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7:50PM


Où je suis? À côté d’une poubelle dorée, mira, j’ai envoyé un snap, tu l’as vu? hein tu l’as vu? attends regarde je vais en refaire un- - ouais non porque ça va couper si je fais ça pas vrai? je veux pas donner un coup de ciseaux para cortada j’ai pas de cheveux en plus……… P'pa t’es où, venga!? Y a des gens partout qui marchent, y en a un qui pue la clope de qualité basura, si j’le suis peut-être que j’arriverais à mieux te voir? t’es caché dans le mur en face? mais même avec mes pouvoirs j’te vois pas… ah mais, non, stop, pas maintenant les prières, PAS. MAINTENANT. (…) sí, entiendo, entiendo, promis  juré j’envoie une chouette ornée bicéphale, elle t’aidera à avancer dans ta vie de mierda, je t’aime, allez, au nom du sale esprit et de ma dualité divine, je te protège pour une heure, sois béni par la sainte mort— (…) c’est pas possible, pourquoi tu cries? ça me fait mal à la tête, tu cries trop fort, mets le volume à 20%, ohlala, j’aurais dû mettre mon casque, j’aurais dû, je t’aurais entendu moins fort, c’est dommage que t’aies pas la voz de Brit, attends c’est pas moi Brit? J’ai faim… pourquoi y a pas de rosbiff, chleuh, je? C’est quoi un chleuh d’abord? J’AI FAIIIIIIIM PAPAAAAAAA !

Quand soudain, le téléphone se met enfin à sonner.

Jaw décroche et colle le cellulaire à son oreille en hurlant à la mort. « P’PA! J’TE VOIS PAS! » il est assit par terre nez face au mur, rapproche sa tête du sac de poubelle à sa gauche, parce que soi-disant, ça lui permet de mieux capter. Il a encore dû comprendre un mot de travers quand on lui a expliqué l’utilité d’un conteneur métallique pour entreposer les déchets de la ville. « P’PA, T’ES DERRIÈRE LE MUR HEIN! J’LE SAVAIS! » continue t-il à beugler avant de tâter de sa paume la surface froide et sale, l’œil toujours vissé sur ce vieux ciment dégueulasse. Tiens, y a une trace de peinture rouge, sans doute un graffiti qui a prit l’acide, à moins que… « De acuerdo mamá, j’arrête de crier. » C’est sa mère qui a prit le combiné pour lui dire ces mots, et comme d’habitude, ça l’a calmé presque aussitôt ; Jaw paraît soudainement très calme, comme la ruelle dans laquelle il s’est vraisemblablement perdu. Pendant qu’il entend son père s’affairer pour sortir du loft et le chercher, il tripote toujours le mur et prends le temps de passer sa main dessus, s’étonnant des chatouilles que ça pouvait lui faire lorsqu’il réduisait la pression de cette dernière.
Il rit.
Et bien sûr, à l’autre bout du fil (il n’a jamais comprit cette expression), on lui demande pourquoi, mais est-ce que c’est si mal de rire alors qu’on est en plein drame?
« Jaja! C’est le mur qui m’a fait une blague! » et l’instant d’après, son pseudo-réconfort part en fumée, son visage s’afflige et il est soudainement crispé, ses jambes en tailleur se pressent contre son buste alors qu’il maintient ces dernières d’un bras. Le blond devenu chauve débite et réponds aux sollicitations lointaines de son futur sauveur (même s’il restait pessimiste et particulièrement désespéré, comme un chien abandonné entre les quatre murs d’une maison par son maître parti acheter ses clopes). « Mais j’ai vraiment peur, faut que tu viennes, hein porfa !? Comment ça t’es déjà sorti- - là où j’suis y a plein de gens qui sentent mauvais et… oui c’est vrai c’est partout pareil mais ici, ça sent vraiment mauv- hein quoi? Je… ah! Y en a un avec de l’après-rasage de riche, c’est bizarre parce qu’il a vraiment l’air d’être un pauvre pourtant, enfin bon c’est l’habit qui fait le chien c’est ça qu’on dit? il a la même coupe de cheveux qu’un caniche en plus, tsé celui que j’ai vu la dernière fois à la télé il avait même un cardigan kaki, du coup il habillé pareil? J’aimerais pas le manger ce chien-là parce que- - oui je crois que j’ai passé l’épicerie du pakpak singh, c’est là que je devais aller faire la course? mince, j’ai couru trop loin! qué? euh je suis sûr à 300 cryptostellars, tu miserais combien toi p’pa? P’PA? J’T’ENTENDS PLUS !!!!!! » la communication est coupée brutalement et le choc de quelques secondes passé, il se met à geindre, puis à pleurer.

Au détour d'un regard, il semble vouloir remercier le mur en le tapotant un peu, appréciant son soutien. « Gracias, toi au moins t’es un ami. Il donne une autre série de coups légers. Un vrai roc. Et une tape plus forte, qui lui fait rougir et engourdir la paume. Un vrai de vrai. jusqu’à envoyer une droite dans ce dernier, ça craque et ça fait mal tout d’un coup, il laisse échapper un cri. AÏE !!!! » il se rassure, ça lui plaît bien d’avoir mal en général, même quand il fait pas exprès. Mais ça fait quand même un peu mal là, et maman n’est pas là. Il se sent seul, abandonné, si loin ! Pourquoi ?! Et si c’était son destin ? Et si la poubelle dorée était la dernière chose qu’il allait voir avant de se transformer en chouette géante ? Il allait devoir l'éventrer cette poubelle, pour briser le mauvais sort !

