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 (galay#4) you made me feel again

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- hm. c'est pas vraiment ce que j'imaginais, tu sais, love, quand tu m'as dit qu'on irait faire les magasins pour trouver un cadeau, pour Nikita.
Un sourcil haussé, Gali tourne son regard vers Ajay, posé contre la moto. Le regard se fait un peu plus profond, s'attardant sur l'ensemble de l'image, avant que le sourcil ne s'hausse un peu plus. À ses souvenirs, il n'a jamais mis les pieds dans un pareil coin d'Altea, bien que le chemin lui a semblé plus ou moins familier pour certains clients qu'il a eu, à l'époque. Le secteur porte quelque chose de plus propre, riche, calme. Quelque chose qui semble, également, amener une certaine expression sur les traits de son âme-soeur. Gali pince ses lèvres, le regard égaré sur le corps du King, avant de s'approcher de lui. Il effleure du bout des doigts le siège en cuir de la moto, suivant le mouvement des yeux, avant de regarder Ajay. De plus prés, il lui semble effectivement remarquer quelque chose. Pas seulement dans le regard, mais également dans la tension qui traverse ses épaules, dans la grimace légère au coin de ses lippes. L'italien fronce un peu des sourcils, la main tendue pour caresser la joue de l'homme avant d'aller jusqu'à sa crinière décoiffée par le vent de la balade qu'il replace soigneusement. Le regard ne peut s'empêcher de revenir à plusieurs occasions sur les traits d'Ajay tandis que les lèvres se tordent en un sourire discret qu'il essaie de contenir lorsque les yeux se croisent, faisant mine de ne pas l'observer à son insu bien qu'il est nullement discret.
Ajay a proposé,  il y a un peu moins d'une heure, d'aller acheter quelque chose pour Nikita, pour le repas qui approche. Gali a levé les yeux au ciel ; il lui semble, depuis des jours, que l'homme porte une attention beaucoup trop importante au repas en compagnie de sa - well, sa famille certainement. Gali a encore du mal à se faire à la chose. À mettre ce mot sur ce qu'ils sont. Famille n'a jamais été, sauf Cleo, quelque chose qui lui importe réellement. Le Cluster a peut-être légèrement changé la donne, mais ils restent une autre forme de famille, et quant à Cleo, elle n'est plus depuis longtemps. Et Ajay.
Ajay, il veut bien le considérer comme sa famille, sinon plus, si la chose a un sens.
Il a accepté, donc, avec une légère moue certes, mais une promesse d'un cadeau également pour lui, s'ils allaient faire les magasins. Gali s'est posé derrière la moto et a enroulé ses bras autour de sa taille, fort, et à poser sa tête contre son dos, les yeux fixés sous la route et d'autres fois, fermés.
Il ne comprend pas toujours pas, dans un sens, pourquoi Ajay semble s'inquiéter autant pour ce repas en compagnie de son ... père. Peut-être désire-t-il un semblant d'approbation, mais Gali a presque envie de rire, face à telle chose. Même si, dans un sens, il cherche un peu l'approbation de Nikita. La chose est plus simple et en même temps, plus compliqué qu'elle ne l'est en réalité. Gali ne sait pas vraiment. Mais il ne dit pas non, jamais, à un cadeau, qu'importe lequel. Surtout s'il vient d'Ajay.
Les lèvres s'étirent en un sourire satisfait lorsque les cheveux d'Ajay sont parfaitement coiffés. Gali pince ses lippes brièvement, une lueur dans l'oeil, avant de poser un baiser au bord de ses lèvres sans totalement les épouser. Il n'a pas envie de perdre le gloss qu'il reste sur sa bouche.
- donc, qu'il dit, en essuyant de son pouce la marque brillante laissée suite au baiser contre la peau du King. qu'est-ce qu'on fait ici ? me dit pas que tu veux offrir une maison à Nikita, Ajay. C'est très mignon, vraiment, mais un peu ...hm, gros, quand même. très joli maison, par contre.
Et elle l'est, jolie. Ou du moins, elle l'a été. Il lui semble qu'elle a connu des meilleurs jours et que le passé est un peu laissé derrière elle. Gali ne sait réellement ; la demeure familiale des Bruni n'est pas, après tout, la plus belle chose du monde. Ce n'était qu'un amas de mur et trop peu de pièce pour trop de gens. L'endroit où le King l'a amené semble être quelque chose de trop grand pour peu de gens, au contraire. Peut-être est-ce le cas. Peut-être qu'une grande famille il a vécu, également. Il ne sait pas vraiment. Gali reste curieux, malgré tout, face à l'endroit. Il devient bien que la chose représente une quelconque surprise et que le brun possède une idée derrière la tête. Le regard tourne donc une nouvelle fois vers la demeure, puis vers Ajay, et Gali hausse d'un sourcil une nouvelle fois, encore, curieux.
Ajay semble dévisager la demeure avec un certain sentiment, dans l'oeil, et une lourde expression sur les traits. Gali le regarde un moment avant de glisser son bras autour du sien, ses doigts glissant le long de son bras jusqu'à atteindre les siens et s'y entremêler.
- Ajay ? qu'il demande, un peu plus doucement, la tête penchée sur le côté. j'imagine qu'on n'a pas fait un arrêt en cours de chemin donc... pourquoi ici ?
Peut-être, au final, ce n'est qu'une maison qu'Ajay désire visiter pour trouver quelques objets. Gali sait qu'il le fait, par occasion, et lui a déjà dit pluseurs fois qu'il aimerait bien le faire avec lui également. Qu'importe si les années se sont écoulées depuis l'époque où il faisait des ménages en compagnie des autres Bruni, Gali reste encore et malgré tout un voleur. Ses mains ne peuvent s'empêcher de s'emparer de tout ce qui capte son attention. C'est pour cette exacte raison qu'il porte autour de son cou une chaine ayant appartenue à Ajay autrement, et que dans son loft, des fleurs sêchées reposent. Peut-être a-t-il également voler le coeur d'Ajay, qu'importe si celui-ci, il ne brille pas. Pour lui, il brille.
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Suis moi. La maison ressemble à un ancien manoir abandonné, elle a perdu toute sa splendeur et fait penser à une maison hantée. Même si c'est chez lui, Ajay n'est pas rassuré et s'approche du portail aux barreaux hérissés, force le cadenas rouillé qui ne met pas longtemps avant de rompre de lui même. Tant mieux, il n'aura pas à forcer la serrure de sa  propre maison ; s'il peut encore appeler cet endroit "maison". Les briques sont sales et du lierre serpente le long des murs, s'arroche aux fenêtres et menace de rompre les vitres. Même une journée ensoleillée comme-ci n'enlève pas à la bâtisse son aura funeste. Elle aurait pu être paisible si il n'entendait pas encore les cris émanant du bureau de leur paternel et s'il n'avait pas le coeur lourds de regrets. Ajay ne sait pas depuis combien de temps il n'y a pas remit les pieds, il sait juste que le jour où il passé le pas de sa porte, il a laissé derrière lui son adolescence et tout ce qui constituait le garçon qu'il était. Il a suivi sa mère, alors trop jeune pour comprendre tous les enjeux qui se jouaient, et peut-être qu'il a eu tort. Qu'il aurait du venir s'excuser de son comportement ; au fond de lui il sait que Feliks l'aurait laissé rentrer. Il s'est fait une imagine de son propre père qui est sans doute erroné, d'un dragon lui interdisant la moindre fantaisie, mais être maintenant un genre de père lui fait comprendre l'inquiétude que l'on peut ressentir quand un être aussi cher qu'un fils échappe à notre contrôle. Il ne sait, à l'heure actuelle, pas du tout ce que fait Max. Évidemment, il a toujours une pensée pour lui, discrète, qu'il laisse vagabonder sauvagement. La pensée s’en va aussi vite qu’elle est apparue et son regard se porte sur les jardinières abandonnées. La pierre a rompu sous la pression des racines tentaculaires des rosiers et de belles roses rouges s’enroulent autour d’une sculpture de nymphe. Il n’a toujours rien dit sur le lieu à Gali, mais il s’imagine que le garçon s’en doute, qu’il est assez intelligent pour lire l’émotion dans ses yeux. Il doit le savoir au fond de lui, ce doit être un « truc » d’âme sœur. Ajay aurait aimé ne pas avoir à lui montrer cette partie de lui. S’il avait le choix, il effacerai de sa mémoire certaines zones d’ombres, mais il sait qu’il ne ferait aussi que repousser l’échéance. Les secrets n’ont pas bon dos. Il ne sert à rien de lui mentir. Gali le saurait, en un regard et Ajay serait forcé de lui dire la vérité. Il n’arrive pas à lui cacher certaines choses, il a beaucoup trop peur de le décevoir. Pour l’heure, il a besoin de lui à sa coté, quotidiennement, ou le plus souvent possible. Il s’accroche à son existence ; il lui a sauvé le vie, maintes fois, seulement il n’en connaît qu’une.
Ajay s'est toujours promis de ne jamais revenir en arrière, jusqu'à aujourd'hui. Une promesse froide, laisser cette endroit au passé, noyé dans des eaux profondes. Le pas est fait, il ne peut plus reculer face aux souvenirs, il doit affronter ses fantômes en face. Sinon, ils n'en finiront jamais de le hanter. Tu es déçu ? Il ne le dit pas, mais la présence de Gali le rassure. Elle l'aide, dans cette épreuve qu'il est sensé affronter seul. Le jardin est en friche, signe qu'il n'y a plus personne pour l'entretenir et que personne n'a mit les pieds ici depuis au moins quelques années, peut-être une décennie. Et il se surprend à imaginer, à croire, que quand il est parti, Feliks et Romir n’ont pas fait long feu ici non plus. Que partir, c’était détruire ce manoir et leur famille. Jay ne sait pas ce que son frère fait de sa vie, s'il est encore de ce monde, si leur père est toujours en vie ou si lui aussi s'en est allé. Il ne sait rien et se sent démuni, plus qu'il ne devrait l'être. Jadis, il jouait dans la cour  avec Romir, avant qu'ils ne grandissent et ne commencent à regarder de trop prêt les capacités de l’autre, plutôt que de s’entraider sur leurs lacunes. Maintenant il croise son prénom sur un papier froissé et craint le pire, ne joue plus vraiment. Il joue pour gagner, de l’argent, des stellars qui n’en finissent de le rendre riche. Il pourrait remettre le manoir au goût du jour. Après l’avoir cambriolé. C’est chez moi. Perdu dans ses contemplations, il en avait presque oublié que son âme sœur entendait des réponses. Le King fait volte face et lève la tête dans la direction de Gali – il ne s’y fera sans doute jamais, d’être plus petit. Jay a montré de nombreuses choses à Gali, des choses secrètes, des choses dangereuses. Sa véritable identité, son corps qu’il a déjà volé une fois. En l’emmenant ici, il met un pied dans la partie la plus intime qu’il possède. Son plus grand secret peut-être, qui n’est ni affreux, ni terrible. Il le fait voyager dans le temps. On va voler le cadeau pour Nikita. Certes, ce n’est peut-être pas la meilleure des idées du monde, de débarquer chez son… beau-père ? - il n’en sait rien – avec un cadeau volé. Mais le repas est de l’idée de Gali et ce n’est plus sa responsabilité. Il peut toujours, pour accompagner son précieux geste – totalement gratuit – d’une tarte au chocolat. Ça n’a rien à voir mais tu aimes le chocolat ? Sa mère cachait des tablettes dans les placards, à l’abri dans une boite. Ils doivent maintenant être dans un état avancé de décomposition. Le King nargue la porte d’entrée de loin, encore trop nerveux pour s’en approcher. J’ai vécu ici pendant mon enfance. Cosmopolis, il venait d’en haut. Ses parents étaient riches, lui venait tout juste d’accéder au plus haut niveau d’étude. Warden. Il était un Warden. Ses mains glissent contre celles de Gali et il caresse la paume avec son pouce.   On entre, on trouve un truc pour ton père et on se tire ok ? Il sait qu’il va se dégonfler. Il n’arrivera peut-être même pas à forcer la serrure. Ses mains vont trembler comme maintenant. Je suis émotif comme une fillette. Son soupir est exaspéré et il hausse les épaules, retour du vieux tic.   C’est un magasin où tout est gratuit qu’il ironise. Comme il ne sait plus quoi dire pendant un moment, il finit par se redresser et déposer un baiser sur ses lèvres. ready ? C’est bien plus déstiné à lui même.
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Il y a énormément de flous, encore. Beaucoup de zones grises qu'ils ne connaissent pas l'un de l'autre, qu'importe si un je t'aime a été prononcé à répétition. L'amour ne change pas le monde. C'est un mensonge. Il faut une multitude de choses pour le changer et si l'amour est un ingrédient favorable, la volonté vaut beaucoup plus. La sincérité également, peut-être bien. Gali sait qu'une part de lui-même a parfaitement conscience des secrets qu'il garde pour lui. Il n'est pas de ceux qui enterrent le passé et qui n'y pensent plus en espérant qu'un jour, il disparaît simplement. L'ancien prostitué y pense en permanence, sans cesse. C'est essentiellement pour cela qu'il est incapable de dormir sans le moindre cachet et qu'il préfère encore les nuits blanches et d'autres cachets pour remplacer le sommeil que de fermer les yeux et laisser son esprit prendre le contrôle et se perdre dans les profondeurs angoissantes. Il préfère rester éveiller et tenir entre ses mains l'arme qui le blesse, penser longuement à une chose qu'il décide et se blesser volontairement. L'anxiété s'accumule dans ses veines et ses doigts tremblent sans qu'il ne puisse y faire quoique ce soit, son coeur palpite sans aucunes pensées envers Ajay et, avant qu'il ne se rende compte, le matin se lève déjà. C'est peut-être pour cette raison qu'il se tient autant occupé, qu'il refuse souvent les mooments seuls. Il divise son temps entre l'illusion et le cabaret, Ajay et le cluster, la salle de sport et tous les autres. Les moments de répits ne servent qu'à poser une lumière plus puissantes sur le passé et ses tourments et Gali, s'il a conscience de leur existence et les connait par contre, ne désire pas y préter toute son attention. Il ne nie pas le passé. Il ne le regrette pas non plus. Mais cela n'empêche rien au fait qu'il y pense en permanence et que, d'une certaine manière, il garde beaucoup de silence sur la chose. Il n'a jamais parlé au King de sa famille. Il doute que l'homme sache que Cleo et Cloe sont deux personnes différentes, pas des jumelles. Il ne connait que Nikita, car Gali a appris leur lien dernièrement, et ne l'a pas vu, encore. Jules reste dans les parages et semble s'être pris d'un affection important pour le King, mais Jules est différent. Il a toujours été en dehors de la famille, des Bruni, les rats, pour avoir quitter le foyer avant même que Gali ne sache écrire son propre nom. Il doute qu'Ajay connaisse le nombre exact de frères et soeurs qu'il possède, ni ce qu'il a réellement connu sur Altea, ou encore cette fois là, il y a presque dix ans, où il a failli mourir, à cours de temps.
Les zones grises sont nombreuses, et Gali les connait par contre. Certes, a-t-il ouvert une porte, mais il en possède des milliers de portes, à l'intérieur de lui, et si Ajay se ballade à l'intérieur de son coeur, il fait le tour lentement et semble faire attention à la chose, n'ouvrant pas les portes fermées. Il arrive, à l'occasion, qu'il toque légèrement à certaines, et Gali ose parfois les ouvrir, lui montrant ou non l'intérieur selon son état. Il y a beaucoup de choses, encore. Peut-être trop. Il sait que d'autres s'ouvrent beaucoup plus facilement mais ne doute pas que Ajay ne lui en veut pas. L'homme est identique sur ce point, après tout. Il possède ses propres noirceurs et Gali, contrairement à lui peut-être, ne se gêne pas pour poser des questions, voulant sans cesse en savoir plus, laissant au King le choix d'y répondre ou non.
Il vient à penser que, face à cette demeure, c'est peut-être l'une des premières fois qu'Ajay s'apprête à s'ouvrir sans la moindre demande de sa part, et sans qu'ils soient pris dans une situation critique. Gali reste silencieux, à côté de lui, tandis que son âme soeur dévisage la devanture de la demeure. Elle est vieille ; il suffit de voir les plantes qui l'ont envahis et qui se sont glissées un chemin au travers de la brique. Elle est peut-être abandonnée depuis des années. Elle semble venir d'une autre époque, dans un sens. Sur Sigan, les demeures ne ressemblent pas à ça. Les terrains ne sont pas si grands, aussi. Gali aurait cru, il y a un temps, que tant de vide sur un terrain le ferait angoissé, mais il trouve au contraire la chose reposante. Il lui semble qu'aucun bruit ne se fait entendre sauf au loin et que le vent souffle dans l'herbe, et que le temps est favorable pour simplement respirer. L'endroit a beau être abandonné, il s'y sent bien accueilli.
Son regard dévie vers le brun lorsque la question tombe. Ajay lui tourne toujours le dos. Il penche brièvement la tête sur le côté, avant de regarder la maison de nouveau. Il finit par sourire légèrement.
- Non, pas réellement. Surtout curieux, qu'il avoue sans la moindre gêne. Il ne pousse pas la chose, et ne pose pas de questions. Cette fois, il attend qu'Ajay réponde aux silences de lui-même, car il lui semble que c'est la chose à faire. Il n'est pas question de lui, cette fois. Peut-être d'eux, un peu, mais il est surtout question d'Ajay. Le moment lui appartient et, aussi égoïste et capricieux que Gali peut être, il sait laisser la place aux autres ou du moins, il essaie de le faire. Le silence apporte une réponse et un regard ; Ajay se tourne pour lui faire face. Un bruit d'approbation quitte sa gorge et il hoche de la tête. Ça te ressemble ; ce n'est pas un compliment, ni une critique. Que la vérité. Ajay est comme cette demeure, d'une certaine manière. Gali peut parfaitement le voir. Il ne grimace pas face à la chose, et il n'est pas non plus repoussé. Ce n'est qu'un fait. Ça n'enlève rien à la beauté de cette demeure, ni à celle d'Ajay.
Il fronce des sourcils, pourtant, lorsque le King parle du cadeau de nouveau. Un sourcil s'hausse et il se tait de commentaires car Ajay doit bien savoir son opinion sur la chose. Il n'a pas envie d'offrir un cadeau à Nikita, et faire les magasins étaient surtout une excuse pour dépenser pour soi. Il n'a rien contre le vol, également. Il a volé trop souvent pour son propre bonheur pour juger la chose. Mais voler ici, dans la demeure d'Ajay, celle qui l'a vu grandir peut-être, lui semble étrange. Et pourtant, il se met à penser à sa propre demeure, celle des Bruni, et la chose pourrait lui apporter une certaine satisfaction. Il comprend, un peu. Le froncement se calme, mais le sourcil reste haussé face à la nouvelle question.
- J'adore tout ce qui est friandises. Évidemment que j'aime le chocolat, love. J'en volais à l'occasion, lorsque j'étais gamin, au magasin du coin. Je crois que le propriétaire l'a su toutes ces années ; la voix est douce. Il dicte un fait. Gali dévoile une maigre zone grise, qu'importe laquelle, car Ajay s'apprête à lui en dévoiler une également beaucoup plus grande. Il le lui doit, mais choisit ce qu'il dévoile soigneusement malgré tout. Hmmm. Je risque d'y trouver des photos de toi peut-être, alors ? qu'il taquine maigrement, les yeux lumineux, espiègles, avant que le King ne s'empare de ses mains. Gali les serre et le regarde tendrement, malgré lui. Il ne comprend pas la signification de la chose, mais il sait qu'une grande part de lui est attendri et également fier de lui. Il l'écoute parler et prêt attention à ses doutes qui, d'une certaine manière, sont également les siens. Gali sait parfaitement qu'il lui serait impossible de retourner chez les Bruni. Il aurait besoin d'Ajay ou d'un membre du cluster à ses côtés, pour défoncer la porte à sa place. Tout comme il se savait incapable d'aller chez Nikita par lui-même et d'affronter ce repas de famille en étant seul. Il avait besoin d'Ajay. Et peut-être qu'Ajay a besoin de lui également, à cet instant. Alors il appuie ses lèvres contre les siennes, tandis qu'il l'embrasse, et serre un peu plus ses mains avant de les quitter. Laisse moi faire, d'accord ? Peut-être ose-t-il faire quelque chose qu'il ne voudrait pas. Qu'importe. Gali le regarde quelques secondes, pour voir un signe de refus, avant de le contourner et de s'avancer vers le semblant de manoir. Il lui faut faire attention sur plusieurs pas à cause des plantes qui serpentent au sol avant de parvenir à la porte Vu l'état de l'endroit, ils pourraient simplement casser une fenêtre pour s'y aventurer, mais Gali s'imagine que le lieu possède une énorme valeur sentimentale pour Ajay, et préfère y aller en délicatesse. Il sait y faire, de toute manière ; ses années à voler, adolescent, dans les demeures des gens riches où il faisait le ménage, le lui ont appris. Il a voler des centaines de choses sans que l'on remarque quoique ce soit. Il lui semble qu'il possède encore certains objets appartenant à la famille de Lupe, ce qui est ironique.
- Monica - qu'il commence, tout en se penchant pour travailler sur la serrure à l'aide d'une bobby pin, avant de se reprendre - ma mère, Monica, elle faisait des ménages chez les gens fortunés. Généralement, les plus vieux s'occupaient des plus jeunes à la maison lorsqu'elle était pas là, mais c'était beaucoup plus payant amener les plus vieux également pour faire encore plus de maisons. Jules aimait pas ça, je crois. Il s'est occupé de moi quelques années. Puis il est parti. Et vers ... hm, six ans je crois. Peut-être sept, je sais plus. J'ai commencé à faire de ménages également avec elle. Je volais déjà les jouets de mes frères et de Jeanne à la maison alors forcément, en arrivant dans ces grandes maisons, j'ai rapidement commencé à voler un peu n'importe quoi, très souvent.
Un sourire fleurit, la serrure se laisse amadouer. Gali se redresse et lui désigne la porte d'un signe de la main. Qu'importe s'il a forcé la serrure, il n'est pas celui qui doit ouvrir cette porte. Si Ajay décide de ne pas la franchir, alors ils rebrousseront chemin.
- Ça m'arrive encore parfois, même dans les magasins. C'est plus fort que moi, je crois. Dès que ça brille, ou alors que c'est beau - il s'approche d'un pas, tout en parlant, et finit par pencher la tête avant de dire, au bout de ses lèvres. Je le vole.
Et de lui voler un baiser.
-J'espère qu'il y a des photos embarrassantes de toi petit, à l’intérieur. Je meurs d'envie de voir ça.
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Il est comme cette maison, il appartient à un autre temps, une autre époque. Si elle tombe en ruine, lui aussi s’est effondré, bien qu’il reste debout sur ses jambes. Tout le reste est redevenu poussière. Les gens qu’il a connu à cette époque sont partis et lui seul à survécu au déluge, sans y laisser trop de plumes. Elles sont au contraires plus nombreuses maintenant, plus brillantes, depuis qu’il s’intéresse aux corbeaux. Une seconde peau, pour une nouvelle vie, un énième départ vers une destination inconnue. A la clef, la vengeance qui lui permettra d’obtenir enfin la paix, lui et Max. S’il avait suivit Malik ce jour là, peut-être qu’Olivier se tiendrait à la place de Gali, à cet instant. Qu’ils seraient devenus les meilleurs amis du monde et que l’un et l’autre auraient pu se protéger mutuellement. Beaucoup de choses auraient changé, mais dans le cas présent, c’est Gali qui est là. Ajay ne regrette pas les morts, surtout pas ceux qu’il n’a pas pu connaître. Il se fait des idées des choses et se prête aux rêveries car le King est un homme idéaliste, mais il n’en oublie pas pour autant la réalité. La réalité est affreuse, violente et cruelle, comme la ruine du manoir Artemiev et la fin définitive de son enfance ; il avait quelque part, besoin de tirer un trait définitif sur ce passé qui le hantait. Il préfère de loin se préoccuper de ceux qui sont encore là et il espère que Gali restera - il ne lui laisse pas vraiment le choix maintenant. Gali mérite sans doute mieux, Gali ne mérite pas ça, mais c’est ce qu’ils ont et il leur faut s’en contenter. Ajay lui est heureux et ce bonheur est égoïste, il veut garder aussi longtemps que possible son âme soeur à ses cotés et l’emmener jusqu’au bout. N’a plus peur comme avant de lui montrer certaines choses. Au moins jusqu’à ce qu’il ait fait son temps ici, pour ce qu’il lui reste. Après cela, il s’imagine que l’autre sera libre, enfin. En attendant, ils sont liés par beaucoup de choses et bien des sentiments. Le King les trouve toujours aussi intrusifs et parfois inattendu, il ne se réjouit pas toujours de l’avoir dans ses pensées ou de tenir autant quelqu’un, mais la majeur partie du temps, cela rend sa vie plus agréable à vivre. Avoir Gali dans son appartement redonne de la vie au loft trop morne pour une seule personne.
Je pense pas que mon père ait gardé les photos.
Ajay fait assez confiance en Gali pour le laisser mener les choses et forcer la serrure de sa propre maison. Une situation étrange qui est presque dérangeante, peut-etre aurait-il du laisser les fantômes en paix, ici. Il ressent une certaine fierté en le voyant faire et écoute son histoire attentivement, avide du moindre détail sur sa jeunesse, si qui il est - même s’il ne comprendra jamais sa grande famille. Celle d’Ajay, toute petite déjà, a réussi à exploser sans rien laisser, alors celle de Gali. C’est une énigme. Il ne retient que Cloe et Jules, surtout Jules qui ne ronchonne qu’à peine quand Ajay insiste pour regarder des films mièvres. Ils sont fait pour s’entendre, personnellement comme professionnellement. Ainsi, Gali n’est pas l’enfant de choeur qu’il a pu s’imaginer, ni une créature innocente - ce qu’il savait déjà. Mais l’imaginer piquer des jouets à des gosses de riches a quelque chose de satisfaisant et le King ne peut le lui reprocher. Voler aux riches, de tout manière, et perturber leur quotidien doré, a toujours été l’activité préféré d’Ajay. Activité qui lui a valu de nombreux ennuis et qui a précipité sa chute. Mais le plus bas il est tombé, le plus haut il s’est relevé. C’est un peu comme ça aussi, qu’il a forcé la serrure de son coeur, en s’infiltrant dans des failles dont il n’avait même pas conscience de l’existence. Le King s’est toujours vanté de ne laisser que très peu de choses l’atteindre, il ne s’attendait certainement pas à ce qu’un gamin comme Gali trouve naturellement les issues de secours.
Je fais partie de ces gens riches que tu aurais pu voler, si nous avions partagés le même monde depuis le début. Si j’avais été moins con, je serai peut-être devenu un Warden. J’aurai des médailles à la place d’un gang et je t’aurais peut-être arrêté, qui sait. Mais j’ai commencé à voler de l’argent dans la caisse de la supérette où je bossais, j’avais 18 ans et je ne sais pas à quoi je pensais, à rien sans doute. A peine majeur et une rage terrible qui le dévorait. Sa jeunesse, il s’en souvient pour la douleur qu’il ressentait chaque jour, le vide et l'inconfort dans ses pensées. Il ne savait pas qu’il avait un jumeau cosmique, il ne savait pas non plus qu’il allait mourir très vite et qu’avec sa mort, la peine serait encore plus profonde. Encore une fois, tout est arrivé en même temps. Du jour au lendemain, il ne faisait plus partie de cette famille. Sur le pas de la porte, l’oeil brillant, Ajay ne se contente pas du baiser volé et Gali et le plaque contre la porte pour dévorer ses lèvres. C’est un moyen de ne pas penser à ce qui se trouve au bout du couloir, d’oublier tous les souvenirs tristes ici. Il tourne une page et écrit quelque chose de nouveau. Il veut redonner de la vie et de l’espoir entre ces murs. Je raffole des belles choses, sache-le, je ne veux que le meilleur et ça m’a rendu fou de ne pas pouvoir t’avoir. Il resterait bien là, sans entrer, mais il sait que s’il continue il finira par se dégonfler et emmener Gali au magasin. Hors, il ne veut pas faire demi-tour, il doit tenir sa réputation et ne saurait tâcher son ego d’une fuite aussi lâche. Le King le laisse alors en plan pour s’enfoncer seul dans le couloir du manoir, l’oreille tendue pour s’assurer que Gali le suit tout de même. Une odeur d’humidité et de moisi règne entre les murs, la plupart des papiers peints sont tombés ou ont commencés à être mangés par diverses sortes de champignons. Les couleurs jadis si vives sont devenues ternes et passée, le parquet grince sans surprise, un loir passe entre ses jambes, effrayé. Au moins, la maison sert de refuge pour les animaux du jardin. Nilam, sa mère, savait attirer les colombes, sans doute qu’il n’y en plus depuis longtemps. C’est quelque chose qui le frappe et Ajay s’arrête un moment dans l’entrée pour reprendre son souffle, envahit par ces détails oubliés qui refont surface, sans prévenir. Dans le couloir principal, le buffet est toujours là au même endroit, avec la photo de mariage de ses parents, souriants et simples, celles de leurs enfants est juste à gauche. Ajay portait des lunettes à l’époque et n’était pas forcément charmant. Il y a une photo de Romir avec une blonde qu’Ajay ne connaît pas, ils ont l’air de bien s’entendre et elle semble plus récente. Elle doit dater d’une dizaine d’année. A son grand étonnement, il y a toujours la photo de lui et Nameha à coté de celle de sa mère. Son père n’a rien changé, Romir n’a rien changé, personne n’a retiré ses photos, d’autres ce sont rajoutés signe qu’elles n’étaient pas non plus oubliées et c’est un soulagement immense pour lui. Peut-être qu’au fond, la situation n’était pas si terrible, qu’il a été regretté. Ajay ne cherche pas de pitié, mais il trouve du réconfort, dans l’idée que Dimitri ne l’ait jamais totalement détesté.
Tout droit en face d’eux, l’escalier a souffert et les planches sont gondolées à cause de la pluie, en effet, un trou dans le toit à l’emplacement d’un vieux puits de lumière, déverse une bruine fine sur leur passage. Au sol, les éclats de verre témoigne de sa chute. La porte à gauche mène à la cuisine, elle est toujours ouverte, mais Ajay ne préfère pas voir l’état des denrées alimentaires s’il en reste. Tout l’équipement ménager est resté intact, il y a même un torchon qui pend, insolent. Derrière l’escalier se trouve le bureau de Dimitri Artemiev, la porte est fermée à clef, évidement. Une porte presque noire avec une plaque dorée pour annoncer le propriétaire de cette pièce dans laquelle Ajay n’avait pas le droit d’aller. Il s’y est introduit une fois pour y chaparder un livre. Un récit mythologique. A droite, le salon. Vide. Plus aucun meuble et le lustre jonchant au sol qui a été abandonné. Quelqu’un a vidé cette maison avant eux. Bon... Ajay teste un pied sur l’escalier - ça fera l’affaire. La chute ne sera pas forcément haute, mais pas agréable non plus. Tu veux partir de ton coté ou rester ensemble ? A l’étage il y a les chambres et la salle de bain. Je ne préfère pas aller dans le dressing de ma mère mais tu pourrais trouver des fringues sympa, c’est tout à droite quand on monte. Il n’ose pas imaginer la douleur que ce serait, d’aller dans la chambre parentale, de constater cette absence terrible. Sa mère lui manque. Peu de personnes sur terre lui manquent, mais sa mère est un deuil qu’il n’a jamais correctement. Sinon là en face c’est le bureau de mon père si tu veux fouiller, y a pleins de tiroirs fermés à clefs qui n’attendent que tes doigts de fées. Ajay lui pose une main sur la rambarde et grimpe les premières marche. Je vais dans ma chambre, c’est au première étage à gauche, à l’opposé du dressing. Tu n’auras qu’à me rejoindre si tu décides de faire un tour tout seul. Ainsi, Ajay esquive très rapidement la conversation et grimpe presque en courant les marches qui couinent sous ses bottes. La boule au monde, il se dirige vers la porte de sa chambre une fois arrivé au palier. Normalement elle est vide. Car il est parti depuis si longtemps, qu’il ne doit plus rester que des vieux livres scolaires. Toutes ses véritables affaires sont parties dans l’incendie.
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Il ferme les yeux, lorsque les lèvres s'écrasent de nouveau contre les siennes, qu'importe si une part de lui sait parfaitement que la chose sert plus de divertissement - pour les pensées d'Ajay - que d'une marque d'affection particulière. L'affection est présente ; il n'y a pas un instant où Ajay ne dévoile pas la chose, qu'importe l'air qu'il porte à la gueule, fermé, ou alors ses mots durs. Gali n'est pas aveugle. Il peut voir, dans la subtilité d'un milliers de choses, des attentions que le King lui porte sans cesse. Beaucoup pourrait dire que l'homme n'a pas de coeur car il y a un vide dans sa poitrine, mais l'ancien prostitué sait que l'organe se trouve en vérité à même sa main. Il le cache bien souvent dans sa manche, certes, mais le siganais peut sentir chaque battement du palpitant lorsque sa main est dans la sienne, à tout moment. Ajay ne dit pas souvent de mots doux, pas de vivre voix du moins ; Gali sait qu'il y a un noeud dans la gorge qui empêche beaucoup de choses de passer. Gali ne lui dit pas de belles choses, de toute manière. Il préfère lui dire les faits ; parfois ils sont beaux, d'autres fois un peu moins. Il ne cache pas les choses. Il ne les déguise pas non plus. Il préfère le réel, et s'ils posent parfois des velours contre leurs peaux pour cacher certaines choses, on les voit encore malgré tout. Sous les baisers, Gali sent le velours qui glisse entre eux comme il peut sentir les hésitations et les craintes de l'autre. Il ne dit rien ; prend les baisers tandis qu'ils viennent. Ajay s'évade aussi rapidement qu'il s'est approché, ses lippes sont à nus et l'homme pénètre la maison, enfin. Un soupir quitte ses lèvres et il lève les yeux au ciel, passe ses doigts dans sa crinière et ajuste brièvement ses vêtements, avant de suivre son pas. L'odeur le fait grimacer aussitôt ; les matériaux sont différents, ici, pour construire les choses. Du vrai bois, certainement, qui prend l'eau avec le temps et qui dégage une odeur qui l'écoeure. Gali garde les lèvres serrées et avance plus par curiosité que par envie, le regard plusieurs fois attiré par des objets qu'il ne connait pas particulièrement. Il peut, bien évidemment, en deviner la fonction pour les ressemblances avec ceux de Sigan, mais ils portent un matériel et une forme qui lui est étrangère. Tout semble coûteux, mais vieux. Tout semble hors du temps, en vérité. Il lui semble avoir vu des choses semblables dans les cours d'histoire lorsqu'il allait encore à l'école, mais la chose remonte à trop d'années pour qu'il puisse savoir si c'est réellement le cas. Peut-être est-ce Cleo qui lui a montré quelques photographies également. Il ne pourrait dire. Mais la curiosité est touchée, et lorsque l'oeil tombe sur une photographie ; il le détourne pourtant rapidement en remarquant une fille en compagnie d'un King plutôt prince que King, un élan de jalousie se glissant dans ses veines. La mâchoire est un peu serrée, les épaules aussi, et l'anxiété forme un semblant de noeud dans ses entrailles. Il serre les dents de plus en plus fort sans se rendre compte de la chose, des pensées sombres dans l'esprit, des choses qui l'assombrissent de plus en plus, et le grincement de l'escalier le sort des ténèbres. Gali lève les yeux, brièvement confus, avant d'aborder un sourire plus ou moins mensonger, qu'importe l'insécurité maladive dans ses veines, tandis qu'Ajay parle. Le désir à peine dissimulé de se retrouver seul de son âme soeur lui tord un peu plus le ventre, et honteusement égoiste, Gali ouvre un instant la bouche pour refuser la chose. Mais l'homme continue de parler, et Gali ne dit pas les mots, les garde pour lui, et finit par fermer brièvement les yeux et prendre sur lui, faire un effort monstre et ravalé toute cette anxiété qui le noie, pour hocher de la tête. Il lui lance par même occasion un clin d'oeil que le King ne voit pas, montant déjà les escaliers. C'est bon va, ne te préoccupes pas de moi, tout va bien aller ! Les mots portent une note de sarcasme malgré lui et Gali reste au milieu de la pièce de longues secondes, qu'importe si Ajay a disparu, dans l'espoir vain de le voir réapparaitre et de lui tendre la main. Mais l'homme reste au sommet de sa tour à la recherche de ses vieux trésors, et Gali reste seul. Il lui faut de longues secondes pour faire un premier mouvement et dévisager une nouvelle fois les photographies ainsi que le visage cette femme inconnue en compagnie d'Ajay. Elle est belle. Très belle, même. Les lèvres se pincent un peu plus fort, et lorsqu'il prend le cadre entre ses doigts pour l'observer un peu plus attentivement, il reconnait le visage aperçut sur l'instagram du King il y a quelques mois. Il n'a pas osé posé de questions à son sujet. Il a voulu, un temps, demander à Bobby en toute discrétion, avant de se rappeler que Bobby ne rime pas forcément avec la chose. Gali avait oublié que son ventre était tordu, face à son existence. Il avait oublié qu'elle existait. Peut-être ne se nomme-t-elle pas Aquila, peut-être n'est-elle pas contre la peau d'Ajay, ni contre son âme, mais elle est quelque part. Elle est sur cette photo, comme elle est sur instagram.
Malgré lui, ses doigts serrent un peu trop fort le vieux cadre ; le bois est pourri, peut-être, car il cède avec surprise et la vitre se casse. L'ancien prostitué grimace un instant et porte sa main à sa bouche, le fer roulant aussitôt contre sa langue, avant de s'empresser de nettoyer la photographie du verre. Il constate, avec soulagement mais également un peu de déception, qu'elle est intacte. Un soupir s'évade de ses lèvres et Gali reste un moment sans mouvements, perdu dans ses pensées. Il aimerait, parfois, être plus mature qu'il ne l'est en réalité. Il aimerait ne pas être si égoïste, lorsqu'il le faut, surtout pour Ajay. A-t-il beau lui avoir dit dés le premier jour qu'ils ne s'appartiennent pas, une part de lui ne peut s'empêcher de vouloir le posséder tout entier et même au passé lorsque lui-même n'existait pas encore. C'est un besoin enfantin. Un besoin qui l'étouffe lui-même, mais dont il ne peut pas se débarrasser. Une part de lui-même a certainement peur que l'homme l'oublie. Les craintes n'ont pas disparues avec un je t'aime, après tout. Elles sont toujours là. Elles aussi sont maquillées de velours. Il fait mine de ne pas les voir.
Un nouveau soupir quitte ses lippes ; Gali dévie son iris de la photographie et s'empare des autres, une à la fois, et les sort des cadres pour les garder dans ses mains. Si Ajay ne les désire pas à l'instant, peut-être les voudra-t-il plus tard. Gali regrette souvent de ne posséder aucune photographie venant de son enfance. Il a oublié la teinte qu'avait la crinière blonde de Cleo, depuis le temps. Lorsqu'il les a tous en main, Gali entreprend enfin quelques pas. Il se dirige d'abord vers l'étage pour aller rejoindre la chambre de la mère, se disant qu'il en trouvera forcément d'autres, avant d'apercevoir du coin de l'oeil le bureau du paternel. Les lèvres se pincent légèrement, la curiosité picotte. Gali ne connait pas grand chose des pères, sauf de ceux qu'il a baisé. La serrure prend un peu plus de temps que l'autre à céder, et Gali s'y glisse sur la pointe des pieds. L'endroit est étrangement propre, malgré la poussière qu'il peut sentir dans l'air. Ses pas sont délicats, et il concentre sur les photographies s'il trouve. L'une, plus ancienne que les autres, dévoilent un Ajay presque minuscule en compagnie de ce qui pourrait être son frère et de sa mère, certainement, belle, un grand sourire sur les lèvres, une robe légère sur le corps, un chapeau de plage sur la tête. Elle a les deux garçons dans les bras, et le sourire du gamin qu'est Ajay est plus grand que tout. Ses yeux, sur l'image, lui semblent encore plus bleus qu'aujourd'hui. Gali s'y attarde une longue seconde, un autre sorte de noeud à la gorge, avant de continuer sa recherche. Les autres serrures qu'il force et les nombreux tiroirs ne dévoilent rien d'autres que des documents ennuyants qu'il peine à lire. Il continue de chercher pour s'occuper, essayant de ne pas penser à Ajay, seul, à l'étage, et ouvre toutes les serrures. Les dernières appartiennent à un meuble un peu moche perdu au coin de la pièce. Les tiroirs sont vides, sauf quelques notes et un carnet. La couverture est d'un rouge puissant, et lorsque Gali fronce un peu plus des sourcils, il aperçoit un relief étrange formant ce qui pourrait être un oiseau. Il ne les connait pas, les oiseaux. Ils sont morts depuis longtemps, sur Sigan. Il ne saurait dire s'il s'agit d'un pigeon ou d'un corbeau, mais Gali s'empare du carnet et quitte le bureau sombre pour monter les escaliers lentement, une grimace sur les lèvres, peu confiant face à l'état des lieux. Le pas est pressé et l'envie le démange d'aller rejoindre le King, mais ses pas bifurquent vers la chambre de la mère pour d'autres photographies, s'il le peut. Une maigre part de bon sang l'empêche de fouiner dans les vêtements. Il essaie, du moins, pendant de longues secondes, tandis qu'il collecte les photographies. Mais le regard capte, du coin de l'oeil, ce qui pourrait être un manteau en fausse fourrure et un frisson traverse sa peau. Il fait froid. Elle semble chaude. Gali pince ses lèvres un peu plus fort, grimace brièvement et s'empare du manteau avant de chercher la pièce dont Ajay lui a parlé. La porte est entrouverte, et il n'y pénètre pas. Il ne sait pas encore s'il en a le droit. Il le dit, évidemment. Je peux venir où tu as encore besoin d'un peu de temps ? Il ne cache la vérité, et ne prend pas des détours. Le regard est doux, si les mots sont durs, et Gali est sans jugements. Il ne comprend pas forcément la chose, car il ne prête pas d'importance à la demeure de Casma qui l'a vu grandir, mais il peut essayer de comprendre, du moins. Les lèvres se pincent un peu avant d'offrir un sourire, et si le regard d'Ajay se pose sur le manteau, Gali se justifie aussitôt. J'avais froid, désolé. Je le laisserais ici avant de partir. J'ai pas envie de voler ta mère. Ça aussi, il ne comprend pas. Gali déteste Monica. Mais Joshua aime sa mère, et d'autres membres du clusters également, et donc, d'une manière, il comprend un peu le sentiment. L'ancien prostitué fait un pas dans la pièce, sans plus, et pose son dos contre le mur humide. J'ai trouvé un carnet. C'est bien ça que tu collectionnes avec Max, non ? Il y a un oiseau dessus, mais je peux pas l'identifier. Il tend l'ouvrage en disant la chose. J'ai trouvé une photo de toi petit, aussi. Les coins sont un peu brulés, mais les sourire sont encore là.
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La maison est remplie de moments passés, heureux ou malheureux, qui à chacun de ses pas se ravivent, comme la flamme d'un brasier. Destructeur, le feu enlève la magie, le cœur est brûlant et battant. Jay n'était pas  forcément préparé, il  ne l'aurait  jamais été. Il a fallu  prendre une décision et il l'a fait en pointant au portail. Marche après marche, il redevient l'enfant vagabond et peu alerte qu'il était. Rêvant de nature et d'un chat à caresser - Nilam était allergique. Elle a toujours eu les poumons fragile, elle a du mourir d'asphyxie pendant l'incendie avant que son corps ne soit.... Les souvenirs d'une chute dans l'escalier qui lui a laissé un bleu sur la pomette et plus de peur que de mal ; Romir qui lui avait fait croire que le dressing de leur mère était hanté. Il donnerait n'importe quoi pour y croire encore et invoquer son fantôme. Une merveilleuse femme qui ne méritait pas ce qui lui est arrivé Le garçon de l'époque était naïf et plein d'espoir. Ajay n'avait pas à s'inquiéter du lendemain, toute son histoire était déjà tracée et il n'avait qu'à suivre la route qu'on lui avait désignée. Comment les choses ont-elles pu se dégrader à ce point ? Au sens figuré comme littéral. Tout redevient poussière, seule sa haine reste immuable. Elle semble toujours se nourrir de nouvelles choses au fur et à mesure que la vie lui prend et lui retire tout ce qu'il à amassé. Seul l'appétit est insatiables, il a fini par l'accepter à défaut de comprendre ce qui l'anime au fond de lui.
La moquette est moisie et les animaux ont grignotés les motifs arméniens ; le miroir est brisé en éclat et le King n'a pas besoin de compter les années de malheur. Elles ont été nombreuses, à n'en pas finir. Jay s'est habitué à cette vie qui lui prend tout ce qu'il a de plus cher, pas à ce qu'elle puisse lui rendre certaines choses. De son côté, il n'a jamais tenté quoique que ce soit pour essayer de retenir ces personnes, malgré tout son pouvoir. Il est des ennemis qu'on ne peut pas vaincre et la mort appartient à cet adversaire contre lequel il a toujours perdu. Jay est un mauvais perdant, l'homme préfère bouder sur ses restes que changer le jeu. Il est persévérant uniquement dans les mêmes schémas. S'il croit changer de stratégie, il reste souvent enfermé dans ses vieux réflexes. Mais pas Gali, Gali vaut plus que de vieux traumatismes.   Un regard par dessus son épaule lui confirme que Gali n'est pas monté, et s'il entend du bruit en bas il ne  s'en soucie pas.  Ses doigts  le picotent. Étrange. Sur le palier, le lustre gît au sol, toute sa gloire éparpillée dans des éclats de cristal. Contre la semelle des chaussures d'Ajay les morceaux crissent et se dispersent en miettes. Il n'y a plus d'espoir pour réparer ce qui est brisé. On a toujours laissé les choses se dégrader dans sa famille et les mots qui ne sont pas dit ont empoisonnés les ruines avec des ronces. Plus il s'approche de la réalité, moins elle lui plaît. D'abord Olivier, Max. Quoi encore demain ? Des remords et regrets oubliés qui ne trouveront jamais de répit, comme les fantômes des hôtes. Ajay revoit encore sa mère dans une robe d'été le fixer dans l'encadrement de la porte, dans son silence religieux. Elle avait les yeux doux d'une mère qui ne cesse de s'inquiéter et les cernes de la femme qui sait que les choses vont bientôt se terminer. Les nuits sont de plus en plus courtes, mais passées entre ces murs elles sont éternellement longues. Et le temps passé à contempler la vision s'étire sur de longues secondes où les larmes ne coulent pas, pour la seule raison qu'elles sont coincées à jamais. C'est si douloureux qu'il ne peut même pas être triste. Il a manqué du temps à tout le monde, pour se dire les mots d'amour qui auraient sauvés la famille. Mais Ajay n'a jamais su dire je t'aime, même s'il le pense avec force, il ne sait le dire que dans la mort. Aimer et vivre sont deux choses qui ne vont pas ensemble. Ses pieds butent contre le métal forgé qui se courbe pour maintenir les ampoules. Le King s'échappe de la rêverie, se dirige d'un pas calme et assuré vers sa chambre d'enfant, d'adolescent. Sans s'attendre à la trouver comme il l'a laissé. La porte porte toujours son nom écrit en grosses lettres colorés, dans une police grossière qui évoque un temps révolu.
Gali ne l'a pas suivi, c'est peut être mieux ainsi. Il s'en convainc car, maintenant, où qu'il aille, une part de lui réclame sa présence. C'est encore pire avec le contact, une fois initié, malgré ses angoisses qui caressent toujours sous son épiderme. Il n'oubliera jamais les mains qui se sont posées sur lui et les traces invisibles qu'elles ont laissé autour de sa gorge - il n'avait pas le choix, peut être que si. C'est le moment propice aux réminiscences. Le visage se décompose petit à petit, laissant tomber le masque qu'il porte constamment, même quand il n'a pas de costume sur les épaules. C'est peut être ce qu'il y a de plus proche de l'homme, du jumeau cosmique d'Olivier. Plus aucun sourire fier sur les lippes, elles boudent avec un air triste dans les yeux. Ses livres ne sont plus là, l'humidité a gondolé certains de ses dessins accrochés au mur décrépit et son papier peint bleu. Une poussière épaisse recouvre le miroir qui fait face au lit. Il ne reste que son matelas dans un état très acceptable, au centre de la pièce et le piano désaccordé contre le mur ouest. Le King y hasarde quelques doigts, recherchant la mélodie des nocturnes, mais les cordes sont abîmées, elles raillent un son êtranglé. Ajay soupire et s'assoit sur le matelas. Le parquet est abîmé par endroit. L'étagère qui faisait face au lit, sur le mur Est est effondrée sous le poids des habits. Ils ne sont plus à sa taille. Sous le matelas des feuilles moisies témoignent de son passage à Paracelse. Il y a d'ailleurs le poster de l'équipe de SST de l'époque, placardé sur la face intérieure de la porte. Ajay sourit.
