never be the same. (clyde)

never be the same.

le small science tournament. c’est un truc qui t’as toujours fait rêver, même étant toute gamine. c’est cette effervescence, tous ces cris de gens qui t’encourages, qui font échos dans tes tympans, c’est ça qui te donnes cette adrénaline. c’est comparable à l’adrénaline que te donnais tes anciens rêves de danseuse. des gens qui te regardent. le cri de la foule. toi au centre. certes t’es pas seule. t’es dans une équipe. la meilleure. mais faut pas leur dire. t’es pas du genre sentimental après tout, mais t’es quand même sûre qu’ils savent que tu tiens beaucoup à eux. et puis, y a un peu plus de blessures que lorsque tu dansais. mais c’est pas grave. ça ferait presque du bien, même. tout ça. ces blessures. rarement superficielles, souvent bien profondes qui font bien souffrir. c’est comme une piqûre de rappel, pour te rappeler que t’es toujours bien en vie. toujours là. c’est un peu bête. tu sens ton cœur battre. t’es chaud, brûlante même parfois. tu sais que t’es en vie. et pourtant seulement cette douleur elle te permet de te montrer que oui. tu sais pas pourquoi. t’es peut être devenue un peu cinglée après tout ce que t’as vécu. peut-être qu’il y a plus que la douleur qui te fait vivre.
la partie elle est terminée. elle était longue celle-ci. épuisante aussi. t’as qu’une envie c’est de rentrer dans ton minable appartement, prendre une douche et dormir pendant deux jours. t’as pas parlé à tes coéquipiers depuis que la partie s’est terminée. t’es pas d’humeur à discuter quand t’es fatiguée, et encore moins de la partie qui vient de se terminer. t’aimes pas ressasser les choses, même si elles se sont bien terminée. t’as des coupures un peu partout au niveau du haut de ton corps. superficielles pour la plupart. dans une semaine y aura plus rien, t’en es sûre. ça picote un peu, mais t’as connu pire. tu les tripotes un peu, histoire de voir si c’est vraiment profond. t’as pas voulu que liz s’occupe de toi et de tes blessures. t’as insisté en lui disant qu’elle savait bien que c’était rien pour toi, et que tu préférais juste rentrer tranquillement. elle a pas essayer de discuter, elle te connais. tu grimaces un peu. ouais, ça fait pas mal tant que tu tripotes rien du tout.
t’as cependant dû mettre un bandage à ton avant-bras droit, parce que t’es toute brûlée. mais à part ça, t’as rien, et tu t’en es bien sortie pour une fois. y pas toujours autant de chance avec le small science tournament. la queue de cheval que tu te fais à chaque fois qu’il y a une partie ressemble plus à rien, t’as les cheveux qui partent un peu partout et ça te donne de folle un peu. oh mais ça te vas bien du coup. un peu sauvage. tu te changes même pas. tu prends ton sac, avec les quelques objets de valeurs que tu possèdes dedans, et puis t’essaies de passer à travers la foule. t’espères qu’on va pas te reconnaître, te demander quelque chose sur le match, tu laisses ça aux autres. ils sont tous plus sociables que toi, ça donne une meilleure image du groupe. toi tu disparais juste à la fin de la partie, te réfugies dans ton antre. c’est ça d’être dans une équipe assez connue, même si toi tu préférais quand vous l’étiez pas. c’était plus facile. là vous avez tellement de gens à pas décevoir lors des parties. gagner pour pas perdre la fanbase. c’est épuisant. mais tu le fais quand même parce que t’aimes la sensation de small science tournament.