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 (madsin#2) as you wish, sister.

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le soleil lui tape dans les yeux, fort. max grimace un instant malgré les lunettes fumées qui se trouvent sur le nez. peut-être a-t-il bu trop d'alcool, la veille. peut-être que sinned l'a réveillé trop tôt, ce matin. il ne saurait rien. le fait qu'il ne sache pas réellement où ils se rendent n'aide pas la chose. le fait qu'ajay ait quitté le cabane sans rien lui dire quelques jours plus tôt l'irrite toujours, également. gali lui a envoyé quelques messages ainsi que de trop nombreuses photographies qui prouvent que le king va bien, aussi bien qu'il peut aller, tout au moins, alors l'énervement reste minime. contrôlable. mais la gueule de bois, un peu présente, reste toujours là. le soleil est fort, l'humidité également, et il lui semble que malgré le peu de minutes écoulées depuis leur arrivé sur altéa, son corps est déjà en sueur et lui colle à la peau. il se demande s'il devrait mettre de la crème solaire. il n'a pas envie de se choper un cancer, non plus. il se demande si certains magasins vendent de la crème solaire vegan. son regard, brièvement, coule contre la peau de sinned. elle est foncée. ils ont certaiement le même teint de peau au soleil, en vérité. quelque chose presque miel, caramel. il lui est presque étrange de savoir que sa peau bronze si facilement, malgré les années passées à néphède où l'astre est beaucoup moins chaud. mais sa peau n'a pas rougie au soleil depuis mars, depuis cette sortie en compagnie de sasha dans ce monde. il lui fallait peut-être s'habituer. il ne pourrait dire. qu'importe.
le quartier est calme. max n'a pas l'habitude du calme de cosmopolis. il sait que la demeure d'ajay et de gali se trouve dans les environs, mais ne pourrait dire où exactement. il n'y a pas encore mis les pieds et n'a pas envie de partager l'information avec sinned. du moins, pas pour le moment. le shark ne saurait dire qu'il peut lui faire totalement confiance. il reste des doutes. mais dans tous les cas, il la suit à l'instant dans la moindre hésitation sans réellement savoir ce qu'elle désire. c'est la première fois qu'il la voit depuis cette fois-ci. depuis leur rencontre. aucun mot n'a été échangé, aucun appel, aucun message. il a essayé, de la même manière qu'il peut voir son cluster, de la voir. mais la chose a été sans succès. il s'imagine qu'elle garde encore une barrière entre eux et respecte la chose, bien qu'elle l'intrigue. il ne lui laisse, dans tous les cas, aucun contrôle sur la situation. max lance son regard s'égare dans les alentours et s'éloigne du chemin qu'elle prend pour aller vers un petit stand. il lance, par dessus son épaule, sans s'arrêter. j'ai besoin d'un truc à boire sa tête lui est encore douloureuse et sa gorge est sèche. il n'est pas encore totalement éveillé, non plus. il n'avait, après tout, rien de prévu aujourd'hui. sauf peut-être aller voir sasha à son travail mais ça, ce n'est pas une obligation. plutôt une récompense. ou qu'importe. un plaisir coupable. bref. il sort quelques stellars de ses poches qu'il donne au vendeur en échange d'un thé glacé, refuse la paille offerte - les tortues, pauvre tortues - avant de tourner les yeux vers sinned qui semble tendue, à ses côtés. un sourcil s'hausse. tu veux un truc ? je paie. elle lui fait presque penser à luna. déjà, il sort quelques autres stellars qu'il pose sur le comptoir. pour peu importe ce qu'elle prend. ne lui donnant aucun choix outre que commander quelque chose. il n'attend pas de voir si elle le fait et s'éloigne de quelque pas pour se poser contre la battisse voisine et s'allumer une cigarette, à l'ombre. certains clients, assis sur les tables et profitant du beau temps pour déjeuner, le dévisagent, mais max ne prête pas attention à la chose. il profite de sa clope et de son thé et n'ouvre les yeux que lorsque des pas s'approchent. sinned a pris quelque chose. elle semble toujours énervée, bien évidemment. tu vas devoir me dire où on se rend avant qu'on y soit, tu sais ? ça a l'air - oh look, a cat. cutie baby il dit la chose avec nonchalance, un fin sourire sur ses lippes et suivant la bête des yeux avant de prendre une gorgée encore avant de finir de breuvage puis le jette au recyclage. ça a l'air important. au travers des mots, une autre question. max attend de voir si elle lui offre une réponse.
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Quand elle a débarqué de Néphède sur Terre, Sinned s’est retrouvée confrontée aux quelques trente degrés sous un soleil de plomb. Son organisme n’a pas apprécié la blague et le lui a fait savoir de la manière la plus directe qui soit. Il lui est arrivée à plusieurs reprises de souffrir d’insolations ou de coup de soleils douloureux. Mal s’occupait toujours de lui appliquer des cataplasmes pour la soulager. La blonde s’est d’abord assurée de fuir l’astre, avant d’accepter son sort, encouragée par l’arrivée de Paul qui pouvait compatir à sa peine. Paul qui, d’autant plus, est roux et très sensible à la chaleur, s’est aussi adapté. Non pas sans peine.  Mais à force d’exposition, sa peau est devenue plus colorée. Si son visage demeure relativement pâle et malade, le reste de son corps s’est paré d’un doux caramel. Elle n’est pas dépaysée par le beau temps d’Altéa.
Au contraire.
Des lunettes de soleil sont perchées sur son petit nez et un chapeau de paille agrémenté d’un petit ruban bleu clair la protège de rayon trop puissant. Elle a volontairement laissé tomber son trench pour une petite nuisette fleurie et un short en jean qu’elle a acheté la veille sur internet, avant d’aller trouver Max ; l’obligeant au passage à laisser son arme chez elle. L’absence de sa lame contre sa cuisse la perturbe, elle essaye de se convaincre qu’ils ne sont pas là pour se battre cependant. Pourtant, ici, elle est considérée comme morte. Il y a une tombe à son nom – complet – à coté de sa famille. Sin n’est pas une métamorphe, elle ne peut pas modifier l’apparence de son visage, mais elle a teint ses cheveux en brun pour se fondre plus facilement dans le décor. L’assassin appréhende déjà la remarque de Romir. Il a aussi fallu qu’elle se procure un téléphone, mais n’a encore communiqué son numéro à personne d’autre que Paul. C’est le minimum, pour qu’il puisse la contacter si quelque chose ne vas pas. Le garçon est resté sur Néphède, dans une grange abandonnée des backcountries, en compagnie de Maxime. Il n’est pas seul, mais l’absence de mal pèse. Pour eux deux, c’est un déchirement.
Sin ne sait pas exactement pourquoi Mal est partie, elle sait que ça a un rapport avec son cluster, dans elle parlait peu. Ce qui n’est pas étonnant, puisque Mallory ne s’attarde pas en monologues inutiles sur l’intérêt de la sortie où ce que Sin veut boire -si seulement la vendeuse voyait son regard au travers des verre teintés. Si Max aussi. Mais tout de même, pour la première fois, Sin s’est sentie complètement dépourvue. Paul peut compter sur Sasha, Mal à son cluster et eux, certes. Mais Sin, Sin n’a qu’eux. Elle a tourné le dos à tout le monde et se rend compte maintenant d’à quel point c’est douloureux, quand quelqu’un part sans vous dire correctement au revoir. Alors, au bout d’une semaine sans nouvelles, Sin s’est allongée pour pleurer. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas pleuré pour de la peine, quelque chose de profond. Sauf peut-être quand elle a du quitter Romir, vite fait. Ou quand elle a perdu ses parents, sans doute. En fait, elle même ne sait pas. Mais ce soir là, c’est elle qui pleurait. Elle n’a laissé Paul entrer que quelques minutes après le drame.
Et ce soir là, elle a aussi prit une décision.
Avec son plus beau sourire loin d’être digne d’une actrice de cinéma, la belle blonde commande un milkshake à la fraise avec la paille, s’il vous plaît. Et retourne rapidement dans les jupons de son… frère. Appelons ça comme ça, pour lui expliquer les raisons de leur venue. Sirotant de manière indécente la préparation.  Il est en train de se plaindre, quand un chat passe. Sin lève les yeux au ciel devant son comportement d’enfant. Elle déteste les animaux. Un jour, Romir lui a ramené un poisson rouge, un putain de poisson rouge pour qu’elle ne se sente pas seule quand il n’est pas rentré. Pour les rares weeknds qu’ils pouvaient encore partager. Le pire, c’est qu’elle l’aimait bien ce poisson rouge. Jusqu’à ce qu’il crève. Fatalité de la vie. Je rêve, j’ai l’impression d’avoir Paul à coté de moi. Il ne doit même pas savoir qui est ce Paul. Tout le monde connaît quelqu’un comme Paul. Un type gaga des animaux, adorable en somme et pourtant incapable de se trouver une nana. Sans doute parce qu’il pleure devant un feu d’artifice. Peut-être qu’il n’aime pas les filles, enfin, ce serait contradictoire avec la manière dont il mate son cul. Arrête ça, tu vas ramener tous les chats errants du quartier. La blonde soupire, incapable cependant de cacher l’esquisse d’un sourire sur ses lèvres peintes de rouge. Elle lève les yeux au ciel et se dépêche de finir.
Je t’emmène voir Romir. Sans passer par quatre chemins, elle lui balance l’info de but en blanc. Elle ne cherche certainement pas à en faire une annonce dramatique, simplement, elle ne veut pas expliquer les diverses raisons qui la poussent à faire ça, maintenant. C’est important, sans doute. Surtout que apparemment Ajay a encore failli crever et que c’est un de ses talents principal, entre autres. Comme le fratricide. Sin n’est pas bien placée pour juger, elle trouve le gars cool. Elle aurait aimé avoir un père comme ça, qui lui explique comment nettoyer son arme, recharger. Coller entre les deux yeux des porcs qui reluquent de trop près, une belle balle en argent.
Peut-être que non, elle aurait voulu d’un père qui fasse d’elle une belle demoiselle, qui la fasse se sentir belle autrement que dans des vêtements les plus courts possibles. Elle n’a pas eu le choix. Elle ne sait pas ce que c’est, de toute façon, alors, elle s’invente les choses à sa façon.
La blonde traîne Max derrière la place où ils ont acheté leur boisson. Un quartier relativement calme, non loin du manoir Artemiev. Elle se souvient d’avoir rencontré Dimitri, d’avoir déjà vu une photo d’Ajay. Puis, tout le reste, fumée, oubli, comme une grande partie de sa jeunesse. Mais elle n’est pas capable d’oublier l’endroit où vit Romir. Elle ne pourrait même pas se tromper. Il y des choses qu’il faut que tu saches, avant. Elle l’arrête devant un petit immeuble, composé de seulement quatre appartements. Quelque chose de simple, derrière une façade qui ne paye pas de mine. La seule voiture garée devant la porte du garage est un vieux modèle de collection. Sin reste plantée devant les boîtes au lettres. Elle tremble, légèrement, de manière presque imperceptible, quand elle croise le nom. Artemiev.
Ici, je suis morte. Alors ne prononce pas mon nom en public. Romir  ne sait sans doute pas que tu es en vie, j’imagine.   Plutôt que de demander l’ouverture de la porte, Sinned sort son pass de sa poche. Romir est mon âme-sœur.
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il n'a jamais eu d'animaux, max. c'est quelque chose que le vieux ne voulait pas. peut-être était-il allergique, peut-être les détestait-il. le shark n'a jamais su. mais ils n'ont jamais eu d'animaux. et même lorsque max a plus ou moins quitté l'appartement au fil des années, il n'en a jamais eu. car il voyait ; il voyait ce que les connnards pouvaient bien faire aux animaux car ils manquaient de ressources et il lui arrivait certains jours de ne pas manger alors non, max ne prenait pas d'animaux. il achetait un sac de croquettes une fois de temps à autre par contre, pour les chats qui croisaient sa route. il les aimait de loin. assez pour cesser la viande. assez pour cesser le lait, le yagourt, le fromage et toutes les autres merdes qui viennent des animaux. assez pour s'éloigner d'encore plus d'autres items de la vie de tous les jours par respect pour eux. assez pour les fixer un peu trop longtemps, un peu tout le temps, lorsqu'ils croisent sa route, comme s'il était touché par un acte divin ou une connerie du genre. c'est une chose qu'il déteste. il déteste à quel point il les aime. il les déteste pour être aussi adorable. mais il adore les aimer, en même temps. c'est plus fort que lui. surement de la même manière qu'il apprécie les gens qu'il pensait détester, ceux qui l'irritent au plus haut point, qui lui bouffent des heures de sommeil et qui lui donnent de migraines à toutes heures de la journée et surtout, des vagues d'émotion beaucoup trop fortes. mais qu'importe, il les aime. c'est ainsi, simplement. max ne se ment pas sur la chose. il ne cache pas non plus sa joie à voir un animaux, qu'importe devant qui. de toute manière, il suppose que toute personne n'appréciant pas ces créatures ne possède aucune âme, tout simplement.
son regard coule vers sinned, lorsque la bête disparait de son champ de vision. il est intrigué par ce paul dont elle parle. une part de lui a envie de demander s'il s'agit de son paul, ce idiot avec deux neurones qui est peut-être mort et qu'il cherche depuis janvier, environ. sauf que son emploi du temps a été occupé avec les corbeaux, ajay, les conneries de yasmeen et sami, sasha, naora et d'autres merdes, aussi. il aurait aimé avoir eu plus de temps pour s'occuper du cas de paul. une part de lui espère qu'il est toujours en vie. une autre doute énormément. mais il suffit de voir le visage de sasha, lorsqu'il ne pense pas être vu et qu'il se rappelle de son frère, pour que max s'enferme chez lui le soir et pousse un peu plus ses recherches. les papiers sont maigres, les informations encore plus. il tourne en rond, à ce sujet. il ne cesse de tourner en rond, incapable de trouver la vérité, incapable de trouver paul, et il aimerait juste posséder la réponse. c'est peut-être pour cela, au final, que la simple mention du prénom capte son attention. même s'il ne s'agit que d'un prénom.
il ne pose pas de questions sur la chose, par contre. car ce n'est qu'un prénom. tout au moins, max se contente de garder l'information dans sa tête et de sourire légèrement, mesquin. ils viennent me voir que j'le veuille ou pas, les chats errants. il laisse son regard enfoncé dans le sien pour qu'elle capte l'allusion.
la moquerie quitte ses lippes comme ses iris lorsqu'elle parle de romir. le shark fronce légèrement des sourcils, garde le silence et tourne ses yeux aux alentours, sans destination précise. quelques secondes passent. puis. d'accord. allons y. sinned enjambe le pas et max prend le temps de jeter sa canette au recyclage avant de la suivre. il reste silencieux jusqu'au batiment. le regard dévie vers la sihlouette de la blonde lorsqu'elle parle sans l'observer. les faits énoncés ne le surprennent pas plus qu'il le faut. max s'est fait à l'idée que le monde est un salaud et que les surprises ne cesseront jamais d'être. que sinned soit l'âme soeur de romir n'est qu'un détail en plus. une information supplémentaire à garder en mémoire pour convaincre ajay de ne pas tuer son frère. j'imagine que non. le plus logique, c'est qu'il croit avoir buter la famille au complet. le regard porte une lueur assassine, malgré lui. max ne porte pas ses parents dans son coeur. il n'est pas triste de ne pas les avoir connu. il n'a pas de souvenir d'eux. mais il connait des gens qui ont soufferts pour leur mort, dont ajay. et qu'importe si romir est l'âme soeur de sinned, il aura droit à une droite lorsque le blond le verra. il suffit seulement que sinned ouvre cette porte et le mène à l'appartement en question. après, ils discuteront. mais simplement après l'avoir frapper. rien à foutre qu'il soit ton âme soeur, sister. peut-être est-ce puérile, mais max n'attend pas, et s'empare de la passe entre les doigts de sinned pour pénétrer dans le batiment. il a vu, du coin de l'oeil, quel appartement appartient à romir. s'il entend le bruit des chaussures de la blonde derrière lui, max ne se retourne pas et avance simplement, cogne fort à la porte et entend une voix, de l'autre côté, qui gronde quelque chose, suivi d'autres pas. lorsque la porte s'ouvre, le crochet du droit part de lui-même. le poing d'acier s'écrase contre la machoire de romir, visible éméché de la veille. un meuble se situant derrière lui ne l'empêche pas de tomber. nice to meet you, asshole. si la voix crache venin, max lui tend pourtant pour l'aider à se relever. il tourne les yeux vers sinned, qui l'a rattrapée, et lui offre un sourire plissé. j'suis pas fan des réunions de famille. comme si la chose pouvait tout excuser. mais qu'importe, max n'a pas besoin d'excuses. il se contente d'être.
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Sinned n’a pas le temps de rajouter quoi que ce soit que Max s’élance déjà à la rencontre de Romir sans l’attendre. Elle aurait préféré prendre son temps, vérifier que le reflet dans le miroir du hall soit correct. Vérifier si elle doit attacher ses cheveux de telle manière ou les laisser s’évader librement contre ses épaules et plonger dans son maigre décolleté qui n’a rien d’extraordinaire à dévoiler. Elle force un sourire à la glace et s’élance rapidement à la suite de son jumeau cosmique puisqu’il en est ainsi, sans avoir la force de s’énerver ou de lui en vouloir. Il a tué son père après tout. Et elle, elle a tué la dernière personne qu’il lui restait. Si elle avait encore travaillé pour ces gens, peut-être que son Ajay serait le prochain sur la liste. Elle se demande si Romir aurait été capable de tuer son propre frère, malgré qu’il s’en soit toujours voulu de lui avoir volé son double. Mais elle a peur de connaître la réponse. Car lui comme elle sont dévoués et ne connaissent que deux extrêmes.  
Courir avec des sandales à talons lui ruine les genoux mais elle ne fait pas attention à la douleur. Quand elle arrive sur le palier, il est déjà trop tard. La furie qu’est la tête blonde s’est déjà engouffré à l’intérieur de l’appartement et sur le pas de la porte elle assiste impuissante à la mise à terre de son mentor. Elle ressent le coup comme-ci on le lui avait porté à elle, partage sa douleur et sa surprise, mêlée à quelque chose d’autres qu’elle n’aime pas ressentir dans son coeur. Alors qu’elle s’imaginait faire les présentations autrement, ajouter une pincée de sel dans ses mots pour que la situation soit encore plus cocasse, Max n’en a fait qu’à sa tête et vient de ruiner son plan. Elle a passé du temps à l’élaborer, réfléchir aux conséquences. Elle a du s’imaginer le moment pour ne pas se retrouver bêtement là, à le fixer dans le blanc des yeux et ne pas quoi savoir dire. A la place, l’instinct prend le dessus et elle s’interpose entre les deux hommes, le coeur battant et des flammes dans les yeux. Malgré tout ses torts, elle ne peut pas laisser quelqu’un d’autre qu’elle blesser, toucher son âme sœur. C’est plus que ça, plus que l’homme qui l’a aidé à passer au dessus de son amnésie et avoir une vie à coté de son avenir de soldat. Elle lui doit beaucoup de chose, la vie comme la mort. Sin est loyale, tel un chien fidèle, un chien loup et aux crocs luisants, mais qui sait reconnaître son maître. Ne le touche pas ! Elle s’agenouille à coté de Romir, sa mâchoire entre ses doigts de pianiste qui caresse l’impact.

Romir repousse sans violence Sinned et se redresse, une main qui frotte l’endroit où Max lui a envoyé son poing. Il ne refuse pas l’aide par fierté, il assume le geste. Il laisse la douleur venir et l’accepte car elle est justifiée. L’homme a vécu suffisamment pour ne plus craindre les excès de rage. Ils sont souvent dus à des émotions que les gens n’arrivent pas à gérer, ça peut-être de l’amour comme de la peine. Lui s’est affranchi de tout ça, seule la culpabilité le ronge, comme l’alcool dans son foie qui empeste aussi l’appartement. Ça va aller Sin.  Il est trop occupé à détailler la femme, l’œil curieux et suspicieux pour retourner la faveur.  Il remarque la teinture affreuse, tous les changements mêmes minimes qu’il a senti avant de voir. La lueur dans son regard qui s’est allumée et qu’il reconnaît pour l’avoir déjà vu dans les yeux d’un autre, pour quelqu’un d’autre. Quelqu’un que lui ne peut pas prétendre connaître, car celle qu’il a aimé ne lui a jamais montré en retour que de la reconnaissance. Qu’est-ce que tu fais ici ? Le ton est plus à la surprise et à une joie dissimulé qu’un reproche, raillée et fatiguée, il se frotte même les yeux et manque de bailler. La nuit a été longue, ou courte. Elle a été ponctuée de verres bas de gammes et de micro sieste devant un poste télévisé qui ronronne encore. D’un claquement de doigt, l’écran s’éteint -miracle technologique qui lui aura coûté au moins deux salaires mais qui séduit les demoiselles. Pourtant, il a toute les raisons du monde de l’engueuler elle, plus que tout. Il a toujours envie de lui en vouloir.
Mais chez les Artemiev, on aime trop fort, on laisse passer certaines choses. On a souvent plus envie d’embrasser, moins de faire la guerre, sauf quand il y a quelqu’un dans la balance.  Sin lui a causé du soucis et la faire passer pour morte n’a pas été de trop repos. Pleurer quelqu’un que l’on peut toujours sentir dans son coeur n’est pas aussi aisé qu’il n’y paraît et il n’en a pas mené large devant ses supérieurs. Expliquer sa soudaine disparition, comme-ci elle s’était volatilisée dans l’au delà n’a convaincu personne. Il imagine tôt où tard voir des hommes habillés en noir venir le chercher pour lui faire cracher la vérité. Mais Sin est là, sa peste favorite. L’intéressée soupire et baisse les yeux pour fixer ses chaussures. Je sais que tu préfères les blondes.
Elle même ne sait pas pourquoi elle insiste, pourquoi elle est toujours jalouse alors qu’elle ne ressent pas ce feeling qu’elle peut ressentir pour Mal ou Paul. L’assassin prend une grand inspiration avant de parler, comme pour trouver du courage. Max, Romir. Romir, Max. C’est le fils d’Olivier, tu te souviens ? Le jumeau de ton frère que tu as tué. Elle a le sourire diabolique sur les lèvres. Il voulait te rencontrer, un truc du genre. Pour parler d’Ajay je crois. Parce que bonne nouvelle ton frère est vivant. Dans quel état ça c’est autre chose. Je vais faire du thé.

L’ex-blonde s’évade dans la cuisine une fois sa tirade terminée, sans accorder de regard à personne. Elle saisit une casserole assez grande et ouvre la robinet à toute puissance pour étouffer le bruit que son nez fait quand elle ravale ses larmes. Elle aurait aimé que cela se passe autrement. Elle aurait aimé parfois, que Romir vienne avec elle sur Terre et continue de lui apprendre à vivre d’elle même. Aimer des chose qu’elle aurait ignorée avant. Elle aurait qu’il l’embrasse quand il en était encore temps, avant qu’elle ne passe à autre chose et que les sentiments disparaissent aussi vite qu’ils ne soient venus. Car une part d’elle ne cessera jamais de ressentir pour lui ce qu’elle ne ressent pour personne d’autre. Elle refuse son âme sœur, elle refuse d’être forcée. C’est ce qui l’a empêchée de se laisser aller. Par fierté, par peur. Apprendre à être elle, même si elle ne sait pas qui elle  est. Pour ne pas gaspiller d’eau, elle ferme le robinet et, avec, sa peine. Laisse bouillir sur le feu, cherche des sachets de thés qui ne sont même pas bons, des tasses. Fait claquer les portes, les tiroirs quand elle ne trouve pas. Les choses ont changé de place. La vie ici a continué et la sienne a été en stand-by. A vivre d’amour et d’eau fraîche alors que dehors, la guerre fait toujours rage. Mais la guerre l’appelle, le besoin de régler les choses, de ne plus voir personne mouroir. Pour que plus personne ne soit jamais séparé.
Quand elle revient, l’air de pimbêche lui sied toujours. Juste un mauvais moment à passer. Max parle avec lui et ils disparaissent. Plus jamais elle ne revient ici.
