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fin mars 2018

Quelques grains de sable sur la peau presque blanche ; elle est huileuse par les couches de crème solaire appliquées depuis le début de la journée, et Gali envisage légèrement d'en ajouter une énième, ne désirant pas que sa peau se teinte de rouge ni encore, qu'elle brunisse. Son ton n'est certes pas de porcelaine mais il n'est pas non plus foncé comme à son enfance, et il préfère le conserver de la sorte. Son regard dévie légèrement vers Ajay, allongé à sa droite, posé sous un parasol, des lunettes de soleil sur le nez, un livre entre les mains. Il n'a pas parlé depuis plus d'une heure, déjà, perdu dans son roman. Gali le dévisage attentivement, une moue crispée sur les lèvres, certainement capricieuse, avant de détourner le regard. Il n'est certainement pas jaloux d'un livre. Il n'a jamais compris, de toute manière, pourquoi les gens perdaient leur temps avec les romans alors que la plupart des livres étaient souvent mis sur grand écran. Le bouquin en lui même, matériel, l'étonne. À Sigan, les romans ont disparus depuis longtemps, tout est numérique. Le King l'a certainement ramené de chez lui ; il sait que quelques ouvrages se trouvent dans son loft depuis quelques semaines, maintenant. Il n'a pas réellement remarqué par lui-même, au départ ; c'est Ashley qui a fait un commentaire, happée par l'intérêt, en découvrant un ouvrage de poésie entre les coussins du canapé. L'ancien prostitué à dévisager l'objet un long moment, incapable de savoir d'où il venait, avant qu'il ne se souvienne avoir vu Ajay le tenant entre ses doigts, certaines nuits avant de dormir, captivé par les mots s'y trouvant. S'il a essayé lui-même de lire quelques lignes - difficilement et sans en comprendre le sens - il a rapidement abandonné, presque agacé.
C'est un sentiment encore présent à l'instant, mais pour une toute autre cause ; ses lèvres restent plissées alors que, derrière ses lunettes de soleil rondes, il toise longuement la marque au centre du torse de son amant. Si le sujet a été abordé il y a plus d'un mois maintenant, Gali ne s'est toujours pas détaché des impressions que lui apportent l'existence de la marque. Elles ne cessent de grandir jour après jour, se nourrissant de sentiments qu'il sait présent de plus en plus mais que, tout autant, il préfère ignorer.
Alors les lèvres restent scellées depuis plus d'un mois, et Gali détourne le regard sans lui demander pour la crème solaire contre son dos, contre sa nuque, et dévisage les vagues qui dansent. Il n'aime même pas la plage. Il n'a jamais apprécié la chose ; le vent est souvent trop fort, les gens sont voyeurs, encore plus qu'à l'époque où il faisait le trottoir, et l'eau est souvent trop froide. Le fait qu'il n'a jamais pu y venir en étant enfant n'aide pas. Mais Ajay n'est jamais venu à la plage, alors il a proposé l'idée pour lui faire plaisir. Car une part de lui-même, bien conne et niaise, se meurt de lui faire plaisir, et comme ses impressions et ses sentiments, est un peu plus présente jour après jour. Il ne pensait pas que son coeur pouvait autant ressentir de choses contradictoires.
Ils sont là depuis deux heures, maintenant. Ajay n'a toujours pas été dans l'eau, reste à l'ombre et lit son livre idiot depuis une heure sans dire le moindre mot.
Gali commence à en avoir marre.
De plus, le King lui a directement dit que le roman lui venait d'un ami l'ayant conseillé. Si la personne en question est certainement Maxens - Ajay peine encore à l'appeler son fils alors que la chose est plus que visible, surtout lorsque les deux sont à côté l'un de l'autre, la moue pleine de colère, un grognement dans la gorge et les sourcils froncés  - Gali ne peut que s'imaginer qu'il s'agit de ce Aquila.
Quelques grains de sable contre ses fesses ; il se redresse légèrement pour ajuster le tissu de son slip de bain, avant de soupirer une nouvelle fois. La plage est vide, aujourd'hui. Sauf quelques vieillards posés un peu plus loin, les gens ne sont pas réellement nombreux. Gali quitte les vagues des yeux pour s'intéresser à son cellulaire - presque vide tant il l'a regardé longtemps, dans la dernière heure - regarde son dernier post instagram les dévoilant les deux sur la plage en question, lit les commentaires de ses abonnés dont les plus réguliers, avant que sa batterie ne l'avertisse des quinze pour cent restant. Une certaine rage le traverse et il laisse l'appareil tombé contre le sable brusquement, dégoûté.
- Tu peux arrêter de lire, oui ? qu'il finit par gronder, brusquement, tout en se tournant vers Ajay. Il n'attend pas une seconde pour s'étendre sur lui presque au complet, lui retirant le livre en question des doigts, puis de le balancer plus loin, dans le sable. Il a certainement perdu sa page. Mets moi de la crème solaire, plutôt. Je vais finir par cramer.
La diva en profite pour lui mettre la bouteille sur le torse, effleurant au passage la marque s'y trouvant. Du fait même, les lèvres se tordent en une moue certaine et, dans l'élan qui le traverse, Gali continue sans pouvoir s'arrêter;
- Peut-être que tu devrais commencer à la couvrir. Ou laisser la brûler au soleil, j'sais pas, qu'il dit avec une fausse nonchalance. J'en ai marre de la voir.
Il ne dit pas pourquoi. Gali n'avouerait certainement jamais que la marque éveille une peur gigantesque en lui et que, à chaque instant où ses yeux l'effleurent depuis qu'il connait sa signification, il doute de leur lien, de leur romance, et surtout, de la présence permanente d'Ajay dans sa vie. Le symbole même semble lui dire à chaque fois que lui aussi, il le perdra, et pour un autre, en plus de cela.
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Ajay écoute les vagues se fracasser contre la roche et venir mourir sur la plage, il se souvient de leur caresse contre ses orteils, les pieds sur les coquillages et les galets rapportés par les flots. Et la ligne d'horizon qui s'étend si loin qu'il ne peut pas voir ce qu'il y a au delà. D'autres mondes, peut-être. Des endroits que l'homme n'a pas encore exploré. Il a passé les deux premières heures à les regarder, simplement, de loin, comme le gosse qu'il est, découvrant pour la première fois la plage, l'air salin dans ses narines, les cheveux malmenés par les vents. Il en a entendu parler, bien sur, vu des images, des films mais il n'avait pas encore expérimenté l'océan seul. Il y a une autre plage a Altéa, mais elle n'est pas aussi bien paraît t-il, de toute manière il n'y est jamais allé. Sa mère l'y a peut-être traîné quand il était à peine en âge de marcher, il croit se souvenir de son père, l'air sérieux, fixant l'océan de manière imperturbable, mais c'est sans doute un regard qu'il a revu ailleurs encore et encore et qu'il poste d'instinct sur son visage fermé. Ils n'y sont jamais retournés, il en est certain. Ses yeux d'adultes découvrent quelque chose de nouveau, en compagnie de Gali. Il grave le moment dans sa mémoire pour ne jamais l'oublier, la mer, son âme soeur et son coeur qui bat si fort. C'est comme une baignoire géante, sans bord, un rêve qui n'en finira jamais. L'eau est plus fraîche et le soleil est plus fort, il sent ses rayons sur son épiderme, le sable qui frotte contre sa peau et s'accroche. D'ordinaire, il ne porte pas de crème solaire, il est habitué à la chaleur d'Altéa et au soleil de Cosmopolis, mais il ne sait pas si le soleil ici est le même.
Léo est allongé à coté de lui. De temps en temps, Ajay le regarde, mais l'autre ne doit pas le voir, derrière ses lunettes de soleil et son bouquin. Il s'en sert comme un parasol, sauf quand ses bras commencent à faiblir et qu'il abandonne. Le King n'est pas le plus grand lecteur qui soit, mais voir le gamin sur son banc, lire paisiblement,  a réveillé le gamin qui piquait les livres de son père. Il en achète de temps à autres dans une vielle boutique d'Oriel, coincée entre un boucher et l'appartement d'un couple qui s'engueule toujours pour le dîner. La patronne s'appelle Annie, il le sait car elle lui offre la thé à chaque fois. La première fois, elle a passé son temps à l'insulter, à propos de l'argent qu'elle doit au Nulls. La fois d'après, elle l'a frappé avec un bouquin et traité d'idiot. Annie à l'âge d'être sa mère, mais n'a pas toute sa tête, Jay s'est vite attaché au personnage - qui ne ressemble pas vraiment a une femme, ou alors avec beaucoup de barbe. A son thé et ses vieux livres qui sentent le moisi. C'est celui qu'elle lui a jeté dessus qu'il lit. L'histoire d'une fille et ses déboires amoureux. Ce n'est pas bien écrit mais Ajay s'en contente. Il traînera peut-être Max là bas, un jour. Pour lui présenter sa conseillère littéraire.
