-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 pour up (luna)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Anonymous
Invité

pour up (luna) Empty
MessageSujet: pour up (luna)   pour up (luna) EmptySam 9 Déc - 16:52

pour up (luna)the more time passes, the more unfocused my eyes get.

   

fracas habituel.
accablé par la fadeur d'une nuit aussi répugnante que les autres. neven ne sait même plus apprécier les étoiles. c'est à peine s'il daigne les regarder, elles qui avaient su le bercer à un certain moment de sa vie moins nocif que l'actuel. et puis, la lune n'a plus rien à lui dire, maintenant. il le détestait, ce vulgaire astre muet. toute cette mascarade nocturne n'avait plus rien à lui donner, il ne s'y sentait même plus à sa place. ça le tiraillait de se rendre compte qu'il n'avait nulle part où aller, nulle part où il se sentait en sûreté. c'est pour ça que ses mains s'épuisent si facilement contre des visages inconnus. qu'une colère sauvage harcèle la surface de sa peau. il n'y est pour rien, neo. il essaie de les contrôler, ces souffles nombreux qui font de lui un vulgaire animal. sa place n'est certainement pas ici. ces ruelles n'appellent pas son nom, ce monde trop petit l'étreint d'une force lassante depuis bien longtemps. le quotidien l'a pulvérisé et il n'a jamais rien pu faire pour s'en débarrasser. à présent hanté par une dizaine de démons et d'insécurité qui le faisaient ressembler à ce genre de personnes qui ne vivent plus, neo sait pertinemment qu'en se laissant crever de l'intérieur, il finira par s'effondrer. l'auto-destruction. son éternel combat. d'une certaine façon, ça lui plaît.   
alors il se réfugie lâchement dans une boite de nuit, réflexe d'un homme qui n'a plus rien pour lui, si ce n'est les illusions des artifices. avec un peu de chance, il pourra peut-être se noyer dans les poisons alcoolisés, se briser en morceaux sous des néons violacés. c'est ce qu'il espère en rentrant dans le rapture club. les lumières lui éclatent au visage, et les différents bruits tous plus forts les uns que les autres vrillent ses tympans. soudainement, il est submergé par des centaines de choses à la fois. il n'a plus vraiment le temps de penser. mais ce qu'il veut est clairement dessiné dans son esprit. vite, il se précipite et réclame un large verre qui pourra lentement brûler l'intérieur de sa gorge. et c'est seulement après avoir répété cette action deux ou trois fois que neven sent le vacarme dans son crâne se taire. un faux confort l'accueille. c'est dans la fantaisie qu'il va lentement se prélasser. les subterfuges lui plaisent. pour quelqu'un qui n'a plus le goût de se préserver de la nocivité du malheur, le mensonge semble toujours bien plus idéal. si pathétique que la musique crachée sur les murs lui convient pour sa routine minable. il déteste ce décor, également. tout devient si difficile à aimer.
parce que même l'unique chose pour laquelle son coeur bat le torture d'une brutale douleur. ce qui le déchire un peu plus de sa cage thoracique, c'est de la voir au centre de ce théâtre ridicule. neven ne sait pas s'il est réjoui, ou dévasté de reconnaître la silhouette qui est devenue l'objet de ses tourments. c'était peut-être la dernière chose qu'il aurait fallu à cet endroit détestable. encore une fois, la tornade qui secoue son âme dans sa totalité prend dans l'ampleur. (elle n'est pas seule.) il l'aurait brisé, ce verre. il l'aurait jeté au sol, rien que pour attirer l'attention sur lui. petit enfant insatisfait.
à la place, neo le simplement pose contre le bar. ses jambes sont plus réactives et le porte directement à la source de ce qui le dérange. luna et son fascinant visage de porcelaine. luna et sa beauté toxique, déjà infiltrée dans chacun de ses pores. dans ceux du garçon qui lui tient compagnie, aussi, sûrement. d'un geste sec, il repousse le dit inconnu, d'une force qu'il avait spécialement réservée pour une occasion comme celle-ci - si jamais il avait envie de faire éclater son mépris au maximum. la nuisance écartée, il réduit considérablement la distance entre lui, et elle. presque habilement. « lenn. » presque mielleux, neo est déjà armé de faux. ses lèvres dessinent l'ébauche d'un sourire qui n'a rien d'honnête. ses yeux se plantent brusquement dans les siens, cherchant à fixer son âme « qu'est-ce que tu fais là? » suave murmure. il suffit de le connaître un peu pour discerner l'aspect accusateur derrière un ton faussement aimable. (pourquoi tu n'es pas avec moi, pourquoi tu n'es pas dans mes bras, pourquoi, pourquoi,) c'est étrange, cette façon dont la colère se manifeste. les reproches pleuvaient déjà dans sa tête, il n'avait qu'à en lancer un, et tout le reste se serait écoulé pendant le reste de la nuit. neo ne voulait pas gâcher ça tout de suite.
à vouloir capturer luna, il se sentait déjà sous l'emprise de ses lèvres, seulement à les regarder.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

pour up (luna) Empty
MessageSujet: Re: pour up (luna)   pour up (luna) EmptySam 9 Déc - 19:57

pour up (neven)the more time passes, the more unfocused my eyes get.

