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 [flashback] sometimes, i miss the old me -- jesse

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Elle passe ses mains, Sibel, dans la serviette, essuie les gouttes d’eau distraitement.

Parfois son regard se pose sur les traces noires aux contours de ses ongles, et ses lèvres fardés d’un marron pimpant s’affaissent en une moue boudeuse. Difficile de s’assurer de conserver une image parfaite ou d’être coquette quand on adorait aussi la mécanique et les robots, il était bien trop simple de se salir. Mais Sibel s’évertue de toutes ses forces à trouver un équilibre entre tous. Tant bien que mal. Elle ne réussit pas vraiment. Ses mains glissent de nouveau sous le jet d’eau brûlant et elle attrape le savon, frottant de plus belle. Elle n’est pas maniaque. C’est juste, qu’elle n’aime pas la saleté. Elle déteste ça. Elle n’y pense pas quand elle est en train de bosser, perdue entre les pièces métalliques et les grilles de soudures.

Elle s’arrête plusieurs minutes après et tend les bras en avant, observe ses longs doigts.

Résultat satisfaisant.

C’est ce qu’elle pense dans un discret sourire.

Elle finit par sécher parfaitement les mains. Elle attrape son sac et change rapidement de chaussures, troquant ses sabots contre des talons plus agréables pour elle. Sibel passe un dernier détour dans la salle où elle avait passé une bonne partie de la journée et où son senior se trouvait toujours, elle l’informe qu’elle a fini sa journée et qu’elle allait partir, lui souhaitant une bonne journée. Le reste de cette journée lui appartenait entièrement et l’idée l’enchantait grandement. Pendant la majeure partie du chemin, elle a le regard rivé sur son écran de téléphone, elle envoie plusieurs messages à son frère, s’extasiant des moindres mots qu’il puisse lui offrir, le jeune homme ne cessant d’avoir cet attrait presque surnaturel sur elle, peu importe ce qu’il lui raconte. Elle reçoit un autre message, qu’elle ignore, malgré le pli soucieux qu’il cause à son front.

Elle passe près d’un café qui attire son attention. Pourquoi pas ? Elle a plusieurs heures libres devant elle, l’occasion de souffler un peu et ce n’était pas elle qui allait refuser ça. Elle commande un café à la noisette et s’apprête à s’assoir à une table près de la vitrine quand son regard est attiré par une jolie tête rousse. Elle y pose rapidement un nom et sourit en se rapprochant de la jeune fille. « Oh, Parker, coucou ! » Ses lèvres s’étirent toujours en ce doux sourire tandis qu’elle pose une main affectueuse sur l’épaule de la rouquine et la tapote amicalement. « C’est une belle surprise de te voir ici. »
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Lynn Mune
Lynn Mune
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Parker regarde le compteur à son avant-bras, figé pour encore un an. Elle a toujours trouvé ça fascinant. Et effrayant. Parfois, elle va dans les guettos avec Nikita, et elle le regarde donner de son temps à des gens qui n’ont plus que quelques minutes. Et elle voit leur visage s’éclairer pour quelques années de plus. Et Parker comprend pas pourquoi c’est comme ça. Elle a souvent échappé de très peu à des agressions violentes, dans les guettos. Des gens qui la voyaient, qui les voyaient, et qui voulaient leur voler du temps, mais, bah, les personnes qu’elle venait d’aider, ont souvent été là pour la sauver et la remettre à un endroit sécurisé. Un endroit duquel elle pourrait rejoindre les quartiers riches. Et puis, personne dans les guettos arriveraient à voler du temps à Nikita. Son temps, c’est lui qui décide comme il le gère. Elle comprend pas ceux qui comprennent pas ce qu’il entreprend. Tout l’monde devrait pouvoir vivre le même nombre d’année, et personne devrait être autorisé à vivre plus de 1000 ans alors que d’autres ne peuvent vivre que 16 ans et quelques mois. C’est injuste. Et ça devrait pas fonctionner comme ça. Non, Sigan n’est pas parfaite. Mais heureusement, Parker sait qu’elle n’est pas la seule à être comme ça, à vouloir que ça change. Et elle sait que d’autres, comme Nikita, donnent de leur temps aussi, dès qu’ils le peuvent. A une seule personne, ou à plusieurs. Mais au moins, ils donnent. Et dés qu’elle le pourra, Parker aussi, elle le fera.

