(sin) TIME WILL TELL IF WE'RE MEANT FOR THIS.

Sami a un peu peur des malédictions. Des fois, il a l'impression que la mort de ses parents l'a maudit, l'a rendu autre. C'est pour ça qu'il n'est jamais vraiment heureux quand il est réveillé, Sami, jamais entier, complet. Dans les rêves, c'est différent. Jaz le fait plus sourire en une poignée d'heures que certains en plusieurs jours. Et elle le remplit d'un mélange d'apaisement et d'excitation, il est relaxé et impatient à la fois avec elle, parce qu'il adore passer de simples moments en sa compagnie. Ils pourraient tout aussi bien rester des heures à regarder les étoiles, juste à rêver des constellations et des objets astraux, que Sami serait content. C'est tellement... right de l'embrasser, de se serrer contre elle, de toucher sa peau. Ils se touchent si rarement, Sami a l'impression que sa main le brûle, que des picotements remontent le long de sa main à son bras à son épaule à sa nuque, tout ça à cause de la peau frémissante de Jaz en dessous. Ça ne peut pas les maudire, pas ce baiser, pas ces voeux prononcés à haute voix, c'est impossible (il l'est déjà, maudit, de ne la voir que dans ses rêves). C'est tellement parfait. Ça ne peut pas être mauvais.

Les doigts de Jaz glissent à la surface de sa peau, viennent se poser sur sa joue et Sami ne bouge pas, l'observe. Il aime bien la douceur de sa main, l'agilité de ses doigts qui effleurent sa pommette, juste sous son oeil, où il sait qu'une fossette se creuse à chaque fois qu'elle le fait rire. Beaucoup seraient surpris de le voir avec Jaz, si détendu, si souriant aussi. Généralement, Sami fait la moue, sauf quand il veut séduire quelqu'un. Avec Jaz, everything is out in the open, il ne cache rien, ne retient rien. Tout est là, sur son visage, le bonheur qu'elle lui donne, la simplicité de leur relation parfaite. “ I hope not. ” Lui aussi espère que non. Mais il se souvient de la dernière fois qu'il a vu les étoiles, dans le monde éveillé, et il était enfant. Son père était encore en vie, sa mère avait encore la ferme, et elle lui avait dit de faire un voeu en voyant une étoile tracer une ligne sur le firmament. Quand il s'était empressé de le lui répéter, elle lui avait tiré l'oreille, en lui disant de ne jamais, jamais partager ses voeux.

Mais ils sont dans le monde des rêves, et celui-ci obéit à d'autres règles que celui qui est éveillé. “ It’s my dream, I decide not. ” Sami sourit, il sent un doigt de Jaz creuser la fossette quand elle apparaît. Elle décide que ce n'est pas le cas, alors ce n'est pas le cas. Elle est une véritable princesse qui mène son monde du bout de la baguette, mais Sami aime bien ça au fond, il aime bien le fait qu'elle soit parfois presque entêtée que lui. “ Maybe it’s not real but it feels that way. ” Il est bien d'accord. C'est pour ça qu'il ne veut plus se poser de questions. Il pourra s'en vouloir et avoir le coeur brisé le lendemain en se réveillant. Et la retrouver la nuit suivante. “ I wish for you to kiss me again. And again. ” Les yeux de Salim sont deux trous noirs sur son visage, il est soudainement sérieux. Ils tentent un peu le diable, elle surtout, en disant à haute voix ses voeux. Mais il aime l'entendre dire ça, il aime que ses joues et ses lèvres soient un peu roses, il aime l'intensité de son regard vert qui le cloue sur place et lui fait oublier la triste réalité de sa situation. Tomber amoureux d'un rêve, on a rarement fait plus compliqué et triste.

