrement. Il lui arrive parfois d'y poser ses yeux et de rêver de s'y envoler et de s'y coller mais Bebe ne peut pas aller dans l'espace, il n'est pas un astronaute. Alors il se contente de rester là et de le dévisager, de l'aimer un peu plus fort que les autres sans savoir qu'avec lui, peut-être, il pourrait rester coller fort sans avoir peur de se brûler.
C'est une étrange pensée concernant le brun, se dire qu'il ne pourrait pas le brûler. C'est la dernière chose que l'on pourrait penser en rapport à Dakota, pourtant. Mais Bebe le voit comme ça. Il l'a toujours vu comme ça.
Pour lui Dakota est tellement brûlant qu'il ne brûle plus la peau, maintenant. Il lui réchauffe juste le coeur, et il met une lueur dans les yeux. Mais ça n'empêche pas Bebe de se coller ailleurs. Il s'est mis dans l'esprit, après tout, qu'il ne pourra jamais l'atteindre. Le brun garde une distance que Bebe ne s'imagine pas franchir sous peine de mourir. C'est une chose qu'il a accepté depuis des années et à laquelle il a cessé de penser.
Si les battements de son coeur ont changé de chanson, Bebe ne les a jamais écouté, n'a jamais remarqué. Il ne sait donc pas si c'est toujours pareil ou si son coeur est déjà ailleurs en ce qui concerne Ota.
Il ne sait pas.
Il sait, pourtant, que dans son dos, son torse est bouillant.
Il sait aussi que son regard est plus bleu que noir à certains endroits et que plusieurs tâches claires s'y trouvent et qu'il pouvait les dévisager longtemps, que ça lui fait quelque chose, en dedans.
Il sait surtout qu'il est incapable de lui parler, que les mots restent coincés dans sa gorge car il effleure trop la vérité et que c'est synonyme du danger. Bebe n'a pas envie de voir les choses sous cette angle. Bebe est sourd depuis longtemps et a sa routine, maintenant. Il ne veut pas pas penser à la possibilité d'un peut-être qui a depuis longtemps cessé d'exister avant même d'être créer.
C'est plus facile comme ça. Constant, régulier.
C'est sa vie, leur vie, leur relation et tout ce qu'ils sont, aussi.
Il ne peut pas imaginer un seul instant que c'est la lune qui viendra à lui.
Dakota non plus ne le sait pas, à voir le regard perdu qu'il lui lance. À croire qu'il a fumé lui aussi. À croire qu'il n'a pas conscience de ses gestes et de tout ce qu'ils sont, aussi. C'est un peu compliqué. C'est surtout un peu trop dans l'intimité. C'est plus facile de fermer les yeux et de ne pas regarder. Sauf que Bebe, forcément, aime regarder les gens dans les yeux, tout le temps. Surtout Dakota.
Il compte les tâches de bleu qu'il y voit, à chaque fois.
Pas une fois il est arrivé au même constat.
Il fait froid lorsque le corps quitte le sien. Si Bebe trouvait que son dos lui brûlait, c'est tout son corps qui tremble un peu de vide, doucement. Il pince ses lèvres et baisse les yeux sur les draps, écoute les paroles du brun et ne bouge pas. La voix de Dakota est douce mais les mots sont un peu trop puissants et Bebe serre les épaules, un petit moment. Il n'aime pas particulièrement lorsqu'il redescend. La tête est toujours trop vide et les pensées sont calmes. Il comprend mieux, avec le temps, et il ressent surtout un peu plus fort ses propres sentiments. Près de son pied, la bague en bonbon est là. Le blond hésite une seconde avant de la prendre entre ses doigts et la serre dans son poing.