Là, il croit entendre une voix dans son dos, une voix qui ne lui fait même pas tourner la tête, Jaw semble penser qu’elle est dans sa tête celle-là aussi, pourtant il y a bien une voix audacieuse qui lui demande… « Hey, ça va? » chose à laquelle il répond, après avoir reniflé fort et ravalé un énième sanglot. Jaw se tient la main endolorie par le poignet. « Sí sí, j’ai juste mes règles, circulez! » en agrémentant d’un geste de la main gracieusement efféminé (il a juste levé sa main blessée par le poignet en la faisant bouger à l’aide de sa soeur indemne, en jouant aux apprenti ventriloques) pour lui faire comprendre qu’il fallait le laisser tranquille, avec sa détresse et ses doléances divines plein la tête.

Il croit enfin être seul, même s’il ne l’est jamais vraiment… et les minutes filent, interminables, jusqu’à ce qu’on l’appelle à nouveau, il a déjà essayé de grignoter quelque chose en fouillant dans la poubelle dorée, mais il n’y avait rien de bien comestible, c’est embêtant tout de même, surtout quand on a faim? Jaw se remet à pleurnicher quand il a la voix de son père au bout du combiné, il a le front contre ses genoux et le téléphone à l’oreille. Quand soudain, sans qu’il ne s’en rende compte, (il fait nuit de toute façon et y a pas de vent pour lui amener son parfum familier), c’est la silhouette de Pride qui se dessine au bout de la ruelle dans laquelle il a élu refuge, mais il ne le remarque pas, il continue juste de pleurer, il a dû noyer le pantalon de son jean rouge cerise, heureusement que l’encre noire sur ses yeux ne coule pas elle, il aurait eu l’air d’une presque-majestueuse reine de cœur. Non, pas celle qu’il a mangé à Greed. Celle qui a voulu décapiter une pauvre gamine perdue dans son monde de merveilles. Encore une charmante femme à courtiser, tiens.  
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Jaw Adama & Jolan Adama

[+18 - VIOLENCE] saving private jaw + (jojaw) Tumblr_inline_p076foV29S1qlt39u_250Jolan fixa le snap que lui avait envoyé Jaw pendant les dix secondes où il resta sur son écran et poussa un soupir fatigué. Il verrouilla son téléphone, le laissa tomber sur le canapé et se pinça l’arrête du nez. Il y avait des moments où il était vraiment épuisant…
« Un problème ? » Il releva les yeux vers Slive en entendant sa voix et elle arqua un sourcil, l’air amusée en voyant son visage. Il roula des yeux en soupirant de plus belle. « Jaw a encore… » Il ne termina pas sa phrase, incapable de trouver les mots pour expliquer ce qu’il se passait et pris son téléphone pour montrer les messages que le tatoué lui avait envoyé. « C’est plus simple que tu vois par toi-même. » Il donna son téléphone à la jeune femme et se releva péniblement du canapé pour se diriger en traînant des pieds jusqu’à sa chambre afin de se changer.

Il interpella Slive d’un. « Tu peux l’appeler pour vérifier qu’il est toujours vivant ? » Pendant qu’il enfilait ses vêtements et retourna dans le salon du loft une fois habillé.
« P’PA, T’ES DERRIÈRE LE MUR HEIN! J’LE SAVAIS! » Le beuglement de Jaw à l’autre bout du téléphone le fit écarquiller les yeux et il offrit un sourire crispé à Slive qui avait éloignée le combiné de son oreille. « Jaw mon cœur. Il faut que tu arrêtes de crier d’accord ? » Jolan continua de se préparer à partir en enfilant ses chaussures et fronça les sourcils quand il vit le visage de Slive prendre un air encore plus perdu. Qu’est ce qu’il racontait encore ? « T’es en train de rire ? » Jolan secoua doucement la tête. Il n’était pas croyable…

Prêt à partir, il prit le téléphone des mains de Slive et l’embrassa sur la joue avant de souffler un.« Je vais le chercher. » Et de sortir rapidement du loft.

Marchant rapidement, il brancha son oreillette sur son téléphone et le rangea dans sa poche pour ne pas être gêné dans ses déplacements et pouvoir se déplacer plus vite. « Mais j’ai vraiment peur, faut que tu viennes, hein porfa !? » « Je viens de sortir, j’arrive. » «Comment ça t’es déjà sorti- » « Qu’est ce qu’il y a autour de toi ? » Ça ne servait à rien de lui poser des questions plus précises, Jaw n’était absolument pas en état de réfléchir. «- là où j’suis y a plein de gens qui sentent mauvais et… » Jolan leva les yeux au ciel. « Comme partout ici. » « oui c’est vrai c’est partout pareil mais ici, ça sent vraiment mauv- » Jolan jetait sans arrêt des coups d’œil autour de lui à la recherche de Jaw, observant des détails ou des passants en particulier qui pourrait aider Jaw à voir où il était.
« Ils ressemblent à quoi les types autour de toi ? » « hein quoi? Je… ah! Y en a un avec de l’après-rasage de riche, c’est bizarre parce qu’il a vraiment l’air d’être un pauvre pourtant, enfin bon c’est l’habit qui fait le chien c’est ça qu’on dit? il a la même coupe de cheveux qu’un caniche en plus, tsé celui que j’ai vu la dernière fois à la télé il avait même un cardigan kaki, du coup il habillé pareil? J’aimerais pas le manger ce chien-là parce que- » Jolan poussa un nouveau soupir. Il ne parvenait pas à se concentrer plus de deux secondes. C’était insupportable… « Est ce que t’as passé l’épicerie ? » Ça ne devrait pas être trop compliqué comme question. Même pour lui. « - oui je crois que j’ai passé l’épicerie du pakpak singh, c’est là que je devais aller faire la course? » « Ouais. » Il s’arrêta un instant face à l’épicerie et regarda autour de lui pour essayer de deviner dans quelle direction il avait bien pu partir. « mince, j’ai couru trop loin! » Evidemment…
« T’en es sûr ? » « qué? » Il était vraiment épuisant quand il s’y mettait. « Est ce que t’es sûr d’avoir couru après l’épicerie ? » Il se remit en route, les sens encore plus en alerte qu’avant. « euh je suis sûr à 300 cryptostellars, tu miserais combien toi p’pa? » Il soupira de plus belle. « Bon. Ne bouge pas j’te rappelle. » « P’PA? » Il coupa la communication et sortit son téléphone de sa poche pour chercher le numéro de Kara, restant attentif aux bruits alentours au cas où il pourrait entendre Jaw hurler.

La jeune femme répondit rapidement à son appel. « Kara ? Est ce que tu pourrais me localiser le téléphone de Jaw ? » « Il s’est encore perdu ? » Le blond ne put réprimer un sourire. Ils se connaissaient tous si bien. « Bingo. » Il put presque deviner son regard blasé. « Je te fais ça. Je t’envoies un message dès que je le trouve. » « Merci. »Il raccrocha et se remit en route, sur un rythme plus lent, continuant de regarder autour de lui.

Le message de Kara arriva rapidement et il ne put s’empêcher de secouer la tête en réalisant qu’il ne se trouvait qu’à un block de distance. Il avait réussi à se paumer aussi près du loft. En un sens, c’était un exploit. Il n’y avait bien que Jaw pour réussir des coups pareils.
Il rejoignit rapidement sa destination et s’immobilisa au bout de la ruelle.

Jaw était là, assit face au mur, le menton appuyé sur ses genoux. Le leader des M7 ne put s’empêcher de sourire et s’avança lentement vers lui, les mains enfoncées dans les poches.
Une fois juste derrière le tatoué, il se pencha légèrement en avant et prit la parole d’une voix douce pour ne pas le brusquer. « C’est ce mur là qui te faisait rire ? » Il sourit de plus belle en voyant Jaw se retourner brusquement vers lui. « C’est vrai qu’il est plutôt marrant. » Il passa ses bras dans le dos du tatoué quand il se jeta sur lui et lui tapota doucement le dos pour essayer de le rassurer et de le calmer. « C’est bon. Je suis là. » Il attendit que Jaw le libère de son étreinte pour reprendre la parole. « Comment est ce que t’as fait pour te paumer hein ? T’as encore suivit quelqu’un au pif dans la rue ? » La dernière fois, c’était à cause de ça qu’il s’était perdu. Il avait suivit un type croisé dans la rue jusque chez lui et s’était retrouvé à l’autre bout de Neodam. Et c’était déjà Kara qui l’avait retrouvé.  

Il s’alluma une clope et désigna le bout de la ruelle d’un mouvement de tête. « Tu me raconteras ça en marchant. Faut encore qu’on fasse les courses je te rappelle. » Courses que Jaw avait été chargé de faire. S’il ne connaissait pas Jaw, il aurait pu croire qu’il avait fait exprès de se perdre juste pour ne pas les faire tout seul. Mais ce n’était pas du tout son genre. C’était plutôt celui de Finn pour le coup.
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« C’est ce mur là qui te faisait rire ? » les yeux gonflés de l’écervelé bicolore s’écarquillent, il n’y croit pas, il ne l’a pas senti, lui, su papá, il n’aurait pas changé de parfum ou d’eau de toilette quand même, non, ç’aurait été une idée farfelue — pour autant Jaw sursaute, pivote brusquement, le cœur au bord des lèvres. Sous l’émotion, il ne sait quoi lui dire, il est bouche bée, les larmes coulent encore plus et il renifle fort. « C’est vrai qu’il est plutôt marrant. » et se jète sur lui sans plus de cérémonie, comme un chien qui n’aurait pas vu son maître depuis dix minutes. Il est contre lui et le serre fort, ça lui faire encore mal à la main mais il n’a pas encore la brillante idée de s’en plaindre pour recueillir davantage de câlineries. Non au lieu de ça, il y a sa voix qui se perd contre l’épaule de Joe, qu’il contamine par les résidus de larmes accrochés à ses joues. « P’pa, j-j’ai eu trop p-p-peur— » et il a faim, c’est l’évidence même, le onzième commandement : mais là il a surtout eu peur, s’est senti seul et abandonné, et la poubelle dorée éventrée derrière lui n’avait pas été d’une grande aide non, contrairement au mur. Il en rajoute un peu, c’est pas volontaire pour une fois… ou alors peut-être que si. Là, il commençait déjà à s’imaginer roulé en boule entre ses deux parents dans leur chambre nuptiale. « J’me s-suis p-perdu te juro j-j’voulais p-pas… » « C’est bon. Je suis là. » c’était les mots qu’il voulait entendre. C’est sans doute pour ça qu’ils eurent un effet escompté quasi-immédiat — et Jaw était très fort pour passer d’un extrême à l’autre en très peu de temps. « Gracias p’pa, tu m’as sauvé la vie ! » il allait même lui dire qu’il lui chanterait des chansons en son honneur pendant une semaine entière, mais non seulement le concerné le devança, mais en plus il n’aurait certainement pas apprécié un concert-live d’une semaine… quant bien même son pauvre fils décérébré avait une très belle voix.