Son meilleur ami jouait dans cette équipe. A l'époque il ne savait pas ce que c'était de pouvoir admirer quelqu'un, de manière plus intime. Il n'a jamais voulu se l'avouer. S'ils étaient partis ensemble, à quoi ressemblerait sa vie ? Il lui semble qu'il a fini par se marier et avoir des enfants, avant de mourir tragiquement dans un accident, ne laissant que sa fille. Mais Jay, lui, est parti avec Nameha. Parfois les gens sont fait pour être séparés, et l'on n'y peut rien, si ce n'est se souvenir de ce qui était beau et vivre le bonheur que l'on a pas eu. Parfois, on se retrouve et on s'aime.
Quand Gali arrive, il est vêtu du manteau de sa mère et le souffle d'Ajay se coupe. Il ne pense plus à rien, il regarde et apprécie, avant de se relever pour le rejoindre. Il reconnaît sur son visage la contrariété, qui lui rappelle la plage. Ses paroles l'amusent, un rire triste. Elle est morte. Ça n'a plus d'importance. Il n'y a rien après la mort, il en revient. Il peut le dire, il n'y a rien. Juste une chaleur rassurante, mais lui préfère la vie froide. Une réalité est toujours plus acceptable qu'un doux mensonge, même pour le meilleur des menteurs. Tu... Ça te vas bien. le King semble inspecter, avant de glisser ses mains entre le tissu et le corps de Gali. S'il s'avance un peu plus il pourra le prendre dans ses bras et le serrer contre lui. Jay recule et son regard coule sur ses mains qui tiennent le carnet, la photo et du sang. Mais c'est son propre sang qui se glace quand il reconnaît le corbeau sur le carnet. Qu'il reconnaît le carnet. Son père lui a interdit de le lire, déjà quand il était petit le petit livre rouge existait. Délaissant pour l'instant la blessure, Ajay saisit le carnet. Son visage est livide et ses mains tremblent. Gali ne doit rien savoir, ne doit surtout pas être mêlé à tout ça. C'est mal, mais s'il pose trop de questions, Ajay sera obligé de lui mentir. Curieux dans un premier tend, le fils de Dimitri ouvre, une page au hasard. Le nom de Malik y est inscrit, ainsi que l'adresse de l'immeuble de Max sur Néodam. Des lettres pliées, un numéro de téléphone. Il referme aussitôt le carner et le range dans la poche intérieure de son long manteau. Sans un mot. Alors tu as fait connaissance avec ma mère, sur les photos. Et mon père, ainsi que mon frère. Romir. Où est t'il ? Est-ce qu'il sait pour Dimitri... ? Malik ? Est-il le dernier au courant dans cette maison ?
Le carnet apporte de questions qu'il n'était pas sensé se poser, et une angoisse terrible. Et si l'homme qui a tué Malik, Olivier, avait aussi tué Dimitri ?
Et s'il venait pour lui.
Pour eux.
Conscient de paraître étrange, Ajay atrrape sans douceur la main blessée de Gali et grogne. Comment t'as fait ça ? Il peste mais l'accompagne dans la salle de bain attenante. Il fouile dans les placards à la recherche de pansement, fe sparadrap, de n'importe quoi qui évitera à la plaie de s'infecter ça lui change les idées, il en oublie presque le carnet. Tu fais chier qu'il murmure avec le ton désabusé de Max. Il trouve une bande de crêpe qui fera l'affaire, ainsi que des cotons qu'il pose sur l'étagère. Heureusement, il se promène toujours avec de l'alcool sur lui, même si celui-ci est à boire. Il imbibe grossièrement le coton avec, comme font tous les gangsters de sa trempe et l'applique doucement sur la peau irritée. Les mains de Gali sont plus grandes que les siennes, ses veines saillantes sous sa peau. Ajay jette le coton par terre une fois son travail fini et enroule la main dans la bande, avant d'y déposer un baiser. Voilà chéri. qu'il ricanne. Une de ses mains caresse la joue de Gali et l'autre le tissu du manteau. Le fait est que, sa mère ne l'a pas porté beaucoup de fois. Le voir ainsi sur Gali lui provoque un sentiment indescriptible. Il a l'impression de caresser une bête sauvage. Il ne sait pas lequel d'eux deux et le plus indomptable. C'est vraiment beau sur toi. Gali aussi est beau. Presque trop beau pour être vrai. Je suis le chasseur et tu es ma petite - grande -  proie  
C'est l'inverse et ça l'a toujours été. Ajay n'a rien contrôlé dans cette situation, entre eux. Leur rapport est différent d'un jeu de pouvoir. Ajay le respecte pour qui il est, pas seulement pour l'objet de ses désirs inavoués.
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Il y a quelque chose de tristement beau dans le regard d'Ajay, comme ses gestes, pendant une brève seconde. Gali sent un élan de quelque chose qui envahit ses organes et son corps tout entier, et pince ses lèvres, malgré lui, comme il papillonne des yeux, pour retenir un élan de larmes peut-être, lorsque la main du King se glisse contre sa hanche pour un instant. Il ne prend pas la peine de répondre à ses mots et détourne brièvement le regard du sien, non pas gêné par le geste mais plutôt perturbé par l'élan étrange d'émoi qui l'envahit. Les doigts tendent le carnet. Ajay s'en empare. Gali garde les yeux posés sur un ailleurs qu'il ne voit pas réellement, tandis que le sentiment le quitte doucement. Quelque chose lui dit, minime, que le feeling ne lui appartient pas. Peut-être vient-il du King. Il reste silencieux, dans tous les cas, tandis que l'homme inspecte le carnet en question. Gali pourrait poser des choses, sur la chose. Il n'en pose pas. Il suppose que certaines choses ne le concernent pas et sait, de toute manière, que la chose ne l'intéresserait pas. Gali est égoïste, après tout. Il s'intéresse peu aux autres mondes. Il possède, certes, des informations venant de diverses personnes, mais la chose ne l'excite pas comme elle semble enflammer son âme soeur ou encore son fils, ou encore, son père. Il ne les comprend pas réellement, mais Gali suppose que chacun a droit à ses propres centres d’intérêt. Il n'en a rien à faire des autres mondes ou encore, de ces histoires d'oiseaux, tant qu'aucune de ces deux choses ne lui volent ces êtres chers. Si quelque chose survient un jour, qu'importe l'amour qu'Ajay peut bien porter à la chose, qu'importe l'importance même de la chose, ou tout ce qu'elle représente ; Gali fera tout bruler sans la moindre hésitation. Le regard retourne vers Ajay lorsque le coeur est plus doux. L'ancien prostitué le dévisage sans un mot, toujours contre le mur, peu intéressé par la chose mais curieux des réactions de l'homme, malgré tout. Il se demande, également, ce qui se trouve dans le carnet. Peut-être aurait-il du le regarder un peu plus attentivement. Mais Gali a du mal avec ces choses écrites sur papier, et avec les mots également. Il n'a rien lu de sa vie, rien avec attention ou passion, du moins, et il n'a certes pas envie de commencer maintenant. Peut-être qu'Ajay lui parlera de la chose un jour, bien que Gali sait, parfaitement, que des zones grises sont présentes à ce sujet. Il a posé, un jour, quelques questions à Max, mais le Shark ne lui a rien répondu, lui disant seulement d'en parler à Ajay. Les lèvres se sont pincées et les sourcils froncés, mais Gali n'a rien demandé au King. La chose ne le concerne pas. Ce n'est qu'une stupide curiosité. Un peu d'inquiétude, peut-être, bien que Gali a perdu cette habitude d'être inquiet pour une toute autre personne que lui. Il s'est un peu privé de la chose, depuis la mort de Cleo, qu'importe si le coeur a voulu le faire à plusieurs reprises. Mais avec Ajay, il lui ait impossible de détourner les yeux et le coeur complètement. Les palpitations sont toujours là, comme les tremblements, venant de son inquiétude comme de son amour peut-être trop pur pour ce qu'ils sont.
Il hausse d'un sourcil lorsque l'homme lui parle des membres de sa famille, avant de se rappeler des photographies, toujours entre ses doigts. Gali cligne des yeux rapidement, avant de les observer, et s'il pense à dire quelque chose - pour calmer la tension, peut-être - Ajay s'empare de sa main et le fait grimacer de douleur. La question tombe et Gali essaie de libérer sa main, tout en le suivant, mais surtout en pestant. Ajay, ça fait mal, qu'il couine, comme une bête blessée, certainement en exagérant un peu trop sur le ton de la plainte. Il lui adresse un œillade sombre en ramenant sa main contre lui, une fois rendu dans la pièce, lorsque l'homme le lâche pour se mettre à la recherche de quelque chose pour le soigner. C'est rien, love. Je m'en étais même pas rendu compte. Il ne pense même pas à lui dire la véritable raison de sa blessure. Peut-être a-t-il honte de la chose. Après tout, qui est assez stupide pour être jaloux d'une femme qu'il ne connait rien ? Peut-être est-elle morte. Peut-être est-elle disparue. Il ne sait rien d'elle, et pourtant, il la déteste si fort, sans savoir pourquoi, sans qu'elle mérite quoique ce soit. Mais Gali n'est pas un être de bon sentiment. Il est cruel, même avec les inconnus, et cette haine soudaine n'est pas la première qu'il ressent, ni même la dernière. Peut-être a-t-il pris la photographie pour se sentir mieux face à son geste impulsif et ce sentiment horrible, mais ça n'efface en rien la présence de cette haine dans ses veines. Il la déteste toujours autant, qu'importe qui elle est. Elle ne sait pas seulement saigner sa main.
Un sourcil s'hausse de manière outragée à la remarque insultante. Pardon ? Je fais chier ? Oh bigboy, tu veux pas que je te fasse chier, crois moi. La bouche se tord et il le regarde de haut, peste. Il peste une nouvelle fois, horriblement insoutenable, lorsque l'alcool prend contact avec la paume de sa main et que le King le soigne. Les dents se serrent et les yeux, malgré lui, s'emplissent brièvement de larmes que Gali garde captive, et si Ajay pose une baiser contre sa main lorsque la chose est finie, Gali lui répond par un regard puérile, presque insulté, mais les caresses - autant contre sa joue que contre le tissu du manteau - parviennent légèrement à calmer la bête colérique qu'il pourrait être. Il sent, encore, en lui, les élans de rage face à cette inconnue et cette rage ne demande qu'à être dirigée vers Ajay, malgré lui. Il aimerait le bousculer et peut-être faire une scène, voire le blesser, car Gali ne sait pas faire autrement lorsqu'il est question de sentiments qui le tourmentent mais une part de lui comprend totalement que l'endroit et le moment appartiennent à Ajay et qu'il ne peut pas tout ramener à lui et être le roi du monde, tout le temps. Ce n'est pas lui, après tout, le king. Ou du moins, il se doit de partager son trône. Gali apprend encore à faire la chose, et à ne pas penser qu'à sa propre personne. Ajay est beaucoup plus doux que lui. il suffit d'entendre ses mots, de subir ses gestes. Gali ressent une légère honte, peut-être énorme même, malgré lui, à l'entendre et le voir, face à toutes ces saletés qu'il ressent, au même instant. Alors, il prend la peine de souffler un peu et tente un faible sourire, et appuie sa joue légèrement contre sa main, avant de ramener sa propre main au dessus de la sienne, sur sa joue, pour la tenir. C'est bien, mon coeur, que tu y crois. Ça sera peut-être la vérité, un jour, les lippes se tordent en un sourire moqueur et l'ancien prostitué ramène la main contre ses lèvres pour y poser un baiser. Il prend une seconde pour entrouvrir les lèvres et glisser l'un de ses doigts entre, pour le caresser de sa langue, sans le quitter des yeux, avant de couper le contact comme si rien n'était. Peut-être que ce soir, je porterais seulement que ça, alors. La lueur amusée reste dans l'oeil. Les vêtements de ta mère sont magnifiques. Monica n'en avait pas beaucoup, mais ils étaient beaux. Elle aimait les belles choses, celles trop chères pour nous souvent. j'avais l'habitude d'aller fouiner dans ses tiroirs lorsqu'elle était au travail, à l'adolescence. Les souvenirs en compagnie de sa mère, de Monica, ne sont pas nombreux. Mais Gali collecte certains souvenirs qui sont quand même beaux, selon lui. J'ai appris à porter des talons hauts comme ça, en volant quelques minutes ses accessoires. La bouche se tord un peu et le regard se fait distant, une seconde avant qu'il ne regarde Ajay de nouveau. On s'est jamais vraiment parlé de nos familles. j'imagine qu'on en avait pas envie, hm ? des mauvais souvenirs, peut-être. enfin, certainement, plutôt. mais on est un peu comme notre propre famille, non ? ou on le sera. c'est toi et moi contre le monde entier. Il le quitte du regard pour laisser ses yeux glisser sur les photographies, et l'oeil tombe sur celle de son frère ainsi que d'une fille inconnue. Gali la dévisage une seconde, avant de continuer. est-ce qu'ils sont tous morts ? qu'il souffle, bas, une pensée pour Cleo, malgré lui. Les lèvres se tordent un peu. Il pense à Cloe, surtout, quelque part, il ne sait pas où. est-ce que tu voudrais retrouver ceux en vie ? Comme il veut retrouver Cloe. Comme il a retrouvé Jules, il y a quelques mois, et comme il retrouve soudain Nikita, Ilya et Lidiya sans savoir qu'il les avait perdu, au départ, ou encore qu'il les possédait. j'aimerais retrouver cloe. je t'ai déjà parlé d'elle ? Le regard est un peu triste.
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Ajay à  beau être le pire homme qui soit, cela ne l'empêche pas d'avoir ses regrets et encore moins d'avoir des sentiments. Il déteste l'élan sentimental qui le prend à la gorge, mais est aussi conscient que la chose devait se produire un jour. Il ne peut pas garder le silence éternellement, ne rien dire à propos de sa vie ou de sa famille comme-ci c'était normal qu'elle n'existait pas. Ce n'est pas le silence le problème, c'est ce qu'il cache. Ce qu'il cache le fait encore souffrir aujourd'hui, même s'il a grandi, mûri, est devenu un homme et a même commencé sérieusement à vieillir. Le temps passe, mais ne guérit pas ces plaies là, elles se remuent sans cesse, comme un couteau dans les chairs. La sensation ne s'efface jamais vraiment, c'est une peine constante qu'il subit depuis qu'il est jeune. Depuis qu'Olivier est mort. Sans l'avoir connu, l'homme lui a prit beaucoup de choses, donné beaucoup aussi. Un fils, une humanité. Si Olivier n'avait pas été là, s'il n'y avait pas eu une part de sa bonté dans le coeur d'Ajay, le King est persuadé qu'il aurait tué Gali ce soir là. Pour satisfaire son ego démesuré, laver cet affront auquel il s'est tant attaché. Avoir été dupé lui a au moins permis de ne pas oublier son âme soeur pendant 5 ans de silence. Il s'avouera peut-être un jour, que ce silence l'a vraiment blessé. Quand il en aura fini avec son déni et sa mauvais volonté.
Jay n'est plus à ça prêt, 5 ans ou l'éternité. Une fois qu'on a eu le coeur brisé, les attentes ne sont plus les mêmes. Il n'y avait même pas réellement d'attente, pas d'espoir. Il s'est convaincu petit à petit qu'il avait eu sa chance et qu'il n'avait pas su la saisir. Une fatalité, en quelque sort. Puis Léo est arrivé comme une anomalie, dans sa vie où tout se qui s'approche, finit par disparaître. Rien de revient jamais de l'au delà. Il est là.
Je viendrai te réchauffer alors, si tu ne portes que ça. Sur ses lèvres, le sourire est discret, pudique. Il n'est ni un homme bon, ni un bon amant. Jay ne sait pas ce que Gali lui trouve, il se pose la question trop souvent. Il admet avoir peur que le plus jeune finisse par se lasser, car si aujourd'hui tout est nouveau, viendra un jour où le quotidien s'installera entre eux. Ajay ne sait pas s'il sera capable de le briser. Il vit la même routine depuis 20 ans dans un silence religieux,où il n'y a jamais d'amour et le charnel ressemble à un contrôle de routine, histoire de s'assurer qu'il est toujours un homme. Il n'a jamais été capable de se remettre en question et ses vieux réflexes n'ont fait que causer du tort aux gens autour de lui. Il demeure gêné par tout contact, par des regards et des lèvres aguicheuses. Il ne protège aucune vertu. Il se protège lui même de souvenirs de situations vécues dont il n'a jamais fait le deuil. L'absence de thérapie pour soigner ses nombreux bleus à l'âme se fait sentir dans ces moments là, où le corps se tend et l'esprit est partagé entre un plaisir naturel et la furieuse envie de détruire quelque chose. Il ferme les yeux comme pour se rassurer, dans le noir et s'imagine des choses. Gali a réveillé son imagination, au moins. Le King se concentre sur ss confidences à propos de sa mère. Monica. Sans la connaître, Ajay la déteste. L'homme peut être cruel et sans pitié, mais il ne ferait jamais à un enfant ce qu'il fait à des hommes. Il y a une part des choses à faire, un certain honneur à respecter. Les enfants ne doivent pas subir la vanité des adultes. Cette femme n'a sans doute pas aidé Gali à se construire et aller au devant de tout ce qu'il a pu subir. A cause de cette femme et de sa mentalité, Gali est arrivé sur Altéa. Il n'a pas eu la vie qu'il méritait. On lui a brisé le coeur à lui aussi, d'une autre manière. Pourtant il montre son attachement, sa peur à travers sa jalousie et Ajay aime se savoir désiré. Que ali veuille être l'unique. Il n'a rien à faiire pour l'être.
Pour ça, il devrait la remercier, mais Jay n'est pas comme ça. Si Gali avait pu avoir une meilleure vie, plus belle et heureuse, à la hauteur de ses attentes, il aurait préféré qu'il l'a vive. Après tout, ça l'aurait comblé aussi, par procuration. Peut-être qu'un jour, le destin aurait tout de même réuni leurs âmes. Dans ce monde ou un autre. Il ne peut juste pas promettre qu'il y aurait eu de l'amour, si s'en est. De son coté, Ajay ne se voile plus autant la face. Il ne nie pas avoir des sentiments pour Gali, bien réels, au delà du fantasme.
Sa mère, lui a enseigné des choses. Des choses douces et belles, c'est elle qui lui a enseigné l'amour. Même s'il n'en a reçu qu'une partie, il est capable de le rendre. Il vaut ce qu'il vaut, mais Ajay demeure un homme romantique. Les belles histoires le font toujours rêver, il y trouve un certain réconfort. Il apprécie les attentions et en donne quand il le peu. Des fleurs. Des baisers volés. Dans son travail, il aspire au chaos et à la froideur. Entre ses murs, il veut simplement pouvoir prendre Gali dans ses bras et soulager le trou béant dans son coeur, qui le dévore et contrôle toutes ses horreurs. Ajay ne pourra jamais le réparer, seulement le combler. Il aura toujours ce besoin dans ses tripes, d'anéantir. De faire mal. C'est presque un caprice d'adolescent, rendre ainsi au centuple ce qu'on lui fait injustement subir. Il veut le monde tout entier. Il veut, il désire et il obtient. Mais tout ça n'est que matériel. Les questions de Gali soulèvent le problème principal.
L'homme derrière l'armure n'est guère différent d'un autre. Ajay fait un pas en arrière. Il ne sait pas ce qu'il doit dire. Car sur ce sujet il pourrait s'étaler pendant des heures. Lui raconter chacun de ses choix qui ont menés un proche à la mort, avant qu'il ne comprenne définitivement la leçon et ne s'approche plus de personne. En parler peut lever la malédiction comme sceller le sort. Dans son ventre Ajay le sait il y a une sorte de peur. De la vraie peur. Qui n'est pas excitante, qui ne lui procure rien de bon. Cette peur là, il ne veut pas la vivre. Pourquoi ça t'intéresse, on s'en fiche non ? Ils sont plus là.
S'il s'en fichait, ils ne seraient pas là. Le dents serrées, Ajay se détourne de Gali et hésite à quitter la pièce pour couper court à la conversation. Il ne veut pas en parler, plus jamais. Ca ne sert à rien de toute façon. Cela ne changera rien, la peine sera toujours là, ils seront toujours mort, il s'en voudra toujours, puis n'y pensera plus jusqu'à ce que ça arrive encore. La vie est un cycle, cela durera jusqu'à ce qu'ils se perde lui même. Sa colère n'est pas destinée à Gali.
Ils sont morts Gali. C'est la vie, c'est tout. Le regard qu'il lui lance par dessus son épaule est plein de mépris. Le King en puissance, qui se moque de tous ceux qui se lamentent. Il est le premier à ressasser. La colère, ne s'estompe jamais. Il sent les larmes monter et il n'a pas envie de pleurer devant Gali. Jusqu'à présent, seul Max l'a vu pleurer. Pour une raison stupide, encore. Pour des gens, des gens qui ne sont plus là. Ajay est fatigué de pleurer pour les absents, il veut pleurer de joie pour ceux qui sont vivants. Les mots sont au bord de ses lèvres. Au bord de son coeur. Ma mère est morte dans un incendie, criminel j'imagine. J'étais présent ce soir là, avec Name-ma meilleure amie de l'époque. Depuis, il a peur du feu comme un vampire fuirait la lumière. Pour dompter sa peur, il s'est l'est appropriée. A commencé à jouer avec et détruire par le feu à son tour. Mais honnêtement ? ça n'a jamais soigné ses cauchemars. Mon père je crois que c'est le mois dernier, vieillesse, maladie, j'en sais rien. Je l'ai découvert quand j'ai rendu visite à ma mère. Je sais pas pour mon frère. Lui en tout cas n'a jamais essayé de me retrouver.
Tant mieux. Il fait bien. Il serait déçu.  Ajay ne mérite pas qu'on lui retrouve.
De tous, le plus douloureux est sans doute Nameha. Cette fois, c'était vraiment sa faute. Il n'est même pas capable de prononcer son nom, vraiment.
Et puis, il comprend. Les photos, les sourires, le bruit de verre brisé et la main de Gali. Il comprend et il le ressent. Ils sont âme soeur, Ajay peut sentir les pensées de Gali, comme un voile dans son esprit. Pour une fois, il ose franchir la limite et s'y introduit. Mais sa jalousie qui le rassure presque ordinairement provoque une colère noire. Oh je comprends. C'est comme avec Aquila, tu es jaloux, sauf que si tu veux tout savoir elle est morte, elle aussi. Il siffle comme un parfait. Il a la sensation d'être à nouveau sur la plage. Il faut que les choses sortent qu'elles sortent pour de bon. Qu'elles partent et qu'il soit tranquille. Gali est le seul qui peut l'aider face à ça. Insignifiant. Nameha ne veut plus rien dire aujourd'hui c'est son symbole le problème. Il ne sait pas l'expliquer. Il ne la regrette pas forcément elle, il regrette sa stupidité.   Tu vois tu n'as plus aucune concurrence. Ajay retourne à sa position initiale, oubliant la distance qu'il s'est lui même imposé et se retrouve à nouveau en face de Gali, son regard planté dans le sien qui n'exprime en rien la colère de sa mot. Il est simplement perdu et profondément triste, de ne pas pouvoir passer à autre chose. D'être hanté de la sorte, de s'en vouloir encore. Il y a un avant et un après toi. Il n'a jamais voulu ça. Mais il veut terriblement que cela se passe bien avec Gali, être capable un jour de pouvoir l'aimer comme il le doit, le prendre dans ses bras et le satisfaire.
Tu n'aimerais pas ce qu'il y eu entre, ni avant. Tu es stupide d'aimer ce qu'il y a maintenant. Il parle naturellement, une banalité, qui n'est pas à la hauteur de la portée des mots. Elle s'appelait Nameha et j'étais fou amoureux d'elle.  On a fondé les Nulls ensemble, elle a séché mes larmes quand je pleurais, elle m'a donné des claques quand je voulais abandonner, elle m'a sauvé la vie quand tout ce que je voulais c'était mourir. Un jour j'ai reçu ses cendres par la poste de la part d'un autre gang. Il doit faire une pause et mordre sa lèvre jusquau sang pour ne pas laisser les sanglots vaincre. Pas d'adieu, pas un mot, rien. Du jour au lendemain, tout ce que j'avais, réduit en cendres.
Si tu veux retrouver quelqu'un, fais-le. Tu m'as parlé d'elle, si tu tiens à  elle fais-le alors. Ne te laisse pas ronger les regrets. Je donnerai tout ce que j'ai pour retrouver certaines personnes, parce que je me suis attaché à un souvenir. Mais même tout l'or du monde ne peut faire revenir ces gens. Je ne pense pas que j'apprécierai non plus, car je ne suis plus le même. Je suis amoureux de fantômes, c'est de l'acharnement. C'est comme ça.
On dit qu'on ne peut pas changer les gens mais le temps change les gens et on y peut rien. Le temps m'a pris tout ceux que j'aimais et je sais que le temps pour toi est encore plus précieux, que ça a vraiment du sens. J'ai consacré ma vie a accumuler des richesses et pourtant, je suis malheureux et la chose la plus précieuse que j'ai est sous mes yeux. Je ne peux pas la mettre dans un coffre fort ni empêcher le destin de suivre ses plans.
Je suis arrivé à la moitié de ma vie et je continue encore de me lamenter sur une fille que j'ai aimé parce que je l'ai laissé aller sur le terrain alors que je savais que c'était une mauvais idée. J'ai cru perdre mon âme soeur sans savoir qu'elle m'attendait encore. Tu veux que je parle de ma famille  ? Dans ce cas, parlons de toi et de Max. De Bobby, du cluster, mais surtout de toi.

Le souffle court, Ajay se tait enfin. Il se passe un moment de flottement bref avant qu'il ne prenne le visage de Gali entre ses mains lentement et l'embrasse comme la première fois, écrase vivement sa bouche contre la sienne. Comme-ci il se l'autorisait enfin, passionné et langoureux, il mêle son souffle au sien et se calme enfin. Tout ce qu'il veut dire en plus, il le dit sur ses lèvres. Il ne s'exprime jamais aussi longtemps. Mais il en avait besoin, cette fois.Il s'est éloigné du sujet mais a vidé son coeur. Étrangement léger. C'est pur ça qu'il est venu ici, d'autres aveux. Des choses qui ne pensait pas dire à nouveau. Seule la Queen en est était la gardienne jusqu'ici. Bobby, au courant vaguement de choses.
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Ont-ils beau s'aimer avec toute l'innocence du monde, et la douceur, restent-ils encore maladroits et, tout autant, l'un comme l'autres deux épées à double tranchant. Les blessures sont là, et seront toujours là. Car les plaies sont présentes sur la peau que chacun, venant des autres mais peut-être plus d'eux-même, et que la moindre agitation les secoue avec puissance, et que les coups de lames se font sans qu'ils le désirent réellement. Gali peut sentir, dans ses veines, l'écho sourd d'une colère qu'il s'approprie sans se poser de questions, car ses émotions sont souvent bien plus fort que lui et qu'il est lâche, face à eux, qu'importe la fierté qu'il porte. La jalousie est plus grande, pourtant, qu'importe les efforts qu'il tente de faire, depuis que son regard s'est posé sur le regard de cette femme. Car sa logique brisée lui fait sans cesse croire que le reste du monde est meilleur que lui, et que sa place appartient certainement à un ou un autre ; il se contente de la réchauffer, pour un moment. Et qu'importe si elle est un fantôme. Il y a une rage certaine, par défaut, diriger cette femme dont il ne connait rien. Gali aurait beau faire semblant, sourire et détourner le regard, nier la raison de sa blessure, la chose reste présente. Car il n'est pas, après tout, quelqu'un de bon. C'est une chose qu'il a appris au fil des années. Son coeur n'est pas pur, ni ses pensées, et qu'importe l'étoile de David autour de son cou, ce n'est pas un peu de croyance qui l'amenera dans un endroit meilleur, lorsque le monde touchera enfin à sa fin. Gali le sait parfaitement. Il ne fait pas non plus d'effort pour changer la chose, seulement la masquer. Mais ne font-ils pas tous cela ? Ne sont-ils pas tous d'horribles menteurs ? Il doute de la sincérité des gens, et c'est peut-être pour cela qu'il aime Ajay, au final. Car la sienne est présente, et certes cruelle peut-être, mais l'homme l'a porté sur son coeur comme un poignard qui s'est enfoncé, et qu'importe s'il blesse également Gali dans ses élans de paroles, Gali apprécie que ses douleurs, lorsqu'elles surviennent, soient accompagnés par la vérité. Au moins, elle est justifiée. Au moins, la douleur ne vient pas du néant. Les lèvres se pincent, face aux paroles d'Ajay. La colère reste présente, comme la jalousie, et sur sa peau, une picotement venant de la plaie soignée qu'il a envie de gratter, fort. Il déteste les plaies. Altea lui rappelle les blessures, toujours. Altea lui rappelle les pires moments de sa vie, comme les meilleurs, et Gali n'arrive toujours pas à savoir ce qu'il pense de ce monde. Il le déteste autant qu'il l'aime, certainement. Le sentiment est étrangement similaire à ce qu'il ressent pour le King. C'est une émotion pure, qui le prend par le trippe et sur laquelle il ne possède aucun contrôle. Quelque chose qui l'envahit sans qu'il ne puisse faire quoique ce soit, sauf subir, et trouver la meilleure méthode pour réagir. Arrive certains jours où, sans mentir, l'ancien prostitué envisage de fuir. De partir et de ne pas se retourner. La faute de la peur et d'autres choses. Mais Gali s'est acquéri quelques grains de courage au fils des années, surtout face à ses propres sentiments et ceux des autres, et il ose peut-être naïvement les collecter et les garder contre lui pour construire quelque chose avec le King. Il s'imagine que l'homme, qu'ils, ensemble, en valent peut-être la peine. Cela n'empêche rien au fait qu'ils sont blessés, pourtant, et deux longues lames aiguisées, et trop maladroits encore avec leur propre sentiment, comme ceux des autres.
Ajay se détourne. Peut-être n'a-t-il pas assez de miettes dans ses mains, de courage. Gali pince ses lèvres, subitement en colère, et gronde des mots tendres qui sont brusques, à la fois. Tu sais aussi bien que moi que c'est faux. Certes sont-ils morts, mais ils sont encore là. Ses belles manières se sont effacés malgré lui. Gali n'a pas envie d'être alléchant, soudain, et encore moins charmant. Il y a quelque chose qui se serre dans son coeur. Une douleur, peut-être, de voir l'homme lui tourner le dos et de refuser son passé à lui. La pensée est égoiste. Gali l'est, égoiste. Il a cette tendance à s'approprier des moments qui ne le concernent pas, mais à faire d'être le néant pour tout le monde, il se voit maintenant comme un trou noir, et toute chose est attirée par lui, et rien ne peut se détourner de son chemin. Il est un centre du monde, un cruel qui s'empare de tout pour le faire sien, par le manque d'attention des années passés. La colère ne s'apaise pas, lorsque Ajay lui parle de sa mère, de son père, de son frère. Car Gali ne connait rien de la famille, rien de celle avec laquelle on nait. Car depuis que Cloe l'a quitté, il a fait un trait sur celle-ci, et le retour de Jules depuis quelques mois essaie d'ouvrir cette porte mais Jules n'est pas la personne la plus motivée du monde. Il y arrive pourtant, doucement, mais Gali ne lui dira pas. Il préfère nier la chose.
Non, il ne ressent encore aucune peine, lorsque le King lui parle de sa mère, de son père, de son frère. Il ressent plutôt une colère sourde, de ne pas entendre le nom de cette femme. Car il n'a pas besoin de précision pour savoir qu'il s'agit d'elle, qu'Ajay est incapable de prononcer son nom. Il doute que l'homme est ressenti ce même blocage pour lui, lors de son absence de cinq ans, et Gali le déteste de manière puérile, pour cela, et ressent cettte envie de quitter cette maison et ce monde et d'aller ailleurs, car il n'est pas, au final, quelqu'un de bon. Car s'il ressent cette envie d'enrouler ses bras autour du King, c'est pour le revendiquer possessivement et non pour calmer ses peines. Et Gali se déteste encore plus fort qu'il déteste l'homme, pour cela, et c'est pour cette raison que son regard coule jusqu'à ses pieds, et qu'il serre la mâchoire, un élan de larmes étrange, dans la gorge, tout comme un noeud. Ajay mérite mieux. Il mérite tellement mieux.
Peut-être qu'ils méritent tout les deux mieux, et que c'est exactement pour cela, aussi abîmés qu'ils sont, aussi fragiles qu'ils puissent être derrière toute cette colère, qu'ils se méritent totalement.
Il pince les lèvres, Gali, et serre les dents, les poings aussi, qu'importe la douleur à sa plaie, qu'importe le sang qui s'en écoule, et lève un regard noir qu'il enfonce dans celui du King lorsque l'homme se tourne pour lui faire face de nouveau. Il lui faut prendre énormément sur lui pour ne pas lui cracher au visage, le faire taire, et prendre le contrôle de la conversation. Car Gali préfère entendre le son de sa propre voix que celle des autres. Il déteste la vérité d'Ajay autant qu'il l'aime et les mots lui font du mal autant qu'ils l'apaisent. Il la déteste, cette femme. Il la déteste pour tout ce qu'elle, pour tout ce qu'Ajay a cru, mais aussi pour l'ombre qu'elle a posé sur un coeur qu'il désire posséder de manière puérile, enfantine. Il déteste cette leçon que le King lui fait, peut-être, et sa manière de lui tordre le coeur avec son regard fier emplit de larmes et ses mots, aussi, et tout ce qu'il est. Est-ce que tu peux te taire deux minutes ? J'ai pas demandé une rédaction de ta vie, j'ai pas demandé ta colère, j'ai même pas demander à te renc - Mais les mots se taisent. Les mots se taisent car Ajay parle encore et ceux qu'il dit, ils sont doux, ils sont tendres, et ils coupent le souffle et Gali, avant même de se rendre compte, porte une main à sa bouche pour étouffer un sanglot qui le prend à la gorge. Je te déteste tellement Mais elles sont soufflées tout bas, les paroles, et Gali laisse son corps se fondre contre celui du King lorsqu'il prend son visage en main et qu'il pose ses lippes contre les siennes. Le sanglot est étouffé, comme le second, par les lèvres puissantes contre les siennes et par le coeur qu'il entend battre trop fort, contre sa poitrine. Les doigts s'agrippent de manière possessive à la chevelure du King et il lui dit, dans le baiser, ce qu'il ne peut lui dire à vive voix, incapable de marcher totalement sur son orgueil et sa colère.
je t'aime
j'ai peur de te perdre
j'ai peur de tous les autres car ils ne sont pas moi et que j'aimerais, parfois, ne pas être moi
j'ai peur de toi pour tout ce que tu fais, de moi
serre moi fort jusqu'à m'étouffer de toi
mais surtout
surtout
ne me laisse pas
Le baiser cesse, une éternité plus tard. Gali garde les yeux fermés, peut-être pour étouffer sa colère et sa jalousie. Peut-être pour se taire tout entier, aussi, et se contenir un peu. Il souffle bas, les lèvres proche de ceux du King, encore, et le front appuyé contre le sien. j'ai tué la personne la plus chère à mon coeur qu'il souffle, dans la confession la plus totale, avant d'ouvrir les yeux. Il y a une fine brume de larmes, à l'intérieur, et l'ancien prostitué ne la chasse pas. Elle appelait Cleopâtre. C'était - c'est ma petite soeur. Le souffle est tremblant. Gali ferme les yeux un instant, pince ses lèvres, avant de continuer. À 15 ans, le copain de Monica m'a porté attention. Il était très beau, je lui ai donné ma première fois. Lui, tout ce qu'il m'a donné, c'est un dernier regard quand j'ai quitté la maison, parce que ma mère nous avait surpris. Il est resté, je suis parti. Cleo avait dix ans à peine mais - mais elle m'a retrouvé et elle m'a suivi. Sauf que sur Sigan, les compteurs, ils s'activent qu'à dix-sept, tu sais ? Alors - alors, j'ai trouvé un gars, qui nous a ouvert nos timers illégalement. Pour du cul, évidemment. Il prend une pause, Gali. et pose un léger baiser au bord des lèvres du King, sans la moindre raison. On n'a jamais pris le temps de Cleo. Je voulais pas. Donc - Donc mon temps, malgré mes coucheries, il a beaucoup baissé et - il était proche du zéro, cette journée-là. Il aurait du atteindre le zéro. J'avais décidé de l'accepter, mais Cleo ... Cleo, elle voulait pas. Elle m'a sauté dessus, et elle - elle a tenté un transfert. Il est clair, le sanglot. Si clair, si fort, même. Gali essaie de le garder étouffer mais il s'évade. Il lui faut un long soupir pour continuer. Elle savait pas comment faire. Y'a - faut faire un mouvement précis, pour donner la bonne quantité, tu sais ? Mais Cleo ... avec les larmes et la panique, et elle savait pas comment faire.. elle a tout donné. C'est elle qui est tombée à zéro, et son corps, et elle - elle est morte. C'était quelques semaines avant que je tombe sur Altea. Le sourire est triste, sur les lèvres. Gali garde un moment de silence, avant de quitter les bras du King, ses propres bras autour de lui, pour s'asseoir au bord du bain. Le regard reste posé un moment sur le sol sali, avant qu'il ne continue. Je l'ai jamais laissé partir. J'aurais du. Tout l'or du monde ne peut pas ramener les gens ? Oui, t'as raison. Mais j'ai essayé, avec du temps. Il lève les yeux vers lui, et le regard est froid. Non pas envers le King, mais envers lui-même. Gali se déteste encore, pour son geste. J'ai pris une part de l'argent que je t'ai volé, quand je suis retournée sur Sigan, pour créer un androïde. Un androïde de 17 ans, l'âge qu'elle aurait eu à l'époque, avec son apparence, et mes souvenirs, tout ceux qui la concerne. Puis, Cleo est née de nouveau... Sauf que - Sauf qu ses cheveux étaient un peu plus foncés. Cleo était blonde, pas brune. Sauf qu'elle avait des mimiques différentes, et qu'elle aimait des choses que Cleo détestait... puis, il y a presque un an, maintenant, elle est partie. Elle a dit qu'elle était Cloe, pas Cleo, et elle est partie. Le soupir qui s'évade de ses lèvres est long, coupé par un sanglot, et Gali jure, lève les yeux au plafond, pour faire sécher les larmes qui perlent, dans un rire brisé. Elle me manque, putain. Cloe me manque et je - j'me déteste tellement, parce qu'elle me manque encore plus que Cleo, parce que les souvenirs - les souvenirs sont devenus ternes, flous, avec le temps, et que je sais que Cloe est là, quelque part, et je - je suis horrible. Cleo est la première personne qui m'a aimé totalement, sans contrainte et je - je l'oublie pour un androïde qui ne porte pas totalement son visage. Il essuie les larmes, du revers de la main, comme s'il essayait de chasser les plaies, les douleurs, et toutes ces choses, avant de regarder l'homme. Il lui offre un sourire léger, presque trop brisé. Je suis content qu'elle soit morte, Ajay. Na - Je suis content qu'elle soit morte. Toi aussi, tu n'aimerais pas ce que j'étais avant, et entre. Et souvent ; souvent, je doute que tu puisses aimer ce que je suis réellement, présentement, parce que je suis monstrueux.
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  Ajay n'est pas bien différent des autres hommes, il s'est toujours convaincu que tous les malheurs qui arrivent autour de lui sont forcément de sa faute. Que le mauvais sort le poursuit, éventuellement il paye pour ses crimes, sans avoir besoin d'être pieux. Il lui est difficile de croire les belles paroles de Gali, rien ne semble vraiment lui enlever l'idée de la tête, pas même une pincée d'espoir d'un sourire. Nameha est morte à cause de lui, il fait partie en tout cas des raisons qui, mises bout à bout, ont fait qu'aujourd'hui, elle n'est plus de ce monde. Ce n'est pas totalement de sa faute non plus, il n'a pas été témoin de la scène. Parfois, il rêve qu'elle soit juste tombée dans un portail et profite maintenant de la vie dont elle a toujours rêvée, dont il l'a privée.. Qu'elle soit responsable de sa propre perte. Elle est toujours là quelque part, dans son coeur. Mais parfois, il aimerait juste qu'elle s'en aille et laisse sa place. Tant qu'elle y réside, une certaine distance le maintient loin de ses désirs. Il s'attend à ce qu'elle vienne lui reprocher ses choix, perchée sur son épaule. En réalité, il n'y a ni ange en couche culotte, ni petit démon cornu pour lui dicter quoi faire, Ajay est autant soumis au doute qu'un autre. Roi ou pas, ça ne change rien, il demeure maître de ses choix qui ne sont pas toujours bon. Personnellement, il trouve que la plupart sont à chier, comme sa vie globalement en dehors de celle qui a commencé avec Gali. Il doute peu une fois qu'ils sont fait, le King ne s'inquiète qu'avant. Les conséquences sont réservées à la culpabilité. Pourtant quand il s'agit de Gali, le doute persiste, désagréable et chaleureux à la fois. Douter lui rappelle la force de ses sentiments et leur intensité, leur sincérité aussi et l'importance qu'ils ont. Il ne sera jamais certain de faire le bon choix. Un regard extérieur lui reprocherait de s'enticher de son cadet, mais son coeur demande juste à se perdre contre sa peau et tout laisser tomber pour retrouver la moitié d'âme perdue. Il a passé trop de temps seul avec ses démons, la corruption n'a rien de nouveau. L'amour est un beau péché, même s'il le voulait il ne serait pas capable de se raisonner. Au diable les conventions. Ils sont tous les deux brisés, il n'y a rien a perdre. Un échec de plus ne changerait rien. Ajay se contente du seul choix dont il est persuadé de son effet, quand ses mots dépassent sa pensée il se réfugie dans les baisers et les caresses. Les gestes sont parfois plus parlant que de beaux discours. Ces mensonges, ils ne sont bons que pour les auditeurs de son gang, pas pour Gali. Le jeune homme mérite mieux, plus de sincérité. Il s'ouvre totalement en le prenant dans ses bras, l'écoute.
S'il fuit son regard, c'est qu'il reconnaît la douleur à l'intérieur et que son coeur se serre, douloureusement et malmené par les souvenirs qu'il s'amuse à soulever. Il n'est pas résistant à la douleur qui étreint les coeurs. Ils battent à l'unisson, son âme est faite pour trouver sa place avec celle de Gali. Les pensées s'échangent, les sentiments aussi. Ajay peut sentir le coeur de Gali battre, comme si il l'avait entre ses mains et que lui revenait la responsabilité de le garder en sécurité ou le briser. Ses mains sont brusques et habituées à tuer, elles ne devraient pas avoir à supporter quelque chose d'aussi précieux et fragile que le coeur de Leo. Qu'on à délaissé  tant de fois. Il est responsable de ces nombreuses fois, ou il laissé n'importe qui lui passer dessus. Pour toutes les fois où il aurait aimé être le seul.  Il ressent cette peine comme-ci elle était sienne. Le besoin d'être aimé et sa propre envie de l'aimer qui le dévore. Ajay découvre alors l'histoire, ce qui s'est passé avant que son visage ne devienne un trait familier dans son propre paysage de brume. Derrière les yeux tristes, qui se remplissent de larmes. Et il se sent minable, le King, d'avoir ainsi gaspillé les années avec son frère quand le plus jeune parle de mort. De Cleo. De qui est vraiment Cloe, Cleo.  Encore plus pathétique, avec sa misérable histoire de coeur, qui ne vaut pas grand chose, mais qui ne l'a pas entièrement dévasté. Ses peines sont minimes, l'argent lui a retiré la corde autour du cou. Ajay s'est enrichi du malheur des autres pour combler le sien. Il sait combien il est facile de briser quand on a été brisé. La jalousie de Gali lui apparaît plus excusable est triste. On lui a volé sa première fois, ses rêves et beaucoup de choses. Mais Ajay ne compte pas partir et le laisser comme on l'a laissé. Il n'a que très peu d'intérêt pour la chose, s'il aime aimer il n'aime que peu de personnes. Il a toujours aimé collectionner les raretés et l'unique. je ne te laisserai pas tomber comme ça, si c'est ce dont tu as tant peur. Il ricane presque, ose un sourire et essuie une larme au coin de l'œil de Gali qui commence à rouler sur son visage avant de l'embrasser calmement, pour apaiser. Une évidence. Gali serait déjà mort sinon. Il l'aurait renvoyé à son trottoir, de gré ou de force. Il y a tant de tendresse et au fond de lui pourtant, une colère. Infinie. Il le hait pour tout ce  qu'il fait de lui. Pour ce qu'il incarne et pour le désir qu'il fait naître en lui. Il ne l'accepte que la nuit tombée quand les démons viennent danser. Il n'est pas beau quand il pleure et Ajay n'aime pas les larmes. Les larmes désarment, un soldat sans ses armes n'est rien. ça je peux te le promettre. parce qu'il n'y a personne pour te faire de l'ombre ici. Elle est morte. Et même vivante, elle aurait été inspide. Ils ont eu leur temps, leur vie, Ajay a profité. Il l'a aimé et peut être que ce n'était pas vraiment son cas à elle. Maintenant, il a une chance de revivre ça, une seconde fois. D'aimer pour de bon, cette fois. tu n'as tué personne. je suis bien placé pour t'affirmer ça. les choses sont ainsi. les gens qui se sacrifient sont les seuls idiots. Le King lui a tué des gens. Pour de vrai. Mais il ne donnerait sa vie pour personne.   non, on ne peut ramener personne Gali. j'imagine. parceque toi t'es revenu quelque part.   La boule dans sa gorge enfle assez pour éclater et laisser une larme s'écouler, de ses propres yeux. Personne ne peut être ramené à la vie. Ceux qui sont perdus sont perdus à jamais.
Il ne croit pas au paradis, pour ce genre de choses. Tout est fatalité. Même l'instant. je ne sais pas pourquoi tu es à ce point persuadé d'être un monstre.
Il a pourtant son petit avis.
Un petit diable.
Une sirène à la si douce mélodie.
Mais c'est un sourire plutôt qu'il arrache et la folle envie de l'éteindre jusqu'à l'étouffer qui se traduit pas une simple accolade. L'avoir dans ses bras. Juste sentir le mouvement dans ses côtes quand il respire et le sentir vivant.
je ne peux pas te dire qu'elle a eu tort de te sauver, sans toi je... il serait mort.
Il ne le dit juste pas à voix haute. Il aurait laissé le boulot et le surmenage l'achever. Il se serait peut-être saoulé jusqu'à la mort ou fait sauter le caisson. Fatigué de tout, une fatigue générale.
Mais il lui est rentré dedans en empruntant le mauvais trottoir.
Il se souvient du parfum
Du regard
De son coeur
De l'explosion.
C'était minable, eux. Tellement minable qui l'idée s'est envolée que ce soir là il s'est endormi habillé et n'a pas touché à sa bouteille. Ni son arme. Ni quoi que ce soit.
je peux t'offrir tout ce dont tu as toujours rêvé, mais ce n'est pas ce dont tu as besoin. ce dont il a besoin il n'en est pas capable.
Il est coincé, brisé peut être
on créera notre propre famille. Une belle promesse qu'il agrémente d'un clin d'oeil avant de se séparer de lui et creuser la distance. Il ne s'excuse pas pour les aveux. Il le pense assez fort. Avec d'autres pensées plus honteuses qu'il taira. De belles promesses de caresses.
mon père avait une belle cave. tu veux voir ?
j'ai soif maintenant.

Il ne dit plus un mot sur Nameha et la garde le plus loin possible, surtout quand il pense à eux moins chastes. Peut être qu'elle part enfin au loin.
 
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