Elle vient de revenir du guetto. Aujourd’hui, elle a juste observé. C’était triste. Parker peut pas encore faire de transferts directs, et quand elle va se balader, elle s’en veut, elle voudrait avoir 16 ans et pouvoir faire ce qu’elle veut de son temps. Mais son compteur s’est pas encore mis en marche.
Mais aller dans ces endroits, ça lui rappelle tous les jours que des gens sont malheureux et que dans un an, elle aura cette chose à faire, ce devoir de les aider. Elle a peur de l’oublier, entourée par les belles choses, l’or et l’infini.
Elle s’assoit à un café et attend. Reprend ses esprits. Deux personnes sont mortes sur son chemin aujourd’hui. Combien qu’elle n’a pas vu ? Elle a besoin de respirer, de se dire qu’elle ne peut pas sauver tout l’monde. Parce pour sauver tout l’monde, il faudrait que tout l’monde accepte d’avoir le même nombre d’année à vivre. Et Parker déteste le dire, mais ça voudrait dire que ses deux parents et ses quatre grands-parents devraient mourir. Ils ont vécu bien plus déjà que la durée d’une vie normale.

Elle lève la tête vers la voix et son visage s’éclaire automatiquement, Sibel. Parker est toujours heureuse de la voir. Il n’existe pas un seul moment où elle se souvient n’avoir pas été heureuse de la voir. C’est auprès d’elle et de son frère, Aquila, qu’elle a grandi. Ses parents étaient là, bien sûr, mais moins qu’eux. Aquila a été le premier homme qu’elle ait vraiment regardé, observé. Qu’elle ait admiré. Parce qu’à l’inverse de son père, il l’est, admirable. Et Sibel aussi, elle l’est. Elle aime qui elle est. Et elle sait qu’elle l’aimera toujours.

Son sourire est énorme quand Parker lui fait signe de s’asseoir face à elle.

Sibel. Oui, j’suis contente aussi, j’pensais pas te voir ici, vraiment mais. Je suis contente. Comment tu vas ? Bien ? Quoi de neuf ? T’as des choses à me raconter hein ? J’ai envie d’écouter des choses aujourd’hui, alors dis moi que t’as des trucs à me raconter.
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Elle est insouciante, Sibel. Loin des tracas, loin de ce temps que le peuple guette sans cesse. Elle ne vient pas de la plus riche des familles, c’est certain, mais elle a assez, compteur toujours en marche et elle n’est pas avide de plus que ce qu’elle a. Des dizaines et des dizaines d’années, ça lui suffisait pour le moment. Elle se demande parfois si ça a toujours été ainsi, le temps maitre mot de leur vie entière, capricieuses heures qui s’écoulent. Elle perçoit le regard de Parker. Toute belle et jeune. Encore figée dans le temps, c’est désarçonnant au début de voir le compteur bouger pour la première fois. Pour Sibel, ça a été excitant, mais elle est certaine que ce sentiment n’a été encouragé que par la prise de conscience d’avoir assez d’années devant elle. Son père et son frère étaient déjà assez gâté, et elle n’avait aucun souci à se faire. Elle observe Parker sans pour autant percevoir sa peine, la détresse qu’elle ressent envers ces gens que le destin avait décidé de moins favoriser. Ceux qui doivent se battre et voler, avoir recours aux moyens les plus bas dans le désir d’arracher quelques années de plus, ou seulement des semaines. Ils ne cracheraient pas sur la moindre minute, tout était bon à prendre. Sibel a été bien trop protégé durant son enfance pour penser un seul instant qu’une si jeune adolescente avait tant de soucis en tête.
C’est étrange, presque amusant, de les voir si semblables et pourtant si différentes. Mais elles s’entendent bien. Sibel aime les sourires de Parker, ses longues boucles rousses dans lesquelles elle passe distraitement les doigts parfois, en lui parlant. Comme une grande-sœur. Pour elle qui a toujours été la plus jeune, elle a envie à son tour d’avoir quelqu’un de qui prendre soin, une jolie âme à élever et chouchouter. Parker a toujours été parfaite pour ça.

L’éclat de ses yeux qui s’éclairent quand elle la regarde est tout aussi précieux, il fait grandir le sourire sur les lèvres de Sibel. « Tu viens d’arriver ? Tu sais que ça prendra des heures et des heures si je commence à parler. Alors toi d’abord, tu vas bien ? qu’as-tu fait aujourd’hui ? » Elle rit doucement, attendrie comme à chaque fois par la vivacité de la plus jeune. Ses lèvres se ferment sur la paille pour siroter doucement sa boisson.

« Hm, du neuf ? Je viens de me faire larguer, par sms. » Elle sourit calmement, elle ne veut pas montrer que ça l’affecte. Ce n’est d’ailleurs pas le cas. A vrai dire, c’est plus le fait d’être de nouveau seule que la personne elle-même qui l’a quitté qui l’ennuie. Elle déteste ça, la solitude. « Il a dit que je faisais pas assez attention à lui, trop lâche pour me le dire en face. » C’est une moue boudeuse qui se dessine sur son petit minois, elle prend une autre gorgée de son café. « Les garçons, Parker, sont un vrai casse-tête. Il disait détester les filles étouffantes et il me quitte parce que je suis trop distance ? » ses sourcils se froncent, signe de son incompréhension, presque enfantine. « Ne te laisse jamais avoir, d’accord ? »
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Parker, avec sa boisson rose bonbon qu’on vient de lui apporter. Elle a toujours fait tâche dans l’paysage sur Sigan, Parker. Déjà, elle est flamboyante, avec ses cheveux, son visage toujours clair et son sourire toujours étincelant. Ensuite, y’a ces fringues. C’est impossible de pas la remarquer, avec ses paillettes, ses chemises bleus, roses, violettes, ou les trois en même temps, souvent. Et puis y’a ses chaussures aussi, parce que le confort vient avant le reste et qu’il fait froid sur Sigan, mais que des chaussures fermées, c’est pas agréable. Alors c’est chaussettes et sandales pour la rousse. Et puis y’a ces moments là, où elle se retrouve dans un café, et qu’elle est une des seules à boire les boissons les plus colorées qui puissent exister. Parfois même, elle en aime pas le goût, elle le déteste, même, ça arrive. Mais la couleur est belle, apaisante, ou excitante, alors elle teste, essaye. Et en reprend si vraiment, elle aimait la couleur. Et même, oui, si le goût, c’était pas bon.
Quand Sibel s’assoit face à elle, sa journée n’en est que plus belle. Parce que Sibel, elle l’aime, elle la trouve fascinante. Sibel, elle est belle, et gentille, et douce. Et qu’elle est un peu comme sa grande soeur. Alors que Parker, elle en a jamais eu, de grande soeur, et que ça lui manquait, jusqu’à ce qu’elle débarque dans sa vie, Sibel. Elle et Aquila. Sa grande soeur, et son Parfait. Ses parents, ils les aiment bien, et c’est bien. Mais ils aiment pas Nikita, et ça, ça l’est moins. Bien. Sibel lui sourit. Et c’est le sourire le plus beau qu’il lui ait été donné de voir, à Parker. Et peut-être qu’elle est pas objective, mais c’est pas grave, parce que c’est vrai, aussi. Qu’il est beau son sourire, à Sibel. Tellement beau. C’est comme si le soleil brillait plus assez quand elle souriait, parce que c’était le soleil, son sourire. Comme si, un peu, l’endroit s’éclairait, juste avec son sourire.

Elle veut pas parler, Parker. Ou si, elle en rêve. Mais elle a jamais rien d’intéressant à dire, et elle sait qu’elle parle souvent dans l’vent, trop. Longtemps pour finalement ne dire qu’un truc. Et puis, elle est jolie sa voix, à Sibel. Elle est jolie, douce, apaisante. Alors entre sa boisson pas bonne, et sa journée, elle a envie de l’entendre, sa voix, à Sibel. Elle lui promet de parler des heures et des heures, et Parker, ça lui va très bien, cette perspective. Elle hausse les épaules juste, Parker. Non, elle a décidé, elle parlera pas. Elle laissera Sibel parler, raconter. Et Parker, elle écoutera, réagira, et c’est bien, si finalement, elle parle pendant des heures, Sibel. Oui.

Oh ? Elle écarquille ses orbites caramelles. Comment quelqu’un peut imaginer faire ça à Sibel ? Elle est belle, Sibel, trop belle pour ça. Trop. C’est pas possible, elle a du se tromper, mal lire. Ou alors la personne qui lui a écrit a dû être forcé de l’écrire. Ou alors il est bête. Et trop bête pour la mériter, peut-être. Sûrement. Ils sont rares, les gens qui le sont pas, trop bêtes, pour la mériter, Sibel.
Et puis, ce qu’elle dit après. C’est impossible. Sibel, elle fait très attention aux gens, elle est intentionnée, l’a toujours été, au moins avec elle. Et c’est pas normal qu’on lui reproche de pas assez l’être. Lâche ? Ouais, peureux peut-être plus. Ou alors qu’il assume pas sa décision. Ou alors, lui aussi il la trouve belle, Sibel, et il s’dit qu’il aurait changé d’avis s’il lui avait dit en face.
Parker, ça la fait sourire, alors elle prend une gorgé de la boisson dégueu pour faire passer le sourire, le cacher aussi, les lèvres contre le goblet.
Elle fronce les sourcils aussi Parker. Ce garçon sait pas ce qu’il veut. Sibel est mieux sans lui. Peut-être que Sibel est mieux sans aucun garçon. Ou un garçon qui sache l’aimer comme. Bien quoi. Qui la mérite. Et c’est pas du tout l’cas de celui là, manifestement. Il est bizarre, à s’contredire. Il sait pas ce qu’il veut.

D’accord. Mais moi j’serais pas avec quelqu’un de bizarre qui se contredit. Il est bizarre. Quoi d’autre ? T’as d’autres trucs à me dire pas vrai ? Hein hein ? Je veux tout savoir.

Et elle va commencer à réfléchir à la prochaine boisson qu’elle va commander. Quelque chose de beau. Si ce n’est de bon.
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Parker, toujours si adorable avec ses boissons colorées. Sibel ne doute pas que l’adolescente a déjà dû passer en revue tous les menus des cafés où elle allait parfois. Elle voyait toujours avec des boissons plus différents les unes que les autres, parfois des couleurs que la jeune femme suspectait de pouvoir être comestible d’une façon ou d’une autre. Une boisson bleu ou en nuances de violet était quelque chose que Sibel fuirait plus vite que la peste, mais Parker semblait plus attirée par ça. Ça lui allait bien, rajoutait du charme à son personnage. Elle la rendait encore plus attendrissante aux yeux de la plus vielle, comme si elle ne gagatisait pas déjà assez sur Parker. Elle ne se lasse jamais de sa jolie frimousse rousse, ses rires et sa voix qui chantonnent. Elle ne sait pas comment une fille bien plus jeune qu’elle s’est rendue aussi facilement au statut de confidente, autant que de petite sœur au cœur. Parce que s’il y’a bien une personne pour être toujours présente pour écouter ses déboires amoureux c’était bien l’adorable Parker. Comme souvent, elle ne comprend pas qu’on la laisse, que tous ces garçons qui disent l’aimer follement finissent par la quitter les uns après les autres. Parce qu’elle en a connu, Sibel, des hommes qui prenaient leur courage à deux mains pour se confesser à elle, parfois hésitant devant son visage glacial qui pourtant cachait un soleil à chaque sourire. Mais au final, elle était comme un trophée dont on se lassait dès qu’on l’obtenait. Après l’avoir exhibé chez soi, puis montré fièrement à tous ses amis, on ne trouve plus rien à faire avec. Et après l’excitation du début, survient la réalité. Ils comment à voir au-delà du physique et ils découvrent la coquille vide. Sibel qui ne savait pas tant s’y prendre avec le genre humain, son frère et son père lui pardonnent toujours son étourderie et parfois sa distance, simplement parce qu’ils connaissent tout d’elle. Et puis, c’est la famille, une chose qui n’est comparable à rien d’autres. Mais les autres n’ont pas à supporter ce qui ne leur plait pas chez elle. Schéma usuelle qui se termine bien souvent comme aujourd’hui. Et elle ne supporte pas d’avouer qu’elle avait eu un brin d’espoir pour cette relation, il avait eu l’air moins bête que les autres. Elle s’est trompée, et là voici à transformer cette mésaventure en une jolie anecdote à souffler à l’oreille de sa cadette.

Parker avait haussé les épaules, signe qu’elle n’avait rien de spécial à dire et que Sibel a le feu vert pour parler. Ca attriste parfois la jeune adulte de ne pas voir Parker s’exprimer autant qu’elle voudrait, elle désire toujours en savoir plus à son sujet, entendre un peu plus le son de sa voix. Évidemment, elles se connaissent déjà bien assez, mais ce n’est pas plus mal d’avoir quelques nouveautés. « Je sais pas, les garçons sont bizarres, je les comprendrai jamais. Au début, ils sont parfaits, bien au soins…puis, ils changent ? » Elle a une petite moue enfantine sur son visage, les yeux dans le vide. Mais ça ne dure qu’un seul instant, furtif, avant de retrouver son sourire. « Mais toi, je ferais en sorte que tu trouves une personne bien. La meilleure. » Elle vient tendrement passer ses doigts dans les mèches rousses de Parker. Au fond, qu’est-ce qu’elle en sait si elle arriverait à tenir ses mots, mais elle veut quand même prendre soin d’elle, elle veut que ce sourire dure toujours. « T’as pas envie de goûter quelque chose de bon pour une fois ? Les couleurs, c’est joli, mais faut pas que tu t’empoisonnes. »
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Elle comprend pas, Parker. Sibel, c’est la meilleure fille du monde. Et elle semble pourtant toujours avoir des problèmes avec les garçons. C’est pas logique. Normalement, ce serait les garçons, qui devraient avoir des problèmes avec elle. Parce qu’ils se rendraient compte qu’ils sont pas assez bien, ou qu’ils font pas le poids. Mais pas l’inverse, jamais l’inverse. C’est pas possible. Pas imaginable. Pourtant, elle lui en parle, comme si c’était les garçons qui la rendaient triste, parce qu’ils la quittaient. Parce qu’ils partaient, à chaque fois. Mais Parker comprend pas, tout ça. Déjà, elle comprend pas pourquoi Sibel se sent le besoin d’avoir tout le temps quelqu’un à ses côtés. Ce serait mieux si elle attendait le bon. Si elle attendait son prince charmant. Elle mérite un prince charmant, Sibel, pas un charlatan. Toutes les filles méritent un prince charmant. Et tous les garçons méritent de trouver leur princesse. Ou leur prince. D’ailleurs, les filles, elles peuvent trouver d’autres princesses aussi. Mais Sibel, elle lui parle jamais de ça, d’autre princesses. peut-être que ça l’intéresse pas. Parker non plus, ça l’intéresse pas, les autres princesses. Mais Parker, les princes non plus l’intéressent pas. Aucun prince ne l’intéresse. Personne. Parker, elle attend le bon, le parfait, celui qu’est destiné pour elle. Parce que, même sans soulmate, y’a forcément quelqu’un là, pour elle, dehors, non ?
Elle commande une boisson jaune soleil. Si elle se souvient bien, elle est à pleins de trucs chimiques qui donnent le goût très prononcé du citron et du pamplemousse. Elle aime pas ces goûts là. Beurk. Le pamplemousse, c’est dégeu. Mais il est tellement beau, ce jaune. C’est comme si le monde était enfermé dans un soleil parfait. Il pleut souvent sur Sigan, trop souvent. Et quand le soleil apparaît, il est jamais jaune. Alors qu’il devrait l’être, jaune. C’est tellement beau, le jaune.
Elle se perd dans la contemplation des traces de pamplemousse orange qui trainent dans le jaune. Elles dansent, les couleurs, entre elle.
C’est beau. Elle capture ça dans son esprit, essaye de le photographier, pour s’en souvenir. Elle se prépare à ce que ça passe sur sa langue, contre son palais, et dans sa trachée. Parce qu’elle va boire une couleur, pas un goût, c’est comme ça qu’elle voit les choses.

Ils changent alors ? Au fur et à mesure que le temps passe ? Pourquoi ? Ils sont pas eux-même au début ? Ou alors ils le sont et la relation les fait changer ? Parce que sinon, si au début, ils mentent sur qui ils sont, c’est pas des gens bien. Quelqu’un est pas censé changer en plein milieu d’une relation, si ? Quand il est gentil au début, y’a aucune raison pour qu’il le soit pas à la fin, si ?
Et elle sourit, Sibel. Parker a les lèvres autour de la paille, aspire la couleur jaune. Fais une moue, laisse tomber sa langue dehors, la tire loin. La coince entre ses dents, tousse un peu. C’est acide, c’est trop, trop acide, et amer, et. Beurk.
Sibel, elle lui trouvera quelqu’un de bien, c’est ça qu’elle dit. Et ça la fait sourire, Parker. Parce qu’elle a intérêt à vraiment lui trouver quelqu’un de parfait. Parker, elle choisira que la perfection. Elle choisira pas, d’ailleurs, ce sera évident. Elle pense même que c’est possible, que le jour où elle rencontrera son prince charmant, y’aura une flèche au dessus de sa tête pour montrer “c’est lui”. Ou au moins quelque chose d’aussi évident que ça.

Elle baisse les yeux vers la boisson jaune quand Sibel lui parle de goûter quelque chose de bon. Et Parker lève les yeux au ciel, se mord l’intérieur de la joue, en intense réflexion.

T’as raison. J’vais goûter un truc que j’aime.

Elle lève la main, haut en l’air, et commande une boisson entièrement composée de lait, de fraises, de sucre, et de crème. Oui. Ca, elle aimera. La boisson arrive, et la couleur est quelconque. C’est rose, mais pas un beau vrai rose. Juste un rose très pâle. Et elle fait la moue, elle boude.

C’est peut-être bon, mais c’est moche. J’aime pas boire des trucs moches.

Elle plonge sa langue dans le verre, comme un chat, et le goût est fantastique. Elle sourit à pleine dent, maintenant. Prend le verre en main et boit, boit, boit, boit. Parker, elle a jamais su comment canaliser sa joie, ni aucun sentiments, d’ailleurs.

Tu sais, Sibel. Les garçons, j’crois qu’aucun te mérite vraiment. Tu devrais attendre celui qui te sera pointé avec une grosse flèche quand tu le rencontreras. J’pense que quand tu rencontres la personne qui est faite pour toi, tu le sais. J’pense que tu le sens. Oui. J’pense.

Et elle pousse le verre vide sur le côté, se remet à boire le jaune. Elle préfère boire du joli que du bon. Oui. C’est décidé.
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