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 #KORA 4 — SEESAW

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MessageSujet: #KORA 4 — SEESAW   #KORA 4 — SEESAW EmptyMar 16 Oct - 5:23






☽ ft. noora

The beginning was quite fun
Just with all the ups and downs
But suddenly, we’re tired
From a waste of meaningless emotions
Alright, a repeating seesaw, seesaw game trying to end it now. Alright, sick of this seesaw game someone needs to get off right here though neither of us can.Ses pas résonnent, grondent, supplantent le son des flashs qui tiennent captive Noora sur une haute estrade que la traîne de sa robe de soirée drape d’un velours améthyste. Un membre de son staff intercepte Kasey qui le repousse d’un coup d’épaule qui ne laisse pas place à la discussion, le pauvre stagiaire en perd son oreillette. « Noora. » Les objectifs se braquent sur lui, sa main droite en visière et l’autre brandi devant lui pour décourager les photographes, il poursuit son ascension jusqu’à elle. « Arrêtez, je ne suis pas d’humeur. » Les clichés se tarissent, sauf celui d’une jeune femme à peine plus âgée que lui. Il brouille l'image de son appareil en posant sa paume dessus. « J’ai dit stop, je ressemble à un animal de foire ? Non. » L’artiste lui arrache la machine des mains, commence à la mitrailler. « C’est agréable pas vrai ? Imaginez cinquante exemplaires de vous à toute heure de la nuit et du jour qui vous mitraille comme vous étiez en train de le faire. Ça vous plairez ? Et comme ce n’est pas assez, j’enverrai des drones chez vous. On va voir si c’est toujours aussi amusant ! » Noora pose une main sur son épaule, sans se retourner, il prend une photo d’eux avant de rendre l’objectif à la photographe. « Envoyez ça à nos managers. » Il prend la tête de leur duo, ralentit pour qu’elle ait le temps de le rattraper. « Retire tes talons on ira plus vite. » Elle est visiblement désorientée, ne comprend pas toute cette mascarade et pourtant, elle s’appuie sur lui pour détacher de ses chevilles les chaussures de créateur beaucoup trop inconfortables pour l’évasion qu’il a prévu pour elle. Ses talons à la main, l’autre dans celle de Kaz qui la guide loin de ses corvées. Ils empruntent de sinueux couloirs éclairés d’alambiqués luminaires qui détectent le rythme de marche et qui changent de couleur en conséquence, pour eux les murs se colorent d’un bleu électrique. Shahs qui était chargé de trouver un endroit calme et isolé leur désigne une porte, gazouillant de mécontentement ( apparemment ils auraient laissé le droïd un peu trop longtemps tout seul.) « Merci, surveille dehors et envoie-moi un sms si tu vois quelqu’un. » Le robot se plie à l’ordre, levant un pouce robotique sorti tout droit de son ventre bombé pour se faire comprendre.
Les deux jeunes Siganais finissent leur course effrénée dans un bureau qui n’a visiblement pas servi depuis un petit moment. Sans ambages, le garçon tapote sa montre d’où se projète un hologramme avec ce qui semble être une injonction d’éloignement. « Ça vient de qui ? De ta mère ? J’ai plus le droit de t’approcher. Qu’est-ce qui s’est passé après la réunion de la semaine dernière ? Elle t’en a parlé ? Pourquoi tu ne me dis rien ?! Pourquoi tu m’embrasses et tu disparais ?! Pour une fois, mets-toi à ma place.» En laissant tomber les bras le long de son corps, l’hologramme se désagrège en pluie de pixels qui retournent se figer dans le cadran de sa montre. Il l’accule contre la porte et c’est leurs lèvres qui se percutent en premier, suivis de leurs bustes et de ses phalanges avides qui froissent à sa taille le tissu de sa robe jusqu’à remonter l’échancrure au niveau de sa cuisse un peu plus haut qu’à l’origine. Son souffle accidenté récupère un peu d’air avant d'exiger l’accès à sa cavité buccale, action qui entraîne un gémissement guttural qui s’occit sur sa langue comme du sucre. C’est la fièvre au corps qu’il s’oblige à s’interrompre, l’haleine bouleversée par ce baiser au goût d'interdit. Encore étourdi et pantelant, il articule laborieusement. « Appelle-moi. » Miroir de leur dernier tête à tête qu’il achève d’une main sur la poignée de la porte dont elle bloque l’accès.

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Noor Vane
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MessageSujet: Re: #KORA 4 — SEESAW   #KORA 4 — SEESAW EmptyJeu 22 Nov - 2:59






☽ ft. kasey

The beginning was quite fun
Just with all the ups and downs
But suddenly, we’re tired
From a waste of meaningless emotions
Alright, a repeating seesaw, seesaw game trying to end it now. Alright, sick of this seesaw game someone needs to get off right here though neither of us can.Le maquillage masque joliment les cernes, le sourire gomme toute once de souci. Elle n'est pas Noora ce soir mais purement Nova, Nova dont la traine balaye les tracas pour les réduire en poussière, Nova qui parade telle un faire-valoir au bras d'un Karl Wilkes dont le rictus-sourire sonne faux, chargé d'une nervosité indélébile. Nova qui réprime une nausée au bras qu'il passe autour de sa taille — Nova que sa grand-mère a sommé de se montrer reconnaissante. Elle doit tant à cet homme, qu'est-ce qu'un gala ? Quelques heures de dévouement, rien de plus ; rien qu'elle ne puisse s'autoriser à refuser au directeur de sa maison de disque (pour une fois, sa mère n'était pas aussi catégorique que Shadi, pas aussi certaine. Pour une fois, elle semblait à deux doigts de la protéger).

Mais à la moindre de ses pensées se mêle la voix hésitante, mais néanmoins pressante, et ô combien suppliante, de l'une des dernières recrues du label.
Témoigne, s'il te plait, elle plaide encore et encore, en litanie-torture. Il faut le dire au monde entier, ce qu'il fait— il faut le dénoncer pour que personne d'autre ne le subisse.
Et à cette requête s'opposent les murs de honte et de déshonneur qu'elle a dressés tout autour d'elle, Nova, et l'absolu déni dont elle se pare. Elle s'entend encore répliquer d'une voix tendue que c'est n'importe quoi — un homme comme Wilkes, un homme honnête et talentueux, un homme si droit, auquel ils doivent tant, tous autant qu'ils sont. La carrière, et l'argent, et le prestige, et tant de récompenses que le temps multiplie et empile,
(mais le château de cartes menace constamment de s'écrouler, inopinément soufflé par l'impact d'une main baladeuse, d'une bouche apposé au coin des lèvres sans consentement, de mots déplacés glissés au détour d'un couloir ; et des frissons de dégoût mêlés d'une curieuse culpabilité, de la répulsion ployant sous l'étau de la honte.
Et dans ces moments elle se sent, Noora, comme une princesse de pacotille, une reine de rien, un jeu d'illusion. Elle qui inspire des foules, et qu'on hait ou qu'on adore, et qu'on imite, elle qu'on dresse en modèle ; elle qui pourtant n'a pas l'impression de valoir grand-chose, simple star-objet, trophée privé de voix).

Elle repousse l'angoisse.

L'ignore si bien qu'à faire bonne figure, elle ne perçoit pas le tapage que sème Kasey sur son passage tandis qu'il fait irruption dans le décor. Et la parodie de perfection s'effondre. Nova s'efface. Reste Noora, juste Noora, déboussolée par la rudesse de cette arrivée inattendue. Le bras à sa taille la libère de son emprise nauséabonde — Karl fait signe ici et là, s'adresse à la sécurité. Je ne vous paye pas pour regarder, il assène, faites-le sortir ! Elle ne proteste pas. À quoi bon ? Elle est une poupée muette, dont on ne soucie que du chant — pas des avis. On ne la paye pas pour penser.

Alors elle se tait. Mais s'éclipse sans une seconde d'hésitation, pour franchir le barrage humain qui la sépare encore de Kasey. Qu'est-ce que tu fais ?Arrête, ils vont te mettre dehors comme un— Elle tente de le freiner, se laisse prendre par surprise par un cliché qui la déstabilise. Attends— quoi ? Reprends ça, tu ne m'as même pas prévenue, quelle tête je fais là-dessus ? elle proteste, alors qu'il rend l'appareil et la photo potentiellement compromettante à une journaliste. Il ne prend même pas la peine de lui répondre, exige que la photo soit adressée à leurs managers, et l'entraine à travers le capharnaüm des convives et médias sans un regard en arrière. On va où ? Tu ne peux pas juste interrompre comme ça un gala de charité et— Retire tes talons on ira plus vite. L'espace d'une seconde, un silence tendu les isole. Ses yeux fouillent ceux de Kasey en quête des réponses qu'il lui refuse, et un instant elle sent l'envie de protester, parce qu'avec lui elle en a toujours eu le cran. Le réflexe, même.

Mais il n'est pas impulsif, ne l'a jamais été. Quelque chose ne va pas. L'évidence dessine une ride du lion entre ses sourcils froncés, un pli dur au coin de ses lèvres, et elle prend appui sur lui pour s'exécuter.
Chaque pas qui l'éloigne de Karl atténue la pression qui lui broyait les côtes, mais entre Kasey et elle persiste une froide distance qui fait naître une autre forme de malaise. Sur ses phalanges s'enchaînent des lettres sans appel — I R A T E. Rien qu'elle n'ait déjà déchiffré à son attitude.

Ils achèvent leur course dans une pièce inusitée, devant laquelle Shahs se charge de monter la garde tandis que Noora croise les bras, talons calés entre les doigts. Tu comptes me dire ce qui se passe ? Elle réitère, agacée d'être constamment baladée. Mais l'hologramme qu'il fait apparaître en guise de réponse arrache à Noora son mordant.

Ça vient de qui ? De ta mère ? J’ai plus le droit de t’approcher. Qu’est-ce qui s’est passé après la réunion de la semaine dernière ? Elle t’en a parlé ? Pourquoi tu ne me dis rien ?! Pourquoi tu m’embrasses et tu disparais ?! Pour une fois, mets-toi à ma place. Elle blêmit, en perd ses mots, sidérée par les pixels d'affront judiciaire qui s'effilochent entre eux en pluie infâme. Ses yeux s'arrachent au fantôme de l'injonction pour percuter le regard dur que Kasey lui assène, et elle voudrait s'insurger. Elle voudrait promettre n'y être pour rien, clamer qu'il n'a pas même le droit de penser le contraire, elle voudrait le supplier de la croire, et s'excuser pour ses sentiments constamment piétinés — parce que le sol sous leurs pieds menace une fois de plus de s'effondrer, comme fait de sables mouvants, et que chaque pas qu'ils effectuent dans la direction l'un de l'autre semble criblé de pièges.

Mais l'ébauche de réponse chaotique s'efface tandis qu'il la prive de son souffle ; le dérobe à la coupe de ses lèvres, d'une bouche revancharde aux atours punitifs.
Son dos heurte la porte, il l'embrasse comme on ferait la guerre ; avec une ardeur empreinte de désespoir, et ses mains qui l'agrippent laissent un feu sur son passage.
Elle est vivante, Noora,
vivante,
Vivante sous l'étreinte de son âme-sœur, et ses doigts qui s'ancrent dans l'épiderme à travers le tissu indécemment transparent. De ses paumes désemparées mais passionnées, elle lui prend la mâchoire en coupe, se délecte d'un contact dont il lui semble avoir été privée une éternité. Leurs incisives s'entrechoquent plus que leurs lèvres ne se caressent, mais elle s'abreuve de son souffle comme de l'oxygène qui lui manque—
et il s'écarte. Cesse, aussi brutalement que tout a commencé.

Appelle-moi. 

Il y a l'instant de choc, l'incompréhension. Un instant de blanc total, confusion paralysante. Puis il y a la main de Kasey sur la poignée de la porte, et la réalité qui percute Noora comme un bac d'eau glacée.

Une inspiration tremblante, et— Kasey, elle prononce seulement. S'interrompt. Je t'appelle. Maintenant. Comme un génie invoqué, comme une prière. Elle veut ce vœu insensé, lui contre elle quelques instants de plus. Elle veut de cet infini factice, veut croire que rien ne peut les arracher l'un à l'autre s'ils s'y refusent. D'une main elle lui agrippe le col, mais sa fermeté est tissée de douceur, électrisée par l'envie de lui et, tout à la fois, terrifiée à l'idée d'un rejet. Elle l'attire contre elle, et son contact raye tout ce qui l'a suivi et tout ce qui l'a précédé : les silhouettes d'autres hommes, les engueulades contantes, la rancœur persistante. Comme un pansement à même le cœur, il abolit de son toucher les années perdues ; réduit en cendre les obstacles.

C'est inattendu, rushé, incontrôlé— cette langue de feu qui court dans ses veines, hémoglobine si concentrée en adrénaline qu'elle se fait lave. C'est imprévu et terrible et merveilleux, de se noyer dans sa chaleur, seulement pour découvrir qu'elle n'en avait rien oublié. Aux longs baisers succède la brièveté de ceux volés entre deux souffles saccadés. De ses doigts elle épouse tantôt la courbe du cou de Kasey, tantôt la tension de ses épaules, jusqu'à ce qu'il délaisse ses lèvres pour laisser l'empreinte des siennes le long de sa gorge.
C'est grisant, étourdissant. Les sens obstrués par lui, par sa présence, par ses caresses, elle oublie presque le tumulte régnant au-delà de leur refuge de fortune.

Kaz… elle souffle ; ne saurait elle-même déterminer s'il s'agissait là d'une demande de tout arrêter ou d'une supplique de continuer — de ne jamais la lâcher. La raison l'emporte toutefois, ou l'inquiétude peut-être, la peur de l'accumulation d'émotions qui ont mis sa soulmate dans un tel état. Bébé, elle cajole, cherche son attention ; parvient à la capter, et ils demeurent immobiles, joue contre joue. De la pointe du nez elle lui effleure la pommette. Une main caressante enroulée autour de sa nuque, à la naissance de ses mèches rouges, l'autre bras fermement enroulé à la taille de Kasey, pour l'empêcher de s'éloigner. Je n'étais pas au courant pour l'injonction, elle le jure. Tu me crois ? Personne ne m'a rien dit. Je sais que je n'ai pas toujours… elle s'interrompt, une montagne de non-dits flottant entre eux. Parce qu'elle n'a pas toujours eu la force, ou l'envie, ou la confiance, pour se battre pour lui. Qu'elle l'a souvent repoussé d'elle-même, sans qu'aucun juge n'ait à l'exiger. On s'est fait subir tellement de choses, mais ça ? Je ne pourrais jamais te l'infliger. Surtout pas maintenant… Elle laisse retomber la main qu'elle avait élevée autour de son torse, pour chercher celle de Kasey et entrelacer leurs phalanges tatouées aux couleurs des émotions de l'autre. Soulmark. Soulmates. Aucune mise en demeure ne saurait leur arracher cette connexion. Et si on nous privait l'un de l'autre, je te retrouverais toujours. À même ma peau, et jusque dans mes rêves. Elle n'a jamais été aussi sûre. Peut-être parce qu'elle ne l'a jamais vu autant douter.

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