Il revient l'embrasser bien entendu, avec plaisir, ne s'embarrassant même pas de timidité cette fois, il est juste impatient et avide et désespéré, un peu, l'embrassant encore, et encore, comme elle le désire apparemment. Un frisson secoue son corps tout entier quand il sent les doigts, un peu froids, de Jaz sur sa peau chaude, il a l'impression qu'il va imploser, c'est comme si ces baisers avaient réveillé quelque chose en lui, quelque chose qui avait toujours été là et n'attendaient qu'un évènement précis et intense pour déferler partout. Il décide rapidement que le t-shirt sous lequel elle a glissé sa main est de trop et se détache un peu pour le retirer prestement, un peu embarrassé quand il l'envoie valser loin du tapis de son eagerness, mais rassuré quand les yeux de Jaz lui semblent appréciateurs et ses mains impatientes de découvrir cette peau désormais révélée. En se détachant, Salim remarque le ciel et ses couleurs, spectacle qui le fascinerait en temps normal. Mais ce qu'il a sous les yeux, ce qui se tient tout contre lui, l'accapare tout entier et il ne pense même pas à jeter un second regard au ciel.

“ Again? ” demande-t-il avec un petit sourire, et elle sourit aussi, un peu, en l'attirant à elle de nouveau, ses doigts enfoncés dans sa nuque, un peu demandeurs, Sami aime bien. Leurs baisers deviennent plus intenses, les mains de Jaz sur lui aussi, celle de Sami revenant explorer sa peau frémissante sous son propre t-shirt, remonter un peu sur ses côtes, effleurer sa poitrine avec légèreté jusqu'à la faire soupirer. Le dreamworld s'écroule autour d'eux, le ciel n'est plus que lumière aveuglante maintenant, ils ont leur propre feu d'artifice rien qu'à eux et pourtant ils n'y jettent aucun regard, n'y accordent pas la moindre attention. Le tapis finit par disparaître mais ils ne tombent pas, pas vraiment; finissent sur le sol, dans un lit, sur le sable, sur de l'eau, ça n'a aucune importance, il n'y a que Jaz pour Sami, rien d'autre n'existe. Il lui a retiré son haut à elle aussi et ses lèvres avides explorent enfin sa peau, résistant à l'envie d'y laisser des marques, une jambe à lui se glissant entre les siennes pour se presser contre elle, la faire soupirer un peu plus tandis que ses lèvres n'ont de cesser d'embrasser, vénérer son corps qu'elles explorent pour la première fois. It's not real but it feels that way, Jaz a bien raison, rien ne semble plus réel que sa peau chaude et les doigts qu'elle a glissé dans ses cheveux, et l'impatience de son corps contre le sien.

Quand le premier coup résonne, Sami ne sait pas ce que c'est; ça fait trembler les murs du dreamworld, et c'est seulement quand le deuxième coup arrive qu'il comprend que ça vient de son côté. Du monde éveillé. Il entend quelque chose... dans l'air, en tendant l'oreille, il peut presque deviner que c'est la voix de Scar, qui hurle depuis l'autre côté de la porte d'entrée de son appartement, pour le réveiller. Les lèvres de Sami viennent aussitôt se plaquer contre celles de Nas, les embrasser passionnément, désespérément, il a peur de la perdre, que le lendemain, quand il ira se coucher, il ne parvienne pas à rêver d'elle. “ Don't let me be gone, ” supplie-t-il contre sa bouche, avec angoisse, presqu'avec agonie, ses doigts s'enfonçant dans la peau de sa taille, s'accrochant à Jaz comme si ça pouvait l'aider à rester auprès d'elle.

