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 never gonna be you (sibel)

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Nephtys Carmichael
Nephtys Carmichael
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MessageSujet: never gonna be you (sibel)   never gonna be you (sibel) EmptyLun 9 Avr - 17:26

never gonna be youSibel Yun & Nephtys Carmichael
J-179

Ça fait quelques minutes que Nephtys est là, à observer. Elle regarde les vagues s’éclater sur les falaises, en bas. Elle aime cet endroit, ce bruit. Il a un côté chaotique, qu’elle trouve apaisant. Il lui est souvent arrivé d’avoir envie de plonger. Pas dans le but de mourir, mais juste pour la chute, et pour se mêler aux vagues. Et parce que c’est attirant, de sauter d’en haut à en bas. Ils devraient installer du saut à l'élastique. Elle a rendez-vous avec Tasya, elle attend Tasya. Elle attend toujours Tasya. Mais aujourd’hui, elle a cette impression étrange que Tasya viendra pas. Ou que c’est pas elle qu’elle finira par voir. Une impression tellement étrange. Ca la rend mal à l’aise, stressée, dans l’attente. Comme si quelque chose de super important allait se passer. Et elle déteste ça. Sa vie est simple, et rien, rien dans sa vie, n’est censé être important.
Elle marche, le long de la corniche, et c’est un long chemin qui n’a pas de fin. Elle n’a jamais vraiment été jusqu’au bout. Cette fois, ce sera peut-être le cas. Parce qu’elle a cette étrange envie de rester, encore un moment. De pas repartir. Nephtys a toujours eu l’impression d’appartenir à cet endroit. Altéa, elle a jamais été fan, ni avant, ni après. Elle aime pas l’hypocrisie des gens qui y vivent, elle aime pas les trop heureux, les trop optimistes. Elle pardonne à Jesse, parce que tout le monde pardonne tout à Jesse. Elle pardonne à Adriel, parce qu’Adriel a l’air si fragile. Mais ces autres personnes qui pensent vivre dans un monde parfait, eux, elle leur pardonne pas. Elle y arrive pas. Et elle a pas la force, non plus, de leur faire comprendre que c’est pas le cas. Que le monde dans lequel ils vivent n’est pas fait de belle nature, fraîche, aux gens doux et gentils. Nephtys a été victime d’hommes qui étaient tout sauf doux et gentils. L’homme blond déjà. Ses parents, aussi. Ajay, dans son genre un peu particulier qui le rend presque aimable malgré ça.
Nephtys marche. Cet endroit, elle l’a toujours considéré comme chez elle. Quand elle a rien à faire au garage, ni nul part, elle vient ici. Elle a rencontré Tasya ici. C’est une raison de plus pour que ce soit un peu comme chez elle.
Nephtys marche, observe les gens. Avant, elle les prenait pour des Altéens qu’elle n’avait jamais croisé. Aujourd’hui elle sait que c’est pas le cas. Elle se sent moins stupide qu’à l’époque. Certains essayent de discuter avec elle, mais Nephtys ignore les gens. Parce que c’est ce qu’elle fait de mieux, ignorer. Elle ignore, ou elle frappe. Deux sortes de réponses qui l’ont toujours sortis de problèmes jusqu’à aujourd’hui. Elle inspire. Oui. Quelque chose va se passer
Son téléphone vibre dans sa poche. C’est l’inconnue, encore. Et Nephtys sourit. Cette fille la fait sourire. Principalement parce qu’elle sait toujours pas qu’elle parle à une fille. Et que le quiproquo est amusant. Ensuite parce qu’il y a quelque chose dans ses mot, dans leur passion commune, et dans leur différence pourtant évidente qui lui met le smile.
Nephtys est pas en train de tomber amoureuse. Parce que Nephtys n’est pas assez bête pour tomber amoureuse d’un numéro. Et parce qu’il ne lui reste plus tant de jours que ça, avant de rejoindre Jean. Ou de rejoindre un autre monde.

Elle s’arrête de marcher, finalement, Nephtys. Répond rapidement et vaguement au message. Semble bloquée sur place par une force quelconque, invisible pour le moment. Range le portable dans sa poche, relève la tête, se tend. Elle aime pas cette sensation, elle déteste, cette sensation, de rien pouvoir faire, de pas pouvoir avancer, ni reculer, de juste pouvoir tourner la tête. Elle ferme les yeux.
C’est pas physique, ça peut pas, être physique. Avec de la détermination, elle réussira à avancer. Alors Nephtys fait un pas, deux pas, les yeux fermés. Trois pas. Et quatre. Marche plus vite, court presque maintenant. Dix, Onze, Douze, Quinze. Percute quelqu’un. Tombe par terre, rouvre les yeux. Elle est allongée. Pas par terre. Sur un corps, vivant, qui respire. Une fille. Elle regarde son visage, elle a un beau visage. Un visage que Nephtys pourrait comparer à un bel automne (parfait). Nephtys se redresse, mais reste assise, son corps bloquant le bas de celui de la jeune fille face à elle. Elle l’observe, la rentre dans son esprit.
Parce que c’est le genre de fille qui mérite qu’on se souvienne d’elle. Et Nephtys sourit, bien malgré elle.
Nephtys a les avant-bras crades, elle les essuie rapidement, faisant tombant la terre autour d’elles deux. Nephtys assise sur cette fille, cette fille magnifique.
Son observation arrive enfin aux bras de l’inconnue, et le sourire de Nephtys s’efface. Rapidement. Très rapidement. Son cœur s’arrête de battre, ses poumons et sa mâchoire se contractent. Elle se relève finalement. Le monde était devenu un bel endroit pendant quelques secondes. Le monde est redevenu une saleté. Elle tourne la tête, tout sauf la regarder, elle. Elle regarde l’eau.
C’était censé jamais arriver, cette rencontre.
Nephtys était pas censé rencontrer la personne qu’avait l’autre partie de la balance.
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never gonna be youSibel Yun & Nephtys Carmichael
J-179

Elle ne sait pas où elle se trouve, comment elle est arrivé jusque là, non réellement, la cause est claire, sa quête éternelle dans le but de retrouver son frère. Le grand brun qu’elle ne cesse de chercher, que tout porte à lui faire croire qu’il n’est plus de ce monde, mais Sibel n’y croit pas. Ses messages s’espacent certes – parce qu’elle reste humaine, appeler sans cesse une messagerie vocale finirait par lasser les plus pauvres, et du haut de ses vingt-sept ans, elle n’est toujours qu’une enfant. Mais elle ne perd pas espoir, elle cherche partout, Sibel, regard éveillée et attention guidée vers tout ce qui l’aiderait à avoir la moindre trace d’Aquila. On lui parle d’endroits étrangers, de lieu où l’air semble différent, des environs bien singuliers à ce qu’elle a l’habitude de voir. On lui dit qu’ailleurs, il y’a d’autres mondes, Sigan n’est pas unique. Des mots qui l’auraient fait rire avant, surement. Avant, quand elle n’était pas désespérée à l’idée de retrouver l’homme le plus cher à ses yeux. Aquila, pour lui, elle marchait aveugle, ne faisait pas attention au danger ni même aux nombreuses arnaques. Elle collectait les informations, travaillait avec d’avantage d’acharnement, tout cela pour tomber sur la moindre piste possible. Durant tout le chemin, elle sert nerveusement son portefeuille entre ses longs doigts manucurés, objet de décoration qui ne lui sert à rien puisque ses heures sont à son avant-bras, mais elle apprécie avoir la sentiment de tenir réellement quelque chose entre ses mains. Elle parait moins gauche et maladroite que quand elle a simplement les bras contre le corps, ballants à ne rien faire. Elle s’éloigne de la ville, de ses repères, de ce qu’elle connaît. Elle ne sait pas encore ce qui l’attend. Sibel ne veut pas tant croire à sa chance, elle est incertaine de tout. Elle ne pense pas pouvoir retrouver Aquila avec cette facilité, dès le premier essai, elle en est bien consciente, la vie n’est pas aussi facile. Elle l’aurait su sinon, on ne lui aurait pas ôté son frère si ça avait été le cas. Il serait toujours là, prêt à l’accueillir dans ses bras quand elle rentre du boulot le soir, à lui lire toutes les histoires qu’elle tandis qu’elle repose sa petite tête sur ses genoux avant de s’endormir. Mais elle n’avait plus droit à tout cela.

Elle envoie un dernier message à l’inconnu du téléphone, le numéro sans nom qui partage sans quotidien alors qu’elle ne connait rien de son identité, ou si peu. Son attention s’évade, elle sent la brise, la chaleur, le bruit des vagues. Puis le coup quand elle se fait percuter par quelqu’un. Son dos retrouve douloureusement le sol et le contact dérobe un gémissement plaintif à ses lèvres fardées d’un bordeaux profond. Elle ouvre difficilement les yeux pour qu’ils s’attardent sur la masse humaine au-dessus d’elle. « Hm, ça va, rien de cassé ? » demande-t-elle de sa voix douce, elle est celle qui a amorti le choc mais comme souvent, Sibel a pris l’habitude plus s’inquiéter pour les autres que pour elle-même, elle va toujours bien, ou du moins c’est ce dont elle se rassure à chaque fois. Elle se redresse à son tour, met de l’ordre dans ses vêtements et ses cheveux, range le téléphone qui s’était glissé au sol pendant quelques courtes secondes. Son regard revient vers l’inconnue, immobile et figé. Sibel n’a pas le temps de détailler son visage encore, elle ne se rend même pas compte de sa vision devenue différente, plus complète. Elle observe juste les mèches courtes, les vêtements différents, la façon dont l’autre semble l’éviter comme si elle la connaissait déjà. Elle fait quelques pas vers elle, vient timidement entourer ses doigts fins autour du bras de la brune. « Tu as mal quelque part ? » Elle s’inquiète en voyant l’autre ne pas bouger.
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Nephtys Carmichael
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never gonna be youSibel Yun & Nephtys Carmichael
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L’eau est violente. Elle s’écrase contre les falaises comme si elles venaient y terminer leur vie. Comme un suicide magique. Une belle mort, bien que tout sauf paisible. La mer est bruyante, aussi. Mais c’est tant mieux. Nephtys veut plus rien entendre, veut plus rien voir. Elle regarde et écoute autre chose, elle doit se concentrer sur quelque chose d’assez fort, d’assez intéressant, pour que son attention soit sur autre chose qu’elle. Nephtys aurait voulu ne jamais pouvoir mettre un visage sur cette idée si abstraite d’âme soeur. Elle aurait voulu ne jamais pouvoir lui mettre même un sexe. Quelqu’un d’inconnu, homme ou femme, jeune ou vieux, riche ou pauvre, Nephtys avait pas envie de savoir. Nephtys aurait jamais du savoir. Et Nephtys avait certainement pas envie de la trouver belle, cette âme-soeur. Si elle avait su plus tôt qui elle était, elle aurait empêché ses pensées. Elle les aurait rejeté. Elle aurait même pas essayé de penser quoique ce soit. Et serait juste partie, loin. Sans se retourner. En faisant tout pour effacer l’image qu’elle avait eu, la brève image. Mais Nephtys a beau regarder autre chose, écouter la mer, se concentrer sur le fait d’oublier, quelque chose l’en empêche.
Parce que cette fille est belle. Et Nephtys déteste ça. Elle a rien de Jean. Elle arrive pas à la cheville de Jean. Pas même au plus bas millimètre du petit doigt. Et pourtant, Nephtys reste là, incapable de bouger. Incapable de faire un pas pour s’en aller. Un petit pas. Une fois qu’elle aura fait ce pas, dans la direction inverse, elle pourra y emmener tout son corps, et partir. Juste partir. Loin. Et oublier cette interaction. Cet échange qui n’a pas duré quelques secondes. Un regard.
Elle l’a déshabillée du regard (putain). Nephtys se déteste pour ça. Elle aurait pas dû. Nephtys, depuis la mort de Jean, elle en a apprécié, des filles. Elle a regardé Jamie avec cet air lubrique plusieurs fois. Et d’autres filles, plutôt deux fois qu’une. Et cette fille, par terre, elle l’a regardé avec des yeux fasciné. Elle aurait pas dû. Elle avait pas le droit. Elle devait pas. La rencontrer.
C’était pas prévu. Et ça faisait certainement pas partie de son plan de vie. Comment expliquer à une fille qu’on vient de rencontrer qu’elle risque de souffrir de la douleur de sa vie dans 179 jours si un prof intelligent est incapable de trouver un (stupide) portail. Nephtys veut pas, avoir à expliquer. Nephtys veut tourner les talons, et partir.
Et qu’importe le nombre de fois qu’elle se le dit, pourtant, Nephtys bouge pas. Et elle a envie de se frapper pour ça. Son corps refuse de bouger. Et puis. Nephtys refuse que l’information arrive jusqu’à sa connaissance, mais ça fait un bail qu’elle s’était pas sentie comme ça. Comfortable. Calme. Apaisée. A part elle-même, Nephtys ressent le besoin de taper personne. Elle ressent pas le besoin de s’énerver. Et si quelque chose, elle serait même capable de pleurer. Seule. Devant quelqu’un qui n’est pas Jamie. Alors que ça leur est réservée, à Jamie et elle. Elles le savent.
La fille parle. Et Nephtys ferme les yeux. Parce qu’elle doit empêcher cette voix d’arriver à sa mémoire. Elle devait jamais l’entendre. Et elle refuse avec assurance de s’en souvenir. Encore une chose qu’elle refuse de s’avouer, sa voix est magnifique. Douce, chantante, inquiète. Et Nephtys tique sur cette dernière chose, parce que. Parce que pourquoi ? Pourquoi être inquiète pour quelqu’un d’autre ? Quelqu’un qu’est coupable des moindres douleurs que Nephtys et elle pourraient avoir.
Et finalement, Nephtys rouvre les yeux. Elle regarde toujours vers le même endroit. Et elle devait y voir la mer s’écraser sur la falaise, se suicider, cette belle mort. Elle se retrouve face à sa belle mort à elle. Parce que la fille s’est déplacée face à elle, et qu’elle la regarde avec ses yeux qui électrisent Nephtys, qui la clouent sur place. Qui l’hypnotisent (connasse). Elle la regarde avec cette inquiétude que Nephtys comprend pas, et qu’elle trouve abusée, ridicule. Parce qu’elle devrait plutôt s’inquiéter pour elle-même. Se mêler de ce qui la regarde. Et Nephtys veut être amer, veut l’envoyer balader avant qu’elle dise quoique ce soit, avant qu’elle enclenche une quelconque conversation, ou quoique ce soit qui puisse les relier.
La fille la prend de cours, quand elle lui met la main sur le bras. Non. Qu’elle lui prend le bras. Nephtys le sent parfaitement. Les doigts autour de son bras. Elle le sent pas à cause de la pression. Parce que la pression est ridicule (faible). Mais parce qu’il y a cette étrange chaleur qui y prend source. A cet endroit. A ce contact, ce point là particulier. Et Nephtys, ça la fige, encore plus qu’avant. Ca lui coupe la respiration.
Parce qu’elle voudrait rester là l’éternité. Parce qu’elle la touche, et, que. Qui elle est, vraiment, cette fille, pour toucher les gens, comme ça ?

J’ai mal au bras. Lâche moi.

Sa voix est sévère. Sévère et froide. Nephtys a l’habitude d’utiliser cette voix. Souvent. Elle termine tout le temps par frapper les gens avec qui elle l’utilise. Ou à partager leur lit pour une ou deux nuits.
Et parce que Nephtys est amer (ordure), elle peut pas s’empêcher de laisser un rictus moqueur s’installer sur son visage, et de tourner le visage pour regarder la fille dans les yeux. Ses yeux magnifiques.

Ou me lâche pas. Comme tu veux. J’aime les contacts en tout genre, et à tout endroit.

Et son sourire quitte pas son visage, elle ajoute un petit clin d’oeil avant de perdre le sourire, et de dégager son bras, assez violemment. Et si la jeune fille recule de quelques pas sous la violence du geste, c’est tant mieux. Parce que Nephtys a décidé d’un truc. Si elle, elle arrive pas à bouger, elle fera tout pour la faire partir, l’autre.
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MessageSujet: Re: never gonna be you (sibel)   never gonna be you (sibel) EmptyDim 15 Juil - 13:01

never gonna be youSibel Yun & Nephtys Carmichael
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Elle voit. Mais elle-même ne s’en rend pas encore compte, des contrastes plus vifs, des couleurs chaudes dans le glas de cette falaise. A aucun moment elle ne réalise que son œil reprend miraculeusement ses réelles fonctions, son esprit plutôt occupé à contempler le visage face au sien avant de s’enrober d’inquiétude en voyant l’inconnue immobile devant elle. Elle craint que la brune se soit fait mal malgré tout, bien que la chute n’ait pas été douloureuse en elle-même. Les battements de son cœur sont doux et réguliers, ils sont tout le contraire des vagues houleuses qu’elle perçoit claquer brutalement contre les contours des rochers. Tout aussi loin du tumulte intérieur de la femme face à elle, mais elle ne se doute pas de ceux-là, elle n’y verrait pas la moindre raison. Son regard ne la quitte pas un seul instant, alors même que l’autre a les paupières closes. Sibel fait un premier pas vers elle, incertain et hésitant, mais sa retenue naturelle est pourtant dominée par l’inquiétude qu’elle a toujours ressentie envers autrui. Trop d’empathie. Sa perte, surement. Mais elle est ainsi et ses doigts viennent naturellement s’enrouler autour du bras de la brune, sa voix résonne dans le silence. Les yeux se rouvrent et a aucun moment ils ne se posent sur elle, comme si elle ne méritait pas que l’inconnue repose son attention sur elle. Elle mentirait si elle disait que ça ne faisait pas un peu mal.

Pas juste un peu.

Ses phalanges se tendent contre l’épiderme de l’autre tandis que les mots froids percent d’entre ses lèvres. Elle parle enfin mais Sibel n’est pas certaine si elle ne la préférait pas silencieuse ; moins blessante. Elle baisse légèrement les yeux, ses doigts toujours immobiles. Excuse bidon, elle ne lui faisait surement pas mal, ses doigts se pressaient à peine autour de son bras et même, elle n’avait simplement pas assez de force pour faire mal à qui que ce soit. Elle le savait bien, ça lui a même porté souvent porté préjudice. Parce que Sibel fonce toujours droit devant, mais elle n’a pas systématique les larges épaules qui devraient conforter son fort tempérament. Elle s’humecte les lèvres nerveusement.

Leurs regards se croisent de nouveau. Elle n’aime pas quand leurs regards se croisent.

« Désolé. » Elle fait mine de rien comprendre tandis que la brune se libère brutalement de sa pression, ça lui fait détourner les yeux. Elle ne sait toujours pas où elle est réellement, tout semble différent, mais ce n’est plus le premier de ses soucis. C’est étrange qu’elle ne pense même plus à la raison qui l’a poussé à cheminer jusqu’ici, Aquila, son prénom sonne comme un songe quand la femme devant elle lui cause tant de tourments. Elle arrive à ne pas bouger pendant le mouvement de l’autre, il y’a simplement son cœur qui rate un battement de surprise, mais cela, elle est la seule à pouvoir en avoir conscience.

« Tu as l’air d’aller bien, c’est bon signe. » Oh, elle n’avait pas seulement l’air d’aller bien, c’était comme si la brune avait le diable au corps. Sibel espère que c’est simplement une nature sanguine qui se révèle devant elle et ne pas être la cause directe de cette véhémence. Ses doigts s’accrochent à son téléphone, toujours ce besoin d’avoir quelque chose entre les mains pour dissimuler la moindre hésitation, le moindre tremblement. Elle lui sourit doucement, poliment, comme pour attirer son attention sur son sourire et pas le fait qu’elle ait reculé de quelques pas. Elle s’assure une distance de sureté, elle préférait être prudente pour l’instant.


« Tu viens souvent ici ? »
La jeune femme ne semble pas vouloir continuer la discussion entre elles, Sibel devrait le comprendre et partir, pourtant quelque chose en elle la rendait maladivement curieuse. Elle n’arrivait pas à tourner les talons et s’éloigner comme si de rien n’était.

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Nephtys Carmichael
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MessageSujet: Re: never gonna be you (sibel)   never gonna be you (sibel) EmptyDim 22 Juil - 12:10

never gonna be youSibel Yun & Nephtys Carmichael
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Nephtys supporte pas ne pas avoir le contrôle total sur son corps. Ou si, lorsqu’il se rend complètement autonome pour frapper par exemple. Lorsque c’est la violence, le besoin de donner des coups, qui prend le dessus sur sa raison, ça la dérange pas, Nephtys. Elle y est habituée. Puis finalement, rapidement son esprit se met d’accord avec le reste de son corps. Puis, Nephtys a besoin de se défouler, alors autant que ce soit sur des étrangers, des connards, que sur des gens qu’elle connaît et qui n’ont rien fait. Si elle pouvait, elle aimerait que son corps se déchaîne là maintenant, et se mette à frapper la fille face à elle. La frapper si fort que Nephtys pourrait partir de la falaise en étant totalement calme. Mais le corps de Nephtys refuse juste de bouger. Sans la frapper, elle aimerait au moins réussir à s’en aller, et à l’éviter, elle. A éviter son regard, et son visage, et toutes ces choses qui la perturbent au plus haut point sans comprendre à aucun moment pourquoi. Mais son corps l’écoute pas. Ses pieds sont ancrés au sol, comme s’ils étaient agrippés par des racines particulièrement résistantes, qui ne lui laissaient même pas la possibilité de bouger les orteilles. Nephtys essaye de garder un semblant de calme, en voyant ça. Mais c’est compliqué. Si compliqué. Elle a envie, non, besoin de fuir. Elle a besoin de s’en aller, loin, le plus loin possible. Mais elle peut pas. Parce que son (putain de) corps refuse de bouger. Donc oui, la seule solution qui lui reste, c’est de faire partir la fille face à elle. De faire fuir sa soulmate pour ne plus jamais avoir à la revoir.
Lorsque la fille s’excuse, Nephtys veut pas l’écouter, refuse de l’entendre. Cette fille a l’air gentille et c’est insupportable. Elle a l’air tellement simple, d’aller tellement bien. Outre le fait qu’elle veut pas d’elle dans sa vie, qu’elle veut la fuir, Nephtys trouve en plus ça carrément injuste. Nephtys a eu cette vie, ce passé de merde, alors qu’elle n’est encore qu’une enfant quasiment. La fille en face d’elle sourit, s’excuse, comme si elle avait vécu normalement, toute son enfance, comme si elle avait était heureuse. Et ça plus que tout le reste, Nephtys le refuse. Plus que tout le reste, c’est ce fait là qui l’énerve et lui donne envie de partir en courant. Parce que, quitte à la faire devenir l’âme soeur de quelqu’un, de lui donner une âme-soeur. Autant que ce soit quelqu’un qui soit capable de comprendre ce qu’elle a vécu, et ce qu’elle est. C’est pas facile de comprendre ce qu’elle est, Nephtys. Il y a peu de choses plus compliquées que ça, que de comprendre ce qu’elle est et les raisons pour lesquelles elle est comme ça. Quelqu’un qui a été heureux, avec une enfance normale ne pourra pas comprendre. Jamais. Et Nephtys, après tout, attend que ça, quelqu’un qui puisse la comprendre.
La provocation de Nephtys est en majorité pour la faire fuir. Mais aussi un peu parce qu’elle a envie de la provoquer. C’est comme ça qu’elle fonctionne, Nephtys. A la provoc. C’est comme ça qu’elle sait si elle va apprécier ou pas quelqu’un aussi, la plupart du temps. C’est sans surprise que la fille face à elle n’y répond pas. Une petite sainte nitouche. (Connasse).
Elle sourit, et sérieux. Ce sourire est un beau sourire. Nephtys préfèrerait ne pas le trouver agréable. Mais ça va, parce qu’elle le trouve tout autant énervant qu’agréable. Plus énervant, même, probablement. Et lorsqu’elle commence à faire la conversation, Nephtys lâche expire un grand bol d’air, clairement à l’attention de la jeune femme. Ce genre de comportement qui montre l’évidence de l’ennui d’une personne. Elle s’autorise à regarder ailleurs que la jeune femme pour quelques secondes, montrant un agacement évident à sa seule présence.

Ouais. J’y viens pour rencontrer des gens. Avec qui j’ai des relations torrides après. Pourquoi ? Tu veux essayer ?

Et elle continue, de la provoquer, de lui proposer des trucs indécents pour la faire fuir. Pour qu’elle parte en courant. Et son regard est brûlant, et elle détaille toutes les parties de son corps, une par une, pour qu’elle se sente comme une proie. Et pour avoir été à sa place, à une époque, Nephtys sait qu’il y a pas plus effrayant que de se retrouver dans cette position.
Son plan, c’est de l’agresser sous des propositions plus sexuelles les unes que les autres, jusqu’à ce qu’elle se décide à partir. Loin.
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