Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
 

 blue alone could save him (matcha)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
Invité
Anonymous
Invité

blue alone could save him (matcha)  - Page 2 Empty


Blue. Blue alone… was able to fight infections. Blue.
Blue alone… could save him. Blue.


Max n'est pas doué avec les gens. Max n'a jamais cherché à comprendre les gens. Ils l’écœurent le plus souvent qu'autrement et il préfère les regarder de loin et se féliciter de ne pas être comme eux. La plupart des gens sont cons, de toute manière. Il suffit de marcher dans la rue pour les voir le regard fixé sur leur portable et se bousculer sans s'excuser. Le shark ne s'excuse pas, lorsqu'il bouscule quelqu'un, mais au moins il a conscience du monde qui l'entoure. Il partage leurs défauts mais les siens sont justifiés par l'être qu'il est et non les conneries collectives d'un peuple sans cervelle. Nina le traite souvent de mouton noir, mais Max pense qu'il est déjà identifié à suffisamment d'animaux et qu'il n'a pas besoin d'en ajouter un à sa liste. Il ne comprend pas, de toute manière, cette manière qu'ont les gens de toujours vouloir s'idenfier à un objet, un animal ou alors, une autre personne. Max préfère être unique. Il n'a pas envie d'être l'écho d'une autre personne. Il n'a jamais été jaloux de ceux possédant un cluster, lorsqu'il en a appris l'existence, ni des jumeaux cosmiques. Sa tête est vide sauf de lui-même et la chose lui convient parfaitement. Il n'a pas besoin d'une autre personne ou plus pour la personne qu'il est. Il s'est construit avec le temps, peut-être avec des fondations qui ne sont pas parfaites, mais il apprécie le résultat. Max préfère faire les choses par lui-même. C'est peut-être pour cela qu'il a construit cette cabane au sommet de la tour d'appartement et qu'il n'a toujours pas quitté l'endroit, qu'importe s'il a froid à chaque hiver car le chauffage meurt et qu'il se prend un rhume en pleine gueule. Peut-être qu'une année, il va lui-même se buter avec une pneumonie mais au point, il aura vu le coup venir, l'arme entre ses doigts. Nina a proposé une fois de payer un chauffage hors de prix pour remplacer le leur qu'il a réparé plus de milles fois, mais Max a refusé. Peut-être est-il attaché à ses vieilles saletés, aussi.
Son pull en est la preuve. Il ne sait même plus depuis combien de temps il le possède. Il sait par contre qu'il l'a repris un nombre impossible de fois à Nina ou Naora lorsqu'elles osaient le lui voler, et que par ce fait même, il a plus souvent qu'autrement cru l'avoir perdu.
Son oeil s'attarde sur le pleurnichard qui, il l'espère, ne pleurera pas de nouveau en sa présence, se demandant s'il a bien fait de lui partager le vêtement. Mais l'envie l'a pris et maintenant, le hoodie rouge est entre ses doigts, et Max ne peut pas changer d'idée. Il grince des dents, fort, lorsque Sasha échoue lamentablement au sol. Il lui faut quelques secondes pour réaliser la scène et affiché un air complètement blasé.
Évidemment que le frère que Paul a aussi des défauts bien cons. Croire le contraire, ce serait espérer l'impossible.
Le rire qui s'élève dans la pièce le fait grimacer encore plus fort et Max passe une main dans ses cheveux. Il reste positionner là comme un con et ne lui demande même pas s'il va bien. Son regard a déjà parcouru son corps à la recherche de sang et il n'a rien trouvé. Peut-être s'est-il fait un bleu en tombant mais la chute n'est pas haute alors ça ne pose pas problème. Max n'est pas infirmier, de toute manière. Et puis, ce n'est pas comme si la chose lui importait réellement. Ce gars, il ne connait rien de lui sauf ses parfums, Paul et son nom.
Le regard le fixe attentivement une seconde fois, par contre, à la recherche d'une blessure qu'il ne trouve pas. Max pince finement ses lèvres, prend une gorgée de son thé et même si cette chaise est inconfortable, il n'a pas envie de se lever mais forcément, il le fait pour s'approcher de l'idiot échoué contre le sol.