Il redresse la tête quand Léo s'adresse à lui, et se fait arracher à sa lecture. Le bouquin s'écrase plus loin, il a sans doute perdu la page maintenant. Ajay ne lui en veut pas. Gali est aussi agréable à regarder que la plage et le livre réunis. Au soleil, sa peau bronze légèrement et lui donne une teinte qu'il apprécie particulièrement. Elle est jolie sur sa peau immaculée, intacte. Son regard s'attarde sur ses lèvres et sa moue boudeuse, sur ses yeux. Dans sa nuque. Un sourire lui échappe, qui ne dure pas longtemps que il évoque la marque.
Ajay déteste cette marque lui. Il ne sait pas ce que Léo a particulièrement contre elles, ils n'évoquent que rarement ce qui à l'air d'un un problème pour lui. Le King vit avec, comme-ci il s'agissait d'un simple tatouage, comme le tableau dans son dos et les symboles de sa mère. La marque n'est pas moche en elle même, c'est sa signification qui est parfois lourde de sens et lourde à porter. Mais Jay vit avec depuis des années, il est passé au dessus maintenant. Il la voit à peine quand il se regarde dans le miroir. Ce qu'il voit en revanche, ce sont les nuances prunes dans ses cernes, la couleur de sa serviette de bain qu'il croyait noire mais qui est violette. C'est la personne qu'il veut enlacer dans ses rêves et aimer. Et surtout, il sait qu'enlever une soulmark est ce qu'il y a de plus douloureux. Il a vu plusieurs opérations à l'Inkling et n'a aucune envie d'y passer. Il préfère aller se faire tatouer là bas, plutôt que torturé ; sa tolérance à la douleur n'est pas si bonne que ça. Il ne veut pas causer de torts à Aquila, qui n'a rien demandé, lui aussi embêté par la situation. Si seulement il pouvait changer le destin il le ferait, mais le destin lui a aussi offert la plus belle personne de l'univers. Il n'y a rien entre eux, de la curiosité, une soif de savoir insatiable. Mais ce n'est pas l'homme qu'il a envie d'embrasser. Repoussant légèrement Gali, Jay se redresse et renverse de la crème solaire sur ses mains pour en appliquer dans le dos de Gali, sans un mot, tout dans le regard. Entre rage et sérénité. Ses doigts passent le long de sa colonne et caressent sa peau avec douceur, autant douceur que ses mains calleuses permettent, puis remontent dans sa nuque. Il en profite pour lui voler un baiser, dans un soupire désolé qui n'est pas tellement sincère. un baiser sur ses lèvres. Un baiser dans son cou. Ça l’énerve, et il n'a pas envie de gâcher la journée. Le moment qu'il partage. Chaque moment lui est unique. Comme le dernier.
Gali... je ne peux pas faire ça. Si tu veux je peux la recouvrir avec de maquillage, mais elle m'appartient. Je n'y peux rien. Et, je ne veux pas que Aquila souffre. Il a l'impression de sortir une liste d'excuses qu'il s'est entraîné à retenir. Les mots lui manquent. Il aimerait lui promettre de s'en débarrasser, mais il ne veut pas. Elle lui appartient. Ajay chérit tout ce qui fait de lui l'homme qu'il est, toujours aussi effrayé à l'idée de ne pas se reconnaître dans un miroir. Tu t'ennuies ? La voix s'inquiète. Il le voit bouger depuis un petit moment maintenant, gigoter dans tous les sens. Se plaindre. Je peux faire quelque chose pour que tu me pardonnes ?
 Maintenant que tu m'as perdu dans ma lecture ?
Il sait qu'il a tout foiré quand il éclate de rire.
La situation le dépasse. Il ne sait pas gérer ça, ces émotions. Le sérieux installé dans la conversation. Quelque chose d'important visiblement, mais ce n'est pas son moment. Ce moment c'est eux sur la plage.
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Son regard s'accroche au sien et hurle ce que les lèvres ne disent pas. Gali ne souhaite pas qu'il comprenne ce que ses yeux disent à défaut de ses paroles. Il préfère que la chose reste sous silence et qu'elle tombe dans l'oubli, qu'importe la colère qui habite ses veines à l'instant précis. Si les traits d'Ajay le calment, les iris sont attirés par la marque contre son torse et il pince ses lèvres un peu plus fort, la moue plus forte, plus boudeuse encore, la haine forte. Il aimerait enfoncer ses ongles, dans un élan de folie, pour massacrer la chose en profondeur, mais se garde une certaine gêne. Il n'a pas envie, dans la mêlée, de blesser le King. Qu'importe sa jalousie. La chose serait vue comme un aveux de cette chimère qui s'est glissée dans ses veines, et l'ancien prostitué a trop d'orgueil pour laisser paraître le sentiment, totalement mis à nu. Certes, sa colère gronde et ses caprices s'élèvent dans sa voix, mais la jalousie peut être cachée derrière autre chose comme son caractère de diva qu'on lui impose trop souvent. Le corps reste tendu et il lui faut un moment pour qu'il suive les mouvements de son âme soeur et qu'il se laisse faire. Un frisson traverse sa carcasse nerveuse lorsque le contact se coupe et, sous ses verres fumées, il ferme brièvement les yeux pour essayer de se calmer. Il ne s'aime pas, à l'instant. Il n'est pas fier de cette faiblesse qui la traverse et qui vient d'éclater, qu'il est parvenu à contrôler depuis plus d'un mois, maintenant. Gali essaie de la maintenir au minimum et les mains d'Ajay, rocailleuses contre la sienne si douce, parviennent à apaiser les démons qui grondent dans son esprit. Un soupir effleure ses lèvres à sentir le massage à peine dissimulé au travers du toucher et la moue se transforme brièvement en sourire. La tête se laisse choir d'un côté sous les baisers déposés contre sa peau et ses lèvres, bien qu'il ait parfaitement conscience de leur signification. Ajay essaie de calmer la bête qui gronde. Une part de lui désire le pousser et l'insulter pour essayer de l'amadouer de la sorte, et l'autre désire écraser ses lèvres contre les siennes pour qu'il oublie cette personne liée à cette marque même si, entre eux, il n'y a que Gali pour y penser.
Si le corps se détend un instant, la tension l'habite de nouveau lorsqu'Ajay ouvre la bouche. Les mots sont désireux d'une paix quelconque à la guerre que Gali a démarré brusquement, mais il n'accepte pas le drapeau blanc qu'Ajay lui offre. Les dents se serrent et sous ses lunettes, le regard est sombre. La jalousie ne lui va pas forcément bien ; elle le rend affreusement laid, mais il ne cherche pas à la cacher. Certes, voudrait-il la dissimuler simplement pour paraître plus joli qu'il ne l'est en vérité, mais sur le coup, elle gronde et Gali est faible, à côté d'elle. Le monstre se nourrit de ses doutes, de ses peurs et de ses inquiétudes depuis des semaines, déjà. Il est beaucoup trop grand pour que le jeune homme le fasse taire à coup de pensées sensées ou alors, de belles paroles tout aussi justes venant de son amant. Il aimerait être diplomate. Il se plait à croire qu'il l'est, de règle générale, pour un tas de sujets. Mais Ajay semble être l'exception à sa raison et il perd pied avec sa tête, s'emballe pour une poussière qui finit en monstrueuse montagne. Il se sent affreusement minuscule, perdu face à cette rage qui emporte son coeur, perdu face à cette peur qui l'étouffe et pèse contre son torse depuis trop longtemps, maintenant. Il n'en a parlé à personne, se disant certainement que taire les maux les ferait disparaître. La pensée est belle mais naïve ; Gali est le premier à l'avouer. Mais il a voulu y croire et s'y est brûlé les doigts.
Maintenant, il ne peut que payer les conséquences. Se laisser emporter par la bête qui prend le contrôle, cette bête hideuse et jalousie qui s'empare de sa voix et qui dit des mots plus forts que sa propre pensée, qui gronde des saletés dissimulant la peur qui l'habite.
