-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Partagez
 

 maybe I’ve been always destined to end up in this place ((galay#2))

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Anonymous
Invité

maybe I’ve been always destined to end up in this place ((galay#2)) Empty

You trick your lovers That you're wicked and divine
You may be a sinner But your innocence is mine
Please me Show me how it's done Tease me You are the one
9 février,Sigan ne ressemble à rien qu’Ajay n’ait jamais connu, elle est affreuse à premier vue, artificielle. La vitre de la devanture d’un magasin lui renvoie son expression de surprise. Il s’était imaginé quelque chose d’autre. Pourtant, il n’est pas déçu, il sait pourquoi il est là. L’excitation d’être dans un endroit nouveau prend rapidement le dessus. Il a traversé le portail, il est passé au-delà de la frontière du réel. Il a voyagé à travers… quelque chose. Quelque chose qu’il ne comprend pas mais qu’il l’a acheminé ici, dans une ville de lumière qui lui promet un espoir radieux. C’est chez Gali, ça lui suffit, il aime cet endroit pour cette simple raison. C’est ici qu’il sera heureux, ici qu’il n’y aura plus de King, plus de Nulls, plus rien d’autre qu’eux. Il espère, il y croit, comme on croirait à quelque chose qui n’existe pas. Persuadé qu’un miracle se produira.
Ce qui l’a frappé en premier lieu, c’est la différence de température qui lui volé un frisson. Son téléphone lui apprend qu’il vient de perdre dix degrés en l’espace de quelques mètres et le vent qui souffle dans ses cheveux est désagréable. Il n’a rien prévu d’adéquat. Il a troqué son costume pour une parka noire classique et passe partout, en dessous il porte une chemise à manches longues pour cacher son absence de compteur – ça lui semblait une bonne idée. Il s’est dit qu’il valait mieux passer inaperçu. Sans doute qu’un homme en tuxedo qui se balade dans des rues n’est pas forcément dans le folkore du coin, au mieux il va attirer des pickpockets qui seront encore plus intéressés par l’absence de chiffre à son poignet. Il ne connaît rien de ce monde, rien d’autre que Gali, son visage, ses rêves, sa vie, ses espoirs. Quelques secondes plus tôt il se trouvait sur Altéa et le soleil était radieux, il vient d’atterrir dans un endroit où le soleil a disparu derrière de hautes tours. Pour la première fois, une angoisse de l’inconnu grandit dans sa poitrine et le fait se poser quelques questions.
Il n’a qu’une adresse où aller et rien à  dépenser, pourtant il ne presse pas de suite le pas. Le regard qui se perd est simplement curieux, tel un touriste qui se nourrit de chaque nouveauté. Parfois, il s’inquiète de savoir s’il se trouve dans la bonne rue. Suit scrupuleusement le plan, pour ne pas se perdre. Surtout qu’il n’a pas prévu Gali de son arrivée. Il a déjà son excuse toute trouvée. Ajay a décidé que maintenant, il fêtait la Saint-Valentin. La technologie est beaucoup plus poussée qu’à Altéa, les promesses des publicités sont alléchantes, il doute de la valeur de son pauvre cadeau venant d’Altéa. Out à l’air mieux, montre connectées. On peut même acheter des androïdes. Ajay n’en a croisé que quand des romans. Il essaye de ne pas paraître trop étonné. Les informations sont trop nombreuses pour qu’il réalise véritablement ce qu’elles veulent dire. Sur un panneau publicitaire, il croise le visage de mannequins, de stars toutes aussi belles et jeunes. S’il y a une chose qui ne lui échappe pas c’est que la population est relativement jeune et qu’il a l’impression de faire tâche avec ses rides. Il se souvient de l’absence de marques sur le corps de Gali. Apparemment, la chirurgie esthétique a bonne figure dans le coin. Ajay déteste l’idée pour une raison plus personnelle. Il apprécie son visage tel qu’il est, il a besoin de se reconnaître lui dans un miroir pour ne pas devenir complètement fou, à force de joueur avec les apparences. Combien de temps coûte ce genre d’opération ? Combien de temps Gali a-t-il gaspillé pour faire disparaître chaque trace qu’Altéa lui a laissée ? Il se demande s’il a toujours le tatouage des Nulls et espère que non. Casma lui donne le tournis.
L’immeuble de Gali n’est pas terrible, mais Ajay se sent comme chez lui, à Oriel. Il monte les escaliers jusqu’au bon étage, respire l’odeur des murs, de la cuisine qui s’évade de sous la porte de certains appartement. Il entend des cris, des enfants. De la vie. Quand il arrive devant la porte de Gali, il frappe directement pour ne pas se dégonfler. Regarde à droite et à gauche en espérant ne croiser personne. L’angoisse monte et la porte reste fermée. C’est là qu’il réalise que son âme sœur et sans doute au travail. Ajay peste et entreprend de crocheter la serrure. Il découvre qu’elle n’est pas exactement identique à celles d’Altéa. Mais il se débrouille comme il peut. Il y passe une bonne demi-heure durant lesquelles il en profite pour se détendre. Il pense à autre chose. A l’odeur de Gali qui l’accueillir quand il sera entré. La porte cède et il se retient pour ne pas courir à l’intérieur du loft. Le deuxième choc de la journée intervient quand il reconnaît son propre appartement dans l’agencement de celui de Gali. Ses doigts se posent sur les grandes fenêtres qui lui offrent une vie magnifique de Casma.
Sigan. Il est a Sigan. Un rire hystérique quitte ses lèvres. Il est à Sigan. Il est libre.
L’entrain le motive à faire le ménage chez Gali. Il ramasse les vêtements qui traînent, il découvre l’endroit dans lequel il vit. Il prend un certain plaisir à y apporter de l’ordre. Ouvrir les tiroirs. Son cœur se serre quand il tombe sur la fleur séchée. Le lilas. Le lilas est toujours là. Une certaine tristesse brille dans son regard. Il lui arrive de regretter cette époque d’innocence. Peu de temps seulement, car à cette époque, il n’y avait rien et il n’y aurait jamais rien eu que des regards de travers et des hanches qu’on devine. Ajay défait son sac et pose ses affaires sur le lit. Il embarque avec lui les conserves et investit la cuisine de Léo. L’heure indique cinq heures de l’après-midi. Il a encore du temps devant lui, alors il fait ça bien. Il lui prépare un gratin végétal, constitué de carottes, de brocolis et de légumes cuit à la vapeur, saupoudrée d’épices qu’il a emportés avec lui après un passage bref au restaurant – Andréa ne lui en voudra pas, non. Il rajoute le fromage par-dessus pour le croustillant et oublie la crème. Ajay est comme ailleurs. Il ne réalise pas vraiment ce qu’il lui arrive. Il dresse la table en sifflotant une chanson qui lui redonne souvent le sourire. (Everybody wants somebody to love Someone to love Someone to kiss Sometime to miss, now Someone to squeeze Someone to please, And I need you you you) Il allume quelques bougies avec sa cigarette. La fumée et l’odeur du tabac embaume la pièce. Il n’ose pas ouvrir les fenêtres. Quand tout  est prêt et qu’il a terminé de pester contre son plat raté, Ajay s’assoit enfin dans le canapé. Il a retiré sa chemise et s’est habitué à la chaleur de l’appartement. Il ne porte plus qu’un t-shirt blanc. Très neutre et solennel. Sur la table, son petit paquet cadeau est caché par le pot de fleur. Il n’a pas pu ramener de fleurs naturelles, ni acheter de fausses fleurs, alors il l’a laissé vide.
La situation n’est pas normale et il le sait. Il ne sait toujours pas quoi en penser. Il n’a pas l’habitude de se montrer particulièrement aux petits soins. Les souvenirs de leur dernière nuit passée ensemble le hantent. Il veut toujours plus. Pourtant une part de lui refuse de laisser arriver une telle chose. Refuse d’accepter ce qu’il ressent. C’aurait été plus simple s’il avait eu une paire de seins, sans doute. Ajay sursaute quand il entend la porte s’ouvrir. Mais il ne se lève pas et regarde Gali rentrer avec un regard curieux.
Il ne sait pas quoi lui dire. Seule la chanson continue sa route dans sa tête. (I need you you you, To see me through, babe When the sun go down Ain't nobody else around That's when I need you baby, That's when I say I love you)
Soudainement, il a envie de partir, de rentrer.
Hey Surprise
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