Son pas s'arrête lorsqu'il parle du parfum et Max tourne son visage rapidement vers la porte de la pièce en question. Il lui adresse un hochement sec de la tête avant de s'y rendre et, après quelques manœuvres, s'empare du parfum et revient dans la cuisine. Max n'entend que vaguement les derniers mots de Sasha. Ils ne le surprennent pas.
- Paul est un idiot, qu'il gronde simplement, pose le flacon sur la table et, encore une fois, s'assoit en espérant naïvement pouvoir finir son putain de thé comme un putain de gars civilisé.
Mais forcément, FORCÉMENT, c'est trop demandé.
Un juron traverse la pièce et pour une fois, il ne vient pas de Max. Mais le chien fou fronce des sourcils malgré tout, le regard planté sur le dégât que Sasha a fait et il serre des dents, cette fois. Un grognement s'arrache de sa gorge et lorsqu'il se redresse, la chaise tombe lourdement sur le sol.
- Bordel de merde mais t'es un putain d'idiot ou quoi ? c'est quoi ton putain de problème ? mais bon sang de merde c'est - et les insultes commencent à s'évader de ses lèvres, longues et peut-être sans queue ni tête, alors que Max prend un linge sur le comptoir avant de s'approcher de lui. Il essuie d'essuyer ce qu'il peut, prend le temps d'appuyer sa main contre le liquide pour s'assurer qu'il n'est pas bouillant. t'es putain d'aveugle ou quoi ? t'aurais pu te brûler sérieusement avec cette merde. non mais quel con, qu'il gronde encore, alors que ses doigts, eux, sont délicats. Il essuie autant qu'il peut sur ses jambes et ignore le dégât sur le sol, avant de s'emparer de ses mains aussi touchés, qu'il inspecte en cas de brûlure même s'il sait parfaitement que le thé était tiède, presque froid. si j'pars tu vas finir par te buter, oui. t'es vraiment aveugle c'est -
Les paroles se coupent lorsqu'il lève les yeux vers Sasha. Car le regard de l'autre est brun, tristement banal, mais surtout, que son iris n'est pas fixe. Du moins, pas les premières secondes. Quelque chose semble l'éveiller vers le regard du Beaumont prend quelques secondes à croiser le sien et s'y accrocher, mais Max est certain de ce qu'il a vu.
- tu l'es. aveugle, qu'il énonce comme s'il lui apprenait la nouvelle de l'année, alors que Sasha doit parfaitement en avoir conscience. fallait le dire, qu'il gronde, plus bas, à détourner le regard, un malaise dans la gorge et les insultes de Nina dans la tête.
Max renifle légèrement et reprend ses mains, lâche les siennes, mal à l'aise face à la situation et surtout, ne désirant pas réellement toucher une autre personne avec sa prothèse. Les maigres fois où il a tenu la main de Naora, c'était avec la vraie, et non la fausse. Seul Nina touche son bras sans qu'il ne grimace, et c'est uniquement car elle exerce les maigres soins qu'il n'aime pas faire lui-même, et dont Sami le tuerait, s'il savait qu'il ne les fait pas. Les gens n'aiment pas, en règle générale, le contact froid avec le métal. Max ne touche pas régulièrement les autres, heureusement.
- ça va ? qu'il finit par demander, toujours posé sur le sol l'un comme l'autre, comme deux cons. Il sait qu'en règle générale, face à un aveugle et quelqu'un ayant perdu un proche, il devrait offrir son aide, mais Max ne le fait pas. Peut-être qu'il volera son numéro de téléphone dans celui de Paul, un peu plus tard, il ne sait pas réellement. Il ne comprend pas l’intérêt qu'il commence à ressentir pour l'autre, ni cette envie de s'assurer qu'il va bien et de ne pas le voir pleurer, mais elle est présente, et Max est la dernière personne à renier ce qu'il ressent, qu'importe s'il n'en parle pas. Il agit, c'est tout autre.
Le chat, spectateur, profite de leur présence au sol pour s'écraser lourdement sur les pieds de Max, quémande de l'attention une nouvelle fois, un ronronne gras et honteux dans la gorge. Mais cette fois-ci, le shark ne le caresse pas. Son attention est posé sur Sasha.
Il redresse l'un de ses bras - celui métallique, étrangement, alors qu'il préfère toujours prendre l'autre - pour cacher non pas une larme, mais un cil, contre sa joue.
- fais un voeu, qu'il dit, comme Nina le lui a appris, un peu bête, forcément.

