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 sharing dreams (oneshot)

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Jillian Samuels
Jillian Samuels
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MessageSujet: sharing dreams (oneshot)   sharing dreams (oneshot) EmptyMar 27 Mar - 22:17

Je te le dis moi, vous étiez ridicules.
- Mais pas du tout. On s’entrainait.
- Non, vous vous battiez. Comme des gamins qui savent pas canaliser leur colère et qui tapent.

Cahen hausse les épaules. Qu’elle pense ce qu’elle veut, Awan, il sait bien pourquoi ils se battaient, Seth et lui, sur Terre. Bien sûr, Awan, étant une fille, et ayant quitté la Terre avant que ça devienne trop compliqué pour elle, elle a jamais vraiment dû apprendre à se battre. Elle a jamais connu ce que c’est, d’être obligé de savoir se défendre. Et Cahen et Seth, quand ils se tapaient dessus, c’est qu’ils s’entrainaient. Qu’importe ce que la mauvaise langue de petite soeur en dit.
T’façon, c’est pas parce qu’elle revoit sa journée à lui, comme une spectatrice, pendant la nuit, qu’elle comprend ce qu’il a ressenti à tel ou tel moment. Lui, en tout cas, a jamais su ce qu’elle ressentait. Il a commencé à voir ses journée, à Awan, dans ses rêves, dès qu’elle a quitté la Terre pour, manifestement, Sigan. Et il avait beau voir tout ses faits et gestes, entendre tout ses mots, il comprenait pas ce qu’elle pensait, pourquoi elle agissait comme ça, et pas autrement. Il était juste là, à la regarder, comme une spectateur devant un film terminé sur lequel il n’a aucun droit de paroles et de changements.
Il se doutait bien que c’était réciproque, et ça lui faisait mal, de voir les appels à l’aide d’Awan. Les mots qu’elle écrivait, qu’elle mettait en évidence, sachant qu’il les verrait. Elle lui demandait d’arrêter de se prostituer, d’arrêter de se laisser frapper. Parce qu’elle, elle était obligé de regarder ça. Parce qu’une fois dans le rêve, une fois la journée de l’autre commencée, c’est comme ce film de propagande qu’on t’oblige à regarder, devant lequel on te laisse pas la possibilité de fermer les yeux.
Et le lendemain, impossible d’oublier.
Cahen pouvait pas, arrêter. Ni de voir Kaëlys, ni de se prostituer, ni de se laisser frapper. Il a continué à laisser sa mère l’insulter, le traiter de meurtrier, l’obliger à rester à ses côtés alors qu’elle pleurait la mort d’Abel, encore une fois. Et tout ça, Awan l’a vu, a été obligé de le voir.
Combien de nuits blanches a-t-elle passé, en ayant peur de ce qu’elle allait voir, une fois endormie ?
Il lui a pas encore demandé. Ils n’en ont pas encore parlé. Il a peur de la réponse.
Il a honte de lui.

Tu voulais me dire un truc ?
- Pourquoi tu penses ça ?
- Tu viens ici, à la blanchisserie, sans rien à nettoyer. Tu viens me dire un truc, sinon tu serais venu chez moi pour, je sais pas, prendre un verre.
- Oui.
-
-
- Oui bah parle, j’ai pas un temps à rallonge.

Cahen s’assoit. Il aurait pu rigoler, en soi, c’était drôle. Et puis, sa soeur a toujours eu ce côté sassy qui la rend irrésistible. Mais il rigole pas pourtant. Parce qu’il trouve pas ça drôle, lui. Il prend la chose au premier degré, comme il a l’habitude de le faire, et formule sa demande simplement, mais clairement.

Tu penses que tu peux ne pas dormir, ce soir ?

Et Cahen la voit, se retourner, doucement. Les yeux plissés, comme si elle s’apprêtait à l’attaquer. Un chat sauvage. Elle ressemble à un chat sauvage. Cahen, ça le fait soulever le sourcil, hausser les épaules. Et il lâcherait un “bah quoi” que ce serait presque répétitif avec son allure. Il dit juste ça pour son bien à elle, vraiment. Si elle décide de dormir, ce sera génant. Pour eux deux. Et pour Mélia en plus. Parce qu’Awan et elle travaillent ensemble parfois, si Cahen a tout bien compris. Et, vraiment, pour le bien de tout le monde, vaudrait mieux qu’elle dorme pas cette nuit, qu’elle voit pas sa journée, à Cahen.
Elle finit pas lâcher un “ok” quasi-silencieux, que Cahen devine boudeur, et elle se retourne vers le tambour où sont ses vêtements.

Tu sais, j’continue à penser que Seth et toi, vous jouiez juste à voir qui était le plus le plus fort. Vous aviez l’air ridicule.

Il se retient de dire, qu’évidemment, le plus fort d’eux deux, ça a toujours été Seth, et que même s’il l’avait voulu, il aurait jamais vu vraiment le battre à la lutte. Ni à la boxe. Ni à autre sport de combat nécessitant de la force brute.

Quelques mois avant :

Seth ! Caïn ! Vous pensez vraiment qu’à vous battre ? Hein ? ET VOTRE MÈRE ALORS ? Vous l’avez oublié, votre mère ? Allez me chercher à manger, et à boire, et j’ai besoin d’une dose, je tremble de douleur. ALLEZ ! Oubliez pas qui vous a mis au monde, bandes d'ingrats !

Seth se relève de sur Cahen, qu’il gardait plaqué par terre depuis deux minutes. Il a vu les signes d’abandon de son frère. Mais pour la première fois, il a failli le battre. Il veut juste s’assurer qu’il reste le plus fort. Cahen a toujours été meilleur que lui en tout, sauf en force physique. Et en musique. Alors, comme un petit frère qu’essaye de rendre le plus grand fier, il se gêne pas pour le montrer.
Il l’aide à se relever, et Cahen sourit. Ils partent en courant, tous les deux torses nus, les cheveux qui volent derrière eux, pour trouver à leur mère de quoi manger à sa faim.
Cahen, il a vu, la mâchoire de Seth se serrer quand il a entendu leur mère, et il aimerait pouvoir lui en parler, lui dire que c’est pas grave, qu’elle est juste folle. Mais ce serait hypocrite de sa part, de dire que tout va bien.
Parce que tout va pas bien. Tout va jamais bien quand leur mère est concernée.
Seth s’est renfermé, il parle pas, prend de quoi manger, le ramène à leur mère. Cahen reste dehors, un peu, s’assoit juste devant chez eux, par terre, et attend. Attend quoi ? Une occasion.
Et c’est sans surprise qu’elle se présente quelques trentes minutes plus tard, quand Seth finit par sortir à son tour, à s’asseoir à côté de lui.
Il lui a toujours fallu un temps pour se calmer, pour accepter de parler de nouveau. Cahen n’est pas entré encore, mais il suppose qu’il va avoir du rangement à faire, que Seth a cassé quelques trucs pour aider à se calmer.

C’est notre mère, je comprends. Mais est-ce qu’elle a vraiment le droit de nous parler comme ça ? Et est-ce qu’on a vraiment pas d’autre choix que de l’écouter ?
- Je sais pas. Je pense qu’on a toujours le choix. Mais qu’on est deux débiles un peu trop gentils pour notre bien.

Aujourd’hui :

Tu sais, t’avais raison.
- A propos de quoi ?
- Seth et toi. Vous êtes trop gentils pour votre bien. Vous l’avez toujours été.
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