-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 (jesse) cette mélodie me hante.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Anonymous
Invité

(jesse) cette mélodie me hante. Empty
(jesse) cette mélodie me hante. Tumblr_inline_ok0edsaOwt1tmc11y_250Le sang coulait le long de son cou, il avait voulu faire l'idiot et maintenant il en payait le prix. Conséquences dévastatrices. Quoiqu'il pouvait s'estimer heureux de s'en sortir avec une simple lèvre fendue. C'était ça de faire son précieux dans ce genre d'endroit. Mais c'était pas de sa faute, à Adriel. Si Oriel c'était de la merde. Vraiment, littéralement. Les quartiers ça puait beaucoup trop. Des mélanges qui venaient agresser ses narines délicates. C'était un homme de fleurs, le jeune idiot. Il avait besoin de doux parfum, d'exquis parfum et quand ça sentait ce mélange dégueulasse de. pisse. transpiration. sang. de chaud. de métal. de rouille. de sueur. de pluie. encore de pisse. quand ça sentait pas la fleur comme il aimait, ça lui donnait envie de vomir. Les gens l'avaient vu faire son précieux, seconde fois qu'il le voyait passer par là le petit bridé. Puis les gens ils parlaient. Adriel il savait pas trop ce que ça disait sur lui, des murmures à peine audibles quoi mais ça il s'en fichait. Il s'en fichait parce que l'odeur était agressive. Comme les habitants qui avaient osé lui sauter dessus.
Et Adriel il avait ressenti de la colère pour la première fois de sa vie peut-être.
Une colère tellement sourde mais qui se diffusait partout dans son corps lorsque le poing s'était abattu sur son doux visage sculpté comme de la porcelaine. Il avait senti le sang couler le long de son menton, la douleur diffuse dans sa lèvre.
Mais il avait surtout ressenti la colère.
Elle avait tellement martelé son esprit celle-là, il avait résisté. Mais il avait manqué de peu de succomber, de frapper à son tour. Mais c'était pas un homme violent Adriel, c'était même tout l'inverse. C'était un homme doux, Adriel. Tellement doux, tellement gentil et toujours là pour tendre la main vers les autres. Toujours souriant aussi, d'ailleurs. Normalement un sourire gentil ça apaisait tout le monde et il comprenait pas. Pourquoi les gens s'étaient énervés de le voir sourire, ils avaient demandé d'arrêter de se moquer. Mais il se moquait pas Adriel, qu'elle drôle d'idée farfelue ! Il souriait par politesse et parce qu'il était gentil. Mais ça n'avait pas fonctionné. Et maintenant il ne souriait plus.

Pas l'ombre d'un sourire sur ses lèvres rosées alors qu'il remontait la rue. De toute manière ses lèvres elles étaient cachées. Parce qu'il gardait sa main sur sa bouche histoire de cacher les dégâts. On le connaissait dans le quartier, il était le fleuriste sympathique parfois l'on disait de lui qu'il était adorable. Que son sourire était à tomber. Mais les gens qui parlaient il voulait pas leur montrer que le sourire n'existait plus et qu'à la place le sang coulait d'une plaie. C'était beaucoup moins beau à regarder et il voulait pas leur montrer ça, Adriel. Il voulait pas donner l'image d'un bagarreur.
Il souriait pas non plus en entrant dans sa petite boutique.
Mais l'odeur était déjà beaucoup plus agréable, plus fruitée. Moins sale. Mais ça le faisait pas sourire quand même. Déjà parce qu'il avait mal. Et que si il souriait ça allait écarter sa plaie, le faire saigner encore plus, lui faire mal encore plus. Et il avait pas envie de sourire.
Vraiment pas.
Il venait de se faire frapper à cause de son sourire alors forcément. Puis ça lui bouffait le cerveau quand même, de savoir qu'il avait manqué de succomber à la colère. Mais ça servait à rien de trop se torturer l'esprit, il avait juste besoin d'être soigné. Alors il s'installa derrière la boutique. Fermée, d'ailleurs. Les gens allaient se demander pourquoi leur fleuriste était soudainement fermé, il mentira. En disant qu'il avait besoin de faire du ménage, il mentira. Il attrapa son téléphone pour envoyer un message à sa jolie rousse.
Le seul visage qu'il avait envie de voir.
Puis avec ses doigts de fée elle allait bien réussir à le rafistoler.
Revenir en haut Aller en bas
Lynn Mune
Lynn Mune
Date d'inscription : 26/12/2017
Messages : 476
Pseudo : bermudes.
Avatar : luca.
multi : nephtys (n. scott) -- nikita (d. henney) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 17

(jesse) cette mélodie me hante. Empty
(jesse) cette mélodie me hante. Tumblr_inline_naj1fpeXnE1spgawiParker, elle avait pas vraiment prévu de sortir aujourd’hui. Les jours qui ont suivi le passage d’Adriel, elle allait bien. Les Boyle étaient tous surpris de ce changement radical de comportement. Certains ont même émis l’idée, ridicule, qu’Adriel avait un pouvoir particulier sur elle. Le pouvoir d’un soulmate, ou d’un amoureux. Jamie doit probablement encore regretter d’avoir prononcé ces mots. Depuis ça, Parker s’est renfermée dans ce cocon qu’elle trouvait si protecteur. Sa chambre, son lit, sa couverture, son pyjama d’hiver. Et ses larmes. Parce que c’est vrai, qu’est s’est sentie bien, avec Adriel. Mais la vérité, c’est qu’aujourd’hui, elle s’en veut. Elle aurait pas . Elle s’est comportée avec Adriel comme si l’homme de sa vie était pas mort, mais était devant elle, et c’est pas bien. Parce que Kihyun est mort. Et qu’elle avait prévu de belles choses avec lui. Qu’elle doit se rattacher à ça, pour se souvenir de lui, qu’il soit pas mort pour rien. S’il l’avait pas rencontré, il aurait probablement été avec sa femme et ses deux enfants au moment où il a été fauché par cette voiture. S’il l’avait pas rencontré, il serait pas mort. Et rien que pour ça, parce que de sa faute, Parker peut pas être heureuse. Et Parker, elle a même pas envie d’être heureuse. Elle trouve que des gens bien moins coupables qu’elle devraient l’être, pas elle. Elle a brisé un ménage, enlevé un père à ses enfants. C’est le karma qui se venge.
Elle se souvient encore du regard de la femme de Kihyun quand elles se sont vues pour la première fois, après son accident. C’était tellement haineux, tellement froid, tellement dégouté. Elle oubliera jamais ce regard. Parce que Parker, ce jour là, elle s’est sentie sale.
Et pourtant, ce qu’elle retient de ce jour là, c’est le refus de lui donner ne serait-ce qu’une photo, qu’un souvenir.
Parker est égoïste et elle déteste ça.

Elle entend son téléphone vibrer à côté d’elle. C’est Adriel. Elle a pas envie de lire le message. Parce que s’ils se sont parlés par texto depuis qu’il est venu, ils se sont pas encore revus. Et Parker sait que ce texto, où il lui demande quand est-ce qu’ils peuvent se revoir, quand est-ce qu’elle reviendra à la boutique, il viendra d’un jour à l’autre. Parker n’a jamais passé une journée sans aller au magasin de fleurs avant la mort de Kihyun. Elle y a pas remis les pieds, depuis. Pas une seule fois. Elle met trois minutes à se décider à prendre le téléphone et à regarder les messages. Trois, si elle en croit le nombre de vibration à côté d’elle.
Elle s’attendait à ce qu’il lui demande de venir. Pas à ce qu’il lui dise qu’il a un problème. Alors elle joue la carte de la franchise. Parce qu’elle a vraiment pas envie de sortir, et encore moins d’aller au magasin de fleurs, de le voir, lui. Mais, mais après tout, s’il a vraiment besoin de son aide, si c’est grave, malgré ce que dit son message, elle peut pas, a pas le droit, de le laisser seul. Elle hésite à pas sortir quand il lui fait la morale sur sortir. Elle veut pas sortir, Parker. Elle a pas besoin de pleins de bonnes personnes lui disant que ça lui ferait du bien. Chaque recoin de ce monde lui rappelle Kihyun, alors non. Non, de sortir, ça pourra que la blesser plus.
Mais il parle de fleurs. Et Parker est d’une faiblesse extrême, face aux fleurs. Aux couleurs qu’Adriel lui promet.
Alors elle se lève, met une petite robe fleurie, d’un blanc presque translucide, de petites fleurs qui empêchent qu’on voit à travers. C’est osé sur une grande personne, mignon sur Parker.
Sort de sa chambre, évite les questions, sort de la maison et embrassant rapidement la joue de la maman Boyle.
Et si Jamie essaye de la rattraper, elle y parvient pas quand Parker monte sur son petit scooter rose et qu’elle démarre en trombe.

Elle arrive en vingt minutes à la boutique, comme elle l’avait dit. Elle entre, la boutique est fermée. Et ça l’inquiète, Parker, parce que la boutique est jamais ou rarement fermée. Alors elle entre, quand même, et s’avance vers l’endroit où elle voit un bout de la tête d’Adriel dépassée. Elle se sent bien.
Elle déteste ça.
Elle adorera ça dans quelques minutes, à n’en pas douter.
Elle se retrouve rapidement face à lui. Elle a eu le temps de voir les différentes fleurs, les nouvelles, aussi. Il avait raison, elle les adore.
Mais ce qu’elle voit en redressant la tête, elle l’adore pas, du tout.
Il fait la gueule, Adriel. Ou en tout cas, il sourit pas. Et Parker écarquille les yeux, parce que, il saigne, aussi.
Elle approche sa main de son visage, sans un bonjour, un ça va, et pose sa main sur sa joue, son pouce à quelques centimètres de la blessure.

Tu m’as dit que c’était pas grave… C’est un mensonge. Pourquoi t’as ça ? Quelqu’un t’a fait du mal ? Pourquoi ? Les gens sont méchants.

Et, sans trop savoir pourquoi, probablement un peu de surplus de tout. Le fait que quelqu’un ait fait du mal à Adriel, une larme tombe sur la joue d’une Parker un peu perdue.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(jesse) cette mélodie me hante. Empty
(jesse) cette mélodie me hante. Tumblr_inline_ok0edsaOwt1tmc11y_250Il aimait pas cette douleur diffuse dans sa lèvre. En fait c'était particulier et c'était ce qui rendait la chose si désagréable. Parce que s'il avait réellement mal à un point insupportable alors la douleur serait vite oubliée, sa lèvre tellement endolorie qu'il ne la sentirait même plus. Comme lorsque l'on reste un peu trop dans le froid, que les ongles deviennent violets et que l'on ne sent plus ses mains. S'il avait mal juste un peu alors ça serait largement supportable au point de ne pas y penser. Mais là il avait mal juste comme il faut pour souffrir le martyr mais pas assez pour ne plus rien sentir. Ce qui en soi était presque rassurant en réalité. Parce qu'avoir mal au point de ne plus rien sentir c'est que le bobo devait être énorme et particulièrement dangereux pour la santé. Donc il devait s'estimer presque heureux de s'en sortir juste avec une plaie assez moche à voir, super douloureuse mais facilement soignable. Par Jesse, parce qu'elle était bien la seule qu'il avait envie de voir. Il ne l'avait pas vu depuis la dernière fois qu'ils avaient discuté de Sigan, un petit peu. Et lui y avait beaucoup beaucoup réfléchit, toujours dans cette crainte de quitter sa petite vie bien tranquille. C'était peut-être aussi pour ça qu'il traînait de plus en plus du côté d'Oriel d'ailleurs. Parce que ça lui apprenait les choses de la vie, à se battre par exemple. Même si pour l'heure c'était lui qu'était battu.
En même temps il n'avait pas envie d'être violent. C'était nul d'être violent et de toute manière qu'est-ce qu'on gagnait à l'être ? Il voulait pas de sang sur ses jolies mains, c'était pas agréable d'avoir son fleuriste avec les mains abîmées, toutes crasseuses de sang séché. Puis il finirait par se sentir étranger dans sa propre boutique, il voulait l'emplir de gens gentils. Pas de méchants. Et donc lui en tant que propriétaire ne pouvait pas se comporter comme un méchant.
Mais tout allait s'arranger parce qu'il venait d'envoyer un petit message à son amie. Et qu'elle allait débarquer sans tarder pour le soigner. Que dans quelques jours ses lèvres auront retrouvé toute leur splendeur. Et après une ou deux nuits de sommeil il ne penserait plus à la colère qui l'avait animé pendant quelques secondes - mais des secondes de trop.
Mais tout allait s'arranger.