Sami frissonne sous son toucher, comme s'il aimait ça autant qu'elle, comme s'il avait le même feu dans les veines, la même envie irrépressible et impatiente quand il accapare ses lèvres sans avoir l'air de vouloir s'en détacher de si tôt. Il ne semble pas gêné par la passion soudaine de Jaz, qui a l'impression de n'avoir attendu que ça de toute sa vie, au moins depuis cinq ans pense-t-elle quand elle a rencontré pour la première fois l'homme de ses rêves, même si elle ne s'en est pas tout de suite rendue compte. Il n'y a que ça, cinq ans de désir inavoué et inconsommé pour expliquer l'état dans lequel elle se trouve, pense-t-elle, incapable de s'arrêter un seul instant, de se détacher de lui, de se rappeler qu'elle est stupide et pathétique. Il n'y a rien de mal à s'abandonner dans les bras d'un rêve bien entendu, mais c'est différent quand on en vient à se persuader que c'est réel, quand le rêve devient plus agréable et doux et fort et intense que la réalité si bien qu'elle n'a plus jamais envie de se réveiller. It's not real but it feels that way C'est un mensonge en réalité. Ce qu'ils vivent n'est comparable à rien de vrai. C'est plus puissant encore. Il se débarrasse seul de son t-shirt, lui laissant un libre accès à son torse dont elle profite de suite, le détaillant de son regard vert voilé de désir et de ses doigts impatients, elle voudrait embrasser sa peau, la goûter, en respirer l'odeur et y rester enveloppée pour toujours. Le ciel est une merveille derrière Salim, mais elle ne lui prête aucune attention. “ Again? ” elle aime son petit sourire comme s'il connaissait déjà la réponse, il doit savoir la réponse; elle est loin d'être lasse de leurs baisers, elle se demande même si elle pourra jamais l'être, rassasiée de lui. Elle n'en a pas l'impression. Jaz ne prend même pas le soin de répondre outre le sourire qui étire ses lèvres quand elle l'attire de nouveau à lui, d'une poignée d'ongles enfoncés dans sa nuque. Elle ne veut pas y penser, mais elle a peur de se réveiller bientôt, que son alarme sonne ou que sa mère vienne la secouer parce qu'elle ne la pas entendue. Elle a peur de s'arracher à ses bras même une seconde: c'est assez de temps pour qu'ils disparaissent comme quand la création de son esprit fait mine de "se réveiller" elle aussi, comme si Sami était quelqu'un. Elle redouble d'avidité dans les baisers qui suivent comme pour oublier cette pensée, Sami a la peau chaude et les lèvres douces et des cheveux qui frisent dans sa nuque là où elle a planté ses doigts, il a des cicatrices sur le torse et un tatouage en forme de gueule de requin et il est beau et il sent bon et quand il l'embrasse rien d'autre n'existe, c'est tout ce qui importe pour l'instant. Tout ce qui importera jamais. Elle frissonne sous son toucher à lui, ses mains qui explorent la peau nue sous son pyjama, elle soupire contre ses lèvres sous les caresses de ses doigts et le monde s'écroule autour d'eux et il pourrait même prendre feu que ça ne changerait rien pour Jaz, ne saurait pas la faire se détacher de lui ni interrompre leur étreinte. La seule chose qui peut faire ça c'est le réveil.

Il lui arrache son haut et un sourire en même temps alors que son corps n'est plus que frissons et légers tremblements quand les lèvres de Sami viennent effleurer son corps. Elle ne sait pas sur quoi elle est allongée, le tapis a disparu sous eux et ils ne flottent pas, mais elle s'en moque, pourrait être tombée sur un nid d'orties qu'elle ne le sentirait probablement pas, mais c'est son (leur?) rêve et c'est sur une surface agréable, un matelas recouvert d'une soie fraîche, que son corps brûlant se cambre pour s'approcher plus, toujours plus, de Sami et mieux s'offrir à sa bouche. Elle voudrait presque qu'il la marque, quand bien même ça serait idiot et surtout inutile ; elle ne doute pas qu'elle n'en garderait aucune trace au réveil si ce n'est le souvenir et la sensation légère et imaginée de toutes pièces de ses doigts sur elle. Il n'est pas réel, mais son désir semble l'être quand il le presse contre sa hanche en glissant une jambe entre les siennes et qu'elle soupire un peu plus, en gémit presque. Ses cheveux sont doux eux aussi, plus qu'elle ne l'aurait jamais cru, les boucles serrées pas rêches le moins du monde — il doit en prendre soin, devine-t-elle (il ne fait rien du tout, il n'existe pas) — sous les doigts qu'elle y glisse pour se raccrocher à quelque chose alors que ses lèvres sèment un peu plus la pagaille dans ses entrailles, attisent le feu qu'elle a sous la peau. Elle est sur le point d'abandonner, de lui dire sans détour ce qui semble déjà évident, qu'elle le veut, qu'elle l'aime, lui le fantôme, l'ami imaginaire qu'elle voudrait transformer en amant. Mais les murs de leur monde se mettent à trembler et pas à cause du feu d'artifice dans la poitrine de Nas qui se répercute de façon merveilleuse dans le ciel au dessus d'eux. Non, c'est plus familier, mais absolument pas rassurant. C'est les premières secousses qui annoncent la fin, quand les réveils sont brusques (c'est souvent le cas). Ça ne vient pas de son côté à elle, elle n'entend rien, même quand elle essaye, tendant l'oreille et repoussant la conscience tout à la fois parce qu'elle ne veut pas se réveiller pas maintenant pas avant de lui avoir tout donné. Les lèvres de Sami viennent retrouver les siennes avec brusquerie, elle y décèlerait presque du désespoir et elle comprend tout de suite ce qu'il se passe. Ça vient de lui, fragment de son imagination aux allures d'homme auquel son subconscient prête apparemment un caractère et des habitudes et une vie qui reprend désormais ses droits sur lui. Elle en gémit presque contre sa bouche, tout aussi éperdue. “ Don't let me be gone, ” c’est une véritable supplique contre sa bouche, elle peut presque sentir l’angoisse de Sami, ou peut-être que ce n’est que sa pure panique à elle. Ses doigts à lui s'enfoncent dans la peau de sa taille, s'accrochent à elle et Jaz aimerait pouvoir le harponner, l’attacher à elle pour qu'il ne la quitte jamais, mais surtout pas maintenant. Elle enfonce ses ongles dans sa nuque, accroche une jambe à sa taille pour le garder contre elle.  “ Don't go, don’t go, please don’t go. ” C’est son rêve mais ce n’est pas elle qui contrôle les murs qui tremblent et la détresse apparente de Sami. “ Don't wake up, stay asleep Sami, please stay with me. ” Puisque son rêve agit comme s’il était réel, comme si c’était lui qui la rêvait, elle le traite comme tel, supplie contre ses lèvres qu’elle ne veut pas, ne peut pas lâcher. Elle a besoin de lui dans ce monde imaginaire et dans la réalité aussi, quand elle se sent seule (tout le temps) et l'imagine à côté d'elle dans son lit, devant un piano, au premier rang quand elle est sur scène, à côté dans en studio lui souriant derrière la caméra en plein photoshoot pour l'encourager. Sami est une chimère qui déjà commence à s'envoler, même alors que son sommeil à elle est loin d'être terminé, mais elle a besoin de lui comme personne d'autre de réel dans sa vie. “ Please. ” Peut-être que même dans les rêves il ne faut pas, jamais, prononcer ses vœux à voix haute, peut-être qu'elle vient de les maudire tous les deux. Elle en est persuadée, désolée, en pleurerait presque quand il disparaît peu à peu de ses bras malgré ses efforts pour le rattraper, le garder tout contre elle. Il y a un torrent salé sur ses joues quand elle est enfin seule sous un ciel dont toutes les lumières viennent d'être soufflées.

“ Don't go, don’t go, please don’t go. ” Sauf que déjà, Sami a l'impression qu'ils ne sont plus parfaitement synchronisés comme ça semblait être le cas quand ils s'embrassaient. Déjà, il entend Jaz de manière de plus en plus lointaine, comme si elle s'effaçait alors qu'il sait que c'est lui qui s'en va, alors que Scar martèle incessamment contre le battant de la porte de l'appartement, ses mots devenant de plus en plus précis à mesure que l'expression de Sami en face de Jaz se fait de plus en plus distraite, perdue aussi. Il sent la jambe qui entoure sa taille, ses doigts qui s'enfoncent dans sa nuque, sa peau pressée contre la sienne, mais il ne peut rien faire pour rester, il est en train de partir. “ Don't wake up, stay asleep Sami, please stay with me. — Hm... ” hume-t-il distraitement, ses yeux voilés alors que le monde éveillé reprend lentement ses doigts sur lui, il se bat pourtant, il essaie de rester avec elle, d'ignorer Scar. Mais il a toujours eu le sommeil léger, Sami. Il a envie de rester mais il ne peut pas, il ne peut même pas profiter de leurs peaux brûlantes pressées l'une contre l'autre, des lèvres de Jaz qu'il aimerait embrasser une dernière fois, pour en graver le goût dans son esprit. Il ne pense à rien, il ne pense qu'à “ SAMI OPEN UP ” qu'à rien rien rien “ SAMI PLEASE SAMIIIII ” il ne peut pas penser, la voix de Scar se mélange au rêve, pesante dans l'atmosphère de leur monde à eux. “ Please. ” Il enregistre le mot sans qu'il ne fasse de sens et l'instant suivant, il se réveille avec le coeur battant la chamade dans son lit.

Ses vêtements sont humides sur son corps, collé à sa peau, et il s'est beaucoup agité dans ses draps qui sont froissés de partout sur le lit. Il s'est agité dans son sommeil, ce n'est pas si étonnant que ça. Il lui faut quelques secondes pour tout à fait s'arracher au dreamworld, comprendre qu'il est réveillé, qu'il est à Neodam, qu'il respire et qu'il vit et que Jaz n'est pas là. Il ressent quelque chose d'indescriptible, entre colère foudroyante et sentiment d'impuissance implacable. Il a envie de dire à Scar d'aller se faire voir et de se retourner dans ses draps pour dormir mais il sait que c'est stupide et inutile alors à la place, il va ouvrir sa porte à l'autre membre de son gang qui n'a pas fini de brailler et file aussitôt à l'intérieur de l'appartement en se glissant sous son bras quand il en a l'occasion, réclamant déjà un petit-déjeuner, comme si hurler pendant cinq minutes à sa porte avant même que le soleil soit levé n'était pas fondamentalement hors de ses habitudes. Sami le laisse discuter tout seul en allant préparer à manger pour eux deux dans sa petite cuisine, de son petit appartement, de sa petite vie.

Ce n'était pas réel. Ça n'a pas pu être réel. Ou plutôt si, ça l'était, mais juste dans ses rêves; Jaz n'est pas réel, juste le besoin malsain de Sami de se faire aimer, d'avoir une jolie fille à embrasser, qui ne soit pas creuse ou chiante ou stupide. Juste son besoin de ne pas être seul, juste son envie d'avoir quelqu'un avec qui rire et chanter et jouer au piano et partager ses rêves et observer les étoiles. C'est tout à fait pathétique et Sami le sait bien, il aimerait que ce soit différent. Autant qu'il a envie de virer Scar et de retourner se coucher, il n'a plus jamais envie de se rendormir, il n'a plus jamais envie de la voir et de vouloir l'embrasser et de savoir que ça durera une nuit — moins, le temps passe plus rapidement dans le dreamworld, même si il est riche en détails. Ça lui brisera le coeur, encore et encore, et Sami sait qu'il finira par oublier. Oublier de vivre, de respirer, d'aimer des choses qui ne sont pas que des chimères. “ Hey Sami? Sami, you listening to me? ”

Il sursaute en sentant la main de Scar s'abattre sur son épaule, tourne vers lui un regard sombre et et plein de désapprobation. “ You're always all up in your head, ” rit légèrement Scar et Sami le fait taire en lui servant une portion complètement inhumaine des roulés au fromage qu'il aime tant. Sami ne dit rien, il se passe une main dans les cheveux, il a encore le goût des lèvres de Jaz sur les siennes, il a encore la sensation de ses doigts sur sa mâchoire mais aussi sur sa bouche, sur son front, sur son torse, dans son dos, partout. “ Got a lot to think about. ”