[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

blue alone could save him (matcha)  - Page 2 Empty


No one knows what it's like To be the bad man To be the sad man Behind blue eyes


Quand les gens apprennent son handicap, leur réaction est globalement la même. Leurs yeux s'ouvrent grands comme ceux des enfants qui réalisent avoir faire une grosse bêtise et leurs mots se mâchent, comme ci il n'étaient même plus certains de leurs propres prénoms. Le bigleux leur jette parfois qu'ils devraient prendre garde à ne pas avaler les mouches, car l'ambiance devient si orageuse et triste comme la fin d'un été, qu'il ne le supporte. Il aime, croire qu'il est comme les autres, si il ne voit rien. Il sent et ressent. Sasha déteste ceux là, qui le prennent en pitié, qui décident qu'à partir cet instant il n'est plus leur égal, mais une chose fragile à protéger. Il devient le pauvre Sasha, malchanceux et incapable de s'occuper de lui même. C'est comme ça que Angélique l'a toujours considéré, car chez les Beaumonts les capacités mentales ne valent pas celles du corps et du physique. Elle qui était si croyante, à accouché d'un martyr, incapable de discerner une pomme d'une pêche, et dépourvu de toute notion de couleurs. Mais Sasha ne cherche pas l'amour de sa famille, il a eu l'amour de Paul et sa seule et si simple personne le comble mieux que l'hypocrisie d'une fratrie, éclatée depuis longtemps. Puis Sweety est arrivée, le cadeau de Paul quand il a dû quitter la maison pour de bon.  L'assurance qu'à partir de maintenant, sa  vie  lui appartiendrait pleinement.  Ils n'avaient pas assez pour des prothèses ophtalmique, de  toute façon. Il y a cette image qu'il à de lui souriant, la main qui tient celle de ses parents. De leurs Parents. Alors qu'elle lui décrivait à quoi ressemblait ceux qui l'avaient élèvés. Qu'elle lui racontait la scène sans savoir que c'était une chose dont toute son enfance il avait rêvé, comme normale. Sasha ne sait toujours pas ce que veux dire le châtain de sa mère ou à quoi ressemble concrètement la barbe roussie de son père, mais il s'imagine que c'est joli. Comme les yeux et le hoodie de Max. Alors Sasha craint, quand les mots tombent, que Max fasse une remarque à son tour.
Qu'il pense qu'il ne vaut rien, en plus d'être un pleurnichard. Dire qu'il ne pleure pas tant que ça. La plupart du temps, Sasha crie, jure, hurle, mais il ne laisse pas voir les torrents de larmes. Elles sont réservées à des moments joyeux, il préfère pleurer de rire ou de joie. Il préfère, la pluie quand elle traverse le brouillard que celle qui embrume la ville. Il préfère la joie à la tristesse, car si la peine est infinie, le bonheur est une drogue douce dont il se délecte. Pourtant, le garçon n'est pas si positif et parfois d'un cynisme cinglant, mais cela fait partie de son charme et son humour. Le pire dans la bouche de Sasha est une banalité. Les gens meurent. Mais d'autres vives. Les catastrophes, ne finissent jamais vraiment mal dans les films.  Il est acide, il grignote, et laisse des traces. De là à dire qu'il fait mal, cela dépend de si la personne s'est protégée. C'est le sérieux qui achève. La sincérité de ses mots. Car il en pense chacun.
Alors déjà, je suis malvoyant. Je vois que dalle mais je vois quand même. Crois moi je sais que t'as une tête de con. En vérité il n'en sait pas grand chose, il en voit globalement la forme. Comme une ombre chinoise - et Max qui n'est pas chinois, vu ses yeux. Tout comme il ne mentionne pas l'absence de couleurs de son monde. C'est une évidence qu'il oublie parfois. Elles ne lui manquent pas, car il n'a jamais connu ce plaisir. Il aimerai, pouvoir se vanter de regretter. Mais si on ne lui avait pas dit, jamais il n'aurait su que telle chose existait.
Donc, oui, je suis aveugle et je vois pas le problème que ça pose. J'ai même pas eu mal, c'est bon j'suis pas en sucre et t'es pas ma mère donc lâche moi je vais bien. Sasha à fréquenté un groupe de parole, à l'époque, pour faire plaisir à sa mère. Une groupe de parole catholique, c'est là qu'il à apprit quelques petites parades. Et au passage, c'est là qu'il à découvert que ne rien voir, ne l'empêchait certainement pas de prendre son pied au lit. Pourtant quand on lui demande de faire un voeux la demande est sincère. Il ne rêve pas de rencontrer son âme sœur, ni d'être riche. Il implore.
Je veux voir les couleurs.
C'est fait. Il voudrait prendre sa main pour se relever mais le souvenir du métal le glace. Cet homme à perdu son bras et ce n'est sans doute pas à cause d'un chien enragé.  Un autre poisson sans doute, plus gros. Il n'a pas peur des requins, mais sait qu'en eaux troubles, se cachent des prédateurs. Mortels.
On s'y fait tu sais. Et j'ai une aide. Un bras, des yeux. C'est rien.
Rien qui ne soit indispensable, tant que l'âme est là. Pour autant, il se libère rapidement du moindre contact, surpris d'avantage par les élans affectifs de Kitty qui, en général,  n'est amicale qu'avec Paul. Paul serait capable de rendre un dragon heureux, en trouvant exactement l'endroit où il aime être chatouillé. Il le fait aussi avec les humains, mais les gens comprennent rarement Paul, alors il reste dans son coin. Sasha espère que là où il est, que ce soit au paradis ou très loin, il va bien et personne n'est en train de lui faire du mal. Il a imaginé, parfois, qu'il se faisait torturé et l'idée lui est resté en travers de la gorge.
il doit le retrouver.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