Sa tête rousse préférée venait de rentrer dans la boutique.
Un sourire étira les lèvres du fleuriste.
Non, tenta de les étirer. Puis se transforma en grimace de douleur. Il avait oublié ce petit détail. Il oubliait tout quand elle entrait dans son champ de vision, de toute manière. La douleur, le sang qui s'écoulait de sa plaie. La peine de son cœur. Il oubliait tout sauf l'amour qu'il lui portait.  
Un frisson traversa son échine en sentant ses doigts contre sa peau de porcelaine. C'était pas joli à regarder, hein Jesse ? Et les gens ils étaient méchants t'avais raison. Parce qu'il avait voulu leur sourire. Un sourire mal interprété. Pourtant d'habitude les autres interprétaient toujours très bien son sourire, il s'en servait pour transmettre ses sentiments et ça marchait toujours. Mais les gens d'oriel ils étaient juste bêtes et indisciplinés.
Il posa sa main sur celle de sa jolie rousse.

« Mais non ce n'est pas un mensonge. Regarde, c'est pas grand chose. C'est ... ça va vite guérir mais je ne sais pas ce que je dois mettre dessus pour me soigner. Mais c'est rien, ça fait à peine mal. »

Il lui mentait principalement pour la rassurer. Parce que si, ça faisait mal. Mais il ne pouvait pas le dire. Il préféra tendre la main pour recueillir sur son pouce la petite larme qui coulait silencieusement sur la joue de Jesse. Il n'aimait pas voir sa jolie rousse pleurer, elle avait besoin de sourire, rire, rayonner.
Mais pas de pleurer. Et pas de sa faute à lui. Surtout pas de sa faute à lui parce que lui il avait envie de la rendre heureuse. Il plongea son regard dans le sien.
Sans sourciller.

« Tu as vu comme elles sont belles mes nouvelles fleurs ? »
Revenir en haut Aller en bas
Lynn Mune
Lynn Mune
Date d'inscription : 26/12/2017
Messages : 476
Pseudo : bermudes.
Avatar : luca.
multi : nephtys (n. scott) -- nikita (d. henney) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 17

(jesse) cette mélodie me hante. Empty
(jesse) cette mélodie me hante. Tumblr_inline_naj1fpeXnE1spgawiParker se demande un instant comme elle a su qu’il s’était pas juste pris la porte, et que quelqu’un lui avait vraiment fait du mal. Et elle reste bloquée sur cette question quelques secondes avant de sentir la main d’Adriel sur la sienne. Il lui parle doucement, essaye de la rassure, c’est beaucoup trop évident. Même Parker a envie de lui dire qu’il peut parler plus fort, qu’il va pas la choquer, ni la faire s’envoler. Qu’elle n’est pas en verre. Il sait pas comment soigner une écorchure, et alors qu’elle devrait vraiment se concentrer sur lui, elle peut pas s’empêcher de penser à leur premier baiser. A Kihyun et elle. C’était dans la librairie où elle travaille, et ils étaient bloqués à l’intérieur, ils y sont restés bloqués toute la nuit. Elle avait fait tombé un énorme livre sur son front, elle doit encore avoir la cicatrice. Sa main libre se lève automatiquement pour se passer sous sa touffe rousse, toucher la toute petite cicatrice qui s’y trouve. Elle se souvient qu’il lui avait mis un pansement, qui appartenait à ses enfants. Un pansement avec des motifs. Qu’il avait pas retiré sa main. Qu’il lui avait caressé la joue, comme elle caresse celle d’Adriel, comme Adriel caresse bientôt la sienne. Et qu’il l’avait embrassé. Et qu’elle s’était laissée faire, parce que ça semblait si juste.
La larme qu’il essuie n’est que le début d’autres qu’elle parvient à retenir tant bien que mal. Elle devrait pas pleurer après tout. C’est stupide. Adriel est blessé, pas elle. Elle, elle va très bien, aujourd’hui. La seule douleur qu’elle a, il est dans son coeur, et dans son esprit, beaucoup. Des trucs que de toute façon, personne peut réparer. Alors qu’elle peut aider Adriel, elle. Avec sa lèvre. Elle doit l’aider. Il a besoin d’elle. Et il était là quand elle avait besoin de lui. C’est comme ça, que ça marche. Entre eux.
Puis, il parle des fleurs, finalement. Et Parker renifle, sourit, hoche la tête. Elles sont magnifiques, ses fleurs. Elle le regard, et il la regarde, et elle sourit. Parce que vraiment, elle sourit tout le temps, quand elle a ses yeux plantés dans les siens. Ses yeux sont drôles. Drôles, genre, ils provoquent chez elle un truc. Une envie de chanter. Un air habituel, un air qui lui fait taper du pied.

Elle dépose doucement sa tête sur la main d’Adriel, ou, plutôt, s’y appuye un peu. Elle aime les contacts. Même s’ils lui rappellent des souvenirs, et qu’elle veut surtout pas remplacer ces souvenirs avec ceux qui se créés actuellement. Elle refuse ça, cette idée, d’y penser même. Alors elle se recule finalement, après quelques secondes, et prends sa main, à Adriel. L’emporte vers l’arrière boutique. Elle le fait s'asseoir sur une chaise, et approche son visage, très près, pour regarder mieux la blessure. Elle a l’air de pas être large, mais assez profonde par contre, et ça l’inquiète un peu. Enfin, Parker est pas médecin. Pour le moment, elle peut faire que ce qu’elle est sûre de pouvoir faire. Elle se recule, connaît l’arrière boutique comme sa propre maison, sort le désinfectant et les pensement. Il en garde, pour quand il se coupe le doigt avec les épines. Il le dit pas, mais Parker le sait.
Y’a beaucoup de choses qu’il dit pas, mais qu’elle sait, Parker.
Elle revient vers lui, prends une autre chaise, la met pile face à la sienne, et s’approche de lui, coton imbibé de désinfectant en main.

