mauvaise graine. (mikhaïl)

mauvaise graine.

les voyages entre les mondes. c’est pas quelque chose que tu pensais faire, dire, il y a quelques années en arrière. d’ailleurs tu savais même pas qu’il y avait d’autres mondes. il t’en a fallu des années pour les découvrir. mais t’es tenace. têtu. quand t’as un truc en tête, tu bouges pas. faut que t’ailles jusque bout. c’est comme un truc qui t’obsède, qui te suit tout le temps, et t’y penses tout le temps. c’est ça. une obsession. il parait que c’est ça entrainera ta perte. c’est ce que ton bon vieil alcoolo de père disait avant. ou hurlait. c’était la même chose de toute façon. oh ça oui. bref. t’as sut aller vers les bonnes personnes. tu les a payé, certes, t’as perdu pas mal d’argent. mais avec le small science tournament, tu t’es fait pas mal de fric au fil des années. fric que tu dépensais pas de toute façon. t’es pas quelqu’un qui a besoin d’uen grande barraque, d’un grand jardin ou de trucs comme ça. t’as grandis à oriel, t’as jamais eu besoin, ou rêvé de plus, contrairement à d’autres. et c’est fou comme les gens parlent lorsqu’il y a promesse d’argent. un gros paquet d’argent. alors t’as dépensé sans compter. à vivre dans les quartiers pourris, tu sais bien comment les gens fonctionnent. et t’as pas peur d’aller voir les délinquants les plus pourris de tous.  tu sais te défendre après tout, t’as une petite réputation quand même. savage tori. ce fameux surnom, qui te suit comme la peste, que t’as appris à apprécier. ça fait peur aux gens. ça viens pas de n’importe où, n’est-ce pas.
alors des fois, tu profites d’un peu de temps libre pour visiter les autres mondes. t’y vas pas toutes les semaines, c’est rare que t’y ailles, alors tu profites à chaque fois. t’embrasses du regard les paysages. les gens des autres mondes. tu prends quelques fois des souvenirs, que t’entasses dans ton appartement. tout est imprimé dans ta mémoire, parce que tu sais pas si tu vas pouvoir y retourner un jour. t’es pas vraiment quelqu’un de sentimental. et tu te tues à te dire que c’est pas les sentiments qui te pousses à faire ça. c’est juste par simple curiosité. de découvrir d’autres mondes. d’autres cultures. curiosité maladive peut-être.
tu vas à sigan aujourd’hui. c’est ta première dans ce monde. t’as aucune idée de ce qu’y t’attend ici. t’as peut-être l’air un peu conne, à regarder tous les paysages, comme si c’était la première fois que tu les voyais. c’est peut-être ce que les gens pensent, mais tu t’en fous un peu de ce qu’ils peuvent penser. tu t’arrêtes toutes les cinq minutes pour regarder un truc de plus près. comprendre comment c’est fait. tu te fais parfois bousculer, et tu jettes un regard glacial à la personne qui vient de te toucher comme ça. on te jettes pas un second regard ici, on te connais pas. c’est si différent d’altéa, sigan. tu sais pas si t’aimerais y vivre. peut-être pas. sûrement pas finalement. même les gens sont différents. c’est comme s’ils étaient parfaits. leur apparence en tout cas. c’est peut-être un truc important ici. tu sais pas trop, à oriel on s’en fout un peu de tout ça.