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le coup suffit à calmer la colère qui lui est propre. max est un homme d'acte, d'impulsivité ; il ne garde pas les démons dans ses tripes. certains sont portés à dire qu'il est lui-même démon, mais ce ne sont que des paroles. qu'une histoire de perception. il ne laisse pas ses maux l'envahir jusqu'à l'explosion. il laisse les choses s'évader, exploser brusquement, lorsqu'elles le peuvent. le coup envoyé contre la machoire de romir en est la preuve. il ne connait pas particulièrement l'homme, si ce n'est qu'à travers de brins d'informations trouvés et, il lui semble également que le visage lui est familier. mais il sait ce qu'il a causé à sa famille. non pas particulièrement à olivier et mina, mais plutot à ajay. il sait, pour les élans émotifs qu'ils ont partagé, que son père a vécu des horreurs en écho au geste meurtrier envers olivier et mina ross. il se demande sans grande curiosité si romir a également été celui à donné le coup fatal à sa mère, qui l'a vidé de son sang lentement, au point de la tuer, une fois le bambin qu'il était posé dans les bras de malek. il se demande des choses qui, au final, ne portent pas grande importante à ses yeux, et c'est certainement pour cela qu'il garde les lèvres scellées et se contente de dévisager l'homme avec intêret, intéressé par la relation avec sinned qui, furieuse, s'approche de lui pour être repousser. il les dévisage en silence, un pas de recul pour ne pas subir la colère de la blonde, intéressé par le lien qu'il partage. le shark connait, après tout, peu d'âme soeurs. mais il suffit de peu pour que l'intêret disparait, car au final, le chien fou n'est pas intéressé à l'histoire personnelle des autres. le regard, alors, s'évade brièvement sur le lieu et sur ce qu'il comporte. il faut que l'homme parle de nouveau pour que le blond le toise de nouveau, captivé par sa voix, par ses manières, par son être. il cherche, peut-être, de brin d'ajay en lui. mais s'il en trouve, max ne pipe mot et se contente de froncer des sourcils, agacé par l'homme plus qu'autre chose.
la voix de sinned capte son attention, assez pour que la tension des traits s'efface un peu. il tourne les yeux vers elle, captivé brièvement par le masque qu'elle porte et les mots brutes qu'elle choisit. sur les lippes se tord une grimace amusée ; il suffirait d'un miroir et max aurait l'impression de faire face à sa propre personne, le temps d'un instant. la tête se penche légèrement sur le côté lorsqu'elle parle enfin de thé. certainement ta meilleure idée de la journée, soeurette à la douceur des mots se mélange un venin bien apparent que max lui adresse. s'il possèdait un humeur de chien dés le matin, il doute que la chose changera dans les prochaines minutes. le chat vu quelques minutes plus tôt n'a pas aidé à calmer la tension qui habite son corps. à croire qu'il aurait du aller voir sasha et tenter de manière maladroite d'avoir droit à un massage quelconque, avant que le rouge ne prenne trop de place sur son corps.
sinned s'évade ailleurs. la cuisine, certainement. le shark dévisage un moment l'endroit où elle a disparu avant de tourner son regard vers l'homme, romir, à moitié endormi. s'il s'imaginait quoique ce soit à son propre, et ce n'est pas le cas, max le trouve automatiquement pitoyable. âme soeur, hm ? je me demande quelle douleur tu aurais ressenti, si tu avais également réussi à me tuer, ce jour là. je suis, après tout, le jumeau de sinned. elle aurait certainement perdue une part d'elle-même, vagabondée au bord du suicide comme ajay, ton propre frère, suite à cette perte. certainement aurais-tu également ressenti un écho de la chose. les lèvres se tordent certainement en un sourire similaire à celui de sinned lorsqu'elle faisait les présentations, quelques secondes plus tôt. les pieds quittent le sol et max vagabonde brièvement, s'approchant de la biblio presque vide pour dévisager les maigres titres qui s'y trouvent. ils ne sont, forcément, pas intéressés. après un instant, il tourne les yeux vers romir. mais je devrais te remercier. tu as certainement, après tout, avec tes gestes, fait de moi l'homme que je suis. je ne crois pas que je me serais entendu avec olivier. le regard est dur, au creux de l'homme. max lève le menton, le défie presque pour dire. ajay est un meilleur père. les dents apparaissent, et le visage se transforme ; un air innocent, presque beau, se glisse sur les traits de max le tend d'un instant, avant qu'il ne continue. mina est morte, au cas où la chose t'intéresse. ton tir était réussi, simplement avec un peu de retard. elle a eu le temps de se rendre sur néphède, avant. chose pour laquelle je dois te remercier. sigan ? horrible. quelle enfance horrible j'y aurais eu. son regard quitte enfin le visage de l'homme lorsque sinned revient dans la pièce, glisse vers les tasses qu'elle tient. l'odeur qui s'en dégage n'est pas forcément intéressant, et max plisse du nez et se garde de prendre l'une des tasses posées sur la table. il laisse son regard revenir vers celui de la blonde, détecte des marques de tristesse qui le font froncer des sourcils et, étrange pour le commun des mortels, une pareille chose l'énerve encore plus que l'asssassinat de ses parents. elle a pleuré. la machoire se serre brièvement et il tourne les yeux vers romir, un instant décidé à lui balancer le thé brûlant sur ses appareils reproductifs, avant de se contenir. cette colère n'est pas la sienne. il peut le sentir. il faut un soupir et une certaine volonté pour qu'il reprenne la parole, une fois assis sur le canapé, sans demander permission. on a trouvé ton prénom en cherchant des informations sur les corbeaux, avec d'autres prénoms, dont plusieurs morts et sinned, également. ajay a refusé de te contacter. comme tu peux le voir, je ne l'écoute pas. il finit, au cours de ses paroles,par tendre les doigts pour prendre l'un des thés ; qu'importe si le goût semble affreux, il a besoin de quelque chose pour lui occuper les mains. il n'a, après tout, pas apporter son arme, bien que son bras puisse faire le boulot. je ne te demande pas de nous aider. je préfèrerais te mettre une balle entre les yeux, même si je ne peux pas, que de te voir dans la même pièce qu'ajay, surtout présentement. entre ce qu'il a vécu et le bonheur qu'il ressent enfin, le king a bien droit à une pause d'horreur. et si max doit jouer le protecteur, il le fera. mais si tu peux me donner des informations sur ce que tu sais pour nous aider, je ne dirais pas non. après tout, tu me le dois.
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Qu'est-ce que je fiche ici ?
Les bras croisés, adossée au mur, Sinned est spectatrice du règlement de compte entre Romir et Max. Il ne lui manque que quelque chose à grignoter - elle a faim et en est la première étonnée. A la place, elle retourne à sa tasse de thé et goutte l'affreux breuvage. Les sachets de Romir sont toujours aussi bons marchés, avant ils étaient meilleurs. Ou peut-être qu'elle aimait juste le  monde, ses mains dans ses cheveux et es paroles réconfortantes. Elle ferme les yeux. Tout ça, tout ça ce n'est pas elle. Ce n'est pas ce qu'elle veut, Sin n'est pas une mélancolique, une fille attachée au passé. Elle avance, elle détruit les murs à grands coop de couteau, elle déchire, elle frappe de toutes ses forces pour que quelque chose arrive. Elle trouve sens à sa manière. Ce qu'elle vit maintenant a son explication. Elle trouvera, plus tard sans doute, l’intérêt. Les choses finiront par se décanter. C'est bien elle qui l'a voulu. Elle aurait pu laisser Max se débrouiller tout seul pour retrouver le frère de son père adoptif, puisque de toute manière, fouineur comme il, il aurait mit le doigt dessus. Mais la blonde préfère être là au cas où les choses dégénèrent. Elle sait qu'elle ne doit pas prendre parti, mais voir la seule figure fraternelle qu'elle n'ait jamais eu s'en prendre plein la tronche ne lui fait pas plaisir. Elle grince des dents et serre sa tasse, menaçant de la briser. Cependant, elle ne peut pas choisir entre l'homme qui l'a élevée et qui lui a tout appris et celui qui vient d'entrer dans sa vie mais qui représente la seule véritable famille qu'il lui reste. C'est un véritable dilemme ; elle n'a pas envie de se prendre la tête, si elle doit les frapper tous les deux elle le fera. Point barre. Peut-être que ça leur fera un autre point commun que ce Ajay.
Sin ne veut pas - plus -  reproduire les erreurs du passé et elle se rend compte maintenant de l'écho que Ajay et Romir ont sur eux. C'est comme-ci l'histoire devait se répéter. Elle est en quelque sorte une fille pour l'ainé Artemiev, sans doute, malgré ses regards lubriques et les nombreuses tentatives de sa part pour l'embrasser. Et Ajay est le "papa" de Max. Leur colère s'est transportée sur eux. Un truc du genre. Elle ne comprend pas exactement le problème. Pour l'heure, elle écoute, observe le masque de Max tomber petit à petit, éclat par éclat. Des petits détails, une colère qu'elle ne lui connaît pas. Même quand elle s'est présentée chez lui, il n'avait pas cette rage là. Ce doit vraiment être important. Elle, elle n'a pas vraiment de cause qui lui tiennent à ce point à coeur. Elle est violente oui. Mais elle est défini, délimitée, elle connaît ses limites et elle est constante dans sa colère. Ce n'est pas le cas de Max. Elle l'imagine à la manière d'un volcan sur le point d'exploser ; ce n'est pas ce qui le videra entièrement.
Sin ne comprend rien. Elle se tait. Parce qu'elle sent qu'elle va dire quelque chose de stupide si elle ouvre sa bouche. Elle acquiesce simplement. La journée n'est pas terminée honey.
Cherchant sans doute son soutien, Romir soupire bruyamment à sa réplique. Les mains dans les poches, l'homme à peine désinhibé de sa beuverie de la veille passe une main sur son visage pour la troisième fois depuis le début de son entretient, qui s'organise plus comme un procès. Il transpire à grosses gouttes qui descendent le long de sa nuque. Sin connaît ce reflex. C'est quand il est coupable. Un frisson traverse son corps d'oiseau chétif. Tout ce que dit Max est vrai. Mais l’aîné Artemiev ne transpire pas de peur, peut-être seulement de culpabilité ou parce qu'il a trop chaud. De grâce, Sin s'approche de la fenêtre pour l'entrouvrir. Cela obligera les hommes à ne pas hausser le ton, au moins. Elle baille perchée à la fenêtre et cette fois, Romir la fusille du regard, Il n'a pas son approbation.

Romir dirige son regard dans les yeux de Max. Bleus, comme ceux de son frère. Vraiment. Il se souvient du regard de son frère, curieux et amoureux de la nature. Il lui posait de nombreuses questions, parfois sans réponses. Et, il se souvient de son regard quand leur mère est morte. C'était comme-ci toute la pluie du ciel s'était déversée dans ses yeux. Un azur de désespoir. Il ne sait pas à quoi il doit ressembler maintenant. Il pensait, une part de lui pensait, qu'il était éteint. Il se souvient des yeux d'Olivier, les mêmes que son frère et ceux de Max. Ceux-là, avaient de la peur. Une peur malsaine. Une peur désespérée.  Il écoute ainsi la tirade de Max, plongé dans ses souvenirs, le coeur lourd. Pleins de regrets, mais aussi d'amertume. Et un rire sec le prend. Ajay ? Un bon père ? Tu es un certain qu'on parle du même homme ? Il n'est pas capable de s'occuper de lui même. C'est Nameha qui fait tout, je plains cette pauvre femme. Il se demande ce qu'elle devient, si elle est toujours aussi belle. Il n'a jamais su pourquoi son frère avait eu ce qu'il voulait, alors que lui ne pourra jamais avoir Sinned. Il reporte toute sa frustration sur lui. Sans doute que Max est biaisé. Je ne sais pas quel genre d'homme tu es pour t'entendre avec mon frère. Il ne sait pas quel homme est devenu Ajay. Cette conversation l'énerve. L'idée de faire une faveur à son pleutre de frère le dégoutte. Mais c'est la seule façon de finir rapidement cette entretien. Il avait tellement envie de le revoir, envie de le serrer dans ses bras et s'excuser. Mais maintenant, il le hait d'avoir envoyé son larbin.  Ah ? Que penses-tu qu'Ajay fera si on se trouve dans la même pièce ? Il va se mettre à chialer ? "Romir, comment as-tu pu faire ça bouhou tu es mon frère". Que cette tapette chiale ! Quel frère disparait sans dire un mot et laisse sa famille tomber ?! Oui j'ai tué Olivier. Mais lui a tué notre père de chagrin. La tasse est balancée à traverse la pièce et s'échappe par la fenêtre. La comique de la situation ne fait rire que Sinned. Ils s'échangent rapidement un regard assassin, puis il sent la blonde bouger pour se rapprocher d'eux, afin de se placer à coté de Max. une main sur son épaule. Tu ne penses pas ce que tu dis Romir... n'est-ce pas ? C'est la première fois qu'il la voit tenter de sauver la situation.
Il n'aime pas qu'elle parle en son nom.
Mis à part son frère, 'idée que son prénom et celui de Sinned soit quelque le met mal à l'aise. Il pense à elle, d'abord, avant lui. Il est vieux, bientôt il en aura fini avec tout ça, avec GAIA et la CPIM. Son regard neutre revient sur Max. Il n'a pas bougé d'un pouce et malgré ses paroles violentes, l'ainé Artemiev est resté incroyable impassible, dans le contrôle de ses émotions. S'il y en a qui a envie de pleurer en réalité, c'est lui. Ok. Je vais te dire ce que tu veux savoir. Je vais te laisser partir, avec ce que tu veux. Si c'est tout ce que tu veux. Mais je ne veux plus jamais te voir dans le coin, ou je te dénonce. Jumeaux ou pas. Il ne l'écoutera sans doute pas, mais l'avertissement fait surtout office de remplissage pour ne pas donner l'impression de céder trop vite. De toute façon, il n'a pas de raisons de garder tout ça secret. Il a déjà aidé des corbeaux et il continuera. Peut-être que ça le rachètera un peu d'avoir tué le jumeau cosmique de son frère.S'il a vraiment souffert. Il essaye d'imaginer. En pensant à la douleur qu'il ressent quand Sinned prend des coups. Désagréable sensation, presque horrible mêlée à l'inquiétude. Mais la mort. Il a vu des âmes soeurs tomber dans le coma à cause de ça. Son frère étant d'un naturelle faible, il se demande ce qui lui est vraiment arrivé. Mais poser la question serait admettre qu'il tient plus à lui qu'il ne le montre. Il ne supporte pas l'idée d'avoir un intermédiaire. Tout serait plus simple s'ils pouvaient se parler...
Mais il ne peut pas. Son honneur lui interdit. Et s'il y a quelque chose d'important dans leur famille, c'est l'honneur autant que l'amour.
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il voit ce qui n'est pas fait pour être vu. max observe plus qu'il ne crache, et ses crachats sont nombreux. ses yeux, bleus, trop bleus, se perdent contre les traits et les mouvements de l'alcoolique. le shark reconnait l'odeur, pour l'aimer. il sent planer dans l'appartement un mélange alléchant mais un autre, dégoûtant, mêlé avec du citron et des cigarettes abandonnées dans les bouteilles de vitre. il voit dans le regard un brouilard qui est familier, qui ne lui appartient pas mais qu'il a vu, chez ajay, les premiers mois de leur rencontre. il se souvient d'un homme amer et dur, d'un homme au coeur blessé et aux mots blessants, à la douleur si vive qu'elle faisait répercussion sur les autres, fortes. et il lui semble la voir, presque identique, à l'instant, dans le regard de ce romir. le chien fou possède une certaine fierté à la vérité, à blesser l'homme comme il a pu blesser ajay, autrefois. certes, il ne connait pas leur histoire. mais il sait, pour le peu qu'il connait son connard de paternel, qu'il a été blessé par son frère. ajay porte des plaies, beaucoup trop, dont plusieurs qui ne lui appartiennent pas. il est empoté. il ne cesse de tomber. max aimerait le frapper, pour chaque blessure qu'il se fait, mais il ne veut pas le voir encore plus en sang. alors, il se contente de ses mots violents et de les renvoyer sur les autres, également. et avec romir, il ne peut qu'utiliser ses mots, car il ne désire pas être responsable d'une plaie contre la chair de sinned. qu'importe s'il ne la connait pas encore. qu'importe si les zones floues sont encore trop nombreuses. elle est une part de lui. il lui accorde sa confiance, du moins en partie. peut-être est-il fou. mais il ne cesse de faire des folies depuis son enfance, à suivre son instinct, et généralement, les choses se passent bien. max a confiance en son instinct de survie, son instinct animal.
le regard de max porte un vide trop plein qui coupe souvent le souffle des gens. celui de romir, au contraire, se noie dans un élan d'alcool qui n'a rien de triste. l'homme lui fait pitié. il se demande si un jour il a été plus grand que cela. il se demande si, quelque part, l'image ne porte pas des reflets de ce qu'était ajay, avant tout ça. car il sait que l'homme porte une grande tristesse et que, même si elle est pansée, elle reste présente. il sait que le king possède trop de larmes qui ne coulent pas et qu'il devrait parler, plutôt que d'être constipé, mais que max ne s'occupe pas de la chiasse des autres, alors tant pis.
mais romir lui chie au visage avec la pire diarhée qu'un homme de son âge - très vieux, donc - puisse avoir. max le sent sur le bout de sa langue ; ou alors, est-ce le thé, mais où est la différence ? ce thé goute la merde. le shark prend le temps de fermer les yeux, une seconde, et de ne pas se laisser atteindre par les mots. car il n'en a rien à faire, au final, de l'avis des autres. il se sent par contre intrigué par cette nahema dont il n'a jamais entendu parlé, et se demande quelle histoire se trouve derrière cela. le passé des autres ne l'intéresse pas, ne l'a jamais intéressé, mais avec les recherches sur les corbeaux, avec tout ce qui se déroule dernièrement, la curiosité reste présente. qui ? jamais entendu parlé. max sent le besoin de savoir, pour être prêt à tout. et avec les derniers événements survenus pour ajay, il veut simplement protéger l'homme de sa propre stupide, même si celle-ci porte le visage de son frère, romir. un meilleur homme que toi, dans tous les cas. il ne sait d'où lui vient ce contrôle, ce qui l'empêche de frapper l'homme, mais max ne bouge pas. certes, ses doigts s'enfoncent dans ses paumes et certes, son bras métallique émet un certain grincement inquiétant, mais max ne bouge pas. il se contente de le fixer, la pire des violences dans les yeux, la plus belle des promesses dans les iris, et ne détourne les yeux que lorsque sinned pose sa main contre son épaule. le blond dévisage la blonde, une longue seconde, et se calme un petit peu. le contact l'aide. savoir qu'elle est de son côté, avec lui, l'aide.
il inspire doucement, et tourne de nouveau ses iris vers romir lorsque l'homme accepte sa demande. max prend un moment, avant de se dégager de l'emprise de sa jumelle pour s'approcher de l'homme. il ne s'arrête qu'à quelques centimètres de son visage, bleu contre bleu. l'unique raison pour laquelle je te laisse en vie, avec de telles paroles, est sinned. ne crois pas que tu puisses faire quoique ce soit contre moi. tu ne me connais pas. les lippes se tordent pour laisser entrevoir un sourire cruel et lorsque max ouvre enfin sa main, de fins morceaux de porcelaine humide échouent contre le parquet. désolé pour la tasse. le thé était médiocre, par contre. il l'observe un long moment, un très long moment, avant de se détourner. ajay ne voulait pas te voir. sois chanceux que je sois celui présent ; il t'aurait certainement tué dès la première seconde. je ne sais pas de quel frère tu parles, qui tu as connu, mais l'homme qui était ton frère est mort quand tu as tué olivier. mon père est fait pour régner, mon père est un king. la bouche est ouverte, pour continuer. pour parler encore, dire de nouvelles choses, à défaut de frapper. mais dans sa poche, quelque chose vibre. dans sa poche, une voix s'élève. celle de sweety. car sasha a mis son intelligence artificielle dans le téléphone de max, il y a quelques jours, et que max n'a pas touché à la chose, depuis. alors. la voix robotique s'élève. un message de galileo bruni artemiev ; occupe toi de ton père avant que j'annule le mariage ou que je perde la tête, babyboy ! il est dans les cuisines depuis ce matin pour faire le repas pour la gosse et moi. opal veut juste du mac'n'cheese et j'ai mes smoothies, maxou. tu viens manger pour nous sauver ??? VIENS AIDER TA BELLE MAMAN BABYBOY. love, xxxxxx. kiss sashou pour moi. et sauve moi. les yeux se sont fermés, au début du message. les narines ont doucement accumulés l'air jusqu'aux poumons, et avec les derniers mots, une inspiration s'évade, longue. très longue.
lorsqu'il ouvre les yeux, c'est pour fixer romir. lui faire comprendre qu'il n'a rien à dire, et surtout, qu'il n'a rien entendu. maintenant, parle.
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Max parle beaucoup trop. Sans doute pense t-il répondre de la bonne manière en ignorant les piques de Romir lui envoie. Il est difficile de savoir si le vieil homme veut prendre un nouveau poing dans son visage ou s'il veut simplement avoir des informations, de la même manière que Max lui en demande. En l'espace de quelques secondes, il vient d'en apprendre plus sur son frère qu'en plus de trente ans. Qui que soit Ajay, il a réussi à se cacher et l'a fait de manière assez correcte pour que même son propre frère n'ait ni l'envie ni les capacités de le retrouver. Sinned veut croire que la figure paternelle de Max est capable d'assez de génie pour sortir des radars, aussi longtemps qu'il reste caché dans son coin et mène sa vie telle qu'il l'entend. C'est peut-être mieux ainsi, que ce soit le blond qui se déplace et pas le principal intéressé. Sans doute que les choses auraient réellement tourné au vinaigre. Sinned peut le sentir, la colère de Romir coule dans ses veines, elle aussi. Elle reconnaît ses émotions, elle sait quand leur lien devient trop handicapant et qu'elle doit placer des barrières. C'est exactement ce moment qu'elle choisit pour l'ériger, bloquer le flux et en même temps privatiser ses propres pensées. Qu'il n'ait pas la bonne idée de se servir d'elle pour en savoir plus, toujours plus. C'est de famille, sans doute, de vouloir l'argent du beurre, le beurre et cette fichue crémière. Sin se sent comme cette dame qui n'a rien demandé, entre deux fauves qu'elle n'est pas capable de dompter. A la limite, elle peut leur envoyer une balle dans les deux genoux chacun, pour voir s'ils peuvent se respecter un peu plus une fois à terre. Mais elle ne fait rien, elle reste derrière Max montrant qu'elle approuve surtout son jumeau cosmique et non son âme soeur. Elle a hâte qu'il crache ses infos et qu'ils s'en aillent ; elle n'aurait pas du revenir. Elle était tranquille sur Néphède, dans leur ferme avec Paul. Si elle est là, c'est uniquement parce que Mal a trouvé le moyen de disparaître et que maintenant, la blonde devient émotive.
Elle aurait bien dit à Max que ça ne l'importait, qu'il pouvait tuer Romir maintenant s'il trouvait ça amusant, puisque s'il fait quelque chose comme ça elle vengera son mentor. Mais elle préfère garder sa langue dans sa poche, plutôt que dire des bêtises, parce qu'elle préfère qu'aucun des deux ne meure. Ce n'est pas qu'elle a peur des récidives, de la réaction de son corps, mais plus par morale. Sin est la sanguine, mais elle n'aime pas faire les choses de cette manière. Elle aime les combats qui sont loyaux et ce n'est pas le cas. Romir est en terrain conquis. Et Max ne sait pas garder sa langue. Ce qu'elle n'hésite pas à lui faire remarquer, s'approchant du creux de son oreille pour le mettre en garde. Fait attention à ce que tu dis, s'il te plaît. Je te rappelle qu'il bosse encore pour ceux qui coupent la tête des gens comme no-toi. Nous. Est-ce qu'elle est vraiment devenue comme lui ? Peut-être. Ce n'est pas si mal. Des gens sont réunis grâce à leurs indiscrétions, des âmes soeurs se rencontrent. Il y a de la joie, c'est mieux que leur monde de meurtre et de rapports stériles. Elle repense à Aoibheann qui elle, n'a jamais eu d'autres options. C'est une bonne chose que Sin n'ait pas de souvenirs. Ils finissent toujours par resurgir et elle ne pourra jamais vraiment être façonnée.
Elle profite du spectacle, sa main étant maintenant descendue dans le dos de Max pour l'apaiser comme elle le fait avec les chiens enragés du refuge.

Cela n'empêche pas Romir de mordre à l'hameçon, trop fier d'avoir toutes les infos dont il a besoin maintenant. Il en sait même beaucoup trop, alors que Ajay lui n'a sans doute aucune idée de la vie qu'il mène, des bouteilles d'alcool et de la dope qu'il se fous dans le corps pour essayer de gérer sa culpabilité. Sin n'a jamais parlé de ses problèmes à personne, elle l'a laissé mentir aux psys lui même et cacher ses troubles, sans jamais voir le mal. Parce qu'elle pensait sincèrement que Romir était la personne la plus fiable de son conventionnement, la seule. Elle regrette d'avoir autant déteste sa famille adoptive. Elle n'a jamais essayé de faire d'elle quelque chose d'autres, ils ont toujours respecté sa personnalité, et prit sur eux durant ses crises. Elle leur a fait tellement de mal. Mais contrairement à Romir, ils n'en font pas en retour, à chaque fois qu'elle pleurait, même s'ils étaient maladroits, ils ne baissaient pas les bras. Ils étaient toujours là. Ils ne se sont jamais plaints. On en apprend tous les jours. Il ricane avec tellement de mépris que Sin en jalouse toute la volonté qu'il met dedans. Il est hilare, mais le sujet est loin d'être vraiment drôle. Elle arque un sourcil inquisiteur. Je n'imagine pas une seconde mon frère avec ce genre.... de type ? Ni avec un type tout court, pardon. Il se racle la gorge, a bout de souffle. Nameha ? C'est sa petite copine de lycée mais c'est vrai que ça date maintenant. L'éclat dans les yeux de Romir est effrayant quand Max nomme le King. Sin connait les différentes gangs ennemis du gouvernement d'Altéa et elle sait aussi que rien n'est laissé au hasard avec lui. C'est pour cela aussi, qu'elle égare son talent sur ses orteils et appuie de toutes ses forces.
Pourquoi est ce qu'il ne l'a pas fermé pour une fois ?
Eh bien. Le Ajay que j'ai connu pleurait les chats se faisaient écraser sur la route. Il n'aurait jamais frappé personne, tu sais, c'était plutôt l'inverse. Le Artemiev se frotte les mains. Que veux tu savoir ? Ce qu'on fait aux gens comme vous ? Comment ça marche ? Tu n'as qu'à demander à Sinned, c'est elle qui faisait le boulot. Moi je supervise. Tout ce que je peux te dire, c'est que vous les corbeaux, vous nous donnez du fil à retordre. On essaye de faire en sorte que la masse ne soit au courant de rien et vous... vous faites l'inverse si j'ai bien compris. Il est sincère. Elle a vu Romir s'arracher les cheveux pour retrouver le vieux de Max... Nos agents sont chargés d'inspecter les passages entre autre et se débarrasser de ceux qui en savent trop et qui parlent trop, surtout. Le réseau est très actif entre Altéa et Néphède de ce que j'en sais. C'est moins risqué de faire des détours. Sin n'a pas rencontré nombreux agents sur Sigan. D'ailleurs, elle ne se souvient de personne. Si votre nom apparaît sur une de nos listes c'est que vous êtes sans doute pisté. Dans mo cas, j'imagine que c'est à cause des quelques personnes que j'ai aidées. Tu vois, je ne suis pas que le méchant de l'histoire. Pas vrai Sin ? La blonde baisse les yeux.
Si elle est là, c'est bien parce qu'il la couvre. Un numéro a composer et elle ne verra probablement pas demain. Tout ce que je peux te dire, c'est de rester dans ton monde et de ne pas faire de vagues. C'est l'avertissement de base. Reste chez toi. Mais personne n'écoute. Après ça la sentence tombe. Combien de fois Sin l'a t-elle fait en penser sincèrement servir une noble cause ? Mais ces gens sont innocents, ils ne font aucun mal. Certains essayent d'échapper à quelque chose, d'autres veulent simplement vivre une vie meilleures ; certains n'ont pas d'autre choix s'ils veulent trouver l'amour.
Ils n'ont pas le droit de vie et de mort sur ça. La présence même des passages est la preuve que rien ne peut éternellement rester caché.
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il y a une familiarité étrangère dans le geste offert par sin. par la main présente dans son dos, pour le calmer, alors que max sait parfaitement que son corps entier est braqué. elle a senti, autant que lui certainement, qu'il était sur le point de lever le poing de nouveau. de sortir les crocs et de le faire taire. il serait certainement capable de lui arracher la langue pour l'empêcher de parler d'ajay à quique ce soit. de lui couper les doigts pour l'empêcher d'écrire même son prénom. de lui creuser les yeux pour qu'il ne puisse rien communiquer via le regard, armé d'un code secret quelconque. il a une rage à l'intérieur de lui qui le dévore littéralement, et le shark ne saurait dire si elle est dirigée vers lui-même ou alors vers romir. car au final, c'est lui qui est en faute. si les informations ont été acquises, c'est uniquement de sa faute. et il sait, dés l'instant, que si quoique ce soit survient. si quelque chose arrive à ajay, gali ou la gamine dont il ignore le nom et l'histoire et qu'il préfère ne pas s'approcher, il tuera romir. il doute, bien évidemment, que sinned appréciera la chose. peut-être attendra-t-il pour qu'elle soit d'accord, peut-être essayera-t-il de lui faire entendre raison, mais il ne peut laisser en vie une personne mettant sa famille en danger, quitte à mourir lui-même. max n'a pas peur de la mort. il a trop souvent danser avec elle ; elle ne l'apprécie pas, comme partenaire. elle le fuit sans fin. alors max reste face à elle et la défie, mais n'apprécie pas qu'elle toise ceux qui sont autour de lui. il préfère se prendre toutes les balles que de les voir blesser.
mais pas maintenant. tuer romir ne reste qu'une idée confortable, dans son esprit. qu'un beau rêve qui s'additionne à tout ceux qu'il possède déjà, à propos de diverses personnes. il écoute alors, le shark, d'une oreille sourde comme d'une rage toute aussi sourde, le rire de l'homme comme le ton de sa voix et surtout, ses paroles. il sent, en lui, la haine qui croit, et quelque chose d'autres. son regard, brièvement, biffurque vers sinned. il se demande, un instant, ce qu'elle pense de tout cela. ce qu'elle pense de l'homme, en face d'eux. car max ne la connait pas, il ne connait pas réellement l'homme non plus, mais il ne laisserait pas nina ni naora en compagnie d'une pareille personne. et une part de lui, plus têtu que lui-même, se refuse à la voir en compagnie de cet homme. il n'a aucune idée de leur relation. il ne sait, après tout, presque rien sur elle. ce n'est que la seconde fois qu'il la voit réellement. il parvient à peine à sentir sa présence dans son esprit, car elle se camoufle dans un coin, et max est persuadé de faire la même chose. il a, après tout, des années de pratique avec son cluster. il sait garder des secrets.
une chose, à l'instant, n'est pourtant pas secrète ; la haine qu'il ressent pour romir. il ne saurait dire pourquoi, bien que les raisons possibles sont nombreuses et fortement justifiables. et si une part de lui sent le désespoir de l'homme et surtout, tout le pathétisme qu'il possède, quel pauvre gars il est, malgré ses grands mots et ses manières - chose commune aux artemiev, il présume. de grands parleurs - il ne peut faire taire cette rage qui lui ronge les os.
il reste silencieux, face aux remarques posées à propos du king, de son père. max n'a pas envie de lui dire quoique ce soit d'autres à ce sujet, ou de lui offrir d'autres informations. il enfuit plutôt sa main dans sa poche et éteint le volume de son téléphone, avant de le regarder de nouveau, l'homme ayant commencé à donner des informations. et au final, max réalise, l'homme n'a rien à lui offrir. sinned possède toutes les informations. a-t-il beau agir comme s'il était à la tête des opérations, et sin le pense peut-être bien, max doute de la chose. il comprend qu'elle pourra lui être plus utile que romir, qu'importe ce qu'elle croit.
un rire, au final, quitte la gorge du loup. les crocs s'affichent et, dans la mécanique de ses doigts, un grincement. donc t'es juste un vieux gars avec une grande gueule mais rien d'autres, sauf une haleine de merde. même max connait l'existence des tictacs pour faire disparaitre la clope et la bière de sa gueule. sauf que romir, lui, a aussi oublié le déodorant. tous les mondes sont mon monde. mais t'inquiète pas, j'raffole pas d'la plage. les crocs s'affichent un peu plus, et le regard luit d'une longue promesse où la rage est toujours visible. max le dévisage un moment, avant de renifler un coup et, reniflant plus profondément à en entendre la morve dans sa gorge, il finit par cracher sur le parquet. faire un truc bien avec d'la merde, ça change pas qu'c'est d'la merde. le regard s'attarde une seconde sur l'endroit, crasseux, et max grimace, plein de jugements, chose qu'il ne possède que très rarement. mais il en déborde, à l'instant. il jete un coup d'oeil à sin avant d'ajouter. c'toi la merde dans la métaphore, que tu l'sache. un faible coup de pied à une bouteille de vodka vide qui roule au sol, avant qu'il ne fasse un signe de la tête à sa jumelle. il est inutile. j'fous le camp. suis moi ou reste, j'vais m'aérer les poumons. il l'attendra un moment en bas. peut-être cinq minutes. ou dix. mais il l'attendra. il lui donne le choix. il la laisse décider. avoir le dernier mot.



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Quand elle était jeune, Sin n'avait pas d'idole. Ou alors, elle ne s'en souvient pas. Peut-être qu'avant l'accident, elle écoutait une chanteuse en boucle en rêvant d'avoir sa voix, que sur la route elle a poussé la chansonnette et qu'elle n'a même pas senti le choc, trop occupée à danser sur son fauteuil. Elle aime cette idée là des choses, quelque chose de moins violent qu'une vie arrêtée d'un coup. Comme ça. En pleine conversation et avec un goût d'inachevé. Mais, elle ne se fait pas trop d'idées. C'est une question de caractère et elle n'a pas cette fibre là. Elle a su, plus tard, devenir sa propre héroïne et ne compter que sur elle même. Ses camarades avaient souvent des acteurs qu'ils aimaient bien, des stars à suivre absolument. Elle n'avait personne. Forcément, quand Romir est entré dans sa vie, ça lui a fait quelque chose. Parce qu'à l'époque, il avait l'âge d'être son père, ou un très grand frère, et qu'il était la seule figure qu'elle voulait bien respecter. Pendant qu'elle cassait des choses chez les Mugler, il fallait qu'elle courbe l'échine depuis son mentor et qu'elle apprenne la hiérarchie. Au départ, elle a grogné. Elle n'a pas apprécié l'idée de dépendre de quelqu'un de plus âgé, de dépendre de quelqu'un tout court, qui plus est un homme. Mais ils se sont mutuellement adoptés et pendant des années, elle l'a considéré comme cet idole. Ce saveur qui l'a tiré des ténèbres pour l'amener à la lumière. Il était son âme soeur et elle lui avait été promise, il était tout ce dont elle aurait pu rêver. Il devait être la moitié qui lui manquait, qu'on lui offrait sur un plateau d'argent pour s'excuser de lui avoir prit tout le reste de sa vie. Un homme fort et brave, prêt à la protéger, qui donnerait sa vie pour elle, qui lui a tout enseigné. Qui l'a toujours respectée, qui l'a prise dans ses bras. Le seul homme qui l'a vue pleurer. Le problème avec les idoles, c'est que vient un jour où l'image qu'on se fait d'eux se ternie. Ou plutôt, que des yeux neufs voient enfin ce qui se cache derrière un masque, derrière une attitude et des apparences. L'homme en face d'elle n'est pas le Romir qu'elle a pu connaître, elle en est persuadée et elle doit faire silencieusement son deuil d'un autre homme, qu'elle a réellement aimé. Sage et encore sain d'esprit. Il a finit par lâcher pied et se laisser bouffer par ses démons, pour ne plus être qu'un déchet humain qui ne mérite même pas qu'on ait pitié de lui. Max a raison, même si elle n'aime pas la manière dont il lui parle, même si tout son corps meurt d'envie de plaquer Max contre le sol et lui demander de s'excuser. Il y a les réflexes qu'elle a envers un supérieur et ami et ceux qu'elle réprime car elle n'est plus leur pantin. Elle est une femme libre, libre de redresser la tête et croiser son regard glacier. Sans faillir, alors qu'il se fait insulter et qu'il peut lire dans son regard que chaque mot prononcé est une pensée partagée par la blonde. Ils sont merdiques. Elle est merdique. Elle s'est laissée mener comme une petite chienne ; soit disant indomptable. Soit disant sauvage.
Plus jamais à genoux.
Elle ressent une véritable douleur. A imaginer que sa peau n'est plus douce et parfumée de lavande mais maintenant brillante de sueur d'alcool. Qu'il n'est plus le fantôme de minuit qui se glisse dans son lit pour raconter une histoire, qui savait respect un refus, qui l'a fait des années. Qui attendait sagement et qui la soutenait. Il a changé, il s'est écroulé. Parce que Romir n'était pas son pilier. C'était elle, depuis le début. C'était elle qui le maintenant. C'est le voir pour la première fois, dans un cauchemar ou il a tourné son dos à toutes ses valeurs et a laissé le gouvernement le mettre au placard. Romir était un homme de terrain, il a fait le bien, mais toutes ses bonnes actions, seront a jamais tâchées pour un meurtre honteux, qui a finit par le ronge de l'intérieur. Celui du propre jumeau de son frère. Celui qui a condamné un homme. Et Sinned réalise à son tour qu'elle a fait la même chose, en prenant la vie du vieux de Max. Mais elle réalise aussi que si on lui avait demandé de tuer le jumeau de Romir, elle ne l'aurait pas fait. Ils sont différents. Elle n'est pas lui et n'aura plus jamais à faire semblant.
Lui ou Max.
Le mensonge ou la vérité.
La liberté ou rien du tout.
Max sort de la pièce et Sinned s'apprête à la suivre quand Romir s'avance et pose sa main sur l'épaule de Sin. Elle ne sait pas ce qu'elle doit faire. Ce n'est pas plus sensé de suivre un garçon qu'elle ne connaît que depuis quelques mois. Et il le sait. Il peut lire ses pensées. Tu es sure de ce que tu fais ? Tu le connais à peine. Elle sent une boule se forme dans sa gorge et serrer si fort contre sa trachée qu'elle a envie de pleurer. Ou peut-être que c'est juste ça. Elle veut pleurer. Elle est sure d'elle. Tu vas te faire tuer si tu continues, je m'inquiète pour toi. Elle en a assez. C'est aussi ce que tu as dit à ton frère avant qu'il ne parte ? Elle lui tourne le dos. Et elle sait au fond d'elle, que c'est la dernière fois qu'elle fait. Parce qu'elle n'aura sans doute jamais l'occasion de le retrouver, sauf en face d'elle et armé jusqu'au dent. Le sentiment d'abandon qui l'envahit n'est pas le sien. Elle est incapable de le retenir, il résonne en elle. Mais Sin trouve l'homme égoïste. De lui demander de rester, alors qu'il est le premier à l'avoir laissé partir. C'est ce qu'il a du ressentir quand tu l'as laissé. Elle parle au nom de quelque chose qu'elle ne connaît. Deux frères en torts. Elle ne peut qu'éviter un bain de sang. Il est sans doute bon pour eux deux qu'ils acceptent qu'il n'y a plus rien. Il n'y a plus rien entre elle et lui non plus. Elle apprécie l'air frais et chaud qui lui caresse son visage, mais il n'est pas nécessaire pour lui redonner un sourire. Elle s'imaginait les choses autrement. Elle s'est imaginée, quelque chose comme des retrouvailles, un espoir de pardon. Un tas de choses, qui ne lui appartiennent pas.
On ne change pas les hommes. On ne change personne.
Elle dépasse son jumeau sans le regarder. On se tire. Elle sent que si elle reste une seconde plus, elle finira pas vraiment s’effondrer.  
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