Ça va piquer un peu, je crois.

Elle applique le coton sur le plaie, essaye de pas trop appuyer, mais fait pas la chochotte non plus. Si ça s’infecte, ce sera pire, après tout. Alors elle appuie légèrement, pour que le coton récupère aussi toutes les saletés de dehors. Parce que Parker sait aussi que c’était dehors, qu’il a croisé des méchants. Sait pas comment elle le sait. Fronce les sourcils, finalement.

Pika, je sais pas comment faire pour le pansement. Je peux pas te mettre un pansement sur les lèvres, c’est pas beau, ça marche pas, et puis ça se décollera avec la salive. Surtout que t’as le même soucis que moi avec l’humidification de tes lèvres.

Elle rigole doucement, passe sa langue sur ses lèvres, comme pour prouver son point. Hausse les épaules, repose le pansement sur ses jambes, elle trouvera bien un moyen. Alors elle l’observe, le regarde. Essaye de penser à un moyen de coller le pansement sans qu’il se détache, sans que ça fasse trop ridicule. Puis cette pensée, au fond de son esprit, qui continue de tourner. Comment elle sait toute ces choses ? Personne lui a dit. Personne.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(jesse) cette mélodie me hante. Empty
(jesse) cette mélodie me hante. Tumblr_inline_ok0edsaOwt1tmc11y_250Peut-être qu'il essayait de la préserver en lui cachant la vérité. C'était bête parce qu'il se doutait bien qu'elle savait ou du moins qu'elle se doutait. Mais il voulait la protéger parce qu'elle souffrait assez. Elle avait assez de problèmes, de soucis à gérer la jolie rousse. Elle avait pas besoin de se préoccuper de lui en plus de ce qu'elle subissait depuis la mort de l'autre. Sa blessure à la lèvre ce n'était rien, qu'un petit bobo un peu douloureux mais supportable. Et elle ne devait pas s'inquiéter, pleurer pour si peu. Il refusait de la voir s'inquiéter, pleurer pour si peu. Elle allait simplement se rajouter des soucis, se contrarier un peu plus. Si elle commençait à avoir peur pour lui, de ce qu'il pourrait lui arriver. Du pourquoi il avait une vilaine plaie profonde dans sa lèvre inférieure. Alors comme elle était sa soulmate elle savait sûrement mais il ne voulait pas donner de détails. Il était tombé sur une pierre, contre le lavabo, une connerie du genre qui pouvait peut-être faire l'affaire. Pas vraiment. Parce qu'elle était intelligente Jesse et qu'elle n'allait pas croire une excuse aussi frivole.
Mais il n'en avait pas d'autre en réserve. Alors le mieux c'était peut-être juste de se taire. D'essuyer la larme qui coulait sur la joue de sa meilleure amie. Et pas seulement, sa meilleure amie. Elle représentait beaucoup plus que ça, Jesse, tellement plus qu'il ne pouvait même pas la catégoriser, elle correspondait à beaucoup trop de catégorie de part les sentiments qu'il éprouvait à son égard. Mais pour l'instant il voulait surtout la voir comme une meilleure amie. Celle qui venait à son secours pour panser ses plaies. Elle savait sans même poser de questions, parfois c'était agréable et parfois dangereux. Il voulait tellement pas la faire, la voir pleurer. C'était un spectacle si triste, si désolant de voir quelqu'un pleurer. Ça l’était encore plus quand Jesse pleurait. Parce que Jesse il avait l'habitude de la voir heureuse, souriante, rayonnante et quand elle pleurait. Quand elle pleurait c'était comme une fleur fanée. Une jolie fleur dont les pétales resplendissants se détachaient pour mourir sur le sol. Jesse était comme une fleur fanée ces derniers temps, sa fleur fanée.

Au creux de sa poitrine il sentait les battements de son cœur. Rapides, saccadés. Elle était à nouveau trop près. Comme la dernière fois dans sa chambre. Elle voulait juste observer sa plaie, il le savait. Mais elle se rendait sûrement pas compte de tout ce qu'elle déclenchait chez lui. Il se sentait peut-être un peu prit au piège. Assit sur sa chaise, parfaitement immobile. Son regard posé sur les yeux de son interlocutrice. Glissant sur son nez, sur ses lèvres. Ses lèvres. Immédiatement le rouge lui monta aux joues. Il se concentra sur le coton imbibé de désinfectant.
Il se doutait bien que ça allait piquer. Parce que ça pique toujours. Mais de toute manière il avait déjà mal. Alors un peu plus ou un peu moins, ça ne pouvait plus rien changer maintenant. Il essaya de sourire, faiblement.
Au moins de transmettre sa gratitude par le biais de son regard. C'était bizarre ce qu'il se passait dans sa tête. Parce qu'il se rendait compte qu'en fait il était presque reconnaissant d'avoir été frappé au visage. Parce que grâce à ça sa douce rousse était sortie de chez elle pour le soigner. Grâce à ça elle se trouvait dans sa boutique comme avant. C'était idiot de réfléchir de cette manière mais si c'était le prix à payer pour la revoir souvent dans sa petite boutique alors il était prêt à se faire frapper plein de fois. Pas trop non plus, pour ne pas être défiguré. Suffisamment.
Il grimaça lorsqu'elle appuya le coton sur ses lèvres. Elle avait raison, ça piquait. Mais c'était supportable elle était si douce, si délicate. Et le pansement. Elle avait encore raison, il ne pouvait pas coller sur ses lèvres.

« Non, ça ne va pas coller. Alors, je ne sais pas ? Peut-être que ... tu penses que la plaie va se refermer toute seule ? Je crois que les médecins ont des pansements adaptés aux lèvres mais ce n'est sûrement pas nécessaire. Je ne saigne déjà plus, c'est juste vilain à regarder. »

Vraiment pas très beau. Mais au moins il était soigné, sa plaie désinfectée. Et puis la douleur s'était un peu estompée aussi. Mais peut-être que c'était simplement dans sa tête. Il releva le visage vers celui de sa jolie rousse. Il sentait son cœur battre la chamade en plongeant son regard dans le sien.
Grossière erreur, peut-être. Mais il remonta sa main sur la joue de Jesse. S'approcha lentement de son visage, inclina légèrement le sien sur le côté. Il cueilli les lèvres de sa meilleure amie en y posant les siennes. C'était quand même le plus beau remède, peut-être le plus efficace.
Mais peut-être qu'il allait se faire rejeter. Alors pour l'instant il profitait. Et pourtant ce n'était pas un baiser très appuyé. Peut-être plus une caresse. Mais une caresse qui donnait l'impression à Adriel que le monde s'était arrêté de tourner autour de lui.
Il se recula, à contrecœur.
Baissa la tête, le rouge aux joues.

« Merci de m'avoir soigné. »
Revenir en haut Aller en bas
Lynn Mune
Lynn Mune
Date d'inscription : 26/12/2017
Messages : 476
Pseudo : bermudes.
Avatar : luca.
multi : nephtys (n. scott) -- nikita (d. henney) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 17

(jesse) cette mélodie me hante. Empty
(jesse) cette mélodie me hante. Tumblr_inline_naj1fpeXnE1spgawiParker pourrait bien se sentir mal à en crever, et c’est un peu le cas depuis quelques mois, elle répondrait toujours présente pour aider Adriel. Et elle répondrait probablement toujours présente pour aider n’importe qui. Parce qu’elle est comme ça, Parker, elle a toujours été comme ça. À faire passer le bonheur des autres avant le sien. A la mort de Kihyun, sa première pensé n’a pas été de se morfondre sur son sort, mais de retourner bosser le lendemain parce que ses boss avaient besoin d’elle. Que les clients habitués à la voir se demanderaient pourquoi elle n’était pas là. Et elle est allé travaillé dès le lendemain. Elle avait les yeux bouffis, les joues rouges, mais elle était présente, et elle souriait. Chez les Boyle, c’était différent, parce que celle qu’il fallait aider, c’était elle. Que les autres étaient aux petits soins avec la plus jeune, quand elle l’était avec les gens en dehors du domicile.
Les Boyle, ils la connaissent bien, Parker. Six ans qu’elle vit avec eux, ils ont vite pigé que si eux, décidaient pas de prendre soin de la petite rousse, personne le ferait. Certainement pas elle.
Adriel, c’est encore différent. Parker aurait deux jambes dans le platres, serait dans l’incapacité réelle d’aider quiconque, qu’elle trouverait la force de marcher pour aller le rejoindre, et lui filer le coup de main qu’il demande. Et si elle s’inquiète un peu de la façon dont elle le voit, de la façon dont elle se sent en sa compagnie depuis la mort de Kihyun, ça passe au second plan face à un ami qui souffre. Face à cet ami en particulier qui souffre.
Elle bloque sur l’histoire du pansement et ça la dérange, vraiment. Ce serait tellement bien qu’elle puisse le lui mettre sur la lèvre. Comme ça, la blessure guérirait, pourrait pas s’infecter, et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et tout le monde serait heureux. Sauf Parker, qu’est quand même vachement triste, en ce moment. C’est ironique. Elle qu’est tout le temps heureuse quand le monde entier est triste. C’est ironique, que ce soit l’inverse, aujourd’hui. Qu’elle soit celle qu’est triste, qu’a l’air de porter toute la misère du monde.
Elle écoute Adriel lui répondre, se mord l’intérieur de la joue. Non, non, ça va pas. C’est pas parce que ça saigne plus que c’est plus dangereux, ça peut toujours s’infecter, et si ça s’infecte, ce sera encore moins joli à regarder. Pas que quelque chose puisse réellement enlever la beauté du visage d’Adriel. Il a toujours été très beau, Adriel.

Ce qui suit arrive beaucoup trop vite pour que le cerveau de Parker, bloquée sur le pansement puisse le comprendre, ou même vraiment le ressentir. Elle sent la main d’Adriel sur sa joue, sent les lèvres d’Adriel sur les sienne, le sent se reculer. Puis, c’est tout. Elle reste là, à le regarder, les yeux fixés dans les siens. Elle le voit baisser la tête, rougir. Et elle devrait peut-être rougir elle aussi, après tout, non ? Quelqu’un, Adriel l’a embrassé. Adriel l’a embrassé, quelqu’un l’a embrassé qui n’est pas Kihyun. Kihyun est mort et quelqu’un, Adriel, l’a embrassé. Quand le seul baiser qu’elle ait partagé jusqu’à aujourd’hui était avec l’homme de sa vie. Qu’est mort.
C’est de l’inceste, non ?
Il la remercie de l’avoir soigné, finalement, mais Parker répond pas. Parker a le visage bloqué sur la même expression. Il était comme ça lorsqu’il l’a embrassé plus tôt, il est resté comme ça. Elle regarde son visage, mais vraiment, elle regarde surtout à l’endroit où elle regardait avant qu’il pose ses lèvres sur les siennes.
Et comprend tout, finalement.
Et rigole.
Met sa main devant sa bouche pour pas éclater de rire trop bruyamment comme le feraient des filles pas très féminines qu’elle connaît. Elle pose sa main dans les cheveux d’Adriel, les remue un peu pour les emmêler.

Bah Adriel, je crois qu’ils t’ont aussi bien cogner le crâne. Tu viens de m’embrasser, tu sais ? Ils t’ont complètement dérangé les neurones.