« Comment est ce que t’as fait pour te paumer hein ? T’as encore suivit quelqu’un au pif dans la rue ? » C’est que ce doit être lui la chouette légendaire, parce qu’il a une clairvoyance hors du commun ! Parfois, il se demandait s’il n’avait pas quelques pouvoirs magiques, lui aussi. Le bambin a l’air soudainement coupable, son œil fuit et il semble réfléchir à comment lui annoncer ça. C’est que même lui avait oublié le pourquoi du comment il était arrivé ici, paumé comme le dernier des clebs. Il faisait plutôt un mauvais clebs d’ailleurs, à disparaître bêtement.
Le fait est qu’il baisse les yeux un instant et les relève deux secondes plus tard, l’aveu murmuré chassé de ses lèvres tremblantes. « …sí. »

Comme si tout était en train de lui revenir en mémoire, (on vous passera les flashs et autres joyeusetés psychiques qui en découlèrent), le garçon commence à écarquiller les yeux, l’expression de son visage fluctuant une nouvelle fois vers quelque chose qui ressemblait à de la surprise, voire, de l’effarement. Il en mit sa main endolorie devant sa bouche en O.
Il se ressaisit et s’apprête à lui expliquer, or Joe l’incite à prendre la route en lui emboîtant le pas — ça le coupe dans son élan, qu’il reporte aux secondes qui suivent, ni plus ni moins. Alors certes, le grand gamin commence à marcher normalement à ses côtés, puis à sautiller, et même finir par avancer en pas chassés, prit dans ses explications… « Il était une fois j’étais dans la rue, estaba bien je savais où mes pieds marchaient, parce qu’à chaque fois ils savent où je dois aller, mais tu vois là tout d’un coup mi cabeza elle a commencé à faire BIIIP nooooooooAAAAAHHHHRRRrrrr avec plein de voces, c’est pas les prières enfin y en avait pas beaucoup t’vois ils devaient dormir un peu là c’était PIRE ! » il écarte les bras et regarde un peu ses pieds de temps en temps avant de reporter son attention sur Joe, toujours sautillant — et avouons-le, il ne savait pas trop où il allait. La preuve par trois, puisqu’à quelques mètres de l’épicerie, il bouscule un des passants qui arrivait à contresens dans son dos, ce qu’il n’aurait pas su appréhender avant la catastrophe… « Hey! Fais gaffe où tu marches, abruti! » « Oh, lo siento m’zelle! » se contente t-il de dire au cinquantenaire grincheux à la volée, imperméable à ses propos et ceux qu’il semblait encore grommeler dans sa barbe poivre et sel — il n’avait même pas tourné la tête dans sa direction, naïvement absorbé par son récit. « Et ben tu vois après, j’ai vu un oiseau, il avait que deux petits doigts et il volait viiiiite, j’ai cru il était azul alors qu’il me disait qu’il était gris, enfin je crois que c’était lui qui me le disait parce que ça avait la même voix que quand on me disait son prénom comme ça "ERIC ! ERIC ! (il tire un peu le menton en l'air, faisant l'oiseau) ERIC !" mais j’pense c’était le vent qui toussait, alors j’ai voulu le suivre pis là j'ai… »
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Jaw Adama & Jolan Adama

[+18 - VIOLENCE] saving private jaw + (jojaw) Tumblr_inline_p076foV29S1qlt39u_250Donc il s’était bel et bien au paumé en suivant quelqu’un dans la rue…
C’était que ça commençait à devenir une habitude quand même. Ils allaient devoir trouver un moyen pour éviter que ça ne se reproduise, mais la question était qu’est ce qu’ils pourraient bien faire ?
Il y avait bien la solution de lui mettre une puce pour pouvoir le suivre à la trace mais ce ne serait pas très humain non ? Jaw n’était pas un animal quand même. Enfin dans certains de ses comportement si mais quand même… Ce serait vraiment limite.
Sinon ils pouvaient essayer de le confiner au loft mais c’était peine perdue. Il le connaissait assez pour savoir qu’il sortirait, que les autres le veuillent ou non.
La meilleure solution serait probablement que quelqu’un reste constamment avec lui mais là encore, c’était pas gagné. En dehors de Kara, il ne voyait pas qui accepterait de se coltiner Jaw mais elle avait ses moments d’absence en plus.
Ils étaient vraiment dans une impasse.

Jolan se remit tranquillement en route, sa clope coincée entre ses lèvres et les mains enfoncées dans les poches et Jaw le suivit rapidement avant de reprendre ses explications.
« Il était une fois j’étais dans la rue, estaba bien je savais où mes pieds marchaient, parce qu’à chaque fois ils savent où je dois aller, mais tu vois là tout d’un coup mi cabeza elle a commencé à faire BIIIP nooooooooAAAAAHHHHRRRrrrr avec plein de voces, c’est pas les prières enfin y en avait pas beaucoup t’vois ils devaient dormir un peu là c’était PIRE ! » Jolan ne put réprimer un sourire et afficha une moue impressionnée. Il avait vraiment le don pour raconter ses histoires, ça il fallait le lui laisser. Il garda le silence et laissa son "fils" continuer, préférant ne pas l’interrompre.

Ils continuèrent d’avancer sur quelques mètres jusqu’à ce qu’un type ne percute Jaw qui avançait à reculons. « Hey! Fais gaffe où tu marches, abruti! » « Oh, lo siento m’zelle! » Jolan envoya un regard menaçant au cinquantenaire, le mettant au défi d’en rajouter mais il préféra continuer son chemin en grommelant ce qui ressemblait vaguement à une volée d’insultes.
Jaw lui, repris son récit comme si de rien n’était. « Et ben tu vois après, j’ai vu un oiseau, il avait que deux petits doigts et il volait viiiiite, j’ai cru il était azul alors qu’il me disait qu’il était gris, enfin je crois que c’était lui qui me le disait parce que ça avait la même voix que quand on me disait son prénom comme ça "ERIC !" » Jolan franchit le premier la porte de l’épicerie et s’immobilisa en voyant un type face au comptoir, pointant un flingue dans la direction du proprio. « C’est quoi ce m… » Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, le type lui braquant immédiatement son arme dans sa direction alors que Jaw débarquait à son tour dans la boutique, continuant toujours son histoire. « Mais j’pense c’était le vent qui toussait, alors j’ai voulu le suivre pis là j'ai… » « TOI TA GUEULE ! ET BOUGEZ PAS ! » Le blond ferma les yeux face à l’agression du type et serra la mâchoire pour se retenir de répliquer. Il avait l’air assez nerveux comme ça, ce serait con qu’il prenne une bastos en l’énervant un peu trop. Et surtout qu’il prenne une balle d’un braqueur de supérette. On faisait difficilement moins classe comme blessure…

« Toi ! » Il se retourna vers le patron de l’épicerie pour lui repointer son flingue dessus. « Transfert ton pognon là dessus ! » Jolan en profita pour se retourner tranquillement vers Jaw et se pencher légèrement pour avoir son visage à la même hauteur que le sien. « Alors je sais que maman t’as interdit de grignoter entre les repas. Mais si jamais t’as un ptit creux… » Il désigna le braqueur d’un bref signe de tête avec un sourire amusé. « Promis elle n’en saura rien. » Ce serait leur petit secret à tous les deux.
Il haussa ses sourcils, questionnant Jaw du regard et se redressa doucement pour se retourner vers le braqueur qui était en train de se faire transférer le contenu de la caisse sur une carte magnétique.
S’ils se débarrassaient de cette tache, peut être que le patron leur ferait une ristourne à vie non ? Déjà qu’il ne leur en faisait jamais alors qu’ils devaient être certains de ses clients les plus fidèles. S’il ne faisait pas un effort ce coup-ci, ils changeraient définitivement d’épicerie.
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« Mais j’pense c’était le vent qui toussait, alors j’ai voulu le suivre pis là j’ai… » « TOI TA GUEULE ! […] » eh… wait, quoi?
Ça, ça eu le don de le méduser sur place. Loin d’être transi de peur ceci dit, il mit ses deux mains sur ses hanches, arquant un sourcil et jugeant sans subtilité aucune l’espèce de porc dégoûtant qui venait de le couper. Comme s’il ne méritait pas de parler, lui, l’élu ! Plus culotté que ça, il avait rarement connu !
En fait si, mais il ne s’en rappelait pas — alors tous ses souvenirs récents étaient des inédits, quels qu’ils soient. La fièvre des premiers instants rejoués presque en boucle. Jouissif à souhait.
Les petits yeux verts de Jaw firent le va et vient entre su papa et le malotru, il se retourna un peu vers lui, une main au niveau de la clavicule. Une de ses hanches en évidence alors que la jambe opposée était allongée, rendant la pose plus diva que jamais.
« Mais il est sérieux lui? J’étais en train de raconter MON histoire! » lâche t-il avec cette gestuelle exagérée qu’on lui connaissait bien, clairement indisposé par cet individu de bas étage. Comment on appelle ça déjà ? Du bétail ? Il en avait au moins l’odeur, ce qui était un point important à relever. Il ravala cette salive sur-produite qui commençait déjà à inonder sa cavité buccale. C’était ça ou il allait vraiment cracher avec ce soupiré « Estúpido! » en faisant un geste de la main qui aurait certainement été parfait s’il avait eu une crinière soyeuse à balayer vers l’arrière.

Le cochon avait beau être nerveux à souhait, ça n’avait visiblement pas empêché le gamin de faire son cirque, ce qui était une entreprise on ne peut plus périlleuse. Face à un petit braqueur de quartier, seul qui plus est, ne serait pas vraiment dommageable ; et il y avait fort à parier que cette information avait été captée très vite par le cerveau reptilien de l’altéan. Et quitte à ce qu’on s’occupe bien de lui, autant se prendre une balle maintenant non ?

M’enfin, oui, il l’avait sûrement senti. Si l’autre avait été dominant ou plus dangereux que ce qu’il semblait vouloir dégager, il aurait certainement agit autrement… « Toi ! Transfert ton pognon là dessus ! » …ou pas. Or là, le fanfaron était prêt à aller vers lui pour parler nez à nez ‘comme un grand’, et Joe le sentit bien assez tôt, l’attrapant par la ceinture au bon moment pour qu’il reste à sa place. Il ne chercha pas à outrepasser la volonté de son père pour une fois, ils étaient du même côté, et son insolence congénitale pouvait être mise sur le bas côté en attendant. Ou presque. « Beh, il a cru l’argent il poussait sur la carte du paki lui… telle une vieille mama, il le reluqua de haut en bas avant de siffler, me cago en todos tus muertos, » mais Joe capta toute son attention l’instant d’après, et l’expression faciale du fin gourmet de Néphède se transforma dès lors où il comprit le message en cours de transmission. Il ravala sa salive et se mit à sourire à pleines dents — ces mêmes dents aiguisées et déformées par son augmentation. Il n’a même pas les mots pour exprimer sa joie, ses joues rosissent alors qu’il les pétrit avec ses mains, tout heureux qu’il est. Il se dandine un peu, puis reprend son sérieux en moins de deux secondes, comme si on avait appuyé sur le bouton « OFF ».

Il donna un petit coup de coude à Joe en faisant mine de lever les mains en l’air, le tout accompagné par un jeu de regard particulier. Sûr qu’il ait comprit le message, le gamin commença sa petite comédie.
« Excusez mais y a quelq… » « BOUGE PAS J’T’AI DIT ! » qu’il beugle en le pointant de son arme; Jaw fait l’apeuré pendant quelques instants — quand soudain, il se décide à lever les mains en l’air en orientant son regard dans l’angle mort du brigand. Joe l’avait accompagné dans son manège, de geste comme de propos. « N-N-Ne t-t-tirez pas at-t- » croyant à une présence dangereuse dans son dos, le maître cochon pivota et pointa le canon de son arme vers le stand de magazines.

Profitant de son inattention, le sauvageon se tapa une accélération pour lui sauter dessus et s’y agripper fermement, les mâchoires déchirant son cou. Il s’ouvrit sur veines, muscles et artères déchiquetés par le métal de sa prothèse, l’homme commença à se transformer en fontaine presque-vivante alors qu’il tira par réflexe une, puis deux fois dans la boutique. Lorsqu’il fut désarmé, Jaw se laissa tomber au sol emporté par son quatre heures gémissant, complètement distrait par son ouvrage non moins crasseux.
Témoins, dangers annexes, peu importe ce qui pouvait arriver autour de lui, il ne pensait plus qu’à une seule chose : la faim, la sainte et seule maîtresse de sa vie, celle qui vibrait en lui depuis les premiers jours. Cette même faim qui lui donnait accès à un bien-être incommensurable et nécessaire.
Il déchiqueta la chair autour du cou, et une fois cela fait, s’attela aux cervicales décharnées, les suçota dans un son répugnant. Il finit par disloquer le tout pour en décrocher son crâne lourd et encore chaud.
Ça, il voudrait l’emmener, c’est un peu son pot d’Haagen Dazs en pleine nuit, et mis à part l’odeur, il n’y avait pas vraiment d’inconvénient à le laisser dans un réfrigérateur, parce que ça se conservait presque aussi bien qu'un bon rôti entamé.

Mais lorsqu’il commença à planter ses rangées de dents dans une des mains — il adore quand ça croque au début, — il crut sentir quelqu’un s’approcher, et sa première réaction fut de se retourner dents serrées et en première ligne, prêt à bondir sur cette personne qu’il s’imagina -  à tord - vouloir lui prendre sa nourriture à lui. Une réaction instinctive, compréhensible si on se replongeait dans le cas Jaw Adama qui avait crevé la faim pendant des années et qui avait dû se battre, même contre les nuées de rats épais, pour se remplir l’estomac.
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Saving Private Jaw
Jaw Adama & Jolan Adama

[+18 - VIOLENCE] saving private jaw + (jojaw) Tumblr_inline_p076foV29S1qlt39u_250Jaw n’allait pas pouvoir résister à l’envie de bouffer l’autre tache. De toute façon il ne pouvait jamais résister à l’envie de manger. Toutes ses décisions étaient dictées par son estomac. Et parfois par Slive où Jolan quand le cannibale se sentait d’humeur coopérative.
Le tatoué se mit à sourire en comprenant où Jolan avait voulu en venir avec ses explications, dévoilant ses dents taillées. Il commença à se dandiner et à rougir sous le regard amusé du leader des M7 et reprit instantanément son sérieux en un instant.
C’était peut être ça le plus flippant avec Jaw. Cette capacité qu’il avait de passer du comportement d’un gamin à celui d’un véritable prédateur.

Il lui envoya un petit coup de coude et leva ses mains en l’air après lui avoir intimé ses consignes d’un regard. Jolan acquiesça silencieusement et l’invita à passer à l’action d’un mouvement de bras très théâtral.

« Excusez mais y a quelq… » « BOUGE PAS J’T’AI DIT ! » Une nouvelle fois, le blond ferma les yeux sous l’agression sonore émise par le braqueur mais resta encore cette fois silencieux. Jaw allait s’en occuper. Il n’avait aucune raison d’interférer.
Il avait juste hâte que ce type la ferme.
Jaw leva ses mains et Jolan l’accompagna dans son geste en faisant son possible pour ne pas sourire en pensant à ce qui attendait la tache. « N-N-Ne t-t-tirez pas at-t- » Pour en rajouter une couche, Jolan lâcha un. « Pitié ! » D’une voix apeurée et cette fois, ne put réprimer un grand sourire en voyant le braqueur se retourner vivement. Bon bah voilà. C’était terminé.

Jaw se jeta dans la foulée sur le type et s’en pris immédiatement à sa gorge, tirant une légère grimace de dégoût au blond. Il avait beau vivre avec le tatoué depuis des années maintenant, il avait toujours un peu de mal à se faire à ça. Il observa la scène pendant un instant, le temps de s’assurer que le type ne parviendrait pas à se dégager et hocha la tête, un air satisfait sur son visage en le voyant tomber lourdement au sol.

Jolan se dirigea tranquillement vers le comptoir, ignorant les bruits de mastication de son fils, et lâcha au passage. « Essaie quand même de ne pas t’en foutre partout. Sinon ta mère va me tuer. » Avant de s’appuyer sur le comptoir avec un de ses bras. Il offrit un grand sourire au patron et reprit la parole sur un ton enjoué. « Ça va ? Tout baigne ? » Le type, qui n’avait pas lâché Jaw du regard, se tourna vers lui, l’air horrifié mais hocha faiblement la tête, sans doute encore trop sous le choc pour pouvoir parler. « Alors… Pour moi ça va de soi. Mais je préfère quand même le préciser au cas où. » Il se pencha un peu plus sur le comptoir pour plonger son regard dans celui de son vis à vis. « Tu ne nous as pas vu et tu ne sais pas ce qu’il s’est passé avec ce pauvre type parce que tu t’étais planqué sous le comptoir. C’est clair ? » Il acquiesça frénétiquement. Bien. Au moins il n’était pas trop con.

Un bruit de succion et de craquement attira l’attention de Jolan qui lança un regard blasé à Jaw en le voyant arracher la tête de sa victime.
Et merde…
Il allait devoir lui expliquer qu’il ne pouvait pas ramener ça au loft. Parce que vu qu’il n’était pas censé boulotter entre les repas, s’il se ramenait avec la tête d’un macchabée, Slive allait le tuer.

Le blond reporta son attention sur le patron de l’épicerie. Il lui offrit un grand sourire et sortit sa liste de courses de sa poche pour la poser sur le comptoir. « J’ai quelques courses à faire. Alors tu vas me ranger tout ça dans un sac et ensuite on pourra y aller. Ok ? » Il n’attendit pas de réponse et fit un pas dans la direction de Jaw mais s’immobilisa dans son geste pour se retourner rapidement vers le patron. « Euh… Il va de soi que tu vas pas nous faire payer hein ? Vu qu’on t’a débarrassé de ce type. » Il le questionna du regard. « C’est la moindre des choses non ? » Le patron acquiesça à nouveau et Jolan lui fit un thumbs up accompagné d’un grand sourire.

Il se rapprocha doucement du cannibale et s’immobilisa, sans geste brusque quand il vit que celui-ci avait sentit sa présence. Il laissa passer un instant, le temps que Jaw se rende compte qu’il n’était pas une menace, puis se rapprocha un peu plus, toujours le plus calmement possible, afin de s’accroupir face à lui, les bras repliés sur ses genoux. « Jaw ? » Il attendit une seconde avant de continuer. « On va pas tarder à y aller d’accord ? » Il observa du coin de l’œil le patron en train de charger leurs courses dans un sac. « Alors tu peux continuer à le boulotter pour le moment mais quand je te dirai qu’on part. On partira. Ok ? » Il n’était pas vraiment sûr que Jaw comprenait tout ce qu’il était en train de lui dire mais il continua malgré tout. « Par contre ça… » Il désigna la tête du braqueur de l’index. « Tu sais que tu vas pas pouvoir la ramener hein ? Sinon maman va nous engueuler. Enfin surtout moi. » Il grimaça en imaginant ce qu’elle pourrait lui faire subir. « C’est compris ? Bien. » Il n’avait absolument aucune indication que Jaw n’avait même fait que l’écouter. Mais bon… Au moins il avait essayé hein ?

Il se releva lentement et retourna au comptoir pour se saisir du sac de courses tout en faisant un nouveau sourire au patron de l’épicerie pour le remercier. « T’as pas oublié ce que je t’ai dit hein ? » Le patron lui fit signe que non et Jolan lui lança un regard satisfait avant de se tourner vers Jaw. « C’est bon on peut y aller. » Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il avait bien compris tout ce qu’il lui avait dit et qu’il ne laisserait pas son estomac parler à a place.
Ce qui était loin d’être gagné.
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En avoir mit partout soulèverait une nouvelle problématique.
Or à Néphède, la propension de flics honnêtes était si faible qu’on pourrait canoniser ces derniers, puisque souvent sacrifiés tels des martyrs une fois découverte par la majorité corrompue. Les magouilles pleuvent et la violence banalisée trouve toujours écran de fumée. Tout le monde sait, et même les plus pervers d’entre eux, qu’il faut apprendre à être aveugle dans pareil monde, où perfidie et bassesse sont ses négrières. Même la qualité de l’air à respirer s’était aligné sur les fréquences énergétiques qui encrassaient la ville. Sursaturées.
Tant qu’on ne touche pas aux grands, la perversité peut bien continuer à sévir. Qui irait pleurer un espèce de gredin néophyte, pas même fichu de braquer une petite épicerie de quartier ? Personne, pas même Jaw dans un élan fantasque et délirant ; et c’est bien pour ça qu’il croûtait goulûment sur son corps encore trop chaud pour être gâché.

Mais y en a partout. Le pauvre homme fera certainement l’objet d’aucune recherche particulière — mais crèvera l’ennui d’un commerçant qui balaiera ses os jusqu’à la nouvelle aube.

Il s’y est reprit à plusieurs fois pour disloquer l’atlas de son tronc vertébral, beaucoup moins pour déchiqueter la main qu’il venait de coincer entre ses deux mâchoires douloureuses. À chaque fois, à chaque bouchée, elles le sont, et toujours un peu plus. La sainte faim qui fait de lui aussi son martyr, jusqu’à l’en faire larmoyer sans sanglots pendant certains repas. Ses joues en étaient déjà barbouillées.
Malgré le regard qu’il lance à ce qu’il reconnaîtra comme étant su papa, il semble rester sur ses gardes, une seule oreille de fils d’attentive. Il s’est arrêté, il le toise main dans la gueule, le mâchouillage en suspens.

« Bla-bla-bla-bla-bla-manger-blabla-bla-manger-bla-ok? » c’est ce qu’il entend au début, le peu de cerveau effectif qu’il lui reste semble avoir plutôt bien saisi la chose, au moins il ne s’énerverait pas de savoir qu’il avait un temps imparti pour continuer son ouvrage. À croire qu’il ne s’est pas nourri depuis des lustres, alors qu’avant de s’être perdu, et même pendant, il avait réussi à fourrer quelque chose de « comestible » dans sa bouche. Tout ce que capta le merdeux chauve est bien les intonations, la gestuelle : quand il sent que c’est fini, il croque, avale parfois - souvent - sans mâcher, débite en clignant plusieurs fois des yeux pour laisser ces larmes courir jusqu’à l’arc osseux de sa mâchoire.

Il renifle, c’est triste et beau à la fois, et il y a fort à parier que sa princesse Kevina aurait apprécié, au moins dans ses chimères les plus idylliques. M’enfin, il ou elle, dépendant des jours, aurait certainement vomi. Le commerçant lui l’avait au creux de la gorge, il en froissait les lèvres avec dégoût, ravalait sa salive en permanence pendant que Jolan s’adressait à lui.

Le gamin, dans éclair de génie, s’en va récupérer un sachet cartonné pour commencer à faire ses valises, vraisemblablement conscient qu’il n’aurait pas le temps pour déguster dinde et farce. Alors il fait ses courses, place en premier le chef du braqueur, prenant soin de mettre le sommet de la tête au fond, essaie d’arracher les morceaux à coups de mâchoire pour un dispatching mérité et raisonnable.

« C’est bon on peut y aller. », qu’il entend d’une oreille, il a déjà un peu reprit de bon sens, mais pas vraiment d’éducation. Un rot bruyant s’échappe de ses lèvres rouges et se met à rire, soulevant son paquet à deux bras, le tout serré contre lui. Il dépose le sachet sur le comptoir. « C’est combien m’sieur? » et se met à avoir le hoquet cette fois-ci, attendant une réponse de la part de l’homme qui s’était reculé jusqu’au présentoir des clopes. L’œil de Jaw se balade rapidement et aperçoit les bonbons, présentés là pour aguicher les gosses du quartier. Il en faisait partie. Il récupère un sachet et le dépose au dessus du morceau de biceps mi-scalpé mi-broyé, sans penser que ça pouvait justement cacher l’horreur qu’il se trimbalait.
Le reste l’était beaucoup moins et il n’en avait pas conscience, le rouge contaminant les parois marrons du sachet. « Hé n’oublie pas le PQ P’pa! LE PQ!! T’as pas oublié le PQ hein??? » s’esclaffe t-il, comme touché par la grâce divine. C’était la mission, sa mission, leur mission. Jaw renifla à nouveau, ravala le contenu de son arrière-gorge bien encombrée, toussant même un peu. Il en avait plein la bouche, plein les mains, et maintenant plein le sac. Ils allaient se faire incendier à leur retour, Joe le premier.
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