Bebe ne cherche pas son regard, cette fois. Il reste là, les pieds ballants sur le bord du lit, tout petit dans un boxer qui ne lui appartient pas, le dos aussi brûlant que froid. Lorsque Dakota n'est pas contre lui, c'est comme s'il était dans la glace ; elle est si glacée qu'elle lui brûle la peau. C'est peut-être la morsure habituelle que le brun laisse sur son passage. Le blond sait parfaitement qu'il n'est pas toujours tendre avec les gens. Il lui est arrivé parfois de croiser des gens qui s'étaient perdus dans ses bras ; ils avaient tous quelque chose dans le regard, comme un message lui disant de partir ou de les aider à fuir. Bebe est toujours resté. Il ne les a jamais compris. Ils n'ont jamais compris Dakota, aussi.
- 'ota, la voix est toute petite et un peu pleurnicharde. Bebe pince ses lèvres un instant et fronce des sourcils comme un enfant qui n'est pas content. peut-être que j'ai pas envie que tu comprenne et de comprendre, aussi ? qu'il continue dans une franchise presque fragile, lance un regard vers lui par dessus son épaule, avant de se laisser glisser sur le dos.
il tombe un peu sur Dakota, dans la chute. Sa peau contre la sienne à demi et le froid qui s'en va doucement. La bague toujours dans la main mais pas dans le doigt.
- j'arrive pas à comprendre pourquoi t'as fait ça, 'ota. est-ce que c'est un message ? est-ce que c'est un jeu ? je suis pas idiot, tu sais. je sais que t'aimes beaucoup jouer avec les gens, surtout comme ça. mais jamais avec moi. pas ces jeux là, en tous cas. c'est pas un jeu, hein ?
Il espère que non, car Bebe ne veut pas être comme tout le monde, surtout pas pour Dakota.
Jamais pour Dakota.
- je veux pas que ce soit un jeu, la tête se penche vers l'arrière et le cou hurle brièvement douleur, mais Bebe le regarde dans cette étrange position une seconde, avant de ramener ses jambes contre lui. je veux savoir pourquoi tu m'as marqué. et pourquoi tu - t'as essayé de m'embrasser.
Car il n'a pas rêvé. Ses lèvres, elles se sont approchées.
La lune a quitté son orbite une seconde pour s'essayer de l'effleurer.
Reste à savoir si elle va se crasher.
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Tout était à l’envers dans sa tête. Tout s’était soudainement inversé. Lui qui ne faisait dire que des bêtises et des choses sans intérêt, se retrouvait là à réfléchir ; réfléchir à quelque chose dont il avait été pourtant certain durant des années. La relation avec bebe avait été la seule chose de simple dans sa vie, la seule chose de concrète et de légère, et voilà qu’elle commençait à devenir un véritable poids, une énigme, qu’on ne voulait pas résoudre. La fin ne pouvait pas être heureuse. Dak ne s’était jamais décrit comme quelqu’un de lâche et pourtant maintenant il doutait terriblement, il ne voulait pas avancer davantage, mais malgré tout ça, le déni de bebe le mettait hors de lui. il ne fallait pas qu’il montre sa colère, ça en dirait trop sur son état d’esprit, il ne fallait pas non plus qu’il insiste dans cette voie, car il pourrait être démasqué. Mais démasqué de quoi ? même lui ne savait pas ce qui était en train de se passer. Etait-ce pour ce manque de contrôle qu’il ne pouvait s’empêcher de remettre la faute sur le blond ? sûrement. C’était dur de continuer à le regarder dans les yeux, alors que tant de choses anormales venaient de se produire, toute de la part du brun, qui pourtant avait toujours mis une certaine distance malgré les reproches qu’il pouvait faire à son « ami » d’être trop proche des gens. Peut-être parce qu’il vivait des choses avec eux qu’il refusait à dakota ? il ne pouvait pas donner de réponses claires ; mais ce petit jeu avait assez duré.

Dak s’était beaucoup trop dévoilé et maintenant il était en danger ; bebe restait derrière ses remparts et il avait eu raison. A quoi ce cirque servait-il ? le mieux était peut-être pour byrne de quitter les lieux ; de disparaitre comme il avait l’habitude de faire et de revenir une fois que les doutes se fussent dissipés dans l’esprit du nulls. Tout ça n’était peut-être qu’une lubie de sa part ; ce ne serait pas nouveau. Seulement voilà, bebe ouvrit sa gueule.

Dakota ferma les yeux, pour ne plus voir le blond. Il écoutait ses mots épris d’un mélange de trouille et de satisfaction. Encore des questions. Un contact et la suite. Suite qui lui glaça le sang et pourtant il se mit un peu à transpirer. C’était étrange comme sensation, comme quand on avait la grippe. Mais ce n’était pas la grippe, sinon tout serait bien plus simple. Bebe ne serait même pas là. Pourquoi il l’avait marqué ? pourquoi il avait essayé de l’embrasser ? dak était certain que le gamin connaissait la réponse ; mais il attendait que l’autre le dise à sa place. C’était compliqué. Trop compliqué.

« - j’ai pas essayé de t’embrasser. Sinon j’y serai parvenu. » - c’était bien le problème. Il n’y était pas parvenu, et son égo en avait pris un sacré coup, surtout de la part de bebe, qui avait toujours été le seul qu’il pensait avoir dans la poche pour vulgariser l’expression. Mais là, il avait fait de la résistance. Dak, animal sauvage n’avait pas compris, et il avait grondé.

Il se redressa, coupant tout contact avec son tourment « - c’était pas un jeu. C’est juste. » comment dire ça sans trop se dévoiler ? est-ce qu’il devait mentir et affirmer que ce n’était qu’une histoire de coucherie et d’hormone ? mais il n’avait jamais menti à bebe, ou du moins pas sur ces choses-là, parce qu’avant, il n’y avait pas de problème.

« - t’as plus la bague hein ? fallait bien que j’trouve un moyen pour te faire rester ici. » cette excuse n’était pas bidon. Peut-être avait-il pris cette histoire de mariage un peu trop au sérieux, et maintenant que bebe n’avait plus rien de dak, il devait remédier à tout ça. « - ça fait longtemps qu’on se connait. Je pensais que y avait un truc qu’avait changé, une manière de se regarder ou de se considérer. » le mot était lâché. Il ne parvenait plus à voir en bebe le sale gosse volage dont il aimait se moquer. Ça pouvait arriver à tout le monde non ? le corps avait changé, l’esprit aussi. C’était même une réaction normale pour dak ; lui pour qui, le reste du monde n’existait pas. il savait pourtant que l’autre était bien là, bien réel.

Heureusement dak avait l’habitude d’être laissé en plan, ou d’être rejeté, ce n’était pas vraiment étonnant au vue de son comportement et de son physique. Altea était peuplée d’apollons semblables avec des kilos de muscles, des coiffures réglées au millimètre, et des airs de malfrats sexys. Ce fût étonnant que bowers sorte du lot ou alors peut-être dans le mauvais sens du terme. Mais malgré tout ça, il ne pouvait s’empêcher de penser que bebe l’avait regardé autrement, avec un air qui n’avait rien d’hostile ; et il avait eu tort parce que maintenant, le piège se refermait.

Dakota se tourna sur le lit, pour faire face à bebe, les yeux avaient changé, de l’insolence, ils avaient laissé place à la peur. Peut-être la peur d’être rejeté mais pas par n’importe qui. « - tes questions n’ont aucun intérêt. tu connais déjà la réponse. » son buste sembla s’écarter sous les mots, comme si quelque chose essayait de se tirer vite fait de cette merde. C’était certainement ce qu’il y avait de mieux à faire. Pourtant dak s’enfonça encore plus dans la boue. Il dégringola au-dessus de bebe, et comme s’il n’y connaissait rien, planta un baiser sans intérêt au coin de ses lèvres, se reculant aussi vite qu’il fut arrivé. ce n’était pas un jeu. Mais il ne fallait pas en dire plus. Les sentiments chez dak n’existaient déjà pas il y a des années, ils n’étaient pas prêts d’arriver maintenant.