blue alone could save him (matcha)  - Page 2 Empty
Le chat s'écrase lourdement contre eux, prend place sur ses pieds et ronronne tandis que, face à la bête qu'est Max, une autre dévoile ses crocs. Le Shark le regarde étrangement surpris, un sourcil haussé, les lèvres pincées en quelque chose qui pourrait être un sourire mais qui, forcément, n'en est pas un. Il est amusé. Il est satisfait, aussi, de voir autre que chose des larmes venant de l'autre. Le sentiment est étrange. Max n'aime pas, après tout, que l'on se mette à lui parler sur un pareil ton. Il crache au visage des gens, la plupart du temps. Ou les ignorer simplement. Mais les mots de Sasha, il les écoute et dans sa joue, une fossette se creuse alors que l'amusement se fait plus grand. Non pas qu'il se moque de lui ; non, il ne le ferait pas. Il ne rit pas des insultes, non plus, bien qu'elles sont charmantes et que, surtout, elles sont surprenantes. Peut-être est-il charmé par l'éclat soudain. Peut-être qu'il est surpris par les surprises qui s'additionnent depuis son arrivé dans l'appartement et qui, au final, ne cessent de le prendre de cours et qu'il ne sait pas réellement comment réagir, sur le coup. Il s'était fait à l'image du pauvre frère larmoyant. Il s'étonne de le voir autrement. Il se dit, avec moquerie, qu'entre eux d'eux, l'aveugle, c'est lui. Et c'est peut-être le cas. Après tout, Max voit les choses comme il le décide. Il juge les gens sur le premier regard ou ce qu'il pense, et ne cherche pas à changer les choses, avec le temps. Certains y arrivent parfois, à changer sa vision qu'il se fait d'eux. Personne n'y est arrivé aussi rapidement que Sasha à l'instant, pourtant. Et ça lui apporte un sentiment étrange. Un sentiment qu'il ne peut réellement nommer et donc, exprimer. Quelque chose qui reste dans sa gorge et son coeur, qui ne sort pas aussitôt pour se faire voir qui, à l'instant, lui laisse un poids étrange, dans le ventre. Sasha lui apporte d'étranges mystères. Sasha pose des ombres sur le tableau si clair et précis qu'il est depuis des années. Le chien fou reste interdit, bercé par ses mots, charmé par l'aboiement qu'il lui offre, même s'il n'a rien d'un chien de rue comme lui.
Contre ses pieds, Kitty s'est posé pour s'endormir. Au bout de son doigts, le cil s'est envolé quelque part ; le voeu se réalisera peut-être, bien que Max n'a jamais cru tout ça. Il préfère affronter le monde entier pour réaliser ce qu'il désire plutôt que d'attendre le destin. Il n'aime pas mettre sa vie entre les mains d'un autre.
- je sais, qu'il dit sans détour. j'ai pas pitié de toi.
Les mots sont simples, mais vrais. Max le regarde s'éloigner et enfouit ses doigts dans la crinière du chat qu'il caresse un moment, encore au sol, le froid du carrelage qui le mord, au travers de ses vêtements. Il s'imagine celui de la cabane, à l'étage, qui se prend les vents et dont le chauffage est encore un peu paumé, et soupire. Il n'a pas réellement envie d'y retourner mais l'endroit reste sa maison et s'il est aussi cassé, c'est certainement car, justement, il s'agit de sa maison. Elle est à son image,
Ses doigts abandonnent le pelage de la bête. Elle gronde paresseusement mais Max ne l'écoute pas plus que cela. Il tend déjà les doigts vers un ailleurs, ceux qui sont vrais, cette fois, pour s'emparer de sa tasse oubliée - et encore pleine - qu'il tend à Sasha sans rien dire. Il la lui met maintenant entre les doigts, qu'importe s'il est encore envie d'en boire quelques gorgées. Il n'est pas celui à avoir pleurer sa vie. Sasha doit être en train de s'assécher de l'intérieur comme une étoile de mer.
Pas qu'il connaisse quoique ce soit sur les étoiles de mer.
Pas qu'il est déjà vu la plage.
Pas que, aussi, il se fasse des comparaisons idiotes dans sa tête.
C'est de la connerie, tout ça.
De toute manière, il a déjà fait son deuil ; ce thé, il l'aurait jamais fini. Il est maudit.
- allez, bois. t'as l'air d'un glaçon à trembler comme une merde, qu'il dit, au final, avant de se redresser.
Et d'hésiter. Car forcément, si un truc lui donne envie de l'aider, pour le coup, Max se sent foutrement con à se demander si le geste va être pris comme un acte de pitié ou une connerie du genre. Ça en ferait rire des gens, ça. Parce que forcément, Max n'a pitié de personne. Max ne rit même pas des idiots qui tombent dans la rue à cause de la glace; il se contente de sourire une seconde, le visage enfoui dans son écharde, avant de renifler et de continuer sa route.
Son regard tombe sur le cadeau de Nina, sur la table, et Max serre les dents, avant de tourner son regard vers Sasha. Une grimace, toujours, sur les traits.
Avant de dire l'impensable.
- ah - et merci pour le parfum, j'imagine.
Il suffit de tendre une oreille pour entendre les anges pleurer au ciel.
Et lorsqu'un sourire se dessine sur ses lèvres, presque doux, à créer des fossettes au creux de ses joues.
On pleure aussi en enfer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

blue alone could save him (matcha)  - Page 2 Empty


No one knows what it's like To be the bad man To be the sad man Behind blue eyes


Les mots ne valent rien sont, la plupart du temps des mensonge. Sasha le sait et n’est pas dupe, il ne croit pas aux voeux, il ne croit pas aux promesses et d’ailleurs, en fait, il ne croit en rien. Lui même, à la rigueur, un jour sur deux. Il ne croit pas grand-chose, il constate les faits. C’est sans doute de la faute de sa bonne mère, pieuse, qui lui a promis tant de choses, sa Bible en main. Sa Bible n’a pas soigné ses yeux et n’a jamais pu réparer toutes les blessures et bleus à l’âme qu’il a reçu, elle ne l’a pas défendue devant la cruauté des autres. Ils se moquaient de lui, passif, qui se laissait tourmenter sans rien dire. Sasha a énormément de choses à dire, des choses affreuses, des mots terribles, qu’il garde au fond de lui. S’il s’agissait d’une arme, ses mots seraient un flingue au canon fumant. Il se veut gangster, gardant la tête froide en tout circonstances. Il vaut plus que ça, qu’eux, que tout ce qu’on peut dire sur lui, mais ça, il est le seul à la savoir. Le bigleux sait une chose, on dit ce qu’on veut, les autres sont maîtres de leurs mots et rien ne les engagent à respecter leurs paroles car ce ne sont pas les mots qui nous contrôlent mais l’inverse. Car ce ne sont que des mots, manipulables, interchangeables et qu’ils n’appartiennent qu’au bon vouloir d’une bouche. Ils font sourire Sasha et dans leur cage, ses poumons se gonflent, car son souffle est calqué aux paroles de Max. C’est un homme sincère il se dit, se répète, le rentre quelque part, dans sa tête, une nouvelle case : « Max ». Max est sincère, Max aime le thé et Kitty, un ami de Paul. Max à les yeux d’une autre couleur que le gris, le blanc et le noir de son quotidien – bleu mais il ne le sait pas encore. Max à des yeux brillants et méchants, les yeux des chiens enragés. Les chiens enragés ne sont méchants que contre d’autres chiens, lui n’appartient pas à la même chaîne alimentaire. Tout les séparent, Paul les rapprochent. Sasha a soigné un requin, il n’est pas effrayé par un autre, il sait comment ils sont. Eux aussi, sont aveugles, mais ils ne le sont pas avec leurs yeux ; il n’y a pas que les yeux pour voir. Il sait ce que sont les bêtes sauvages. Elles sont souvent seules et c’est la solitude qui rend aigri et violent. Sa solitude le rend désagréable et cynique, elle a fait de lui un être taciturne, nocturne, qui aime se plaindre des jeunes âmes de son cluster. Parce qu’il ne sait pas s’il a vraiment profité de sa jeunesse quand il en avait encore le temps, il n’a sans doute jamais vraiment été jeune. Il a parfois la sensation d’être né hier et de ne pas avoir vécu avant ce jour. Où les flics sont entrés pour annoncer que son frère, sa chaire, avait disparue de manière plutôt définitive. Chacun ses raisons de reste en solitaire, peut-être que Max à ses raisons ; qu’il est dangereux et qu’il vaut mieux, en fait, ne pas chercher à tout comprendre, parce qu’on explique pas pourquoi un tigre finir toujours par tuer, qu’aucun homme ne peut dompter ces bêtes là. Sasha lui, reste seul car il fait partie de ces gens qui personne ne désire. Il reste avec Kitty, quand bien même il ne l’aime pas.