Parce que c’est forcément ça. Forcément. Les gens lui ont mis un coup du la tête, et du coup, il sait plus ce qu’il fait. Peut-être qu’ils lui ont dérangé les neurones, assez pour qu’il confonde Parker avec une fille qu’il aime. Ou assez pour penser qu’il allait juste lui caresser la joue. Assez pour qu’il l’embrasse. Alors qu’il ressent pourtant pas plus que de l’amitié pour elle. Un grand frère et sa petite soeur. C’est ça.
Ca a toujours été ça.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(jesse) cette mélodie me hante. Empty
(jesse) cette mélodie me hante. Tumblr_inline_ok0edsaOwt1tmc11y_250Visiblement on l'avait pas frappé assez fort. Assez fort pour éviter de faire des conneries comme embrasser sa jolie rousse. C'en était une belle de connerie d'ailleurs, d'embrasser sa jolie rousse. Pas qu'il n'en avait pas envie - parce qu'il en avait toujours envie, depuis des années il avait envie de goûter à ses lèvres. Mais il n'aurait pas du le faire maintenant, peut-être même jamais.
Peut-être jusqu'à être six pieds sous terre, son secret enterré avec lui.
Mais non lui il s'était cru dans un de ces films romantiques. Quand la belle protagoniste soigne le bad boy du film et qu'ils finissent par s'embrasser. Sauf qu'adriel n'était pas un bad boy. C'était juste un type qui venait de prendre une raclée, qu'était un peu trop paumé dans sa vie et qui cherchait à se prouver des choses mais sans savoir quoi. Là il avait surtout l'impression d'être un raté. Un putain d'idiot, voilà ce qu'il était. Après s'être fait tabasser comme un débile dans une ruelle puante, dans une ruelle trop sombre. Comme un lâche. Et pourtant il culpabilisait toujours de cette colère. Et il culpabiliserait encore plus si il avait riposté. Mais de toute manière à quoi bon, le corps frêle serait tombé comme une poupée de chiffon sur le sol avant même de porter un coup. Mais il se sentait lâche.
Sentiments perfides.

Il sentait encore la pression des lèvres de la belle sur les siennes.
Le doux parfum de sa chevelure lorsqu'il avait rapproché son visage du sien pour en humer la délicate odeur. Son cœur battait au creux de sa poitrine. Pour elle, il battait. Il ferma les yeux quelques secondes pour retrouver ses esprits. Pour se laisser bercer.
Pour calmer sa peur.
Le regard fuyant. La respiration saccadée. Le feu brûlait ses joues. Et sa délicate voix qui venait briser le silence trop pesant. Le silence glacial.
Il ne souriait pas Adriel. Peut-être même que ses propos faisaient mal, détendaient pas l'atmosphère. Parce qu'elle pensait pas qu'il pouvait réellement avoir envie de l'embrasser. Mais dans ses pensées à lui c'était pourtant très clair. Il la voulait elle, pas une autre.
Mais sûrement qu'elle, elle ne voulait pas de lui.
Il releva finalement la tête. Lâcha un petit rire nerveux. Sa langue passa sur ses lèvres. Il leva la main pour se pincer l'arête du nez. C'était quoi, en fait ? Une façon polie pour le jeter ? Pour lui faire comprendre qu'elle ne voulait pas de lui et il ne comprenait même pas comment il avait cru. Comment il avait pensé pouvoir avoir une chance avec la jolie rousse. Elle était trop belle. Trop jeune. Trop.
Amoureuse.
Mais pas de lui, trop amoureuse de l'autre.

« C'est la seule raison plausible à tes yeux ? »

Elle pouvait pas se dire qu'il avait peut-être des sentiments amoureux à son égard ? Pourquoi ça lui semblait si invraisemblable ? Lui ça lui semblait presque logique en réalité. Parce qu'ils étaient vraiment proches tous les deux depuis des années. Mais il pouvait pas lui en vouloir. Elle n'avait jamais comprit les signes. Elle ne comprendrait peut-être jamais.
Son cœur appartenait encore à Kihyun. Il pouvait pas lui demander de voir quelque chose qu'elle n'avait juste pas envie de voir.
Il haussa les épaules, résigné.
Lâcha un petit rire.

« Je crois que t'as raison, ils ont frappé un peu trop fort. »
Revenir en haut Aller en bas
Lynn Mune
Lynn Mune
Date d'inscription : 26/12/2017
Messages : 476
Pseudo : bermudes.
Avatar : luca.
multi : nephtys (n. scott) -- nikita (d. henney) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 17

(jesse) cette mélodie me hante. Empty
(jesse) cette mélodie me hante. Tumblr_inline_naj1fpeXnE1spgawiLe goût sur ses lèvres est nouveau. Différent du goût de d’habitude. C’est moins sucré, et puis c’est moins sec, aussi. En général, quand Parker s’humidifie les lèvres, c’est qu’elle en ressent le besoin. Là, c’était une habitude, et sa salive a rencontré le goût des lèvres d’Adriel, et c’est juste, étrange. Alors qu’elle devrait probablement s’enfuir en courant, elle se prend à réfléchir. Pourquoi ça la dérange pas plus que ça ? Pourquoi c’est bon, comme goût ? Principalement, pourquoi les gens l’ont tapé si fort ? A cause d’eux, maintenant, va y avoir un malaise entre eux. Et c’est pas cool. Parker aimerait bien que tout reste comme avant. Que rien n’ait changé. Mais encore, Parker aimerait aussi bien que Kihyun soit jamais mort. Parce que c’était tellement plus simple, quand il était vivant. Les relations étaient claires et évidentes pour tout le monde. Y’avait le couple, aussi compliqué soit leur histoire. Y’avait le grand frère protecteur et la petite soeur un peu moqueuse. Y’avait la famille de sang et la famille adoptive. Mais la vie était plus belle sur Altéa, donc elle allait y rester.
Maintenant, tout est compliqué, plus rien n’est à sa place. Le couple n’est plus, leur histoire compliqué a terminé en tragédie. Le frère et la soeur viennent de s’embrasser, et c’est juste très bizarre. Puis la famille de sang lui manque, à Parker, et la famille adoptive est dans un état d’hébètement général pour une raison inconnue. Alors ouais, Parker préférait avant.
Avant, c’était mieux.

Il rougit, Adriel, en plus. Et ça aide pas Parker à se convaincre que ce baiser voulait dire si peu pour lui que pour elle. Elle s’en convainc quand même, parce que, après tout, sa santé mentale actuelle dépend de ça. Du fait que ce sentiment de bizarre soit partagé. Il évite son regard, aussi, et tant d’autres signes qui mettraient la puce à l’oreil de Parker si elle avait ne serait-ce qu’envie d’écouter. La blague, écouter ça, c’est la dernière chose dont elle ait envie, actuellement.
Non actuellement, elle a envie de se dire que c’est un accident, qu’il ne l’a pas fait de sa propre volonté, et que les méchants hommes l’ont frappé un peu trop fort. Qu’il fait des choses dont il n’a non seulement pas envie, mais probablement pas conscience, non plus. Parce que quitte à éviter la réalité, autant aussi la changer en ce qu’on a envie d’y voir.
Parker est forte pour ça. Quand elle le veut. Elle l’a fait pour Kihyun, en omettant tout les moments où ils étaient ensembles, qu’il avait déjà une famille. Elle s’en souvenait comme par miracle, après. Mais jamais quand ils étaient ensembles. Elle a toujours refusé que quiconque perce un trou dans son monde parfait. Aujourd’hui n’est pas différent. Au contraire. Aujourd’hui plus que jamais, elle a besoin de modeler la réalité à ses besoins.
Et elle a besoin d’un frère protecteur.
Elle oublie la question qu’il lui pose avant même de l’avoir entendue. Elle fait comme si de rien n’était, parce que c’est forcément ça. C’est forcément un coup trop fort. Parce que ça peut pas être autre chose. Ca peut pas être une décision qu’il a pris seul, par lui-même, en pleine conscience de ses mouvements.
Oui,
si elle continue à penser comme ça, dans quelques jours, l’acte en lui-même, du baiser, elle l’aura oublié. Elle aura oublié ce qu’elle a ressenti, elle aura oublié que c’est arrivé. Et ce sera bien, comme ça.

Finalement, il tombe en accord avec elle, et ça, elle l’oublie pas, elle le laisse pas passer, elle hoche la tête vivement.

Ouais, c’est ça. J’espère que c’est pas trop trop grave quand même.

Elle espère que ce sera vite réglé, qu’il se soignera vite. Elle peut pas prendre le risque qu’il recommence.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(jesse) cette mélodie me hante. Empty
(jesse) cette mélodie me hante. Tumblr_inline_ok0edsaOwt1tmc11y_250Il a vraiment honte en réalité. Honte de ce qu'il vient de faire et il culpabilise peut-être un peu d'avoir posé ses lèvres sur les siennes. Il avait pas le droit de faire ça. Pas après aussi peu de temps. Elle est encore en plein deuil, il est persuadé qu'elle pleure encore. Et lui il est passé au dessus de ça. Il n'a pas oublié la mort de l'autre. Il refuse toujours de l'appeler par son prénom ça serait comme lui donner de l'importance. Il est un peu connard sur les bords quand il pense comme ça Adriel. Mais il y pense pas forcément. C'est surtout sa jalousie qui parle. Et quand il est jaloux il ne réfléchit pas correctement. Il est jaloux et frustré. Forcément qu'il est frustré, il est deuxième. Il passe après l'autre, il passe toujours après l'autre. Même alors qu'il est mort l'autre alors que lui est vivant. Même comme ça, il passe après. Mais il avait pas le droit de l'embrasser. De force, un peu. Il s'est pas montré violent, même tout le contraire. C'était plutôt délicat. Mais elle n'avait rien demandé. En ça il culpabilise. Il avait juste pas le droit de lui imposer ça, il aurait dû réfréner ses envies. Folle envie déplacée. Elle est comme une petite sœur Jesse sauf qu'il a toujours voulu plus que ça. Il en a marre, Adriel. Marre d'être considéré comme le grand frère protecteur lui il veut autre chose. Il veut être l'amoureux mais il le sera sans doute jamais. Elle a encore l'autre dans la tête. Et elle le voit pas, le verra jamais comme ça. Jamais. Il peut pas continuer à espérer pour rien, espérer dans le vide.

Le rouge illumine son visage trop pâle, son faciès trop blanchâtre. Il n'arrive ps à cacher sa timidité soudaine, sa gêne. Merde. Il réalise même pas totalement, il a le goût des lèvres de la rousse sur les siennes. Il sent encore l'odeur fruité de ses cheveux. Il veut recommencer mais non. Là il s'oblige à se faire violence parce qu'il ne peut pas recommencer un tel acte, ne doit pas recommencer. Il mord dans sa lippe du coup en faisant attention de ne pas rouvrir la plaie. Il se sentirait encore plus con si il saignait à nouveau. Un soupir caresse sa gorge, il ferme les yeux quelques secondes puis se range de son côté. Il n'a pas le choix. Il va pas lui dire qu'il l'aime, qu'il est amoureux d'elle. Il veut le lui dire, c'est pas le problème. Mais il a pas le droit de le faire. Il a pas ce rôle là dans sa vie et peut-être qu'il doit enfin se raisonner, se dire qu'il doit laisser un autre homme l'avoir ce rôle qu'il convoite tant. Lui il est juste l'épaule réconfortante. Il peut pas lui enlever ça.
Elle a besoin de lui dans ce rôle là, pas dans un autre.
Donc ses envies, à lui, passent après c'est comme ça et pas autrement. Puis il culpabilise bien assez de toute manière. Il baisse les yeux vers ses mains, il a lié ses doigts pour s'occuper l'esprit peut-être. Surtout parce qu'il ne sait pas où les poser.
Là il a envie d'être ailleurs.
Loin de sa boutique, c'est la première fois qu'il ressent ça. Il veut être loin d'elle, aussi. Pour ne plus être tenté par ses lèvres, par sa délicate peau. Il se déteste d'avoir ce genre de pensées envers elle. Il veut être loin pour cacher sa gêne, pour échapper au feu qui brûle ses joues. Il a envie d'être là-bas. En train de se faire tabasser si il le faut. De toute manière il ne veut plus rien ressentir.
Parce qu'il souffre et qu'il aime pas ça. Et que la douleur physique lui fera oublier la douleur mentale.

« Peut-être que je devrais aller à l'hôpital je veux pas ... t'embêter plus longtemps, t'as déjà fait beaucoup. »

Il veut pas qu'elle le laisse mais il n'existe peut-être pas d'autres solutions. Et après ça pendant combien de temps il ne va plus la voir ?
Parce que ça va être gênant, ça va forcément être gênant.
Trop pour la revoir demain ou dans une semaine. Dans un mois il aura toujours honte.

« Merci. »
Revenir en haut Aller en bas
Lynn Mune
Lynn Mune
Date d'inscription : 26/12/2017
Messages : 476
Pseudo : bermudes.
Avatar : luca.
multi : nephtys (n. scott) -- nikita (d. henney) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 17

(jesse) cette mélodie me hante. Empty
(jesse) cette mélodie me hante. Tumblr_inline_naj1fpeXnE1spgawiPourtant, c’est bizarre. Le fait qu’elle se soit pas levée, et qu’elle soit pas partie en courant. Parce que, si elle se met à y penser, si elle accepte d’y penser, c’est ce qu’elle aurait fait avec n’importe quel autre de ses amis. Surtout maintenant, surtout en ce moment, surtout depuis la mort de Kihyun. Alors elle essaye d’imaginer la réaction qu’elle aurait eu, si ça avait été Evan. Et elle se serait levée, elle se serait excusée, lui aurait demandé d’aller voir un médecin avec le sourire, et serait partie. Elle essaye d’imaginer la réaction qu’elle aurait eu, si ça avait été Joshua. Et elle se serait levée, elle aurait rigolé un peu, lui aurait dit d’aller voir son copain pour qu’il le soigne, et serait partie. Mais là, elle se lève pas, et elle part pas. Elle lui dit d’aller voir un médecin, parce qu’il est mal, et que c’est une évidence pour elle. Parce que ça peut pas être autre chose que ça. Mais elle part pas, puis si peut-être elle a eu envie de partir à un moment donné, c’est plus le cas. Elle a envie de rester aux côtés d’Adriel pour l’aider, pour lui donner tout ce qu’il faut pour qu’il se sente mieux. Il a été celui à réussir à la faire sourire après la mort de Kihyun. Il a été son infirmier. C’est à son tour, c’est un retour juste de service. Il l’a aidé, elle doit l’aider. Il a été son infirmier, elle doit être son infirmière, aujourd’hui. Elle sait que c’est ce qui est bon de faire, elle sait que c’est la bonne décision. Et le fait qu’il l’ait embrassé, c’est juste… Un accident de parcours, elle peut pas le retenir contre lui. C’était pas de sa faute. Ses neurones sont probablement en bergnes depuis qu’il s’est fait frapper. Puis, peut-être qu’il avait juste besoin de savoir que quelqu’un était avec lui, allait rester avec lui. Peut-être qu’il avait besoin de s’assurer… Parker sait pas ce qu’il s’est passé dans sa tête, pour qu’il l’embrasse, puis elle veut pas savoir. Mais elle est certaine qu’il y a une raison justifiée médicalement. Qu’il a pas décidé, que le baiser lui a été imposé, tout comme à elle, par un problème neurologique, ou psychologique, ou quoique ce soit qui termine par -ique et qui soit en lien avec la médecine.

Il se remet à parler, finalement, et Parker sourit, hoche la tête. Oui, il devrait aller à l’hôpital. Elle comprend même pas pourquoi il y a pas été plus tôt, à l’hôpital. Elle comprend pas pourquoi il y a pas été avant de l’appeler. Peut-être qu’ils auraient pu le soigner avant qu’elle arrive. Et rien de tout ça ne serait jamais arrivé. Parce que maintenant, maintenant c’est là. Et c’est arrivé. Et Parker a beau vouloir l’oublier et se dire que c’est pas grave que c’était un accident qu’il est facile de lui pardonner, bah l’accident a eu lieu. Et il a des répercussions sur leur relation, elle le sait. Elle le sent déjà. Et elle a cette peur intense que les répercussions deviennent de plus en plus grave, deviennent de plus en plus importantes. Que finalement, elle arrive pas à s’en dépatouiller, et qu’ils perdent tout bonnement leur lien, tel qu’il était avant. Et leur lien tel qu’il était l’a toujours aidé à rester debout, Parker. Lorsqu’elle est arrivée à Altéa, puis lorsqu’elle a rencontré Kihyun, puis lorsqu’il est mort. A chaque fois, Adriel a été là, et elle sait pas qui d’autre aurait eu le pouvoir qu’il a eu sur elle dans ces moments là.
Il aurait dû aller à l’hôpital avant, l’appeler après. Il aurait dû. Parker comprend pas pourquoi il l’a pas fait. Parker lui demander peut-être un jour. S'ils continuent à parler aussi ouvertement plus tard qu’ils le faisaient avant. Pour le moment, Parker a l’impression qu’elle a besoin de penser. Et elle sait pas vraiment à quoi. Mais elle a envie de rentrer, de se mettre sous la couette, et de penser à ce geste qu’il a eu. Alors qu’elle veut que l’oublier, son esprit lui demande d’y penser et d’y réfléchir. Elle sait pas, elle sait pas, et ça la frustre de pas comprendre, de pas savoir.

Puis il la remercie, et Parker se contente d’hocher la tête, au début. Et elle évite son regard, elle se lève finalement, se racle la gorge. Imagine peut-être dissiper cette ambiance étrange qu’elle aime si peu qui s’est installée. Se recule de quelques centimètres, marche à reculon. Marche jusqu’à percuter quelque chose, qui la fait tomber en arrière.
Elle atterrit par terre, son dos a frappé le premier, et ça fait mal. Elle a l’impression d’être dans un monde parallèle. Adriel qui se fait frapper, le doux et gentil. Adriel qui l’embrasse, le grand frère protecteur. Et elle qui tombe à s’en fait vraiment mal au dos, elle connait la boutique par coeur.
Cette journée n’a aucun sens. Et quelque part, Parker espère que peut-être, ce soit juste un rêve. Un cauchemar.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

(jesse) cette mélodie me hante. Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
(jesse) cette mélodie me hante.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» échoué sur cette terre trop peu polluée // aquila
» jesse boyle ☾
» jesse boyle
» How Can I Say || Jesse Boyle
» jesse boyle

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ANTIGRAVITY :: through the valley of the shadow of death :: Let the record spin :: IRP :: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS-
Sauter vers: