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 a cage in search of a bird (leota/18)

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C'est quelque chose dont l'on parle sans réellement y croire. Une mise en garde que l'on écoute d'une oreille absence sans vraiment porter attention car évidemment, la chose effleure l'impossible. Leo dévisage Aedhan avec de l'amusement dans l'oeil, lorsqu'il lui parle du pire, lorsqu'il gronde qu'il pourrait tomber sur n'importe quel gars, n'importe quel fou, et que Leo n'écoute pas forcément. Il lui arrive de le secouer brusquement et d'hurler lorsqu'il remarque qu'il n'a pas la totalité de son attention et à chaque fois, le prostitué le fait taire de ses lèvres. Il n'a pas de peur à avoir. De toute manière, il n'est pas non plus idiot. Il sait qu'il n'exerce pas le meilleur des métiers et que les dangers sont présents. Il porte déjà quelques marques sur sa peau. Mais le pire possède toujours une image certaine avant que l'on ne tombe, justement, sur pire que cela. Une main contre sa gorge et des bleus contre sa peau, il y a déjà goûté. Certains sont agréables et d'autres ne sont pas forcément appréciables. Leo n'est pas non plus sourd face aux histoires de disparitions et de meurtres, mais ce genre d'histoires arrive toujours aux autres. Il ne se voit pas avancer dans la vie, dans le monde, en ayant peur de la moindre possibilité. Altea a beau lui apporter un dégoût certain depuis plusieurs années, elle lui enlève le poids de son unique peur et ainsi, Leo se juge honteusement sans peur. Le temps est figé sur son bras et la chose lui donne l'impression d'être immortel, intouchable. Peut-être est-ce la jeunesse, aussi. Il ne sait réellement. Il ne se pose pas non plus la question. Mais la peur est absence, dans ses veines, qu'importe combien de fois on lui dit de faire attention. Les mises en garde d'Aedhan n'étaient pas présentes dans son esprit, hier soir. Elles résonnent dans sa tête, à présent. Leo dévisage le gamin, la mâchoire serrée, une sueur froide contre la nuque tandis qu'il entend chacun de ses mots et qu'il imagine sa réaction s'il venait à savoir dans quelle situation il se trouve, présentement. Le siganais se fait la promesse qu'il ne lui dira jamais, qu'importe ce qui arrivera. Il n'a pas envie de l'inquiéter encore plus. Il n'a pas envie, par la même occasion, de lui avouer sans détour qu'il avait tord et qu'il aurait du lui faire confiance. Leo a trop d'orgueil.
Le gamin s'approche du lit. Lorsqu'il s'y assoit, Leo a le corps entièrement tendu et le battement de son coeur si puissant qu'il résonne dans sa tête. Mais il ne cède pas à la peur. C'est l'adrénaline qui prend place, qui l'étouffe. Il entend chacun de ses mots avec attention et tente d'éloigner sa tête de ses doigts d'un mouvement, le regard sombre.
Il se retient de lui cracher au visage, ne sachant pas s'il possède une arme, ni ce qui se déroule dans sa tête. Si le gosse avait l'air innocent mais un peu étrange, voire timide avant ce soir, Leo le voit tout autrement. À croire que le loup, effectivement, se déguise parfois en agneau.
Son regard reste attentif aux objets qu'il dévoile et il serre les dents, furieusement. Un picotement lui traverse les iris et il le chasse rapidement, incapable d'avouer la peur qui la traverse lorsque ses yeux se posent contre les armes barbares.
Il aurait du rester sur son trottoir, cette nuit. Peut-être que le King serait venu le voir.
Leo ferme les yeux une seconde, inspire puis les ouvre. Il écoute les paroles du gamin étrange et toise le tissu grotesque qu'il envoie sur les draps. Une grimace traverse ses traits malgré lui. Il s'imagine que la chose n'a pas connu de bons jours et n'a certainement pas envie de la poser contre sa peau. Du bout des pieds, il tente de l'éloigner.
- je ne suis pas réellement à la recherche d'un amoureux, mon chéri, qu'il dit avec une voix désolée, lui adressant un sourire crispé. Du coin de l'oeil, il dévisage l'objet coupant posé sur les draps, proche de lui, et se demande s'il peut l'atteindre pour défaire ses liens ou encore, le blesser. tu sais que je suis pas une fille, si ? je peux pas être ta chérie.
Il passe sa langue sur ses lèvres et tente, au travers d'efforts douloureux et de tortillements quelconques, de se redresser. Heureusement, sa flexibilité lui permet d'au moins s'asseoir sur les draps, qu'importe si les cordes lui brûlent horriblement la peau.
-okay, je vais mettre ta robe. par contre je peux pas la mettre si je suis attaché, qu'il tente finalement, après quelques secondes de réflexion. Il se doute bien qu'il ne pourra pas forcément le faire changer d'avis. Autant essayer de jouer le jeu et de, il l'espère, partir d'ici le plus rapidement possible. Le gamin reste jeune, après tout. Peut-être fera-t-il une erreur. Une des portes de la chambre mène à l'extérieur ; il lui suffit d'une erreur, d'une maigre erreur, pour pouvoir quitter l'endroit et ne plus jamais le revoir. S'il demande à changer de trottoir, le King acceptera peut-être.
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Il ne pouvait retirer ce sentiment tout au fond de lui. le fait qu’il était un gamin empirait certainement les choses, agrémentant son côté imprudent et immature, ses idées répugnantes et ses envies incontrôlables. Malheureusement pour l’homme attaché au lit, dak s’était pris d’une certaine affection et attirance pour lui, et l’avait choisi parmi d’autres, pour satisfaire le moindre de ses vices, de ses besoins. Alors non, il ne pouvait pas s’en empêcher. Dakota ne pensa pas avoir manqué de courtoisie envers son oiseau en cage, il avait plutôt été démonstratif devant son allure, et plutôt galant quant à leurs premières minutes ensembles. Cela suffisait amplement au gamin pour être parfaitement convaincu qu’il ne faisait rien de mal. C’était aussi pour cette raison qu’il avait laissé sa victime dans sa chambre, dans sa propre maison en présence de polly et de ce gredin, au lieu de l’emmener dans l’une de ses nombreuses planques qu’il avait eu l’occasion de trouver en exploration urbaine nocturne. L’expression sur son visage n’était pas d’autant plus rassurante ; il avait cette tête de mioche qui ne savait pas ce qu’on pouvait lui reprocher. Ses yeux s’étaient agrandis sous l’excitation et la certaine innocence qui luttait encore dans son esprit.

Dak fixa le brun un moment, puis la robe qui lui avait lancé, se grattant le menton sous l’incompréhension. Il avait du mal à saisir le jeune homme, mais ce n’était pas bien grave, il ne lui demandait pas de le comprendre (ou peut-être que si), il lui demandait simplement d’être obéissant et de lui faire plaisir. alors, comme un copain qui montrait son nouveau jouet, il sourit à son camarade, d’un enthousiasme qui l’entourait rarement. « - t’es une pute qui traine sur un trottoir. Bien sûr que t’es à la recherche d’un amoureux ; et aussi d’argent. » dakota ouvrit grand les bras « - là tu as pas b’soin de sous, et plus besoin de fouiller pour trouver quelqu’un. » normalement, tout le monde y trouvait son compte non ? oh, et s’il n’était pas content pour les liens, il pourrait s’en débarrasser, quand l’hôte en aura décidé le moment.

Un sourire neuf orna son visage sombre, alors qu’il reprit la robe avec une certaine affection, la regardant quelques minutes avant de s’approcher à nouveau de son invité. « - je ne suis pas très porté sur les genres. Elle fera l’affaire pour aujourd’hui, demain je prendrais autre chose. » dak avait un certain brin de voix attendrissant, ne se rendant pas compte de l’impossible mélange de maturité et de folie qu’il contenait en lui.

« - t’en fais pas je m’occupe de ça. » ni une, ni deux, dak s’empara d’un ciseau et découpa vulgairement le haut de la prostitué, tailladant légèrement un morceau de peau, tout près de son œsophage. Il ne s’excusa point de sa maladresse, préférant continuer ses petites affaires, s’empara du tissu et entoura le buste maintenant nu de son aimé, attachant le corsage consciencieusement, la langue pendante sous l’exercice. « - je me suis bien dit que tu serais intéressé par le jeu, mais si on fait qu’une partie ça sert à rien. » dakota fixa ensuite l’arrière, plutôt adroit, admira quelques secondes son dos crémeux avant d’en attacher le jupon par quelques cordages.

Quand il eut fini, il se redressa sur ses deux jambes et regarda le début de son œuvre « - c’est pas mal, j’aime le dégradé. » dak se frotta l’arrière de la tête avant de croiser les bras, fier « - il ne manque plus que le maquillage et le détaille qui tue. » ricana le gamin, qui se frottait déjà les mains. sa joie n’était exprimée que par des sourires machiavéliques et des rires qui l’étaient tout autant. Ça lui faisait du bien d’avoir de l’occupation, et encore plus de savoir qu’on allait l’aimer. Et puis, il n’avait pas choisi le plus moche pour accomplir cette tâche.

Malheureusement, il se sépara une nouvelle fois de son amant pour aller chercher la grossière palette de maquillage périmée et abimée qui appartenait à sa maman, quand elle cherchait encore l’amour mais pas dans les bras de roy. Disons que cet objet si hideux était-il avait une valeur sentimentale, c’était quand polly prenait encore soin d’elle.

Il va être beau. Pensa puérilement dakota, venant s’installer en face de sa poupée, presqu’admiratif de voir que tout ce qu’il avait concocté pour elle, lui allait si bien. L’homme n’était nullement son prisonnier. Il était, le futur qu’il avait choisi de se construire, un avenir qui allait désormais se tenir en sa compagnie. Dak fixa alors, encore, scruta ce visage nouveau et, se pencha vers l’avant pour quémander un baiser, réclamant une nouvelle fois de l’amour dont il ne se rendait pas compte qu’il était inexistant et voire gênant, mais c’était ce qu’il avait décidé.

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- t’es une pute qui traîne sur un trottoir. Bien sûr que t’es à la recherche d’un amoureux ; et aussi d’argent. là tu as pas b’soin de sous, et plus besoin de fouiller pour trouver quelqu’un.
Les mots tombent et ne sont que la vérité, dure et crue, mais la vérité tout de même. Leo aimerait lui cracher au visage et lui dire qu'il se trompe, mais une part de lui sait parfaitement que les paroles sont un minimum véritable. Il reste, après tout, jeune. Une part de lui-même rêve d'un sauveur encore, même si ce n'est que des miettes de croyance. Miettes ou non, c'est un voeu sot tout de même. Il lui arrive à certains moments que son regard tombe sur le King, grand homme, grand mystère, et que Leo se surprend à rêver. Le frisson qu'il ressent le long de son échine lorsque l'homme le dévisage silencieusement n'arrange pas la chose, ni le souvenir de ses lèvres contre les siennes, ou encore d'un bouquet de fleur offert, il y a plusieurs mois. Il baisse alors des yeux, sous les paroles du gamin, car elles prouvent péniblement que lui aussi, à sa manière, reste un gamin. Le prostitué porte sur sa peau un personnage qu'il est devenu doucement au fil des mois, des années, mais la vérité reste toujours là, visible si on gratte légèrement la chair fausse. Il reste fragile, derrière ses sourires lubriques et ses caresses obscènes, derrière ses grands mots et ses grands gestes. Leo n'est qu'un masque que porte Gali, tout comme Gali est un masque. Car derrière les deux visages, il n'y a que Galileo, un peu brisé, un peu paumé, un équilibre incertain entre deux mondes qui se percutent sans cesse et qui ne parviennent pas à se décider. Il reste un enfant, tout en étant un homme, et qu'importe si on joue avec agilité à l'adulte, il ne peut ignorer le fait que l'on n'est qu'un enfant. Le temps est arrêté sur son bras, après tout; Leo n'a pas grandi depuis qu'il a mis les pieds sur Altea, peut-être.
Il se perd horriblement dans ses pensées, sa détresse se tournant contre lui-même, tandis que dans sa poitrine, son coeur bat de plus en plus fort. Il se sent soudain seul au monde, Leo, posé là sur un lit en compagnon d'un gamin dont il ne connait rien, sauf le goût de ses lèvres, la taille de son sexe et ses étreintes charnelles. Pour plusieurs, ce serait beaucoup de choses. Pour Leo, c'est la normalité. Il fait face à  un inconnu qui a envie de jouer. Il sent son poil sur ses bras et ses jambes et tout son corps s'hérisser.
- je ne suis pas très porté sur les genres. Elle fera l’affaire pour aujourd’hui, demain je prendrais autre chose.
Demain. Le mot tombe comme une bombe.
Le siganais ferme les yeux une seconde, avant de les ouvrir. La voix est si tendre qu'elle est horrifiante. Il tremble plus qu'il y a quelques secondes. Leo ne comprend pas. Il se demande, brièvement, si la chose n'est pas un rêve. Sauf qu'il ne rêve pas. Il ne fait que des cauchemars. Et les cauchemars comportent tous Cleo et son corps sans vie, jamais un garçon aux gestes foux et aux pensées étranges. Il doute de la chose, pourtant. Il aimerait se frapper, peut-être se blesser, pour sortir de cette fausse réalité. Mais les poignets comme les chevilles lui sont douloureux et lui prouvent horriblement qu'il n'est pas, au final, dans un rêve sans queue ni tête.
- t’en fais pas je m’occupe de ça.
Contre la peau de son cou, le métal froid des ciseaux. La brûlure de la coupure. Leo détourne le regard et retient son souffle comme ses larmes, l'oeil tombant honteusement sur son reflet, dans le miroir. Mais ce n'est pas son visage qu'il apercoit, de l'autre côté. C'est un autre. Celui qui appartient à l'une de ceux qu'il n'apprécie pas ; ceux qui parlent dans sa tête, parfois. Il ne connait rien d'elle et par le fait même, tout. Il a vu les autres visages, sauf un. Car elle dort. Et il suffit d'un regard au travers du miroir pour reconnaître celle qui laisse des mots, lorsqu'elle ose prendre son corps. Leo n'a pas réellement grincer des dents, lorsqu'elle a osé le faire pour la première fois ; après tout, il a l'habitude que l'on prenne son corps, avec ou sans son accord. Mais cette fois-ci, un regard au travers du miroir, des liens à ses poignets et des larmes à ses yeux, il se sent atrocement violé par sa présence. Il ferme les yeux alors, tandis que le gosse parle encore de son jeu à la con, et détourne sa tête de l'autre côté du lit pour ne pas la voir. Il se laisse choir comme une poupée parmi les draps, tandis que les vêtements sont posés sur sa peau, tandis qu'on l'agite d'un côté puis de l'autre. Les lèvres sont pincées et il ne dit rien, espère tout, mais ne fait rien.
Contre son cou, une larme de sang.
Contre ses joues, aucune larme.
- c’est pas mal, j’aime le dégradé.  il ne manque plus que le maquillage et le détail qui tue.
Leo ouvre les yeux. Si le regard tombe d'abord sur la robe horriblement laide dont la texture lui brûle déjà la peau, il dévie vers le visage de l'adolescent. Il aimerait dire quelque chose pour le raisonner, mas son regard comme son rire le garde sous silence, face à la chose. Il lui semble qu'une toute autre scène a lieu dans l'esprit de l'autre et que Leo n'arrivera pas à la comprendre. Il ne cherche pas à le faire. Seul dans la chambre pendant un maigre instant, Leo laisse échapper un soupir tremblant de ses lèvres, avant de poser un tendre sourire sur ses lèvres. Il ramène un peu plus ses jambes contre lui, cherchant une certaine protection, avant qu'il ne revienne. Son regard se plante au creux du sien.
- j'adore le maquillage, tu sais, qu'il commence lentement, après quelques secondes à chercher les mots, tandis que l'autre se pose face à lui. Il dévisage l'expression qu'il lui offre et déglutit difficilement face au baiser demandé, avant de poser ses lèvres contre les siennes. Si le baiser l'écoeure plus qu'autre chose, non pas par le geste lui-même, mais par ce qu'il représente pour l'adolescent, Leo essaie de lui offrir quelque chose de convainquant et s'accroche à ses lèvres un long moment, cherche à les suivre, lorsqu'elles s'éloignent. Son regard s'accroche au sien avant qu'il ne baisse les yeux, mimant une gêne quelconque alors qu'en vérité, il ne veut tout simplement pas l'observer. le détail qui tue ? tu comptes me faire une autre surprise ?
Surprise est le mauvais mot, mais qu'importe. Leo joue terriblement le jeu, dévisageant une seconde les quelques produits qu'il a apporté avant de lui sourire aimablement. Les mains liés, il parvient tout de même à toucher les siennes, les caressant doucement, persuadé que des gestes doux pourront l'aider. Les doigts tremblent moins qu'à l'éveil, l'esprit tente de se calmer, de rationnaliser. Paniquer ne va pas l'aider.
- tu peux me dire ? j'aime pas trop les surprises, mon mignon. je t'aime toi - les mots quittent sa gorge avec tant de facilités, il manipule le mensonge depuis si longtemps, après tout - mais les surprises, pas beaucoup.
La tête se penche sur le côté, et les cheveux glissent contre ses épaules et le tissu usé de la robe. Il la sent sur chaque parcelle de sa peau, qui gratte et qui pique, qui démange tout son corps. Il rêve d'une douche, déjà, et de frotter au point où il ne perdra sa peau. Qu'importe s'il vide tout l'eau chaude d'Aedhan ou de Bobby. Il veut se sentir propre de nouveau. Il veut quitter cet endroit et oublier cette nuit, continuer d'avancer et surtout, surtout, ne pas se retourner.
Pour le moment, tout ce qu'il peut faire, c'est de fermer les yeux pendant que l'autre commence à le maquiller et d'espérer que le ciseau ne lui coupera pas de nouveau la peau.
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C’était un très beau cadeau d’anniversaire. Dak n’aurait pas pu espérer mieux. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’il avait choisi de se l’offrir soi-même. Polly ou Roy n’auraient pu deviner, ou alors auraient pris un modèle trop bas de gamme. L’homme attaché à son lit au moins, était à son niveau, voire même au-dessus. il était content, satisfait, ne pouvait s’empêcher de décrocher son regard de lui, comme lorsqu’on abuse d’un jouet neuf. Le gamin grondait d’ailleurs, sous la satisfaction. L’autre par contre, ne semblait guère épanoui. Mais ça, c’était un détail dont arrivait bien à se passer le gosse, qui ne s’occupait que de son propre plaisir. ou pas. parce qu’il n’arrivait pas à sourire complètement, parce qu’il ignorait certes, l’air triste sur ce magnifique apollon, mais il ne l’oubliait pas. seulement dak jouait aux idiots. Il nouait cette robe, l’air béat, faisant abstraction de toute souffrance autour de lui. il avait l’habitude, de se faire passer pour quelqu’un de stupide.

Dakota n’arrivait jamais à cacher ses émotions. Du moins celles qui gouvernaient chez lui. cela pouvait se voir sur son visage, sans cesse déformer par quelconques états d’âme. Son sourire effrayant ne le quittait pas, il grandissait même, quand il voyait le résultat obtenu. C’était parfait, tout comme il l’avait imaginé mais en mieux. Et ni une, ni deux, il se plaça face à lui en découvrant la palette de maquillage, interrompu alors par un baiser, qu’il avait demandé, quelques secondes plus tôt. La sensation était étrange. Dak n’avait pas l’habitude qu’on lui offre les choses si facilement, surtout lorsqu’il s’agissait d’amour, ou de sexe. Il était donc conforté malgré lui, dans cette idée que finalement, son otage allait finir par s’attacher à lui ; il n’avait pas le choix. « - doucement. » plaisanta dakota face à la passion du baiser « - tu en auras d’autres ce soir, quand on fera encore des bêtises. » un chuchotement. Comme pour instaurer une certaine intimité. Comme si maintenant l’ange faisait partie de son univers. Après tout, n’étaient-ils pas liés par un secret ? secret des plus romantiques ?

Le gosse se trouva davantage comblé, qu’il ne chercha même pas à savoir si tout n’était que mensonge dans les mots de sa victime. Ils étaient prononcés, et c’était suffisant. D’une main brusque mais volontaire, dak pinça les lèvres encore humides de son amant, comme pour le rassurer sur ses intentions. « - une surprise. tu verras le moment venu. »

Et il commença sa peinture. Il écrasa une poudre blanche puant la poussière sur l’intégralité du visage antique de son compagnon, ornant ses joues d’un rose exagéré, ses yeux d’un bleu vulgaire et sa bouche d’un rouge sanglant qui l’excitait tant. C’était un maquillage grossier. Voire humiliant. Même dak n’aurait pas pu le supporter. mais intérieurement il jouissait de cette possession qu’il exerçait sur ce type encore inconnu il y a 24 heures, mais qu’il chérissait déjà beaucoup. « - splendide. » souffla le môme, l’émotion submergeant son visage. Il était heureux. Vraiment très heureux. « - quand on sera définitivement ensemble, je te jure que je te protégerai. Rien ne pourra t’atteindre. »

Dakota s’éloigna à nouveau, déposa la trousse de maquillage sur son bureau en chantier et resta silencieux pendant quelques secondes, le cœur complètement emballé. « - tu vas te plaire ici. » commença le môme « - je vais prendre soin de toi. ». Une moue presqu’innocente orna soudainement son visage, alors qu’il penchait la tête sur le côté « - comment vais-je t’appeler ? ». Il s’installa sur son bureau et fixa ses longues jambes. « - je sais ! tu seras ma Ophélia. » il ne sut pas vraiment comment ce nom vint dans sa tête ; mais il lui semblait plein de grâce et d’histoire ; des histoires d’amour, comme manquant tant à la vie de dak. Mais maintenant tout cela était fini, il ne serait plus jamais seul.

« - tu as faim ? je vais chercher quelque chose à manger ! » et le voilà à nouveau repartit, laissant sa reine encore seule dans sa chambre, ne se préoccupant guère de son état, puisque pour lui, sa tristesse n’appartenait qu’au passé. dakota ne se donnerait du mal, désormais, que pour soigner le futur, et ce futur se fera à deux. Et tant pis pour bebe. Et tant pis pour tous les autres. Ophélia était l’élu. il était le seul qui comptait à présent.

Dak ne mit pas une éternité à revenir dans la chambre. Il s’installa à côté de son tendre et lui présenta une assiette de ragout qui restait dans la cuisine « - je vais t’aider. ». Il tria quelques morceaux de viande avant de porter régulièrement quelques bouchées aux lèvres de son invité « - je suis désolé pour les liens. Mais quand on sera vraiment ensemble, et unis, je te les enlèverai et tu seras libre. » ça ne risquait pas d’arriver de sitôt. Dak mettait en confiance (à sa manière) mais il n’accordait pas la sienne facilement. Si Ophélia était un bon amant, peut-être se laissera-t-il aller à ses caresses. En tout cas le début était prometteur.

Un bâillement traversa finalement le visage du gamin. Il posa l’assiette quand elle fut à peu près vide et s’allongea près du jeune homme, attrapant sa main, la serrant contre sa poitrine. « - dormons. » ordonna-t-il d’une voix enfantine en coupant la lumière. « - demain tu auras ta surprise. » demain ou après-demain, les choses se concrétiseront. Mais pour l’instant, dak était épris de rêveries qui deviendront très bientôt réalité ; alors il se permit de se laisser aller, et, dans un souffle innocent et blessé, il demanda enfin ; « - tu peux chanter pour moi s’il te plait ? »

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Les yeux fermés pour ne pas voir le monstre. Les yeux fermés pour ne pas affronter le démon. Leo a les lèvres pincées, le coeur qui bat un peu trop rapidement. Il a cette envie de vomir dans la gorge, comme à chaque fois où les émotions sont trop fortes et paniquées. Ses yeux lui font mal, si serrées. Son nez lui pique ; l'odeur du maquillage est dégueulasse. Chaque contact avec son visage lui appporte un sursaut malgré lui qu'il parvient difficilement à contenir. Si la panique lui donne envie de vomir, c'est l'odeur de la poussière qui lui lève le coeur. Contre sa peau, un masque se forme dont il devine déjà la laideur. La chose est presque cocasse, honteusement comique ; son masque est couvert par un autre masque  certainement aussi laid que son vrai visage. Ça empeste et ça pique, ça démange déjà terriblement et Leo reste là, sans mouvement, comme une poupée de porcelaine qui se laisse malmenée pour être un peu plus belle. Sauf que les enfants, généralement, quand ils désirent faire une beauté à leur poupée n'arrivent jamais réellement à faire quelque chose de bien sauf les massacrer. Dakota est l'un de ces enfants assurément, peut-être même leur roi. Le prostitué ne le voit pas, les yeux fermés, mais il sent. Il sent contre sa peau la poudre trop lourde et qui étouffe chaque pore de sa peau. Il sent le sourire dément qui plane contre ses lèvres et les lueurs folles dans ses yeux. Il sent son souffle, chaud, contre son visage. Leo avale de travers, le corps tendu en entier, un frisson le parcourant quand il est dit splendide.
Lorsqu'il ouvre les yeux, une moue l'accueille, un visage presque innocent également. Mais Leo ne se laisse pas berner, plus maintenant ; il sait que derrière les traits doux, un démon dort. Un démon s'éveille lentement.
La pute le dévisage sans un bruit, tente un fin sourire sur ses lèvres, écoute ses mots.
- quand on sera définitivement ensemble, je te jure que je te protégerai. Rien ne pourra t’atteindre.  tu vas te plaire ici. je vais prendre soin de toi.
Retient un sanglot, un tremblement, une faiblesse, également.
Il ne lui répond pas, Leo. Il ne lui répond pas quand il lui donne Ophélia comme nom .Il sait avoir entendu quelque chose comme ça, quelque part. Peut-être en histoire. Mais Leo a arrêté l'école il y a longtemps  maintenant, et les noms des gens qui n'existent pas, il ne retient jamas ça. Il ne répond pas, Leo, lorsqu'il lui demande s'il a faim. Il n'a pas faim. Son ventre est noué. L'envie de vomir est de plus en plus présent. Il a envie de fuir. Il veut partir. S'en aller loin et ne plus revenir. Il veut retourner sur Sigan, soudain. Qu'importe s'il lui reste si peu de temps, sur son bras.
Il se rappelle de cet homme, deux jours plus tôt, lui ayant parler d'un passage allant jusqu'à chez lui. Il se rappelle avoir pensé un moment, un instant, qu'il était bien ici, avec Aedhan, Bobby et aussi, le King.
Quel con.
Quel con il est.
Leo veut simplement rentrer. Il bouge encore ses poignets à s'en blesser la peau un peu plus profondément, pendant que le fou n'est plus là. Il grimace un instant, la douleur lourde contre ses mollets, avant de se stopper lorsque le gamin reveint. Son ventre se tord face à lui. Il dévisage le plat un instant, incapable de manger quoique ce soit, et s'il ouvre la bouche pour lui dire qu'il n'a pas faim, il pense un instant à la chaleur du plat et à la brûlure qu'il pourrait ressentir, si le repas tombé sur sa peau. Leo pince ses lèvres un instant avant de lui sourire légèrement, un peu brisé, et de manger tout ce qu'il lui offre sans se plaindre de quoique ce soit.
- merci, qu'il ose même,  une fois l'assiette terminée, le ventre trop plein, la gorge nouée, les intestins en bordel. Il veut juste fermer les yeux et se réveiller.
Mais les rêves n'existent pas. Il lui faut planer haut pour qu'ils se présentent à lui, parfois, souvent, tout le temps.
Un tressaut ; le corps tremble en entier à la promesse de demain et aux doigts contre les siens. Leo suit le mouvement, presque mort sous son emprise. Il papillone des paupières dans le noir, laisse l'humidité s'y glisser maintenant que personne ne peut le voir. Collés sous les draps, ils sont en prison.
- chanter ? qu'il demande, un peu perdu, le coeur douloureux. Leo adore chanter. Sa voix est un peu brisée, avec ce qui lui est arrivée. Elle ne peut plus chanter aussi bien qu'avant, mais elle reste jolie pourtant. Elle s'épuise un peu trop rapidement, c'est tout léger, trop brisé, un peu comme lui, en vérité. Alors, il essaie de la garder pour ceux qui peuvent le mériter. Même si le mérite, c'est beaucoup trop vague, maintenant. Il ferme les yeux, Leo, une seconde, et inspire doucement. okay, d'accord. laisse moi une seconde bébé.
Il n'a pas besoin d'une seconde. Les chansons, toutes différentes, sont toujours dans sa tête. Il n'arrive jamais à s'en débarasser et ce, depuis qu'il est né. Leo a passé des années à chantonner des chansons qui n'existaient pas, sur Sigan. Mais ici, les gens les connaissent. Il essaie de ne pas se demander ce que ça veut dire.
Leo ne cherche pas une chanson. Elle est dans sa tête depuis des jours, maintenant.
Il ouvre les lèvres et, doucement, la voix serrée mais belle, les yeux ouverts même si ce n'est que pour voir du noir ;
- You're just too good to be true, can't take my eyes off you. pardon the way that I stare. There's nothing else to compare. The sight of you leaves me weak. There are no words left to speak. But if you feel like I feel. Please let me know that is real. You're just too good to be true. I can't take my eyes off you.
C'est un murmure dans l'air. Un murmure qu'il chante en boucle, l'esprit occupé par un homme qu'il ne préfère pas nommé, ni envisagé, tandis que le gamin dans ses bras s'endort avec le temps. Pour lui, les songes ne vient pas. Les larmes prennent leur place.
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Dak ferma instantanément les yeux. Il ne ressentait guère la peur ou le dégoût que pouvaient éprouver le type près de lui. c’était facile de dénier connaitre la vérité, surtout quand on avait pris l’habitude de vivre sans. Tous les aveux avaient blessé l’enfant et tous les mensonges avaient fait naitre en lui, un sentiment de jouissance : on le craignait tant, qu’on lui racontait des bobards. A part bebe, qui n’était qu’un gamin immature ayant peur des insectes, lui, il ne faisait que dire la vérité, et dakota se vengeait, en lui foutant la trouille. Ophélia ne jouait pas la comédie, le gamin en était persuadé, et c’était ça qui lui plaisait le plus. O bien sûr, il se trouva un peu incommodé de la situation, mais une fois qu’ils pourront se faire confiance l’un et l’autre, ils fileront le parfait amour.

Toutes ces pensées impures et cruelles quittèrent cependant le gosse, allongé dans son lit, serrant une main de son promis fort, le cœur léger, se disant presque alors qu’il était en train de commettre une erreur et qu’il faisait souffrir cet être prisonnier. Plus l’autre chantait, plus la rédemption emplissait l’esprit du brun, qui prenait peut-être compte, qu’on ne pouvait pas forcer les gens à aimer. Peut-être devrait-il s’excuser et ensuite le laisser partir avant de définitivement l’achever sous son mélange crasseux d’affection et d’égoïsme ? Il leva alors une main, une main libératrice vers les liens de ce prince, mais son poignet se referma aussitôt, quand le son de la mélodie lui quitta les oreilles, et qu’il tomba finalement dans un profond sommeil.

Lendemain, 16h45, en couple depuis 21 heures et 32 minutes.
De lourdes paupières vinrent agresser dak à son réveil. La lumière était restée allumée toute la nuit et toute la journée et créait une ambiance d’asile tant elle était forte. « - merde. » lâcha l’enfant avant de se redresser, plutôt soulagé de constater que son amant était encore là. Aussitôt il eut posé ses yeux amoureux sur lui, aussitôt il fut reparti dans son délire grotesque. Alors il lui força un baiser avant de constater que le maquillage avait un peu coulé sur les yeux d’Ophélia ; la fatigue sans doute. « - alors cette première nuit ? » demanda innocemment le collégien en enfilant rapidement un pantalon « - le lit n’est pas très grand mais ce n’est pas grave, après tout, ça permet quelques rapprochements non ? » de bon matin, il était déjà en forme, enjoué. C’était la première fois qu’il passait la nuit avec quelqu’un avec qui il avait partagé des choses d’adulte ; et pour cela, il en était fier.

Dak sauta du lit, s’absenta à nouveau quelques minutes avant de revenir, la bouche occupée à mastiquer un morceau de gâteau. Il avait faim. Une faim de loup. Il regarda son téléphone : bientôt 17h, aurait-il le temps d’offrir la surprise à Ophélia maintenant ? devait-il attendre demain et lui laisser un peu de répit ? mais il était si content de sa trouvaille, allait-il pouvoir tenir ? dakota fit tressauter ses épaules avant de s’assoir sur le lit. « - ok darling. T’as été sage et concilient, je pense vraiment que quelque chose est en train de naitre entre nous. Tu mérites une faveur. » il se dressa sur ses jambes, excité (il était rare de le voir aussi enjoué) « - est-ce que tu veux ton cadeau ? » ; bowers n’attendait pas de réponse précise. Il était si certain que l’autre allait répondre oui, qu’il n’entendit guère son verdict. De toute façon avait-il le choix ? le môme était persuadé que oui, parce qu’il n’était pas non plus un monstre.

Le voilà alors disparu à nouveau. Pour plus longtemps cette fois. il avait réfléchi à cette surprise mais il n’avait pas pris le temps de penser à la manière de la tourner. Comment pourra-t-il faire un travail propre, tout en sachant qu’à la maison, il n’y avait pas beaucoup d’outils pour ce genre de choses. Ophélia risquait d’avoir mal, mais il serait tellement content après d’avoir souffert … dak tritura ses neurones un moment avant de revenir dans la chambre, anxieux, du moins jusqu’à ce qu’il mette la main sur son compas qu’il avait sorti la veille. Bingo. Se dit-il dans sa tête. Cet instrument était suffisamment fin pour faire quelque chose de joli. Son chéri sera si heureux.

« - okay. » commença dak, aussi stressé qu’un comédien avant de faire son entrée en scène ; « - tu connais cette histoire de soulmark n’est-ce pas ? » on en entendait parler depuis tout petit dans le coin. « - et j’suis sûr que tu trouves ça révoltant toi aussi. Comment peut-on décider à notre place de qui nous aimons ? ce n’est pas naturel. » son visage se ferma avant d’afficher un sourire éclatant « - mais, moi je t’ai choisi toi. » le gamin retira son t-shirt et afficha une marque bien plus majestueuse que ce qu’il aurait dû avoir. « - t’es ma moitié maintenant, alors… comme je choisis qui j’aime, je vais le graver à tout jamais. » dakota était presque ému. Il n’avait jamais pensé qu’il aurait été possible pour lui de désigner celui avec qui il allait passer le reste de sa vie, mais maintenant il avait ce pouvoir entre ses mains fragiles, maintenant il pouvait prendre sa revanche sur tous ceux qui étaient persuadés qu’il allait finir seul. il s’avança vers la perle et ne put s’empêcher une caresse sur le menton, chuchotant. « - dit moi… quel endroit est-ce que tu préfères pour montrer notre amour ? »

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Il finit par s'endormir, Leo, sans se rendre compte de la chose. La peur est épuisante, certainement. Le sommeil est vide de rêves, vide de cauchemars également. Il ne remarque pas, d'abord, lorsqu'il se réveille, où se trouve. Une part de lui, un peu innocente, prend la veille pour un mauvais rêve alors qu'il connait parfaitement la réalité. Prisonnier du sommeil encore, Leo n'ouvre pas les yeux avant de longues minutes. Il ignore les mouvements, à côté de lui, et ignorant la prise contre ses poignets et ses chevilles qui est maintenant brûlante, comme le mot qui s'élève dans les airs. Il se perd ; il se perd dans l'espoir, un moment, un trop long moment, les yeux fermés et le corps tendu, un peu plus à chaque seconde. Tendu tout entier lorsque des lèvres capturent les siennes et le ramènent entièrement dans la réalité. Il garde les yeux fermés un moment, le prostitué, incapable d'accepter la chose qui se déroule dans sa vie, incapable d'accepter le fait horrible qu'il est réellement là, toujours là et qu'il ne peut aller nulle part. Il n'ouvre pas les yeux, lorsque le gamin parle. Il ignore ses mots et prétexte un sommeil qui n'existe pas, calme son souffle et le perd en chemin, avant d'ouvrir les yeux, lorsqu'il entend les pas s'éloigner. Un sanglot effleure ses lèvres ; il a de nouveau envie de pleurer. Le jeu a assez duré. Il ne peut plus continuer. Une part de lui, la plus faible, envisage de tirer sur les liens au point de se tailler les veines. Une autre, trop fière, l'empêche de faire le moindre mouvement et de fermer les yeux lorsque le salopard revient dans la chambre en mangeant quelque chose. Son ventre se tord de famine, à la vue du gâteau. Mais Leo n'ouvre pas les lèvres, ne demande pas à manger ; il ignore sa propre faim et se contente de le dévisager dans les yeux, attendant la suite, attendant tout, tout, avec une certaine forme de peur mais de fierté également, incapable de se montrer faible.
- ok darling. T’as été sage et concilient, je pense vraiment que quelque chose est en train de naitre entre nous. Tu mérites une faveur. est-ce que tu veux ton cadeau ?
Ses paroles l'écoeurent autant qu'ils font naître la peur, dans ses tripes. Leo le dévisage dans un mot, la gorge serrée. Il y a tant d'enthousiasme, dans sa voix. Les yeux fermés, on pourrait croire qu'ils sont réellement heureux. Personne ne pourrait s'imaginer qu'il est là, dans une robe hideuse, attaché au lit. Peut-être devrait-il hurler, pour que les gens entendent. Peut-être qu'il y a d'autres personnes, dans la demeure. Mais Leo ne sait pas, ne sait rien, et redoute la réaction du gamin. Il préfère le voir plus dangereux qu'il ne l'est. Il préfère envisager le pire.
Il n'envisage pas le pire.
Le pire est à venir.
Le gamin disparaît encore. Longtemps, cette fois. Puis revient, les mains vides. Leo craint le pire ; avale difficilement, lorsqu'il s'empare de la lave. Le regarde sans un mot, l'envie de vomir de nouveau présente, lorsqu'il se met parler d'âmes soeurs. Leo n'a jamais aimé cette idée. Il a toujours été abandonné par les liens décidées par le destin ; ses parents, ses frères et soeurs. Alors âme soeur ? Il ne se permet pas d'y penser, qu'importe le nombre de chansons qui tourne dans sa tête depuis son enfance. Il n'est pas assez con pour se faire des histoires romantiques sur la chose. Une personne ne peut pas faire de sa vie le parfait bonheur.
- mais, moi je t’ai choisi toi.
Mais une personne peut faire de sa vie une parfaite horreur. Leo reste sans mot, le regard fixé sur la marque affichée en grand, sur le torse du gamin. Si le symbole semble ne rien vouloir dire de précis, il annonce une chose bien précise ; la douleur. La folie. Le cauchemar. Il ferme les yeux une seconde, priant pour que la surprise ne soit pas quelque chose d'horrible, y croyant peu lui même.
- t’es ma moitié maintenant, alors… comme je choisis qui j’aime, je vais le graver à tout jamais.
Un couinement quitte sa gorge malgré lui. Leo gigote, sur les draps, à essayer de s'éloigner de lui. Le gamin possède une douceur, une folie dans les traits, alors que ses doigts caressent sa peau. Un autre geint quitte ses lèvres, un peu plus fort, et Leo ferme les yeux, un peu plus fort, avant de les ouvrir. Des larmes y miroitent légèrement.
- dis moi… quel endroit est-ce que tu préfères pour montrer notre amour ?
Un semblant de sanglot, cette fois. Leo tend le cou, pour éloigner son visage. Il aimerait lui dire non, hurler fort, se défaire de ses liens et partir loin. S'il a connu Sigan et ses secondes meurtrières, il n'a jamais eu aussi peur pour sa vie. Les secondes sont pourtant fixes, sur son bras. Elles ne défilent pas. Et pourtant, la mort n'a jamais été si proche. Il ne l'a jamais autant souhaité également. Autant pour lui-même que pour le gamin.
- me touche pas, qu'il crache, incapable de jouer le jeu, cette fois. me touche pas, qu'il crache encore plus fort, le regard toujours larmoyant, apeuré mais noir, tout autant. tu peux te la garder ta marque, j'en veux pas. j'en veux pas, de toi.
Un sanglot, puis deux, puis trois. Ça le secoue fort, cette fois. Leo tire fort, sur ses liens, pour essayer de s'éloigner du mieux qu'il peut. Ça brûle. Ça saigne un peu, au niveau de ses poignets. Le frottement continuel a brûlé sa peau à vif. Mais il sait, aussi ; il sait aussi que, en le rejetant, en réagissant comme ça, il ne pourra peut-être pas quitter l'endroit. Il essaie de retenir son souffle, Leo, de retrouver son calme. Il sanglote encore un peu, ouvre les yeux et tente un sourire qui se brise, plusieurs fois, avant de rester là.
- je suis d-désolé, je voulais pas dire ça, j'ai peur de te décevoir tu vois ? les mots sont si faux qu'ils lui font. le mensonge est trop grand, le gamin n'y croira pas. je t'aime tellement ça me tuerait de te décevoir. et je - et je veux pas salir ta belle robe. tu l'aimes tellement je - un autre sanglot, Leo ferme les yeux un instant, inspire lentement, le souffle tremblant, et trouve la force de continuer après quelques temps : je veux - je veux montrer notre amour au monde. et si on sortait ? dans la rue ? dans la ville ? s'embrasser devant - devant plein de gens. on pourrait- le tatoueur. on pourrait aller au tatoueur, pour que j'ai une marque toute noire, comme la tienne, sur mon torse. c'e- c'est une bonne idée, non ?
Non ?
Le regard au fond du sien, noyé de larmes, qui espère si fort.
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Dak ne connaissait rien à l’amour. Il pensait que l’on pouvait choisir où son cœur allait continuer de battre, et surtout pour qui. Le prostitué était la seule image de la sensualité et du désir qu’il connaissait, c’était certainement pour cette raison qu’il l’avait choisi. Polly allait être si fière en voyant que son bébé était enfin un homme, et que cet homme était capable d’attirer de si beaux êtres. Dakota ne comptait pas être fidèle à ophélia, il comptait faire comme roy, embrasser d’autres minettes ou angelots dans le coin de son bar miteux. Il n’y avait que de cette manière, que la passion pouvait continuer de vivre entre eux ; encore fallait-il que l’autre se plie aux règles – ce ne fut nullement le cas lorsqu’il tenta une rébellion qui, pour son plus grand malheur, fit sursauter le gamin. Il n’était pas content. Pas content du tout. lui qui était si fier de son idée, si heureux de pouvoir choisir où allait atterrir son amour, ne comprit pas, ce dégoût soudain révélé par l’être qui lui était promis. Dak était la seule personne qui valait la peine ici, il ne pouvait accepter que les autres jouent les héros. Ophélia allait payer le prix fort pour ça.

Les yeux de dakota s’assombrirent, la noirceur avala les teintes de bleu pour ne révéler qu’un visage enragé et souffrant du seul fléau de la solitude. Sa main, puissante encercla la gorge déjà bien nouée, de son prisonnier, pour la serrer jusqu’au bord de l’étouffement. Si dak ne pouvait pas être aimé, alors il serait craint, et déverserait sa haine envers son futur amant. Son esprit ne comprenait pas, pourquoi il avait autant de mal à accepter que bowers soit amoureux de lui. ce n’était pas un drame, et le plus vieux avait eu l’air plutôt satisfait de leur premier échange dans la rue et ensuite dans sa chambre. Les sourcils du gamin se froncèrent un moment, et il lâcha finalement prise pour laisser le corps sous lui, reprendre sa respiration. Il ne décolérait pas ; même après les excuses maladroites de leo. « - tu es vraiment un être ingrat. » lui avoua le gosse, d’une voix un peu plus triste et un peu plus réaliste de sa situation. « - je te donne un foyer, je te promets que tu n’auras plus besoin de te coltiner des clients dégoûtants pour vivre, je t’offre de l’amour et une situation régulière, et toi tu me remercies en me rejetant ? » ; « - ta maman ne t’a jamais appris qu’il fallait être gentil dans la vie, avec ceux qui sont sincères et bienveillants ? ».

Dak n’entendait plus les paroles d’ophélia. Il n’entendait même pas sa propre folie, ni son discours absurde, qui parlait de sincérité et d’amour alors que lui-même n’en saisissait pas le sens. il était simplement dépassé par la situation, dérangé dans son esprit, convaincu de ses dires alors qu’une personne normalement constituée aurait depuis longtemps, pris la décision d’enfermer ce marmot pour l’empêcher de faire souffrir. Parfois il était convaincu d’avoir choisi le bon, et parfois il se demandait pourquoi ce malheur était tombé sur ce type.

Mais l’heure n’était plus à l’interrogation. Dak avait du mal à passer au-dessus de cet affront, et les paroles de son otage sonnaient comme des mensonges. « - je ne suis pas stupide. J’aurai pu l’être si tu ne m’avais pas révélé sous la colère le très fond de ta pensée. » oh oui, dakota aurait pu se faire avoir, le sortir et le laissait s’échapper, mais c’était trop rapide, et l’enfant voulait faire regretter à ophélia d’avoir agi de cette façon. Dakota se leva silencieux et attrapa son compas qui était resté bien tranquille depuis que leo avait débarqué ici. Il s’installa finalement sur le lit, et ouvrit tranquillement la robe pour dégager le torse de son amoureux, l’esprit faussement tranquille. « - tu apprendras à m’aimer. De toute façon, ce n’est pas une option que je te laisse. » il planta le bout métallique dans la chaire, non loin du début du torse, un sourire aux lèvres face au sang qui se mit à perler aussitôt. « - tu aurais pu ne pas souffrir, mais il a fallu que tu me dises des choses méchantes. Pourquoi tu as dit ça hein ? je n’aime pas utiliser la force, mais c’est ce que je vais faire, tu comprends pourquoi ? » l’attitude du gosse était tout simplement regrettable et insupportable. Il était comme ces psychopathes nés, ignorant de la limite entre le bien et le mal, trafiquant ces règles à sa manière pour s’en retrouver l’unique satisfait, et pendant ce temps-là, sous sa petite lame, la peau se ramollissait et transpirait, laissant la chaire apparaitre dans une couleur terriblement noire. Dakota avait commencé sa surprise, son geste plein d’amour ; il lui offrait littéralement le reste de sa vie, lui, qui, il y a quelques semaines, ne supportait pas l’idée d’être enchainé.

Un sourire étrangement serein, pendant qu’il effectuait sa cruelle tâche, apparut sur son visage, le regard était satisfait et concentré, les gestes eux, restaient pourtant maladroits. Il sentit alors, la bonne odeur sanglante, ce qui lui valut un semblant d’érection. « - tu ne le regretteras pas. » déclara bowers d’un ton nouvellement rassurant. « - on scellera une bonne fois pour toute, notre VRAI amour. » ; car une fois qu’il l’aura marqué, ophélia sera à lui, à tout jamais.
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C'est quelque chose qui lui vient de sa mère. C'est quelque chose qui a toujours été là, par le fait même qu'il a été ignoré par sa propre famille. Ce besoin d'avoir quelqu'un avec lui, en sa compagnie, qui l'accepte totalement, qui le désire pour tout ce qu'il représente et tout ce qu'il représentera peut-être un jour. Un désir presque discret, presque honteux, caché là dans le recoin de ses saletés, à attendre qu'une personne viendra l'assouvir. Leo a pensé, pendant un temps, il y a quelques années, que cette personne pourrait être Frank, peut-être. Mais Frank a brisé son coeur, avec son silence et son absence de gestes, lorsque sa mère les a trouvé et qu'elle l'a jeté à la porte. Frank qui est resté en compagnie de sa mère et qui, peut-être, est le père d'un inième frère ou soeur pour les Bruni. Mais qu'importe ce qui s'est passé, qu'importe les plaies posées sur son palpitant, qu'importe si le coeur peine à battre avec toutes ces cicatrices, Leo a toujours cet espoir, là, quelque part, face à la chose. C'est un rêve, léger, discret, qui ne le rejoint pas durant les nuits, sauf en cas d'excès de drogues, qu'il préfère ignorer, mais qu'il ne peut totalement oublier. C'est quelque chose qui le rattrape brusquement, certains soirs posé sur le trottoir, lorsque la silhouette de l'homme se dessine dans la nuit et que Leo ne peut réellement le quitter des yeux, ni même prendre la peine de ciler, et qu'il lui faut un certain contrôle pour ne pas chercher le contact, se contenter de sourire et de le taquiner doucement, dans la douceur la plus mensongère du monde, et de lui parler d'une voix douce alors qu'au fond, les battements de son coeur sont beaucoup plus bruyants que le son de sa propre voix. C'est quelque chose qu'il garde pour lui, soir aprés soir, regardant à chaque fois l'homme filer sans même le toucher, même si son regard lui apporte des caresses plus intenses que ceux vécues au cours des nuits précédentes et qu'il se dit, avec conviction, qu'il ne trouvera jamais cette personne. Qu'il n'est que bétises, à l'instant, pour révasser de la sorte, pour se laisser prendre par un baise main ou alors, un bouquet de fleurs mauves dont il ignore parfaitement le nom. Il a cette envie de demander, parfois, mais les lèvres restent scellées car le Siganais ne veut avouer son ignorance. Il a encore honte de ce qu'il est, il est si jeune, encore. Pas adolescent, ni même enfant, ou encore adulte. Il est perdu entre deux eaux ou plusieurs, et ne sait pas réellement où se trouve le rivage.
Et les eaux l'envahissent, dans les yeux surtout, comme à cet instant précis lorsque le destin, le monde, Dieu ou qu'importe le nom de cette connerie, tente de réaliser son rêve de manière obscène. Peut-être est-ce tout ce qu'il mérite, après tout. Ou alors, peut-être est-il seulement capricieux. Ne devrait-il pas être heureux, après tout, qu'une personne le désire enfin pour ce qu'il est et sera, un jour ? Dans sa situation, a-t-il le droit de se montrer si capricieux, si exigeant, et de se plaindre, de pleurer lorsqu'enfin, le destin lui apporte ce qu'il désire depuis tant d'années ? Mes les lèvres tremblent et le coeur bat si fort, dans sa poitrine, et Leo est laid, si laid, dans les draps, dans cette robe immonde, à pleurer, à sangloter sans réellement parvenir à trouver son souffle, incapable de comprendre les paroles du gamin, incapable de retrouver son calme, soudain, car l'émotion a envahi la moindre de ses veines et qu'il aimerait seulement disparaître.
Quelque part, il entend la voix de sa mère. Celle de Jeanne, également. Puis celle de Frank, aussi. Il les sent satisfait de ce qu'il lui arrive. Il les sent comblé.
Il ne sait plus faire le fier, Leo. Il ne sait plus rien faire, sauf pleurer, Leo. Il perd son masque de malice et ses sourires complices, ses douceurs au bout des doigts pour des marques, contre ses poignets, tandis qu'il essaie de se débattre, de bouger, de se sortir de là, qu'importe comment. Les lamentations se font longues, plus longues, tandis que les doigts de l'adolescent se glissent contre la peau de son torse et écartent les pans de sa robe. Il pourrait tenter, il pourrait encore tenter quelque chose, mais Leo a lâché prise, soudain, et il souhaite seulement que la chose s'arrête. Il lui semble que la peur, que la douleur est plus intense qu'elle ne devrait être, comme s'il ressentait celle venant d'autres personnes également, et son monde tangue, tangue, et il se noie, dans ses larmes, à tousser lorsque les sanglots l'empêchent de bien respirer et à pleurer encore plus, ensuite, à sangloter et chigner comme l'enfant qu'il est peut-être au fond, en vérité.
Au travers des pleurs, des mots, peut-être. Leo ne les comprend pas, ses propres mots.
Mais ils ressemblent à cela, en ordre, ou pas.
non
s'il te plait.
arrête.
j't'en pris.
laisse moi
j'veux partir
arrête, pitié
j'le dirais pas, promis, à personne mais
laisse moi
Qu'importe lesquels il dit, qu'importe comment de larmes coulent le long de ses jours, ou combien de battements son coeur manquent, aucun n'est plus fort, plus nombreux, que le sanglot larmoyant, que le cri brisé qui s'évade de ses lippes lorsque la lame s'enfonce enfin contre la peau de son torse et que la douleur frappe, physique cette fois, différente de celle ressentie à ses poignets et à ses chevilles. Leo s'agite, dans les draps, et la ligne qui glisse le long de son torse, sanglante, n'est peut-être pas égale. Mais il espère, dans un élan de désespoir, qu'un mouvement plus brusque fera enfoncer la lame un peu plus creux, dans sa peau, et qu'il perdra suffisament de sang pour mourir.
Il désire mourir, pendant une seconde, le même sentiment que lui a apporté Monica, Jeanne et Frank, ce jour là, puis Cleo, quelques années plus tard, et le reste du monde, peut-être, chaque jour depuis qu'il se trouve sur Altea.
Altea a beau être vert, c'est l'enfer.
Lorsqu'il perd conscience, Leo espère sincèrement ne pas se réveiller.
Il espère uniquement que tout cela cesse, qu'importe comment.
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Son visage s’ouvrit. Au fur et à mesure que la lame descendait dans le corps meurtri de ce prisonnier. Sa bouche s’agrandit, dans une expression de jouissance extrême. Cette situation mettait le gamin dans tous ses états. Il ne voyait plus que le pouvoir qu’il avait sur la chaire et le mouvement de sa main qui écartait la peau soyeuse et souple de cette princesse. Sous lui, il sentit une agitation, puis plus rien. Dak esquissa un sourire, posant le compas à côté de lui, regardant d’abord le visage endormi du garçon avant de constater avec une certitude déconcertante que lui aussi avait pris en quelques secondes tellement de plaisir, qu’il en était tombé dans les pommes. Qu’elle était douce cette pensée, et que bowers se sentait serré dans son pantalon. Dakota n’eut jamais pris vraiment l’occasion de comprendre la raison pour laquelle il était si fasciné par la douleur, lui qui, pourtant, la vivait presque tous les jours comme une plaie ouverte. Etait-il finalement satisfait de sa situation ? et si c’était le cas alors pourquoi se sentait-il obligé d’enlever quelqu’un à sa liberté par seul prétexte qu’il était beau ? dakota ne se posait nullement ce genre de questions. Elles étaient trop sérieuses et trop tristes pour qu’on leur en porte un quelconque intérêt : un peu comme sa mère, quand elle pleurait dans les toilettes alors que la porte était ouverte. La vérité c’était qu’elle voulait juste faire son intéressante, sinon elle fermerait à clé.

Dak reprit l’objet pointu et rougeâtre dans sa main, avant d’être happé de nouveau par ce liquide de fer qui avait inondé un bout de ses draps. Le gosse lâcha un faible dégluti avant de plonger son doigt graisseux dans une mare coulante (proche des côtes de la victime) et de le porter à sa bouche. Le goût était bon. plus que bon. il était même chaud. L’enfant ferma les yeux, suçota son index quelques secondes avant de croquer dedans ; puis il sursauta, comme revenant à la réalité, et le regard qu’il posa sur ophélia fut soudainement plein d’amour et de respect. C’était une belle personne ; une bonne personne.

Le gamin reprit son découpage, suivant la jolie ligne de son ventre où le froid s’enfonçait davantage dans les chaires. C’était agréable ; moelleux, limite trop facile. Et cette couleur rouge vive sur cette peau blanche et pure ; tout cela faisait frissonner le kid qui s’appliquait affreusement sur la forme à donner à cette marque. Il l’avait fait à l’envers, pour pouvoir inclure la branche dans une partie du corps qu’il avait appris à aimer en peu de temps. Elle touchait presque le nombril, et avait creusé profondément dans le corps de leo. Dak avait fini son œuvre mais il ne retira pas le petit coupant, il le laissa quelques instants, s’imprégner lentement avant de finalement le poser sur sa table de chevet, immédiatement tâchée.

Dakota soupira ; comme s’il avait couru un marathon. Il passa sa main salie dans ses cheveux avant de se retirer du lit. Il était beau comme ça son nouvel amoureux, couché, presque nu, et maintenant marqué à jamais. Le gosse se mit à sourire ; encore une fois avant de se regarder dans le miroir et de constater avec surprise et satisfaction qu’il était plein d’envie. Le gamin tapota la bosse qui s’était formée dans son pantalon avant de regarder autour de lui. il constata avec stupidité qu’il n’y avait personne, à part ce cœur évanoui. Dak retira sa main, avant de la remettre quelques secondes plus tard. La tentation était trop forte. Et les hormones en lui le poussaient à assouvir le moindre de ses caprices. Alors, après avoir humidifié d’un coup de langue, ses lèvres, bowers escalada son bureau, écarta les jambes et laissa l’intimité de ses bruits ne couvrir que légèrement ses propres caresses. Il fixait son otage, affichait quelques grimaces de fierté avant de finalement attraper un reste de mouchoir pour nettoyer au minimum ses propres débordements. Il se sentait bien ; il se sentait léger. Il avait fait quelque chose de bien en amenant leo ici ; et ça, personne ne le savait. Pas encore. Il fallait d’abord gagner la confiance de ce prostitué, et dak savait qu’il n’avait pas été très tendre ces dernières heures. Mais après tout, ils allaient avoir toute la vie pour se rattraper ?

Il poussa un nouveau soupir, le regard toujours fixe, gardant une certaine distance pour laisser la magie de la soulmark et de l’amour opérer tranquillement. Il était assez étrange de voir qu’un être aussi barbare pouvait se montrer aussi naïf. Car dak pensait bien ; il pensait bien qu’en ayant gravé ce dessin au prix du sang, ophélia se réveillerai et ne verrai plus que par les yeux du marmot. Un amour fou, étranglé et dangereux, mais si fort… et stable aussi ; car le brun savait qu’il ne pourrait supporter l’infidélité à son égard. Ses paupières se fermèrent finalement, toujours allongé sur sa table en bordel. Il passa un bras sous sa tête et pensait encore à tous ces projets qu’il pourra se permettre de faire quand leo sera à lui définitivement avant que le sommeil ne le prenne.

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