Il reste avec ses souvenirs et l’ombre de Beata. Il ne voit pas l’intérêt d’aller vers des gens qu’il ne peut pas voir et qui, eux, n’essayeront pas de le voir pour ce qu’il est. C’est comme-ci le monde parlait un langage différent du sien, ils ne se comprennent pas. Lui parle de silences et de longs débats sur les étoiles qu’il rêve de voir, les gens parlent de vie qu’ils vivent sans plus faire attention aux détails. Il n’a rien à faire dans ce monde, rien à faire avec ces gens. Il reste avec ses parfums, n’a même pas besoin de supporter la tête de con du patron, peut rester des heures à respirer les différentes odeurs qu’on lui apporte. Celles d’Altéa qu’on vole pour lui, qu’il prétend découvrir, qu’il prétend mettre au point. Lui aussi, ment. Tout le temps. Sasha ment, hausse les épaules. Il croit aussi aux autres mensonges. Il espère, donc, que Max ne ment pas, quand il prétend qu’il n’a pas pitié.
Max, n’a pas l’air de toute manière, d’avoir de pitié pour qui ou quoi que ce soit. La tasse entre ses doigts. Il pose ses mains à l’endroit exact où celles de Max se trouvaient et quand la peau se touche, peau contre peau et pas métal contre peau, il ressent. Il voit. Un flash coloré intense, tout s’allume. Un petit coup électrique qui ressemble à ce que les gens ressentent quand ils rencontrent quelqu’un. Mais Sasha n’a pas rencontré Max, il vient de le croiser. Et il n’y aucune raison, pour que leur route se croise à nouveau. Ce qui est dommage, il trouve, dans son sourire triste. Il remercie de manière inaudible et laisse le thé le réchauffer. Il est toujours par terre, mais il peut rester là longtemps. Après tout, il se sent comme un gamin en émoi.
Peut-être que Nina voudra d’autres parfums. Si tu en veux un pour toi n’hésite pas à venir. Je vais peut-être… m’installer ici un temps. Là, il pourra le trouver. S’il reste là, peut-être que la nostalgie forcera la rencontre. J’aurai toujours besoin de tes services pour les ressources de.. Al.. Altéa c’est ça ? Le sourire est noyé dans la tasse. On parlera prix plus tard, ok ?
Il pourrait payer aussi, le payer pour qu’il reste, faire appel à lui pour des conneries. Juste histoire, de parler. Car Sasha a besoin de parler, à quelqu’un d’autres que Sweetie, que Kitty, que Beata. Besoin de rencontrer et de sortir. Sasha a besoin de vivre maintenant.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

blue alone could save him (matcha)  - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
blue alone could save him (matcha)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» someone save me // lip.
» save me (sibel)
» (matcha#4) i'm more delicate than i look.
» (matcha#3) i'm in love with a idiot
» (matcha#2) other people see plain old brown eyes but i see galaxies.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ANTIGRAVITY :: through the valley of the shadow of death :: Let the record spin :: IRP :: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS-
Sauter vers: