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 can't always be about the fun (jari #1)

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Jillian Samuels
Jillian Samuels
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“Tu devrais penser à l’appeler.” Mais Jelly l’écoute pas. Elle fait genre qu’elle l’entend pas. Les écouteurs dans les oreilles, mais pas de musique à l’intérieur. Elle danse, sur, rien. Elle chantonne quelque chose qu’elle a probablement chanté à un moment donné de sa carrière. Elle est heureuse, d’avoir pris la décision d’y mettre un terme. A sa carrière sur Sigan. D’autres personnes, plus jeunes, plus performantes, ont pris le relais. Et elle est contente d’avoir su prendre les devants, en sachant bien que de toute façon, à un moment ou à un autre, elle aurait été virée. Elle est contente. Elle aurait probablement été triste de se savoir renvoyée. Et aurait très probablement plutôt mal réagi à la chose. Son manager avait l’air heureux, aussi. Sans surprise. Elle a enfin pu lui révéler où elle allait, à chaque fois qu’elle se faisait la malle. Pas Altéa, elle lui a pas parlé d’Altéa. Elle préfère généralement éviter de parler d’Altéa. Non, les endroits sur Sigan où elle allait se cacher. Les ruelles, les abribus, et tout ça. Elle lui a même fait des plans, au cas où les autres gamins qu’ils ont sous leur ailes leur échappe. Ils sauront où aller chercher.
Puis, elle en a profité pour s’éloigner d’Altéa, pendant un moment. Après la nuit où elle a tout expliqué à Selene, Jelly s’est sentie, well, emprisonnée, dans un truc qu’elle voulait pas. La crainte de la perdre qu’elle a ressenti, cette nuit là, c’est exactement la raison pour laquelle Jelly avait jamais voulu s’engager avant. La raison pour laquelle elle veut toujours pas s’engager. Elle aime pas cette sensation d’être dépendante d’un sentiment, et par extension, d’une personne. Depuis le début du mois, qu’elle ne lui a pas adressé la parole. Ni directement, ni par téléphone, ni par texto. Elle répond pas à ses appels, et a même fini par mettre son téléphone sur silencieux. Et quand elle est revenue sur Altéa, elle est retournée chez Liebe, comme elle le faisait, avant de rencontrer Selene. Elle sait pas trop ce qu’elle ressent, face à tout ça. Elle sait qu’elle l’aime beaucoup, Selene. Mais Jelly a toujours eu peur d’aimer trop, et qu’on l’aime pas assez en retour. Ou d’aimer trop, qu’on l’aime autant, mais qu’un jour, ça s’arrête. Parce qu’après tout, tout a une fin, pas vrai ? Et, tout comme son contrat, Jelly préfère la décider, plutôt que d’avoir à la vivre, sans savoir comment y réagir. Elle dit pas, elle veut pas dire que c’est la fin de leur histoire. Mais elle veut pas lui parler. Pas tout de suite. Pas encore. Elle a besoin de temps, pour elle. Pour réfléchir. Et pour fuir. Jelly a jamais été une grande fan de l’attachement, et encore moins de la fidélité. Mais ça marche probablement de pair. Jelly aime pas aimer, aime pas n’aimer qu’une personne, en tout cas. Et elle doit rester fidèle à ce qu’elle pense. A ce qu’elle est. Elle veut pas changer, juste pour une personne. Être soi-même, c’est le plus important.
“J’vais me doucher.” Elle prend son téléphone avec elle, pour mettre de la musique, sous la douche. Elle danse, en faisant attention de pas glisser, sous l’eau. Elle chantonne, doucement. Elle éteint l’eau, finalement, après une longue demi-heure. Éteint la musique, aussi, alors qu’elle s’enveloppe de son peignoire violet clair que Liebe garde chez elle. Pour elle. Y’a aussi deux brosses à dents, sur le lavabo, et deux tasses, sur la table de la salle à manger. Jelly s’est toujours sentie comme chez elle, chez Liebe. Elle s'essuie vivement les cheveux avec une serviette, qu’elle laisse nonchalamment tomber par terre. Liebe va la disputer lorsqu’elle la verra. C’est pas grave. Jelly est habituée.
Elle comprend pas ce qu’il se passe, lorsqu’elle tombe, fesses par terre, sur le sol de la salle de bain. Elle comprend pas les centaines de marteaux piqueurs qui semblent lui taillader le crâne à coup de cris stridents. Elle arrive pas à sortir un bruit. Pas même un cri. Elle plaque ses mains sur ses oreilles. Que le bruit s’arrête, elle veut juste que le bruit s’arrête. Et, dans toute cette douleur, sa cheville, c’est le pire. Elle a l’impression que le sang passe plus dans son pied. Qu’un truc se sert, autour de sa cheville. Et l’impression que si ça continue de serrer comme ça, ça risque carrément de couper son pied, réellement. Jelly arrive pas à réfléchir, mais sait. La cheville, c’est sa marque. Leur marque, avec Liebe. Il se passe un truc, dans la pièce d’à côté. Et elle reste. Là. A souffrir, sans avoir l’impression que le temps passe, vraiment, pendant peut-être une heure. Jusqu’à ce qu’elle ait assez de force pour attraper son téléphone. Et lorsque ses yeux se posent sur sa cheville, ce qu’elle y voit lui provoque un renvoie. Qu’elle peut pas arrêter. Elle vomi par terre, et les coups reprennent de plus belle. Sa cheville lui fait plus mal. Indeed, elle la sent même plus. Elle appuie sur le 2 longuement, et alors que le numéro d’Ari se compose, elle continue à se couvrir les oreilles, comme pour essayer de stopper tout. Il décroche. Elle ouvre la bouche. N’arrive qu’à un “Eh…” Faible. S’écroule par terre. La froideur du carrelage l’aide à passer, pour quelques microsecondes, le tambour dans sa tête. Et elle finit par réussir à lâcher un “Liebe”, encore plus faible. Et elle lâche le téléphone. Et se recroqueville sur elle-même. Elle peut pas bouger. Peut certainement pas se lever. Les larmes coulent, coulent, coulent. De douleur, d’abord, puis de compréhension, ensuite. Les tambours la font souffrir, et semblent s’en donner à cœur joie. Et son cœur se sert, se sert, assez pour qu’elle ait l’impression qu’elle va s’étouffer à chaque instant.
Et actuellement, peut-être qu’elle préfèrerait.
Le tatouage qui avait l’habitude de suivre le pouls de sa meilleure amie, est devenu une ligne. Une simple ligne qui ne fluctue pas.
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La tête est douloureuse. Ari le sait dés l'instant où son esprit recommence à faire surface, vivement agressé par les pas de Ruben, dans l'appartement. Il peut voir, au travers de ses paupières fermés, les vagues de lumière qui essaient de lui massacrer la vie. Complètement. De la ruiner. Non pas qu'il l'ait déjà un minimum - ou au maximum - ruiner lui-même la veille. Il aurait du écouter Tess, non pas qu'il écoute bien souvent les conseils de son ami. Ari a beau tendre l'oreille à l'occasion pour écouter ce qu'il lui conseille, il se surprend le plus souvent à écouter sa voix plutôt que ses mots. Il en finit toujours par en faire qu'à sa tête, dans tous les cas, mais la voix de Tess possède quelque chose, qu'importe quoi, qui l'aide à se calmer, quand il est agité. Ari doute qu'elle l'aiderait d'une quelconque manière que ce soit, présentement. Son cerveau est en feu. Il a trop bu, il le sait. À défaut de taper dans les murs et d'hurler sur les gens, il prèfère boire, depuis quelques années. Et peut-être que sa carte bancaire hurle, quand il dépense trop en bière, mais il n'en a rien à faire. Marty est heureux, de toute manière, de rapporter les bouteilles et de se faire un peu de monnaie. Le gosse fait presque la gueule quand il vient passer un weekend chez son père et que, par un miracle quelconque, il n'a presque rien bu depuis la dernière fois. Et quand c'est le cas inverse, c'est Dan qui le dévisage avec un jugement certain dans le regard, bien qu'elle buvait avec lui, avant. Il se demande depuis quand elle déteste ce qu'elle aimait, chez lui, autrefois. Il se demande si elle l'aime encore un peu, parfois, au travers des regards noirs et des soupirs qu'elle lui adresse quand il tente un énième pardon.
