| | Invité
| | | Nao Ilang Date d'inscription : 06/09/2017
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| | meeting placeSo I got ten minutes to be all or nothing to Whoever wants to hear And I got ten weeks of talking bullshit on repeat 'till I'm burnt out and disappearDichotomie palpable d’un passé trouble qui se dilue sur ses cornées et d’un présent vacillant, entre ce qu’ils étaient avant les révélations satines et l’après surmonté d’ombre. Y’a des trucs qui reviennent, autant les bons que les mauvais moments, autant les rires que les larmes, des trucs qui lui font prendre conscience qu’il a pas intérêt à tirer un trait sur sa famille, des trucs dépassés qu’il ressasse comme un disque rouillé. Le fond reste inchangé, toujours cette amertume qui grandit, qui prend le dessus ; and yet, sa fratrie est probablement la chose à laquelle il tient plus qu’à son nom de famille. Avant, y’avait Nuo pour recoller les morceaux. Pour garder tout le monde uni parce que personne voulait la contrarier. Nuo non plus n’a pas eu un exemple parental stable, encore moins quand Nirvelli et sa descendance complètement ratés ont débarqué. Des gosses faussement intelligents, crachats infâmes tout droit sortis d’Oriel et qu’on a balancé dans un cadre plus accueillant. Mais ils étaient de trop. Ils ont toujours été de trop. Ils portent la pourriture d’Oriel dans la peau et la décadence insatisfaisante dans l’sang.
Effet anesthésiant, en slow-motion quand ses bottines boueuses raclent l’asphalte du quartier nord, celui qui restera à jamais inscrit sur ses documents de naissance. Dirtbag qui retourne d’où il provient, dans ce microcosme dysfonctionnel et aigri, ça le fait sourire quand il passe près des coins connus parce qu’il a beau dénigrer les environs, c’est là qu’on l’a pondu. Oriel, c’est connu, mais le nord, Nashoba a tout fait pour éviter d’y remettre les pieds. Atmosphère lugubre et tentaculaire qui lui fait se demander s’il y aurait eu des différences dans la façon où ils ont fini s’ils étaient restés dans ce quartier. Probablement. Probablement pas. Y’a comme une drôle d’ironie au point de rendez-vous et ce rassemblement d’Ilang dans l’coin. Il visse sa casquette sur sa touffe et contourne les voitures pour s’approcher du Deck, sa main contre l’embout de métal pour repousser la lourde porte. Premier arrivé, léger sentiment de rancoeur le traverse ; c’est risible qu’ils soient réduits à se donner des rendez-vous pour se voir alors qu’avant, ils n’avaient aucun problème pour se pointer l’un chez l’autre sans prévenir. Mais c’était avant que Neven se fasse ensevelir par les emmerdes au point qu’il en suffoque devant Nao, c’était avant que Nuo ne disparaisse et laisse des frangins et frangine sans point d’ancrage.
À peine met-il les pieds sous la table que la porte s’ouvre de nouveau pour laisser entrer Neven, toujours aussi blasé, probablement depuis le jour de sa naissance. Les commissures des lèvres de Nashoba s’esquissent en un demi-sourire alors qu’il le détaille de haute en bas, judgmental stare, le même que Neven a plus souvent que rarement porté sur lui. “tu vois, je suis même pas en retard. t'avais dis treize heure trente-quatre. c'est trente-cinq. t'as rien à redire. – Dude, t’excite pas, j’ai rien dit. Mais t’as toujours aimé faire des entrées de diva anyway.” Ou ça c’est plutôt son cas, il n’sait plus trop, faut dire qu’ils ont tellement déteint l’un sur l’autre… “ça fait plaisir de te voir.” Sourcils froncés et moue songeuse, Nao le dévisage comme s’il était une autre personne. Kinda weird de voir son frère… sans son aura hostile. Et il semble legit serein. “tu vas bien?” Ça a le don de lui faire hausser les sourcils qui disparaissent sous sa casquette. “The fuck, Neo de bonne humeur, damn, fallait me prévenir bro, je m’y serai préparé à l’avance. C’est un choc, j’t’avoue.” Le coup de poing dans l’épaule, il l’a un peu mérité. Il avale son verre avant de se masser l’épaule. “Bof, en vrai, y’a rien qui a changé depuis la dernière fois.” Hormis les quelques films avec des kinks chelou qu’il a tournés mais Neven n’est pas obligé de savoir ce détail. “Et toi ? après une légère pause en se mordillant la lèvre et le regard fixé sur son verre, il ajoute : J’ai vu mom hier. Elle a parlé de toi.” |
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