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- j’ai pas essayé de t’embrasser. Sinon j’y serai parvenu.
Le nez de Dakota n'allonge pas, mais il ment aussi mal qu'un arracheur de dents. Bebe le sait parfaitement et Dakota doit savoir également qu'il sait. Il n'est pas con. Des deux, c'est certainement Bebe le stupide. Ou alors, la chose dépend des jours. Peut-être qu'aujourd'hui, c'est le brun l'idiot. Peut-être aussi qu'ils ont choisi les deux la stupidité pour aujourd'hui, pour ne pas voir la vérité, pour ne pas l'affronter. Bebe ne dit rien. Ne bouge pas. Il essaie de ne pas penser mais c'est comme lui demander d'arrêter d'exister. Bebe n'y parvient pas réellement. Sous lui, le corps de Dakota est dur et il est présent et beaucoup trop existant. Le vide lorsqu'il se redresse l'étouffe un instant et Bebe fronce des sourcils horriblement et lui lance un regard déboussolé, un peu percuté par les paroles dites. Ce n'est pas un jeu. Ce n'est pas un jeu. Les mots sont sans mensonge cette fois et Bebe le regrette pas. C'est triste. Il aurait préféré que Dakota joue, quelque part. Il aurait pu lui en vouloir quelques jours et passer à autre chose ensuite. Ils auraient pu en rire après quelques jours et ne lui en parler mais ce n'est pas ça, c'est plus gros, plus grand, trop important pour eux et c'est surtout étouffant. C'est si énorme que pour une fois ses pensées ne sont pas encombrées par un millier de choses mais par une seule, Dakota, et des centaines d'idées s'y rattachant. Il imagine les possibilités qui peuvent exister et essayer de son mieux de ne pas penser à la meilleure des évidences car c'est celle qui lui donne le plus envie de fuir. Celle qu'il déteste le plus. Ils sont biens. Comme hier, comme aujourd'hui, comme les quinze années passés l'un en compagnie de l'autre. Les choses n'ont pas besoin de changer. Lorsque Bebe pense au futur Dakota est toujours à ses côtés qu'importe à qui il donne des baisers. Mais s'ils sont posés sur les lèvres du brun, les baisers, Bebe n'est pas certain de ce que peut être la destinée.
Il a envie de fumer.
Il a envie d'oublier.
Il veut surtout fermé les yeux et faire comme si aujourd'hui n'avait pas existé.
C'est beaucoup trop compliqué et avec Dakota, les choses n'ont jamais été compliqués. Bebe s'est toujours contenté de l'aimer en gardant les sentiments de côté car ils étaient bien, les sentiments, comme ça. Ils étaient ressentis mais pas usés. Ils étaient jolis, derrière une belle vitre, à ne pas être utilisés. Ils sont là depuis si longtemps que Bebe oublie bien souvent qu'il existe et lorsqu'il les voit, il s'arrête de longues secondes, le coeur un peu fou dans la poitrine, un sourire un peu idiot sur les lèvres, des rêves stupides dans l'esprit. Puis il laisse les rêves être rêves car de toute manière, la réalité n'est jamais aussi belle que les rêves. Car la vie est bien comme elle est, eux aussi, et de toute manière, Dakota ne veut pas d'âme soeur depuis des années, Bebe en désire une trop fort et ce n'est pas quelque chose de complémentaire. C'est des opposés. C'est simple.
Sauf que Bebe a parlé, a demandé, sous les baisers. Contre son ventre, les marques sont là. Contre son dos, le feu n'est toujours pas parlé. Il a l'impression de sentir une marque, des traits. C'est certainement son imagination trop délire un peu trop vivement ; la chose ressemble beaucoup trop à la marque de Dakota pour être véritablement là.
-  t’as plus la bague hein ? fallait bien que j’trouve un moyen pour te faire rester ici. ça fait longtemps qu’on se connait. Je pensais que y avait un truc qu’avait changé, une manière de se regarder ou de se considérer.
Bebe roule sur le ventre, dans les couvertures. Son regard trop bleu cherche celui de Dakota pour ne pas le trouver. Il aimerait le toucher mais Dakota n'aime pas le contact. Le blond fait ce qu'il sait faire alors ; il parle. Un peu mal, un peu cassé, mais il parle. Le fil est plus précis que les autres fois, même s'il vague.
- ça fait des années que je l'ai mangé la bague, 'ota. ça change en rien ce qu'on est.
Cinq jours après avoir rencontré Dakota, Bebe est rentré chez lui en annonçant à sa mère qu'il l'aimait et qu'il allait le marier. Elle a ri, attendrie. Peut-être qu'elle n'a jamais compris que les mots étaient plein de vérités. Wilhelm a compris, lui ; il lui a lancé un regard terne et sombre, presque colérique. Sa mère n'a jamais compris l'amour. Son père l'a peut-être toujours un peu trop bien compris. C'est peut-être pour ça qu'il est si aigri.
Le brun bouge. La lune s'approche de plus en plus. Bebe l'observe dans les yeux, car il ne peut pas faire autrement. Il détourne le regard parfois, rarement, avec certains gens. Mais celui de Dakota l'attire toujours à chaque fois. Comme une lueur trop forte pour le papillon de nuit qu'il est. Il risque de se brûler les ailes. Peut-être que Dakota lui en donnera des nouvelles.
Dans l'oeil droit, il y a sept tâches un peu plus clairs.
Dans le gauche, seulement trois.
Dans les deux yeux, un peu de peur.
Bebe cligne des yeux, doucement.
-  tes questions n’ont aucun intérêt. tu connais déjà la réponse.
La tête se penche légèrement sur le côté. La bouche se tord en une moue boudeuse et il fronce des sourcils, Bebe, face aux manques de réponses. Il ne demande jamais grand chose à Dakota - faux, il lui en demande toujours beaucoup trop, mais jamais autant qu'il le voudrait, en vérité - et il la veut cette réponse. Dakota devrait être heureux. Bebe la fuit depuis longtemps, maintenant. Il envisage de la fuir une nouvelle fois. Si Dakota ne répond pas, autant fuir encore une fois. Bebe pense à s'envoler loin. Une comète s'écrase au coin de ses lèvres.
Un contact léger, petit, mais fort.
Les lèvres de Dakota sont gercées, mais Bebe ne les jamais imaginé autrement.
Lorsqu'il s'éloigne, il cligne des yeux un peu rapidement, un peu surpris, pas choqué. Il se demande une seconde si la chose est arrivée. Mais il sent au coin de ses lèvres celles gercées du brun qu'il peut voir, là, en face de lui.
- oh. mais j'ai bu ma boisson énergisante, ota. t'aimes pas ça qu'il laisse s'enfuir de ses lippes. Bebe porte ses doigts à ses lèvres et sourit un peu, doucement. je voulais pas que ce soit ça. tu me déteste ? qu'il demande, doucement. Il n'a pas envie de lui mentir. Bebe ne veut pas de ses lèvres contre les siennes. C'est trop réel. Peut-être qu'il s'accroche autant à cette histoire d'âme soeur car Dakota la rejette. Peut-être qu'il a peur. Bebe ne sait pas. Il veut juste jouer à l'aveugle un peu plus longtemps. Des deux, c'est peut-être lui qui joue, finalement. Mais Bebe ne se considère pas cruel. tu devrais mettre du baume pour les lèvres 'ota, elles sont un peu sèches. tu les mords encore, quand t'es nerveux ? tu le faisais tout le temps quand tu devais rentrer chez toi pour le weekend et que tu pouvais pas venir chez moi, quand on était plus petit.
Il parle d'autres choses pour faire bouger ses lèvres et ne plus sentir le contact. Mais son dos lui brûle. Sa gorge aussi, un peu, et il ne sait pas réellement quoi penser. Bebe se lève et quitte les draps. Il a froid. Il cherche ses vêtements sur le sol,  lentement, et enfile un t-shirt noir qui ne lui appartient pas avant de trouver son jeans. Il y glisse une jambe.
Lève les yeux, regarde Dakota, toujours sur les draps.
- je t'aime, tu le sais ? La voix est sérieuse, le regard ancré dans le sien. vraiment vraiment fort. ça me bouffe de l'intérieur à chaque fois qu'on se voit. c'est pour ça que je viens pas si souvent, je crois. Le sourire angélique du blond est doux, un peu faux. Le coeur bat rapidement et  - et Bebe détourne les yeux, cette fois, pour glisser sa seconde jambe dans le pantalon. Il le remonte jusqu'à sa taille en sautillant comme un enfant. Un deux trois bonds. Et voilà. sauf que j'aime pas vraiment bien les gens. fort mais pas longtemps. et peut-être que je t'aime pas assez fort, mais depuis longtemps. je sais pas. tu sais, toi ? j'ai jamais trop compris comment les autres aiment, aussi. surtout toi. j'essaie de pas y penser trop souvent parce que je me rappelle à chaque fois le G.I. Joe qur t'avais quand on était gamin et que t'aimais tellement mais que t'as fait exploser avec des pétards. il était blond, comme moi.
Il se stoppe une seconde et rit un peu, les joues rouges. Une canine dans la lèvre, un petit silence, avant de lever les yeux vers lui et de continuer.
- si ça se trouve c'est peut-être même pas ça. désolé ? je parle beaucoup trop. merci pour la pizza. je crois que  - tu veux que je m'en aille ? c'est peut-être mieux. je sais pas. oublie pas le baume pour tes lèvres, ota. faudrait pas qu'elles fendent. elles sont trop jolies pour ça.
C'est Dakota qui est joli. Non, pas joli. La beauté c'est pas Dakota, c'est très loin de ça. Mais Dakota est Dakota et s'il n'y a pas de synonyme pour ça, ça reste quand même la lune, pour Bebe.
Le blond reste là, un t-shirt de metallica sur le torse, les doigts ramenés les uns contre les autres, jouant ensemble, nerveusement.
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Bebe ne comprenait rien. Bebe n’avait pas envie de comprendre. Le problème, c’était que dak avait envie qu’il saisisse le pourquoi du comment avant lui. mais ça n’avait jamais été le cas pas vrai ? puisque des deux, ça avait toujours été le brun qui était le plus dans le déni mais c’était lui qui se prenait la vérité en plein dans la gueule. Il cherchait à fuir, mais il devait assumer pour les autres. C’était en ce point-là qu’il détestait le blond, encore plus présentement. Il savait très bien ce qui était en train de se passer, mais il était là à laisser dakota dans sa merde parce que modifier son confort était trop compliqué. Il avait envie de lui mettre une bonne gifle. Ou peut-être de le mettre à terre et de le taper avec ses pieds et ses mains, comme il le faisait avec polly quand il essayait d’obtenir des réponses, ou même d’être un peu rassuré. Peut-être que s’ils se revoient plus tard, dak ne réussira pas à se contenir, pas cette fois.

