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 between the lips (50cm) -- nikita

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Candide Ogawa
Candide Ogawa
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Il y’a son regard qui se défile. Une fois, sur l’horloge accrochée dans un coin. Deux fois, sur les casseroles qu’il remue, leur fumée propageant une délicate odeur dans toute la pièce. Trois fois, vers la porte qu’il attend impatiemment de voir s’ouvrir. Il a toujours été patient en cuisinant, il pouvait y passer des heures et des heures, et ne pas sentir l’effet du temps, mais ce soir il s’impatiente. Parce qu’il est spécial. Différent de tous les autres jours malgré cet air de banalité. Il est seul à la maison, mais ce n’est pas la seule raison qui le pousse à s’activer devant les fourneaux, bien que ce soit un portrait habituel. Candide se surprend à être distrait, presque rêveur, il a failli se couper, stoppant le couteau in extremis de venir fendre la peau délicate de sa paume. Il fallait que tout soit parfait. Une chose déjà bien assez difficile à atteindre en elle-même. Les quelques minutes qui restent sont passées entre remplir l’eau du jacuzzi qu’il avait aménagé depuis plusieurs mois déjà dans la terrasse de son joli chez-soi, puis finir de préparer le repas. Il arrange le tout dans un large plateau, l’impression comme souvent d’avoir beaucoup trop cuisiné revient à chaque fois, puis le souvenir que son homme ne laisse jamais rien sur son passage. Le plateau trouve à son tour sa place sur une table basse non loin du jacuzzi. Il en voit déjà la fumée brûlante monter au ciel, forçant un sourire sur ses lèvres charnues.

Et encore les minutes qui s’égrainent.

Il se lave les mains, conscient que l’odeur de cigarette ne disparaitra pas si rapidement, comme ancrée sur la peau de ses doigts. Senteur entêtante que le savon parfumé ne dissimule pas entièrement. Il est encore concentré sur ce simple détail quand il entend finalement le cliquetis de la porte. Et c’est tout son être qui vibre, le cœur affolé. Ça n’avait rien de nouveau, mais ça restait plus rare que Nikita soit celui qui vienne chez lui. La veille, l’invitation a été prononcée de la part de Candide, le ton assuré ; aucune possibilité de refus. La porte n’est pas encore entièrement ouverte qu’il est déjà devant, prêt à attirer son corps contre le sien, et ses lèvres dans un baiser voluptueux. Chaque seconde loin de lui est un manque indescriptible, étouffant tant qu’il est haï. « Ta journée ? » souffle-t-il contre sa mâchoire où un dernier baiser papillon se dépose.

« T’es en retard, non ? » Toujours la pique présente entre les lèvres pour annoncer la guerre entre eux, ce n’est jamais prémédité, c’est peut-être simplement sa soif de contrôle qui s’impose trop souvent d’elle-même. Il sourit malgré tout et tend la main vers le bras de Nikita, enserre sous ses doigts le muscle fort qu’il sent. Il baisse légèrement les yeux, fasciné pour quelques instants par cet homme. Il se sent toujours heureux en le voyant, oh, parfois, souvent même, il le met hors de lui aussi. Mais c’est un tout. « On est quel jour aujourd’hui ? » Il hausse un sourcil, surement qu’au fond il cherche une mauvaise réponse pour avoir l’excuse de lui sauter au cou.
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Nikita Bae
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Il a été surpris de l’invitation de Candide. C’est une bonne idée, ça fait longtemps qu’ils se sont pas retrouvés qu’à deux pendant une soirée entière. Sans ses enfants, à Nikita. Et l'initiative est plaisante, aussi. Candide pense plus à leur couple que lui, c’est pas nouveau, à croire que ça a toujours été comme ça. C’est grâce à lui, finalement, qu’ils sont passés à l’acte après ces semaines de regards brumeux, de regards brûlants. C’est lui qu’organise, le plus souvent leurs repas, leurs sorties. Lui qui prend les devants pour tellement de choses. Niki, il est incapable de tout ça. Incapable de réagir à ce sentiment de complète fascination qu’il ressent quand il est près de lui. Fascination pour lui, Candide, d’abord. Puis fascination pour leur couple, pour ce qu’ils représentent. Fascination pour Candide, encore, qu’aurait pu avoir tellement, tellement mieux.
Niki se prépare, vite. Chemise, jean, rien de très classe, c’est un repas, une soirée. Et pour le temps qu’ils vont rester habiller, pas besoin de sortir le smoking. Il passe dans le salon, et se déclenche alors une conversation avec ses enfants qu’il avait pas prévu.

Paps, t’y vas pas comme ça quand même.
Si, pourquoi ?
Il a oublié le jour que c’est, j’te parie.
Oublié quoi ?
Anniv, cinq ans, aujourd’hui.
Il a pas prévu de cadeau.
J’ai pas prévu de cadeau.
T’as cinq minutes pour en trouver un.

Et alors qu’il part en courant de chez lui, Nikita, il entend sa fille très clairement lui crier que dans ces cinq minutes, il faut qu’il trouve le temps de se changer. Il sort de l’appartement en vitesse, trouve une boutique de bijoux, achète un bracelet. Magnifique, magnifique bracelet. Et il retourne chez lui, se change, se présente devant les deux enfants devenus juges de mode. Ils ont l’air satisfait. Il sort de chez lui pour la deuxième fois en quinze minutes. Et court, presque, jusqu’à chez Candide. Il court pas, pas besoin. Il est déjà en retard, autant l’être avec classe, sans être transpirant à l’arrivée. Il a les clés, toque pas, rentre comme s’il rentrait chez lui. Il a une bonne quinzaine de minutes de retard. Et heureusement. Sinon il serait arrivé à l’heure, en jean, sans cadeau, avec aucune idée de l’occasion, et juste cette impression de déjà vu.
Il a pas l’temps de rentrer dans l’appartement qu’il sent les lèvres, douces, de Candide sur les siennes. Et c’est magique. Il oublie tout. Pourquoi il est en retard, le cadeau dans la poche de son smoking, les cinq ans, la douce odeur de nourriture, le bruit des bulles du jacuzzi, la chaleur que ça produit chez Candide. Tout, au fin fond de son crâne. Au devant, c’est vide, complètement. Juste des sensations, des sentiments, des émotions, diverses et compliquées. Assez pour être en incapacité de mettre des mots dessus. De l’amour, évident, du désir, peut-être encore plus. De la fierté, un peu. De la colère, contre lui-même. Comment il a pu, oublier ça ? Comment ? Candide, c’est un ange. C’est impossible d’oublier sa première union avec un ange.

Ma journée ? Incomplète jusqu’à maintenant.

Il a les yeux fermé, Nikita. Parce qu’il a l’impression que c’est la seule façon pour lui de pouvoir vraiment profiter des sensations que les baisers de Candide lui provoquent. Cette sensation, cette envie de vouloir tout lâcher, de laisser ses muscles prendre un repos bien mérité et de juste tomber dans ses bras. Et c’est assez romantique pour lui donner envie de vomir son déjeuner. Mais il contrôle pas, ce qu’il ressent. Contrôle juste de se laisser faire, de le dire. Et ça, il le fera pas. Pas tout de suite. Pas alors qu’il a un peu de dignité. Un peu. Il lui en reste, peu, de base.

Et que le desTin soit bon avec ses enfants quand il entend la question. Il peut sourire, rendre le baiser, tendrement, à Candide, poser ses mains autour de son corps, les attacher ensemble, dans son dos.

Nos cinq ans.

Il aurait rajouté “comment j’aurais pu oublier” s’il avait pas eu un minimum de respect dans le sang, mais c’est l’cas, alors il laisse la réponse, comme ça. Elle est très bien, comme ça.

Je t’ai acheté un petit truc.

Il l’embrasse de nouveau, n’en a jamais, jamais assez. Et s’éloigne, doucement, avec réticence. Ce serait bien, s’ils étaient siamois. Ils seraient probablement morts, tous les deux, en une journée, à force de disputes physiques et violentes. Mais même pour cette journée, ça vaudrait peut-être le coup. Il s’éloigne, quand même, et s’avance dans la pièce. Le jacuzzi. Il a préparé un jacuzzi. Et Nikita s’arrête devant, les images d’il y a cinq ans lui revenant en mémoire.
Il aime, quand Candide prend des initiatives. Il aime vraiment, vraiment beaucoup ça.
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Candide Ogawa
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Il a attendu son arrivé. Lui, lui seul qui le rend si faible et amoureux.  A la fois tendre mais encore plus violent que sa nature soit déjà bien instable. Et le cliquetis de la porte est, à ses oreilles, le bruit de la libération. Parce que l’attente avait enfin pris fin. Nikita est le seul à avoir ses clefs, même sa sœur n’a jamais accepté sa proposition de lui donner les clefs. J’ai pas envie de tomber sur une scène qui me choquera à vie, avait-elle une fois soufflée, la voix rieuse, causant malgré lui quelques rougeurs sur sa peau opaline. Mais à présent, l’attente est à son terme parce que Nikita est devant ses yeux. Il se sait capable de le fixer durant des jours et des nuits, s’émerveiller sur sa figure sans s’en lasser alors il préfère garder ça pour plus tard et simplement profiter de ses lèvres. Parce qu’elles lui ont manqué aussi, autant que leur propriétaire. Leur saveur, le toucher de sa peau sous ses doigts qui en quémandent toujours plus.  Nikita est proche. Si proche qu’il peut enfin humeur son odeur. Il s’approprie ses lèvres qu’il fait siennes, elles l’ont toujours été, depuis le début. Même quand ils se connaissaient pas, parce qu’ils étaient destinés l’un pour l’autre, le reste c’était juste des essais, bon ou mauvais, mais jamais aussi satisfaisant que ce bonheur de l’avoir à ses côtés, d’être juste dans ses bras. Rien de plus. Son cœur qui s’affole, qui bat si fort et palpite, ça en serait douloureux s’il n’aimait pas tant ça. Il a l’impression qu’il veut quitter sa cage thoracique, crier au monde à quel point il se meurt d’amour pour cette unique personne qui est un tout pour lui.

« Je vais faire comme si je te croyais. » réponse mesquine à Nikita qui affirme sa journée incomplète sans lui. Pourtant, il le comprend, parce qu’il ressent la même chose. Son regard qui cherche sans cesse le sien, ses pensées éternellement dirigées vers lui seulement. Il est comme un camé sans lui, il ne sait plus rien faire, c’est juste un besoin, une dépendance si effrayante qu’elle en est excitante. Il recule finalement et ses yeux brillent, ils sont deux astres éclatants de mille feux quand Nikita lui offre la réponse qu’il veut. Cinq ans. Un an de relation, calqué cinq fois de plus. Bulle de bonheur dans laquelle ils se complaisent. Mais ce n’est pas une vulgaire bulle d’eau et de savon, non, loin de ça, ils n’auraient pas survécu si ça avait été le cas. Elle est faite d’acier et de béton, résistant à tous les dégâts que leur amour sans limites cause souvent sur leur passage. Les cris et les moments plus violents font seulement écho à ses parois avant de revenir s’enfoncer en eux.

Ses mains remontent délicatement contre le haut de Nikita tandis qu’il hoche doucement de la tête. Il y’a un petit sourire sur ses lèvres. Cinq ans, c’est beaucoup pour certains, mais toujours pas assez pour tout ce qu’il aimerait lui offrir, jusqu’à son dernier souffle.

« Tu es très beau ce soir. » Son regard appréciateur glisse et admire, son visage parfait et le smoking qui lui va à ravir. Candide aime les belles choses, depuis tout jeune, depuis gosse, et il se sait avoir en ce moment ce qu’il y’a de plus précieux dans ce monde. Même si Nikita n’est pas qu’une belle plastique. « Oh, c’est quoi ? Je t’ai rien acheté. » Son visage se défait légèrement, esquisse triste qui vient quelque peu entacher l’harmonie de ses traits. Certes il a préparé la soirée mais son esprit compétitif ne peut s’empêcher de se sentir inférieur en ce moment.

Il le laisse s’éloigner même si son organe vital se serre dans sa poitrine, il sait que c’est une réaction stupide. Nikita n’ira jamais nulle part. Il veut chasser les mauvais souvenirs. Il se rapproche de lui, glisse ses bras autour de sa taille, son torse collé au dos du plus vieux. « C’est comme la première fois. Parce que cinq ans, c’est spécial. Bon, y’a pas le bruit de tes enfants et encore moins ton ex-femme en arrière-plan, mais c’est toujours le second chapitre de cette soirée qui m’a le plus intéressé. » Il dépose un baiser contre son épaule avant de desserrer son étreinte.
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Nikita Bae
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Nikita se sent naze quand il est en compagnie de Candide, du jeune et magnifique Candide. Parce que Candide est jeune, principalement. Et que Nikita a presque vingt ans de plus. Ensuite parce que Candide organise toujours plein de trucs pour eux, pleins de trucs qu’ils aiment finalement, partager ensemble. Et Nikita, il fait jamais ça. Il organise jamais de trucs pour eux. De trucs comme ça, de couple heureux. Ils sont pas un couple très orthodoxe non plus, faut l’avouer, mais Candide, ça l’empêche pas de les voir fêter un cinquième anniversaire en recréant cette soirée magique. Et pour ça, Nikita lui est reconnaissant. Il est incapable de faire ça. D’oublier son ex femme, ses enfants, ses problèmes, la différence d’âge, tout ça, de mettre de côté et de profiter du moment. Pas si Candide l’y force pas, fait pas le premier pas. Comme il l’a toujours, toujours fait. L’avoir dans ses bras, Candide, c’est naturel. C’est comme une deuxième partie de lui-même, toujours manquante quand il y est pas, dans ses bras. Et quand il l’embrasse, c’est naturel et plaisant. Comme le printemps qui vient après un hiver solitaire.
Des compliments sur son physique, une ironie sur son romantisme à deux balles, des mains qui remontent sur son corps, une déception, minime, de pas pouvoir surpasser le pouvoir du cadeau (thanks kids). Peut-être pas dans cet ordre. Mais Nikita est perdu dans les sensations, et le souvenir de ce soir là, à la piscine, y’a cinq ans, ça aide pas, du tout, ça le faire se recentrer sur le moment.
Du tout.

Il s’éloigne, il est magnifique, ce jacuzzi. Magnifique et tellement, tellement familier. Nikita sait pas comment il a fait, Candide, pour reproduire à la quasi-perfection cette soirée, au jacuzzi. Y’avait pas les petits plats, mais l’estomac de Nikita est pas prêt à le laisser se plaindre de leur présence.
Et pendant qu’il observe la scène, qu’il se remémore ce moment les yeux fermés, il sent les bras de Candide se fermer sur son abdomen. Ils peuvent pas, sont incapables de rester détacher quand ils sont dans la même pièce, c’est affligeant. C’est eux.
Ils sont, affligeants. Ce qu’ils représentent, est affligeant.

Aux mots qui sortent des lèvres de Candide, Nikita peut pas empêcher un petit rire de franchir les siennes, de lèvres. Qu’il est con.
Et bien que ça l’fasse rire, il s’est toujours souvenu de ce jour comme de celui où leur relation a commencé. Où la seule relation qu’ait jamais compté a commencé. Ils a toujours été obnubilé par le jacuzzi, a toujours oublié le fait que sa femme de l’époque savait très bien ce qu’il s’y passerait. Que c’est elle qui l’a convaincu d’y aller. Que c’est ce jour là qu’elle a fait ses valises, en laissant un mot d’adieu complètement ridicule sur la table de la salle à manger, complètement ironique. Que le soir, en rentrant, ses enfants l’attendaient de pieds fermes. Que leur tête, la déception dans leurs yeux, ils s’en souviendra, toute sa vie.
Alors ouais, il rit, parce qu’heureusement, son ex femme sera pas là, ce soir, qu’heureusement, il entend pas les rires de ses enfants. Mais ça ramène trop de mauvais trucs, trop de mauvais souvenirs de ce moment du “juste après”.
Il sent les lèvres de Candide sur son épaule, et il le sent se décoller de son dos. Et Nikita en profite. Il a besoin d’air, peut-être, de. De quelque chose. De changer le sujet. De penser à autre chose. Ce qui s’avère difficile avec le jacuzzi juste devant ses yeux. Et la présence de Candide pas loin derrière lui. Alors il se penche, prend un truc à manger et l’enfourne dans sa bouche.
Et putain, c’que c’est bon. Il se lèche les lèvres une fois le canapé avalé, et se retourne vers Candide, dos au jacuzzi. Ne pas penser au jacuzzi, pas maintenant, pas tout d’suite. Plus tard, quand il aura arrêté de penser à tout ce que ça a impliqué. Quand il aura recommencer à penser à ce jacuzzi juste comme à l'emplacement de leur première fois. Il sort l’écrin de sa poche, celui qui contient le bracelet.

Il s’approche, doucement, et lui sourit en lui tendant la boîte.

Cadeau.

Il a pas eu l’temps de le faire graver, il a pas eu l’temps de faire quoique ce soit de particulièrement personnel, il avait que cinq minutes. Mais il lui a acheté un bracelet fin en argent, le genre de truc qu’une fois enfilé, tu retires plus.
Jamais.
Et quelque part, il s’dit que ça ressemble à une grosse bague, que tu retires pas, qui t’a été offerte par l’homme de ta vie.
Mais il chasse rapidement cette pensée de son esprit.
Il peut pas y penser. Pas maintenant. Ni jamais.
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Candide Ogawa
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Il aime leurs moments à deux, pas si rares que ça mais pas moins précieux pour autant.
Il aime la présence de Nikita près de lui, le simple fait d’être dans la même pièce, de respirer cet oxygène commun. Candide est pourtant toujours plus avide de ces moments de solitudes dérobés. Il est occupé mais son homme l’est encore bien plus que lui, après tout lui n’a pas deux grands enfants de qui s’occuper à côté. Il a une pensée distraite, rapide, pour son propre cas. Des enfants, il n’a jamais réellement pensé à en avoir un jour, peut-être bien qu’il sera un mauvais père, c’est même certain, ça doit être quelque chose dans les gênes, comme une folie transmise chez les hommes Ogawa. Il a peur d’étouffer son enfant, de devenir lui aussi trop protecteur, horriblement obsédé et possessif. Il l’est déjà avec Nikita, en moindre mesure avec sa sœur aussi, mais eux sont des adultes, ils savent plus ou moins comment lui faire face. Mais un enfant, c’est un être fragile, facile à briser, à meurtrir. Ouais, il sera surement un mauvais père, il devrait toujours garder ça en tête si dans quelques années il commence à y penser sérieusement. Pas que ce soit possible de toute façon s’il reste avec Nikita, et il compte bien faire en sorte que ce soit le cas. Pour toujours.

Nikita est plus doué pour ça, Candide a souvent envié les regards empli d’adoration et de tendresse que les deux posent sur lui. Il n’a jamais regardé son père comme ça, lui. Peut-être un peu sa mère au début, quand il était gosse, puis elle a disparu et le temps s’est mis sur pause.

Mais le regard de Nikita le fait revivre, ses bras autour de lui, lui insufflent une énergie à jamais renouvelable. C’est pour ça qu’il veut fêter chaque occasion possible entre eux, tout est bon pour justifier à quel point chaque jour à ses côtés est spécial. Dans l’intimité de leur appartement, c’est ainsi entre eux, pas de démonstrations publiques d’affections, pas d’ambiguïté devant les autres, pas même les inconnus, surtout pas les inconnus. Ça l’énerve Candide, ça le met hors de lui ce genre de choses. Souvent, il ne se gêne pas pour montrer son mécontentement, mais ce soir il veut juste être heureux. Il veut un plaisir simple, pas celui jouissif de sentir Nikita capituler après une énième crise de sa part.

Ça devrait être possible. Il ne demande pas les étoiles.

Candide recule et s’éloigne, il se souvient juste qu’il a une autre bouteille de vin qu’il devrait poser près du jacuzzi, parce qu’une fois dans l’eau, il n’a pas envie que l’un ou l’autre ait une raison de le quitter. Il cherche du regard l’année précise qu’il veut, malheureusement pas celle de leur rencontre, il n’a pu aller jusqu’au bout du cliché. Nikita le détourne de sa contemplation quand il tend un écrin vers lui, petite boîte soignée qui donne envie d’être préservée plutôt qu’ouverte. Mais il l’attrape délicatement et y découvre un beau bracelet, simple et fin, coup de cœur immédiat. « Merci. Il est beau, j’en prendrai soin. » Il sourit doucement, caresse du bout du pouce la texture argentée avant de le reposer entre les mains de Nikita et lui offre son poignet, manche relevée pour découvrir la peau. « Tu me le mets ? » Le bracelet flatte son poignet et l’habille discrètement, tout en y étincelant, il a envie de ne jamais le retirer.

Il finit par attraper sa bouteille d’une main et celle de Nikita de l’autre pour l’attirer vers la terrasse. Le jacuzzi est parfaitement rempli, les bulles éclatent doucement sur sa surface, il n’est pas certain que le parfum soit le même que celui de cette fois-là, il a juste laissé le hasard pour ce détail là. Il pose la bouteille près de sa jumelle et recentre son attention sur Nikita. Ses doigts glissent rapidement pour alléger Nikita de la veste de son costume puis reviennent faire des boutons de la chemise leur nouvelle proie. « J’aime beaucoup quand tu es en smoking mais tu en auras pas besoin pour le moment. » Il lui sourit, espiègle et taquin, mais un sourire rapidement disparu quand ses lèvres viennent cajoler la peau d’un cou qu’il découvre. Pourtant il ne finit pas son geste. Il ne fait pas glisser la chemise quand il finit de la déboutonner, il se contente de reculer. Parce qu’il sait ce qu’il y découvrira, la marque qu’il déteste plus que tout, importune et indésirable. Il préfère laisser Nikita s’en charger et tourner le dos à ce moment, avec l’excuse de se déshabiller rapidement pour glisser dans l’eau et souffle un « Viens. » sans pour autant regarder en sa direction.

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Nikita Bae
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Ça fait cinq ans, cinq ans que Nikita se demande comment gérer la relation avec qu’il entretient avec un gamin de l’âge de son fils. Cinq ans qu’il a compris que sa vie, sans Candide aurait pas la même saveur doucement amer qu’il aime tant. Cinq ans qu’il s’empêche de le montrer à la face du monde. Parce que c’est pas bien, parce que c’est presque honteux, de sa part. Parce que ce serait clairement mal vu. Parce que, bien plus que les inconnus dont il connait rien, il redoute la réaction de ses parents s’ils l’apprenaient. Pas pour lui, lui il s’en fout, ses parents il sait les gérer. Ses parents lui ont jamais fait peur, et ça risque pas de changer. Mais il se rend bien compte, que cette vie, avec Candide serait même pas possible sans l’argent des parents derrière. Il est pas si naïf, Nikita. Et s’ils venaient à l’apprendre, alors d’autres gens de la haute, viendraient à l’apprendre. Et l’empire Bae s’effondrerait. Tellement, tellement facilement, comme un château de carte bancale.
Et il peut pas en être la raison. Ils peuvent pas en être la raison. Il refuse qu’ils le soient.
Alors il le cache, Candide, comme un squelette de famille qu’on cache dans le placard. Ses enfants, sa femme, ils sont au courant. Et c’est les seuls. Et ça restera les seuls. Parce que Nikita a pas le choix. Parce que c’est la seule solution pour lui de garder les deux. Le bonheur et le temps de le vivre, ce bonheur.
Y’aurait bien la possibilité de voler pour garder, plutôt que de redonner. Y’aurait bien. Oui. Mais ça voudrait dire que Nikita abandonnerait une des deux choses les plus importantes pour lui, la justice. Et ça, ça le tue de le penser, à ce moment là, le jour de leur cinq ans. Mais même Candide, fait pas le poids, face à sa soif d’équité.

Il revient au moment présent quand il entend la chaude voix de Candide lui parler du cadeau qu’il vient de lui faire. Et Nikita sourit. Bien sûr que ça lui plait. Il le connaît assez bien pour savoir, ce qu’il lui plairait. Et il aurait jamais acheté quelque chose qui lui aurait pas plu. Il aurait préféré de rien lui acheter du tout que de lui donner un cadeau quelconque. Candide vaut tellement mieux, que du quelconque.
Il sort le bracelet fin de son écrin et l’attache autour du poignet du jeune homme face à lui. Il lui appartient, maintenant, pas vrai ? C’est ça, que ça représente, pas vrai ? Il essaye de chasser la penser comme qu’il a l’impression de lui avoir mis une laisse de son esprit. Il sourit, à la place. Il lui va tellement bien, ce bracelet.
Sa main sur son poignet, il a pas envie de l’enlever. Sa peau est douce, et surtout, surtout familière. Nikita, il a besoin de choses familières en ce moment. Avec l’apparition de la marque, les douleurs que sa soulmate irresponsable lui envoie, ses enfants qui commencent à suivre leur propre voie. Ça fait cinq ans, avec Candide, que c’est le même amour, le même désir, le même corps, les mêmes sensations. Et c’est familier. Et ça fait du bien. C’est un phare dans le brouillard.
Un phare dont la lumière semble pas diminuer, malgré les années qui passent, longues longues années.

Il le traîne vers le jacuzzi sans que Nikita s’en rende vraiment compte, concentré sur la sensation de sa main dans celle de Candide. Concentré sur ce pouvoir qu’il a sur lui. Si Candide lui demandait, vraiment, réellement, Nikita a peur qu’il ne puisse jamais rien lui refuser, finalement.
Il lui enlève sa veste, commence à lui déboutonner sa chemise, et Nikita sourit. Finalement, son jean t-shirt, c’était pas une si mauvaise idée. De toute façon, ils vont tous les deux finir en slip. Ou, peut-être même pas, au final.
Il se retourne, finalement, Candide, lui tourne le dos. Et Nikita sait pourquoi. Saleté de soulmate, si seulement il pouvait au moins la rencontrer, savoir qui elle est, lui demander gentiment d’arrêter de le faire souffrir, et de, souffrir, tout court. Toutes ces fois où cette personne souffre, souffre tellement, et où Nikita peut rien faire, juste se tenir la tête et essayer de pas pleurer par son incapacité totale à y faire quelque chose.

Il finit de se déshabiller, garde juste son caleçon et rentre dans l’eau. Elle est chaude, et c’est agréable, très agréable. Les souvenirs remontent en force, de leur première entrevue dans une situation comme ça. Et le grand, fort, battant Nikita se sent rougir. Se sent sourire, aussi. Il tend les bras vers Candide, courbe les doigts vers lui. Viens.
Qu’il vienne se blottir contre lui, ils attendent tous les deux que ça, non ?
Nikita a pas envie de grandes déclarations, de disputes, ni de sexe, pour être honnête. Il a juste envie de sentir Candide, son Candide dans ses bras. Et de le serrer contre lui, sentir sa présence, son souffle.
S’assurer qu’il est là, qu’il est présent, qu’il le sera le plus longtemps possible.
Parce qu’aujourd’hui, malgré ses passions, malgré Aquila, malgré sa soulmate, malgré tout ça. Aujourd’hui, le seul sans qui il se sentirait pas le pouvoir de survivre, c’est Candide. Lui, il lui est indispensable.
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Candide Ogawa
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L’eau est brûlante, autant que cet amour qui rugit en lui, qu’il partage depuis cinq ans déjà avec l’homme de sa vie. Il ne peut le voir autrement, Nikita c’est juste ça, le seul qui fasse battre son cœur, le seul qui arrive à le faire se sentir ainsi. Peut-être qu’on lui dira qu’il n’en savait rien, s’il était capable ou pas d’aimer quelqu’un plus que lui. Nikita est sa première réelle relation, avant lui, il n’y avait rien eu, il n’avait rien connu de plus que de brèves échanges pour une envie de découverte, plus pour être comme les autres, pour avoir des histoires à raconter sur le banc de l’école et pas seulement écouter. Mais son cœur est seulement appelé par celui de Nikita, ses pensées constamment dirigées vers lui. Il avait alors réalisé ce qu’était vraiment le désir, celui qui prend aux tripes, celui qui ne disparait qu’une fois la personne à ses côtés, sa paume contre sa peau pour une tendre caresse, parfois plus violente. Ce n’est jamais vraiment de repos entre eux. Et l’eau qui rougit sa peau cristalline ne plonge pas ses sens dans le sommeil, au contraire, elle les éveille et avec eux chaque petit souvenir, chaque petit détail de cette première fois passée dans un cadre semblable. Même si ce soir, il n’y avait ni enfants ni femme pour risquer de troubler leur intimité.

Il observe Nikita s’approche de lui, son corps plongé sous l’eau à son tour.
Cinq ans avant, il ne l’imaginait pas tout laisser pour lui, sa femme et le regard que ses enfants pourrait porter sur lui et leur lien. Candide a plus l’âge de sortir avec le fils et la fille que le père. Candide aussi avait vu sa relation avec son meilleur ami à l’époque dégringoler au plus bas, mais ce n’était pas la même chose, les liens d’amitié et ceux du sang, ce n’était pas comparable. Mais ils sont là aujourd’hui, ils ont surmonté ça, comme beaucoup d’autre choses, plus ou moins grandes, selon les jours. Rien ne change, encore moins leurs cœurs qui battent à l’unisson. Il sourit doucement en voyant les joues de Nikita se teinter de rouge, il pourrait mettre la faute sur l’eau trop chaude mais Candide sait que ce n’est pas le cas.

Ses bras forts se tendent vers lui, l’appellent à se réfugier contre eux comme il l’a si souvent fait. Parfois par simple envie de se sentir proche de lui, d’autres fois par peur d’un orage qui gronde au loin et lui rappelle d’enfantines peurs. Nikita, c’est toujours vers lui qu’il revient. Alors il se laisse aller, se glisse entre les bras comme il le désire tant. Il entoure son cou et niche son visage à son creux, entremêle doucement leurs jambes ; il ne s’est jamais autant senti à sa place. « Je t’aime. » Nikita le sait, mais il a toujours cette envie de le lui répéter, encore et encore, comme un disque rayé qui ne sait plus rien offrir de plus aux oreilles de son audience, que les mêmes trois petits mots. Mais il l’aime, c’est réel, de la plus tendre des façons, de la plus folle aussi. Il resserre son étreinte et ses doigts jouent avec les courtes mèches brunes comme il aime tant le faire. Et à chaque fois qu’il est dans les bras, il a l’impression que le temps s’arrête. Comme si la vie lui offrait soudainement l’éternité pour en profiter, ça en a le goût en tout cas. Des dizaines de baisers s’échouent sur l’épaule du plus vieux avant qu’il ne recule légèrement, se retournant simplement pour avoir accès au plateau.

Il attrape la bouteille de vin et en rempli deux coupes, surement plus que ce que l’usage permet, mais ils sont entre eux. Il présente un des canapés aux lèvres de Nikita avant de lui tendre son verre. « A nos cinq ans. Et j’ai déjà hâte qu’on fête nos dix ans. » Il sourit, il est comme un gosse, il l’a toujours été en quelques sortes, les yeux remplis d’étoiles dès qu’ils se posent sur Nikita.  Il prend une longue gorgée et un soupir de plaisir s’extirpe de ses lèvres, il finit par s’adosser à la paroi du jacuzzi, reposant sa tête contre le rebord, les yeux dirigés vers les étoiles au-dessus d’eux et une autre gorgée de vin glissant au fond de sa gorge. « Si…j’avais pas fait le premier pas ce jour-là, est-ce que tu l’aurais fait ? » Qu’auraient-ils alors fêté dans ce monde parallèle, toujours cinq ans ou des années en moins, mais peu importe de la date, il était certain qu’ils se seraient malgré tout retrouvés.

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Nikita Bae
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Les bulles relaxent ses muscles. Il a l’impression d’avoir cinquante piges. Il supporte pas ces moments, ceux qui lui rappellent la différence d’âge qu’il a, avec Candide. Ceux qui lui rappellent que ses enfants, sa femme, ils ont beau avoir acceptés leur relation, ce sera jamais le cas de la société. Et faudrait déjà que ce soit son cas, à lui, Nikita. Il l’aime, Candide, il l’admire, il est fasciné par ce garçon qui l’aime lui sans aucune raison évidente. Et il refuse de douter de ça, parce qu’il y a aucun doute à avoir. Sans Candide, Nikita serait pas le Nikita que tout l’monde connait. Sans Candide, peut-être que Nikita serait devenu un bandit sans foi ni loi. Qu’il aurait continué de voler, mais aurait arrêté de donner, derrière, qui sait. Personne sait ce que serait la vie de Nikita, sans Candide, et en toute sincérité, personne n’ose l’imaginer. Parce que personne n’arrive à voir Nikita sans Candide, à penser que c’est possible. Comme personne n’arrive à voir Candide sans Nikita. Dans leurs proches, bien sûr. A l’extérieur, ils y parviennent. Mais parce qu’ils ne les ont jamais vu ensemble. Ils penseraient la même chose sinon, c’est sûr.
Mais malgré ça, malgré l’amour, évident, malgré la fascination, l’adoration. Nikita, il a du mal à accepter sa propre relation. C’est pour ça, qu’il l’a trompé, cette fois là, au début. Parce qu’il se disait qu’une relation comme ça. Pour Candide, c’était une passade, probablement. Pour Candide, c’était une envie de découvrir l’inconnu et l’expérimenté. Et Nikita voudrait se claquer parfois, quand, au jour d’aujourd’hui, après ces cinq ans, il essaye encore de se convaincre que c’est ça, que c’est pour ça, qu’ils sont ensemble.

Parce que c’est la seule raison plausible, après tout.
Pessimiste.

Nikita a du mal, à accepter leur différence d’âge. Toujours eu du mal, en aura toujours. Parce que, est-ce qu’il a vraiment le droit, de faire tout ça ? De prendre à Candide toutes ses belles années ? Il arrive pas à se rassurer que oui. Qu’il a le droit. Que Candide le veut, tout ça. Il y arrive pas.

Pourtant, il l’accueille contre lui, et ça fait tellement de bien. Assez pour que Nikita réussisse à oublier, quelques secondes, ses inquiétudes. Et les baisers contre son épaule, dans son cou, exactement aux endroits qu’il préfère. Candide le connait, beaucoup trop. Si Candide voulait, un jour, le tuer. Il aurait, connaîtrait toutes ses faiblesses pour.
Il dit “je t’aime” finalement. Et Nikita frémit, sourit. Lui aussi, il l’aime, tellement. A un point qui pourrait s’avérer dangereux pour sa santé mentale. Si un jour, il arrivait quelque chose à Candide, si un jour. Nikita deviendrait fou. De rage, de colère, de tristesse. Il serait prêt à tuer toutes les personnes qui essayeraient de le réconforter.
Et c’est dans ces moments là, aussi, où leur relation lui fait peur. A quel point le bien-être de Candide peut être préoccupant pour lui. Normalement,
il devrait y avoir que ses enfants, dont la santé le préoccupe autant.
Mais y’a lui. Et y’a cette Mélia, cette chanteuse à deux sous.
Et ses enfants. Ses enfants passent après. Et c’est inacceptable.

Son sourire est presque triste, mélancolique, quand Candide parle de leur dix ans. Nikita aura passé la barre des 40 alors que Candide sera toujours dans ses 20. Déprimant. Cette histoire d’âge, encore.
Et finalement, une question. Nikita tourne sa tête, met ses doigts dans les cheveux de Candide, sourit pas. Il s’amuse avec, se concentre dessus, comme pour cacher la tristesse que lui inflige la réponse qu’il va lui donner. Comme pour cacher que même en lui disant, il se sent mal. Comment pour calmer à l’avance la réaction que Candide pourrait avoir à l’écoute de la réponse. Et il la redoute, sa réaction. Il redoute la moindre de ses réactions, tout le temps.

Non. Je pense pas. J’suis pas très courageux, tu sais ? Qu’il ajoute, espérant en faire de l’humour, de cette révélation qui le blesse. Je t’aime, depuis le premier jour, la première minute, non, seconde où j’ai posé les yeux sur toi. J’ai su que t’étais le seul qui comptait, le seul qui compterait désormais. Mais j’ai toujours eu la trouille. J’ai encore la trouille, tu sais ? J’suis vieux, Candide. Et un jour… Nan rien. Je t’aime, mais j’aurais pas fait le premier pas. Peut-être, peut-être pas que je t’aime un peu trop, justement.
Et que je me serais retenu. Parce que je me serais rendu compte, que j’avais pas le droit.
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Candide Ogawa
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Sa main se tend de nouveau vers la bouteille de vin, le première verre n’est déjà plus qu’un pauvre souvenir, il a rapidement trouvé son chemin le long de sa gorge, puis avait disparu, laissant son plaisant goût fruité contre son palais et l’envie d’en consommer plus. Candide tient bien à l’alcool, il a intérêt vu à quel point il en boit, c’est proche de l’addiction, même s’il n’avouera jamais ça. Il est plus du genre à assurer qu’il gère, qu’il n’y a pas à s’inquiéter, même s’il en arrivait un jour au point où son corps quémanderait cette liqueur pour continuer à tenir le coup et plus simplement pour combler un modeste plaisir. Il n’y était pas encore alors pas besoin de penser à ça. Il ne comptait pas beaucoup boire ce soir non plus, il préfère plus souvent avoir les idées claires quand Nikita est à ses côtés, chaque moment est tellement précieux.

Candide étudie son profil du coin de l’œil, son compagnon semble se détendre doucement grâce à l’eau chaude, la température surement plus élevée que ce que la peau supporte immédiatement, mais pas assez pour leur faire tourner la tête. Comme un gosse, il se met à distraitement jouer avec les bulles, soufflant sur quelques-unes pour les éloigner de lui avant de les ramener en sa direction de ses paumes ouvertes et aux doigts courbés. Il se demande à quoi il pense, Nikita. Surement à eux, il sait que leur relation est quelque chose à laquelle le plus vieux pense énormément. Elle est différente, inhabituelle, pas seulement parce qu’ils sont deux hommes, si ce n’était que ça, mais pour ce grand gouffre aussi qu’est leur liaison. Candide n’est pas dupe, il sait que des deux, ce serait bien Nikita qui pâtirait le plus des jugements des autres. Surtout s’ils savent depuis quand tout ça dure, calcul rapidement de l’âge qu’il avait à leur première fois.

Candide, on dira qu’il est trop jeune pour réellement comprendre, qu’il se fait avoir, ou même manipuler. Pourtant des deux, s’il y’en avait bien un pour en venir à de bas stratagèmes pour avoir ce qu’il veut, ce n’est surement pas l’ainé.

Mais il permettra jamais à d’autres de venir donner leur avis ce que, eux, vivent. Parce qu’il est heureux. Même entre les larmes et les cris, les ongles qui s’enfoncent dans une peau dans l’envie de faire mal dans un instant de folie. Il est plus heureux qu’il ne l’a jamais été. Il voit son sourire, sonde peut-être son esprit. L’âge et encore l’âge. Il sait que c’est ce qui obsède Nikita entre eux, mais Nikita réfléchit trop. Il ne sait pas s’il arrivera un jour à lui faire entièrement accepter tout ça, parce que Candide ne peut se rendre plus vieux d’un coup de baguette de magique et encore moins se résoudre à le quitter pour que sa conscience soit sauve. Ce serait infernal, autant pour l’un que pour l’autre, il en a la certitude.

Il soupire. A la fois de plaisir à la sensation des doigts de Nikita dans ses cheveux, il aime ça, se faire cajoler comme un chat. Mais aussi légèrement las de sa réponse. Il s’y attendait en vérité, c’est juste plus difficile à entendre. « Je sais. » un rire sans vie s’échappe de ses lèvres, il ne veut pas se battre pour une chose dont il s’est toujours douté. C’était son destin, son rôle, d’être celui qui initie les choses entre eux, ça ne veut pas dire que Nikita l’aime moins, il doit s’en rassurer. Une autre gorgée de son vin et il repose sa coupe, attire Nikita au-dessus de lui pour le regarder. Ses doigts remontent vers son visage, silencieusement, il ne fait qu’écouter pour une fois, ils redessinent chaque petit trait et s’y perdent. « T’es pas vieux, et c’est pas comme s’il te restait que deux ans à vivre. » Même si ça avait été le cas, Candide aurait pas hésité, il se serait accroché à ces deux pauvres petites années. « Et si ça avait pas été toi, y’aurait eu personne d’autre, j’ai jamais aimé les autres. Juste toi. T’es le seul qui me rend heureux, mon amour. »Il l’embrasse doucement.

« Heureusement que j’étais assez courageux. » et que rien ne l’arrêtait, quand il voulait quelque chose.
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Nikita Bae
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Il voit Candide enchainer les verres de vin. Il se rend compte que peut-être, il devrait s’inquiéter qu’il développe une addiction. Il a jamais aimé le voir trop boire, ni trop fumer, ni faire quoique ce soit - de mauvais - dans l’excès. Y’a pleins de trucs qui se font dans l’excès et qui sont bien, très bien. Qui font, du bien, aussi. Mais s’alcooliser et s’intoxiquer n’en font pas partie. Niki, Candide, cette différence d’âge, ça l’a toujours contrarié. Ca l’a toujours dérangé. Mais c’est bizarre. Trop, bizarre. Il se sent tellement bien, quand il le tient dans ses bras. Et s’il savait pas mieux que ça, il pourrait penser, que son âme-sœur, sa moitié, elle est là, dans ses bras, que c’est Candide, et pas une quelconque chanteuse qui se trémousse sur scène et qui s’amuse à le faire souffrir. Enfin, s’amuse. C’est encore à voir, et surtout à assumer, qu’elle s’amuse probablement aussi peu que lui.
Il déteste lui répondre qu’il l’aurait pas fait, le premier pas, qu’il serait pas aller vers lui. Il déteste se dire que si aucun des deux ne l’avaient fait… Ils seraient restés ensemble, de toute façon, puisque, puisque son ex femme aurait probablement pris les devant. Elle se serait probablement assurer de les enfermer ensemble, dans un endroit isolé (ou non), mais fermé à clé, juste pour les mettre devant le fait accompli. Qu’être tous les deux, dans le même endroit, sans poser les mains sur les corps de l’autre, les lèvres sur celles de l’autre, c’est pas possible, même pas envisageable. Ou douloureux. Très, trop, douloureux.
Si aucun des deux n’avaient fait le premier pas, alors son ex femme l’aurait fait pour eux. Et il sait pas vraiment s’il doit en rire ou en pleurer, Nikita.
Ça fait longtemps qu’il lui a pas parlé, il devrait l’appeler un de ces jours. Pour lui parler des enfants, bien sûr. Aucune raison qu’il l’appelle, à part pour lui parler des enfants.

Il se concentre sur Candide, parce que Candide est là, que son ex femme non, que Mélia non (et qu’elle est en train de souffrir, mais essayons de pas y penser), mais que Candide, Candide est là, bien là, en chair et en os. Et que c’est leur cinq ans. Et qu’il boit trop. Et que s’il arrête pas, Nikita se retiendra pas pour lui faire la réflexion, même s’il sait, et qu’il en a peur, que ça risque de déclencher une énième dispute entre eux.
Il est pas vieux, qu’il dit Candide. Il est mignon. C’est un mytho, mais un mytho mignon. Nikita pense pas qu’il soit particulièrement, vieux. Mais par rapport à Candide, si. Candide est jeune, Candide a l’âge de ses enfants. Et c’est peut-être ça, finalement, qui le dérange. Candide, il est à peine un an plus âgé que son fils. Et son fils le plus âgé. C’est, c’est pas, bien. Le temps est détraqué, sur Sigan, de toute façon. Évidemment qu’il l’est. Mais ça veut pas dire que lui, il a besoin de l’être non plus, détraqué. C’était déjà assez détraqué de sa part d’avoir sa première relation sexuelle à 13 ans avec une femme beaucoup plus âgée que lui. Et il a cette horrible impression de reproduire le même schéma. Et il aime pas ça. Du tout.
Mais il aime Candide. Plus que tout.

Et il l’embrasse, Candide. Et Nikita ferme les yeux, profite de ce moment de pur bonheur. Profite de ce moment où ils sont juste tous les deux, et où, enfin, la conscience de Nikita ferme sa grande gueule. Parce qu’il a plus besoin d’elle, pas maintenant, pas alors que Candide l’embrasse comme ça, doucement, tendrement.
Nikita hoche la tête.

Oui, heureusement que tu l’as été mon cœur.

Et il l’embrasse, doucement, à son tour. Peut-être un peu moins doucement que ce que venait de faire Candide, mais il y peut rien. Il veut pouvoir abandonner sa conscience pour toujours. Il veut pouvoir juste l’aimer comme il le mérite. Parce qu’ils méritent, tous les deux, de s’aimer. Parce que de toute façon, ils ont pas le choix. Il enroule ses bras autour de son dos, le rapproche de lui, l’embrasse de nouveau, puis s’arrête. Pose juste son front sur le sien, les yeux fermés, et respire, profite de l’ambiance, de leur position.

Je sais pas si tu te rends compte d’à quel point, je t’aime.

Parce que Nikita est pas le plus fier, le plus courageux du monde, quand ça concerne Candide. Et qu’il lui prouve rarement autrement qu’avec des mots. Et ça l’inquiète. Qu’il le sache pas. Ou qu’il sache pas à quel point.
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