   

le son de la musique tambourinait jusqu’à ses tympans. les rires gras et les sourires enjôleurs volaient dans les airs d’une mélodie hypocryte qu’elle s’amusait à contempler d’un regard lointain. besoin de prendre l’air à s’étouffer dans une nuit au coeur lourd. les verres pendaient aux lèvres, l’argent se frayait un chemin dans tous les recoins de cette soirée qu’elle méprisait de sa tête relevée. les rôles surjoués, le flirt avec les regrets pour échapper à une réalité monotone et sans grand intérêt.

l’illusion d’un mieux juste pour un soir, juste pour un simple weekend passé aux bras d’un ou d’une inconnu/e qu’ils ne reverraient probablement jamais. c’était ce qu’elle voyait de ses yeux pétillants qui faisaient de l’ombre aux étoiles, c’était ce qu’elle caressait de ses doigts troublants, fascinants. elle avait juste besoin d’oublier, comme eux, de se rabaisser à si peu pour que la chute soit plus violente. elle aspirait certainement à quelque chose de mieux, quelque chose qui soulèverait le poids de son âme qu’elle traînait sans même s’en rendre compte à force d’habitudes pesantes. elle aspirait tellement à mieux mais ne prenait pas le temps de croire que c’était à sa portée, alors elle flirtait, elle aussi, avec un mal qui faisait du bien. un mal qui faisait gonfler sa poitrine autant que son égo. des mots susurrés, juste pour un soir, même pas pour le weekend.

elle s’attendait à le laisser après quelques verres, après quelques sourires un peu exagérés, de son regard captivant et au cœur de mystères que cet homme séduisant ne percerait jamais. les conversations insensées noyées de questions qui avaient pour réponses son mutisme, elle ne voulait pas parler, juste respirer. et d’un aimable soupire, elle ne savait pourtant que faire de plus pour rendre cette soirée bien plus vivante, pour se sentir moins à l’agonie.

jusqu’au moment où son cœur rata un battement, jusqu’au moment où ses prunelles sombres rencontrèrent celles encore plus noires encore que son âme. pourtant, le visage figé, de marbre, ne se permettait de faire transparaître quelconque émotion, quelconque soulagement de voir l’homme qu’elle n’espérait même pas rencontrer en cette soirée avancée. seulement, elle regrettait déjà sa présence aux reproches muets que neven lui infligeaient sous le regard interrogé de l’homme avec qui elle semblait partager la soirée. puis, un sourire doux se dessina aux coins de ses lèvres peintes d’un rouge insolent. la jalousie frappait ses iris sans pudeur, sans même se cacher et ça lui réchauffait honteusement le cœur.

alors, la brune gracieuse se glissa encore plus près de lui, réduisant les quelques centimètres qui restaient entre eux avant de se pencher à son oreille qu’elle atteignit facilement grâce à la hauteur de ses talons. « je t’attendais. » qu’elle finit par lâcher de sa voix féminine et envieuse. parce qu’elle savait, au fond, tout l’effet que ça lui ferait, tout ce que son regard pourrait dire, surtout sous-entendre après les quelques mots qu’il voulait entendre. et luna, elle était sincère, vraiment, le pensait, vraiment, mais en jouer un peu trop pour le voir bouillir ou sourire, qu’importait réellement sa réaction, tant qu’il était là, à présent.

elle finit donc par se reculer quelque peu pour lui adresser son regard de velours, son sourire-pansement avant d’apporter sa main contre sa joue, pour la caresser, la cajoler alors qu’elle ressentait l’ampleur du mal qui traversait le corps de l’homme qui lui faisait face. elle le comprenait, d’un simple mot non-dit et par l’odeur de l’alcool qui émanait d’entre ses lèvres, sa présence dans ce lieu sur lequel il crachait. et elle regardait ses lèvres qu’elle chérissait autant qu’elle détestait, elle les appelait et les repoussait en même temps. sentiment paradoxe qui lui retournait les tripes, qui la faisait sourire au final, car elle préférait jouer avec plutôt que de s’enfuir, cette fois. juste un soir, qu’elle se disait, mais elle aurait même pu passer sa vie à contempler son visage meurtri par la douleur du cœur, elle aurait même pu le panser de ses mots et de ses baisers, pourvu qu’elle restait à ses côtés. et pourtant, elle était tiraillée entre l’envie de rester et de partir, l’envie de l’embrasser et de courir pour s’oxygéner, lui qui lui coupait le souffle de sa simple présence.

« danse avec moi. » ce n’était ni une demande, ni un ordre, elle espérait naïvement que ce soir-là ce serait différent. que ce soir-là pouvait être une trêve de quelques instants.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

pour up (luna) Empty
MessageSujet: Re: pour up (luna)   pour up (luna) EmptyDim 10 Déc - 0:12

pour up (luna)the more time passes, the more unfocused my eyes get.

   

la symphonie de son coeur n'est même pas plus supportable. partagée entre la frustration et l'admiration, son organe vital ne savait même plus où donner de la tête. c'était difficile, de rester fier avec la poitrine sur le point d'exploser. il craignait de se sentir faible, écrasé. d'étouffer dans un lieu qu'il voulait sien, maintenant. mais ce qu'il voulait par dessus tout, c'était les bras de luna autour de son cou. il ne pouvait même pas le lui intimer. ça aurait été trop facile, de lui cracher des mots attendris au visage. il fallait se défier encore un peu, jouer au plus glacé. c'était une habitude, qui peu à peu, devenait un immonde réflexe. se jouer de l'autre. piétiner son coeur. neven perdait toujours.
et puis sa voix, rien que sa voix, suffisait. à lui faire lâcher quelques nerfs, à faire bouillonner le sang à l'étroit sous sa peau. plus redoutable encore que l'effet de l'alcool. ses mots restent coincés dans son esprit, peut-être parce qu'il y est si sensible. et neo se sent encore un peu plus pitoyable, lorsqu'il reconnaît qu'il pourrait céder à deux simples petits mots. « menteuse. » murmure t-il à quelques millimètres seulement de son visage. il ne peut pas y croire. il refuse d'y croire. pourtant, son être entier est transi à la seul idée d'être attendu. d'être désiré. c'était juste grisant, à un point faisant de lui quelqu'un de si faible. et quand elle s'écartait, ses yeux sombres ne lui demandait que de revenir. neven se sentait frappé par une sensation désagréable de froid quand son corps n'était pas tout près du sien. mais sa main sur sa joue provoque une déferlante différente. apaisante. seulement avec sa paume, elle contrôlait les tourments du garçon déchiré. tout était si calme, brutalement. les bruits s'étaient arrêtés et il n'y avait qu'eux, cristallisés dans l'agitation. c'était horrible d'être si dépendants de contacts si infimes. l'alcool montait un peu, et sa façon de se manifester était de décupler tout ce que neo ressentait. ridicule. il était le pion le plus ridicule de ce jeu qu'il méprisait lui-même.
sans qu'il ne puisse décider de quoi que ce soit, un sourire fend lentement son visage. danser. il n'y a que ça à faire. balancer des corps, se livrer à la musique, bêtement, comme tout le monde le faisait ici. se fondre dans la masse, prétendre que l'on est comme les autres. sans trop réfléchir, neo pose ses mains à leur place. (sur la taille de luna, sûres d'elles. peut-être trop.) il la rapproche d'elle, effrayé qu'elle tente de s'enfuir à un moment ou un autre. elle en est capable, après tout. neven n'a jamais été vraiment capable de l'attraper, peu importe à quel point il s'y appliquait. son front à une distance moindre du sien, il la couvrait de ce regard peu traduisible. il voulait tant de choses à la fois. il avait toujours été trop demandeur, envers tout le monde. et ça le faisait se sentir encore plus infect.
pour l'instant, seules luna et la musique comptaient. l'une plus importante que l'autre. dans la suite logique des choses, neven alla cacher son visage dans le creux du cou divin qui s'offrait à ses yeux. le parfum de la jeune femme prend possession de l'un de ses sens. il s'y perd, s’enivre. se délecte du corps qu'il préfère par dessus tout. la danse ne lui apporte rien, ne le distrait même pas un peu. c'est la même peau qui le brûle. au moins, il s'évite les yeux fatals de luna, qui pourrait facilement le débarrasser de toute ses forces. ses lèvres semblent l'appeler, contrairement aux ruelles dégoûtantes. il donnerait n'importe quoi pour l'entendre dire son prénom, juste maintenant. « je déteste tout, ici. » une confession comme une autre, alors que son souffle s'écrase légèrement contre la chair qu'il avait seulement envie d'embrasser, d'embraser. elle était probablement inclue dans le verbe si lourd que neven avait jeté violent hors de sa gorge. toujours rancunier, toujours gonflé d'animosité. ses doigts, dépendants de ses désirs muets, se renferment un peu plus sur les courbes qu'ils retraçaient. « je déteste danser. je déteste le monde. je déteste la musique et les bruits trop forts. je déteste l'odeur de la sueur. » il ne pouvait pas marmonner je te déteste. ça lui brûlait la langue, mais il n'y parvenait pas.
ça sonnerait si faux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

pour up (luna) Empty
MessageSujet: Re: pour up (luna)   pour up (luna) EmptyDim 10 Déc - 2:07

pour up (neven)the more time passes, the more unfocused my eyes get.

   

elle adorait être là, luna, elle adorait être près de lui, contre lui. elle se sentait aussi faible que puissante sous ses yeux de ténèbres qui ne cessaient de la dévisager, comme si elle était sa proie ou la plus belle femme du monde. elle avait du mal à discerner l’entre-deux mais ne cherchait pas à comprendre non plus. elle prenait ce qu’il lui donnait et, souvent, rejetait la moitié, trop peur de dépendre un peu trop de ce regard qui l’électrisait jusqu’à l’échine à chaque instant, comme si ce n’était pas déjà le cas.

et son cœur battait un peu trop fort seulement, elle détestait cette sensation si légère qui la libérait de tous les maux qui pesaient sur son corps, elle détestait cette sensation que quelqu’un pouvait avoir emprise sur les battements de son cœur. comme une marionnette. elle tentait pourtant de reprendre le contrôle, comme à chaque fois qu’elle était avec lui. elle aurait aimé fuir mais n’y était encore jamais vraiment arrivé, faisait semblant la plupart du temps, obéissait à ses pulsions, au dégoût qu’elle portait aux sentiments paradoxes qui la traversaient, la bouleversaient.

ses mots venins déchiraient ses tympans mais elle restait impassible, préférait ne pas répondre, préférait ne pas lui donner ce plaisir de lui montrer qu’au fond, ça la touchait. presque vexée qu’il pu douter un seul instant de ses mots, de ce qu’elle pouvait ressentir mais se forçait à ne pas le prendre personnellement, se forçait à croire qu’il voulait seulement la voir tiquer, se justifier. alors elle se le refusait, se taisait et souriait, juste doucement, juste un peu, juste assez finalement. et ce simple sourire (sa petite victoire) lui tranchait le cœur, l’assaillait d’une douleur bien trop agréable. autant que ses mains qui trouvèrent leur place bien facilement. la respiration un peu trop lourde, elle caressait l’envie de fondre sur ses lèvres, de tout laisser tomber, de réduire à néant les efforts qu’elle faisait, pour lui, pour elle. efforts qu’elle n’avait pas l’habitude de faire, encore moins dans ce sens, encore moins pour essayer de se détacher. fuir était bien trop facile, c’était de s’accrocher qui lui paraissait insurmontable et pourtant, neven avait visiblement bousculé son quotidien, avait sans aucun doute bousculé ses principes et était source de nouvelles craintes pourtant réconfortantes.

alors, ses mains finirent par trouver sa nuque pour s’y accrocher, pour caresser l’épiderme de l’homme entre ses doigts, avec légèreté. la conscience de l’effort qu’il produisait lui intimait de baisser un peu ses barrières, juste un peu, juste assez, juste pour qu’il comprenne qu’elle ne voulais pas être son ennemie, pas ce soir.
son souffle contre sa peau d’ivoire la fit frissonner, comme la caresse enivrante d’un vent léger. et d’un simple geste, elle poussa ses cheveux bruns qui tombèrent en cascade jusque dans le bas de son dos, comme pour lui laisser de la place, comme pour lui intimer un peu plus de contact pendant que ses doigts, à elle, voulurent s’aventurer dans la chevelure du jeune homme.

jusqu’au nouveau son de sa voix qui vint remplacer la musique trop forte, qui vint briser leur guerre muette. la haine qu’il portait à ce monde lui brisait toujours plus le cœur; elle se sentait impuissante face au mal qui semblait lui peser sur les épaules mais n’avait pas la force de tenter de le relever. elle était seulement là, à chaque fois qu’il le souhaitait. pour crier, souvent, pour casser des verres, des vases ou des assiettes, et parfois, pour une trêve, légère et brève, mais qui arrivait à lui donner la force de continuer à sourire un peu plus, lui donnait la force de passer outre les mots et les maux durs. elle les sentait, ces mots contre sa peau, brûlants et lourds de sens, de sous-entendus, comme à chaque fois.
son mutisme lui apportait du soutien, juste un instant, le temps de reprendre son souffle, le temps de rouvrir les yeux et de relever le visage de neven en tirant sur ses cheveux avec toute la douceur dont elle était capable. elle voulait qu’il affronte son regard, elle voulait le voir aussi, avait l’impression de souffrir sans ses yeux sur elle et finit par briser le silence qu’elle avait imposé. « pourquoi t’es là alors ? » les mots lui brûlaient les lèvres, elle aurait voulu lui dire qu’elle le détestait aussi mais, pour la première fois, elle avait peur que ce soit lui qui lui échappe. « qu’est-ce que tu veux ? » ce soir, demain, pour toute la vie. (que veux-tu de moi ? que veux-tu de nous ?)
et comme pour paraître bienveillante, elle vint seulement frôler ses lèvres maquillées sur ses jumelles, comme pour assouvir, juste un peu, l’envie qui la tiraillait jusque dans les tripes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

pour up (luna) Empty
MessageSujet: Re: pour up (luna)   pour up (luna) EmptyDim 10 Déc - 13:40

pour up (luna)the more time passes, the more unfocused my eyes get.

   

neven avait déjà oublié le monde qui l'entourait. détester, c'était un réflexe, un automatisme. il en avait besoin, ça lui faisait ressentir quelque chose, de certes intense, mais ça le changeait de la glace, et quelque part, ça lui faisait du bien. parce qu'il ne vivait qu'à travers des émotions trop excessives. l'intensif, sinon rien. et c'est ça qui trompait son entourage. quand il n'y avait juste rien, neo n'exprimait rien, et semblait bien plus vide et fade.
luna était taillée dans le même marbre. et c'était ainsi que neven comprenait ) quel point c'était détestable de faire face à de la pierre. il avait envie de lui arracher ce sourire révoltant, indescriptible, constant sur un visage qu'il admirait usuellement. et pourtant, lui aussi se comportait comme ça. mais c'était différent quand c'était elle, évidemment. c'était toujours différent. toujours destructeur. désespérément, neven voulait provoquer les battements de son coeur. il voulait la secouer, la faire crouler sous d'effroyables émotions - comme lui les subissait. ça devait être égal. ça n'était pas juste, d'être le seul avec le coeur arraché.
il ignora proprement la première question. il n'avait pas envie de répondre, et puis, il ne savait juste pas ce qu'il faisait ici. le silence est parfois si préférable, que neven s'adonne à la contemplation des yeux qui le toisent. ça n'était pas si terrible que ça, de lui faire face, finalement. c'était juste, puissant. il ne savait jamais comment s'y prendre. trop maladroit pour aimer correctement, trop usé et brisé pour être aimé correctement. sans aucune lumière, plongé dans des ténèbres envahissantes, s'emparant de lui dénuées de pitié. luna était une de ces ombres, contre laquelle il se laissait tomber sans une once de résistance. il ne demandait que ça. être submergé. une deuxième question lui est soufflée, et cette fois, il sait dans l'immédiat. c'est tout de suite bien plus clair dans sa tête. aimanté, son front joint le sien, alors que ses yeux pénètrent ceux auxquels ils font solidement face. il l'aura, cette âme féroce. en s’immisçant par le regard, neven se sent presque puissant. son visage redevient gelé. habillé de véhémence. « toi. » juste toi. un seul mot, pesant. la voix si grave, si basse. si lourde de tout ce qu'elle doit transporter. son honnêteté inébranlable était impossible à masquer. indépendants, le coin de ses lèvres restaient taquin. comme un sourire provocateur, insolent. les néons ne sont rien comparés à l'éclat qui possède ses yeux.
et neven jouait de cette distance entre leurs lèvres. c'était risible, de le voir jouer, alors qu'il était un véritable brasier. alors que le jeu était synonyme de colère. l'électricité qui parcourt sa peau lui crie de continuer. il s'y plie, bien sûr. ça le tente, de se consumer un peu plus. ses lèvres, taquines, viennent se réfugier contre la joue de luna. elles frôlent, très légèrement. son nez suit lentement, et son souffle encore léger court sur ce visage qu'il n'est pas capable de supporter. quelque chose d'aussi chaste qu'un baiser sur une joue aurait pu être ridicule. mais neven l'avait choisi avec précision. curieusement, il parvenait encore à garder son précieux calme, atout indispensable quand il s'agit d'exposer son évidente frustration et immonde jalousie. toujours plus redoutable, il approche encore un peu plus le corps au sien. un appuis, un moyen de se rassurer. quelque chose à aimer démesurément. il veut pouvoir tout ressentir, jusqu'au dernier frisson.
sa main glisse un peu, jusqu'à s'arrêter au niveau d'une hanche. et l'étreinte l'incendie en même temps qu'elle l'apaise.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

pour up (luna) Empty
MessageSujet: Re: pour up (luna)   pour up (luna) EmptyDim 10 Déc - 15:43

pour up (neven)the more time passes, the more unfocused my eyes get.

   

l’illusion bancale que, pour une fois, ils n’étaient pas si anormaux; l’illusion incrédule que, pour une fois, ils pouvaient vraiment s’aimer.

son illusion teintait son cœur d’un noir puissant, profond, qui faisait mal, bien plus encore que leur violence insensée. luna, elle savait pas s’y prendre, savait pas comment faire mais le regard de neven lui donnait l’impression que c’était un peu plus facile, de comprendre, d’apprendre. elle se faisait plus patiente, la brune, elle se faisait plus compréhensive, jusqu’à ce que l’effroi caresse le bout de ses doigts et qu’elle essaie de s’enfuir à nouveau.

la nuit se faisait ardente malgré le froid du dehors, par la foule en mouvements incessants, mais surtout par les iris enflammées qui soutenaient son austérité. elle se sentait reine entre ses bras, et détestait ça. l’indépendance avait toujours rythmé sa vie. solitaire, à vouloir faire face, seule. elle voulait pas de ce cœur qui bat trop fort, qui s’affole, qui s’envole à sa simple silhouette. ça l’énervait, luna, ça la rendait folle mais elle n’arrivait pas à détourner son regard, même avec tous les efforts du monde. elle se sentait fondre, dépérir et enviait, d’une douce amertume, les moments où il n’était pas là à régir sa vie.

et puis, son silence était ce qu’elle aimait par-dessus tout, lourd de sens qu’elle s’amusait à interpréter pour mieux le cajoler de ses doigts fins qui caressaient ses cheveux ébènes. les yeux fermés un instant, elle se concentrait sur le chemin de ses mains, à lui, sur son corps fin. elle se concentrait sur les frissons interminables qui lui firent découvrir de nouvelles parties de son propre corps. un effet qui finissait par lui manquer quand il n’était pas là trop longtemps. et elle se détestait un peu plus à chaque fois pour ça, écrasée par l’étouffante envie de ressentir, toujours et encore, ses doigts malins sur sa peau-neige. elle savait pas comment faire sans lui, elle savait pas comment faire, même avec lui. neven caressait sa haine et ses sombres désirs, qu’elle occultait s’un simple sourire. et ça la bouffait de l’intérieur d’imaginer un seul instant, aimer cette sensation.

peut-être même qu’elle aimait cette sensation seulement parce que, malgré tout ce qu’il pouvait croire, malgré toutes ses croyances, elle adorait sa façon de l’aimer.

maladroit, brute parfois, mais de sa façon à lui, singulière, comme lui. et alors que ses yeux toisèrent ceux du sauvage enchaîné, son seul mot prononcé avait l’effet qu’elle pensait escompté de sa part. cet effet que seul lui avait sur elle et pourtant, elle se retenait bien de le lui dire. seul un léger sourire en réponse du sien, effronté, indécent, prenait place sur ses lippes taquines. elle aimait autant son authenticité qu’elle la détestait, pour autant de raisons insensées. et ce mot, ce simple mot bordé d’un nouvel éclat de vie, celui qui lui retournait le bide quand il reprenait le pouvoir de la nuit.

ça électrisait son corps et son sourire, un peu plus franc. elle finit même par fermer les yeux, par apprécier de doux contact des lèvres joueuses sur sa joue. il était aussi détestable que bon à marier; insolent. un geste simple et pourtant spécial, bien choisi, elle en était persuadée, qu’il ne faisait rien au hasard, qu’il ne laissait rien au lâcher prise. et la distance minime de leur corps encore réduite lui fit perdre son souffle à nouveau mais luna, luna, belle étoile ancrée dans un monde trop fade, gardait son sourire aux traces espiègles et se prêtait au jeu qu’il pensait mener, qu’il pensait reprendre en mains mais luna, elle sortit les crocs et s’approcha dangereusement de l’oreille du diable pour murmurer à demi-mots « alors viens me chercher. » et d’un geste, elle prit les mains de son opposant pour détruire sa prison de chair. elle voulait partir lenn, elle voulait s’enfuir, encore, car les battements de son cœur l’emmener à sa perdition et elle voulait pas, la brune, elle voulait pas de tout ça.

alors, elle se faufila entre les mailles du filet pour s’y en échapper, pourtant les yeux dans les yeux, le défi était lancé. (ne me laisse pas, pas ce soir). la trace perdue dans une foule bien trop dense, elle disparaissait dans les ombres, joueuse, envieuse d’un nouveau souffle. elle prit le temps de prendre ses affaires, son manteau, son écharpe, son sac, avant de sortir, avant de s’enfuir dans le froid ardent de l’extérieur.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

pour up (luna) Empty
MessageSujet: Re: pour up (luna)   pour up (luna) EmptyLun 11 Déc - 0:02

pour up (luna)the more time passes, the more unfocused my eyes get.

   

ce paradoxe, qui constituait la totalité de leur relation, neven voulait s'en débarrasser à toutes les occasions. il voulait quelque chose de normal, un amour simple et pur. tout le monde arrivait à aimer, à établir des relations saines, à ne pas se briser aux quatre coins des rues. à croire que neo attirait lui-même cette destruction. à croire qu'il était maudit. à tomber sur des gens toujours aussi sombres que lui.
mais il s'enflamme toujours trop vite, neo. l'excitation lui explose les organes. et c'est encore une fois luna la raison de ce délicieux désordre. voilà bien longtemps qu'il ne s'était pas senti capable de se déchirer en deux pour une personne extérieure à sa famille. après s'être fait brûler une fois, il s'était juré formellement de ne s'adonner qu'à la glace et la solitude. rien ne l'attendait dans ce vaste monde, personne. il le savait pertinemment. et puis, sans qu'il le comprenne, sans qu'il le veuille, la jeune femme s'était immiscée dans sa vie, et il n'avait pas pu se débattre. si faible, et pourtant si féroce face à elle, lorsqu'il se transforme sous la force de ses émotions versatiles. c'était déjà assez épuisant, de s'affronter soi-même tout les jours. mais maintenant, il devait tenir tête à une femme aussi tenace et têtue que luna.
il ne dit rien, il se laisse emporter. parce qu'il sait que ça lui va, c'est son rôle, de courir après elle. même avec un membre en moins, même dénué de raison, il sera encore là, à la chercher, à s'épuiser le coeur juste pour la voir briller mieux que les autres. ancrée en lui, elle n'avait fait que se propager dans son esprit, l'infectant d'un amour méprisant. neo n'avait jamais rien demander. ni le début, ni l'arrêt de l'emprise de ce piège. il se laisse emporter.
le froid de l'extérieur lui éclate au visage. une brume s'échappe d'entre ses lèvres, mais la chaleur de son corps est encore trop élevée pour se laisser détruire par le frais. elle le guide (à sa perte), et il ne dit rien. jusqu'à ne plus vraiment supporter d'être celui que l'on traîne. il tire un peu sur la douce main dans la sienne un peu plus grande, juste un peu, juste pour se faire remarquer. « reviens-là. » ordre qu'il chuchote, tout bas presque rieur, pour ne pas perturber la nuit, pour rester dans l'ombre. ses doigts se serrent aux siens, et neven sent son sourire facile. lui qui n'avait entamé cette soirée que pour céder au néant. il traversait encore toutes sortes de phases, et c'est à peine si le reste de son pathétique être parvenait à suivre.
une fois la foule exclue, c'était déjà plus vivable. neven pouvait enfin se concentrer uniquement sur l'ensorceleuse - même si, engouffré par des millions de personnes, il ne verrait qu'elle. « luna. viens chez moi, ce soir. » ses traits se rendent à la neutralité. la demande est simple, mais lourde dans la gorge de neven. son regard trempé d'une obscurité intense qui ne le lâche pas à un seul moment, ne lâche pas non plus celui de luna, qu'il veut saisir dans sa totalité. presque tendrement, ses longs doigts s'entremêlent à ceux qui leur sont proposé. c'est ça, qu'il voulait. elle, le plus longtemps possible. une durée indéterminée de temps passée à ces côtés.
mais il savait, il savait qu'il n'arriverait pas à le supporter. la proximité, aussi délectable soit-elle, le rendait complètement fou. neo détestait tout. il détestait comme il aimait, aimait comme il détestait. mais il voulait tellement aimer luna de la façon la plus correcte qu'il soit, qu'il était prêt à susurrer un s'il te plaît. ce fut rassurant de se souvenir qu'il n'avait jamais été capable d'aimer quoi que ce soit correctement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

pour up (luna) Empty
MessageSujet: Re: pour up (luna)   pour up (luna) EmptyLun 11 Déc - 22:03

pour up (neven)the more time passes, the more unfocused my eyes get.

   

ça la brûlait jusqu’à l’âme, ces mots qui résonnaient encore et encore, et ce froid, qui lui fouettait ses joues désormais devenues rouges. son cœur balançait dans tous les sens, et c’était si plaisant qu’elle voulait cracher ce bien-être sur le bitume blanchit par les températures basses de ces derniers jours. la saveur des fraîches odeurs caressaient ses doigts recroquevillés sur ceux plus grands, plus forts de celui qu’elle voulait fuir à tout prix sans jamais pouvoir le lâcher un instant. démon d’un cœur en flammes qui se consume à son simple regard, il captivait son attention plus que quiconque mais elle se forçait, la belle, se forçait à ne pas le voir, à faire semblant, juste pour se sentir un peu mieux, juste pour que les sentiments soient plus habituels qu’au moment où ses iris de velours venaient se poser sur celles de son opposant. ennemi d’une vie qu’elle voulait détruire sans regret; elle aurait tant voulu le casser de ses propres mains, l’écraser jusqu’à ce que son existence se dissipe, se consume aussi violemment que son organe vital.

elle fit volte-face, sourire espiègle, sourire presque caché sous son écharpe rouge qu’elle avait réussie à enrouler autour de son cou à la hâte, entre deux coups de vent, entre deux battements. la brune charmait de son regard sombre car elle savait que, même sans qu’il le dise, sans qu’il le montre, neven l’aimait, ce regard. alors, elle en jouait la féline, s’en délectait, cherchait chaque expression malgré la pénombre que les réverbères n’arrivaient à atteindre. elle aurait voulu le lâcher à cet instant, elle aurait voulu partir en courant, partir, loin, chercher le temps où il ne pourrissait pas chaque seconde de sa misérable vie. d’ailleurs, elle cherchait encore pourquoi, pourquoi elle, lui, pourquoi eux. elle tentait de se persuader que c’était juste comme ça, qu’il fallait se faire à l’idée que c’était juste eux. idée vaine tant le dégoût de s’accrocher, de dépendre, lui retournait l’estomac alors qu’elle était là, là, devant lui à le supplier des yeux de ne jamais partir, de ne jamais l’abandonner.

un besoin irrésistible.
il lui était vital,
inévitablement.

fascinant était l’homme qui lui faisait face, d’un contrôle au mérite, elle caressait l’envie de tout foutre en l’air juste pour lui, juste pour qu’il ne cesse jamais de la dévorer des yeux comme il était en train de le faire.
elle savait qu’ils auraient pu être beaux tous les deux, l’étaient seulement à leur façon. parce qu’ils savaient pas s’aimer correctement, savaient pas comment faire. luna, elle, n’avait jamais vraiment su, n’a jamais vraiment su ce que c’était, doutait encore des mots qu’elle pourrait poser sur ce qu’elle ressentait pour lui. évitait même d’en utiliser, des mots, pour ne pas se troubler, pour laisser place aux doutes, aux chances qu’elle ne soit pas en pleine spirale de laquelle elle ne pourrait probablement jamais s’en sentir. souvent, elle avait préféré vivre dans le déni, luna, pour se protéger jusqu’à oublier la réalité, jusqu’à oublier qu’elle n’était pas si seule dans ce monde qu’elle trouvait déjà trop grand pour elle.

seulement, l’expression qu’arborait neven quand il la regardait, la confortait autant dans ses croyances qu’elle lui donnait espoir que ce n’était pas si difficile de vivre en présence des autres (en sa présence). pourtant, malgré les pulsions affolantes dans ses veines, l’irrationnel remplaçait ce qu’il y avait au fond, tout au fond, bien caché. remplaçait ce qu’elle s’efforçait de ne pas ressentir, de ne pas crier ; ce qui était source de malheur profond comme de bonheur infini. les sensations se mélangeaient, c’était insensé mais elle ne s’était jamais autant sentie vivante qu’à cet instant-même. cet instant où l’enfant de marbre soulevait le désir d’aller plus loin, d’accepter son ordre-invitation. « qu’as-tu à m’offrir ? » austère, vipère, elle ne voulait pas lui donner ce qu’il voulait (ce qu’ils voulaient) si facilement.

elle menait une bataille acharnée contre lui mais, surtout, contre elle-même. et au lieu de se prendre au jeu, elle préférait croire au malheur légitime sans lequel elle ne se voyait plus vivre, tentait alors de détruire toute source de simple bonheur qui pouvait se trouver près d’elle tout en y goûtant un morceau, tout en laissant la tentation d’un renouveau lui suggérer d’essayer. « d'accord, emmène-moi avec toi. » qu’elle finit par murmurer, susurrer après avoir relevé la tête vers lui, toujours un peu plus proche, toujours à s’avancer pour le tenter sans battre d’un cil. luna, elle jouait avec le feu et ça la faisait sourire, toujours.
parce qu’au fond, l’impression du vivant, combattre sans céder totalement, c’était bien plus excitant que de s’avouer vaincue en fuyant seule.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

pour up (luna) Empty
MessageSujet: Re: pour up (luna)   pour up (luna) EmptyMar 12 Déc - 23:21

pour up (luna)the more time passes, the more unfocused my eyes get.

   

anesthésié de chaque sensation jugée inutile, neven n'arrivait pas à se séparer de la rage. elle l'animait. le rendait toujours plus vivace. elle nourrissait ses veines de ce liquide rouge, à une vitesse et une force rapidement épuisante. il avait prétendu s'y faire avec le temps, s'habituant à ce mécanisme bancal qui ne faisait que le rouiller un peu plus vite. ça ne rimait à rien, de rester caché dans la haine. pourtant, il ne se faisait pas de raison, ne cherchait pas à comprendre. parce que c'est ça, neo. la brutalité des sentiments qu'on prend un peu de peine à cacher derrière un vulgaire masque de glace. un masque usé depuis longtemps, qui, comme son possesseur, n'a plus sa place.
et même le froid de l'extérieur ne lui rafraîchissait pas ses envies. c'était rien qu'une température-décor, qui construisait leur mise en scène routinière. les coeurs qui se cherchent, qui s'envolent et qui se ramènent brutalement sur terre avec des mots coupants. leur dance à eux, elle n'a rien d'une sérénade. elle se fait dans la grâce et l'hésitation. le premier à avoir mal l'aura mérité. parce que neven et luna se jouent du feu, s'y croyait imperméables. ils se jettent dedans et décident de déterminer plus tard ce qu'ils feront des éventuelles plaies - ils les panseront ensembles, les doigts entremêlés, comme actuellement. elle se tourne, son coeur à lui aussi. liés, maudits.
c'était si vivant. si fort, d'entendre son coeur qui bat. de vivre pour quelqu'un d'autre. tout comme c'était terrifiant. neven lui était sien, à tout jamais. il l'avait été, à la seconde où il avait plongé son regard dans ses yeux maudits, qu'il lui avait offert son sourire et une moitié de son être. il s'y était abandonné. si facilement, que s'en défaire lui était impossible. il en voulait toujours plus, feignant de se satisfaire du minimum. si tissant de mensonges dans lesquels il s'étouffait lui-même. « c'est de l'impatience? » sourire arrogant. trépignant de se faire désirer. grisant de l'obtenir, au moins ce soir. lui qui s'était senti si perdu, si mauvais et dépossédé. il se sentait roi, maintenant. de toute façon, il lui offrirait la lune, lui, les étoiles, les flammes et sa colère. tout ce que neven frôlait lui était dédié.
c'est lui qui guide, cette fois. arborant un rictus victorieux, il s'assure que la main qu'il tient ne lui échappe pas et marche devant, comme il préfère le faire. et il l'emmène, loin des autres loin du bruit, là ils où ils pourront se confronter rien que tout les deux, s'enfouir dans des sentiments contradictoires comme bon leur semblait. les extrémités de ses doigts qui s'appliquent à des caresses infimes, seule preuve de tendresse dans la cruauté du froid. la chaleur de ses paumes en harmonie avec le goût de son âme.
l'attirer chez lui n'a rien d'extraordinaire. son habitation ne l'est pas non plus. banale, mais ordonnée. basique, mais assez grande. suffisante pour s'isoler et bâtir l'illusion du confort qui s'est effacé avec le temps. pourtant, ça semble bien plus confortable quand elle est là. il l'avait senti, la première fois, aussi. quand ils expérimentaient encore le brouillon de leur amour ridicule. à croire que les choses n'avaient jamais changé. neven l'attire dans son palais, prends la rapide peine de se débarrasser de son manteau, et la divine patience de la voir se débarrasser des siennes. il n'attend pas - il déteste ça, aussi. il s'arme de sa proximité favorite. mais cette fois, ses mains trouvent le visage de luna, n'osent que le frôler avant de le toucher avec précaution, au cas où il se brisait entre ses doigts maladroits.
plus redoutables que lui, ses lèvres se délient de sa conscience pour trouver celles qu'elles veulent. comme ça, d'un coup, parce que ce sont des choses qui n'ont pas à être réfléchies. c'est le coeur qui tape, et neven qui crie de l'intérieur. mais le goût lui a manqué, et il irradie son corps entier de frissons et d'autres illuminations puissantes pour un contact si simple - si addictif. « j'ai pas envie que tu te sois envolée quand j'ouvrirai les yeux. » il les gardait grands ouverts, ces yeux noirs, profonds et riches d'émotions diverses. il avait peur. des mêmes choses, évidemment. mais c'était plus simple de murmurer tout près d'elle plutôt que de formuler correctement ses craintes. qu'elle était divine. il s'en serait tué sur le champ. « je veux que tu restes là. longtemps, juste près de moi. » égoïste petit roi aux désirs obsédants, aux caprices innombrables.(regarde-moi dans les yeux.) son souffle prend possession de la pièce alors que ses lèvres ne demandent qu'à retourner à cette place qu'elles taquinent encore un peu. et ses mains qui cherchent la chair.
il en faut toujours plus.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

pour up (luna) Empty
MessageSujet: Re: pour up (luna)   pour up (luna) EmptyVen 29 Déc - 17:07

pour up (neven)the more time passes, the more unfocused my eyes get.