Pour l’instant il était juste immobile. Assis sur le lit, venant de commettre l’impardonnable. Venant d’oser se libérer un peu. Dès qu’il tentait de mettre un pas hors de sa cellule de colère, on l’y renvoyait directement. Il avait d’ailleurs pensé que bebe ne lui ferait jamais ressentir ça. Mais il s’était trompé. En fait le gosse était pire que les autres. Pire, parce qu’il présentait un intérêt cher pour dak.

Il avait fait trop d’efforts. Objectivement, il n’avait rien foutu, mais subjectivement il était à bout de force. Il voyait le fuyard enfiler des habits qui ne lui appartenaient pas, en continuant de se trouver des excuses alors que tout était relativement simple à comprendre. Ce genre d’amitié ne pouvait plus marcher maintenant. Avant c’était bien parce qu’on était jamais seul. c’était joyeux parce qu’on ne pensait jamais à mal. Il n’y avait pas cette histoire de sexe, ou même cette histoire de possession. C’était pur et c’était simple. Mais quand on se trimballait avec un poids comme dak, la fin ne pouvait pas être éternellement repoussée. Dakota se lassait vite en général. Bebe avait fait de la résistance pendant plus de dix ans, mais il semblerait que la bataille était en train de prendre fin sous ses yeux. Le nulls n’avait pas envie de le retenir. Il n’avait d’ailleurs pas envie de le voir encore, ni même de répondre à son charabia ; il attendait, patientait que bebe soit fin prêt à partir pour retrouver un peu de sérénité en lui.

Il s’allongea sur le lit, et ferma les yeux alors, le temps de quelques minutes, faisant abstraction de tout ce qui était en train de se passer autour de lui. il songeait, et pensait aussi, comme quelqu’un qui avait bu et qui essayait de se calmer pour profiter un peu du sommeil. Il pensa et se revit soudainement 10 ans en arrière, dans la cour de l’école avec un portable volé dans les mains, les mitaines recouvrant presque ses doigts, le visage ricanant, à moitié cacjé par un bonnet enfoncé sur la tête. Dak regardait des images, des images d’accidents de voitures et des vidéos aussi. Et il les montrait à bebe qui se cachait les yeux, faisant mine de ne pas comprendre le kid alors qu’en fait, il savait déjà à l’époque, que son « ami » ne tournerait pas rond. C’était une vague de souvenirs qui redonnèrent le sourire à la tempête couchée sur le matelas, les bras sous la tête, l’air apaisé, comme s’il avait dormi pendant trois jours.

Malheureusement, quand il rouvrit les yeux, bebe était encore là. Bebe était encore en train de parler. Il venait d’ailleurs de prononcer sa propre libération. Oui, il valait mieux qu’il s’en aille mais plus que ça, il valait mieux qu’il ne repointe plus son nez ici. Dak ne pensait pas pouvoir ressentir une once d’affection pour quelqu’un et ça l’avait étonné ; mais sa vraie nature reprenait toujours ses droits, et bonne nouvelle pour lui, il n’aurait certainement aucun mal à détester byrne. Dak afficha un air plutôt satisfait, mais il ne voulait pas voir les choses s’attarder, et comme bebe n’avait pas assez de courage, le brun allait se montrer clément une dernière fois.

Il afficha un sourire, pas vraiment rassurant pour la situation, et se leva de son lit, s’approchant de son camarade pour lui faire face. Au début, on aurait pu croire qu’il allait lui accorder une étreinte, tendre, comme un signe d’au revoir, mais il opta plutôt pour saisir son col et l’avancer vers la porte de derrière, qu’il ouvrit, sans un mot, le rictus toujours aussi prononcé sur son visage difforme. L’air frais envahit soudainement la pièce alors que dak tendit le bras, lâcha bebe, le poussa plus loin avec son – pouvoir – avant de refermer la porte à clé.

Le gamin tourna aussitôt les talons pour revenir tranquillement dans sa chambre, se couchant l’esprit presque trop léger. Il avait failli faire rentrer dans sa tête et dans son cœur les effets néfastes de l’amour, mais il y avait rapidement mis un terme. Dak était conforté dans son idée : il n’était pas fait pour aimer et pas fait pour être aimé.
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