Il se demande combien de messages il lui a envoyé la veille, saoul, pour la récupérer. Il se demande si son téléphone est toujours opérationnel ou s'il l'a éclaté contre un mur face à l'absence de réponses.
Ruben dit quelque chose depuis la cuisine. Ari peut sentir magré son nez enfoui dans ses couvertures l'odeur des oeufs et le gras du bacon. Il grimace, le coeur lourd, et écrase son visage un peu plus profondément dans les draps.
Dans les minutes qui suivent, son frère démarre une conversation à laquelle Ari ne répond que via des grognements, puis quitter l'appartement pour aller au diner. Il sait, pour sa part, qu'il ne travaille pas pour la journée. Un soupir quitte ses lèvres et, encore sous les vapeurs de l'alcool, Ari serre l'oreiller dans ses bras, couché sur le ventre, pour tenter de s'endormir de nouveau.
Lorsqu'il ouvre les yeux de nouveau, son téléphone hurle une chanson quelconque dont il ne connait pas le nom, choisi certainement par Ruben ou encore Marty. Il ne sait pas. Il déteste le bruit. Si bien que, pendant une seconde, Ari envisage de le balancer au bout de ses bras plutôt que d'y répondre, mais son coeur reste à la bonne place, qu'importe la marrée qui s'y trouve, lui donnant envie de vomir, et s'empare du téléphone en répondant. ouais ? La voix est pateuse et le mot s'arrache presque à sa gorge. Ari coule mollement sur le dos, la main devant les yeux. Il tente d'ouvrir les yeux mais grimace et les ferme de nouveau, frapper par la lumière. Il a trop bu. Il le sait et encore mieux, son corps le lui hurle. Son corps lui fait un doigt d'honneur et lui offre les pires réactions pour qu'il comprenne que c'était une mauvaise idée.
Le silence lui répond. Ari fronce des sourcils ou du moins, tente de le faire. Son visage dit non. hm. y'a quelqu'un ? Il marmonne plus qu'autre chose et, un peu agacé, éloigne l'appareil de son oreille et tente d'ouvrir les yeux pour lire le nom de son interlocuteur. Le silence contraste lourdement avec le nom inscrit. jelly ? t'as appelé avec son cul encore ? Ça lui arrache un sourire, malgré la douleur. Il ne dure pas longtemps.
La voix de Jelly lui glace brièvement le sang. Il prend appui sur l'un de ses coudes et se redresse brusquement, assez pour que sa tête lui tourne pendant une longue seconde. Ari n'y prête pas attention. qu - quoi ? liebe ? elle a quoi ? Un bruit résonne, fort. Ari jure et éloigne le téléphone de son oreille, la tête qui tamboure encore, avant de le ramener. jelly ? merde réponds moi. Il essaie à plusieurs reprises, Ari. Il est doué, pour ça. Il a surement dit la même chose la veille par écrit à son ex, en vérité. Il le fait plusieurs fois par mois, si bien que sa voix est devenue morne et ses mots ternes, depuis le temps. Pour le coup, pourtant, les mots sont urgents et Ari commence à avoir mal au coeur pour une toute autre raison. t'es chez elle ? Jelly ? ok. ok réponds pas. mais j'arrive ? Il se demande si elle a le téléphone en main. Il élève la voix. j'arrive qu'il gronde, fort, à s'en briser ce qui lui reste de voix, à se massacrer la cervelle également. Ari garde l'appel et quitte le canapé-lit, tangue un peu et jure, s'empare d'un pantalon de jogging et d'une veste quelconque qu'il zippe à motié, surement sale, et enfile ses baskets sans chaussettes et s'empare des clés de la jeep. Il ne verrouille pas l'appartement, il ne pense pas à son permis. Ari n'est certainement pas en état pour conduire également, trop d'alcool dans ses veines, mais il n'en a rien à faire.
Le moteur démarre et il pense aux commentaires que Jordan lui ferait, mais brièvement. Les pensées, étrangement, vaguent plutôt sur les mots de Tess et sur l'inquiètude qu'il a entendu une fois dans sa voix quand il l'a rejoint un lendemain de cuite au parc. Ari les balaye et s'engage dans les rues. Sur le banc passager, le téléphone est sur haut parleur, mais rien ne se fait entendre qu'importe la longueur du trajet. Il se surprend à accélèrer et à arriver plus rapidement qu'à l'ordinaire à l'appartement de Liebe. Ari n'y est pas allé souvent, mais à certaines occasions. Pour y déposer Jillian ou alors, pour venir la chercher. Il n'y est rentré qu'une fois pour un repas à la con qu'elle a voulu faire, comme quoi Liebe et Ari devaient se rencontrer. S'il n'a pas réellement dit grand chose car d'emblée, Ari n'est pas à l'aise avec les étrangers, Liebe a été plus que gentille. Le brun ne lui a pas souvent parlé, ensuite, mais il en garde une bonne image. Il monte les escaliers en se demandant comment elle va, comment Jillian va. Son pas s'arrête quand il remarque que la porte de l'appartement est entrouverte. Ari serre les dents, le téléphone toujours à la main.
Le truc est que, malgré les apparences, Ari n'est pas vraiment courageux. La plupart des choses courageuses qu'il a pu faire dans sa vie, c'était suite à la pression des autres qui se moquaient plus ou moins de lui, gentiment ou non. Ruben et Jillian l'aident à être courageux, souvent, avec les conneries qu'ils peuvent bien dire.
Sauf que Jillian ne répond pas au téléphone. La ligne est ouverte mais elle n'a rien dit depuis un moment. Le brun lève les yeux au ciel et inspire brusquement, jure lourdement et pousse enfin la porte, lentement. liebe ? jelly ? Il tente, bas, à faire ses premiers pas dans l'appartement. Quelque part, il entend un bruit venant de la télévision. Ari s'engage dans une autre pièce quand il la voit.
Il croit que c'est Jillian, une seconde, avant de réaliser qu'il s'agit de Liebe. Son coeur ne se calme pas pour autant. Il tangue encore plus, pris entre le mal de coeur face à l'alcool et face à la scène. Le cuisinier porte sa main à sa lèvre et se retourne vivement, retient difficilement un haut le coeur qu'il ravale et dont il garde le goût à la gueule, avant d'inspirer une nouvelle fois. bon sang d'merde. Il reste sans mouvement une seconde. Ou alors, plusieurs. Le revers de sa main tremble, contre ses lèvres. Il n'arrive pas à garder les yeux fermés, la vision de Liebe, morte, y restant gravé.
Ari pense à Jillian. jelly ? Il gronde à tenter de se focuser de nouveau. Le saoulon porte le téléphone à son oreille et l'appel une nouvelle fois, essaie de ne pas penser à Liebe même si sa respiration et son souffle reste accéléré. Il se dit que Jillian pourra le calmer. Elle le calme toujours. C'est la pire des idées, elle doit être dans un état lamentable, mais il s'y accroche pour avancer. Pour parcourir rapidement les autres pièces. Ari finit par la trouver dans la salle de bain, allongée contre le sol ; le peu qu'il voit en pénétrant dans la pièce suffit à l'angoisser. Les sanglots les calment.
Les putains de sanglot le calment. Ils lui prouvent que Jillian est en vie, au moins. Jillian Il aboie presque le mot et s'échoue presque au sol, les genoux cognant contre la carrelage. Le choc lui arrache une grimace et pose une main contre sa crinière. jelly j'suis là. Il n'est pas doué. Il ne sait pas exactement quoi faire. Ari n'a jamais su calmer les larmes de Dan ou encore ceux de Marty quand il était un gosse. Il pince ses lèvres. on doit se barrer d'ici. Il pense à Liebe, une seconde. Il se demande si ceux qui ont fait ça sont encore là. Jelly, regarde moi. Elle pleure encore. Elle ne le fait pas. Ari pince ses lèvres, au bord de la panique également. Ruben aurait été une meilleure personne a appelé il a connu ce genre de merdes, déjà, avec son ancien métier. Mais Ari. Ari, il a jamais rien voulu savoir de cette merde. Et l'unique personne qui pourrait l'aider est morte depuis un mois presque, maintenant. Mais ce n'est pas le moment pour penser à Romir. s'il te plait Jelly. tu m'inquiètes. j'ai besoin d'voir que tu vas bien. C'est le plus important, pour le moment. De savoir qu'elle va bien.
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Jillian Samuels
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Jelly a cinq numéros en numérotation rapide. Le trois, c’est Ari, le quatre, Selene, le cinq, sa mère, le six, son manager. Ancien manager. Qu’elle appelle encore parfois, comme ça, pour chatter. Et le deux, c’est Liebe. Qui répondra plus jamais. Et c’est douloureux. Physiquement, douloureux. Comme si une partie d’elle s’arrachait tout doucement, pour faire sa vie de son côté. Comme si ses membres allaient se détacher de son corps, un par un. Comme s’ils pesaient trois tonnes chacun. Et elle peut physiquement plus bouger. Elle a les yeux rivés sur cette ligne qui bouge plus, qui ne fluctue plus. Et elle sait ce que ça veut dire. Et en plus de la douleur physique, y’a cette douleur qu’elle ressent qu’à peine, parce qu’elle a juste l’impression de plus rien pouvoir ressentir. Y’a Aoibheann qui devrait pas tarder à rentrer, elle était juste partie acheter un truc. Et c’est. Elle arrive même pas à y penser. Elle pense à personne d’autre qu’à Liebe. Et au fait qu’elle soit dans l’incapacité totale de bouger. Elle est juste par terre, avec des membres qui semblent être en train de se séparer lentement et douloureusement de son corps, et qui pèsent trois tonnes, et c’est juste. Trop. Son souffle se bloque dans sa gorge, et elle doit se concentrer pour réussir à respirer. Continuer de respirer malgré tout. Son dos lui fait mal, elle se recroqueville avec difficulté, pour essayer de se mettre dans une position où elle a moins mal, mais c’est peine perdue. Chaque mouvement libère un endroit d’une douleur, mais augmente la douleur à un autre. Et elle arrive pas. Juste arrive pas. Elle reste là, dans cette position, finalement. Arrive pas à trouver la force d’en trouver une qui, de toute façon, serait pas plus confortable. Et attend. Parce qu’elle peut faire que ça. D’attendre. Attendre Ari, en sachant pertinemment que dans la pièce d’à côté, y’a le corps de Liebe. Elle sait pas dans quel état, elle sait pas comment elle est morte. Elle sait juste qu’elle l’est. Elle le sait parce qu’elle souffre. Et parce qu’elle a cette impression, qu’une partie toute entière de son corps s’est décrochée. Ou est en train de le faire, en tout cas. Et que ça fait mal. Elle le sait parce que la ligne sur sa cheville ne bouge plus. D’un poil. Et putain, putain que ça fait mal.
Elle finit, et ça lui semble être une éternité, par entendre la porte s’ouvrir. Pas de cliquetis, pas de bruits de clés. C’est pas Aoibheann. C’est Ari. Elle est rassurée, que ce soit pas Aoibheann. La folle l’aurait probablement achevée, en pensant que c’était elle qu’avait fait ça. Et elle peut pas la gérer, par maintenant. Elle est trop inapte à faire quoique ce soit. Elle entend pas de suite sa voix. Elle entend ses pas, dans la maison. Ils résonnent sur le sol. Elle essaye de se concentrer sur sa démarche, espérant se concentrer sur un truc régulier. Mais sa démarche est pas régulière. Il est probablement choqué par le corps de Liebe. Ou saoul. Et dans une autre situation, Jelly aurait rit. Elle aurait rit aux éclats. Mais elle peut même pas sourire. Elle est figée. Elle ressemble à une statue de pierre. Sauf qu’à l’intérieur, elle brûle. Brûle d’un feu glacé et qui la gèle. Un feu qui semble consumer tout ce qu’il trouve sur son passage. Un truc meurtrier, un truc destructeur. Elle pleure, juste. Chaque sanglot qui semble lui déchirer l’abdomen. Chaque micro mouvement qui lui donne l’impression que l’endroit qu’elle bouge va définitivement se détacher de son corps. Et enfin, elle entend sa voix. Elle entend la voix d’Ari, forte. Et il le sent tomber sur le carrelage à côté d’elle. A genoux, elle suppose, puisqu’elle les voit devant elle, ses genoux. Elle entend la chute, plus que ne la vois, ceci dit. Parce qu’elle voit trouble. Elle sent la main dans ses cheveux. Et ça fait pas mal, mais ça fait pas du bien, non plus. Il est là, qu’il dit. Elle l’entend pas distinctement, plus comme s’il lui parlait d’un sous marin loin, sous l’eau. Un truc, comme si elle l’entendait du fin fond d’une grotte. Et lorsqu’il lui dit qu’ils doivent se barrer, Jelly a envie d’hocher la tête. Mais y arrive pas. Elle voudrait rester avec sa soulmate, avec Liebe, a l’impression désagréable de vouloir l’abandonner, alors qu’elle devrait pas. Mais elle se dit que peut-être, peut-être elle aura moins mal, si elle est plus loin. Se doute que ce sera pas le cas. Mais surtout, veut pas croiser Aoibheann. Veut pas être là lorsque la folle reviendra et trouvera la femme de sa vie morte. Elle peut pas vivre ça.
Il lui demande de le regarder. Alors elle tente de bouger les yeux. Elle est clairement dans l’incapacité de lever la tête, ou de bouger n’importe quelle autre partie de son corps. Et elle sent qu’elle pourrait, en soi. Mais elle est si crispée, si tendue, que son corps ressemble à un cadenas géant, dont elle semble avoir perdue la clé. Lorsqu’elle entend qu’Ari est inquiet, et qu’il a besoin de savoir qu’elle va bien. Oh, elle rêverait de pouvoir se relever, lui dire que c’était une blague, lui tirer la langue et se moquer de lui. Pour se confondre en excuse après, en voyant qu’il l’aurait très mal pris. Mais elle peut pas. Elle peut pas bouger. Elle veut pas bouger, peut-être. Elle sait plus faire la différence, entre les deux. Elle semble pas pouvoir. Mais peut-être juste qu’elle a peur, de la souffrance. Physique et psychologique. Que ça enclenchera de voir le corps de Liebe. Parce qu’elle a cette impression étrange et désagréable qu’elle est pas morte juste comme ça. Que c’est pas un accident. Que c’est pas une simple crise cardiaque ou une connerie dans le genre. Elle réfléchit, et réussit à lever le bras. Vers Ari. A la poser sur la cuisse qu’est la plus proche d’elle. Et le contact, le contact lui donne comme une force qu’elle s’attendait pas à recevoir. Comme la clé, du verrou, du cadenas qu’était son corps. Elle souffre, putain ce que ça fait mal. Mais elle arrive à bouger. Et chaque mouvement est comme plonger dans de la lave en fusion, à chaque fois. Elle brûle de l’intérieur. Et ses larmes semblent comme glacée sur ses joues. Elle arrive pas à s’asseoir, mais à se bouger pour passer son bras autour des épaules d’Ari. Et elle arrive à sourire. Parce que Jelly reste Jelly, malgré toutes les adversités, et qu’elle a besoin de sourire. Pour pas avoir l’impression de mourir. Lorsqu’elle parle, sa voix semble sortir d’outre tombe, semble être dans des octaves graves qu’elle ne se connaissait pas. “Va falloir que tu me portes darling.” Elle laisse tomber sa tête, qu’elle avait réussi à mettre plus ou moins droite le temps de parler. Au fond elle a pas envie de sourire. Pas alors que sa meilleure amie, sa soulmate, la personne la plus importante de sa vie, est morte, dans la pièce d’à côté. Et elle se dit. Selene lui manque.
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Il a la tête en vrille. Le coeur au bord des lèvres. Ari ne comprend pas conscience, pas totalement du moins, de ce qui se passe. Il ne réalise pas encore que Liebe est réellement morte, dans la pièce d'à côté. Pourtant, son regard s'est posé sur elle, longtemps Et il a cette envie de vomir, dans les trippes, qu'il ressent à chaque inspiration. Ari n'a jamais vu de mort. Personne n'est décédé dans sa famille, et il n'a jamais été à des funérailles. Il a vu des poissons morts certes à l'occasion, mais c'est pas la même chose. Même Romir, il n'a pas vu son corps. Mais Liebe est morte, de l'autre côté de la porte. Et Jillian, elle paraît presque morte, sur le sol. Ça le fout à l'envers, Ari. Ça le fout tellement à l'envers. Il a besoin de ses points de repère dans la vie. Ça lui permet d'avancer sans avoir envie d'hurler ou de tout détruire. Il a déjà perdu Dan qui l'a laissé, il peut pas envisager de perdre Jillian, aussi. Elle l'agace souvent et il a parfois envie de la faire taire, mais y'a rien comme sa voix, peu importe les conneries qu'elle dit, pour le calmer. Et il a besoin d'entendre sa voix, alors. Parce que Ari, il est tout sauf calme, à l'instant. Et il se sent con de faire un caprice du genre, parce que Liebe est l'âme soeur de Jelly, et qu'elle est morte. Mais il peut pas s'empêcher d'être stoique, de pas savoir quoi faire, de juste vouloir savoir si elle va bien. Il a besoin de savoir qu'elle va bien, de l'entendre dire quelque chose, pour faire quoique ce soit. Dan, elle lui disait toujours quoi faire. Elle savait exactement à quel moment lui donner des ordres quand Ari se figeait dans l'appartement ou alors, se mettait à tourner en ronds. Elle avait un don de lui envoyer un message au bon moment de la journée ou encore, une photo, et de lui dire un truc, n'importe quoi, pour remettre son cerveau en marque ou juste, calmer ses nerfs.
Ari a le coeur dans la gorge et l'estomac au sol. Il a l'anxiété trop présente dans les veines et le silence qui lui donne envie de frapper dans les murs. Il a envie de pleurer, aussi. Certains osent dire que pleurer, c'est pour les filles, mais Ari associe la chose aux émotions fortes et les siennes, elles le sont souvent. Il pleure trop souvent de rage, pas assez souvent de tristesse. Bien que, depuis plus d'un an, la tristesse il connait.
Jelly bouge, enfin. Le corps d'Ari se tend et il lève un bras, un peu, pour tenir le sien, et il expire, enfin, quand elle prend appui contre sa cuisse. jelly qu'il répête, comme si son prénom avait un pouvoir quelconque. Sauf que Ari ne sait pas quoi dire d'autres. Sauf qu'il ne sait pas non plus comment bouger pour l'aider, alors il la laisse faire, il zieute chacun de ses mouvements et ne réagit pas, quand elle sourit.
C'est pas vraiment un sourire. C'est quelque chose. C'est brisé et c'est doux, mais ça fait mal. arrête qu'il gronde, bas, mais elle n'entend peut-être pas, car elle dit quelque chose, et comme le sourire, la voix ne lui appartient pas. Ari serre les dents un peu comme son coeur est serré, depuis qu'il est là. Il maudit sa gueule de bois et l'alcool encore présent, dans ses veines. Il maudit l'enfer qu'il vit et inspire doucement, avant de bouger. ouais okay. pas de problèmes. Elle lui a dit quoi faire, il obéit. Il suffit d'une indication et Ari reprend un minimum de calme, et sait quoi faire. Contre ses épaules, le bras de Jillian glisse, tandis qu'il se met sur ses pieds, les genoux encore pliés. Il inspire un coup avant de forcer le bras à revenir contre ses épaules puis, passe ses mains sous les cuisses de son amie pour la soulever. Son dos lui hurle son mécontentement et Ari grimace, mais réussit à se redresser. La tête de Jillian échoue contre son épaule. Il la regarde, un moment. Il aimerait voir son visage. Mais non. okay Le mot vient de nulle part. Il regarde la porte de la salle de bain, pense à ce qui se trouve de l'autre côté, et ignore le petit coup de mou, dans ses veines. Il ne comprend toujours pas cette merde. Il veut juste foutre le camp. Il veut juste - putain, il aurait pas du boire, la veille. okay. tu dois foutre ton visage contre mon tshirt, jelly. t'as compris ? ferme les yeux et enfouis ton visage. Il veut pas qu'elle voit ça. Il veut pas voir ça, non plus. Depuis toute à l'heure, pourtant, il le voit à chaque fois qu'il ferme les yeux. Liebe sans vie. Liebe qui se noie dans son sang, contre le sol. j'suis désolé. Pour Liebe. Pour ce qu'elle ressent. Ari ne croit pas avoir d'âme soeur, il ne possède aucune marque, aucun signe. Il ne se doute pas de la douleur qu'elle ressent. Mais il a perdu Dan, il la perd du moins, et ça le tue. Ça le tue si fort, putain, depuis deux ans. Alors il imagine pas ce qu'elle ressent. juste - ferme les yeux. regarde pas. Il inspire une nouvelle fois, mais le mal de coeur ne disparait pas, ni le goût de vomi, dans sa gueule. Ari prend ses miettes de courage et encule le monde entier, fort, et pousse la porte, enfin, et avance. Il ne regarde pas. Il ne regarde surtout pas. L'oeil voit, du coin, pourtant. Tout ce sang. Tout ce manque de vie. merde Il peste, le regard qui dévie, le haut de coeur qui le prend, encore, et l'une de ses jambes qui frappe contre un meuble. Il manque d'échapper Jillian. Les genoux cèdent, un peu. Il les plie, et la garde contre lui, fort. Ari prend un temps d'arrêter. Il la sent bouger, dans ses bras. Il voit Liebe, du coin de l'oeil. regarde pas La voix est étouffée par l'envie de vomir qu'il retient. Le cuisinier lui-même a les yeux fermés, inspire et expire, pour reprendre contenance. Il est pas fait pour ce genre de trucs.
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Elle a pas le temps de penser. Elle peut pas, penser, de toute façon. Dans sa tête, ça tape, comme si un marteau piqueur s’acharnait à casser sa boîte crânienne en deux. Jelly a jamais eu aussi mal de toute sa vie. Jelly a jamais eu à vivre une expérience comme celle-ci auparavant. Et elle souhaiterait pas même à son pire ennemi de la vivre. Elle a l’impression de couler, couler, couler, sous des tonnes de béton brulant, et que personne arrive à l’en sortir. Elle sait qu’Ari est là, elle l’a senti arriver, mais, malgré ça, c’est trop douloureux. Lui même réussit pas à atténuer la douleur. Elle l’entend parler, et elle comprend ce qu’il dit, mais comme si il était loin, et qu’ils étaient sous l’eau. Et elle arrive à lui répondre, et vraiment, elle se demande comment elle fait. Elle a l’impression que tous ses membres brûlent, et ça concerne aussi ses cordes vocales. Elle a l’impression qu’elles crament et qu’elle pourra plus jamais les utiliser. Un peu comme si elle criait depuis trois heures, non stop, et qu’elles étaient sur utilisées. Alors que, vraiment, elle est juste silencieuse, et lance quelques mots. Juste pour lui assurer qu’elle est encore là, que la Jelly qu’il connaît est toujours elle-même. Juste, elle a mal. Très mal. Il lui a demandé d’arrêter de sourire. Probablement parce que le sourire qu’elle lui offre est plus qu’effrayant. Probablement parce que c’est pas le sourire type de la belle Jelly. C’est pas son sourire gentil, ni son sourire moqueur, ni son sourire machiavélique. Non, c’est un sourire brisé, qu’elle se connaissait pas. Et que ses muscles semblent découvrir avec difficulté. Mais Jelly arrête pas de sourire. Parce qu’elle reste Jelly. Et qu’il faut qu’elle réussisse à pas arrêter de sourire, jamais. Malgré la situation, malgré la mort de Liebe, malgré tout. Jelly ne doit jamais arrêter de sourire. Elle a cette sensation que si elle, elle arrête de sourire, alors le monde pourra devenir un endroit beaucoup plus sombre, beaucoup plus vite.
Il accepte de la porter, finalement. Et vraiment, dans n’importe quelle autre situation, elle en aurait ri, et lui aurait demandé de la porter en mode princesse s’il vous plait, parce qu’après tout c’est ce qu’elle est. Mais elle est pas d’humeur à rire. Du tout. Elle a l’impression de peser trois tonnes, et que la gravité joue des tours sur son cerveau et l’attire vers les sol sans sembler avec de limite. Elle sent son bras retomber par terre, puis qu’il le récupère. Puis qu’il la soulève. Oui, elle est nue. Et oui, ça aurait été probablement très gênant si ça avait été n’importe qui d’autre. Mais c’est Ari. Son ami gay Ari. Son ami shippable avec son voisin Brian gay Ari. Elle a aucun soucis à se savoir nue sous son peignoire, dans ses bras. Elle pense rapidement à Selene, se dit que c’est pas quelque chose qu’elle devra apprendre. Mais faudrait déjà qu’elles arrivent à se poser et à parler. Jelly peut pas penser à ça maintenant. Arrive pas à avoir des pensées cohérentes plus de dix secondes, avant d’avoir l’impression de sentir son corps rappelé par le sol et la gravité. Elle se demande si c’est qu’une impression, ou si elle est réellement plus lourde que normalement. Elle espère que oui. Que c’est qu’une impression. Parce que si elle est vraiment aussi lourde que ce qu’elle ressent, Ari tiendra pas le choc. Elle bouge pas, il bouge pas, pendant un moment. Jusqu’à ce qu’il parle, et qu’il bouge. Et Jelly fait ce qu’il lui a demandé. Elle ferme les yeux, et pose son front contre son t-shirt. Peut-être qu’elle l’aurait fait même sans qu’il lui demande. Elle est vraiment pas sûre de réussir à rester consciente si elle voit la scène, en plus de la sentir, et de la ressentir.
Il lui dit qu’il est désolée, et Jelly sent une larme, couler sur sa joue. Elle a jamais compris cette formule de politesse. Des gens qui sont désolées pour des choses auxquels ils n’auraient de toute façon, rien pu changer. Mais quelque part, ça l’apaise, un peu. Si elle avait eu la force, elle aurait serrer son t-shirt contre ses doigts. Mais la force, elle l’a pas. Il lui rappelle de fermer les yeux, de pas regarder. Elle veut pas regarder. Elle regardera pas. Elle aurait pas la force. Et puis, elle a peur. Jelly est pas taillée pour la mort. Jelly est une imbécile heureuse. Elle connaît pas la mort, elle en a peur. Elle préfère les arc en ciel, le rose, les musiques débiles et les blagues pourries. La mort, le sang, le désespoir, c’est pas des trucs qui font vraiment partie de son vocabulaire. Ou, si c’est le cas, c’est au plus profond d’elle, quelque chose de caché. Mais sinon, c’est. Non. Pas quelque chose qu’elle veut confronter. Elle le sent bouger, marcher. Et l’odeur, lorsqu’ils changent de pièce. Jelly voudrait avoir la force d’enfoncer son front encore plus dans le t-shirt d’Ari. Pour avoir la chance d’avoir son odeur à lui, plutôt. Pas qu’elle aime particulièrement son odeur, mais c’est une odeur familière, et tout est mieux que l’odeur de mort. Elle se sent bouger. Il s’est cogné contre quelque chose. Il lui rappelle de pas regarder, et elle veut pas. Elle le fera pas, parce qu’elle veut pas voir.
Et en même temps.
Liebe. Une fois qu’elle sera partie de cet appartement, elle sait pas si elle la reverra un jour. Et elle a besoin de voir son visage, de faire. Un truc. De. Alors elle ouvre les yeux, avant. Et trouve la force de tourner la tête, vers le centre de la pièce. S’accroche à Ari, comme pour lui dire que “ça va”, que “il faut que je regarde”. Mais aussi pour lui demander de la tenir un peu plus fort. Et lorsque ses yeux tombent sur son âme-soeur, les larmes tombent. En trombe. Et Jelly a jamais su pleurer silencieusement. Alors elle a vite le nez qui coule, et ressemble rapidement à un enfant abandonné par ses parents. Elle a été abandonné par Liebe. Et c’est douloureux. En plus de la douleur physique, c’est douloureux. Autrement. Parce qu’on lui a prit la personne la plus importante dans sa vie. Et qu’elle était dans la salle d’à côté quand c’est arrivé. Et qu’elle sait que même si elle savait que ça allait arriver, elle aurait rien fait pour l’en empêcher. Parce que Jelly est une froussarde, une lâche. Et elle s’en veut, elle s’en voudra toujours.
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Ìl a l'air du sang dans le nez. C'est impossible certainement, mais Ari peut le sentir. Il le sent dans ses narines et dans sa gorge, aussi, quand il prend le temps d'inspirer longuement pour trouver un peu de courage. Et ça goute la mort, sur sa langue. Ça goute la mort et ça accentue son envie de vomir. Ses jambes restent figés, un moment. Il sait qu'il doit bouger. Il sait qu'il doit faire quelque chose, parce que Jillian ne peut rien faire. C'est pas lui qui a besoin d'aide, c'est pas lui, c'est elle, et il doit être là pour elle, il doit l'aider, mais - mais le cerveau veut pas, un moment. Le cerveau lui hurle non et Ari a besoin qu'on lui dise quoi faire, qu'on lui ordonne un truc, n'importe quoi, sauf que Jillian ne dit rien, sauf que Jordan n'est pas là pour lui tenir la main et lui dire quoi faire. Ça lui donne envie de frapper dans les murs. Ça lui donne envie d'hurler à s'en casser la gorge et de se foutre dans un coin, lui aussi, pour chialer sa vie même si Liebe, sauf son sourire, il en connait rien. Et merde, il s'en veut aussi. Il se sent con de pas avoir surmonté sa gêne pour lui parler parce que Jillian elle le faisait tout le temps, parler d'elle, et qu'il aurait pu faire un effort pour la connaître. Mais dans un sens, c'est peut-être mieux comme ça. Au moins, ça l'empêche de pleurer. Et pourtant, il en a envie. Il connait rien d'elle Ari, sauf ce que Jillian lui a dit, mais il a envie de chialer pour elle et pour eux et de dire pardon, même s'il a rien foutu dans cette merde, même s'il est tellement en dehors de tout ça. Mais il sait pas quoi faire d'autres. Et il se sent con de penser à lui, avec Jelly à poile dans les bras, avec le coeur en miettes. Il se sent con, et il se déteste pour tout ramener à lui, pendant que Liebe se vide de ses veines et que Jelly, elle décolle sa tête pour regarder le corps. Ari, il stoppe son pas, une seconde. Juste s'arrêter, ça le fout à l'envers. Il a l'impression d'avoir le goût encore plus présent sur la langue et l'envie de vomir dans les tripes.
Il tourne les yeux vers le corps, une seconde. Ça lui fout le ventre à l'envers. Il détourne les yeux et inspire un coup sec, pour retenir le haut le coeur qui le prend. bon sang Le grognement est contre lui-même et il regarde la lumière, au plafond, pendant un moment avant de reprendre le pas. Il va plus vite. Jillian pleure, dans ses bras. Peut-être qu'elle a envie de dire aurevoir, et la toucher, de faire quelque chose, mais Ari ne demande pas. Il a besoin de sortir de l'appartement et de monter dans sa voiture et de foutre le camp. Et peut-être qu'il est égoiste sur le coup, alors qu'elle chiale de plus en plus fort, mais Ari pousse la porte d'entrée et descend les escaliers sans rien demander, en tanguant un peu car il ne voit pas réellement où il met les pieds, et ne s'arrête que pour ouvrir les portes de sa jeep. Il prend le temps de déposer Jillian sur le siège avec misère et retire son pull pour le mettre sur elle, maladroitement, sans trop savoir quoi couvrir ou comment disposer le vêtement. je - occupe toi en Il ne la regarde pas mais ferme la porte, et suppose qu'elle pourra se couvrir convenablement même si, au fond, il sait qu'elle est encore figée. Ari contourne le véhicule. Ou du moins, il tente. Une fois rendu devant, il pose sa main contre le capot et penche vers l'avant pour vider son estomac. Sauf l'alcool, il n'y a pas grand chose. La bile lui brule la gorge et lui fout des larmes dans les yeux. Et il voit Liebe, morte, encore, et vomit une seconde fois.
Son cerveau claque contre sa boite cranienne quand il parvient à reprendre le contrôle. Il lui semble que sa tête lui tourne et que ses jambes tremblent, et il lui faut encore quelques secondes supplémentaires poiur trouver la force. Ari lève les yeux, regarde Jillian sur le banc passager, dans le véhicule. C'est ce qui lui donne la force d'aller derrière le volant, non sans garder appui contre le véhicule, tout en avançant.
Quand il s'assoit enfin sur son siège, ses mains s'accrochent fortement au volant et il y pose sa tête, un moment. fuck Il jure et garde les yeux ouverts même si, comme ça, il ne voit pas grand chose. Ari prend le temps d'inspirer et expirer plusieurs fois avant de tourner ses yeux vers Jillian qui, forcément, pleure toujours. Il ne dit rien. Il ne sait pas quoi lui dire. Il la fixe seulement, un moment, avant de détourner les yeux puis de mettre le contact. Le moteur gronde, comme son ventre. je - Il ne sait pas où aller. Il ne sait pas quoi faire. Ils devraient appeler la police. Ils devraient -
Putain, Ari voudrait que Romir soit en vie. Au moins, le vieux saurait quoi faire. Il pourrait envoyer un message à Ruben, mais il n'a pas non plus envie de faire quelque chose sans l'autorisation de Jillian. Il ne sait pas quoi faire. Sauf peut-être vomir de nouveau.
Il n'a pas le choix. Il ouvre la porte, ne sort pas du véhicule et, pour la énième fois, se vide les tripes sur le bitume. Ses yeux en pleurent, encore, face à l'inconfort.
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Jillian Samuels
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Jelly sait qu’elle est ce genre de fille qui serait incapable de garder sa langue dans sa poche pour sauver une famille entière, si ça impliquait de risquer sa propre vie. Et peut-être que c’est normal, peut-être que c’est comme ça que fonctionnent les humains. Leur instinct de survie, quoi qu’ils disent, est juste plus fort que tout. Ou c’est que Jelly aime se dire, pour se rassurer. Parce qu’elle veut pas penser qu’elle n’est qu’une connasse égoïste, et qu’en plus certains autres ne le sont pas. Que certains auraient, sans aucune hésitation, fait face au problème avec beaucoup d’assurance et de confiance. Qu’elle est juste lâche. Qu’elle est juste égoïste. Que n’importe qui d’autre aurait probablement été dans ce salon pour au moins essayer de sauver Liebe. Mais pas elle. Elle peut se rassurer en se disant que, de toute façon, elle n’a pas su ce qu’il se passait avant de s’écrouler au sol de douleur. Mais ça n’empêche qu’elle peut pas s’empêcher de penser que même si elle avait su, elle aurait rien fait. Et ça lui brise le coeur. Et ça lui donne envie de gerber.
Le corps de Liebe est là. Et elle a même encore les yeux ouverts. Le corps de Liebe est pas à porté de main, mais presque. Et elle devrait probablement lui fermer les yeux. Mais elle arrive même pas à allonger le bras, elle arrive même pas à bouger, vraiment, autre chose que son visage, pour la regarder. Alors elle abandonne l’idée. Et elle se dit que Aoibheann va bientôt rentrer, et qu’elle, elle le fera. Jelly sait qu’Aoibheann est de ces personnes qui auraient, sans aucun doute, foncé dans le salon pour interrompre quiconque a décidé de mettre fin aux jours de Liebe. Mais probablement parce que cette fille est complètement tarée, et que mourir lui est égal. Elle le fera. Elle lui fermera les yeux. Et en attendant, Jelly se dit que ce serait bien qu’Ari et elle soient pas là quand elle rentrera. Jelly l’a déjà entendu crier, avec Liebe là pour la calmer, et c’était effroyable. Elle veut surtout pas être là lorsqu’elle découvrira le corps de la femme qu’elle aime par terre. Vraiment, vraiment pas.
Jelly est probablement lâche. Mais Jelly tient un minimum à son ouïe.
Ari reprend son trajet, plus rapidement. Jelly essayera de penser à l’en remercier plus tard. Parce qu’elle aurait probablement pas eu la force de détourner le regard du corps sans vie d’elle-même. La frayeur. La peur irrationnelle qu’un truc arrive lorsqu’elle la regarde pas. Jelly a toujours eu très peur des morts revenant à la vie. Elle ferme les yeux alors qu’ils ne voient plus Liebe. Les terreurs qui étaient nocturnes, à une époque, qui semblent devenir réels sous ses paupières. Et la douleur, la douleur qui aide vraiment pas à la garder complètement maître d’elle-même. Elle sent Ari descendre rapidement les escaliers, et elle sent l’air frais de dehors, cogner sur sa peau nue. Et respirer l’air frais lui fait du bien, un peu. Elle a l’impression que ses muscles se détendent, doucement. Et ça devrait probablement être l’inverse, pourtant. Mais non. Le froid l’aide à se détacher de l’absence de lien, peut-être. L’aide à se retirer cette impression qu’elle n’est pas complète.
Elle se sent tomber sur quelque chose d’assez mou, mais de ferme, à la fois. Ouvre finalement les yeux, non sans crainte de se retrouver face au corps sans vie, mais debout, de Liebe. Et voit seulement un manteau sur son corps, et l’intérieur de la jeep d’Ari. Il l’entend lui demander de s’en occuper. Il parle probablement de se couvrir avec. Il est mignon, et gentil. Mais elle peut pas bouger. Pas assez pour s’habiller. L'avantage, c’est qu’elle est pas assez mobile non plus pour se déshabiller, et que le peignoir la couvre quand même assez bien. Ou, en tout cas, couvre ce qu’il est important de couvrir. Elle arrive à le suivre des yeux, et le voit prendre appuie sur le capot. Et elle ne peut qu’imaginer ce qu’il fait, penché en avant. Après tout, Ari est pas le mec le moins fragile de l’univers. Et de l’imaginer vomir lui donne juste envie de vomir aussi. Mais elle le fait pas, retient. Et ça a un goût dégueulasse dans son estomac, qui remonte presque dans sa bouche, elle le sent. Mais elle veut pas ruiner sa caisse, déjà qu’il est venu la chercher. Elle compte pas le nombre de fois où il vomit. Se rend juste compte qu’il vomit beaucoup. Et elle ferme les yeux pour pas le voir. Les rouvre, de peur que Liebe soit devant elle, debout, les yeux vides lorsqu’elle les rouvrira au bout d’un moment. Sait, à ce moment là, qu’elle arrivera pas à dormir, les nuits prochaines. Selene va lui manquer, beaucoup. Lorsqu’il allume le moteur, mais qu’il rouvre la portière pour vomir, elle réussit à tourner la tête vers lui. “Désolée… De tout ça.” Les mots lui brûlent la gorge, et elle a l’impression d’être à bout de souffle après quatre mots, mais. Mais c’était quelque chose qu’elle devait lui dire.
Puis elle réfléchit, rapidement. Parce que sans Selene, et surtout sans Liebe, Jelly a plus nul part où aller, sur Altéa.
Et ça aussi, ça fait mal.
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Le goût remplace l'odeur, maintenant. Ari ne sait pas, véritablement, ce qu'il préfère. Son ventre est tordu par une douleur toute autre que l'alcool et il lui faut quelques secondes, encore, pour inspirer et expirer, pour ne pas venir de nouveau. Contre la porte, ses jointures sont blanches tant il serre. Quand il relache la pression légèrement, une douleur lui traverse chacun de ses doigts et Ari reste sans mouvements, simplement à les bouger eux, tandis qu'il peut sentir, le long de sa bouche, quelques gouttes de vomi qui perlent. Il est en colère. En colère contre lui-même pour être dans un pareil état, et contre le monde entier, pour créer une merde du genre. Il s'est souvent dit que le pire allait arriver aux autres, que c'était le karma, qu'il allait rien se prendre sur la tête. Ou alors, que ses proches étaient hors de portée des merdes. Mais la vie est une pute, et elle est bonne pour nous ramener à l'ordre. Et elle ne cesse de lui faire, on dirait, à chaque fois que son esprit est ailleurs. Quand ses inquiétudes n'existent plus ou alors, sont silencieux depuis un moment, déjà. Et puis, la bombe tombe. Ari aurait préféré une véritablement bombe que voir Jillian en larmes. Ses sanglots lui brisent le coeur, presque autant que ceux de Ruby, Marty ou encore, Dan. Il n'aime pas voir les gens pleurer, surtout ses proches. Et Jillian en fait parti. Et il n'aime pas, surtout, se sentir incapable, face à leur douleur. Ari n'est qu'un gars ordinaire. Il est banal, commun. Il ne sait pas forcément faire rire les autres ou encore, détendre l'atmosphère. La plupart du temps, il prie uniquement pour quelqu'un d'autre le fasse. Lui, il détourne le regard face aux larmes ou adresse un sourire désolé, crispé, sans savoir quoi dire. Il n'est pas doué avec les émotions, les siennes comme ceux des autres.
Il sait vomir, par contre. S'il l'avait oublié, il s'en souvient parfaitement, maintenant.
Il espère seulement se souvenir de comment se brosser les dents, car le goût est peu appréciable, dans sa gueule.
Les doigts sont moins douloureux, enfin. Le brun se remonte enfin le museau et lâche la porte pour reprendre place derrière le volant. Jillian a les yeux tournés vers lui et a dit quelque chose. Ari en a conscience, mais il faut quelques secondes à son cerveau pour qu'il puisse correctement entendre les mots, et les comprendre. Et quand il parvient, le cuisinier fronce des sourcils. qu - désolée ? Jillian, t'as pas besoin d'être désolé Il y a un peu de choc, dans sa voix, comme de l'incompréhension. Ari la dévisage sans comprendre, la culpabilité dans les tripes. c'est - Jelly, non. pleure, hurle, envoie moi chier, casse la vitre, mais t'excuses pas. Il passe une main dans ses cheveux, avant d'essuyer sa gueule du revers. putain t'excuses surtout pas Ça lui brise le coeur de voir que, dans une situation comme ça, elle s'excuse. Comme si elle était responsable. Comme si elle avait fait quoique ce soit pour mériter ça. Ari tourne ses yeux vers la route, avant de soupirer. L'envie de vomir lui est passée, mais c'est certainement car il essaie de ne plus penser à Liebe. C'est con, et il se sent coupable car si Liebe mérite quelque chose, c'est bien des pensées, mais Ari n'en est pas capable. Il est terriblement en colère, et impuissant, et il a l'impression d'échoué, peut-être, en tant qu'ami.
Un soupir quitte ses lèvres et, les dents enfoncés à l'intérieur de sa joue, geste nerveux, Ari finit par prendre la route. Il veut juste foutre le camp. si quelqu'un doit s'excuser c'monde de merde. Pour avoir fait une connerie du genre. Pour avoir tuer Liebe et blesser Jillian et leur avoir foutu cette image dans la tête jusqu'à jamais. Ari sait que ce soir, ses rêves ne seront pas forcément beaux. Il les redoute déjà. si j'savais quoi faire, j'le ferais. Pour Liebe. Pour ce qui s'est passé, peu importe ce qui a eu lieu. Ari se doute qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peut-être qu'il devrait appeler Jordan. Elle travaille là-dedans, non ? Il lui semble que oui. Dans la police, ou quelque chose comme ça. Elle a eu une promotion, et elle ne lui a jamais vraiment parlé de son nouveau poste. Ils ne parlent pas vraiment. Contre le volant, les doigts se tendent. La voiture s'arrête à un feu rouge. Ari en profite pour tourner ses yeux vers Jillian, tu - ça va ? Il connait la réponse. Il espère seulement que son esprit est comme une ardoise magique et qu'ell a déjà oublié. Qu'elle va mieux.
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Jillian Samuels
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Jelly a toujours eu comme envie d’être normale. D’être comme tous les autres. Et d’être différente et particulière à la fois. Et avec la vie qu’elle a vécu, avec la carrière qu’elle a eu, on pourrait penser qu’elle a réussi. A être différente. Elle regrette, maintenant, d’avoir voulu une vie hors du commun. Maintenant qu’elle y pense, elle aurait préféré être normale, avoir une vie normale. Juste, juste vivre. Profiter de l’amitié, et de l’amour qu’on aurait bien voulu lui donner. Sans le rejeter ou se poser cinquante questions dessus. Elle aurait préféré être simple. Avoir une vie posée, sans aucun rebondissement. Elle aurait préféré de pas se disputer avec Selene, et alors peut-être qu’elle aurait pu être avec elle lors de la mort de Liebe. Ou mieux encore, elle aurait préféré que Liebe ne meurt pas. Et Jelly sait que Liebe serait jamais morte, si cette folle était pas entrée dans sa vie. Elle le sait. Et même si elle lui en veut, elle se dit que, finalement, elle le vivra encore moins bien qu’elle. Et qu’elle s’en voudra bien assez elle-même pour que Jillian ait besoin d’en rajouter. Puis Jillian a jamais aimé culpabiliser les autres. Surtout pour des choses qu’elle aurait pu empêcher, aussi. Parce qu’elle aurait pu sortir quelques minutes plus tôt de la douche, juste, si elle avait pas passé son temps à penser à Selene. Elle aurait pu, vraiment. Mais non. A y réfléchir, ça la fait flipper. Parce que si elle était réellement sortie quelques minutes plus tôt de la douche, elle serait probablement morte à l’heure qu’il est. Elle aussi, allongée aux côtés de Liebe. Elle se demande si, Liebe morte, la ligne autour de son mollet continue toujours à fluctuer avec le poul de Jelly. Et pense à la sienne, de ligne, sur son mollet, qu’est droite. Et qui le restera à vie. Elle se dit qu’à chaque fois qu’elle la verra, elle souffrira. Et qu’elle y peut rien. Que ça changera jamais. Et alors que certains auraient probablement envie de l’enlever, elle non. Jamais. Jamais elle enlèvera la seule chose qui la rattache désormais à Liebe.
Elle se sent obligé de s’excuser à Ari. Parce que ce qu’elle fait, ce qu’elle a fait, elle aurait probablement pas dû le faire. Elle aurait pu appeler Selene, elle aurait pu même appeler le frère d’Ari. Elle aurait pu appeler beaucoup de monde, mais elle a appelé Ari, malgré le fait qu’elle sache qu’il est pas forcément fort et dur, et solide, comme mec. Elle aurait pas dû l’appeler lui. Elle lui a fait vivre ça, elle aurait jamais, jamais dû. Alors elle s’excuse. Avec le peu de voix qu’elle trouve, à travers la douleur. Et la fatigue, qui commence sérieusement à pointer son nez. Elle a peur de s’endormir. Elle a peur de pas se réveiller, après. Jelly veut pas mourir. Jelly a très, très peu de la mort. Presque autant qu’elle a peur de l’abandon. Et lorsqu’il réagit, elle sourit, un peu. Autant que la situation, et sa situation, le lui permette. Peu. Pas ce grand sourire qu’elle est capable d’offrir, souvent. Mais un petit sourire, juste pour montrer son amusement, face à un Ari qui comprend pas ses excuses. Jelly comprend, qu’il comprenne pas. Après tout, quiconque pourrait penser que Jelly est pas censée s’excuser, dans des moments comme ça. Qu’elle a besoin d’être réconfortée. Mais Jillian pense qu’elle aura besoin de réconfort plus tard. Aujourd’hui, elle a envie de dormir, et de jamais se relever. Elle arrête de sourire, lorsqu’elle voit que finalement, ça lui fait un peu plus mal que ce qu’elle pensait. Que son incompréhension sur ses excuses est plus profonde, et le dérange, vraiment.
Il finit par prendre la route, et Jelly pose sa tête sur le dossier, avec soudainement l’envie de vomir la plus forte de l’univers.Comme si son corps restait bloqué en arrière, et que malgré tout, tout avançait. Elle a l’impression que le monde fait mille fois le tour sur lui-même, à chaque mètres que la voiture fait. Elle entend que peu, voir pas du tout, ce que lui dit Ari. Jusqu’à ce qu’il s’arrête, et qu’enfin Jelly réussisse à respirer, doucement. Avec la peur que si elle respire trop fort, elle puisse pas contenir la merde qui boue dans son estomac. Il lui demande si ça va. Elle voudrait relever que c’est une question relativement débile. Et relativement déplacée, mais elle le fait pas. Elle lui agrippe juste le bras quelques secondes, et ouvre la porte passager pour vomir par terre. C’est dégueulasse. Mais ça fait du bien, un peu. Elle entend des gens klaxonner derrière, et elle hésite pas une seconde avant de lever son bras en un doigt d’honneur. Elle l’aurait jamais fait, en temps normal. Mais sa soulmate vient de mourir, elle a le droit de déroger à ses principes. “Ari, je.” Haut le coeur. Mais ne vomit pas. “C’est pire maintenant.” Plus violent, le haut le coeur. Elle a pas refermé la porte. Le feu est repassé au vert. “Qu’on est loin.” Le lien est brisé, maintenant qu’elle est morte, pas vrai ? Alors pourquoi la distance l’affecte toujours ? Elle a envie de pleurer, de gerber, de crier. Mais a la force de rien faire de tout ça. Finalement, elle tombe vers l’avant, anéanti, les yeux qui se ferment, et le front qui tombe dans le vide. Si elle avait pas attaché sa ceinture, elle serait tombé par terre, dehors.
Le sol est dur.
Elle a jamais attaché sa ceinture.
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Ari est démuni. Il se souvient l'avoir été plusieurs fois au cours de sa vie, à l'époque où Dan était enceinte puis celle où Marty est né. Puis, au divorce. Il lui semble, pourtant, qu'il n'a jamais été aussi démuni qu'à l'instant. Il ne sait que dire, il ne sait que faire. Des idées traversent son esprit, le genre de choses qu'on entend dans les films et dans les séries télés, mais les lèvres restent scellées car Ari n'est pas de ceux qui sont doués, avec les mots. Il sait faire de la nourriture réconfortante qui parvient à panser les blessures, mais il ne sait pas trouver les mots justes. Alors, il conduit. Il conduit et il serre le volant fort, entre ses doigts, et il prie fort pour que Jillian parvienne à s'accrocher jusqu'à l'appartement. Il est perdu. Il espère de manière ignoble que les choses se placent d'elles même, comme un enfant ferait un souhait le jour de son anniversaire. Ari ne sait faire autrement. Il ne possède aucun compétence, dans un tel domaine. Et le regard fixé sur le feu rouge, il tape du pied gauche et serre des dents, le regard fixe contre le feu, et espère fort qu'il change rapidement et qu'ils arrivent à la demeure. Peut-être que Ruben s'y trouve déjà. Il l'espère, oui. Son corps se tend, fort, quand Jelly s'empare de son bras. Ari tourne les yeux vers elle, suffisament tôt pour la voir se balancer la tête hors du véhicule, la porte ouverte, pour vomir à son tour. Le cuisinier inspire un grand coup et détourne le visage pour se retenir de faire de même. Qu'importe s'il a bien vidé ses entrailles, il sait que l'envie est toujours là. Il pourrait vomir encore plusieurs fois. L'envie est présente. Mais il ferme les yeux, il inspire et regarde au ciel, ensuite, pour calmer ce qui le traverse.
Les yeux s'ouvrent quand il entend le bruit de klaxon, derrière. Jillian est toujours à demi hors de la voiture, et Ari est figé. Il sait qu'il pourrait sortir du véhicule pour la faire remonter convenablement, mais sa logique lui dit également qu'on ne sort pas d'un véhicule au milieu de la route. Alors, il espère qu'elle se replace d'elle-même. Il en demande trop, vu la situation. Il serre des dents quand Jelly parle de nouveau, quand elle lui dit ce qu'il ne veut pas entendre, ce qu'il espère pas. jelly s'te plait C'est horrible de sa part, de demander une pareille chose. Il en a parfaitement conscience. Mais Ari espère, un peu, qu'elle y parvienne par elle-même. Il ignore intentionnellement la douleur dont elle lui parle, certainement car il ne la ressent pas lui-même. Et c'est hypocrite. Car il en connait, des douleurs, depuis que Jordan l'a quitté.
Il essaie de ne pas penser à Jordan à la place de Liebe, fort.
Jillian l'aide, en tombant. merde
Sous l'impulsion, il manque un instant de quitter le véhicule sans le metttre sur parking. Le coeur rate un battement quand le jeep avance légèrement et Ari fait le changement, avant d'en sortir brusquement en laissant la porte ouverte derrière lui. jillian ? jillian ? Ses doigts dégagent les quelques mèches de cheveux, devant son visage, pour voir si elle est éveillée. Ses yeux sont fermées, ou du moins ne parviennent pas à rester ouverte. bon sang, jillian Ari prend une seconde, les mains contre le visage de son amie, pour regarder d'un côté et de l'autre. Les gens dévisagent, dans les voitures, et il finit par perdre patience, dans la panique. quoi connard ? arrête de mater et viens m'aider à l'embarquer, merde. elle vient d'perdre son âme soeur Il n'a aucun droit de dire la chose, encore moins à un inconnu. Mais les mots suffisent à faire bouger l'homme dans la voiture derrière et il sort de son véhicule pour venir l'aider à déplacer Jillian. Malgré sa nudité. occupe toi d'ses pieds. C'est le mieux qu'il peut faire. Une part de lui a envie d'hurler à l'homme de ne pas regarder le corps de son amie mais il n'a pas le temps, pour ça. Lui-même ne voit pas réelleement la nudité de Jillian. Il respire enfin quand elle est assise, et cette fois, Ari l'attache par lui-même, avant de la couvrir une nouvelle fois. Il essaie de coincer le tissus sous ses fesses et derrière son dos pour qu'elle reste bien couverte.
L'homme attend peut-être un merci. Ari ne lui en offre pas. Il contourne le véhicule et, malgré le feu tournant au jaune, démarre en trompe et ne limite pas sa vitesse, cette fois, pour se rendre chez lui. Si Jelly lui dit quelque chose, il n'entend pas. Ari conduit et s'arrête uniquement devant l'appartement, cette fois.
Il éteint le moteur. Ferme les yeux, quelque seconde. Puis, en inspirant un grand coup, sort une nouvelle fois et claque la porte derrière lui, pour aller ouvrir à Jelly. tu - Il pince ses lèvres, mord sa joue. tu peux passer tes bras autour de moi ? lie tes mains. Il s'approche assez et passe ses bras autour de son cou, l'un après l'autre, en espérant qu'elle ait la force de le faire.
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