roller coaster (tamsyn)

Date d'inscription : 27/02/2018

☽ ft. tamsyn

Elle a l’impression que sa tête pèse une tonne. Elle a cette impression depuis plusieurs jours déjà. Depuis qu’elle a croisé cette fille dans la rue, sur Altéa. Elle dort plus. Ou quand elle dort, elle fait des cauchemars qui lui donnent envie de ne surtout plus jamais dormir. Alors elle reste éveillée, allume son téléphone pour avoir de la lumière qui l’empêche de dormir. Et dort qu’une heure, avant que son réveil sonne. Et même là, même dans ces moments là, c’est une torture pour son esprit. Son manager, qui était manifestement dans sa chambre, elle a pas osé demander pourquoi, lui a dit qu’elle avait bougé comme jamais cette nuit. Jelly a pas réagit. Elle aurait dû lui demander ce qu’il faisait dans sa chambre cette nuit, et comment ça se faisait qu’il avait les informations pour comparer. L’idée qu’il la surveille en train de dormir est tout, sauf rassurante. C’est une fugueuse, souvent, d’accord. Mais ils pensent vraiment qu’elle va partir en pleine nuit ? Surtout qu’en pleine journée, elle arrive facilement à leur filer entre les doigts, pourquoi elle irait s’embêter ? Elle prend son petit déj, sa tête soutenue par la paume de sa main. Elle a de ces positions, de ces manières de tables que son manager supporte pas. “T’es une idole, Jillian, les gens voudraient être avec toi, ou être toi. Tu dois correspondre à leurs attentes.” Ca fait dix ans qu’elle entend ça. Et ce matin, elle a trop mal à la tête pour le comprendre. Alors elle fait juste un vague geste de la main, pour dire qu’elle a compris. Mais qu’elle s’en fout. Et se remet à manger ce qu’elle peut avaler. Pas grand chose. Elle a pas faim, du tout. Hier soir était le dernier jour de dédicace pour son nouveau titre, et vraiment, elle est ravie que ce soit terminé. Elle ira voir la fille des cauchemars en arrivant sur Altéa, c’est sûr. Après avoir été voir Tamsyn.
Il est midi et demi quand elle arrive à échapper à la surveillance de ces gardes du corps. Ils sont censés la protéger, ils se transforment un peu trop souvent en geôliers à son goût. Elle a couru, longtemps, et elle est pas encore sur Altéa. Elle s’est arrêtée avant de traverser le passage, elle a besoin de reprendre son souffle. Et d’arrêter, essayer de faire arrêter, le tambour dans son crâne. Il tape, fort, fort, toujours un peu plus fort. Elle ferme les yeux quelques minutes, respire doucement, lentement, essaye d’inspirer le plus d’air, d’en expirer encore plus, lentement, plus lentement. Elle essaie les exercices de relaxation qu’on lui a conseillé de faire, un jour. Elle sait plus qui, elle sait plus quand. Puis, une fois que les tambours sont moins forts, elle réussit à passer finalement le portail, se retrouve sur Altéa. Le mal de tête est moins fort ici. L’air est moins chargé, aussi. Respirer lentement et en profondeur est plus facile. Elle se dirige sans hésitation vers le bureau de Tamsyn. Y arrive en trente minutes.
Il est treize heures trentes quand elle toque à sa porte. Elle a marché presque non stop pendant une heure, entre sa fuite de son manager, et l’arrivée à son autre manager. Et elle est beaucoup trop fatiguée pour ce que c’est. Elle a l’habitude, elle le fait tout le temps. Et pourtant, elle est là, essoufflée, un mal de crâne indescriptible, devant la porte du bureau de Tamsyn. C’est du délire à la 12 de douleur sur l’échelle de 10. Et quand Tamsyn ouvre la porte, elle se retrouve face à une Jillian pliée en deux, la tête dans les mains, qui, c’est évident, souffre.

Puis plus rien. Vraiment. Le noir.

Et ses yeux se rouvrent, doucement, papillonnent. Elle regarde face à elle, y’a une horloge. Et avant même de se demander où elle est, ce qu’elle fait là, elle voit qu’il est 19h30, et qu’elle est restée assommée pendant six heures d’affilées. Elle s’est reposée. De manière pas vraiment conventionnelle, c’est clair, mais au moins, elle a réussi à avoir les yeux fermés, à récupérer, et sans aucun cauchemar. Elle tourne finalement la tête vers la chaise à côté de son lit. Elle est dans un hosto, c’est assez évident. Celui d’Altéa si elle en croit Tamsyn qui se trouve à côté d’elle. Oui, elle a été la voir, tout à l’heure. Elle s’est évanouie devant elle. Oups.

Hola que tal.

Elle sait pas ce que ça veut dire. Elle le dit beaucoup trop souvent sachant ça. Et elle sourit. Un sourire très Jillian, très naturel. Trop. Naturel. Pour quelqu’un qu’est au lit, à l’hôpital, après être restée inconsciente pendant six heures. Mais encore, c’est Jelly. Tant qu’elle est vivante après tout, tout va bien.
Non ?

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Date d'inscription : 12/06/2018

roller coaster

On ne la lui avait jamais faite, celle-là.
Ça fait cinq ans que l’entreprise existe, plus de dix ans qu’elle bosse avec des agents, et elle n’avait jamais assisté à un truc pareil. Tamsyn a tout lâché quand Jillian s’est étalée par terre, inconsciente. Ça a été la panique dans tout l’étage pendant tout le temps qu’ils ont attendu l’ambulance. Elle l’a installée sur un canapé, a suivi toutes les recommandations de l’ambulancier qu’elle avait au téléphone avec autant de calme que possible, aidée de son assistante Arizona qui n’a pas arrêté de faire des allers-retours pour chercher de quoi rafraîchir le corps bouillant de la jeune présentatrice. Même Sydney a fini par se pointer, alerté par les bruits de couloirs qui ont atteint l’étage production. « J’ai aucune idée de ce qui s’est passé. Elle est arrivée et elle s’est effondrée. » Elle ne peut rien dire d’autre aux médecins quand ils arrivent et embarquent la brune avec eux. « Faîtes descendre la sécurité, qu’ils bloquent l’accès jusqu’au bout de la rue. On n’a pas envie que les paparazzis apprennent qui est sur ce brancard. » Elle sait ce qui leur pend au nez, et ce qui pend au nez de sa protégée si jamais les médias apprennent une chose pareille : ils inventeront des tas de choses sur son état, déclareront sa carrière déjà fichue parce qu’elle est trop fragile. D’autres se tourneront vers High Hopes Entertainment et blâmeront l’agence pour l’état de santé de Jillian, trouvant de fausses preuves qu’ils l’ont poussée dans ses retranchements. Tamsyn n’est pas idiote : elle sait combien d’ennemis elle et Sydney ont, depuis que l’entreprise est devenue plus populaire, et qu’ils ont raflé quelques prix qui revenaient depuis des années à d’autres agences. Elle a une liste longue comme le bras de gens qui se porteraient faux témoins, ou “sources sûres” dans l’espoir de les voir tomber de leur piédestal et ruiner leurs années de travail.
Il est hors de question que ça arrive.

Exceptionnellement, Tamsyn a abandonné son bureau - qu’elle ne quitte pourtant jamais - et a travaillé tout l’après-midi sur la table à côté du lit de Jillian, se faisant la plus discrète possible. Tous ses appels ont été transférés à Arizona, et elle a réglé tous ses dossiers par e-mail, du moins autant que possible. Elle va payer cet après-midi loin d’Arcadia, elle le sent d’avance : une fois rentrée de l’hôpital, elle va sûrement devoir sacrifier des heures de sommeil pour rattraper son retard. Mais tant pis, elle préférait envoyer Jillian dans un hôpital plus compétent, à Cosmopolis, et s’assurer qu’elle irait mieux. Mine de rien, ça lui a fait un sacré choc, de voir la brune s’effondrer devant elle, et elle a du mal à se concentrer depuis le début de l’après-midi. Elle ne s’attendait certainement pas à ce que quelque chose comme ça arrive et bouleverse tout ce qu’elle avait prévu. Tamsyn n’aime pas trop les surprises, qu’elles soient mauvaises ou bonnes. Tout est réglé comme du papier à musique, avec elle. « Hola que tal. » Tamsyn sursaute, lève les yeux de son ordinateur avec une main sur la poitrine. « Bordel. » Elle s’adosse à la chaise, reprend son souffle. « Tu es vivante. Bonne nouvelle. » Elle referme l’ordinateur, rapproche sa chaise et croise les bras devant sa poitrine. « Ça va pas de me faire des coups comme ça ? Tss. Elle lève les yeux au ciel. « Tout le monde parle que de toi à l’agence, en quelques heures t’es sûrement devenue notre artiste la plus populaire au sein des équipes. Avoue, c’était prémédité ? » dit-elle en plissant légèrement les yeux. Sacrée Jillian.

Date d'inscription : 27/02/2018

☽ ft. tamsyn

Elle est vivante. Et elle se sent bien. Depuis qu’elle a commencé à avoir ces cauchemars, elle a l’impression d’avoir jamais aussi bien “dormi” que ces six dernières heures. Autant ça l’inquiète de se rendre compte de ça. Autant elle se dit qu’avec le peu qu’elle peut dormir, si il faut qu’on l’assomme à chaque fois, elle est pas contre. Du moment qu’on évite de lui toucher le visage. Peut-être qu’elle devrait commencer à prendre des trucs, pour dormir. Ou qu’elle commence à croire aux bouibouis et à acheter des attrapes-rêves. C’est joli, ça fait pas tâche dans sa chambre (parce que vraiment, rien ne fait tâche dans sa chambre), et si ça marche, ça peut l’aider à éviter de tomber dans les pommes dans des moments où c’est juste. Vraiment pas le moment. Oui, faudra qu’elle pense à demander à ses connaissances Altéennes s’ils connaissent un endroit où acheter un truc comme ça. Peut-être même qu’elle demandera à la première responsable. Qui se sentira bien obligé de l’aider, non ? Qu’elle se sente au moins un peu responsable. C’est de sa faute tout ça. Très probablement, en tout cas. Jelly est pas sûre. Après tout, elle est pas encore entièrement sûre de comprendre ce qu’il se passe. Parce qu’elle a entendu parler de trucs comme ça, un peu. Vaguement, genre très très vaguement. Des soulmates qui pouvaient partager leur rêves, ou leur passé. Un truc comme ça. Sauf que là, bah là ça peut pas être ça. Jelly, elle la connaît sa soulmate. Elles se sont amusées ensemble, en voyant leur tatouage sur la cheville. Liebe, c’est sa soulmate. Et vraiment, Jelly a jamais entendu parler d’histoires de deux soulmates, enfin genre. Comme si le destin avait hésité, puis avait décidé, au lieu de faire plouf plouf (et franchement, tout le monde aurait fait plouf plouf à sa place), de mettre deux soulmates à la même personne. C’est ridicule.

Tamsyn est en train de travailler à côté d’elle, et son “hola que tal” semble la sortir de sa concentration. Elle sursaute, ce qui manque pas de faire rire Jelly, à côté. Elle cache son rire part un raclement de gorge tout sauf naturel, parce que après tout. Tamsyn, c’est son manager, elle lui doit le respect (au moins un peu). Elle hausse les épaules, quand Tamsyn lui fait remarquer qu’elle est vivante. Que c’est une bonne nouvelle. Encore heureux, que c’en est une. Jelly aimerait bien, un jour, mourir avec la possibilité de revenir d’entre les morts. Juste pour voir combien de personnes seraient à son enterrement. Et qui. Elle est sûre de pouvoir compter sur son cluster. Enfin. Dans sa presque entièreté. Elle compte pas sur Orion. Mais Orion est un connard. Donc même peut-être elle ferait des trucs de fantômes pour le faire partir s’il y venait. Y’aurait toute son équipe de Sigan, ses managers et tout. Et y’aurait peut-être Tamsyn, et Sydney, et d’autres personnes de la radio d’Altéa. Y’aurait Liebe, à coup sûr. A moins qu’elle soit un peu trop occupé avec sa folle. Y’aurait peut-être Mew. Y’aurait probablement plein d’autres personnes. Et devant la maison (parce que ce serait un service funéraire dans sa maison et tout), y’aurait pleins de gardes (faudrait encore qu’elle ait une maison, et pas juste un appart pourri), genre, pour empêcher aux fans de rentrer.
Faudra qu’elle parle, en rentrant sur Sigan, à son manager. Elle a le droit de vivre dans une maison avec tout ce qu’elle gagne, et tout ce qu’elle leur rapporte. Vraiment. Quitte à crier sans preuves à l’abus de confiance. Qui n’a probablement vraiment rien à voir avec toute cette histoire de logement. Mais well, si ça peut faire peur et faire changer les choses, pourquoi pas.

Elle écoute Tamsyn, se reconcentre sur elle, lorsqu’elle se remet à parler. Penser à sa mort et à son enterrement, c’est très bien. Mais actuellement, elle a un peu peur que Tamsyn la tue directement, là, présentement, dans le lit d’hôpital, à son tour. Parce que, sérieusement. C’est pas très pro, ce qu’elle a fait. Et elle sait qu’elle y est pour rien, elle sait que son corps a agit contre sa volonté. Et elle savait, dès qu’elle a commencé son job sur la radio à Altéa, qu’un jour, ça arriverait. Mais elle s’attendait pas à ce que ce soit là, à ce moment là, comme ça. Et surtout pas si tôt.
Faute aux cauchemars. Foutus cauchemars.
Elle rigole, finalement, franchement, lorsque Tamsyn termine sa dernière phrase. Elle se redresse, s’assit sur le lit. Et le monde tangue un peu, mais ça va. Au moins, les travaux qui avaient lieu dans sa tête sont terminés, et elle a une impression de zénitude qui lui donne juste envie de sauter, et de courir, et de recommencer à travailler.

Ouais, bien entendu enfin. C’était beaucoup d'entraînement, juste pour apprendre à tomber dans les pommes à la demande. Puis j’ai un minuteur dans ma tête, qu’a sonné après six heures, pour que je me réveille, tu vois ? Genre, j’suis une superwoman avec des super-pouvoirs de contrôle de l’esprit sur le corps.

Et elle soulève les sourcils, comme pour imiter un pseudo-truc-suspicieux de magie ou d’autres conneries du genre. Parce que Jelly prend tout à la légère, même un passage long à l’hosto. Parce que Jelly prend tout à la légère, et que c’est sa philosophie de vie.

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Date d'inscription : 12/06/2018

roller coaster

Ouais, bien entendu enfin. C’était beaucoup d'entraînement, juste pour apprendre à tomber dans les pommes à la demande. Bien sûr, que Jillian entre dans son jeu. Elle n’en attendait pas moins d’elle : c’est probablement plus simple que de parler du fait qu’elle est sur un lit d’hôpital après s’être effondrée dans les locaux de l’agence. Puis j’ai un minuteur dans ma tête, qu’a sonné après six heures, pour que je me réveille, tu vois ? Genre, j’suis une superwoman avec des super-pouvoirs de contrôle de l’esprit sur le corps. Tamsyn acquiesce, les yeux légèrement plissés Je me disais bien que tu me cachais quelque chose… Mais très vite, la plus jeune reprend un air sérieux. Elle n’a pas envie de tomber directement sur Jillian avec des choses dont elle n’a pas envie de parler, mais elle n’a pas vraiment le choix : en plus de manquer de temps, elle doit savoir pourquoi c’est arrivé. Elle a besoin de comprendre pour tout mettre en oeuvre pour que ça ne se reproduise pas. Ralentir le rythme ? Tamsyn s’organisera pour qu’ils puissent le faire si c’est ce dont elle a besoin. Faire une bonne cure de vitamines ? Tamsyn lui donnera tout ce qu’elle veut pour l’aider à remonter la pente - tant que c’est légal, bien sûr. Elle n’a malheureusement pas pu voir suffisamment le médecin pour qu’il lui donne tous les détails, mais il a évoqué de la fatigue et du surmenage. Deux mots que Tamsyn abhorre et veut faire disparaître plus vite que l’éclair de la bouche des médecins.

Elle décroise les bras - de peur de donner l’impression à Jillian qu’elle est en colère, ou quelque chose dans le genre. Elle n’est pas en colère - elle veut juste comprendre. J’ai fait annuler ta venue pour l’émission demain. dit-elle doucement. Jillian va probablement ne pas être très contente. Tamsyn sait à quel point c’est important pour elle, et elle est prête à parier qu’elle aurait été capable d’y retourner sans hésiter, quelques heures seulement après être rentrée de l’hôpital. Il faudra que tu me dises si tu préfères qu’ils remplacent complètement le programme ou si je peux mettre l’un de tes chroniqueurs aux commandes, exceptionnellement. Commencer par parler business, c’est pas mal, ça évite d’entrer dans le vif du sujet immédiatement. J’ai rien dit pour après-demain, encore, j’attendais l’avis du médecin, et ton avis à toi, bien sûr. Ce n’est jamais facile, de laisser son travail derrière soi. Tamsyn est bien placée pour le savoir : combien de fois est-elle venue travailler en se shootant aux médocs parce qu’elle était malade comme un chien ? Elle n’est pas un excellent exemple pour les artistes qu’elle représente. Elle peut difficilement se poster en donneuse de leçons. Qu’est-ce que tu en penses ? Jillian va probablement assurer que c’est bon, qu'elle peut reprendre après-demain, que ce n’était pas si grave. Du moins c’est ce à quoi Tamsyn s’attend. Mais elle se promet de ne pas se laisser berner par l’enthousiasme et les sourires de la présentatrice. Hors de question qu’elle la laisse continuer comme si de rien n'était, avec ce qui vient de se passer. Ils trouveront bien un moyen d'expliquer aux médias pourquoi elle est remplacée pendant quelques temps: ils peuvent prétexter des vacances, si Jillian préfère ne pas dire qu'elle a une baisse de régime publiquement.

Date d'inscription : 27/02/2018

☽ ft. tamsyn

C’est que le cerveau de Jelly est simple. Très simple. Elle a mieux dormi là, dans cette période d’inconscience, que depuis plusieurs jours. Et elle a envie de reprendre sa vie, parce qu’elle va mieux. Qu’elle va bien. Elle a envie de s’amuser, de rire, de dire des conneries avec fond de vérité. De se moquer, gentiment ou non, dépendant de la personne visée. Elle a envie de reprendre le cours normal de sa vie. Elle ira parler à cette fille, pour essayer de comprendre, mais plus tard. Là, elle peut faire quelque chose. Et elle veut faire quelque chose. Elle vient de se réveiller et elle a déjà la bougeotte. Puis, de toute façon, pas question qu’elle se repose encore plus. Parce que l’inciter à dormir, ce serait l’inciter à se refatiguer, vu l’état de ses nuits, en ce moment. Alors Jelly s’amuse un peu, joue avec Tamsyn et la longue perche qu’elle lui a lancé pour qu’elle s’amuse. A croire qu’un maître jour avec son chat. Parfois, Jelly aime se comparer à un chat. C’est mignon, et bad-ass. Elle aime se dire que c’est un peu ce qu’elle est, elle aussi.
Elle rigole d’ailleurs, quand Tamsyn lui répond. C’est sympa de la voir comme ça, et pas à voler partout comme une superwoman avec des dossiers pleins les mains et le téléphone à l’oreille. C’est sympa de l’entendre essayer d’être drôle. Jelly apprécie l’effort effectué. Même si le résultat est pourri. Jelly juge pas. Jelly est pas drôle non plus, loin de là.
Le moment de rigolade passe rapidement, et Jillian voit le changement sur le visage de Tamsyn. Huggins CEO est de retour. Jelly se dit que ça va peut-être chauffer pour ses fesses. S’en inquiète pas trop. A bien envie de lui parler de sa vie, anyway, pour qu’elle comprenne. Que c’est pas qu’elle est surchargée. Qu’elle peut faire ce qu’elle fait, tous les jours. Qu’elle peut assumer les deux vies. Mais que ces cauchemars en flashback qui lui déchirent le coeur et la font se relever en sueur, ça, elle peut pas. C’est ça qui l’empêche d’avancer confortablement, ça qui l’a fait s’évanouir. Elle lui dira, elle lui dira. Faut qu’elle le sache de toute façon. Et puis c’est pas comme ces idiots sur Sigan qui comprendraient pas, qui chercheraient même pas à comprendre. Qui s’assureraient qu’elle est bien coiffée et bien maquillée sans même l’écouter. Il s’étonne qu’elle se casse clandestinement après, franchement. Tamsyn saura l’écouter, elle en est persuadée.
Tamsyn la regarde, finalement, les bras croisés. Et Jelly se sert les lèvres pour pas rire. Elle est jeune Tamsyn, et là, comme ça, elle a l’air d’avoir une bonne cinquantaine passée. Jelly peut facilement l’imaginer avec un tailleur et un chignon ferme, des lunettes, et une robe beaucoup trop longue. Jillian rirait facilement d’un peu tout le monde. Tamsyn y fait pas exception. C’est facile de rire de Tamsyn. Tamsyn est une caricature. Malgré ça, Jelly la respecte à un point assez inimaginable. Elle a un rêve, elle trime pour l’atteindre. Quitte à plus avoir de vie. Jelly respecte ça. Jelly a failli vivre ça. Puis elle a comprit que son rêve, c’était de vivre.
Elle décroise les bras, finalement, et elle a l’air plus soft déjà. Jelly dessert ses lèvres, sourit doucement. Perd son sourire immédiatement lorsqu’elle parle après, ouvre les yeux comme des soucoupes, la bouche en O, déjà prête à riposter. Incapable de dire quoique ce soit. Comprend pas que Tamsyn puisse lui faire un truc pareil. Elle la connaît pourtant, non ? Jelly est incapable de rester en place. Qu’est-ce qu’elle va faire, pendant ce temps ? Elle va rester chez Liebe à écouter son émission ? Présenté par quelqu’un d’autre ? Oh non. Aucune chance. Nope. Puis elle continue, parle carrément de remplacer le programme. Et, well. Jelly a un sérieux problème de place. Supporte pas, lorsqu’elle est dans une pièce, que quelqu’un prenne sa place. A jamais aimé les gens qui se tenaient en plein milieu d’un trottoir à parler, alors que, putain, le trottoir c’est un lieu de passage. Et Tamsyn lui propose de la remplacer. Comme si c’était la chose la plus logique à faire. Elle a toujours le même visage, bouge pas. Arrive pas à bouger. Cligne juste des yeux, souvent. Comme pour se sortir d’une mauvaise blague. Se sentirait même trahie, si elle comprenait pas le raisonnement de Tamsyn. Mais elle le comprend. Elle peut pas savoir ce qui se passe. Pour ce qu’elle sait, ça pourrait très bien être une maladie ou quoique ce soit. Puis, si on lui dit que c’est de la fatigue, elle peut aisément penser que c’est ses deux vies, ses deux jobs qui la mettent dans cet état. C’est pour ça qu’elle doit lui parler, qu’elle doit lui raconter.
Elle demande finalement ce qu’elle en pense, après lui avoir annoncé qu’elle allait même peut-être la remplacer après demain. Et Jelly peut pas la laisser faire ça. Peut pas laisser n’importe quel médecin, aussi doué soit-il, faire ça. Nope. Not happening.
Alors elle se redresse. Et elle va bien. Elle a un peu mal au bras, mais se dit que c’est probablement ce bras là qu’a touché le sol le premier lorsqu’elle est tombée.

Tamsyn. Tu peux pas me laisser sur la touche. J’ai rien d’autres à faire moi ici. Puis mes chroniqueurs, je les adore, c’est des chous à la crème, mais. Justement. C’est des choux à la crème, ils sont incapables de gérer une émission. Puis, hey. Faut avouer. Ils ont pas mon charme aussi.

Elle rigole, gigote un de ses sourcils. Reprend rapidement son sérieux. Mais Jelly étant Jelly, être sérieuse, un peu, jamais trop longtemps.

Je vais bien. Genre vraiment. J’peux te faire ma dernière chorégraphie là, maintenant, devant toi, même avec l’aiguille dans l’bras, je m’en fou. C’est juste une fille, c’est elle le problème. Elle est entrée dans ma tête, je sais même pas comment elle a fait. Elle s’est installée comme une sorcière, et je rêve d’elle maintenant. Et putain, elle a une vie de merde. Enfin, pardon, vie, j’en sais rien. Mais un passé franchement pourri. Et j’en fais des cauchemars, j’arrive pas à dormir. C’est pour ça que je suis épuisée. Mais là, ça m’a fait du bien de tomber dans les pommes, j’peux reprendre le boulot, comme ça. Tamsyn, s’il te plait. Tu me connais, j’vais m’emmerder comme un rat mort si tu me donnes rien à faire.

Elle la regarde, les lèvres légèrement en avant, les yeux légèrement ouverts et, elle imagine, brillants. Elle fait cette tête qu’elle considère mignonne, principalement ridicule vraiment, souvent. Quand elle veut obtenir un truc, n’importe quoi. Et là, elle veut juste recommencer à vivre normalement.

be cool

Date d'inscription : 12/06/2018

roller coaster

Évidemment, comme Tamsyn s’y attendait, le visage de Jillian se décompose quand elle expose les décisions prises ainsi que les options pour les jours à venir. Tamsyn. Tu peux pas me laisser sur la touche. Tout de suite les grands mots. Tamsyn se retient de soupirer. J’ai rien d’autres à faire moi ici. Puis mes chroniqueurs, je les adore, c’est des chous à la crème, mais. Justement. C’est des choux à la crème, ils sont incapables de gérer une émission. Puis, hey. Faut avouer. Ils ont pas mon charme aussi. La jeune Huggins lève les yeux au ciel. Elle ne peut vraiment pas s’en empêcher, hein ? Parfois elle aimerait que Jillian soit plus à même d’écouter et d’accepter les choses les plus raisonnables - elle serait bien plus facile à gérer. Je vais bien. Genre vraiment. J’peux te faire ma dernière chorégraphie là, maintenant, devant toi, même avec l’aiguille dans l’bras, je m’en fou. Bien sûr, et Tamsyn sait qu’elle serait totalement capable de le faire, elle n’en doute pas une seule seconde. Le problème, c’est que dans quelques jours, elle se retrouverait de nouveau avec une Jillian complètement épuisée sur les bras.

C’est juste une fille, c’est elle le problème. Elle est entrée dans ma tête, je sais même pas comment elle a fait. Tamsyn fronce les sourcils. Elle ne s’attendait pas particulièrement à ce que la discussion prenne ce tournant. Elle s’est installée comme une sorcière, et je rêve d’elle maintenant. Et putain, elle a une vie de merde. Enfin, pardon, vie, j’en sais rien. Mais un passé franchement pourri. Et j’en fais des cauchemars, j’arrive pas à dormir. C’est pour ça que je suis épuisée. Mais là, ça m’a fait du bien de tomber dans les pommes, j’peux reprendre le boulot, comme ça. Tamsyn, s’il te plait. Tu me connais, j’vais m’emmerder comme un rat mort si tu me donnes rien à faire. Tamsyn se penche un peu sur sa chaise et pose ses coudes sur ses genoux, une expression toujours un peu confuse sur le visage. De quoi tu parles, Jillian? Elle secoue un peu la tête. T’as une copine et elle te fait vivre un cauchemar ? Elle fronce encore un peu plus les sourcils. Elle a probablement bien simplifié ce que la présentatrice essayait de lui dire, mais c’est pour encourager cette dernière à rendre les choses plus intelligible. Je suis pas sûre de comprendre… Tamsyn hausse les épaules. En tous cas je refuse de t’entendre dire que ça t’a fait du bien de tomber dans les pommes, c’est le truc le plus débile que j’ai jamais entendu. Et crois moi, j’en ai entendu des trucs débiles. assure-t-elle. Si tu as besoin de quoi t’occuper, crois-moi que je te trouverai quelque chose à faire, j’ai mille tâches pour toi qui ne requièrent pas de bouger autant que tu le fait maintenant, mais que tu le veuilles ou non, va falloir que tu prennes du temps pour te poser. Elle rapproche un peu plus sa chaise. Faut que tu réfléchisses comme une adulte, Jill. Il vaut pas mieux que tu te poses vraiment maintenant, et que tu puisses reprendre convenablement ? Que crois-tu qu’il arrivera si tu fais des malaises toutes les deux semaines parce que tu ne te reposes pas? Moi, je sais : ils vont vouloir te remplacer parce qu’ils auront peur de pas pouvoir compter sur toi. Je te dis tout ça pour ton bien, tu sais, pas parce que je veux t’empêcher de faire ton travail! Elle est déjà sûre que Jillian va lui servir tous les discours possibles et imaginables pour aller bosser quand même, et ça la fatigue d’avance. Être agent, c’est pas seulement gérer des contrats et faire des emplois du temps : c’est aussi beaucoup jouer les psychologues. Une chance que Tamsyn ait été élevée par une psy.

Date d'inscription : 27/02/2018

☽ ft. tamsyn

Jelly commence à connaître Tamsyn, depuis le temps que la jeune femme s’occupe d’elle. Mais ça change rien au fait que Jelly essaye. Elle essaye de la convaincre, parce qu’elle peut juste pas rien faire. Parce que si elle vient sur Altéa, c’est pour devenir animatrice quand elle y est. Pas pour flâner à regarder les fleurs pousser. Pas que ce soit inintéressant, elle a déjà passé plusieurs journées à buguer sur une fleur. Mais c’était au début. Maintenant qu’elle connaît mieux l’endroit, les fleurs c’est comme tout le reste, inintéressant. La seule raison réelle pour qu’elle vienne, c’est son job. C’est son émission. Et elle veut pas, vraiment pas, passer à côté, ni qu’on la mette sur la touche. Mais encore une fois, Jelly connaît Tamsyn. Et elle le voit, à ce qu’elle lit dans ses yeux, que c’est irrévocable. Que sa décision, c’est sa décision, et que quoique puisse faire Jillian, elle la changera pas. Pourtant, elle essaye. Elle essaye, parce que si elle essaye pas, elle va regretter de pas avoir essayer, plus tard. Alors Jelly y met toutes ses forces. Elle y met tout son être. Elle essaye de la convaincre que c’est ce qu’il y a de mieux pour tout le monde. Qu’elle soit à la présentation. Parce que si elle y est pas, les gens vont la demander, vont faire des histoires pour qu’elle soit là. Jelly aime penser qu’elle est irremplaçable. Que les gens l’aiment à un point qu’ils ont besoin d’elle à la présentation quand elle peut être là. Déjà que lorsqu’elle est sur Sigan, elle est aux abonnés absents. Alors les rares moments où elle est sur Altéa, elle peut pas s’absenter. On peut pas la forcer à s’absenter. C’est pas juste. Et à cette pensée, juste à cette pensée, tout d’un coup, Jelly se décide enfant. Et décide que Tamsyn est sa méchante maman qui la laisse pas jouer avec son nouveau jouet. Malgré le fait que Tamsyn soit de deux ans plus jeune qu’elle. Malgré le fait que Jelly soit censé être plus âgée. Well. Jelly a jamais fait preuve d’une grande maturité, de toute façon, dans n’importe quel domaine.
Lorsque Tamsyn lui répond, Jelly l’écoute à peine. Mais ce qu’elle dit la sort rapidement de ses pensées. Parce que, qu’est-ce que ses managers ont, à croire qu’elle se tape des filles ? D’ailleurs, qu’est-ce qu’ils ont, à imaginer qu’elle a quelqu’un, tout court. Ils devraient la connaître assez pour savoir que Jelly et l’amour sécure et long, c’est pas son truc. Elle est plutôt relativement dans le une nuit, c’est suffisant. Elle s’ennuie vite, sinon. Elle sait qu’avec Ilya, ce serait différent. Mais Ilya, c’est une chimère, un rêve, pas quelque chose de possible, dans une futur, ni proche, ni lointain. Alors elle secoue la tête. Elle répond même pas. Elle a pas envie de démentir quelque chose qu’est même pas dans ses capacités. Puis elle écoute Tamsyn parler. Comme l’adulte qu’elle est. Et Jelly sourit en se rendant compte que, vraiment, Tamsyn pourrait avoir quarante piges, que ça la choquerait pas. Elle l’écoute, hoche la tête, d’une façon monotone et automatique. Et Tamsyn la connaît, elle sait probablement que ce qu’elle dit passe par une oreille et ressort par l’autre. Jelly pense à tout actuellement, sauf à ce qu’elle lui dit, Tamsyn.

Pff. T’façon, quoique je dise, t’as décidé toute seule. J’suis persuadée que mes blagues vont leur manquer. T’auras ça sur la conscience. Toute une émission, sans aucune blague de très bon goût de ma part. Et ce sera entièrement de ta faute.

Et elle tourne la tête vers le côté, pour exprimer son mécontentement. Jelly se veut boudeuse. Jelly veut démentir, finalement, parce qu’à pas savoir, Tamsyn pourrait s’imaginer des trucs.

Et fyi, non, j’ai pas de copine. Je sais pas ce que c’est, mais j’ai croisé quelqu’un dans la rue, et depuis je la vois, dans mes cauchemars, la nuit. Et je refuse de dormir, parce que c’est beaucoup trop réel pour moi. Là, dans les pommes, il s’est rien passé, j’ai rien vu, et ça m’a soulagé.

Et y’a de la sincérité dans sa voix. Parce que Tamsyn sait toujours tout. Tamsyn est une maman pour tout le monde. Elle sait tout, connaît tout. Et Jelly espère peut-être un peu qu’elle pourra aussi savoir ce que c’est, que tous ces cauchemars, et comment agir en conséquence.

be cool

Date d'inscription : 12/06/2018

☽ ft. jillian samuels

roller coaster Pff. T’façon, quoique je dise, t’as décidé toute seule. J’suis persuadée que mes blagues vont leur manquer. T’auras ça sur la conscience. Toute une émission, sans aucune blague de très bon goût de ma part. Et ce sera entièrement de ta faute. Jillian a donc décidé de jouer à l’enfant. Ce n’est pas la première fois, alors Tamsyn se contente de soupirer et de lever les yeux au ciel. En tous cas, l’animatrice a au moins compris une chose : sa décision est irrévocable. C’est déjà ça. Franchement, elle s’en fiche un peu, de passer pour la méchante dans l’histoire. Ça fait parti du jeu, quand on fait son métier. Tamsyn n’a jamais eu de mal à être la chieuse rabat-joie, contrairement à Sydney qui a tendance à être un peu plus conciliant, parce qu’il est beaucoup trop gentil et a peur de froisser leurs talents. Il faut bien que quelqu’un a le mauvais rôle, si des décisions doivent être prises et des choix faits. La colère ou la frustration de ceux avec qui elle travaille ne l’empêche pas de dormir : si tout le monde faisait ce qui lui chante, ce serait un bordel sans nom, et la boîte aurait coulé en deux secondes. Elle s’est jurée de ne pas se mettre en travers des chemins artistiques des talents, mais dés que ça touche à leur réputation ou à leur santé, elle veut bien jouer les méchantes autant qu’il faut.

Et fyi, non, j’ai pas de copine. Je sais pas ce que c’est, mais j’ai croisé quelqu’un dans la rue, et depuis je la vois, dans mes cauchemars, la nuit. Et je refuse de dormir, parce que c’est beaucoup trop réel pour moi. Là, dans les pommes, il s’est rien passé, j’ai rien vu, et ça m’a soulagé. Tamsyn fronce légèrement les sourcils. Un coup de foudre ? C’est la première chose qui lui vient à l’esprit, quand elle imagine la scène. Mais pourquoi des cauchemars, alors ? Tu veux dire que depuis que tu as rencontré cette personne… Tu te forces à ne pas dormir ? demande-t-elle avec un air alarmé. Adossée à la chaise, elle lève les yeux sur la fenêtre. Ça fait quelques temps déjà que Jillian a l’air moins présente, moins alerte. Par GAIA, ça fait combien de temps, Jill ? Ce n’est plus vraiment la patronne qui parle, et l’inquiétude ressort donc plus que le sermon. Tu m’étonnes que tu es dans un état pareil ! Tout fait sens, tout à coup. Le sommeil, c’est important, et Tamsyn l’a appris à ses dépens. Juste avant la création d’High Hopes, elle était si stressée qu’elle n’en dormait plus, et elle a complètement craqué, à quelques mois de l’officialisation. Il lui a fallu prendre trois bonnes semaines de repos - pendant lesquelles Sydney a géré toute la paperasse comme un chef - avant de se remettre à bosser. Depuis, elle ne sacrifie plus ses nuits de sommeil. Tu es vraiment sûre que tu ne l’avais jamais vue avant ? Elle ne peut pas s’empêcher de penser à sa mère, qui jugerait probablement qu’un traumatisme se cache derrière ça. Et si Jillian avait déjà rencontré cette personne, mais que son esprit l’avait forcée à oublier parce que les souvenirs étaient trop durs à supporter ? Tamsyn sait que c’est possible, ça arrive souvent.

Et puis elle se met à penser aux images qu’il y a dans sa propre tête. Les images de ces gens qui semblent vivre ailleurs, voir d’autres aubes et d’autres crépuscules que les siens. Elle voit des choses jolies, parfois, et des choses moins jolies, aussi. Mais ça ne l’atteint jamais autant que ça semble atteindre Jillian. Est-ce que l’animatrice est victime des mêmes étranges hallucinations qu’elle ? Tamsyn n’a toujours pas fait sens de ce qui lui arrive, elle préfère se concentrer sur son travail et sur son quotidien organisé à la minute près. C’est plus simple que de se poser pour se rendre compte qu’elle est folle. Elle préfère donc ne pas parler de ça à Jillian - elle n’a parlé de la situation à personne, et si elle doit en parler à quelqu’un, ce sera probablement quelqu’un de suffisamment proche d’elle pour ne pas la prendre pour une folle. Si elle en parle un jour...

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