Heureusement qu'il porte des lunettes de soleil ; Ajay ne voit pas son regard affolé, apeuré.
- Ah ? Tu veux pas que Aquila souffre ? il appuie fortement sur le nom de l'autre, comme si c'était une horreur, une moue brisée sur les lèvres, hideuse. Mais moi si je souffre, c'est pas grave ? Tu proposes le maquillage mais si tu voulais vraiment, tu l'aurais déjà fait Ajay.
Il l'accuse de tout et de rien. Lui met sur les épaules le fardeau de ses propres maux sans lui expliquer la présence de la bête ni la raison de ses peurs. Les doutes restent au creux de ses entrailles et il se contente de lui afficher les horreurs qui s'évadent de ses lèvres. Son coeur est douloureuse touché par son amant et ses propositions pour qu'il tente de faire, maladroite, pour qu'il fasse de faire la tête. Il aimerait poser ses lèvres contre les siennes car ses mots ont l'effet voulu et qu'il est charmé, mais la jalousie est un animal sauvage qu'il ne contrôle pas réellement et elle n'est pas amadouée par les doux mots.
- Ta lecture ? C'est ça qui t'inquiète ? qu'il crache encore plus fort, au point d'attirer le regard de quelques vieillards un peu plus loin. Gali les assassine du regard avant de regarder Ajay, de nouveau. Peut-être que tu aurais du venir à la plage avec Aquila. Vous auriez parler de lecture ensemble.
Un bruit de dégoût avec sa bouche, ses doigts qui s'emparent de son portable pour s'occuper avant qu'il ne se rappelle que la batterie est sur le point de mourir. Ses doigts se crispent contre l'objet et il serre les dents. Ses yeux lui brûlent mais rien ne coulent. La colère est encore plus grande et si au départ, elle était contre Ajay, elle est contre lui-même, maintenant. Mais les paroles ne font que viser son amoureux, forcément.
- C'est toi qui m'ennuie, qu'il balance d'un ton parfaitement détaché, poignards envoyés dans les airs. Je déteste la plage. Je sais même pas pourquoi j'ai accepté de venir avec toi ici. Je t'aime même pas.
Les derniers mots tombent, lourds et faux, mortels.
Il préfère mentir honteusement qu'avouer la vérité de sa jalousie et de ses peurs brisées.
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Un long moment de flottement, avant l'orage. Ajay n'a jamais affronté le conflit avec quelqu'un de son proche entourage. Ou en tout cas, le conflit n'avait pas l'air d'en être un. Il mène toujours la anse, il n'y pas de cnflit s'il sait qu'il va vraiment l'emporter, c'est un procès vain dont tout le monde connaît déjà l'issue. Et quand il se brouille avec Bobby, c'est toujours sur des sujets qui ne concernent pas leur relation privé. Le King ne sait pas exactement comment ils pourraient se disputer vu qu'il parle pas, dit peu de choses qu'on pourrait lui reprocher. Le privé, s'il existe vraiment, ne concerne que ses plus grands doutes et ses espoirs, il ne vient pas chercher la discorde, il vient chercher des réponses qu'il n'est plus capable de trouver tout seul, quand il est perdu et qu'il a trop bu. Quand son coeur rate un battement que la raison est trop loin pour calmer ses peines de minuits. Le patron et l'homme sont deux personnes différentes, l'une existe plus qu'une autre, une est une ombre et l'autre un soleil aveuglant. Un soleil mourant, une supernova qui emporte les personnes qui s'approchent de trop près. Peut-être que Gali va se brûler les ailes. Dans son cas, c'est lui qui se brûle. Ses attentes trop grandes, ses rêves trop idéalistes. Ses lèvres se pincent. De douleur. Il ne voulait pas énerver Gali, ou le mettre mal à l'aise. Mais il ne comprend pas les raisons de sa colère.
S'ils parlaient plus, de ce qu'ils ressentent, peut-être. Mais Ajay est trop égoïste pour ça et il comprend maintenant, qu'à ce jeu là, Léo aussi sait jouer. Il comprend mais ne trouve pas les mots pour crever l'abcès, il reste là. Pantois. Son coeur veut faire quelque chose mais il en est incpable, il se sent d'une impuissance qui lui est douloureuse.  Jay, il ne hait pas Aquila. Il ne peut lui en vouloir, c'est à la providence qu'il faut se plaindre. Il aurait pu se passer de lui. En théroie, il n'a même plus besoin de lui, maintenant qu'il en connaît assez sur les mondes. Il apprécie l'homme pour l'ami qu'il pourrait être, rien de plus ; il l'apprécie comme la seule compagnie d'Amon. A l'instant, il n'est pas capable de le rendre responsable de ce qui se passe. Peut-être que Gali à raison, s'il avait fait l'effort ils n'en seraient pas là. Lui qui est si égoïste, il n'a pas cherché à faire disparaître une soulmark donc il ne veut même pas, pour une raison presque trop altruiste - car il a réfléchi. Parce qu'il en connaît les conséquences, douloureuses pour eux deux. Parce que malgré tout, Aquila n'y peut rien. Aquila ne connaît même pas l'homme qui est réellement son âme soeur. Il ne connaît même pas son véritable nom, ni son apparence. Il ne sait rien et n'approchera jamais le King, même d'un pouce. Il est lié à un mensonge. La révolte naît au creux du ventre du Roi. Il a laissé son âme-soeur le voir, l'approcher, là où jamais personne n'est allé pour qu'il doute d'un inconnu qu'il n'a même pas rencontré ; dont il ne connaît pas vraiment l'histoire. Et Jay n'a pas envie de raconter cette histoire, elle tomberait dans l'oreille d'un sourd. Sa colère, est trop grande de toute façon. Et à cet instant, il pourrait étrangler Gali pour le faire taire, pour qu'il ne laisse pas échapper d'autres mots. Il l'emmerde lui et sa jalousie mal placé. Ils devraient plutôt s'embrasser pour se dire les choses. Celles qu'ils auraient du se dire depuis longtemps.
Il l'emmerde lui et son livre.
Il emmerde le monde et tout ce qu'impliquent les relations. Lui est vieux, il a passé déjà une vie entière à s'inquiéter,  à craindre de voir l'être aimé partir. Même avec ça, même en se rendant indispensable, il n'a pas pu la retenir. Il y aura toujours un homme plus fort, quelqu'un de plus fort. Parfois, quelqu'un qui n'existe même pas, mais qui dirige d'en haut toutes les vieux terrestres. Ajay sait qu'il ne partira pas, maintenant qu'il est investit pour Léo. Mais Léo ne le sait pas. Et il n'a pas le temps de lui dire.
- C'est toi qui m'ennuie. Je déteste la plage. Je sais même pas pourquoi j'ai accepté de venir avec toi ici. Je t'aime même pas.
Le coeur d'Ajay s'arrête de battre. Une seconde. Deux, sans doute. Il ne repart pas. Il ne sait pas s'il veut repartir de toute façon, il prend son temps pour comprendre ce qui se passe. Ce qui est dit. Il le refuse. Il doit prendre sur lui pour ne pas laisser les larmes l'envahir, il se sent stupide. Mais la violence le frappe de plein fouet et il est touché. Parce que lui, il l'aime. Sans doute. Il l'aime déjà plus qu'il ne s'aime lui même - et Ajay sait se détester. Il se hait encore plus. Son souffle s'arrête. L'homme reste interdit. Il ne sait pas quoi dire, mais ses mains quittent la peau de Gali. La plage s'efface, il ne voit plus rien. Le soleil dans le ciel se couvre, un nuage passe. La nuit est tombée définitivement dans le regard d'Ajay, caché derrière ses lunettes. Tant mieux. Il a assez souffert. Il se souvient maintenant, pourquoi il s'est juré de ne plus essayer. A quoi bon. Même en étant bon, il ne sera jamais assez, jamais quelqu'un de bien. Jamais quelqu'un qu'on pourra aimer.  Le King est détestable. Et Ajay méprisable. Il repousse Gali presque avec violence et se redresse, doit retenir ses gestes qui veulent le frapper, lui faire payer ses mots assassins. Des mots atroces passent dans son esprit, mais il lui tourne le dos et ramasse ses affaires dans le silence de la mort. Il ne prend pas la peine d'aller chercher le livre. Il n'a plus envie de le lire. Plus jamais. Il ne veut plus lire aucun livre, ni aller sur une plage. Il ne veut aller nulle part. Et sii Gali ne l'aime pas, il ne peut pas lui rendre la pareille. Heureusement, il sait mentir.
Ok. Il ricane. Il n'ose pas croire ce qu'il a entendu. Il ne comprend pas. Il hausse les épaules. C'est Gali, c'est comme ça. De toute façon, ça ne pouvait pas marcher. C'était trop beau pour être vrai. Même avec l'habitude, Ajay y a cru. Comme à chaque fois. Sauf que cette fois, il l'aimait vraiment. Doucement, tendrement, jour après jour. Si c'est comme ça que tu le prends, je m'en vais. La colère dans sa voix ne se cache plus, tant pis si elle attire les deux vieux derrières leurs journaux. Ils ont leur feuilleton de la journée. Sauf que c'est la vie, la vraie. Tu n'es qu'un gosse prétentieux et égoïste. Je croyais que tu me voulais entier, avec mes défauts et toutes ces conneries ? Tu es comme les autres, dès que quelque chose ne te plaît pas, il faudrait que je change. Il renifle. Parce que ses yeux commencent à piquer, de regrets des paroles ainsi balancées. Tout ça pour une putain de soulmark qui ne veut rien dire. Pour un caprice. Il te faut quoi de plus que tu n'as pas déjà ?
Et même maintenant, il pourrait lui offrir le monde, pour ne pas le voir partir. Il le ferait dans une réalité différente ou il écoute ses sentiments. Où il le prend dans ses bras et l'embrasse. Où il l'allonge contre le sable et lui montre qu'il l'aime. Qu'il ne peut plus vivre sans lui. Que d'une certaine manière, c'est mourir une fois encore.
Si on ne s'aime pas, alors on a plus rien à faire ensemble. Salut.  
Et il fait un pas en arrière. S'éloigne d'un mètre, le regard plein de haine. Il espère encore des excuses, qu'il revienne. Que tout ça n'arrive pas vraiment. Il s'en veut des mots assassins qui ne sont qu'un réflexe de survie.

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Les mots sont prononcés avec violence et ses yeux s'envahissent de doute et de larmes qui se retiennent fort de couler. Si Gali regrette quoique ce soit, il ne fait pas le moindre mouvement pour le montrer, n'ouvre par la bouche pour rattraper ses paroles. Sa fierté est plus forte que le reste. Le corps en entier est tendu, les nerfs horriblement douloureux. Mais la chose n'est rien à côté de la peine qui se creuse dans son ventre et de son coeur qui se déchire, lentement. Le pire dans tout cela, c'est qu'Ajay n'est responsable de rien. L'arme du crime est entre les doigts de Gali. Il se poignarde lui-même, avec ses pensées tortionnaires et des doutes trop nombreux. Il s'étouffe avec sa propre folie et se détruit un peu plus à chaque seconde, à cracher ses mensonges et à attiser un feu qu'il a désiré. Ce qu'il voit dans le regard du King lui brise le coeur et il ne dit rien pour faire part de ses regrets. Ils restent étouffés tout au fond de sa gorge. De toute manière, Gali n'est certainement pas le genre de personne a avoué ses fautes. Il préfère passer à autre chose, par orgueil. Il préfère nier les blessures qu'il laisse sur son passage et détourner le regard, continuer d'avancer. Qu'importe si ces blessures sont sur le corps, le coeur de son âme soeur, à l'instant. De toute manière, qu'importe ses regrets, qu'importe ses propres plaies, la chose ne fait pas taire ses doutes et ses peurs et la colère artificielle qui l'envahit honteusement. Sa jalousie ne s'efface pas. Sa haine envers Aquila l'aveugle de tout et il reste là sur la plage, les fesses encore contre sa serviette, un élan de larmes derrière ses lunettes fumées, les lèvres pincées, la mâchoire serrée. Il aimerait lui cracher encore des mots empoisonnés mais le regard d'Ajay le fait taire, pendant un instant. La colère tangue et il hésite, lui-même ayant conscience d'aller trop loin. Il ne croit pas en son propre mensonge depuis bien longtemps. Il a cessé de se mentir à ce sujet depuis presque un mois, maintenant. Il préfère s'attarder sur la peur de le perdre, sur la jalousie qui l'envahit doucement et sur tout ce qui entoure la chose. Gali crée ses propres démons et les nourrit religieusement, les lèvres scellées, gardant ses propres chimères pour lui-même. Peut-être qu'en parler avec quelqu'un aurait pu diminuer l'intensité de la chose et que cette colère aurait été plus faible, mais qu'importe. Elle est là et éclate brusquement, et s'il marque à l'instant un temps de silence face au regard de son amant et face à ses propres remords, il ne peut reculer.
De toute manière, il en serait incapable. La colère est trop forte, maintenant qu'il l'a laissé éclaté. Elle demande violence et à blesser, et les mots qui tournent en boucle dans son esprit ne sont pas tendres ni faux. Mais ils ne demandent qu'à sortir et si Gali garde les lèvres scellées pendant un instant, s'il espère que sa propre tempête pourra se taire s'il fait les efforts qu'il faut, il sait parfaitement que la chose n'arrivera pas. Car il est blessant, certes, mais Ajay est blessé et la violence de son geste lorsqu'il le pousse brusquement ne fait que prouver la chose. Ne fait que le blesser lui-même encore plus, que lui donner des raisons supplémentaires pour hurler plus fort, pour le détester plus fort, pour lui mentir encore plus fort. Gali n'a certes pas cruauté dans les gestes, mais il la possède dans ses mots et c'est tout aussi cruel. Ajay semble, de son côté, posséder la cruauté des mots et des gestes.
Son rire lui fait l'effet d'un poignard en plein coeur et Gali se remercie de posséder encore ses lunettes de soleil sur son nez car les larmes commencent à se frayer un chemin, enfin. Elles ont trouvés la sortie, ces connasses.
Les premières paroles de l'homme sont presque douces, elles lui piquent la peau et lui donnent affreusement envie de demander pardon et de le prendre dans ses bras, de pleurer des désolés. Mais le reste des mots est violent et Gali ose croire que c'est mieux comme ça. Il ne détourne pas le regard et ne nie pas les mots qu'il lui dit. Après tout, ce n'est que la vérité. Gali est égoïste. Gali est prétentieux. Gali est honteusement capricieux. Il n'a jamais caché la chose et tant mieux que Ajay le voit maintenant; il n'a jamais voulu lui faire croire qu'il était parfait, et s'il le perd pour ses défauts immondes alors tant mieux. Au moins en le perdant, il ne possédera plus cette peur de le perdre à chaque seconde. Si avant, il se réveillait la nuit pour regarder le temps sur son bras dernièrement, il le fait pour lui envoyer un message et s'assurer de sa présence. Mais ça aussi, il ne lui a jamais avoué.
Il ne l'avouera jamais.
De toute manière, tout est fini.
Si Ajay lui tend la main pour une toute autre possibilité, Gali ne croit rien. La colère a pris le dessus. La haine aussi. Les larmes ont beau couler, son coeur a beau être brisé, il ne peut se contrôler et ne peut que dégueuler des mots qu'il ne pense pas mais qu'il sait affreusement cruel. Il sait comment lui faire mal et décide délibérément de le faire car, après tout, il ne sera certainement pas le seul idiot à souffrir dans toute cette histoire.
- La ferme, Ajay, qu'il gronde alors que ses doigts tremblent les uns contre les autres mais qu'il fait tout de même l'effort pour retirer la bague à son doigt. L'oeil ne s'attarde pas aux inscriptions qui s'y trouvent car il est noyé sous l'émoi. Fous le camp. Reprends tes conneries. T'es bien con pour croire à tout ce que j'ai pu te dire. T'es pas mieux que moi.
La bague échoue contre la serviette violette avant que ses doigts ne tirent brusquement sur la chaîne autour de son cou. Il suffit d'un peu de force et d'une douleur contre ses jointures pour que l'attache brise et que le collier n'échoue aussi aux pieds d'Ajay.
- Je suis pas ta parfaite petite amie. J'le serais jamais. J'ai même pas le bon sexe. T'accepter entièrement ? Un rire traverse sa gorge et finit casser, mais Gali ne se montre pas faible pour autant. La blague, oui. T'es même pas foutu de m'accepter ou même de montrer aux autres qu'on est ensemble. Arrête de te mentir. On a jamais été ensemble.
Il lui hurle de partir, il lui hurle de rester. Il l'implore de le prendre dans ses bras. Il l'implore de le quitter pour qu'il puisse pleurer sa peine seul, à l'abri des regards. Il lui vomit tout ses doutes sans la moindre retenue.
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Il n'est toujours pas parti, droit comme un piquet, le vent qui souffle un peu plus fort et les nuages parsèment le ciel. Comme un temps d'orage, l'iode lui pique les yeux, avec les larmes qui perlent. La dernière fois qu'il a du gérer ce genre d' émotions, c'est quand Oliver est rentré puis sorti de sa vie dans la même seconde. Qu'il a perdu ce qui aurait pu être. La lassitude de perdre les choses lui fait perdre sa légendaire confiance. A quoi bon, il se sent aussi prêt à affronter l'ouragan. Il n'a qu'à le laisser parler, quand sa rage sera passé, peut-être qu'ils pourront rentrer. Le King a envie de rentrer, de retrouver la chaleur d'Altéa, il a besoin de parler avec Bobby. Il faut qu'il parle, car les pensées commencent à étouffer à l'intérieur de sa caboche. Elles menacent de s'évader. C'était à prévoir, mais il avait l'espoir qu'il pourrait encore les garder prisonnières quelques temps, avant de devoir parler. De ce qu'il ressent. Du bordel, de tout ça, de tout ce qui se passe à l’intérieur et qui ne concerne personne, n'intéresse personne. Ajay dit qu'il veut partir mais il reste, alerte. Ses pieds sont retenus par le sable qui s'est glissé entre ses orteils, par l'odeur de la crème solaire qui plane encore et qu'il sentait contre la peau de Gali, l'instant d'avant. Avant qu'il ne décide lui même de laisser la colère s'échapper. Il regrette, amèrement. L'homme qu'il est ne recule pas. Ce n'est pas ce qu'il lui a demandé ? D'être l'homme qu'il est ? Il se dit que Gali va finir par cracher le morceau, éclater de rire et lui dire que tout ça n'était qu'une blague. Un test. Qu'après tout, ce n'est pas grave. Qu'il l'aime. Il va lui dire qu'il l'aime, c'est le moment, c'est maintenant où jamais. Jay l'a sur le bout des lèvres, lui, ça lui trotte dans la tête. Mais Gali, ne l'aime sans doute pas. Ils s'apprécient et partagent quelque chose d'intime, c'est Jay celui qui s'éprend trop vite. Qui a passé trop de temps seul, pour se souvenir de comment construire une relation. Il aimerait se montrer plus intelligent et lui dire tout le contraire, s'excuser au lieu de se braquer et de jouer son ego aussi. Mais l'autre à sans doute raison.
Il n'assume même pas les sentiments. Il se maintient dans le déni, il a même l'audace de dire qu'il n'est pas attiré, à certaines personnes. Il lui a avoué ne plus avoir honte, mais ce n'est pas vrai. Si c'était vraiment le cas, il oserait l'embrasser en public, ailleurs que dans le confort de l'appartement où personne ne peut voir. Il oserait, le présenter, les présenter. Ensembles. Il aimerait lui dire que ce n'est pas sa faute. Il est égoïste lui aussi. Il n'a jamais pensé que l'autre pourrait en souffrir. Pourtant Jay essaye, de lui montrer, de lui donner des preuves d'affections. Personne ne lui a apprit comment s'y prendre, alors il se débrouiller avec ce qu'il sait. Ce ne sont pas les bonnes méthodes, il le sait. A force, il se dit que c'était vain d'essayer, il n'est pas fait pour ce genre de choses. Il est le King'o Diamonds. Pas un putain d'ado amoureux, en train de revivre l'été de ses dix-huit ans avec la plus belle fille du monde dans ses bras, il ne tombe pas amoureux. Il est dépendant d'un destin malsaint. Il se mord violemment la lèvre à l'idée. Il aurait aimé qu'il en soit autrement, qu'il puisse plus facilement accepter ce qu'il ressent à son égard sans se sentir mal. Il pourrait lui dire, qu'il a peur, qu'il s'est bloqué le jour où un type a fait le pas de trop. Le jour où il a fait ses premiers sangs parce qu'on a essayé de luis faire du mal. Qu'il n'arrive pas à se dire que tous les autres ne sont pas pareils. Il ne s'en est jamais vraiment remit. Jay aurait dû consulté, il a consulté ses propres pensées et fermé la porte à double tour.
N'y pense plus. Ce n'est pas arrivé.
Alors, il essaye de rester fort quand Gali rejette la bague et lui rend la chaîne. Le geste est violent, la chaîne avait une signification particulière pour lui, il la regarde s'écraser sur la serviette, les poings serrés et la mort dans les yeux. Tout sourire est mort sur ses lèvres, il porte le visage de l'indifférence. Monstrueux et froid. Il l'a gardé pendant les 5 ans où ils se sont attendus, imaginés, sans se voir ni se toucher, ni penser à l'autre vraiment, la chaîne est la garantie d'un retour et ses acquis viennent de se briser. Il n'y a plus rien, plus de fers qui le retienne. C'est plus douloureux encore, que de le voir jeter en l'air son cadeau. Ce n'est qu'un cadeau, maladroit qui plus est. Il ne digère pas les gestes. Il a l'impression que cette fois, il vient de s'arracher une véritable part de lui. Les mots. Il n'arrive pas à les trouver.
Tu veux dire, que tu faisais semblant ? Ça fait combien de temps que c'est fini pour toi ? Le ton est trop calme et la question trop sincère. Presque effrayée, mais le King ne le montre pas. S'il a envie de pleurer dans un coin, il fait comme-ci de rien n'était. Il sait jouer à ce jeu à. Et stopper toutes les émotions. Le vide est agréable, le silence tellement rassurant. Si un jour, ça a commencé. Il a trouvé tout seul la réponse au fond de ses plus grandes craintes. Putain. Bravo. J'y ai vraiment cru. Il est con, d'avoir cru que du jour au lendemain, le vent allait tourner. Il ricane. Ramasse sa serviette mais ne touche pas aux bijoux. Qu'ils se noient dans le sable. Qu'ils disparaissent. Il ne veut plus les voir. Qui voudrait se montrer avec toi de toute façon. Tu es ridicule.  Le dernier regard qu'il lui lance est assassin. Retourne vers la pute, tu ne vaux pas mieux que ça.
La serviette sur l'épaule, Ajay trouve la force de se détourner et de quitter la plage à la recherche d'un coin tranquille pour mettre ses vêtements de ville. il chasse de son regard quelques larmes. Il ne sait même pas où aller après. Il n'a nulle part où aller. Et quand il pense à son appartement sur Altéa, il se rend compte que même là, il n'a pas envie d'y retourner. Il va sans douter échouer dans un bar et consommer d'une manière ou d'une autre. Il n'aura qu'à se faire payer un verre par quelqu'un d'autre. Il marche pendant ce qui lui paraît être des heures. Mais quand il regarde sa montre, seuls de longues minutes se sont écoulées.
Et il s'écroule finalement en larmes. De déception et de honte.

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Il suffit d'un
désolé
pour parvenir à le récupérer.
Il suffit d'un murmure
blessé
pour avoir envie de pleurer.
Mais Gali garde les lèvres scellées, cette fois. Car il est incapable d'ouvrir la bouche. Incapable d'affronter totalement le regard du King, quitte à être cruel, car il se sait sur le point de céder et qu'il sent les larmes qui ne demandent qu'à couler et il est tout simplement brisé. Brisé par ses propres mots mais ce n'est pas, non, une nouveauté. Il se blesse plus qu'il ne blesse les autres et c'est le pire, dans tout ça. Car les mots sont horreur. Une horrible douleur qu'il se cause lui-même pour ne pas être blessé par les autres. Gali lance les armes et massacre sa chair, son coeur, avant que les autres ne puissent le faire. Gali se brise cruellement pour qu'il ne reste rien à briser avant que l'on voit le pire et qu'on est envie de le briser aussi fort qu'il veut se détruire lui-même. Peut-être, effectivement, fait-il pire qu'il pourrait subir. Mais peut-être le mérite-t-il aussi, pour être aussi profond dans sa connerie. Il ne se remet pas en question. Il ne doute pas de sa méthode. Elle ne le dérange même pas. Le sang qui coule comme les larmes, ne lui pause pas problème. Il accepte sa douleur car il l'a lui-même choisi et causer et qu'il peut, d'une certaine manière, la contrôler. Peut-être se noie-t-il dans une illusion qui est loin de la vérité. Il se doute parfois de la chose. Il se doute souvent de la chose. Mais ça ne l'empêche pas de continuer, encore et encore, et de se briser, encore et encore, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien à aimer.
De toute manière, Ajay l'a dit.
Il ne l'a jamais aimé.
Ils ne se sont aimés.
C'est que, au fond, il fait pitié d'avoir espérer et d'avoir, au final, céder et brusquement aimer.
Il le savait. Il le savait qu'il le serait, lamentable, à aimer. Que son coeur ne supporterait pas. Et pourtant ses lèvres se sont posés doucement sur la chair d'Ajay, hésitantes, à chercher où elles pouvaient caresser, et l'esprit à noter toutes les détails qu'il pouvait et qui faisait, au final, qu'il l'aimait un peu plus pour toutes ses cassures. Toutes les faiblesses qu'Ajay lui a montré, il les a aimé. Elles lui ont dit, tout bas, sans même que le King ne sache, qu'il pouvait aussi être imparfait, de son côté. À l'accepter doucement, il s'est apprivoiser un peu plus lentement.
Pas totalement.
Pas totalement, sinon il ne serait pas, sinon ils ne seraient pas là, dans les cris et les larmes, des dagues dans la voix et des poussières de coeur brisé à la gorge.
Il ne serait pas là, silencieux et en colère, brisé et pourtant entier, furieux et apeuré, à écouter les mots d'Ajay. La voix est douce et ça les rend encore plus cruels. Car ils l'appellent. Il l'appelle et lui demande réponses et Gali reste là, les fesses encore contre le sable, le sable dans son slip et sans mouvement. Il le regarde à peine, même si ses lunettes font croire le contraire. Il le regarde à peine, dévisage le sol et ne répond pas, ne peut pas, alors que dans sa tête, il hurle fort, si fort, pour qu'il entend que
qu'il l'aime
qu'il le veut dans ses bras.
qu'il le pense pas, tout ça
qu'il est désolé
qu'il est brisé
qu'il est horriblement monstrueusement
horriblement amoureux et apeuré
mais rien ne sort, forcément. Car ils ne sont pas dans les rêves et que même dans les rêves, Ajay ne l'entend pas ; il le voit, simplement. Que Gali entend des paroles de chansons mais pas celles de ses pensées et que le King n'entend rien de son côté.
Car Gali est éternellement fermé et qu'il a perdu la clé le jour où il est né. Il ne sait plus, aujourd'hui, qu'il peut réellement s'ouvrir.
Ce qu'il sait, c'est hurler. Blesser. Mentir et se donner envie de mourir.
Il ferme les yeux avec les derniers mots. Ajay prend sa serviette, Ajay s'éloigne. Ajay l'insulte et Gali a tout ce qu'il a voulu. Gali a mal.
Gali fait, tout autant, mal.
- bonne idée, c'est pas les offres qui manquent, qu'il lance au vent, car Ajay est déjà à plusieurs pas de lui, et qu'il s'éloigne un peu plus à chaque pas, son coeur avec lui. Au moins j'aurais plus de chance de me faire bien BAISER !
Il hurle le dernier mot au point de se massacrer la gorge et d'attirer le regard scandalisé de plusieurs personnes âgées, mais l'ancien prostitué ne les regarde pas. Il dévisage le dos d'Ajay. Ajay qui ne réagit pas, qui se retourne pas. Un coup aurait fait moins mal que son départ. Il pince ses lèvres un peu plus fort. Dévisage encore son dos, longtemps, si longtemps, jusqu'à l'instant où il ne le voit plus. Pince ses lèvres plus fort, encore, et sent les larmes qui coulent, doucement. Puis violemment. Les larmes qui tombent comme le ciel en colère et les sanglots qui s'emparent de sa gorge cruellement, lui coupe le souffle plusieurs fois, trop souvent.
Il lui faut un moment, dans le sable, les sanglots et les larmes, pour trouver, bouger. Il lui faut un moment pour, au travers de sa vision massacrée, trouver les objets qu'il a violemment balancé et les serrer entre ses doigts, contre son torse, fort, à sangloter encore, toujours, un mot au point de le déformer.
désolé.
ou peut-être
ajay.
qui sait.
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Jay n'est pas un pleurnichard. Ses peines s'en vont rapidement, il lui suffit juste d'évacuer quelques larmes et d'hurler un bon coup, jusqu'à ce qu'il s'endorme comme un enfant où qu'il oublie la raison de sa colère. Certains diraient qu'il s'agit d'une forme de pardon, mais lui, l'assimile plus à un mécanisme de défense. A force de tomber, il a apprit à se relever sans montrer qu'il a eu mal, ou que parfois, il aurait aimé rester à terre. Le King est habitué à la survie, en est même tombé amoureux. Ce qui ne l'a pas tué l'a rendu plus fort et beaucoup de balles ont raté leurs trajectoires, en acier, de mots, de poings. Il reste toujours au final, un soupçon d'amertume coincé, mais passé la tristesse de l'instant, le calme revient. Comme après une tempête, il n'y a en général qu'une seule bourrasque terrible, le reste est tourment, puis s'apaise quand le pire est passé. Le soleil perce toujours à travers les nuages. Il n'a pas besoin de pleurer, Ajay a besoin de parler, d'extérioriser les choses et d'en admettre d'autres. Le dialogue est la seule solution, car depuis les longtemps, les larmes ne sont plus que des larmes. Des gouttes salées qui brouillent sa vision et qu'il chasse rapidement avec fierté. La fierté d'un homme qui ne pleure jamais, comme un modèle à suivre. Il y a des tâches sur le tableau pourtant.  Olivier l'a fait pleurer - et par conséquent, Max aussi. Ils appartiennent à un monde différent, à une partie de lui intacte, enfouie et mystérieusement ressortie. Les mots apaisent, le lettre est celle qu'il a toujours voulu lire, qui le peine encore mais qui le réconforte. Il va pouvoir avoir sa putain de vengeance. Face à Max, ses émotions n'ont pas de filtre, il n'arrive pas tellement à mentir et il sait que mentir ne fera qu'aggraver les choses. Pleurer comme il n'a jamais vraiment pleurer, à s'en rendre ridicule et maladroit, c'est ce qu'il peut lui offrir, lui ouvrant son coeur. Peut-être que Gali n'est pas très loin de lui procurer le même effet. Mais cette fois, il peut accuser le vent et le sel que projette la mer. Pour se calmer, le King s'est assis sur un rocher qui surplombe la plage.
Bien évidemment qu'il a pleuré, par vagues, comme celles qui viennent s'échouer, par moments d'absence. Il ne compte plus le temps, le temps est si futile. Il est peut-être là depuis, une heure, ou deux jours, il à l'impression pourtant que ça fait une éternité qu'il a tourné le dos à Gali. Ses paroles restent encore fraîches dans la mémoire et brûlante dans le coeur, comme le plus ravageur des incendies. Et Ajay a peur des incendies, ceux qu'il ne peut pas contrôler. Tout ce qu'il ne peut pas contrôler et faire ployer, quand les choses ne se déroulent pas comme il l'avait imaginé. Léo à le don de le surprendre, mais cette fois la surprise et terrible. Car elle n'est pas bonne, c'est la pire qu'on ait pu lui faire. De frustration et de peine, il laisse couler sa rage. Puis se rhabiller rageusement, si bien qu'il doit s'y prendre à deux fois avant d'arriver à enfiler son pull. Il garde sa veste, comme l'air s'est refroidi et allume une cigarette. Pour se réchauffer, penser à autre chose. Parce que c'est ce qu'il fait quand il a besoin de poser ses idées, depuis des années, un vieux réflexes ancré comme le haussement d'épaule. Les regards qui ne fuient jamais. Il se l'avoue très honnêtement. La peine a gagné. Peut-être qu'il l'a prit pour acquis - sans aucun doute même - sans penser une seule seconde qu'après tout, être âme soeur ne l'engageait en rien. Ils n'ont signé aucun contrat qui les force à s'apprécier - lui qui se targue tant de ne vouloir obéir à aucun destin ni dieu. Il s'est réjouit de savoir son désir comblé. Égoïstement. Il n'a pas voulu l'enfermer dans un quotidien pourtant, mais peut-être que son simple comportement est une prise à lui tout seul. Il cherche des excuses, des raisons, une manière d'expliquer ce qui vient de se passer.
Reste immobile ne va pas l'aider. Il faut qu'il se lève, qu'il détruise quelque chose. Qu'il balance le cailloux à sa gauche avec violence - ce qu'il fait  avant de sentir idiot. Il a besoin de boire, de penser à autre chose.
Mais Gali est toujours dans ses pensées, quand il se lève le matin il aperçoit son visage dans la lumière du jour qui perce le store, quand il prend son téléphone en espérant voir son nom s'afficher - et pourtant il n'a jamais vraiment aimé qu'on le harcèle. Du genre à oublier de répondre, surtout à Bobby. Il ne peut pas s'empêcher de penser à lui, ce n'est même pas douloureux, c'est agréable. Quand la journée est longue et que ses hommes sont particulièrement con, il pense à la fin de sa semaine. Au nouveau monde qu'il s'est trouvé. A son cocon. A Gali.
A Gali.
A Gali.
Ses lèvres.
A Gali nu.
A Gali.
A Sigan.
Au silence et son manque. Il n'y a plus que le silence maintenant. Gali ne l'a pas suivi. Gali n'est pas revenu, alors il a fait son choix. Leur ego est trop grand, Jay devrait lui en vouloir. Encore. Pour être parti la première fois, pour l'abandonner la deuxième fois. Mais il a comprit, depuis la première fois, qu'il n'est pas capable de lui en vouloir longtemps, peut-être à cause de leur lien et de l'admiration secrète que lui inspire le garçon. Alors Ajay fait ce qu'il fait de mieux, il se lève et marche, davantage comme un robot que comme un homme. Il fait comme-ci de rien n'était ( rien ne s'est passé) . Adresse un coup d'oeil à  son téléphone dans le doute puis le range dans sa poche sur silencieux. Il s'aventure seul dans les rues de Sigan qui l'effraient toujours autant. Juno Beach est plus calme, il  se sent déjà, moins agressé par les publicités. L'endroit est calme et il n'a repéré qu'un café près de la gare. Il pourra au boit boire du thé. Il ne sait pas où il va, il ne connaît toujours pas bien les lieux et il penne à retrouver le chemin vers la civilisation. Contrairement à Central City, qu'il pense connaître par coeur, il ne sait pas comment il va rentrer à Casma, il ne sait rien ici. Il n'a même pas de compteur. Pour la première fois, Jay se rend compte qu'il est perdu. Pour de vrai.
Il pourrait demander de l'aide. A Siegfried qui vit ici, à qui il doit déjà quelque chose. Aux gens qui sont censé le soutenir - c'est apparemment ce qu'on fait au sein d'un cluster. A Bobby qui ne lui donnera pas envie de revenir sur Altéa et lui donnera les bons mots, malgré tout. Il n'oserait pas demander à Aedhan, mais il en serait presque capable. Mais pour ça, il n'est toujours pas décidé à faire un effort et mettre de coté son honneur.
Alors il ne fait rien et marche.

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Lorsqu'il arrête de pleurer, ce n'est pas par manque de larmes. Elles pourraient couler pendant des heures encore, tant il les retient en otage depuis longtemps. Car elles ne tombent pas souvent, les larmes de Gali. Elles restent toujours prisonnières derrière ses paupières, pour tout et pour rien, mais surtout car il est affreusement fier. Gali n'a pas envie d'être faible. Gali n'a pas envie de se montrer faible. Et pourtant, il vient de pleurer au point s'en être épuisé, au point où sa gorge gronde de douleur. Les larmes sont encore là ; elles glissent doucement. Son corps tressaute encore, parcourut par les sanglots, et sa poitrine lui fait si mal, tant mal, à chaque fois, qu'il sanglote un peu plus fort et geint, bas, à demander à quelqu'un, n'importe qui, que ça s'arrête. Elles restent là, les larmes, pourtant. Elles restent dans ses yeux, contre ses joues, le long de son cou. Elles inondent son visage et Gali se noie terriblement, l'esprit envahit les regrets. Il a essayé, depuis les dernières minutes, de se lever à deux occasions. Les jambes n'ont pas supporter son poids. Elles ont céder terriblement et ses doigts ont lâché les bijoux, un instant, et il a pleuré un peu plus fort, si fort, encore, à les chercher et les retrouver. Les retrouver pour pleurer plus fort, encore, et être secoué si fort, par ses sanglots, qu'il s'est dit un instant que mourir serait moins douloureux. Moins douloureux qu'un vide laissé par Ajay qu'il a, avec sa stupidité, lui même créé.
Et lorsqu'il arrête de pleurer, lorsqu'il arrête de sangloter ce n'est pas, non, car il n'a plus rien à pleurer. Il lui reste encore chaque jour de sa vie pour le faire, peut-être seulement à l'intérieur, s'il ne revoie pas le King. S'il arrête de sangloter, c'est uniquement car il est épuisé.
D'être blessé.
D'être fermé
D'être incapable de parler et de laisser les gens entrer.
D'être incapable d'aimer sans trembler.
D'être incapable d'aimer sans repousser par peur d'être quitter.
Entre ses doigts, la bague le nargue. Gali la dévisage, le regard encore embué par les larmes, le coeur serré si fort dans sa poitrine que chaque souffle est court car s'il respire trop fort, ça le fait souffrir. Il lui faut quelques minutes pour enfiler la bague à son doigt même s'il ne la mérite plus, non pas par peur, mais car il est encore tristement trop têtu pour totalement s'avouer fautif et surtout, épris. Il lui en faut encore plus pour, tête penchée, la nuque douloureuse comme la pointe de ses doigts, réparer le collier et le mettre à son cou.
Puis, honteusement, pleurer une nouvelle fois. Le corps n'est pas secoué par les sanglots, cette fois-ci. La tristesse est plus calme, mais tout aussi terrible. Il serre les dents douloureusement pour ne pas faire le moindre bruit, pour ne pas attirer plus d'attention, et laisse les lunettes fumées sur le bout de son nez. Gali reste assis sur le sable, l'unique serviette qu'ils avaient disparu avec Ajay, et contre son torse, un livre idiot qu'il serre un peu trop. Vient un instant où il essaie de se convaincre, stupidement, que les choses devaient se passer ainsi et qu'il a bien fait, qu'il devait le faire, avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'il ne soit trop aveugle, avant que son coeur ne batte trop fort et que le King parte de lui-même, se rendant compte de tout ce qu'il est. Vient un moment où la pensée devient la seule chose qui tourne dans sa tête et qu'il y croit presque, presque, si bien que les larmes sèchent contre ses joues et que, sur ses lèvres, un sourire satisfait prend place.
Et qu'il se dit, tout bas, tout fier, pour s'aider à y croire.
- c'est mieux comme ça. ça allait arriver, dans tous les cas.
Et qu'il regarde le livre, entre ses doigts, et qu'il sourit un peu, car franchement ? À quel point a-t-il pu être assez stupide pour croire qu'il allait réellement finir avec un homme qui aimait lire. Un homme qui se perd dans les livres et dans les grands mots, dans les beaux habits et dans les belles choses alors que lui, au fond, sous les apparences, est tout pourri. Il en ricane presque, Gali, le coeur faussement plus léger, alors qu'il ouvre le livre sans réelle raison, surtout pour occuper ses doigts, et qu'il voit
une photographie mal imprimée prise dans le noir avec une caméra qui, forcément, n'est pas faite pour photographié dans le noir, de lui dans le lit d'Ajay
dans leur lit.
Les doigts lâchent le roman, brûlés, alors qu'une larme le surprend à tomber sur son visage endormi. Le coeur lui serre terriblement ; il aurait aimé, finalement, qu'il parte véritablement avec Ajay. Au moins, il ne lui ferait pas si mal. Le corps sans mouvements, il regarde autour de soi, le coeur si brisé, les larmes encore aux yeux, l'orgueil tout ratatiné.
- qu'est-ce que j'ai fait, qu'il souffle au vent, au monde, avant de fermer les yeux et de le voir, de le voir, lui, comme s'il était là.
Et d'ouvrir les yeux et de voir, là, le vide qu'il laisse.
Il pourrait hurler son prénom, comme dans les films, et espérer le voir arriver. Il pourrait se lever et courir sur la plage, mais son corps est si lourd et son coeur si vide d'espoir qu'il ne le fait pas. Les espoirs fleurissent dans son esprit et, malgré lui, Gali les tue tous les unes après les autres, reste sans mouvement, ses orteils enfouis dans le sable, jusqu'à ce qu'ils touchent son portable oublié. L'ancien prostitué l'observe un instant, les lèvres pincées, avant de s'en emparer.
Il ne reste que cinq pour six de batterie.
Six pour cent à sa vie.
Il ouvre l'application en vitesse, le coeur en cadence, les doigts tremblant, et écrit.
Écrit et se souvient, aussi, toutes les horreurs qu'il lui a dit.
Tu peux arrêter de lire, oui ?
Ajay, je sais que t'es en colère, mais est-ce que tu peux lire mes messages ?
Peut-être que tu devrais commencer à la couvrir. J'en ai marre de la voir.
J'ai besoin de te voir.
Ah ? Tu veux pas que Aquila souffre ? Mais moi si je souffre, c'est pas grave ?
Je voulais pas te faire mal, je suis désolé. Je voulais pas dire tout ça. J'ai paniqué, à cause d'Aquila. Il me fait peur.
Tu proposes le maquillage mais si tu voulais vraiment, tu l'aurais déjà fait Ajay.
Je. Je sais que tu m'as dit la vérité, à son sujet. Je sais tout ça. J'ai juste du mal à y croire.
Ta lecture ? C'est ça qui t'inquiète ?
Ça m'inquiète. Ça me fait peur, tout le temps. De savoir qu'il y a quelqu'un d'autre, pour toi. Même s'il était pas là, j'aurais peur, tout le temps.
Peut-être que tu aurais du venir à la plage avec Aquila. Vous auriez parler de lecture ensemble.
Parce que tous les autres sont mieux que moi pour toi. Parce que tu mérites mieux, t'es tellement toi, et je suis juste moi.
C'est toi qui m'ennuie.
J'ai peur de t'ennuyer avec le temps.
Je sais même pas pourquoi j'ai accepté de venir avec toi ici. Je t'aime même pas.
Je comprends pas pourquoi t'acceptes d'être avec moi, le plus souvent. J'ai peur que tu m'aimes pas.
La ferme, Ajay. Fous le camp. Reprends tes conneries.
Reviens, s'il te plait ? J'ai réussi à réparé le collier. Et j'ai remis la bague. J'ai vu la photo dans ton livre, aussi. Mais il manque le plus important ; toi.
T'es bien con pour croire à tout ce que j'ai pu te dire. T'es pas mieux que moi.
Je suis désolé si t'as cru tout ce que j'ai dit. Je suis horrible. Peut-être que tu mérites mieux que moi.
Je suis pas ta parfaite petite amie. J'le serais jamais. J'ai même pas le bon sexe.
Je sais que je suis pas la parfaite petite amie. Ni le parfait petit ami. Je le serais jamais, je crois.
T'accepter entièrement ? La blague, oui.
Mais je déteste pas une chose, à propos de toi. Même les choses qui me font serrer les dents, elles font parti de toi et ça me fait sourire, quand j'y pense. Je déteste tellement tous les plats que tu fais pour moi mais je laisse personne d'autre les manger ; ils sont à moi. Ils viennent de toi.
T'es même pas foutu de m'accepter ou même de montrer aux autres qu'on est ensemble.
Je voudrais tellement être juste assez bien, juste assez, pour que tu puisse être fier qu'on soit ensemble. Que tu puisse être fier qu'on soit ensemble, et qu'on soit vu ensemble.
Arrête de te mentir. On a jamais été ensemble.
Je t'ai menti, désolé. Je veux juste être avec toi. J'aime qui je suis, quand je suis avec toi.
Bonne idée, c'est pas les offres qui manquent.
Je sais que cette histoire d'âme soeur peut être stupide. J'y crois pas à moitié, en vérité, mais tu le sais. Il y a un millier d'autres gens, après tout. Mais c'est toi que je veux.
Entre ses doigts, le téléphone vibre, un instant. Il ne reste qu'un pour cent. Le coeur s'affole un peu plus, Ajay n'a toujours pas répondu. Combien de messages lui a-t-il envoyé ? Dix ? Vingt ? Gali garde le sanglot qui traverse sa gorge, le coeur, et appuie pour l'appeler. S'accroche au téléphone un peu plus fort, toujours plus fort, entend la sonnerie puis le répondeur et lorsque le bruit résonne, annonçant le début du message, lâche un lourd sanglot. Puis parle, d'une voix cassée, désespérée.
Au moins j'aurais plus de chance de me faire bien BAISER !
-Je te veux juste toi pour tout ce que tu es, les bons et les mauvais côté, et ta fragilité, lorsqu'on est tout les deux, et tout le temps qu'il faut, tout le temps du monde qu'il faut, pour qu'on se comprenne, et qu'on s'apprivoise, et qu'on - qu'on soit nous, juste nous, Ajay, j'suis désolé. J'suis tellement désolé, mon amour je t  -
Avant que le téléphone ne meurt, avant qu'il n'est dit ce qu'il avait si peur de lui avouer.
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À l'instant même ou Ajay fait un pas à l'intérieur du café bucolique, l'absence de Gali le frappe et lui rappelle le manque. Le manque de sa voix angélique capable des pires obscénités, sussurées à son oreille les nuits où il n'arrive pas à dormir. Il en est si fortement frappé que pendant un moment les larmes restent coincées et sa gorge se serre à nouveau au souvenir des mots balancés, étouffé par leur poids. Ces gros mots qui n'ont rien d'attrayants et qui blessent. Dans les lèvres de Gali, ils sont des poignards qui atteignent leur cible, en plein cœur ; il s'est habitué à n'entendre que de doucereuses promesses. Ajay le savait dangereux, mais s'était convaincu qu'il ne risquait rien et plus encore, qu'il saurait le moment venu agir en conséquence. Qu'à t'il fait ? Il a abandonné si facilement comme ci ça n'avait jamais vraiment importé, simplement tourné le dos comme ci il s'en fichait. La vérité, c'est que rien n'a jamais autant compté que Gali. Il réalise maintenant que tout est vide et froid quand il n'est pas là pour y ajouter un peu de vie, comme après que Nameha soit partie et que seule sa solitude soit restée, mais Gali est vivant et il a tout enterré au nom de quoi. De la peur sans doute. La peur de quelque chose de plus grand que lui et qu'il ne peut contrôler. L'ego et la fatigue générale, dans ses muscules et sous sa peau. Gali était un soleil et il s'est approché trop près jusqu'à ce brûler. Ajay appartient à la nuit. Les minutes trop longues et les heures maudites où les démons s'amusent. Il se perd dans ses pensées, à fuir la réalité des choses dans les souvenirs heureux partagés.
Il traîne son corps douloureux jusqu'à une table dans le coin, loin des vitres qui ont une vue imprenable sur la plage et ses larmes salines. Il y a encore du sable dans des chassures et les grains grattent la surface, démangent et rongent l'épiderme. La peau colle encore, iodée et trempée par les embruns. L'odeur des fleurs du bouquet en face de ses narines, de roses et de lilas, Gali dans l'esprit qui n'arrive à s'évader. L'oreille indiscrète qui écoute la radio et les chansons jouées dans ce monde. Il commande un Irish coffee qu'il ne pourra payer. Les vieux mécanismes de défense son rouillés, attaqués par la mer, il n'évite pas la culpabilité, il reste vaincu et stupide avec sa tasse en main. Se souvenant d'un petit déjeuner au lit où leurs mains se cherchaient et se trouveraient sous les draps froissés. L'imagine est brève et précise comme un polaroid. Il s'est attaché à ça, cette vie, à eux, ce qu'ils pourraient être et ce qu'ils étaient. Et il ne regrette rien, ne regrette pas de lui avoir ouvert la porte cette nuit là où il pleuvait, de l'avoir laissé approcher. Toucher. Découvrir. Et s'ils n'avaient pas été âmes sœurs, il aurait sans doute, d'une manière ou d'une autre, brisé son âme pour qu'elle corresponde à celles de l'ancien prostitué.
Ses mains fouillent ses poches à la recherche du téléphone. Peu importe son honneur. Il préfère aller au diable que de subir un peu plus la distance. Il est prêt à revenir à genoux pour se racheter. L'écran affiche de nombreux messages non lus de la part de Gali. En face un mouvement le fait relever les yeux. Le crâne dégarni et le visage froid, assis à sa table qu'il salue poliment. Les messages restent non lus. L'ignorance totale. Il ne sent que la tourmente dans son esprit.
"Bonjour" qu'il dit d'une voix brisée par les émotions mais qui veut aussi bien dire va te faire foutre.
Il veut être seul. Il veut appeller Gali car il ne veut que Gali.

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