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 fluorescent adolescent (dylan)

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Un long soupir roula sur ses lèvres.
Adriel était en train de préparer un bouquet, la tête légèrement inclinée il jouait avec les coloris, avec les senteurs pour trouver le mélange idéal afin de satisfaire ses clients. Il avait toujours le soucis de satisfaire ses clients le jeune homme, il voulait voir des sourires sur les lèvres, il voulait lire de la joie dans leurs yeux et appliquer un baume sur leur cœur. C'était son objectif dès lors qu'il franchissait la porte de sa boutique.
Alors ce n'était pas aujourd'hui que ça allait changer.
Même si il avait des pensées noires dans sa tête, peut-être que son sourire était plus aussi éclatant qu'avant une fois les clients tournés. Il ne cessait de penser à sa jolie rousse qui le voyait toujours comme un grand frère, il avait l'impression qu'elle le verrait toujours, jusqu'à sa mort, comme tel et rien de plus. Il pouvait pas dire que ça lui faisait plaisir Adriel parce que ça le bouffait complètement, il se surprenait parfois à s'énerver lorsqu'il était seul dans son coin. Parce qu'il se laissait consumer par l'amour qu'il éprouvait pour elle mais il osait pas. Il osait pas lui avouer ses sentiments, il se murait dans le silence.
Sa langue claqua contre son palais.
Il tailla la tige d'une rose rouge avant de la loger également dans le bouquet, humant son parfum au passage. Sa boutique respirait l'exotisme et la douceur, elle était comme un havre de paix. « Voilà pour vous ! » sa voix grave et rassurante qui brisait le silence alors qu'il tendait le bouquet de fleurs à sa cliente, un sourire toujours planté sur ses fines lèvres avant de disparaître en voyant la dame quitter sa boutique. Mais la petite cloche sonna à nouveau, presque immédiatement après.
La silhouette de Dylan entra alors immédiatement dans son champ de vision. « Salut fillette ! » ça faisait longtemps qu'ils se connaissaient tous les deux, plus encore il l'avait rencontré lorsqu'elle était encore haute comme trois pommes et que lui n'était que dans sa vingtaine. Il l'appréciait la petite, elle l'avait ému avec son histoire et sa manière de venir acheter des fleurs pour faire revenir ses proches. Puis il avait prit l'habitude de toujours garder un œil posé sur elle pour en prendre soin et parce que de toute manière elle finissait toujours par terminer ses ballades dans son échoppe de fleurs.
Il l'avait vu grandir. Et il ne pouvait s'empêcher de la taquiner dès lorsqu'il la voyait. Parce qu'il l'avait bien perçu son petit amour d'enfant à son égard et il avait trouvé ça réellement adorable. Mais voilà ils avaient tous les deux bien grandit maintenant et les choses avaient considérablement changé. Il se rapprocha de la jeune femme pour la serrer dans ses bras quelques secondes, le sourire à nouveau sur ses lèvres. « Comment tu vas ? » il s'éloigna pour reprendre la prépration de ses bouquets. « T'es là pour un bouquet ou l'homme de ta vie commençait à te manquer ? » son éclat de rire s'échappa de sa gorge pour rebondir contre les murs. Doux rire mélodieux qui montrait toute sa tendresse et sa douceur.
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Dylan, elle a des jours avec. Et des jours sans. Des jours où elle câline tout le monde, sourit, rigole ; des jours où elle a envie de tout casser, sur un simple caprice, de tout fracasser jusqu'à éponger enfin sa hargne. Aujourd’hui, c’est un jour sans. Et elle a envie de détruire son écran, quand elle aperçoit la note de son dernier devoir. Au-dessus de la moyenne mais beaucoup moins que ce qu’elle espérait ; pire, que ce qu’elle attendait. Gamine aux airs de princesse, qui sort en fulminant de sa chambre, se heurte à une Thalia surprise.
Thalia surprise, mais pas inconsciente, qui s’éloigne de vingt bons centimètres, afin de laisser la tempête bougonnante s’éloigner. Dylan, elle aime pas échouer. Et échouer, c’est un concept vraiment très vaste chez elle : échouer, ça englobe tout ce qui ne se passe pas comme elle le veut. C’est-à-dire parfait, jusque dans les moindres détails. Et elle râle, Dylan, et elle tempête, Dylan, tornade inarrêtable qui attrape tout sur son passage. Dylan, qui se défoule en sortant, en s’éloignant, en marchant d’un pas râgeur le long des rues d’Arcadia, d’une démarche si rapide, qu’on s’étonnerait qu’elle ne se foule pas la cheville avec ses talons de trois fois sa taille. Elle est trop préoccupée pour ne serait-ce qu’envisager de tomber, Dylan. Et elle en veut à sa professeure, de n’avoir pas été assez bonne, d’avoir mal noté ; et elle s’en veut à elle-même de n’être pas assez intelligente.
Mais elle se calme, quand ses pas la traînent jusqu’à la route 66. Elle sait pas conduire, n’a jamais vraiment su, jamais vraiment voulu apprendre non plus, à quoi bon, quand ton père accepterait de te conduire jusqu’au bout du monde ? Elle soupire – parce que son père, c’est à peine s’il lève le nez de ses dessins en ce moment. C’est probablement pas demain qu’il ira la conduire jusqu’au bout du monde. Heureusement qu’elle comptait pas lui demander, de toute manière.
Ses doigts viennent fouiller dans son sac, en extraire le petit miroir, qu’elle exhibe devant son visage, vérifiant que tout est bien en place, que le maquillage n’a pas coulé. Elle en expulse ensuite le rouge à lèvre – un rose pâle, comme celui que sa sœur a osé jeter à la poubelle – pour s’en tartiner la lippe. Et c’est finalement quand elle range son matériel, qu’il débarque enfin, brinquebalant, le bus qui la guidera vers la lumière, vers la beauté, vers Cosmopolis, ce district où elle aimerait tant vivre, où elle se promet d’emménager, plus tard. Avant qu’il soit trop tard. « Bonjour ! » Et le hochement de tête, à l’adresse du chauffeur, souvent le même. Le regard de côté, le sourire en coin ; et ses propres yeux qui se lèvent, viennent admirer d’un air courroucé le plafond, alors qu’elle se dirige vers l’arrière du véhicule. Tant pis pour lui. Elle laisse ses prunelles vagabonder, admirer le paysage derrière les vitres, s’amuser de ces décors qu’elle connaît si bien, dont elle a dessiné les traits du bout de son stylo, du bout de ces mots qu’elle aimerait plus enchanteur.
Et quand elle arrive enfin à destination, c’est avec un enthousiaste aussi soudain qu’inattendu, qu’elle ressort du bus, avançant avec lenteur, gestes maîtrisés, jusqu’au fameux fleuriste. Et elle a jamais trop compris, Dylan, mais ça la détend, l’odeur des fleurs. Et elle a jamais trop compris, Dylan, mais c’est depuis qu’elle l’a rencontré, qu’elle aime autant l’odeur des fleurs. La cloche carillonne sur son passage et elle lâche un sourire satisfait. Jusqu'à ce qu'elle entende sa voix. « Ouais, salut. » Elle bougonne, adresse un regard noir en réponse à l’appellation, affecte la mauvaise humeur, pour cacher sa joie. Pourtant elle ouvre les bras quand il s’approche, lui rend son étreinte quand il l’agrippe. Il sent les fleurs, Adriel ; il a toujours senti les fleurs, Adriel. « Ça va. » Elle lui retourne pas la question, n’a de toute manière pas le temps, qu’elle éjecte un petit cri de protestation. « C’est pas toi l’homme de ma vie ! C’est mon pè- » Pause. « Ouais nan, pas lui non plus. C’est personne l’homme de ma vie. Parce que les hommes, vous êtes tous nu- » Dylan, experte en réparties, qui s’arrête pourtant en plein milieu. Et la surprise sur son visage, laisse la place à l’indignation la plus pure, la plus totale. « Attends, il est où mon tabouret ? » Son regard outré se braque sur lui ; regard outré qui parviendrait probablement même à faire fuir le chat botté. « Il est où mon tabouret ? Me dis pas que tu t’es débarrassé de mon tabouret ? T’as pas le droit ! C’est MON tabouret ! Rends. Moi. Mon. Tabouret. » Et elle agrémente chaque mot d'une mimique tantôt suspicieuse, tantôt de profonde déception. La trahison ultime.
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Même quand ça allait pas bah ça allait avec Adriel. Il voulait pas montrer sa morosité à ses clients. Peut-être parce qu'il se disait que ses clients méritaient pas sa colère ou sa mélancolie. Peut-être aussi parce qu'il estimait que les autres n'étaient pas des punching-ball sur lesquels passer ses nerfs. Il existait sûrement une multitude de raisons pour lesquels il souriait tout le temps. Et tout le temps ici signifiait même quand ça n'allait pas.
Et ça n'allait sûrement pas si il formulait ce genre de pensées dans sa tête. Si il s'répérait en boucle la même rengaine. Souris. Souris. Allez souris. Il obéissait à ses propres ordres et il souriait. C'était plus simple de sourire que de parler. Plus simple de faire croire que tout allait bien plutôt que d'dire que tout allait mal. Plus simple de garder pour soit au lieu de parler. Puis franchement les gens s'en fichaient complètement de sa vie. Comme il se fichait plus ou moins de la vie des gens. Il faisait sa vie Adriel, il demandait pas son reste. Il demandait pas aux autres de le plaindre ou de l'aider.
Il souriait, si il souriait les gens s'disaient que tout allait bien. Le croyait quand il disait que tout allait bien et de cette manière il évitait les questions. C'était un gain de temps considérable en réalité. Parce que s'expliquer sur les pourquoi, sur les comment il avait pas envie d'sourire aujourd'hui ça risquait de prendre trop de temps.
Faudrait d'abord commencer par expliquer les décisions de ses parents. De pourquoi sa mère avait décidé d'envoyer bouler son lien cosmique parce que sans ça. Bah sans ça il se serait jamais dit qu'il pouvait faire sa vie sans soulmate et peut-être qu'il aurait ouvert sa gueule à temps. Mais voilà comme sa mère elle avait dit non à son soulmate, comme elle s'était dit qu'elle pouvait faire sa vie avec un autre homme bah voilà, il se posait des questions Adriel. Et du coup il s'était muré dans le silence. Et ça aussi faudrait l'expliquer, son choix de se taire. Alors ainsi il faudrait dire qu'il était amoureux de la jeune rousse de dix ans sa cadette mais qu'elle le remarquait pas, faudrait expliquer qu'il avait ressentit tout l'amour qu'elle avait porté vers un autre homme et que cet homme était décédé.
Et ça il voulait pas l'expliquer donc il souriait.
Mais maintenant il avait une vraie raison pour sourire parce que la belle Dylan venait de passer la porte de la boutique de fleurs. Parfois elle lui faisait grincer les dents avec son caractère de petite princesse mais c'était Dylan. Et Dylan il l'aimait quand même beaucoup, elle faisait partie de sa vie et il imaginait même plus son monde sans elle depuis le temps qu'ils se connaissaient. Elle était quand même vachement pétillante et il aimait bien la taquiner sur un peu tout, son sujet préféré c'était quand même son crush d'enfant. « Tous les hommes ne sont pas nuls, tu es juste beaucoup trop exigente. » il l'avait bien entendu sa complainte sur le tabouret mais ça aussi ça le faisait rire, c'était juste un tabouret. Bon ok c'était peut-être pas un tabouret lambda c'était celui de son enfance, celui sur lequel elle se hissait quand elle venait squatter sa boutique. Jamais il pourrait s'en séparer de ce tabouret, il était chargé de mille et un souvenirs. Mais c'était trop tentant de la taquiner à ce sujet, de l'embêter un peu. Il la trouvait presque mignonne avec son regard, c'était pas ce petit bout de femme qui allait le faire peur bien au contraire. Alors sa langue claqua contre son palais et il brisa le silence « ton tabouret ? mais de quel tabouret tu parles ? »
Et c'était pas terminé c'était un simple avant-goût de la plaisanterie, non parce qu'Adriel il comptait pas s'arrêter là, il voulait l'énerver un petit peu. Faut dire qu'elle semblait déjà l'être de base, en rentrant dans sa boutique il l'avait directement senti cette colère prête à rugir. C'était peut-être un peu mesquin de jouer avec ça, mais lui ça l'amusait beaucoup présentement et il faisait pas ça pour être méchant. Il était jamais méchant de toute façon. « Attends, me dis pas que tu parles de ce vieux tabouret sur lequel tu venais t'asseoir quand t'étais gamine ? Si c'est ça je l'ai jeté, il était passé de mode depuis le temps, il servait plus à rien. »
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Elle aurait bien aimé continuer à se plaindre, Dylan – elle aurait bien aimé se plaindre pour l’éternité. Dévoiler toute sa mauvaise foi enfantine, ses espoirs brisés, rêves anéantis. Lui dire à quel point les hommes sont nuls, parce que son père est trop obnubilé par ses dessins, parce que son frère préfère travailler que s’occuper d’elle, parce que l’autre s’est lâchement enfui des années auparavant, créant une plaie qui ne guérira probablement jamais. Elle a pas été gâtée par les hommes de sn entourage, Dylan. Pas plus que par ses crushs, aussi réguliers que destructeurs, et la confiance brisées en de trop grandes occasions. Adriel, c’était pas le pire, probablement même un des meilleurs. Adriel, il lui a appris à s’occuper des pétales délicates, à savourer leur parfum du bout de son nez, à aimer les fleurs tout simplement, dans toute leur fragilité. C’était sûrement un des meilleurs et pourtant, il n’a jamais posé les yeux sur elle, jamais de la façon dont elle l’aurait voulu à l’époque ; gamine avide d’attention et d’affection, tempêtant pour des caresses.
Mais elle se dit que c’est mieux comme ça, qu’elle est contente qu’il ne l’ait jamais totalement rejetée, ne se soit jamais enfui sous les assauts de son cœur d’enfant. Elle se dit qu’elle est heureuse qu’il soit son ami, qu’il ne soit que son ami. Parce qu’après tout, les hommes sont tous nuls.
Et elle aurait aimé dire tout ça, Dylan, se plaindre encore et encore, râler jusqu’à s’user la voix. Sauf que c’est autre chose, qui occupe maintenant son esprit. La disparition de son précieux tabouret, symbole de son enfance passée ici, des heures écoulées à l’observer travailler, à gambader entre les étals, à jouer et rire. Et elle est scandalisée, Dylan. Scandalisée par la manière dont il aborde le sujet – avec tant de légèreté. Tellement scandalisée qu’elle reste la bouche entrouverte, les yeux fixés sur lui. Prise par surprise. La tempête qui récupère des forces avant de rugir encore une fois ; avant de rugir et de tout détruire sur son passage. « Attends, me dis pas que tu parles de ce vieux tabouret sur lequel tu venais t'asseoir quand t'étais gamine ? Si c'est ça je l'ai jeté, il était passé de mode depuis le temps, il servait plus à rien. » « QUOI ? » Elle récupère enfin la parole ; et lâche ce simple mot d’une voix si stridente qu’en y mettant un peu plus du sien, elle aurait probablement pu réussir à fracasser les vitres. « T’as fait QUOI ? » Elle insiste bien sur le dernier mot, ses yeux grands ouverts à deux doigts de sortir de leur orbite. Elle lui laisse une dernière chance de se reprendre – mais elle enchaîne bien vite, avec sa rapidité habituelle. Et son caractère un peu trop bavard, les mots qui coulent de sa bouche en un flot impossible à arrêter. « C’est une blague hein ? Dis-moi que c’est une blague ? T’avais pas le droit de faire ça ! C’est genre MON tabouret, t’avais pas le droit d’y toucher, c’était le mien, t’aurais au moins pu M’APPELER. En plus il était encore trop beau, surtout que bah c’était mon tabouret donc forcément il pouvait pas être passé de mode ! » Manquerait plus que les larmes et le violon. Mais elle était trop outrée pour le premier et incapable de jouer pour le second. Personne en vue pour remédier à la situation non plus, d’ailleurs. Alors elle se contente de reprendre sa respiration, pour pouvoir enchaîner. « T’as fait ça parce que tu veux plus de moi ? Tu veux plus que j’vienne ? Tu veux me jeter comme t’as jeté MON tabouret ? » Gamine habituée à sauter bien trop vite aux conclusions, qui appuie sa main contre sa bouche, à cause de cette révélation bien trop inattendue.
Certains diront que si elle écrit tant, c’est grâce à son imagination débordante, qu’elle se contente de poser à l’écran tous les rêves et les films qu’elle se joue dans la tête à longueur de temps. Et ils auront pas totalement tort. Habituée à reprendre des éléments insignifiants de sa vie, elle se prépare déjà à tout déballer à son journal intime. Et à peut-être réutiliser cette trahison dans un recueil de nouvelles, qu’elle intitulera sobrement amitié brisée. Et elle a pas du tout l’impression d'aller beaucoup trop loin.
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Il rigolait intérieurement Adriel, il essayait de camoufler le sourire qui voulait étirer ses lèvres pour garder cet air sérieux sur son faciès. Parce que si il se mettait à rire ça risquait de tout chambouler dans ses plans diaboliques, parce que peut-être que ouais c'était diabolique mais il voulait pas lui faire de peine, juste que lui ça le faisait rire. De la voir faire comme un petit caprice de petite fille, d'entendre sa voix criarde briser le silence de la boutique. Il avait comme l'impression d'être projeté bien des années en arrière, une dizaine il pensait ; la douce époque où la petite enfant venait sentir l'odeur des fleurs en déambulant parmi les étalages manquant peut-être parfois de faire tomber un ou deux vases et le tabouret avec eux. Mais leur duo il fonctionnait, malgré la différence d'âge pour commencer parce qu'elle avait été comme une petite sœur pour lui, en fait elle l'était toujours. Il commença à se mordiller la lèvre inférieure, plantant son regard dans celui sévère de la jeune femme. Non peut-être pas vraiment sévère mais plutôt un mélange d'énervement et de déception, peut-être un petit brin d'autre chose qu'il ne parvenait pas à déceler. « Ne cries pas comme ça, tu vas faire exploser mes jolis vases. » il plaqua ses poings sur ses hanches comme si il désapprouvait l'attitude de Dylan. Le sourire continuait de menacer au coin de ses lèvres mais il parvenait encore à le maîtriser un petit peu.  « C’est une blague hein ? Dis-moi que c’est une blague ? T’avais pas le droit de faire ça ! C’est genre MON tabouret, t’avais pas le droit d’y toucher, c’était le mien, t’aurais au moins pu M’APPELER. En plus il était encore trop beau, surtout que bah c’était mon tabouret donc forcément il pouvait pas être passé de mode ! » c'était drôle de la voir le croire sur parole.
Et peut-être un peu vexant tout bien réfléchi. Comment elle pouvait réellement croire qu'il venait de commettre un tel affront. Ce tabouret il représentait beaucoup pour eux, c'était la jeunesse de ses vingt ans et l'enfance de la belle. Alors non évidemment qu'il ne l'avait pas jeté son tabouret, il était juste là dans l'arrière boutique à l'entrée, tout prêt à être sorti dès lorsqu'elle débarquait dans la petite boutique. Finalement il s'échappa de sa gorge le petit rire cristallin pour résonner contre les murs, pour caresser les pétales de ses fleurs. « T’as fait ça parce que tu veux plus de moi ? Tu veux plus que j’vienne ? Tu veux me jeter comme t’as jeté MON tabouret ? » mais son rire s'arrêta brusquement, aussi rapidement qu'il était venu. Parce que ça il l'avait clairement pas prévu.
Non, il voulait pas la vexer la petite dylan, la petite princesse. Peut-être que la plaisanterie avait assez duré comme ça, alors il renifla dédaigneusement et laissa un soupir rouler sur ses lèvres « ne dis pas de bêtises, pourquoi est-ce que je ne voudrais plus de toi ? » hein ? pourquoi est-ce qu'il voudrait quelque chose de si horrible adriel ? il avait besoin de la jeune femme dans sa vie, il pouvait juste pas imaginer son existence sans Dylan. Non, même en y pensant très fort, en fermant les yeux il voyait juste une page blanche parce que sa vie sans elle c'était même pas sa vie, c'était pas une vie qu'il voulait vivre, pas sans elle. « Comment tu peux croire que j'veux me débarrasser de toi ? » il fronça les sourcils, il était pas réellement vexé parce qu'il se vexait jamais adriel, peut-être pas réellement jamais mais pas souvent en tout cas - il préférait garder son sourire sur le bout des lèvres, mais cette fois il était en train de les pincer ses lèvres. Il s'échappa quelques secondes à peine le temps de récupérer le fameux tabouret pour le poser à côté de son comptoir, il le désigna d'un signe rapide de la tête « il est là ton tabouret, tu l'reconnais ? »
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Elle a toujours été comme ça, Dylan ; gamine à qui on accordait le moindre de ses caprices, petite princesse paradant dans une maison remplie de ses sujets. Et puis avec l’âge est venue la désillusion, les refus et les mots durs – ceux qui claquent et font comprendre, qu’elle devrait prendre sur elle, agit en adulte. Enfance choyée qui laisse des traces pourtant, les absences et départs qui laissent des marques ; et l’envie dévorante de les retenir, tous, quand son cœur hurle à la trahison à la moindre contrariété. Alors forcément, quand Adriel commence à plaisanter, elle ne peut s’empêcher de faire entendre sa voix, ton outré et mine scandalisée, qui ne fait que s’accentuer au rythme de ses éclats de rire.
Et puis un semblant de trêve, quand il parle enfin, le soupir sur le bout des lèvres. « Ne dis pas de bêtises, pourquoi est-ce que je ne voudrais plus de toi ? » « Peut-être parce que t’es nul. » C’est pas vrai, elle le pense pas vraiment – pas totalement. C’est l’ego qui parle, assurance factice quand la tempête s’agite dans son cœur. Et son regard ne se fait que plus méfiant, quand il continue à parler ; la suspicion marquée dans ses yeux plissés, fixés sur l’objet de son désarroi. Mais y a la petite lueur qui apparaît dans ses prunelles quand son tabouret lui revient ; lueur qu’elle camoufle habilement en avançant vers le comptoir d’un pas princier. « Il est là ton tabouret, tu l'reconnais ? » « Ouais bah euh c’est peut-être un faux. » Refus d’avouer ses torts et pourtant la colère disparue, comme soufflée. Elle lève le menton et du bout de son ongle manucuré, vient frôler le siège du tabouret. « C’était une blague c’est ça ? T’es archi pas drôle, j’ai eu p- » Elle s’arrête net, détourne la tête et vient croiser les bras, attitude toujours aussi princières – mais le sourire au coin des lèvres. « Nan j’ai même pas eu peur. Tu me fais un bouquet ? De tout c’que tu veux ? » C’est son visage qui s’adoucit, en même temps que son ton, quand elle vient se percher sur l’objet de leur précédente dispute. « Pour te faire pardonner. » Elle ajoute, perd au passage un peu de son air assuré. Gamine pétrie d’insécurités, aux doutes constants, qui a pourtant du mal à lever le masque, y compris devant celui qui s’avère probablement être un de ses plus vieux amis.
Les jambes pendant dans le vide comme quand elle était enfant, les talons qui claquent contre les pieds, elle fixe son regard sur Adriel, scrutant le moindre de ses gestes, dans l’expectative. Pas qu’elle s’attende à ce qu’il ne lui obéisse pas – mais en fait si. Habituée dès l’enfance à ce que le moindre de ses souhaits soit exaucé dans la seconde, elle ne supporte que peu la rebuffade aussi brutale qu’inattendue, que lui opposent à présent les autres. Les gens changent, qu’elle se dit, sans pour autant cacher le fait que ça lui déplaît fortement. Elle espère juste qu’Adriel, il est pas comme ça ; et puis, elle crève d’envie d’avoir un joli petit bouquet pour parfaire la beauté de sa chambre. Et puis d’en faire une photo, à publier à peu près partout sur les réseaux sociaux. L’offrir à quelqu’un ? Hors de question. Pas même à sa jumelle. Y a des choses qu’elle partage pas.
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Il devait bien admettre que ça le faisait rire jusqu'à un certain point.
Il aimait bien la taquiner la demoiselle, c'était pas méchant de sa part de se jouer de son caractère princier et capricieux. Il voulait pas non plus la vexer. De toute manière il ne vexait jamais personne Adrian ou alors ce n'était pas volontaire. Puis à quoi ça servait ? Il se le demandait souvent.
Ce que ressentaient les gens méchants en faisant du mal.
Il comprenait pas ce que l'on pouvait tirer de la méchanceté, quel genre de plaisir embaumait le cœur d'une personne nocive. Il était même pas sûr de vouloir comprendre un jour de toute manière. Alors non ce n'était pas lui qui risquait de devenir méchant, de se moquer d'elle de cette façon. Il se contentait de la taquiner justement parce qu'il l'aimait bien. Alors il pouvait se le permettre même si il se doutait qu'elle allait grogner. Ce qu'elle était typiquement en train de faire d'ailleurs, de sa voix outrée et scandalisée. Et lui ça le faisait rire au début. Beaucoup moins maintenant qu'il constatait qu'elle, elle ne riait pas du tout. Que ses yeux se plissaient pas, que ses commissures remontaient pas. « Peut-être parce que t’es nul. » C'était terminé, il ne riait plus. Il plissa les yeux, plongea son regard doux dans celui de son interlocutrice. Il allait pas s'énerver, de toute manière il n'était pas en colère ni même vexé. Simplement que les mots de la jolie avaient étouffé son rire mélodieux. « Tu ne le penses pas. »
Une affirmation, pas une question.
Il le savait, il le sentait. Si elle le pensait vraiment elle ne viendrait pas aussi souvent à son échoppe de fleurs. Il pensait pas ça pour se rassurer, il le pensait parce qu'il ne pouvait juste pas penser autrement. Ce n'était pas possible, il le savait qu'elle le pensait pas, c'est tout. « Ouais bah euh c’est peut-être un faux. » il leva les yeux au ciel, un soupir caressa ses charnues « Tu insinues que tu ne serais pas capable de savoir si il s'agit du vrai ? » souffla-t-il d'une voix douce. Il pouvait pas le croire, elle avait l’œil. « C’était une blague c’est ça ? T’es archi pas drôle, j’ai eu p- » elle recommençait, à pas terminer ses phrases. Adriel il se doutait bien que ça devait en frustrer plus d'un. Lui au début, il s'était senti frustré de ne pas pouvoir obtenir la fin de ses phrases. Mais avec le temps il s'était accommodé. Avec le temps il avait apprit à deviner la fin de ses phrases, c'était pas compliqué cette fois quand même. -peur. « Nan j’ai même pas eu peur. Tu me fais un bouquet ? De tout c’que tu veux ? »
Il arqua un sourcil. « Pour te faire pardonner. »

Elle avait quand même du culot. De lui demander un bouquet de fleurs alors qu'il n'avait rien fait de mal. Il haussa les épaules. C'était certainement l'encourager dans ses caprices mais il allait lui faire le bouquet. Mais pas pour se faire pardonner, puis de quoi il devait se faire pardonner ? C'était bien de plaisanter, ça rallongeait le temps de vie de rire.
« Me faire pardonner de quoi, fillette ? » il planta ses dents dans sa lippe quelques secondes. Dans son esprit c'était une tempête d'idées, une tempête de créativité et d'imagination.
Il s'approcha de ses vases. Tira une rose rouge, une rose blanche. Deux amaryllis. Il rajouta quelques coquelicots. Il aimait l'originalité. C'était pas lui qui faisait des bouquets de roses simplement. Fallait aller chez un autre fleuriste pour ça, Adriel il avait besoin d'une explosion de couleurs. Adriel il voulait pas mettre de barrière à sa créativité. Héllébore. Lys. Oiseau du paradis.
Bouquet exotique. Qu'il entoura d'un joli papier. Prenant le soin de faire un beau nœud pour le maintenir. « Comment tu le trouves ? »
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