gabriel sawyer ( sensitive jerk )

Invité

non(am)./Manon je suis une manante de la faiblesse facepalm

Gabriel Sawyerfc : darwin gray ;

️️ bonnie ; Moons ; unique

73%CURIEUX

69%IMPATIENT

85%DÉBROUILLARD

46%MÉFIANT

82%PERSÉVÉRANT

75%ARROGANT

57%ATTENTIF

81%IMPRUDENT

Nom complet Sawyer, comme le patriarche John Sawyer, pdg de l’une des plus grosses entreprises de robotiques S. Corporate, comme le plus jeune joueur de R Fighting que le monde du sport ait connu ; parfois il le porte avec fierté comme un blason doré : d’autres il aimerait que ça ne lui colle pas tant à la peau et qu’on l’oublie – Gabriel, y’a pas signification réelle, pas d’affection particulière, c’est juste Gabriel parce qu’il fallait bien lui trouver un prénom à cet enfant. Surnoms ça varie, change d'une bouche à l'autre ; y'a Gab celui qu'il force pour qu'on oublie Gabriel ; y'a Gaby qui touche son cœur de gosse, fronce ses sourcils quand il repense à qui avait l'habitude de l'appeler ainsi ; y'a Zorro, gravé sur son tshirt de joueur, qu'il aborde à chaque combat. Naissance il est né le soir du 2 novembre 2000, dans une clinique privée de New Brasilia, son destin tout tracé avant même qu'il ait pointé le bout de son nez. Héritage culturel il a demandé une fois, petit curieux qu'il était mais les " on verra plus tard " ou " tu n'as pas besoin de savoir ça " étaient ses seules réponses. alors à force, il a fini par s'en foutre d'où il vient, à faire taire l'imagination du gamin qu'il était (il aurait été déçu d'apprendre que l'Amérique était sa terre d’antan). Statut > il a pas assez bon caractère pour qu'on le supporte et ça l'intéresse pas vraiment d'être en couple avec quelqu'un, ni de lier son existence à une autre personne ; préfère s'occuper de son robot que des relations qu'on lui porte dans les médias. Orientation il aborde des sourires à tout le monde mais en vérité, les filles le gonflent, lui filent la gerbe avec leurs minauderies et les gars, il arrive déjà pas à s'en faire des potes (en vrai, il se cherche, se pose des questions et s'imagine sans oser le dire tout haut). Finances $$$$$$, il sait pas jusqu'où s'étend la fortune familiale ni combien d'années, de siècles il pourrait vivre seulement en en possédant rien que le quart, il veut pas savoir. mais les autres eux, le savent.

Univers il vient de Sigan, un monde qui ne dort jamais, dont le temps est maître de chaque instant. Occupation(s) c'est pas un étudiant très assidu, il fait partie de ces élèves fantômes, qui ont rarement usé les bancs de la fac mais faut dire que sa carrière de joueur de R Fighting occupe toutes ses journées depuis qu'il a quatorze ans. A 15 ans, il a même décroché le titre de Champion lors du Grand Tournois. Et puis comme hérité, il a pas vraiment l'imagine qu'on en attend, pas vraiment intéressé non plus pour reprendre le fauteuil du grand-père. Particularités ça fait un an maintenant que son compteur illumine la peau de son poignet, à peine un an qu'il se dit que son heure est comptée alors qu'avec ce qu'il a en réserve, pourrait vivre des siècles. Lien(s) cosmique(s) un cluster dont il veut pas, qu'il comprend pas ; une soulmate dont il ignore l'existence et qui pourtant, a déjà marqué sa peau d'un cercle qui pulse au rythme d'un cœur ; parfois c'est calme, parfois c'est la tempête, mais il sait pas ce que c'est, d'où ça vient parce que chez lui, ce genre de bizarrerie n'existe pas. ou du moins, on en parle pas. Keywords #r_fighting, #robots, #sale_gosse, #lonely_soul, #dear_brother, #hérité_déchu, #enfant_passionné, #adulte_en_péril, #mamaboy, #national_sweetheart #wanted #well_shit.

we are all astronauts { 02 : 11 : 00 unpredictable }
Naissance de Gabriel au sein du Clan Sawyer, deuxième fils d'Erwin et de Mary Sawyer. Petite ombre au tableau : cette politique de l’enfant unique qui dessine l’arbre généalogique de la famille depuis des centaines d’années. On ne l’attendait pas mais il était beaucoup trop tard pour n’être qu’une erreur qu’on efface. Pour éviter les problèmes de succession et empêcher les craintes du patriarche John Sawyer de prendre vie avec cette naissance indigne et de voir son empire chuter comme ce fut le cas pour de nombreuses familles, ses parents furent contraints de signer un contrat qui stipulait noir sur blanc que leur fils cadet n’aurait en aucun cas le droit de pourvoir au rang de successeur. Seul Nathaniel, son frère aîné, pouvait prétendre au titre d'héritier.

{ 17 : 05 : 06 passionate }

Gabriel est passionné de R Fighting depuis qu’il a assisté à son premier combat. Il a eu la chance de les voir de près, d’admirer les plus grands champions et de s’imaginer à leur place, devant l’effervescence du public quand sonne la grande victoire. Et ce rêve, c’est son grand-père qui lui permet de le réaliser, en lui promettant à demi-mot que ce grand géant d’acier, projet naissant de la S. Corporate serait un jour à lui.

{ 23 : 04 : 10 fighter }
Son père a revêtu la casquette de manager et maintenant, c'est lui qui gère la carrière grandissante de son fils. Entraînements, rencontres, tout est orchestré à la seconde près si bien que Gabriel se demande où est passé son père, plus habitué à l’appeler coach que papa. Mais Gabriel se dit que sans lui, il n’y arrivera probablement pas.

{ 19 : 02 : 12 cluster }

Ça l'a frappé d'un coup, l'a mis à terre, il a déclaré K.O par forfait. Il a passé la journée dans le vide, à ne plus savoir ce qui se passait dans sa vie, à tout remettre en question. Et puis dans le creux de son ventre, y'a cette sensation étrange qui l'habite, qui pulse contre ses tempes quand son reflet se trouble dans le miroir, illusion éphémère. Il ne le sait pas encore mais Gabriel n'est plus seul. Il le sent au fond de lui mais il ne veut pas. Et sur son poignet, ce dessin qui apparaît et disparaît, qui s'encre au rythme des pulsations d'un cœur qui bat. Gabriel n'est plus tout seul. Et ça lui fout la trouille.

{ 07 : 09 : 15 winner }
Les poings s'entrechoquent, ça résonne dans l'arène, surplombe les cris de la foule qui en demande encore, toujours plus. Ça cogne, grogne, la sueur coule de son front plissé de concentration. Mais sur ses lèvres, y'a ce rictus que l'adrénaline alimente à chaque étincelle. Et le coup final, l'apothéose qui gonfle son cœur d'une immense satisfaction, qui le grise comme la plus puissantes des drogues. Tout le monde est là ; son père le soulève dans ses bras, sa mère se tient à l'écart mais ses yeux s'emplissent d'une fierté sans fin. Mais celui qu'il cherche, c'est Nathaniel qui est là, à côté de lui, ce sourire indécrochable de ton visage. Et alors qu'il monte sur le ring, son robot derrière lui, Gabriel est heureux. « Applaudissez tous, Gabriel Sawyer, plus connu sous le nom de Zorro, le plus jeune champion de R Fighting ! ».

{ 02 : 11 : 16 beginning }

Il a seize ans aujourd'hui et a décidé de s'échapper pour la nuit. Juste pour une fois, être comme les gosses de son âge, faire tomber le maillot, la gloire et le poids de ce nom qui tourne dans toutes les bouches, avant que tout ne change. Alors il se pointe dans la chambre de son frère, lui balance sa veste en riant à son air surpris. « Allez viens l'intello, faut que t'emmène ton frangin boire un coup pour fêter sa majorité ! ». Parce que oui, seize ans c'est pas rien. Tout a changé pour lui ce matin, quand son compteur s'est enclenché. « Je paie ma tournée, maintenant que je peux me payer des trucs moi-même ! Allez bouge ton cul ! ». Il l'avouera pas mais ça lui fait un peu peur cette nouvelle responsabilité même s'il sait qu'avec sa famille, le temps ne lui ait pas (dé)compté. En milieu de soirée, alors que les cadavres de bières s'échouent à leur table, son frère lui sourit, presque tristement en lui remettant son cadeau. « C'est bête mais tu sais, je pensais que des deux, c'est toujours toi qui aurait eu besoin de moi. Finalement, tu te débrouilles très bien tout seul hein ? T'es un champion Gaby, t'as su te faire une place dans la famille même si tout le monde a voulu t'en empêcher. Et putain, je suis tellement de fier de toi, tu le sais hein ? Et que je t'aimerai toujours, tu le sais aussi ? ». Et Gaby, ça lui retourne le palpitant, le fait replonger en enfance même si vraiment, il est toujours ce gamin qui admirait tant son grand-frère, qui aurait tout donné pour être ne serait-ce qu'un peu comme lui. « Putain t'es con, tu vas me faire pleurer ! Tu deviens sénile, Nath sérieux » qu'il lui dit, les yeux brillants alors que son poing s'abat doucement contre l'épaule de l’aîné. « J't'aime aussi. Et crois pas que tu te débarrasseras de moi facilement, t'as pris perpète ». Et à son poignet, cette bande fine et noire, symbole de cette promesse fraternelle et d'éternité. S'il avait su que l'éternité était synonyme d'un court instant.

{ 31 : 01 : 17 forsaken }
Nathaniel est parti. Comme ça, sans prévenir, sans rien dire. Il est parti. Lui il était rentré à la maison après son entraînement, ne pensant qu'à passer du temps avec son frangin. Sur le chemin, il a aperçu le panneau promotionnel du nouveau film de cette actrice que Nath aime bien et il serait vraiment pas contre une sortie au ciné. Mais la maison est vide, la chambre de son frère beaucoup trop clean. Et ses tripes, elles se sont mises à danser la valse un peu trop rapidement. Alors il a ouvert les placards : la moitié de ses fringues ont disparu. Son ordi aussi. Nath est parti. Et il est parti sans lui.

{ 28 : 02 : 18 fallen }

Il s'écroule sur son lit, trop fatigué pour retirer sa cravate, pour retirer son costard dans lequel il a eu l'impression d'étouffer toute la journée. Il était ailleurs, se sentait totalement vide. Mais tout ça, c'est de la faute de Nath. Depuis qu'il est parti, tout se casse la gueule. Papa et Maman ont divorcé et Maman semble plus heureuse que jamais, Papa plus malheureux et c'est lui qui paie les pots cassés, sur qui on gueule dès le moindre de petit pas de travers, qu'on traite de moins que rien quand l'alcool est trop fort. Et puis sans Nath, y'a plus d'héritier alors tout le monde se tourne vers lui pour assurer l'intérim. Maman pense qu'il reviendra, qu'il comprendra de lui-même qu'il a fait une erreur en partant. Papa lui, c'est la déception qui le ronge. Alors c'est Gab qui prend, Gab qui répare, Gab qui endure, Gab qui sombre. Mais Gab, il en peut plus. Sa carrière n'a plus de sens, sa famille non plus. Et tout ça, c'est la faute de Nath. Et c'est en pensant à son frère qu'il s'endort.

Au réveil, sa tête est lourde, sa bouche sèche et ses poumons sont en feu. Il essaie de se relever mais le sol vient à sa rencontre, trop rapidement pour qu'il ait le temps de se rattraper. Et y'a cette douleur dans sa poitrine, qui lui comprime le myocarde. Sa vision se trouble alors que dans ses tempes s'affolent le sang qui ne sait plus vers où affluer. Ça détonne dans ses tripes qu'il vide sans pouvoir s'arrêter, sur son tapis. Et puis, il fait soudain sombre, trop sombre ; il y voit plus rien. Et sa bouche s'ouvre, chassant après l'oxygène qui ne veut plus de lui alors qu'un cri sourd le secoue comme un tremblement de terre. Et pendant quelques secondes, tout s'arrête. Une vie s'arrête. Mais c'est pas la sienne. Il entend pas sa mère qui accourt à ses côtés, affolée. Il ressent plus rien. Il est plus rien. Il se sent partir, ailleurs, loin. Trop loin. Et pendant ces quelques secondes, il l'aperçoit. Lui aussi est là, près de lui. Nath est là. Mais en même temps ailleurs. Parce que Nath est pas avec lui. Il est là-bas. Et là-bas, c'est là où il ira.

{ 11 : 03 : 18 finding }
Il a pu le voir, il en est certain. A chaque fois, c'était toujours à travers elle, cette fille blonde aux yeux azur. Il la suivit plusieurs fois dans la rue, se faufilant entre les passants. Il faisait toujours attention à ne pas être trop près, ni trop loin. Elle était sa dernière chance pour retrouver Nath et il avait pas l'intention de la voir disparaître au tournant. Chaque fois, ses pas l'ont mené au même endroit et au fond de lui, il le sait, Nath est là, quelque part. Alors il est parti, depuis plusieurs jours déjà et aujourd'hui, il sait que c'est le bon moment, le jour j. Qu'après, ce sera trop tard pour le rattraper. Alors il la suit, le cœur battant dans ses oreilles, l'adrénaline qui lui bouffe les veines et qui le rend imprudent. Trop même. Mais tant pis. Il a besoin de le retrouver. Il en a juste besoin. Le frapper aussi, pourquoi pas. Et quand il arrive devant lui, il remercierait presque le destin de l'avoir mis si facilement sur sa route. Nath est là, devant lui. Le visage sombre, les yeux confus. « Surprise ! Tu t'attendais pas à me voir hein ?! Bah devine quoi, moi j'm'attendais pas à c'que tu te casses sans rien dire ». Et y'a ce sourire malsain, qui jubile en regardant Nath se décomposer sur place. « Bah alors, tu viens pas me prendre dans tes bras ? ». S'il imaginait Gab, ce qui allait lui arriver, peut-être que lui, ne serait jamais parti.

Invité

lonely hearts cluband in that moment, he finally felt what the difference was between being lonely and being alone.
They say we're supposed to grow Learning from the highs and low All eyes lying on me, oh Begging me to play the role 'Cause I'm gonna get it right
lost kid
lonely heart

Assis au bord de son lit défait, Gab contemple une dernière fois sa chambre. Il s’en va, il a pris la décision la nuit dernière. Il s’en va, peut-être des jours, des mois. Sur l’étagère à gauche, sa rangée de trophées lui renvoie la triste image de son reflet. Il a pas dormi depuis une semaine, peut-être plus, il sait pas vraiment, il a perdu le compte des heures, des jours. Il y a pensé à ce moment, celui des au revoir, il y a pensé tellement de fois et pourtant, il a la trouille. Il en a les mains tremblantes, le palpitant fébrile, les épaules accablées. La tablette posée sur son bureau fait défilée une multitude de vieilles photos et il y repense le sourire chagriné. C’étai bien avant, tout était plus facile avant. Nath était encore là, ses parents faisaient encore semblants de s’aimer, lui donner l’illusion d’une famille et lui, il était pas ce prodige, y’avait pas son nom pendu à toutes les bouches, pas son nom en grosses lettres écarlates, on attendait rien de lui, pas même d’être bon à l’école, pas même d’être le meilleur, de remporter chaque tournoi en écrasant ses adversaires. Il était juste Gabriel, le gamin à la grande gueule, un peu couillon sur les bords mais les yeux brillants et le rire soleil, le cœur enfantin.

Mais les photos ne sont plus que des souvenirs d’un bonheur éphémère. Parce qu’aujourd’hui, y’a plus rien de tout ça. Nathaniel est parti, sans un mot, sans une excuse. Il est parti sans prévenir personne, pas même lui, pas même son petit frère. Nath est parti, sans lui. Mais il a emporté tout le reste. Il a détruit leur équilibre et Gaby ça fait plus d’un an qu’il se bat dans le vide pour tenir la famille à bout de bras. Mais sans Nath, c’est pas possible. Ses parents ont fini par divorcer et c’était la première fois qu’il voyait sa mère si heureuse. A croire qu’elle l’avait jamais été. Son père est encore plus sur son dos qu’avant, à lui pourrir la tête avec les entraînements qui n’ont plus de sens pour lui ; il s’en fout et ça l’intéresse plus d’être le premier, qu’on le surnomme le champion. Ça a plus de sens parce que pour son père, c’est que du pognon. Pour sa mère, c’est qu’un titre. Pour Gab, c’était tout parce que Nath était fier de lui. Aujourd’hui, il a bien envie de jeter ses récompenses par la fenêtre.

Il en veut pas à ses parents ; ils ont pas toujours été présents pour eux, pas toujours eu les meilleurs attentions mais il se souvient pas qu’ils aient raté un seul anniversaire, un seul de ses combats ou qu’il ait manqué d’amour ; ils l’ont juste fait à leur manière. Ils ont fait de leur mieux et ça, Gab peut pas leur en vouloir. C’est contre Nath qu’il est en colère. A vrai dire, il est même plus sûr de pouvoir appeler ça de la colère, depuis le temps que ça le bouffe, que ça gangrène à l’intérieur. C’est un sentiment plus viscérale qui lui donne envie de l’étriper chaque fois qu’il repense à ce soir-là, celui où il est parti. Rien n’avait bougé dans sa chambre et c’est ça qu’il l’avait le plus interpellé. Tout était en ordre, trop même. Alors il avait fouillé les placards, les tiroirs et même si c’était pas flagrant, des affaires avaient disparu. Alors Gab, il l’avait appelé. Une fois, deux fois puis dix. Répondeur. Et un message qui clignote sur son écran : Arrête de m’appeler. Je reviendrai pas. Pardonne moi Gaby.

Assis sur son lit, il rigole Gaby. Pas le genre qui éclate dans les moments de joie, de bonheur léger. Mais de ceux qui viennent d’un cœur brisé, d’une confiance éclatée. Et il se souvient Gaby, se souvient de son quinzième anniversaire quand Nath s’était allongé à ses côtés et lui avait promis : « Un jour, on s’en ira d’ici. On les laissera plus décider pour nous et on aura la vie qu’on a toujours rêvé. Je te le jure Gaby, qu’on s’en ira tous les deux ». Et pourtant assis sur le bord de son lit, Gaby est seul, le cœur amer, le goût de bile dans le fond de la gorge. Et il se dit que c’est une belle connerie ce qu’il s’apprête à faire, rien que pour lui, pour le retrouver. Une belle connerie d'arrêter sa carrière, lui l'étoile montante du R Fighting, de mettre sa vie entre parenthèses pour quelqu'un qui ne veut probablement plus de lui. Il lui fera payer. De l’avoir abandonné, brisé ses promesses unes à unes à chaque pas qu’il a fait en dehors de cette maison. Il lui fera payer de l’avoir laissé au milieu de ce chaos qu’il a créé. Tout est de sa faute, pas de la sienne.

Alors Gaby, il ramasse le sac à ses pieds avant de se poster devant la porte d’entrée. Il a laissé un message vocal sur le répondeur de la maison pour prévenir sa mère, il veut pas qu’elle s’imagine le pire quand elle a compris que son fils avait disparu. Il sait qu’elle s’inquiète chaque jour pour lui, fixe longuement la porte d’entrée en espérant qu’il la franchisse à nouveau. Il sait aussi que son père compose son numéro sans relâche juste pour avoir la chance de l’entendre encore une fois. Il le sait Gab, qu’ils ont pas eu des parents parfaits mais peut-être que si Nath pouvait les voir maintenant, peut-être qu’il reviendrait.

Il referme la porte de sa chambre, descend les escaliers à vive allure, les lumières s’éteignant derrière lui. Et sans un dernier regard, sans un dernier au revoir, Gaby s’en va. Il s’en va mais avec l’espoir de revenir. Et revenir avec son frère.

« Maman, c’est Gab. Quand t’entendras ce message, je serai déjà loin. Enfin, je l’espère. Je vais retrouver Nath et je vais le ramener à la maison. Je peux pas te le promettre Maman mais je te jure de tout faire pour y arriver. Il reviendra et moi aussi. Et euh je … je t’aime. Tu diras aussi à Papa que je l’aime et que je suis désolé pour les matchs, je suis sûr qu’il comprendra. Au revoir Maman ».