   

lenn, elle savait juste tout foutre en l’air. lenn, elle savait pas faire autrement que de tout détruire d’un seul mot.
d’une absence.
lenn, elle savait pas aimer, aimer d’amour, ni d’amitié. elle arrivait pas à construire, à nourrir, à faire fleurir son cœur avec celui des autres. les autres, les autres qu’elle adorait aimer, aimer à sa façon. bien à elle.
lenn, elle préférait agir et vivre seule. pas d’espoir, pas déçue. pas d’issues non plus, finalement, bloquée avec elle-même, coincée avec ses pensées. libérée par les sourires, les regards éphémères qu’elle attrapait pour mieux les libérer. pour les prendre, les embrasser, danser avec ; pour grandir, à sa façon. bien à elle.
lenn, elle aimait beaucoup son indépendance, matériel, financière, sentimentale. elle aimait trop n’appartenir à rien, à personne. surtout aimer, aimer trop ou pas assez pour finir par tout faire foirer.

et puis, lenn, elle aimait trop le regard de neven.
elle l’aimait bien trop pour pouvoir le lâcher, pour pouvoir faire semblant bien longtemps. parce qu’elle aurait voulu que ce soit pareil avec lui, qu’il vienne et qu’il s’en aille, aussi facilement. aussi facilement que les autres. mais lui, il restait face à elle et dans son cœur, dans sa tête, comme gravé dans son âme, comme une nouvelle partie d’elle qu’elle n’arrivait à laisser partir, qu’elle ne voulait absolument pas laisser partir.
pourtant, lenn finissait par se battre pour agir comme avec les autres, pour essayer de partir, pour s’enfuir, pour pas souffrir. et il restait là, il était toujours là, à un moment ou à un autre.
aussi simple que difficile.
elle se rendait la tâche tellement plus difficile, à se battre entre deux sentiments ; l’inconfort des battements de son cœur, vifs, forts, rapides et la peur qu’à un moment, ce soit lui qui finisse par partir. ça paraissait pourtant facile de dépendre de son souffle contre sa nuque, de ses mains sur son corps et des frissons que son regard déposait dans son dos. ça paraissait facile de se prendre au jeu, totalement, de lâcher prise pour accepter le bonheur qui gonflait son cœur.

mais la colère de son âme calcinait chaque caresse, brûlait sa poitrine pour lui refuser de n’être qu’un, à deux.

parfois alors, elle jouait, se persuadait qu’elle contrôlait, qu’elle avait les rennes et qu’elle pouvait partir, s’enfuir à tout moment, sans regret, sans réfléchir. finalement, elle jouait, se persuadait pour mieux rester, pour justifier ses regards, ses sourires et sa maladresse.
elle acceptait d’entrer un peu plus à chaque fois dans un cercle qui lui paraissait vicieux. mais lenn, elle aimait surtout se pourrir pour mieux se sentir vivre alors elle rentrait dans ce cercle à tête baissée pour regretter après, pour profiter du mal et de la douleur en son cœur. seulement, au moment d’y entrer, elle ne voyait que lui, lui et juste lui. elle s’oubliait rien qu’un instant, le temps d’un pas pour rentrer dans le chaos de sa vie. le temps de sourire vraiment, sincèrement, le temps d’apprécier la chaleur qui recouvrait tout son corps.

et comme souvent, les lèvres de neven pansaient la peur et la haine, un bref instant où leurs deux mondes distincts fusionnaient pour ne ressentir que l’autre, l’autre et son envie, l’autre et son amour aussi pur qu’il soit.
amour bancal.
qu’ils ne savaient nourrir, qu’ils ne savaient que pourrir.
dans ces rares moments de paix, luna se laissait juste prendre à la surprise des douceurs dont neven était capable, juste pour se laisser croire que tout était vrai, facile.
mais les mots la giflaient d’une réalité encore plus rude à chaque fois. les mots du jeune homme frappaient contre sa tempe jusqu’à résonner dans sa poitrine. en cet instant, elle aurait préféré qu’il se taise, qu’il l’amène juste plus loin, plus haut pour mieux retomber. la respiration lourde, presque coupée, elle laissa planer un silence pendant lequel elle se plongea dans les iris de son opposant à la détresse brûlante.

à son tour de glisser ses doigts fins sur ce visage d’homme blessé de l’intérieur. avec toute la douceur du monde, c’est elle qui finit par fermer les yeux, à peine quelques secondes, juste pour respirer, juste pour mieux prendre l’air qui sortait d’entre les lèvres du brun. « tu sais que je ne peux rien te promettre. » et ses doigts finissent leur chemin taquin vers sa nuque, qu’elle caressait distraitement, incessamment. le feu dans les yeux, il la consumait et ça la fit sourire, doucement, juste aux coins des lèvres. « mais je suis là. maintenant. rien que pour toi. » un souffle, quelques syllabes chaudes si près des siennes ; c’est elle qui quémanda à nouveau le contact privilégié et intime de leurs confessions. son corps contre celui plus grand, plus fort, elle n’avait de toute façon pas envie de le quitter.
pas tout de suite.

alors l’impatience et le silence bercés par leur souffle rythmaient le baiser donné par voluptés de grâce, par désir presque éphémère mais trop ardent pour tenter de le contrer.
elle voulut fuir un instant. elle voulut partir en courant, le laisser, s’envoler.
mais elle aimait trop ce regard pour le lâcher.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

pour up (luna) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
pour up (luna)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» TOUT PLAQUER POUR DEVENIR MOUETTE // LUNA
» Orion Peregrine ||◄ Les filles ont dansé pour toi, pour te consoler le roi.
» ▬ (luna) here come the regrets
» luna a. nal-tavian
» (073) 326 41 04 + luna a. nal-tavian

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ANTIGRAVITY :: through the valley of the shadow of death :: Let the record spin :: IRP :: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS-
Sauter vers: