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 distant lights (nephaiah #2)

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Nephtys Carmichael
Nephtys Carmichael
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MessageSujet: distant lights (nephaiah #2)   distant lights (nephaiah #2) EmptyMar 28 Aoû - 12:26

J-41
distant lights (nephaiah #2) Tumblr_inline_otnv274tWq1rifr4k_540Nephtys est remontée. Elle est énervée, non. Elle est carrément en rogne. Jamie l’a laissé revenir au garage aujourd’hui. Garage duquel elle l’avait banni après cette fameuse nuit. Elle est rentrée souel, elle a cassé une moto, et a appelé quelqu’un, manifestement. Elle était tellement bourrée qu’elle se souvient de rien. Mais les conséquences racontent des faits pas glorieux. Une moto d’une valeur assez énorme, complètement éclatée au sol. Un livre d’adresse et de numéros complètement ruinés par de l’alcool tombé dessus. Des vêtements à l’odeur très prononcé d’alcool et d’essence. Une Jean plutôt énervée, voire, voire carrément sur les nerfs. (Sexy). Et surtout, surtout, des textos. Et de ce genre qu’elle pensait ne plus jamais recevoir depuis qu’elle a vu Sibel. Si Nephtys voulait se faire poète, elle dirait que d’être tombée dans les pommes a été considéré comme la mort de la relation avec Sibel (connasse). Et que son réveil, le lendemain, a été comme la naissance de cette nouvelle conversation. Avec ce type. Un gars, bizarre. Ami de Yohan, frère de Kassian, qui travaille pour le gouvernement. Et qu’est un bâtard de première catégorie. Et si Nephtys a tendance à avoir du mal avec les hommes, faut croire qu’elle aime bien, être en compagnie de ceux qui pourraient la blesser mais décident de pas le faire. Ajay, déjà. Qu’est quand même le premier homme à qui elle ait réellement parlé sans utiliser ses poings, depuis l’autre monstre. Puis y’a eu Nashoba, mais c’était différent. C’était un échange de bon procédés entre deux alcoolos, deux drogués, deux paumés. Y’a Néfer, mais ça a rien à voir, c’est son frère. Puis y’a eu lui. Et lui, c’est encore différent. Parce qu’il lui a apprit qu’elle lui avait parlé de certains trucs, pendant la soirée. Et que beaucoup de questions sont restées en suspent. Que Nephtys sait toujours pas ce qu’elle lui a raconté, exactement. Mais elle sait que finalement, elle lui a tout dit. Ce qu’elle pouvait lui dire, en tout cas. En utilisant pas forcément les mots qu’il fallait, et en utilisant pas forcément les termes qu’elle refuse d’utiliser. Parce que de mettre des mots dessus, ça rendrait la chose trop réelle. Et que Nephtys essaye d’éviter de souffrir plus que c’est déjà le cas. Nephtys s’est pas vraiment attachée à lui. C’est juste qu’il a accepté de faire le décompte avec elle. Et que c’est quelque chose d’important. Une façon de pas le faire seule. Et que c’est pas juste d’envoyer un nombre à l’autre, en attendant que ça se passe. Qu’il faut quand même répondre, juste pour. Pour montrer qu’on est là. Et Nephtys pensait qu’il l’avait compris. Après tout, ça faisait un bail qu’elle avait pas autant parlé avec quelqu’un. Même avec Sibel, elle parlait pas autant. Tant mieux.
Et y’a eu hier. Hier, alors que Jamie venait de lui dire que, oui, elle pouvait retourner au garage. Qu’elle avait besoin d’elle, de toute façon, pour une caisse dont elle arrivait pas à comprendre le problème. Qu’elle avait besoin d’elle aussi, pour vidanger quelques trucs. Et elle lui a bien fait comprendre qu’elle ferait les trucs les plus chiants, pendant un moment, pour se faire pardonner. Et ça lui va. C’est pas comme si elle travaillait pas déjà quasiment sans recevoir de salaire. Elle est nourrie, logée, et c’est déjà pas si mal. Hier, il lui a pas répondu. Et Nephtys est énervée, aujourd’hui, pour cette raison. Parce qu’il aurait pu répondre, il aurait dû répondre. Elle s’est sentie stupide, d’avoir fait confiance à un inconnu. A un homme. Elle aurait du savoir. Et elle est énervée contre elle, parce qu’elle lui a raconté. Et, ok, il a fait le con, le mec qu’a pas de coeur. Et Nephtys pense qu’il doit pas bien comprendre toute l’étendue de la situation, ce qu’est pas grave. Mais elle lui a dit, parlé. Et qu’il a juste arrêté. Il a juste arrêté, comme si c’était pas important. Et Nephtys comprend pas. S’il avait pas pigé l’importance du décompte, pourquoi il l’a commencé ? C’est lui, qu’a envoyé le premier message.
Oh bien sûr, Nephtys pense à une raison. Peut-être qu’il a pensé que c’était des conneries, une blague. Et que lorsqu’il s’est rendu compte que c’était pas l’cas, il a flippé, et a pris la fuite. Mais quelque part, Nephtys y croit pas. Elle y croit pas, parce qu’il semble pas être ce genre de type là. A prendre la fuite dès que ça commence à se corser. (Putain). Il est où ce tuyau de refroidissement. Le poing de Nephtys s'abat, fort, sur le moteur de l’engin, qui semble trembler sous le choc. “Nephtys, t’as intérêt à te calmer, sinon, c’est retour ta chambre.” Et ça la fait rire Nephtys. Parce que, (fuck). Jamie rigole, aussi. La Boyle sait ce qu’elle pourrait faire pour la détendre. Mais manifestement, depuis la nuit qu’elle a passé dans le garage, Jamie veut plus la toucher. Et Nephtys s’en formalise pas. Peut-être que cette étape de leur relation est terminée. Peut-être que Jamie avait besoin de voir, plus que de l’entendre de sa bouche, la douleur et le niveau de perdition de Nephtys. Et maintenant que c’est fait, elle veut peut-être juste la laisser tranquille. Nephtys se remet à chercher, la tête dans le capot, plus calmement. Se relève lorsqu’elle a enfin trouvé le problème. Et trouve Jamie en train de tourner sa tête, de droite à gauche, le portable de Nephtys dans les mains. “Tu cherches un truc ?” Jamie baisse le regard sur le portable, et regarde Nephtys “Ouais. C’est qui Stilinski ? J’crois qu’il est là. Et qu’il te regarde bosser.” Et Nephtys fronce les sourcils, parce que, quoi ? Son sang fait cinq fois le tour de son corps avant de se calmer. Plus ou moins. Et elle sert la mâchoire. Récupère, un peu violemment, le portable des mains de la rousse, et le déverrouille. (Connard). Elle est partagée entre le soulagement, qu’il l’ait pas abandonné. Et la colère, qu’il fasse comme si de rien n’était. Et la surprise, et la crainte. Parce qu’il est là ? Est-ce qu’il devrait pas rester loin ? Très loin ? Le plus loin possible ? Nephtys essaye de résister à l’envie de le chercher, et échoue. Elle passe derrière la voiture, vers l’entrée du garage, et en sort. Et elle voit un type, qui prend appuie contre une des portes en métal. Il est blond, les yeux bridés. Et il ressemble pas à un thon. Du tout. C’est aussi le seul mec qu’est là. Et Nephtys le reconnaît. Elle l’a déjà vu. Alors elle s’approche, reste à une distance raisonnable, cela dit. Et garde le visage fermé et les yeux rivées sur lui. “Qu'est-ce que tu fais là ?” Elle se souvient de lui. De l'avoir vu, un jour. C’est le grand frère. Il était brun, la dernière fois qu’elle l’a vu. Et Nephtys a un truc contre les blonds. Mais lui, c’est différent. Il est mieux, comme ça.
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J-41
distant lights (nephaiah #2) 4104344361f053cc7fa19ba2a77d583f26a6072b_hqIsaiah fait les cent pas. Devant le garage boyle alors que c'est une très mauvaise idée d'être là. Il a l'impression de les collectionner, les mauvaises idées. Il sait pas dans quoi il s'embarque, ne sait même pas pourquoi il s'embarque là-dedans. Peut-être pour se racheter, toute sa vie tourne autour du rachat et de la culpabilité. De sa volonté d'être un homme meilleur, de cesser d'être égoïste. Mais ça marche pas toujours, ça marche pas souvent. Il a échoué face à sa soulmate par peur de perdre cet emploi qu'il a obtenu à force d'ambition et de mensonges. Aujourd'hui il a l'impression qu'elle se venge, qu'elle se plaît à le torturer physiquement et mentalement. Il la déteste. De tout son être, de toute son âme. Il sait qu'il fait souffrir les gens, qu'il a fait souffrir beaucoup de personnes. Peut-être à commencer par elle, lorsqu'il l'a renvoyé sur terre. Qu'il a ignoré sa détresse, la peur et la tristesse de son regard. Il se dit qu'elle a du avoir tellement mal de se sentir ainsi ignorée par l'homme qui partage un lien aussi fort avec elle. Mais bordel, c'est pas une raison. Elle s'amuse à le torturer, à l'extirper de son sommeil en se mutilant. Il veut tant mettre fin à cette souffrance, faire disparaître la soulmark. Il est bien placé pour savoir que c'est formellement interdit. Il peut simplement la fuir. D'ailleurs il devrait fuir toutes les femmes, elles ont toutes des problèmes. Et maintenant qu'il s'est échappé des mains de sa soulmate il a plongé dans la gueule du loup, à nouveau. Et d'une louve, dans le cas présent. Au prénom Nephtys, une amie de son colocataire, et de son frère. Et l'ex de son autre colocataire, il a l'impression d'être cerné. C'est peut-être pour ça qu'il cherche à l'aider. Ou alors c'est lui-même qu'il aide. Parce que maintenant c'est trop tard, elle l'a embarqué dans ses conneries la nuit où elle l'a appelé. Elle a raison, il aurait pu raccrocher. Mais il l'a pas fait. Culpabilité, curiosité. Peu importe, il a continué la conversation. Il a envoyé le premier message pour commencer le décompte avec elle. Il lui en veut. Pour l'appel, pour lui avoir tout raconté. Mais la décision finale il l'a prise de lui-même. Elle lui a dit qu'elle avait plus personne pour faire le décompte avec elle. Il a choisit d'être la nouvelle personne. Et ça a marché les premiers jours. Peut-être parce qu'il pensait encore qu'elle plaisantait. C'est vraiment glauque comme méthode,  peut-être qu'il pouvait pas y croire. Mais avant-hier il a comprit que c'était la vérité, qu'elle était déterminée. Et il a choisit de ne pas répondre. Il s'en veut.
Sait aussi qu'il ne doit pas s'en vouloir, ce ne sont pas ses affaires. Mais il a l'impression de l'abandonner, de lui tourner le dos. Alors qu'au fond il ne la connaît même pas cette fille. Juste, elle est proche de ses proches. Non, était proche de ses proches. C'est différent. Avant il aurait pu l'aider en leur nom, mais maintenant ? Mais il n'a pas vaqué à ses occupations normalement. La discussion le hante, jour et nuit. Il s'est longtemps posé sur le bord de la fenêtre, le regard dans le vide. Fuyant le repas, prétextant ne pas avoir faim. C'est pas choquant pour ses proches, ils connaissent son rapport à la nourriture. Il peut se passer de ça pendant plusieurs jours, c'est pas nouveau pour lui. Mais là, il avait juste besoin de réfléchir aux propos de la jeune femme. C'est le bazar complet dans sa tête, il a l'impression de faire des théories foireuses. Il s'est souvenu des propos de Nimh. Concernant son frère, concernant une jeune femme qu'il a violé. Jean. C'est exactement le même prénom que la folle du téléphone a employé. Sauf que c'est pas possible, les coïncidences comme ça n'existent pas. Il est paumé, il en a marre d'être paumé. Il veut des explications et le truc c'est que par messages il peut pas forcément les obtenir. Elle peut ne plus lui répondre, c'est ce que lui a fait. Si il l'a fait, elle peut le faire aussi. Donc il est venu en personne. Et là il a arrêté de faire les cent pas pour s'adosser contre la porte en métal. Et il lui a envoyé un message pour relancer le décompte, pour signifier sa présence aussi. Il attend. Et finalement elle entre dans son champ de vision. C'est facile à la reconnaître, elle est pas rousse. Et de toute manière elle se dirige très distinctement vers lui.  Et lui parle. Donc c'est forcément elle, pas quelqu'un d'autre. Je suis venu voir si t'es moche ou pas. elle peut râler autant qu'elle veut, il est décidé à la taquiner avec ça. Il sait même pas pourquoi d'ailleurs, parce qu'on ne taquine que les gens que l'on apprécie, les gens auxquels on tient. Et il ne tient définitivement pas à elle, c'est une simple inconnue. Je confirme, t'es moche. il arque un sourcil, se détache de la porte métallique et s'avance vers la jeune femme. Elle est loin d'être moche, très loin. Mais c'est hors de question d'admettre qu'il la trouve belle. Il passe sa main dans ses cheveux blonds, s'arrête à une distance raisonnable de Nephtys et la fixe. Silencieusement, parce qu'il prend soudainement conscience que dans quarante-et-un jours elle disparaîtra du paysage. Le garage comptera une employée en moins. Il tourne la tête vers la jeune femme un peu plus loin, qui n'est sans doute pas au courant de la situation. Elle compte pas assez pour toi, elle ?
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Nephtys Carmichael
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J-41
distant lights (nephaiah #2) Tumblr_inline_otnv274tWq1rifr4k_540Elle sait qu’il devrait pas être là. Et elle est persuadée qu’il le sait aussi. C’est pas une bonne idée. Mais well, ils ont tous les deux fait de mauvais choix. Lui, il est venu. Elle, elle est sortie pour le chercher. Et maintenant que c’est fait, elle flippe. Et elle a juste envie de retourner dans le garage, d’oublier cette rencontre, de l’obliger à l’oublier, à lui aussi. Et de récupérer son téléphone, et de lui répondre par SMS, au lieu de sortir le voir. Lui répondre quelque chose comme “Pars, c’est mieux comme ça”. Parce que ça aurait été mieux comme ça, forcément. Parce qu’elle aurait pas des pensées comme celle qu’elle a eu sur la couleurs de ses cheveux. Ou comme celle qu’elle a maintenant, sur le fait qu’il a un charme, une présence, qui pourrait la faire rougir, si y’avait pas cette situation de décompte. Elle rougit pas, pourtant, elle est loin de vouloir, non, de pouvoir, rougir. Et pourtant, quelque chose se passe, change, dans son corps. Parce qu’il est venu. Il est venu la voir. Il a eu envie de la voir, de la rencontrer. Et Nephtys pense, un instant, que peut-être il est là parce qu’il veut quand même essayer de l’aider. Mais ça passe rapidement, si rapidement. C’était furtif, une petite seconde d’égarement. Elle le fixe, essaye de pas détourner les yeux. Devrait avoir aucune raison de les détourner, après tout. Il a décidé de venir, va falloir qu’il assume les conséquences. Et l’une d’elle est son regard, à elle, posée sur lui, inquisiteur. Parce que c’est vrai quoi, il est venu, et elle mentirait si elle disait ne pas être heureuse de sa présence. Mais d’un autre côté, pourquoi ? Et Nephtys déteste cette question, elle a jamais aimé qu’on lui demande les raisons de ses actes. Elle supporte pas ça. Et elle aime pas demander la raisons des actes des autres non plus, parce qu’elle aime montrer que ça l’intéresse pas. Mais là, c’est différent. Là, ça le concerne lui autant que ça la concerne elle. Y’a une étape de ce qu’il y a entre eux, quoique ce soit, qu’a été passé, et qui empêche définitivement un retour en arrière. Nephtys se souvient plus trop de ce qu’elle lui a dit, cette soirée là, où elle était tellement bourrée qu’elle s’est endormie dans une flaque d’essence. Elle se souvient, par contre, et a la preuve, qu’elle lui a tout dit, tout raconté, par messages, et ça. Il est un des premiers, si ce n’est le premier, à qui elle en parle. Tout, l’entièreté de son histoire. Elle lui a pas parlé de sa famille, parce que, faut pas pousser. Mais il sait beaucoup plus que ce que tout le monde sait. Il en sait autant que Jamie. Et ça le met dans une position étrange, pour Nephtys. Sibel, même Sibel, elle lui a pas tout dit, au final. Elle lui a parlé du suicide. Pour finalement lui expliquer pourquoi elle a commencé le décompte ce jour là et pas un autre. Mais elle lui a jamais parlé du viol. Parce que c’est quelque chose dont elle aime pas parler. Qu’elle aime pas se remémorer. Il lui a fallu se retrouver coincé dans un monde de ténèbres avec Ajay pour réussir à se souvenir de la tête du monstre qui leur avait fait ça, et pas juste de sa couleur de cheveux, pas juste de la couleur de ses yeux. Et elle saurait pas dire si c’est pire maintenant, ou si c’était pire avant, quand elle s’en souvenait pas. Peut-être un peu des deux. Parce qu’aujourd’hui, elle pourrait le décrire, elle pourrait en faire un portrait robot. Elle pourrait le croiser dans la rue, et le tuer. Avant, elle aurait pas pu. Sauf qu’elle peut rien faire de tout ça, même si elle s’en souvient. Parce que personne l’a jamais cru, que personne la croira jamais. Et parce que si elle le tuait, elle serait envoyé en prison. Sans téléphone, sans possibilité de faire le décompte, sans possibilité de se donner la mort, ou de se laisser sauver par quelqu’un.
Sa voix la sort de ses pensées, et ce qu’il dit la fait sourire. Elle lâche même un petit ricanement désabusé. Parce que, sérieux ? (Bâtard). Elle sait, et elle sait qu’il sait, qu’il est pas venu pour ça. Parce qu’il peut pas être venu que pour ça, ce serait détruire un truc qu’ils ont créé pour une broutille. Non, bien sûr qu’il est pas venu pour ça. Mais ses paroles commencent à briser cette paroi qu’elle sent entre eux. Ce truc qui fait qu’elle se sent pas bien, du tout, en sa présence. Comme si, de cette façon, il pouvait instaurer une relation normale, une sensation normale, entre eux. Pas bizarre comme Nephtys avait l’impression qu’elle l’était jusque là. Puis elle lève les yeux au ciel, lorsqu’il continue. Il peut bien dire ce qu’il veut, (abruti), elle sait qu’elle est pas moche, Nephtys. Il se relève, debout au milieu de la rue, et s’approche un peu. Pas trop. La distance qu’il y a entre eux est raisonnable, c’est la distance que mettraient entre eux deux personnes qui viennent de se rencontrer. Et c’est un peu ce qu’ils sont. Deux personnes qui viennent de se rencontrer. Finalement. Nephtys aimerait lui répondre que ok, elle est pas belle tiens, mais que lui, c’est un crapaud. Sourit, d’ailleurs, en pensant à la répartie, et se promet de changer son Stilinski en Le Crapaud, en revenant dans le garage. Mais elle répond pas. Parce qu’elle le regarde, et qu’elle cherche son prénom. Elle le connaît, son prénom. On lui a déjà dit comment il s’appelait. Elle s’en souvient. Mais elle arrive pas à remettre les lettres côte à côte, elle arrive pas. Et elle lui son regard lorsqu’il regarde dans le garage. Et il se pose sur Jamie. Pendant deux secondes, elle se demande s’il la connaît, Jamie, s’il la regarde de cette façon pour une certaine raison. Elle s’attendait pas à ce qu’il dit, ensuite. Et ça la fait froncer les sourcils, et ça la fait détourner les yeux de Jamie, pas pour autant les remettre sur le blond face à elle. Parce qu’elle sait pas quoi répondre. Qu’est-ce qu’elle est censée répondre à une question comme ça ? “Non.” Parce que c’est la vérité. Que c’est plus compliqué que ça, mais que c’est la vérité. Et même si elle voudrait lui expliquer, même si elle voudrait lui dire qu’elle est importante, mais que c’est pas assez pour qu’elle continue à vivre dans la souffrance, elle le fait pas. Parce que c’est pas des messages, c’est pas un appel bourré. Que ça reste Nehptys. Et que Nephtys, depuis deux ans, en face à face, c’est bien plus souvent une tombe qu’un moulin à paroles.
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distant lights (nephaiah #2) 4104344361f053cc7fa19ba2a77d583f26a6072b_hqIl peut encore fuir, il le sait parfaitement. Trouver un prétexte, se faire passer pour quelqu'un d'autre, feindre l'innocence. Mais pourtant il ne le fait pas, il reste devant la jeune femme sans sourciller, prêt à entendre sa voix et entamer une discussion avec elle. Pourtant il se l'était juré. De ne jamais la rencontrer, de ne jamais mettre un visage sur les paroles prononcées. Parce que maintenant ça change tout, maintenant ça créer comme un climat de confiance. Et il n'a pas envie d'un tel climat avec la jeune femme, parce que c'est compliqué. Autant pour elle, que pour lui certainement. Mais surtout pour lui, il passe du mauvais côté de la barrière. Ne pas la connaître personnellement c'est ériger une barrière entre eux, ne pas être touché par sa potentielle mort. Mais parler en face à face avec elle c'est pendre le risque de lier une amitié, de s'attacher à elle. Et Isaiah n'est définitivement pas débile, si ses proches peuvent pas la sauver, si ils sont pas assez importants pour la maintenir en vie c'est pas lui qui va y arriver. Et alors il deviendra le pauvre mec qui souffre d'avoir perdu une amie. Et il veut pas de ça, il veut pas souffrir à nouveau à cause des autres. Il en a marre. De toujours souffrir à cause d'une tierce personne. Il sait qu'il fait du mal aux autres, qu'il est pas toujours correct. Il l'a vraiment pas été en mentant sur ses origines familiales. Mais c'est pas pareil. Depuis qu'il est gosse il souffre parce qu'une autre personne est salement égoïste. Son père, c'est l'élément déclencheur d'une longue liste. Son vaurien de père, l'incapable. Celui qui s'enfermait dans son bureau pour produire des planches sans jamais devenir célèbre, sans jamais percer dans son métier. Mais c'était sans doute plus simple d'abandonner ses gosses à son épouse, de se foutre de l'absence de nourriture sur la table plutôt que reconnaître un manque flagrant de créativité. Il a finit par réussir, ça n'a rien changé aux sentiments de son fils aîné. Il souffre à cause de sa soulmate qui souffre également de sa faute. Cercle vicieux. Mais la cause originelle de la souffrance de cette fille est autre, il sait vraiment pas quoi et il tient pas forcément à le savoir. Mais il a vu qu'elle allait mal, il a lu la tristesse dans son regard. Et il l'a pas aidé. Il le regrette peut-être égoïstement en se disant que si il l'avait aidé, lui-même ne souffrirait pas. Elle a des crises, il sait pas de quoi mais elle se fait du mal. Ou alors, quelqu'un lui fait du mal. Il fronce les sourcils, il a jamais pensé à cette hypothèse qu'une autre personne soit dans l'équation. Mais il secoue rapidement la tête pour chasser cette pensée de son esprit, hors de question de s'amuser à jouer les preux chevalier. Il a assez à faire avec la fille qui lui fait face, elle aussi doit être sauvée. Mais pas par lui. Sauf qu'il peut pas donner la tâche à Yohan ou à son petit frère ou même à Sydney, ils la connaissent trop bien. Il veut pas qu'ils souffrent et portent le poids de la culpabilité, se répéter chaque jours qu'autrement ils auraient réussit à la sauver. Même si il en a pas envie il doit reconnaître qu'il est le mieux placé.
Sa vie tourne autour de cette mécanique. Il se lève tous les matins et par le biais du gouvernement décide presque de qui doit mourir, qui doit rester en vie. Qui doit avoir une vie meilleure, qui doit vivre en enfer. Il sauve des gens perdu sur terre pour les ramener sur altea, c'est une bonne action. C'est ce qu'il veut, de toute manière, sauver des gens en quelque sorte. Et certains jours moins réjouissants il arpente altea pour trouver des intrus. Et là son travail l'oblige à les renvoyer d'où ils viennent, ça signifie qu'il a échoué. Pas à faire son travail correctement mais à sauver des gens. Donc il a le profil pour seconder Nephtys dans son décompte : il a autant l'habitude de réussir que d'échouer, si elle meurt elle ne sera qu'un échec de plus à la liste déjà longue, si elle vit qu'une réussite de plus à la liste tout aussi longue. Mais ça ressemble surtout à un échec : il lui parle de la jeune femme dont les yeux sont rivés dans leur direction et elle semble complètement détachée, elle lui dit clairement qu'elle compte pas assez pour elle. Merde quoi, elles sont collègues et peut-être même plus, elles se voient sûrement tous les jours. Soudainement il se met à encore plus la détester, peut-être qu'elle estime que la jeune femme est pas assez importante pour rester en vie. Mais la même jeune femme risque de pleurer des mois entiers de la disparition de son amie qu'elle, elle considérait comme importante. T'es une connasse. sont les premiers mots qui franchissent la barrière de ses lèvres, ils sont pensés. Elle se comporte de manière si égoïste et mesquine. Il comprend, elle souffre. Mais est-ce qu'elle peut  pas mettre sa souffrance de côté pour épargner celle de dix, cent autres personnes ? Tu crois que cette fille va être dans quel état si tu meurs ? Tu penses vraiment qu'elle va dire que t'es pas importante pour elle, que ça vaut même pas le coup d'être triste ? Non parce que ça vaudrait pas le coup, t'es égoïste. Mais ça c'est moi qui le pense, elle elle va sûrement chialer pendant des jours tout comme le reste de tes proches. il renifle dédaigneusement, détourne le regard quelques secondes. Il sait pas vraiment quoi penser d'elle mais il a envie de la secouer, de lui crier que si elle en a vraiment marre de sa vie alors qu'elle en change. Qu'elle quitte son boulot, qu'elle change d'identité et de monde. Il lui filera des tuyaux si il faut, après tout il les connaît les mondes et même si c'est censé être un secret ... il bosse pour les corbeaux après tout. Il se retourne vers elle, semble un peu plus calme. Alors, t'as prévu une liste des 50 choses à faire avant de mourir ?
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Nephtys Carmichael
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J-41
distant lights (nephaiah #2) Tumblr_inline_otnv274tWq1rifr4k_540Elle pense brièvement que son manque de paroles doit le surprendre. Parce qu’il a l’habitude de lire plus que ça, depuis la dernière fois. Parce qu’elle écrit beaucoup, après tout, pendant leur discussions, ou en tout cas, dans les rares qu’ils ont eu. Et que là, elle répond par un mot. Mais l’idée passe rapidement. Parce qu’après tout, qu’est-ce qu’elle en a à faire, qu’il soit surpris ou pas. Elle s’en tape. Puis parler plus, ce serait devoir lui expliquer son histoire avec Jamie, aussi. Et à son goût, grâce aux messages, il en connaît déjà bien assez comme ça. Il reste un étranger. Et elle lui a dit beaucoup plus que ce qu’était raisonnable de dire à un étranger. Mais Nephtys lui a dit, parce qu’elle a de l’orgueil, et parce qu’elle a pas apprécié lire que ce qu’elle faisait était égoïste, qu’elle avait aucune raison de le faire. Que rien pouvait justifier un décompte pareil. Pas dans cet ordre là et pas de cette façon là, mais c’est ce qu’il lui a dit. Et Nephtys a voulu lui prouver que si, dans son cas, c’était justifié. Que dans son cas, le décompte avait réellement une signification. Et que son passé lui donnait raison. Il est passé à côté, manifestement. A croire qu’il est bouché. Ou qu’il refuse d’avoir tort, et de comprendre que pour certains, la vie, c’est trop douloureux. Puis c’est pas comme si elle comptait laisser un message ou quoi, pour dénoncer quiconque, ou pour s’expliquer. Elle compte juste disparaître. Comme ça. Et ceux qui seront peiné, well, ils le seront jamais au point où elle, elle l’a été, lorsque Jean est morte. Mais lui, il peut pas comprendre ça. Il semble pas vouloir le comprendre. Et ça devrait lui faire ni chaud ni froid, à Nephtys, parce que, après tout, ce type, c’est personne. Et pourtant, ça la titille. Elle se sent frustrée, de pas être comprise. Elle se sent frustrée parce qu’il semble même pas faire d’efforts pour essayer de la comprendre. Mais encore une fois, elle devrait n’en avoir rien à faire. Alors c’est ce qu’elle fait croire. C’est ce qu’elle montre. Que de toute façon, son avis la touche pas, qu’elle a son truc, et qu’après tout, c’est lui qu’a décidé de faire partie de tout ça. En envoyant le premier message, puis les autres. Et elle a pensé qu’il avait arrêté, quand il a pas répondu hier. Mais il est là, maintenant, devant elle. Devant le garage, pour la voir. Il a envie de faire partie de ce quelque chose, qu’il comprend pas. Et Nephtys s’en fout de savoir pourquoi il le veut. Elle sait juste qu’il le veut. Et c’est suffisant pour elle. Et ça lui fait plaisirs. Pas qu’elle irait lui dire, au Crapaud.
En développant pas la raison pour laquelle, non, Jamie n’est pas assez importante pour qu’elle arrête le décompte, elle sait qu’elle lui donne encore moins la possibilité de la comprendre. Et de comprendre ce qu’elle fait, pourquoi. Que c’est pas contre quiconque, ni pour blesser les gens. Elle est fatiguée. Trop pour se mettre à tenter d’expliquer quelque chose d’inexplicable à quelqu’un qui de toute façon, refuserait de comprendre. Sa réponse quasi-immédiate, et presque pas assez réfléchi la fait secouer la tête. Parce que, bien sûr. Elle s’attendait pas vraiment à grand chose d’autres, venant de la part de ce type. A croire qu’il sait faire que ça, de la traiter de connasse. De lui rappeler à quel point elle pense qu’à sa gueule et pas aux autres. Well. Qu’il fasse. Et qu’il s’estime heureux de pas la comprendre. Parce que comprendre sa douleur, c’est avoir vécu quelque chose d’aussi difficile qu’elle, c’est avoir vécu ce qu’elle a vécu. Et même si elle supporte pas ce regard qu’il porte sur elle, ce regard qui se veut supérieur, elle souhaite à personne de vivre ça. Il se remet à parler, et même si elle l’écoute que d’une oreille, ce qu’il dit, elle le comprend. Elle le prend pas en compte. Parce que tout ce qu’il dit, elle le sait déjà. Après tout, il lui apprend rien. Jamie l’aime pas comment elle, elle aimait Jean. Mais elle va forcément pleurer. Jesse aussi, pas qu’elle pleure pas pour un rien, de base. Jo, peut-être. Et son frère et ses soeurs, probablement aussi. Puis ça passera. Et c’est ça, qu’est important. C’est que contrairement à Nephtys qui pleure toujours Jean, eux, ça passera. Parce que Jamie trouvera une autre associée, et quelqu’un d’autre avec qui coucher. Parce que sa fratrie, de toute façon, vit déjà sans elle. Puis elle est pas si importante que ça, pour Jo ou Jesse. Yohan l’a pas vu depuis des années, que Nephtys meurt ou pas, c’est même possible qu’il l’apprenne pas. Bref. Quand on y réfléchit bien, elle manquerait pas longtemps à beaucoup de personnes. Mais encore une fois, c’est une réflexion trop longue, et trop complexe, et trop personnelle pour qu’elle lui en parle. Puis, faudrait parler, beaucoup. Et probablement à quelqu’un qui serait dans le même état qu’elle, à l’écouter que d’une seule oreille. Alors elle fait rien, et écoute, et reste sur sa position. Le Crapaud, il a l’air de savoir ce qu’il dit. Mais c’est juste un avis qu’elle partage pas. Et qu’elle partagera jamais. Il est pas énervé, mais il est dans le même état qu’elle. Elle est frustrée qu’il comprenne pas ce qu’elle ressent. Il semble frustré qu’elle refuse d’entendre ce qu’il lui dit. Ils sont deux sourds, face à face, qu’essayent de communiquer. Et si elle regardait, de l’extérieur, elle leur dirait probablement de changer de sujet. Que les dialogues de sourds, ça se termine jamais. Et c’est ce qu’il fait, finalement. Plus ou moins. Il lui parle de sa mort, de ce qu’elle a prévu de faire, avant. Et Nephtys fronce les sourcils, en grande réflexion. Parce que c’est typiquement ce genre de discussion qu’elle aurait pu avoir avec lui, par SMS. “Hm.” Elle réfléchit, et elle cherche. Elle le regarde, le fixe. Elle a jamais pensé à ça, avant aujourd’hui. Elle était plus dans l’optique de vivre comme ça venait, et de pas faire attention au futur, puisqu’il n’existait pas. “Non.” qu’elle finit par répondre. “J’ai pas de liste. Je saurais pas quoi mettre dessus.” C’est vrai. Elle a aucun grand rêve, aucun. Juste celui, au fond, de rencontrer quelqu’un qui pourrait combler ce vide, qu’a laissé Jean. Et qui lui dirait de vivre, avec lui, et de partager ce sentiment si particulier que partagent les gens qui s’aiment.
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distant lights (nephaiah #2) 4104344361f053cc7fa19ba2a77d583f26a6072b_hqIl ne parvient pas à la comprendre. Comprendre les mécanismes de son cerveau, de ses pensées. Peut-être qu'il voit qu'elle est désespérée, qu'elle sait plus quoi faire et qu'elle en peut juste plus. Mais il le comprend pas, il le cautionne pas. Parce qu'il pense qu'il existe toujours une solution pour faire face à ses problèmes. Une solution moins radicale que mettre fin à ses jours, que se ôter la vie. La fuite, peut-être. Elle peut s'échapper dans un autre monde pour refaire sa vie, prendre un nouveau départ. Il peut lui proposer des solutions, lui. Mais c'est pas pour autant qu'il le fait parce qu'il a cette petite voix dans la tête, cette petite voix qui lui dit de se mêler exclusivement de ses affaires. De ne pas chercher à changer le destin de la jeune femme parce que ça le regarde pas. Il peut pas la sauver de toute manière, elle a l'air vraiment déterminée. Elle a l'air d'avoir vraiment envie de mourir. Il sait pas vraiment si ça le peine, si ça le fait chier, si ça le déprime. Mais ça le rend pas joyeux, en tout cas. Mais ça serait bizarre d'être joyeux dans une telle situation quand même. Isaiah n'est pas un garçon très empathique, la compassion c'est pas vraiment quelque chose dont il sait faire preuve mais ce n'est pas un psychopathe qui se réjouit du malheur des autres, de la mort des autres par prolongement et dans cette situation. Il est borné. Peut-être parce qu'en fait il peut la comprendre justement, sa peine. Il peut tellement bien la comprendre qu'il peut pas se résoudre à la finalité qu'elle veut lui donner. Il est toujours debout, lui. Malgré la faim, malgré les espoirs vains, malgré les sentiments tumultueux, malgré les cœurs déchirés, malgré les cris déchirants et les torrents de larmes. Il est toujours debout, si il tombe il sait qu'il se relèvera parce qu'il peut pas se résoudre à perdre. La vie c'est un jeu. Et comme dans un jeu le but c'est d'arriver au bout sans mourir, c'est de rencontrer des personnes qui peuvent être utiles, c'est de combattre des monstres, c'est d'évoluer et grandir pour parvenir à la toute fin. Et il pense que sa fin n'est pas encore proche, et celle de son interlocutrice ne devrait pas l'être non plus. Un soupir déchire ses lèvres, il se mord l'intérieur de la joue et secoue très légèrement la tête, d'un mouvement à peine perceptible pour marquer son mécontentement face à la situation. C'est débile d'être venu jusque là, il ne la fera pas changer d'avis de toute manière. Elle est bornée. Il n'est rien pour elle. Rien de plus qu'un type un peu bizarre, un peu froid et méchant avec qui elle fait un stupide décompte, avec qui elle compte les jours avant sa mort. Il est venu pour une raison obscure, il a pas envoyé de message la veille. Il a comme faillit à ses obligations, il culpabilise peut-être un peu, rien qu'un petit peu.
Il se demande, aussi, si il arrête le décompte est-ce qu'elle continuera toute seule ? Vu sa détermination certainement que oui. C'est désolant. Il plante ses dents dans sa lèvre inférieure, recommence à marcher. Glisse  rès d'elle dans un simple frôlement, ne s'arrête pas et continue de marcher. Puis il se retourne, recommence à marcher dans le sens inverse à savoir d'où il vient. Et se retourne à nouveau, et recommence cette manœuvre plusieurs fois, les mains enfoncées dans ses poches. Il se mord l'intérieur de la joue, soupire beaucoup et parfois lui lance quelques regards en coin. Une jolie fille comme elle ne devrait pas avoir envie de mourir. Ne devrait pas être triste. Une fille moins belle également, mais si jolie c'est encore plus triste. Il est persuadé qu'elle serait encore plus jolie si elle souriait, la moche comme il l'appelle. Même si elle est belle, maintenant elle sera toujours la moche pour lui. Il s'arrête finalement à sa hauteur, son épaule touche très légèrement la sienne. Il regarde droit devant lui, un point invisible qu'il fixe. Des trucs débiles. il sort l'une de ses mains de sa poche pour la glisser contre sa nuque, incline légèrement la tête sur le côté en même temps et se plonge dans ses réflexions. Il trouve ça vraiment débile, cette histoire de liste alors il sait même pas pourquoi il lui conseille, lui en parle. Peut-être qu'il trouve ça débile mais que c'est un truc qu'il a quand même envie de faire, les gens font plein de trucs débiles comme tomber amoureux. Alors ouais, c'est une éventualité même si il l'assume pas peut-être qu'il a envie de cette liste pour voir, pour essayer. Et comme il fait le décompte avec elle il se dit que peut-être il pourrait faire la liste avec elle aussi, même si il a pas envie de mourir. Et que si il le fait vraiment et qu'on le reconnaît il sera en mauvaise posture. Courir nue dans la rue, enchaîner deux séances de cinéma dans se faire attraper, voler dans une épicerie, embrasser un inconnu, faire du saut à l'élastique, passer une nuit à la belle étoile, pisser devant un bâtiment du gouvernement. il tourne lentement la tête vers elle pour croiser son regard Ne pas se suicider. il la regarde, quelques secondes à peine. Puis détourne à nouveau le regard pour prendre une profonde inspiration, il sait même pas pourquoi il s'est senti obligé de rajouter ça à la liste. Maintenant qu'il sait qu'elle veut mettre fin à ses jours il a peur de se sentir responsable de n'avoir rien fait pour l'en empêcher, peut-être.
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Nephtys Carmichael
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distant lights (nephaiah #2) Tumblr_inline_otnv274tWq1rifr4k_540C’est des rêves qu’elle partage pas, à personne. Et parfois même qu’elle s’autorise pas à se partager à elle-même. Parce que voilà. Parce qu’elle a pas le droit de ne serait-ce qu’imaginer un jour, rencontrer quelqu’un qui lui donnera l’envie, et la force, de continuer à vivre malgré Jean, malgré son décès, malgré leur viol, malgré son passé et tout ce qu’elle a vécu. Parce qu’elle a pas le droit, et parce qu’elle refuse de se faire de faux espoirs, et probablement un mélange étrange des deux. Parce que qui aurait assez de force, qui pourrait un jour l’aimer assez pour réussir à la faire surpasser tout ça ? Qui pourrait l’aimer comme Ajay aime Leo ? Elle rêve d’un amour comme celui-là, Nephtys. Elle rêve d’un amour qui transcenderait tout. Et elle ose pas en rêver, par la même occasion. Elle a pas le droit. Elle peut pas espérer passer à autre chose. Parce que Jean est jamais passée à autre chose, elle, et qu’elle est morte en refusant de passer à autre chose. Et c’est ce que doit faire Nephtys, si elle veut être juste avec la mémoire de la fille qu’elle aime. Elle doit faire pareil. Mourir sans essayer de passer à autre chose. Et pourtant, pourtant, y’a cette lumière, au fond de son esprit, qu’essaye de la tirer en dehors de sa tanière de ténèbres et qui la pousse à accepter. Sans forcément chercher, mais au moins, accepter de se dire que si quelque chose se présente, faudra qu’elle s’y accroche. Mais Nephtys peut pas. A pas le droit. Ose pas. A peur que si elle ose, ça n’arrive pas. Pas en 41 jours. C’est si court, 41 jours. Si, si court. Alors le Crapeau lui a demandé si elle avait une liste. Et ce qu’elle est capable de penser, c’est que si elle en avait une, la seule chose qu’elle aurait dessus serait d’aimer de nouveau. Mais encore une fois, (putain), c’est pas quelque chose qu’elle a le droit de faire. Pas alors que Jean est morte en ayant peur qu’un jour, elle aime quelqu’un d’autre. Et Nephtys déteste tant sa soulmate, tant. Parce qu’elle avait pas le droit d’être cette goutte qui ferait déborder le vase. Parce qu’elle avait pas le droit de débarquer dans leur vie, sur son bras, comme ça. Pas à ce moment là. Pas alors que Jean était déjà sur le bord de la crise de folie. Pas alors que Jean avait peur que Nephtys la laisse parce qu’elle la trouverait “sale”. Sa soulmate lui a offert sur un plateau la raison finale pour son suicide. Elle lui a offert un “j’vais finir par te piquer ta meuf” majestueux, et pour ça. Pour ça, elle la pardonnera jamais. Sibel (connasse). C’est exactement parce qu’elle avait peur que Nephtys tombe amoureuse de quelqu’un d’autre, qu’elle a finit par mettre fin à ses jours, Nephtys en est sûre. Elle a pas le droit de lui prouver qu’elle a raison. Elle a pas le droit. Et si certaines mauvaises langues diraient qu’elle a juste peur, well, qu’ils aillent se faire voir (enculés).
Le Crapeau se met à marcher, comme faire les cents pas. Il passe à côté d’elle, si proche qu’il la frôle. Et Nephtys pense, un instant, à lui demander le nom de son parfum. Il sent bon. Il pourrait en faire un cadeau à quelqu’un, un jour. Pas qu’elle ait énormément d’hommes dans ses contacts à qui faire un cadeau. Ajay, peut-être. Elle lui fera probablement un cadeau avant de mettre fin à ses jours dans 41 jours. Juste pour lui dire adieu. Et pour lui dire que grâce à lui, ses derniers mois ont été plus intéressants, plus amusants. Qu’elle s’est pas juste emmerdée, grâce à lui. Mais elle le fait pas. Ce serait probablement mal venu. Et elle est pas du tout prête à faire un quelconque compliment, de quelque nature qu’il soit, à ce type. Lorsqu’il s’arrête, il est proche d’elle. Et son parfum sent vraiment bon. Elle le garde pour elle. Elle le regarde pas, et elle sent pas son regard à lui sur elle non plus. Ils ont l’air d’être tous les deux pris dans la contemplation de quelque chose d’invisible. Et il répond. Et sa réponse l’étonne pas. Rien sur une liste comme celle ci ne pourrait être réellement intéressant ou intelligent. Nephtys est loin d’être contre les trucs débiles. Mais sa vie actuelle est déjà remplie de trucs débiles. Elle a pas besoin d’une liste pour en réaliser plusieurs. Puis il bouge, légèrement. Nephtys le voit pas, mais elle le sent, bouger. Ils sont proches après tout. Elle sent de l’air sur son cou, et le vent est pas au rendez-vous, dehors. Puis, il donne des exemples. Elle les écoute d’une oreille. Pourrait sourire en écoutant plusieurs d’entre eux. Parce qu’elle a l’habitude, d'enchaîner deux séances de ciné à la suite, ou de courir nue dans la rue, le soir, quand elle est un peu trop torchée. Elle a l’habitude de voler dans les épiceries, surtout celle où travaille Jesse, c’est beaucoup trop facile. Elle passe souvent des nuits à la belle étoile, aussi. Quant au reste. Faire du saut à l'élastique pourrait en effet être un truc qu’elle pourrait vouloir faire. Mais elle lui dira pas. Il pourrait prendre ça comme elle lui donnant raison, et c’est hors de question. Pisser devant le bâtiment du gouvernement, c’est un truc de mec. Elle relève pas. Et elle aimerait relever le baiser à l’inconnu, mais elle le fait pas. Parce qu’il continue, s’arrête pas là. Et que ce qu’il dit ensuite, ça la fait réagir. Elle sourit, faiblement, avance d’un pas, se retourne. Et se retrouve face à lui, à quelques centimètres de son visage. “T’as raison. C’est que des trucs débiles”. Et elle parle de rien d’autre que de sa dernière phrase. Et elle sait qu’il sait, qu’il comprend. Parce qu’il est pas con. Isaiah. “Embrasser un inconnu, j'ai jamais fait.” Son sourire se développe, sur une des parties de son visage, petit sourire en coin. “C’est bête, t’es plus un inconnu, maintenant, j’aurai pu rayer ça rapidement. Isaiah.” C’est ça, son prénom. C’est comme ça, qu’il s’appelle. Elle s’en souvient, maintenant. Elle aurait préféré par s’en souvenir, peut-être.
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distant lights (nephaiah #2) 4104344361f053cc7fa19ba2a77d583f26a6072b_hqN'empêche qu'il est curieux.
Un peu, pas beaucoup.
Juste cette petite étincelle de curiosité qui l'oblige à rester auprès d'elle. C'est forcément cette raison, pas une autre. Il a pas peur qu'elle mette fin à ses jours tout de suite. Parce qu'il sait. Qu'elle respectera le décompte, c'est pour ça qu'elle l'a appelé. Qu'elle s'est trompée de numéro mais tant pis, maintenant elle doit vivre avec, lui aussi d'ailleurs. Alors il sait qu'elle va attendre les 41 jours avant de se tuer, il ne craint pas le contraire, pas vraiment. Il est là parce qu'il veut savoir, connaître certaines réponses. Pas qu'il veuille vraiment les connaître en réalité mais il est intrigué.
Curiosité mal placée. En tout cas il est là maintenant, il peut plus faire demi-tour. C'est trop tard, maintenant. Puis il doit bien rattraper sa connerie de toute façon, celle de ne pas lui avoir répondu, lui avoir parlé la veille. Comme une fuite, signe de sa lâcheté habituelle. Mais c'est pas lâche d'être face à elle aujourd'hui, c'est même tout le contraire de lâche. Il a prit son courage à deux mains pour la rencontrer. Alors qu'elle connaît ses proches, que c'est risqué de faire ça quand même. Mais ça allège sa conscience aussi, un peu. Parce qu'il fait l'effort pour elle, si elle meurt il pourra toujours se dire.
J'ai au moins essayé, j'ai fais ce que j'ai pu.
C'est pas glorieux de réfléchir de cette manière mais ça l'aide. Parce qu'elle se rend peut-être pas totalement compte de la situation dans laquelle elle le met. C'est dur, pour lui. Il est peut-être un peu prétentieux, beaucoup opportuniste, pas toujours gentil et parfois sans cœur. Il est un mélange de tout ça, il ne peut pas le nier. Mais il reste humain. Il fait des erreurs, beaucoup, il éprouve des sentiments, très chiant, et il est empathique, un peu. Aujourd'hui, avec elle, il est empathique. Et le truc c'est qu'il sait vraiment pas quoi faire, dire et comment s'y prendre. Pour l'aider, pour la sauver. Il pense que rien ni personne ne peut la sauver, probablement pas lui, illustre inconnu dans sa vie. Mais il est là quand même, sera là jusqu'au bout. Et c'est ça, qui est dur pour lui. Parce que ça se finira forcément pas un échec, quoiqu'il dise ou fasse ça se terminera par un échec. Et sans lui demander son avis elle lui met le poids de sa vie sur ses épaules. Parce que c'est exactement ça, dans un sens. Il sait ce qu'elle compte faire il connaît sa décision, il est le seul. Le seul aussi à pouvoir parler, il suffit qu'il traverse le garage pour prévenir cette fille des intentions de Nephtys. Pour qu'elle se fasse enfermer dans un hôpital psychiatrique, que l'on traite ses envies suicidaires. Il est le seul à pouvoir la dénoncer pour l'empêcher de le faire. Mais est-ce que c'est une responsabilité qu'il veut endosser ? Il a pas le choix. Qu'il va endosser ? Certainement pas. C'est son choix, il la connaît pas. Elle n'est rien pour lui, rien de plus qu'une parfaite inconnue. Son visage lui rappelle bien quelque chose mais c'est pas suffisant.
Et il l'aime pas, de toute façon.
Il a décidé de ne pas l'aimer le jour où elle l'a appelé. Privé de son sommeil. Ou plutôt contribué, sa soulmate avait bien entamé la tâche. Mais c'est pas parce qu'il l'aime pas qu'il peut pas être là. Il l'aime pas mais c'est juste un sentiment comme ça, parce qu'il apprécie pas son comportement. Mais c'est pas de la haine, pas comme avec sa soulmate. Quand bien même, elle meurt bientôt de toute manière. Mais la question ne se pose pas.
Il parle de la liste, Isaiah. Il trouve ça diablement con mais tout aussi excitant à réaliser. Sans trop savoir pourquoi, c'est comme ça. Peut-être l'envie de braver l'interdit. De s'amuser un peu, briser les codes de sa vie carrée et monotone. Sauf qu'il peut pas s'empêcher de rajouter une touche mélodramatique. Sa marque de fabrique. Et pourtant il s'exprime de manière si détachée, comme si ça lui importait peu. Il sourit, évidemment qu'il a raison. Que des trucs débiles, sauf qu'il est pas débile lui par contre. Il sait qu'elle fait surtout référence au dernier point de la liste, le seul qu'elle respectera pas. Il passe outre.
J'ai pas dis que je voulais servir de cobaye. il humecte ses lèvres, tourne légèrement le visage vers elle, quelques centimètres à peine et pourtant il ne bouge pas, ne semble pas être dérangé par cette soudaine proximité. Et je n'embrasse pas les moches. qu'il rajoute, sourire en coin des lèvres simplement pour la taquiner un peu plus. Vraiment, il la trouve jolie. En d'autres circonstances, à savoir sans ce décompte, le coup de téléphone désastreux, les surnoms douteux et les connaissances communes, sans doute qu'il aurait pu développer une certaine attirance pour elle, elle est à son goût.
Tu te souviens de moi, je suis flatté. si pas de lui au moins de son prénom en tout cas, c'est le minimum. Il se mord la lèvre inférieure, passe sa main derrière sa nuque et détourne le regard. Le pose sur un point invisible devant lui, lâche un soupir. Je peux te poser une question ? il attend pas qu'elle réponde d'ailleurs, ça brûle ses lèvres, il veut savoir même si c'est déplacé, surtout parce que c'est déplacé, toujours cette curiosité malsaine. Si t'es sûre que rien ne te fera changer d'avis, pourquoi tu attends la fin du décompte ?
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Nephtys Carmichael
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distant lights (nephaiah #2) Tumblr_inline_otnv274tWq1rifr4k_540Elle se souvient de son prénom, à Isaiah. Mais il reste le Crapaud, pour elle. Et c’est mieux comme ça. C’est mieux, de garder cette distance. Puis, aussi, ça lui va tellement bien. Il est ce genre de mec qui pourrait facilement être un prince charmant, mais qui, à part l’allure, n’y ressemble en rien. C’est ce genre de mec qui pourrait facilement être beaucoup de choses s’il le voulait, mais qui préfère, pour une raison que Nephtys connaît pas (et veut pas connaître), juste le personnage secondaire qui regarde de loin. Pas le personnage principal qui s’trouve une meuf et qui finit heureux. Nephtys pense, pendant quelques secondes, qu’ils se ressemblent, en quelques points. Nephtys l’a été, cette fille, heureuse, et amoureuse. Et au couple absolument parfait que tout le monde jalousait. Parce que y’avait ce goût de fabuleux, entre elles deux. Et qu’elles étaient si heureuses que tout le monde pouvait le voir, le sentir, et partager leur bonheur. Sauf peut-être Jamie, maintenant qu’elle y pense, et c’est compréhensible, quelque part. Après tout, elle était dans sa vie avant Jean. Et elle avait la place qu’a pris Jean, plus tard. Et tout a été très compliqué pour elle. Alors que pour Nephtys et Jean, ça a été une évidence. Elle se dit que lui, lui, il a tout pour avoir cette merveilleuse histoire d’amour, dont tout le monde rêve. Mais il l’a manifestement pas. Enfin, elle en sait rien, mais si il l’avait, il serait probablement pas resté au téléphone avec elle, le premier soir. Et il aurait pas continué le décompte avec elle, plus tard. Alors il l’a pas, ce couple parfait. Peut-être parce qu’il le veut pas. Ou peut-être parce qu’il y a un truc, chez ce gars qui repousse toutes les filles qui s’en approchent. Peut-être qu’il est vraiment un Crapaud qui ressemble à un Prince. Et Nephtys trouverait ça drôle. Peut-être aussi, que comme elle, un truc le gène de trouver la personne parfaite. Peut-être que comme Nephtys, il l’a déjà trouvé(e) et il ou elle est parti(e). Nephtys se retrouve face à une énigme. Une énigme qu’elle a ni le temps, ni l’envie, de résoudre. Ils sont proches, si proches que Nephtys pourrait juste s’avancer d’un pas et ses lèvres toucheraient celles d’Isaiah. Mais elle a aucune envie de ça. Elle veut pas l’embrasser. Même si, embrasser un inconnu avant de mourir, pourquoi pas. C’est pas un inconnu, tho. C’est bien là tout le problème. Isaiah, elle le connaît. Elle connaît son nom. Elle connaît sa famille. Elle connaît au moins un de ces très proches amis. Et elle peut pas, veut pas, s’approcher de Yohan plus, juste en faisant la bêtise de planter ses lèvres sur celle de son meilleur pote. Qu’importe si elles ont l’air douces. Puis, elle peut pas, non plus, parce que Jamie est là. Et peut-être même qu’elle les voit. Peut-être qu’elle se dit que déjà, là, ils sont bien proches. Peut-être qu’elle lui posera des questions lorsqu’elle reviendra dans le garage. Et Nephtys pourra y répondre qu’en mentant. Parce que toute la relation qu’elle a, avec Isaiah, est basée sur son suicide. Et qu’elle peut pas lui en parler, bien sûr, de son suicide.
Isaiah répond, et Nephtys sourit en coin. Il se lèche les lèvres, tourne la tête vers elle. Et Nephtys y croit pas une seconde. Qui aurait l’idée de sortir une idée comme ça si c’est pas pour être exactement ce cobaye qu’il lui demande de chercher. Mais elle passe à côté, fait genre. Parce qu’elle a pas envie de se pendre la tête, vraiment pas. Il continue de parler, et cette fois, Nephtys ricane. Et c’est pas méchant, c’est pas ironique. Elle trouve juste ça drôle. Un genre de running gag un peu débile. Et la dernière personne qu’a réussi à la faire réagir comme ça, c’était Ajay. Et au jour d’aujourd’hui, c’est Ajay, qu’elle serait la plus triste de quitter. Jamie, les Boyle, Yohan, bien sûr. Bien sûr, mais Ajay. C’est encore autre chose. Et Leo, qu’elle vient de retrouver.
Il se remet à parler, et Nephtys hoche la tête. Elle comprend pas vraiment pourquoi elle accepte qu’il lui pose une question. Peut-être qu’elle se dit que, quoiqu’elle dise, de toute façon, il la posera. Et qu’elle aura qu’à décider si elle y répond ou pas. Et la question est posée, et Nephtys réfléchit quelques secondes. Pas à la réponse, parce qu’elle la connait, la réponse. Mais à si elle veut lui répondre. A si elle veut le laisser entrer dans cette partie là de son histoire, et cette confidence. Puis finalement. “J’ai commencé le décompte un an jour pour jour après que Jean. Enfin, ouais. Donc à la fin du décompte, ça fera deux ans. Pile deux ans.” Et ça a un sens. Mais elle lui a donné la réponse, et elle compte pas lui donner plus que ce qu’il a demandé. Elle se tourne, et se met devant lui, face à lui, pour lui bloquer quoique ce soit qu’il serait en train de regarder. “Pourquoi t’es venu ? Vraiment j’veux dire” Parce qu’il est pas venu pour voir si elle était moche, elle le sait. Il le sait, aussi. Alors Nephtys est curieuse. Parce que finalement, elle lui en veut un peu toujours pour hier, qu’elle comptait sur lui, elle s’est sentie abandonnée. Alors s’il s’excuse, c’est bien. Sinon, elle sait pas ce qu’il fait encore là, à lui parler de trucs qui, manifestement, il ne semble pas vouloir comprendre.
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Quelque chose le gêne dans cette histoire. Peut-être cette impression qu'ses questions resteront toujours sans réponse, du moins pour certaines. Mais peut-être aussi la raison d'sa présence ici, dans ce garage auprès de cette étrange fille suicidaire. Il peut pas s'empêcher d'trouver ça glauque de participer avec elle à son décompte, c'est pas une histoire qui le regarde. Et il a même pas envie d'y être mêlé, de près ou de loin.
Et pourtant il est là.
Et putain, qu'c'est idiot de sa part de s'être pointé. De regarder son visage et de parler avec elle. De mettre un visage sur les mots, sur les gestes. Sur celle qui veut s'donner la mort dans quelques jours. C'est quand même vachement triste, il en fait pas la remarque parce qu'il veut pas s'donner un air compatissant. C'est pas son rôle de la rassurer, il veut pas être le con, l'menteur qui va lui raconter ces conneries, lui dire que tout va bien s'passer, que tout va s'arranger. Parce que si elle compte se tuer c'est sûrement parce qu'elle a essayé, avant, d'arranger les choses et qu'ça n'a juste pas fonctionné. Alors il va vraiment pas tomber là-dedans mais n'empêche qu'il trouve ça triste. De mener une vie qui t'pousse dans les bras de la faucheuse. Alors non, il trouve pas de vraie réponse à sa question. Il compte pas la sauver de toute manière, parce qu'Isaiah n'est définitivement pas un sauveur. Il essaie tous les jours d'racheter ses fautes, d'aider les gens et il trouve pas ça très concluant. Il veut pas en faire son exemple non plus, même si son existence est relativement pourrie il veut la vivre jusqu'au bout. Et le bout c'est pas maintenant, pas pour tout de suite et quand l'destin l'aura décidé. Mais l'destin il se fout tellement de sa gueule que peut-être que sa fin c'est demain et qu'il le sait même pas. Il est peut-être là par simple curiosité — malsaine. Juste pour s'dire qu'il aura rencontré cette étrange fille bourrée au téléphone, juste pour être certain de ne pas être fou, de ne pas l'avoir rêvé.
Et elle, elle la pose à voix haute la question.
Comme si elle lisait dans ses pensées.
Putain, elle fait chier. Il a même pas envie d'y réfléchir plus à cette question, ça lui bouffe les pensées, l'énergie et peut-être même du temps. C'est ça, sa présence ici est une perte de temps considérable. Elle changera pas d'avis, il veut pas la faire changer d'avis d'toute manière. Et maintenant qu'il y pense cette histoire d'liste est quand même vachement stupide. Elle a certainement mieux à faire que s'amuser à pisser devant le gouvernement ou embrasser un inconnu.
Il se pince l'intérieur de la joue, baisse son regard vers le visage de la jeune femme pour croiser ses yeux. Elle s'est mise d'vant lui, sans doute exprès pour happer son regard et l'empêcher d'se défiler.
J'en sais rien. il marque une pause, détaille peut-être un peu son visage au passage, encore. Il s'souvient d'elle, pour l'avoir croisé quelques fois, peut-être quelques paroles échangées mais rien de très intime. J't'ai pas répondu la dernière fois, j'voulais peut-être venir pour ... m'excuser. mais c'est pas son truc à Isaiah de s'excuser, c'est bien ça l'problème. Il est plutôt du genre à manquer d'empathie, à être incapable d'voir quand il blesse les gens. Non, j'voulais peut-être juste voir à quoi tu r'ssemblais, j'en sais rien.
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