maybe I’ve been always destined to end up in this place ((galay#2)) Empty
Dans sa tête depuis des heures, des paroles. La chose est plus fréquente, maintenant. Depuis qu'il sait, depuis qu'il assume. Les mots résonnent encore et encore, tournent en rond, étouffent ceux qui sont murmurés suavement par les haut parleurs de l'illusion. Le corps affaissé contre le comptoir, une lime à ongle entre les doigts, Gali susurre doucement les mots un peu trop entrainants. Il n'aime pas particulièrement la chanson. Elle est trop joyeuse, trop vive ; elle lui donne envie de sourire stupidement, simplement car elle vient de l'esprit d'Ajay. Le coeur est gonflé par quelque chose qui porte fortement le nom d'émotions et son ventre est tout léger; le pantalon, lui, est serré. La main ne va pas s'y aventurer. Il reste collé contre le comptoir, dévisage d'un oeil torse les quelques clients qui s'aventurent dans le club pour satisfaire leur envie perves, leur sourit légèrement et ose même, s'il le faut, faire brève conversation, grimaçant lorsqu'une main se pose contre la sienne. L'ancien prostitué l'éloigne brusquement tandis que sur le comptoir, Baby montre brusquement les dents. La bête mécanique donne un coup de griffe et l'homme s'éloigne, insulte à la gueule, paie pour une cabine et disparait. Gali se garde de cracher au sol derrière lui ; il n'a pas envie de nettoyer son propre crachat et Soren n'aime pas particulièrement faire le ménage.
Dans sa tête, les paroles dansent encore et Gali pince les lèvres lègèrement, avant de se redresser. Il laisse la lime à ongle sur le bureau et parcourt le couloir sombre, sa peau s'illuminant sous les divers neons colorés, avant de toquer à une cabine. La porte s'ouvre après quelques secondes et le visage juvénile de Soren s'affiche, et Gali lui adresse un clin d'oeil.
- J'vais filer pour aujourd'hui, babyboi. J'compte sur toi pour t'occuper d'la réception, hmm ? Protège nos filles des mauvais garçons, qu'il dit avant de lui tapoter la joue, puis d'y poser un baiser. Soren hoche légèrement de la tête et c'est tout ce qu'il faut pour Gali comme signe ; il se retourne et va chercher ses choses.
Dehors, le ciel est noir. Les batiments sont lumineux. Les publicités lui brulent la réticine et sur son nez, il fait glisser des lunettes fumées au teint jaune et à la forme discutable avant d'interpeler un véhicule pour rentrer chez lui. Il aurait du rester à l'illusion pour le reste de la soirée, une partie de la nuit aussi ; les clients sont toujours plus nombreux, la nuit. Surtout le weekend. Mais la chanson tourne dans sa tête, encore et encore, et sur son portable, aucun message d'Ajay. Gali dévisage la photo de son contact pendant de nombreuses minutes, hésite et tape quelques mots, les efface et recommence, avant de soupirer. Il tourne son visage vers la vitre et réfléchit trop, peut-être, si longtemps que ses pensées étouffent presque les paroles de la mélodie vintage, si longtemps qu'il sursaute un peu trop violemment lorsque le chauffeur lui annonce qu'il est arrivé.
L'excuse effleure à peine ses lèvres et Gali tend le bras dans la machine pour exécuter le payement, un peu réticent malgré lui comme à chaque fois, avant de sortir. Contre ses jambes, Baby avance doucement, ses pattes trop blanches en contraste avec le bitume de Casma, et Gali la dévisage une seconde avant de reprendre le pas et d'entrer dans le batiment. Il prend l'ascenceur, n'aimant pas particulièrement l'escalier, jusqu'au dernier étage.
Il approche son poignet de la porte pour l'ouvrir - une puce d'identification s'y trouvant - mais à ses oreilles, aucun bruit ne se fait entendre. La serrure est déactivée.
Dans sa tête, la musique résonne plus fort mais le coeur est plus fort. Baby a beau ouvrir le museau pour lui balancer un avertissement, il ouvre la porte rapidement et se glisse dans son loft, l'oeil cherchant rapidement, avant qu'il ne tombe sur la silhouette d'Ajay posée sur le canapé en toute simplicité, simplement beau, simplement lui, et Gali pince ses lèvres.
Il meurt d'envie de glisser ses bras autour de son cou.
Pour étouffer.
Pour l'embrasser.
Il ne sait pas réellement.
- Ma serrure est cassée, qu'il lance pour tout répondre. L'oeil quitte déjà son visage pour dévisager sa demeure et il s'étonne de ne pas la reconnaître. Même l'odeur est différente ; fraiche. De la cuisine, il croit capter l'odeur d'un repas. Gali fronce des sourcils un peu plus fort et regarde Ajay de nouveau. Tu - Est-ce que tu aurais fait mon ménage, par tout hasard ? Et la cuisine ?
Il n'attend pas la réponse et quitte le seuil de la porte pour aller vers la cuisine, dévisage le repas qui y attend puis son âme soeur, sans comprendre. Une part de lui-même reste sceptique, presque hésitante. Il doute de la portée du geste, trop grand pour lui, et pourtant, ne peut que voir son existence partout autour de lui. Et encore les paroles dans sa tête, encore et encore. Sur la table, un paquet capte son oeil.
Gali ouvre la bouche pour parler, avant de la fermer, ne trouvant pas les mots.
Il croit brièvement rêver mais rêver ne fait pas réellement parti de son vocabulaire.
- Ajay Artemiev, est-ce que tu essaie de me prendre par les sentiments ? qu'il demande, finalement. Car ça marche plutôt bien, big boy. J'ai énormément envie de porter tes enfants, présentement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

maybe I’ve been always destined to end up in this place ((galay#2)) Empty

You trick your lovers That you're wicked and divine
You may be a sinner But your innocence is mine
Please me Show me how it's done Tease me You are the one
Il lui faut quelque minute pour s’habituer à la familiarité de la scène, Gali qui rentre de son travail comme tous les soirs, et lui qui attend sur le canapé comme-ci il l'avait toujours fait. Hier, comme demain. Pendant une éternité. C'est si simple qu'il se laisse prendre au jeu, même si la situation lui laisse la vague impression que tout ne se passe pas comme prévu et qu'il ferait mieux de s'en aller maintenant. Quand est-ce qu'il s'est rendu chez quelqu'un sans avoir une vilaine idée derrière la tête ? Et si là encore c'était juste pour sa gueule ? Juste parce qu'il lui manquait égoïstement ? Il se dit que c'est mieux s'il ne reste pas longtemps. Avant qu'il ne soit trop tard et qu'il ne puisse pas rentrer chez lui. Même s'il est déjà trop tard, le soleil s'est couché depuis longtemps et les rues s'animent pour la vie nocturne, ses yeux papillonnent, fatigués. Dans sa tête son choix est fait mais son corps a envie de rester ; quand il se lève il se rapproche de la baie vitrée et ne regarde Gali qu'à travers des coups d’œils furtifs. Pour l'énerver peut-être, ou pour cacher ses rides d'expressions qui trahissent son bonheur. Définitivement pour ne pas avoir à l'affronter, lui et tout ce qui va avec. Le fait qu'il soit son âme-soeur et que le destin l'a amené ici ce soir. Le King était trop occupé à nettoyer l'appartement pour se rendre compte du temps passé depuis son arrivée, il est bien parti pour passer la nuit ici. De la fenêtre il contemple ce monde qu'il ne connaît et songe à tout ce qu'il a fait par le passé pour trouver son emplacement, savoir comment s'y rendre. Tout ça pour qu'un voyageur lui donne l'adresse, en lui laisant un baiser sur les lèvres et le parfum du désir. Ajay se sent sale ici, des cadavres dans les valises et trop de sang sur les mains, la mort dans l'âme et le bleu de ses yeux et celui de la glace. Ajay ne sait pas s'il a envie de découvrir Sigan, il est venu ici car Gali s'y trouve et qu'il a ressenti en se levant l'urgence de le voir. Il s'était promis de le faire, un jour. Sans savoir quand ce jour arriverait. La Saint-Valentin lui a servi d'excuse pour un moment, mais il sait très bien que ce n'est pas la vrai raison.
Ajay s'en fiche royalement.
Mais il sent dans l'air qu'il respire que ce n'est pas son monde et qu'il ne devrait pas se trouver ici. Ce monde ne lui ressemble pas. Il n'appartient pas à cet univers, il s'y sent étranger. Il a si longtemps été étranger à lui même qu'il a maintenant le mal des voyages. Il est revenu de l'enfer et il ne veut pas y retourner.
Il fallait bien que je m'occupe pendant ton absence. Il voulait lui faire plaisir, lui laisser une surprise en rentrant. Au cas où son vrai cadeau ne lui plairait pas où qu'il n'ait pas le courage de lui offrir. Car il a l'impression que ce n'était qu'une mauvaise idée parmi d'autres et que ça ne valait pas la peine. Il n'était pas obligé de venir, il aurait pu attendre de le retrouver chez lui un soir, dans ses draps. Pour combattre ses insomnies. Quand Gali est là il n'a pas plus besoin de le retrouver à travers ses rêves. Il peut se reposer et fuir les terreurs nocturnes. Il repense à ces nuits où il reconnaît son visage dans ses rêves, maintenant, où il le poursuit dans un monde où l'autre ne le regarde pas. Vit et meurt sans jamais le rencontrer.
Certaines nuit il le voit dans la maison en flammes de son enfance.
J’ai pas pu m’empêcher, je suis maniaque.
Ajay fait volte-face et lui offre une mimique pleine de malice avant de rejoindre la table le pas léger. D'autres se seraient déjà enlacés mais s'il peut éviter le contact, Ajay s'en contente. Il le réserve aux moments intimes où il prend réellement sens. Il ne veut pas que ça devienne banal au risque de s'en lasser, de s'y habituer. Le plat fume encore. Il n'a pas faim, pas plus que ça. Il se demande si Gali est affamé lui aussi ou s'il est juste fatigué. Il ne sait pas ce qu'il fait là et ça le fait rire nerveusement. Ajay est assez vieux maintenant pour savoir que la réalité est loin d’être aussi romantique que dans les livres. Les belles histoires sont toujours édulcorées, tout n'est jamais tout rose, ni blanc, ni noir. Il se sent stupide avec ses chandelles  et ses surprises. Ce n'est pas ce dont ils ont besoin et le sait, mais c'est tout ce qu'il sait faire. Faire des surprises, copier des mauvais films. Viser.
J'espère que ça te plaira même si c'est sans doute raté. Je ne maîtrise pas ta cuisine.
Il se disait avec un peu d'appréhension que Gali aurait peut-être de l'appétit pour autre chose, ou qu'il aurait déjà tout prévu. Ajay a beaucoup pensé. Pour rien. Pour tout. Il n'avait pas prévu dans l'équation la bête qui se balade dans l'appartement.
Il pense à Max, brièvement, en miroir aux mots de Gali. Ajay a toujours rêvé d'avoir des enfants. Dans une autre vie peut-être. C'est déjà fait. Un autre lui a réussi là où il a échoué. Mais Ajay est en vie, au moins.
J'aime quand tu m'appelles par mon nom complet.
Une main gratte sa nuque, distraitement et nerveusement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

maybe I’ve been always destined to end up in this place ((galay#2)) Empty
Le regard s'attarde une nouvelle fois dans le loft. La propreté qui s'y trouve l'étonne encore et il n'arrive pas réellement à se faire à l'idée qu'une personne est venue et a pris la peine de faire la totalité du ménage. Il lui faut des astuces assez agiles pour que Lupe vienne chez lui, maintenant, car il a trop usé de sa naïveté pour faire le grand ménage en sa compagnie. Même Ashley qui se trouve chez lui beaucoup trop souvent - où est-t-elle ce soir, d'ailleurs ? avec Lupe ? à l’hôpital ? - laisse les choses au sol. Elle n'a pas le temps de penser à tout ça, après tout. Et Gali a nettoyé trop souvent dans son enfance derrière les autres pour le faire maintenant. C'est une paresse qu'il ne nie pas ; il n'aime pas nettoyer. Peut-être que la chose a dégoûté Ajay, lorsqu'il a mis les pieds chez lui. Les lèvres se pincent brièvement et il cherche son regard, une seconde, peut-être pour une réponse, mais en vérité, la chose lui importe peu. Après tout, ne lui a-t-il pas dit qu'il allait lui montrer ses mauvais côtés également ? Certes, il ne pensait pas tomber aussi rapidement dans la vérité crue, mais qu'importe. Le King sait maintenant à quel point il peut être bordélique. Et il a pris la peine de tout nettoyer, derrière lui. L'impression est étrange. Inhabituelle est le mot juste. L'ancien prostitué se demande une seconde si ses vêtements sont également propres. A-t-il fait le ménage de ses tiroirs ? Son lit ? Était-il à la recherche de secrets à son sujet au point de nettoyer l'endroit à la perfection ? Le coeur a beau être naivement épris par la beauté du sentiment, du geste, Gali ne peut s'empêcher d'être sceptique, de douter de tout, du moindre de ses gestes, et même des causes de sa présence chez lui, à l'instant. Peut-être n'a-t-il pas envie d'être naïf, aussi. Le sommeil qui pèse sur la totalité de son corps - quand a-t-il dormi pour la dernière fois ? à quand remonte son dernier cachet ? - n'aide certainement pas à calmer les doutes et les soupçcons qui désirent l'habiter. Il n'arrive pas, pas totalement du moins, à profiter totalement de la chose.
Ajay bouge et son regard s'accroche sur lui, de nouveau. Les messages sont par millier sur son téléphone, signe du manque ressenti alors qu'ils ne s'étaient pas vu depuis presque cinq ans, alors qu'ils n'étaient pas rien, mais presque, l'un pour l'autre, et les derniers jours ont creusés un manque encore plus grand. Sauf que les sentiments sont plus facilement démonstratifs à travers de messages et qu'à l'instant, si des mots tendres devaient être échangé de l'un comme de l'autre, rien n'est dit. La conversation, si la chose peut être appelé ainsi, est banale. Presque grise, presque sans couleur ; l'instant est fragile et ils ne sont certainement pas délicats. Ils essaient du moins, Ajay surtout, d'être attentifs et de manipuler avec attention cette petite chose délicate qui les relie.
Ils ont peur de briser quelque chose.
Si Ajay n'est pas habitué aux jolies choses, Gali en a son quotas. Il ne cherche pas à trouver du beau, alors, ou à en créer, entre eux. Il désire uniquement du vrai.
Peut-être est-ce pour cela qu'il dévisage malgré lui le repas posé sur la table, accompagné par des chandelles qui semblent plus dangereuses que douces.
Gali croyait être romantique ; peut-être s'est-il trompé.
Peut-être désire-t-il autre chose, maintenant, avec Ajay.
Il laisse ses choses sur le pas de la porte qu'il ferme enfin, avant de s'avancer également vers la table. Les mots du King tombent et Gali ne pipe mot. Il se contente de dévisager le plat une nouvelle fois, le ventre encore plein des derniers cachets qu'il a pris, les lèvres pincées. Un soupir finit par quitter ses lèvres.
- Tu la maîtrise déjà mieux que toi. Je crois que je m'en suis jamais servi, qu'il lance simplement, sans le remercier ni sans répondre totalement. Il garde pour lui le fait que son dernier repas a été quelques comprimés vitaminés accompagné d'un smoothie pour combler sa vie, comme la plupart qu'il prend lorsqu'il ne mange pas à l'extérieur. Il n'a jamais été doué en cuisine. Il ne sait même pas se faire cuir des oeufs ou encore faire cuir des pâtes sans brûler l'eau.
- J'aime quand tu m'appelles par mon nom complet.  
Le noir de ses yeux qui cherche le bleu des siens. Gali le dévisage encore, toujours, cherche à comprendre quelque chose. S'attarde sur le geste de sa main contre sa nuque, sur les rides au coin de ses yeux. Sur la manière dont se tord brièvement ses lèvres, dont son regard quitte le sien, presque fuyant. Les paroles qui contrastent avec les gestes. La machoire se serre cruellement ; peut-être est-il trop capricieux mais qu'importe. Il n'apprécie pas le contraste. Si Gali déborde d'envie de lui faire entendre ce qu'il pense de cette gêne quelconque, de l'ambiance étrange qui s'installe malgré eux dans la pièce, il préfère le faire en toute intimité. Il n'a pas oublié, dans la pièce, le spectateur fantôme.
- Baby  ? qu'il finit par aboyer, son regard cherchant le chat, dans l'appartement. Il faut quelques secondes pour que la bête apparaisse, défilant d'un pas élégant, le regard brillant de pureté. Un beau mensonge, mais Gali n'est pas dupe. Arrête de faire l'idiote et présente toi. Tu sais parfaitement de qui il s'agit.
Elle reste un moment posé sur le sol, le pelage parfait et l'air félin, avant d'amorcer un mouvement. Il suffit d'un bond pour qu'elle se pose sur la table et si certains s'inquiéteraient pour les poils - surtout Ajay - l'ancien prostitué ne fait pas de cas. Elle n'est pas réellement un chat ; aucun de ses poils n'est vrai.
- Enchanté monsieur Artemiev, je suis Baby, un chat androïde. Galileo parle beaucoup de vous.
Les dents se crispent brièvement et il lève la main pour la chasser de la table.
- Va voir Ashley, elle doit être à l’hôpital. Et arrête chez le serrurier en chemin, pour la porte, qu'il dit, pour accompagner son geste, mais la bête prend son temps pour quitter la pièce et s'arrête même un instant pour se frotter brièvement contre les jambes du King, abordant même un clin d'oeil, avant de disparaître.
Un bref silence.
Gali passe sa langue contre ses lippes, retient un soupir, avant de chercher le regard d'Ajay, une nouvelle fois.
- Je ne parle pas de toi tant que ça, tu sais, qu'il ment sans détour, sans faire le moindre effort pour dissimuler son mensonge. Ajay doit connaître la vérité mieux que quiconque. Je peux savoir à quoi tu joues ?
Les paroles sont dures, sur la fin Son regard reste ancré au sien et il s'avance une nouvelle fois, s'arrêtant à quelques maigres centimètres de lui. Gali le dévisage en silence, l'une de ses mains allant retrouver sa place, celle qu'il préfère, contre sa joue. Il sent, sous ses doigts, le même picotement qu'un mois plus tôt, presque, maintenant. Il lui a manqué. Les doigts appuient un peu plus fort, contre sa joue, glissent contre la ligne de sa mâchoire.
- J'ai pas besoin d'un bon repas ou que tu fasses le ménage, ou encore d'un cadeau, tu sais ? qu'il demande, finalement, sans quitter son regard. Il pince ses lèvres une seconde, fronce légèrement des sourcils mais tente un sourire. Il est, après tout, heureux de le voir. Il ne sait juste pas comment réagir face à une pareille attention. Gali n'a jamais eu besoin de ça. Il y a rêver, certes, comme beaucoup de gens, mais Ajay devrait savoir que Gali ne désire pas réellement se perdre dans ses rêves. Qu'importe s'ils les partagent. De toute manière, rêver n'est pas fait pour lui. Je vais profiter de tout ça, t'inquiète pas, mais j'en ai pas besoin, Ajay.
Il sait que ses doigts tremblent, contre sa joue. Peut-être même que ses yeux sont vitreux. Qu'importe ; il peut se permettre d'être touché, non par les gestes, mais par sa présence. Les messages ont été nombreux et les jours encore plus, selon lui, depuis la dernière fois qu'ils se sont vus. La journée a été longue, aussi.
- tu devrais vraiment m'embrasser, ajay artemiev. agis comme l'homme que t'es, hm ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

maybe I’ve been always destined to end up in this place ((galay#2)) Empty

You trick your lovers That you're wicked and divine
You may be a sinner But your innocence is mine
Please me Show me how it's done Tease me You are the one
Ajay attend, nerveusement, un signe, un mot, quelque chose, une réaction de la part de Gali qui viendrait confirmer ou chasser ses craintes. Il est suspendu à ses lèvres et ses gestes. La sensation d'être étranger enfle dans sa poitrine jusqu'à redevenir le sentiment habituel qu'il a toujours connu, celui de ne pas s'appartenir. Le poids est constant, insupportable. Il inspire par à-coup, comme à bout de souffle, mais ne laisse pas Léo deviner. Son sourire est le même collé sur ses lèvres. Même si au fond de lui il n'est plus aussi enjoué, il s'attendait à autre chose. Il s'attendait peut-être à plus de démonstration, à le voir sauter dans ses bras et être si heureux de le revoir. Mais ce n'est pas sa nature, ce n'est pas l'accord qu'ils ont. Peut-être qu'il s'est habitué finalement et qu'il n'y a plus tout ce surprise de la première fois, Ajay doute à chaque seconde. Il doute de lui même. Il doute de Gali, contre sa volonté. Il doute du destin lui même et de tous les tours qu'il sait jouer. Ça ne l'étonnerait pas, que ça ne fonctionne pas. Ajay sait qu'il n'est pas un homme intéressant, une fois qu'on a fait le tour des recoins sombres de son âme.
Coupé court dans ses pensées, Ajay baisse la tête pour accueillir le "chat" de Gali. Il s'apprête à le caresser - dieu qu'il aime les chats - quand la bête lui adresse la parole. Suspicieux, le premier réflexe du King est de reculer, la main dans le vide qui n'atteindra jamais sa cible. Il dévisage l'animal avec curiosité. La technologie Altéanne est à des lieux de ressembler à celle qui existe sur Sigan, un chat qui parle lui aurait épargné des années de thérapie solitaire à se morfondre tout seul. Il a vu ça dans des films, peut-être dans des livres, mais il n'aurait pas pensé que ça puisse être vrai. Comme tous les hologrammes et ceux choses sur lesquelles il ne peut pas encore poser de mots. Comme des serrures qui n'ont pas de clefs. Il ne sait pas quoi dire, sa main suspendue adresse un léger coucou à l'animal et retrouve sa place le long de son corps, les épaules sont toujours tendues. Comme prêt à dégainer si quelqu'un passe le pas de la porte, le King reste sur ses gardes. Dans les histoires qu'il connaît, les androïdes finissent toujours pas se retourner comme les humains. Dans ses histoires, l'homme vainc toujours même s'il a tort. Je ne veux pas de ça dans la chambre si on doit dormir ensemble. Sans offense. Baby. Il ne dormira pas l'esprit tranquille, c'est certain. A la recherche d'une paire d'yeux bioniques qui le regardent. Il a l'impression que Baby peut voir à travers ses vêtements et sa peau, qu'elle peut connaître ses pires secrets. Ceux que Gali ne connaîtra jamais. Malgré qu'il rattrape la gaffe de son chat, Ajay imagine Gali parler de lui à Baby. Il y croit, pour lui même - pour se rassurer de ne pas être le seul. Lui, il parle de Gali à Bobby, il en parle tout le temps, quand il ne le dit pas avec des mots, il le dit avec des pensées qui doivent emmerder tout son cluster. Il pense à Gali, à son sourire et ses lèvres, au souvenir de son corps. Une bonne amie lui a dit un jour que quand on pense tout le temps à quelqu'un c'est peut-être qu'on a des sentiments pour cette personne. Ajay ne trouve pas ça désagréable, d'avoir des sentiments pour quelqu'un, tant que ce n'est pas de la haine. Il est plus habitué, à ceux qui restent en travers de sa gorge. Pas ceux là. Quelque part, ceux là sont encore plus durs à appréhender. Il ne sait jamais s'il veut le prendre dans ses bras où lui faire payer cette absence, qu'il a passé cinq ans à lui rapprocher. Parfois, il se dit que c'était son excuse, déjà, pour penser à lui. Parce qu'il y pensait, pour une tout autre raison. Ses yeux bleus restent dans la noirceur de Léo.
Ils avaient été clair ce soir là, quand ils se sont retrouvés et trouvés. Pourtant, Ajay ne sait pas tenir sa parole. Il n'a pas pu s'empêcher d'essayer, de jouer le romantique idiot. S'il ne le fait pas, il ne fait rien. Il serait capable de ne jamais venir le voir. Mais le manque est là pour lui rappeler que même en essayant, il est trop tard. Gali est son âme soeur, il a envie d'en profiter. Alors il encaisse. Lui, il avait besoin du ménage et du repas, pour chasser ses vielles angoisses. Il avait besoin que Gali ait une bonne raison de l'apprécier, parce qu'il ne voit pas ce qu'il y a d'autre apprécier chez lui. Le vrai Ajay est un enfoiré. L'homme qu'il est, ne vaut pas grand chose. Le sourire en coin, il acquiesce cependant sans se plaindre. Il est dans le seul endroit où il veut être, il ne veut pas ressentir autre chose que ce bonheur. Chaque fois qu'il le touche, Jay à l'impression d'être une bête sauvage. Une bête sauvage qui a trouvé quelqu'un qui à défaut de le comprendre, peu l'apaiser.
Dans ce cas.
Ses mains attrapent les fesses de Gali et le King le porte pour l’asseoir sur la table sans douceur, puis ses mains remontent le long de ses cotes et sa prise se raffermit. Leurs bassins se rencontrent et ses lèvres rodent dans son cou. Ajay respire son parfum au passage pour le capturer dans sa mémoire, encore et encore. Demain, il l'aura sans doute oublié, alors il espère qu'à force il aura réussir à le graver contre sa peau. Il reste un moment en suspend avant d'embrasser Gali pour la première fois depuis qu'ils se sont revus. Pour de vrai cette fois. Quand il ferme les yeux, ils se rend compte qu'il y croit sincèrement. Il y met peut-être trop de coeur et s'arrête avant que Léo s'en rende compte. Front contre front. Le King ressasse ses paroles. Il joue, avec la vie de tout le monde et avec les sentiments de tout le monde, les mots et les intentions. Il se joue de tout le monde et ment à tous les gens qu'il connaît, même ceux qu'il aime. Il ment comme il respire et étouffe parfois avec ses bobards. Fièrement. Mais avec Gali, il ne joue pas. Il n'a pas envie de jouer. Car quand on joue, on finit toujours par perdre. Même s'il le pense, il ne le dit pas.
Alors il n'ajoute rien, car il ne ferait que dire une bêtise. Il pense à son stupide cadeau. Il n'aurait même pas du y penser. Il l'a prit pour toutes ces stupides filles qui ont essayé d'être plus. Mais Ajay ne veut rien.
L'homme qu'est Ajay ne montre pas ses sentiments. Mais Ajay n'est pas vraiment certain de qui il est et de qui Gali veut.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

maybe I’ve been always destined to end up in this place ((galay#2)) Empty
Le sentiment est étrange. L'ensemble de la chose est étrange. Gali avait cru, au fil des messages échangées et des jours passés, au fil des appels faits et des promesses susurrées, le tout hanté par les démonstrations charnelles multiples et perverses au travers des messages, des appels et des photographies, qu'il s'était fait à l'idée de la chose. À leur lien. Pourtant, la chose est toute autre. Ajay n'était pas présent. Ajay n'était pas face à lui, durant ces échanges, qu'importe si ses mots étaient murmurés à son oreille, parfois. La distance était rassurante. La présence de King à l'instant, effrayante. Il se sent de nouveau comme cette première fois en janvier où ils se sont observés pour la première fois depuis des années sans réellement savoir comment agir et l'ancien prostitué déteste retourner au point de départ. Il déteste ne pas avoir le contrôle sur la situation, et le King ne lui a retiré des doigts. Avec lui sur Altea, il possédait un certain contrôle. Il pensait posséder un certain pouvoir sur la chose, diriger chacun de leurs mouvements, de leurs avancement. La pensée était naïve, qu'il se dit, les yeux plantés au fond des siens, les doigts contre sa peau. Son coeur bat horriblement fort dans sa poitrine et il lui hurle de se taire. Ses doigts tremblent et son corps entier, peut-être. Gali ne sait pas réellement. Il préfère honteusement ignorer la chose, quitte à être enfantin, plutôt que d'avouer à quel point il est perdu dans le déroulement des choses. Il n'apprécie pas d'être touché par un repas ou un ménage, il n'apprécie pas d'être ému par un cadeau posé sur la table ou la surprise de sa présence. Il n'aime pas les surprises qu'Ajay lui apporte, avec sa présence. Il n'aime pas sentir le contrôle lui glisse entre les doigts et le sol qui s'ouvre sous ses pieds et ce sentiment honteux de tomber en amour. La chose en elle-même est horriblement stupide. Il ne désire pas tomber amoureux ; il sait qu'il finit forcément blessé. Ses genoux et son coeur portent encore les plaies laissées par un autre et il n'est pas prêt, pas encore, peut-être jamais, qui sait, à ouvrir son coeur à une autre personne. Un je t'aime s'évadant de ses lèvres est l'équivalent à mettre un couteau entre les doigts du King alors qu'un bandeau repose sur ses propres yeux. Gali ne lui fait pas confiance. Gali n'est pas prêt à lâcher pied et oser croire qu'il pourrait être s'offrir à lui.
La chose est presque ironique en sachant qu'il est celui, après tout, à avoir demander la vérité. Celui ayant exigé de voir ses bons comme ses mauvais côtés, alors que lui-même est incapable de lui faire part de ses doutes. Les paroles échangées en ont rarement fait allusion. Elles ont été plus souvent bercées par des promesses lubriques et des déclarations enflammées un peu trop poussées que par les doutes et les peurs qui les rongent de l'intérieur.
Même en ayant son regard au fond du sien, Gali ne trouve pas les mots pour lui faire part de la chose. Il décide de se taire. Peut-être le fera-t-il plus tard. Ça ne pose pas problèmes. Ils ont, après tout, tout leur temps.
Les mains larges du King s'emparent de son postérieur et le soulèvent de terre. Le geste le surprend autant qu'il le comble et dans ses yeux, une faim apparaît. Ses jambes s'enlacent, possessifs,autour de sa taille comme ses mains à sa nuque. Il ne cache pas son appréciation face à sa force ; le fait qu'Ajay soit plus petit que lui ne fait que rendre la chose encore plus enivrante et lorsque les regards se croisent, que ses fesses se posent sur la table et que les mains du King glissent contre sa peau, son regard ne devient que plus sombre. Le bordel présent dans ses pensées se tait au contact de ses lippes contre sa chair et il ferme les yeux, expire doucement, ses doigts cherchant une prise, s'enfonçant peut-être un peu trop dans la peau de son dos. Qu'importe ; il ne s'excusera pas pour laisser des marques sur sa peau. Ses lèvres contre les siennes l'arrachent à ses doutes. Il se demande soudainement pourquoi il n'a pas fait la chose plus tôt, dés l'instant où il l'a vu dans son logement. II profite pour toutes les fois qu'il lui a dit vouloir l'embrasser et encore plus, ses jambes se serrant encore plus autour de sa taille, ses doigts s'accrochant désespérément et un râle quittant sa gorge sans la moindre gêne, lorsque ses lèvres s'éloignent des siennes et que Gali ressent le manque de sa présence, qu'importe à quel point il le tient contre lui.
S'il ne l'embrasse pas de nouveau, c'est car les tourments ont repris leur place, dans son esprit. Ses yeux sont toujours vitreux bien que l'émotion derrière la chose est différente, maintenant. Gali le dévisage avec intensité, qu'importe qu'il ne le voit pas particulièrement bien étant donné la distance, et passe une langue contre ses lèvres. Il sent encore la présence du King tout contre, forte et étouffante, enivrante.
- J'avais oublié, qu'il finit par dire, les pensées encore un peu confuses, alors que l'un de ses doigts va caresser les lèvres de son amant. Je ne veux pas oublier ça, qu'il exige presque, capricieux qu'il peut être, toujours.
Il lui arrache un baiser court et possessif, principalement pour lui-même, égoïste, avant qu'il ne quitte son corps de ses deux mains pour s'emparer du cadeau posé un peu plus loin sur la table avec une certaine souplesse dont il ne cesse de se venter. Entre ses doigts, l'objet est petit. Gali le dévisage un instant avant de serrer l'emprise de ses jambes autour d'Ajay, lui faisant de nouveau face. Son regard brille étrangement et s'il lui a précédemment dit que les cadeaux n'étaient pas ce qu'il désirait, il peut difficilement cacher le fait qu'il est heureux d'en avoir un entre les doigts, à l'instant.
Ses doigts effleurent dangereusement le ruban rouge tandis alors que son visage est illuminé par un air presque innocent, bien que Gali ne l'est pas réellement. Il ne l'a jamais été, de toute manière. Ajay le sait parfaitement. Il s'en est bien rendu compte avec les messages qu'il lui envoie sans cesse.
- Qu'est-ce que c'est ? qu'il demande, exigeant, sans même prendre la peine d'ouvrir l'emballage. Des capotes, peut-être ?
Et forcément, l'innocence quitte ses traits pour laisser place à autre chose.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

maybe I’ve been always destined to end up in this place ((galay#2)) Empty

You trick your lovers That you're wicked and divine
You may be a sinner But your innocence is mine
Please me Show me how it's done Tease me You are the one
Il craint souvent, quand il le touche, de faire quelque chose de mal. Quelque chose d'affreusement interdit, d'appuyer au mauvais endroit, de lui briser les os, de ne pas savoir comment s'y prendre. Les mains sont grandes et puissantes autour de ses formes. La douceur ne fait pas partie de son univers, de leur univers. Le King se demande parfois, se questionne sur tous les autres qui sont passés avant lui. Il sait qu'il ne devrait pas, mais il ne peut pas luter contre la curiosité et ce brin de jalousie qui le dévore. Est-ce qu'il ont été tendre ? Est-ce qu'un jour quelqu'un lui a fait du mal ? Il n'avait pas à s'en soucier avant, du passé, sur ce qui constitue l'avant. Parce qu'avant, il n'y avait rien, si ce n'est un regard en coin, beaucoup trop désireux de le capturer. Il pensait simplement et bêtement, sans doute, qu'il était juste beau. Comme beaucoup d'autres, qu'il était juste touché par son charme, comme les clients et tout ceux avec qui il montait. Le charme d'une sirène dans la nuit, s'approcher serait sombrer. Ajay ne sait pas vraiment nager. Dans la poésie comme dans le réalité. Il a sous-estimé la chose. Léo est magnifique. Gali est merveilleux. Il n'a jamais pensé ça de quelqu'un, il n'en avait pas besoin jusqu'à présent. Ses yeux se posaient sur le monde sans vraiment contempler ce qui s'y passe. Ce monde insipide et vide. Mais Gali crée le besoin, le besoin d'être dans ses bras, de renouer avec son corps et de découvrir des interdits imposés pendant des années, sous des prétextes stupides. Des règles préétablie, pour se pourrir la vie, un peu plus. Il a l'avant. Et l'après. Ce qu'ils sont en train de construire. Ce qu'ils sont en train de faire, de braver. Il y pense, souvent. Mais là, il cesse d'y penser. Quand il embrasse Gali, beaucoup de choses disparaissent. Il en croit honnêtement pas eux histoires de nuages et de papillons, mais il témoigne de la vérité ; il se sent bien, c'est quelque chose qui lui semble nouveau. Il n'a pas été "bien" depuis longtemps. Ses doutes, ses peurs, les fantômes du passé, s'évadent de son esprit. Il préfère ce qu'il y voit à la place, il imagine, les messages de Gali prennent vie. Quand il est avec lui, il oublie de penser aux plaies béantes sensées lui faire du mal encore aujourd'hui. Il ne comble pas le vide, il lui fait oublier la notion du vide. Gali ne pourra jamais réparer, mais il peut l'aider à passer au dessus et se construire à nouveau. Peut-être qu'il essaye de l'amadouer avec des cadeaux pour le retenir. Il a trop peur de le voir partir, mais il n'admet pas ce genre de choses.
Il sait qu'aucun des deux n'en parle. Ils devraient. Il sait qu'il devraient. Mais tout ce qu'il trouve à faire, c'est de capter ses lèvres une nouvelle fois. Ses paroles lui retournent le coeur, il a un effet particulier sur lui. Il y croit avec tant de ferveur.
Pourquoi tu l'ouvres pas pour savoir ?
La bague qui se trouve dans le paquet est un achat compulsif, un coup de coeur. Ajay l'aime car, il ne peut voir sa couleur réelle qu'en compagnie de son âme soeur. Elle le rassure. En peu de temps, la couleur du lilas est devenu sa couleur préféré. Un caprice. Il était tard et Jay cherchait quelque chose pour s'occuper l'esprit, à force de penser à lui. Il ne répondait plus à ses messages, peut-être qu'il dormait. Le King lui, devait fuir son lit. Quand Gali n'y est pas, les cauchemars eux sont présents, les terreurs nocturnes le réveillent toujours autant. Il ne se repose jamais vraiment. Alors parfois, il reste éveillé des heures devant l'écran. Il fait des recherches, regarde des vidéos. En général, des choses qui n'ont pas beaucoup d'intérêt. Il ne s'accroche à aucune série en particulier. Et même le porno l'ennuie. Il préfère faire ses courses, pour aller, le matin, récupérer ses provisions directement. C'est par curiosité qu'il a regardé sur le site de la bijouterie à coté du restaurant de Soho.
Il l'a commandé directement. Un sourire sur les lèvres.
Ses lèvres qui se promènent dans la peau de son cou. Presque avec tendresse. Et ses mains qui franchissent la barrière des vêtements, caressent, massent, passent et repassent sur les lignes imaginaires qui mènent à l'entrée de son coeur. Et ça, tu avais oublié ? La nuit où ils se sont revenus Ajay est resté presque timide, n'osant pas vraiment le toucher, à peine l'effleurer. Une fois qu'il se sont retrouvés nus dans son lit, il l'a gardé, immobile contre son coeur sans rien essayer. Il ne voulait pas briser la magie. Mais il n'y a plus de magie. Alors il brise les barrières et vient déranger Léo dans son quotidien, l'attiser comme lui sait si bien le faire. Ajay n'a pas les mots, mais il est certain de faire son petit effet. Gali a assez d'imagination.
Pourquoi des capotes ? Tu penses en avoir quelconque utilité ? Le clin d'oeil est moqueur. Il n'y a que les légumes au repas. Le King sait que ce jour arrivera. Il ne sait pas exactement quand, il a l'impression que ce n'est jamais le bon moment, ni pour l'un ni pour l'autre. Il ne veut pas se presser pour autant. Ils ont le temps.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

maybe I’ve been always destined to end up in this place ((galay#2)) Empty
C'est d'une douceur mordante qui lui lacère le coeur et c'est merveilleux. Merveilleusement douloureux. Peut-être jouent-ils avec le feu. Tant mieux ; de toute manière, ils ont tout deux connus les feux de l'enfer. Ils n'ont pas peur de se brûler. Si Ajay portent encore ses cicatrices, Gali a effacé les siennes mais il n'en reste pas moins qu'elles sont là, pas sur sa peau mais sur son âme, et qu'il n'a plus peur de se brûler depuis bien longtemps. Et si c'est Ajay qui possède le feu entre ses doigts, si c'est lui qui manipule son corps comme une poupée de chiffon alors que des centaines, peut-être, l'ont déjà fait avant lui, Gali le laisse volonté faire. Il ne lui fait pas confiance, pas totalement encore. Peut-être un jour, même si la pensée tire plus du rêve que de la vérité, mais il parvient à fermer les yeux en sa compagnie et c'est déjà énorme, venant de lui. Les mains d'Ajay ne sont pas douces ; elles ne le sont certainement plus depuis de nombreuses années. Qu'importe ; la peau de Gali n'est pas vierge de contacts. Peut-être que ses mains ont été douces, à une époque. Avant qu'il ne tue, avant qu'on ne blesse son coeur et qu'on le prenne pour quelque chose qu'il n'était pas au point de faire de lui-même cette chose. Peut-être qu'il aurait pu être encore ce gars, dans un autre monde, et peut-être que Gali aurait pu rester à Sigan et vivre une belle vie aussi. Mais la vie n'est pas belle et même si elle l'avait été, peut-être ne seraient-ils pas aimer. Ils le font pas encore. Le sentiment est proche. Les caresses sont dévorantes, possessives, affamées. Ils se dévorent et cherchent des moindres miettes de l'autre, tellement ils sont brisés, mais ne cherchent pas à réparer ce qui est au sol et ne reculent pas lorsqu'ils se blessent les mains sur les coins un peu plus coupants.
C'est peut-être beau.
Peut-être pas.
C'est eux ; c'est ça.
Peut-être qu'ils s'empoissonnent l'un l'autre avec leurs plaies et leurs coins aiguisés, les cassures qui ne peuvent être réparés, mais qu'importe. Gali n'a pas peur de blesser sa peau. Il a peur d'aimer, certes, et recule peut-être d'un pas lorsque son regard croise celui d'Ajay un peu trop longtemps et qu'il y voit des choses un peu trop douces pour ce qu'il a déjà connus, mais il reste là. Peut-être pince-t-il des lèvres et ne sait pas comment réagir face à la douceur d'un repas, à l'attention d'un ménage ou même de sa présence, mais il lui ouvre ses bras et le serre contre soi au point de l'étouffer. Peut-être voudrait-il le garder contre lui à jamais car s'il n'entend pas son propre coeur battre, il entend au moins celui du King, douloureusement pressé contre son torse. Et il sent ses mains, grandes et lourdes et coupantes, qui se baladent sur sa chair et qui laissent un léger frisson douloureux qui traverse la totalité de son corps.
- tu sais parfaitement que je n'ai pas oublié, ajay, qu'il gronde ou plutôt, ronronne, alors que les mains circulent encore contre sa peau et que son coeur semble porté un battement un peu timide mais présent, sauf s'il s'agit uniquement de celui d'Ajay qu'il entend, lui faisant naïvement croire que le sien est aussi existant. tu as déjà oublié les vidéos que je t'ai envoyé ? les photos ? les messages ?
Les mots sont appuyés par ses propres caresses, par la pression de ses jambes contre sa taille qui, à chaque prise un peu plus possessive, presse leur bassin l'un contre l'autre. Gali pince ses lèvres sans la moindre pudeur, un sourire quelconque sur les lèvres, secret, ses doigts perdus dans ses cheveux, ses lèvres voulant encore capturer les siennes mais ses oreilles voulant entendre le son de sa voix. Au travers du téléphone, ce n'est pas la même chose. Il pourrait dicter toutes les différences qu'il a remarqué mais ne le fera pas ; ce serait avoué à quel point il avait besoin de le voir. À quel point il avait besoin de l'entendre et de le tenir contre lui, si fort. Au point d'en briser lui-même.
- J'aime pas les légumes, qu'il susurre, la moue boudeuse, les sourcils légèrement froncés. sauf les tiens. Il jete un léger regard au plat qui fume, et qu'importe qu'il sente bon, il sait maintenant ce qu'il contient et n'a pas envie de manger sainement. mais pas ceux là. celui-là.
L'une des mains a quitté ses cheveux pour s'étendre le long de son torse et s'arrête contre la boucle de la ceinture. Elle en reste pas sage, accompagne les paroles dans un geste obscène, s'empare de ce à quoi il fait allusion, son regard toujours au fond du sien. Il joue avec le feu ; qu'importe ; ils sont habitués aux flammes. Ou du moins, Gali. Peut-être que Ajay ne connait pas les mêmes flammes que lui.
La main s'évade aussi rapidement qu'elle arrive, finit son geste dans un effleurement tout en contraste avec la poigne lubrique, alors que le regard se pose une nouvelle fois sur le cadeau. Peut-être est-il cruel avec lui, qu'importe. Gali porte son attention sur la boite et le garde contre lui à l'aide de ses jambes, tandis qu'il ouvre minutieusement l'objet, bien que sans prendre son temps, pour découvrir ce qui se trouve à l'intérieur.
Il s'arrête une brève seconde lorsqu'il identifie la forme de la boite, adresse un léger regard à Ajay, avant de l'ouvrir. Puis pince ses lèvres fortement.
Avant d'avaler lentement.
La bête langoureusement est pris de coeur, le coeur un peu plus palpitant contre son torse, une chaleur lourde dans les veines, un léger tremblement dans les doigts. Il ne cherche pas de signification derrière l'objet. Il n'est pas romantique et si la bague peut promettre des millions de choses, Gali ne s'imagine pas un scénario digne des films romantiques. Il ne voit qu'une bague. Une bague violette ou plutôt, lilas, qui lui vient du King. Et qui le prend par les tripes, qui le rend silencieux, et qui l'empêche pendant quelques secondes de faire le moindre mouvement.
- oh, qu'il finit par dire, avant d'avaler une nouvelle fois. c'est pour moi?, la voix est douce et il ne fait pas le mouvement, encore, pour prendre l'objet et l'enfiler à son doigt. Il ne saurait à quoi doigt le mettre, de toute manière. Il ne lève pas les yeux, non plus, pour croiser le regard d'Ajay. Peut-être car il sait, au fond, que son regard est, une nouvelle fois, vitreux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

maybe I’ve been always destined to end up in this place ((galay#2)) Empty

You trick your lovers That you're wicked and divine
You may be a sinner But your innocence is mine
Please me Show me how it's done Tease me You are the one

Il n'a rien oublié, Ajay n'a pas la mémoire courte, il se souvient de chaque choses, de chaque détail. Comme une obsession, de peur de passer à coté d'un élément important. Son esprit s'attarde sur des subtilités et parfois il en fait bon usage, en retenant ce qui fait plaisir. Il s'attache aux petites choses qui diffèrent d'une personne à l'autre, comme la forme des yeux où la manière dont un sourire s'ourle. Il se pose souvent la question pour Gali, à la recherche de ces banalités qui pourraient le rendre plus heureux, sans mettre s'en rendre compte. C'est une excuse pour passer la plupart de son temps à le regarder, le meilleur moyen pour chasser l'ennui, si bien que parfois il en oublie ce qui se passe autour de lui. Le monde disparaît pour laisser place à une bulle, leur bulle. Seule sa présence importe, où qu'ils aillent. Peut-être que c'est dangereux, qu'il devrait faire attention et ne pas trop s'attacher, à se faire des idées sur ce qu'ils partagent réellement, le King accepte les choses avec légèreté. Se laisse prendre dans ses filets broncher, c'est une douce peine, de finir dans ses bras à chaque fois. Et la meilleur chose qui peut lui arriver.
Il aime ce qu'ils sont, même si ce n'est pas grand chose, c'est son monde, sa vie, deux astres qui se tournent autour sans entrer en collision. Pas encore. Il imagine que le moment arrivera et qu'il laissera des traces, mais pour l'instant ce qu'ils ont lui suffit, il se complaît dans le genre de quotidien qu'ils ont. Dans ce qui ressemble à un couple sans en être vraiment un, car la distance se creuse toujours quand il doit retourner à Altéa. Ajay déteste l'univers qui les sépare et qui aurait pu les empêcher de se rencontrer. Alors il profite de n'importe quelle minute et de chaque instant où les regards se croisent. Il le découvre et redécouvre dans son quotidien. Apprend. Que Gali est particulièrement désordonné, qu'il laisse les couvertures froissées et froides et qu'il y a un petit morceau de lui qui s'égare dans tout l'appartement, parfois jusque chez les autres. Chez lui, il y a toujours un résidu, n oubli volontaire de la veille. Et à chaque fois, sa présence lui manque cruellement.
La canine s'enfonce dans sa lèvre inférieure quand la main baladeuse arrive à destination et Ajay ne peut retenir un petit soupir. La surprise n'est pas totale car il savait dans quoi il s'engageait, mais la situation est différente d'une vidéo ou d'une photo. C'est plus vrai, la sensation n'est pas songé, elle s'empare de tout son être et les frissons sont savoureux. La chaleur humaine en plus et la peau de Gali contre la sienne. Son esprit prend le relais pour lui rappeler les photos indécentes qu'il retrouve parfois dans son téléphone. Gali n'en fait jamais trop, il trouve toujours l'équilibre entre l'obscénité et le noble. Mais en vrai, Gali est Gali. Il n'y a pas des kilomètres pour le séparer de ses pensées et des actes.
Son sourire est radieux, comme un soleil.
Tu vois quelqu'un d'autre dans la pièce ? Ajay ne voit que lui, même les yeux fermés son visage reste figé derrière ses paupières. Dans ses rêves aussi. Il n'a besoin que de lui dans ce moment et ne désire que lui. Il prie que le chat ne revienne pas de si tôt, il ne veut voir et n'entendre personne. Dans son esprit, le silence est total et il est heureux que certains respectent son intimité, que Bobby n'essaye pas d'aventurer dans ses pensées, un peu trop loin.
La bague, elle, n'a pas de signification particulière ou peut-être qu'au contraire, elle en dit trop sur ses intentions. Il ne peut voir sa couleur qu'en présence de Gali, il sait qu'elle sera insipide sur les photos, plus terne. Car seule sa présence physique comble l'absence. Elle parle à la place, à la place des mots qu'il ne sait pas dire. A la place des mains sur ses hanches qui caressent sa peau douce et qui s'adressent à lui dans un autre langage, qu'il n'a pas parlé pendant longtemps. Qu'il a su taire, jusqu'à revoir les traits fins de son visage. Jay préfère se taire plutôt que de dire des bêtises et l'embrasser, car il sait qu'au moins, il fait quelque chose de bien. Tu l'aimes bien ? Elle te plait ? Sur son visage la joie s'est allumée dans ses yeux et l'ombre du doute chassé au loin. Il a oublié que quelques instants plus tôt, il craignait d'avoir fait une erreur, il a oublié qu'il n'est pas dans son monde, car ici il se sent à sa place. Pour la première fois, peut-être depuis toujours. Il ne sait pas, il y pensera plus tard, car pour l'instant, il a du mal à penser de manière cohérente. . Et moi, je te plais ? Ses mains ramenées sous ses fesses rapprochent son corps près du sien pour briser la mince distance qui les séparait, le but est flou, incertain. Il agit sans y réfléchir plus, se laisse porter uniquement par l'instant. Les yeux fermées pour savourer un peu plus.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

maybe I’ve been always destined to end up in this place ((galay#2)) Empty
Gali ne rêve pas. Ce n'est pas pour autant qu'il ne possède pas de rêves. Ils sont un peu plus silencieux, un peu plus difficiles à percevoir. Ses nuits sont courtes, lorsqu'elles existent, et les songes tombent souvent dans l'oubli. Il ne sait pas réellement ce qu'il souhaite avec la totalité de son coeur, au fond de lui. Peut-être qu'il ne rêve pas réellement, justement car les songes ne viennent pas à lui. Peut-être que Gali s'est fait à la réalité et qu'il a accepté. Les contes de fée ne sont pas faits pour lui. Les rêveries d'enfant ne lui appartiennent pas. C'est la facilité, croire en une telle cruauté. Il s'est fait à la chose. Ses yeux restent ouverts, même dans le noir, et l'ancien prostitué dévisage tout ce qui constitue le monde. Peut-être que sa bouche se tord en une moue agacée lorsqu'il aperçoit du coin de l'oeil le bonheur des autres lorsqu'ils parlent de leurs rêves et de leur réalisation. Peut-être que Gali critique plus qu'il ne faut ceux qu'il juge naïf de croire en certaines choses ; il le fait certainement, oui. Il s'est fait des histoires à l'occasion lorsque ses yeux pouvaient encore se fermer, lorsque le coeur pouvait encore se permettre de s'envoler. Avant que ses ailes ne soient brûlés. Avant qu'il ne prenne lui-même l'allumette pour faire cramer la moindre de ses plumes, pour ne plus s'enfuir haut dans les airs et, par accident ou stupidité, tomber et se blesser. Il ne se souvient plus exactement ce qu'il s'imaginait. Peut-être a-t-il rêvé innocemment à une époque, lorsqu'il a cru un instant qu'il pouvait vivre une histoire en compagnie de Frank. Les rêves ne sont pas forcément intelligents.
Il lui semble, dans tous les cas, qu'il n'a jamais rêvé de quelqu'un comme Ajay. Car Gali n'est pas stupide et si les autres rêvent de l'impossible, il ne fait certainement pas la même chose. Il souhaite pour une meilleure journée ou des rabais dans son magasin préféré. Il désire un massage de dos venant de Soren ou encore, quelques minutes de silence, ne pas tomber sur un client lourd qui, forcément, a bien envie de le tripoter, ou encore de passer quelques minutes au téléphone en compagnie de Joshua ou Sasha pour se plaindre de sa journée avant de manger un grand bol de crème glacée. Gali désire des choses réalistes. Il a donc, forcément, jamais rêvé d'un Ajay dans sa vie. Le regard d'un adulte au corps encore adolescent s'est attardé sur l'homme, certes, autrement, mais Gali n'a jamais réellement rêvé d'autre chose que ce qu'il possédait déjà à l'époque. Il ne se trouve pas très beau, à l'intérieur, aujourd'hui, Gali. Autrement, qu'importe les mimiques dont il se servait, c'était pareil. S'il a teasé, il ne s'est jamais attendu à un baiser sur ses lèvres, à l'époque. Il ne s'est jamais permis de rêver d'un bouquet de fleurs qui a fini entre ses doigts, pourtant. Il n'a jamais pensé passer une nuit dans ses draps pour fuir avant le lever du soleil, sauvagement.
Il n'a jamais rêvasser, avant aujourd'hui peut-être, avant les dernières semaines, de l'avoir entre ses cuisses, une bague contre les doigts, sans savoir ce qui se cache derrière tout ça. C'est peut-être trop beau pour être vrai. Peut-être aussi que ça lui fait peur, l'espace d'un instant, car c'est plus gros que la plupart de ses rêves et que son coeur ne porte pas assez de force pour supporter la puissance des battements. Gali fixe l'objet avec appréhension, incapable de savoir comment réagir à la chose, une certaine boule d'émotions dans les tripes, mais l'orgueil aussi.
Son regard quitte l'objet pour se fondre dans celui d'Ajay, lorsqu'il parle. Qu'importe ses mots, il cherche dans ses yeux pour savoir s'il lui dit la vérité, s'il insinue la vérité, avant de sortir la bague de l'écrin pour la tenir du bout de ses doigts. Si son regard croise ce qui semble être des inscriptions à l'intérieur de l'objet, il ne s'attarde pas pour lire la chose. Gali ne se sent pas prêt mentalement à être envahi par une autre émotion trop forte.
- Tu l'aimes bien ? Elle te plait ?
Les yeux de Gali brillent, lorsqu'ils se posent sur ceux d'Ajay. Il aimerait l'embrasser. Il rêve de l'embrasser depuis l'instant où il a quitté son appartement, depuis le dernier baiser qu'ils ont partagés quelques secondes plus tôt à peine, aussi.
- Big boy, celui qui voudra me retirer cette bague devra me couper le doigt, qu'il dit, un sourcil haussé, avant d'enfiler la bague à l'un de ses doigts, un rire de bonheur lui traversant la gorge. Il s'écoeure lui-même d'être si heureux pour une chose aussi simple. Il s'écoeure lui-même d'être devenu l'une de ses personnes qui lui donnaient envie de vomir autrefois, lorsqu'il était seul. C'était simplement de la jalousie. Mais ça, Gali le sait parfaitement. Il est jaloux du monde entier, même des morts.
- Et moi, je te plais ?
La pression est ferme, contre sa peau. Gali pince ses lèvres en une fine ligne, hausse d'un sourcil pour dévisager Ajay, n’aperçoit que ses yeux fermés, que son visage, calme, face à lui. En l'absence de son regard sur lui, il laisse un sourire plus doux se glisser sur ses traits, laisse le masque de côté pour une certaine fragilité tandis qu'il le toise, une seconde, ému peut-être, non pas de le posséder mais au moins de pouvoir le toucher pour un temps indéterminé. L'instant lui semble duré une éternité avant qu'il ne passe ses bras autour de son cou et qu'il le serre plus fort de ses jambes contre lui, un semblant de ronronnement dans la gorge, le visage allant dans son cou, un instant.
- Hm, peut-être, qu'il se contente de répondre, les lèvres déjà perdues contre son cou, cherchant à marquer, cherchant à le posséder par une teinte lilas faite de ses lèvres contre sa chair. Est-ce que je peux voir la marchandise, monsieur Artemiev, pour être certain ? la voix est douce, basse. Il le nargue doucereusement alors que ses doigts ont quitté sa nuque, s'attardant brièvement contre son torse avant qu'il n’atteigne la base de son chandail. Elles ne tardent pas à se glisser sous le vêtement, cherchant à toucher sa peau, cherchant à être plus prêt de lui encore. tout inspecter ? pour être sur et certain, you see, qu'il continue, les ongles de sa main, courte, s'enfonçant une seconde contre ses côtes, contre sa hanche, l'empoignant, alors que l'autre cherche à défaire la boucle de la ceinture, plus bas.
Dans sa poitrine, son coeur bat dangereusement. Cette fois-ci, pour une toute autre raison. Les nombreux messages partagés l'ont frustré plus qu'autre chose, en apparence. Et si Ajay a parfois osé participé à ses quelques folies, il ne lui a jamais réellement montré quoique ce soit. Il n'y avait que le souvenir de cette nuit, tous deux nus allongés dans le lit dans Oriel, presque chastes, tendrement innocents, pour nourrir son imagination lubrique. Gali a cette habitude, celle d'avoir ce qu'il veut lorsqu'il le désire, surtout lorsqu'il est question de corps. Certains pourraient le qualifier de petite vertus et la chose est certainement vraie. Il aime se perdre dans les plaisirs de la chair, il aime se perdre dans l'enlacement d'un autre corps, dans l'acte en lui-même, les muscles endoloris et l'esprit libre, la sueur sur sa peau. Il y a bien longtemps qu'il n'a pas ressenti autant de frustration. Il était facile, avant, de trouver quelqu'un pour passer la nuit. Avant Ajay. Maintenant, il n'a pas envie d'aller voir ailleurs. Pas qu'il l'aime, non, mais plutôt qu'il veut être avec lui. Et que les autres, s'ils n'étaient que des spécimens attirants pour libérer sa sexualité, ne sont plus des options. Il ose être assez naïf pour croire qu'il peut se perdre dans la fidélité et se dire que Ajay fait la même chose, de ce côté. Ils n'en ont pas réellement parlés, bien que la chose, cette fois-ci, ne vient pas réellement de lui. Du moins, pas de ce qui était lié au sexe.
La boucle de ceinture cède, sous ses doigts. Il lui fait une seconde pour que ses doigts quittent la peau du King et qu'il retire son propre haut d'un mouvement fluide, avant de poser ses lèvres fortement contre les siennes, avant de l'embrasser comme il lui dit qu'il le fera depuis des jours, maintenant. Le baiser est un peu brusque, pas forcément agréable les premières secondes, avant qu'il ne trouve le bon angle et se presse contre son torse, n'oubliant toujours pas son envie. Il déboutonne le pantalon avec l'intension d'y glisser ses doigts pour s'occuper de lui.
- shit, i fucking need you right now ajay, qu'il gronde contre ses lèvres, mordant, embrassant, le regard embrumé par l'émotion, la tête vide de tout, sauf ça. you want to ?
Son regard au fond du sien. Sa main au fond de son pantalon, enfin.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

maybe I’ve been always destined to end up in this place ((galay#2)) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
maybe I’ve been always destined to end up in this place ((galay#2))
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» meeting place (nao&nuo)
» (galay#4) you made me feel again
» (galay#9) don't get attached to somebody you could lose
» (galay#11) i love everything you hate about yourself
» I think we go well together ((galay#6)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ANTIGRAVITY :: through the valley of the shadow of death :: Let the record spin :: IRP :: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS-
Sauter vers: