sur l'életrochoc ☾ theo

Invité

pobody's nerfect :yas:

theodore tyrellfc : joland novaj ;

vocivus ; UFO's ; unique

99%bavard

22%calme

3%blasé

17%rationnel

98%à l'écoute

14%analytique

100%ouvert

99,9%lunatique

Nom complet theodore tyrell tout entier, sinon ça marche pas, sinon ça fonctionne pas, sinon ça fait pas sens à l'esprit. tyrell c'était un empire, tyrell c'était beau, tyrell c'était puissant, tyrell c'était bourgeois aussi - à la sauce victorienne avec le balais enfoncé jusqu'à la nuque. theodore tyrell est mort un bel après-midi, alors que le mur venait de péter dans sa chambre aseptisée. theodore tyrell n'est plus qu'un double au fond d'une flaque d'eau.Surnoms theo ça remplace tout le reste, ça passe bien sur la langue, c'est court, c'est net, c'est clair, c'est évident. quand ça gueule théo entre les quatre murs, il sait qu'il doit ramener son cul. quand ça prononce théo du bout des lèvres, ça redonne un peu de couleur à ses joues creuses. Naissance 24 ans un peu moqueur, un peu rieur, enfin l'âge adulte redouté - à pas se sentir plus vieux pour autant, juste plus fatigué. à néodam dans les quartiers huppés. Héritage culturel à bien tenir la fourchette, à enfoncer profondément la cuillère en argent. raclure à l'anglaise dont il aurait gardé quelques tournures, quelques accents chantants. Statut irrémédiablement, horriblement, fatalement amoureux et raide dingue d'une tête à frapper qui tire la gueule même quand on lui fout des pinces sur les joues pour obtenir un sourire. c'est que c'est difficile à prononcer, à souffler, alors il préfère le mimer, se nicher dans ses bras en hurlant les plaies de son esprit - en couple ou tout ce qui s'en rapproche. Orientation il a jamais vraiment su theo, il s'est jamais vraiment posé la question theo. il aime, il aime beaucoup ça c'est certain, il l'aime lui, il l'aime elle, il les aime tous - mais saurait pas vraiment être touché juste pour un coup d'un soir, juste pour une envolée dans les chiottes, petit coup ici, petit coup là. c'est un idiot romantique. un demisexuel au coeur panromantique. Finances $$$$$$.

Univers néphède le squat pourri sans un canapé troué. Occupation(s) membre des unicorns un groupe de hackers dont il pige pas grand-chose. il se spécialise dans les réparations de pcs, dans tout ce qui attrait au monde extérieur - paradoxalement il est celui qui se démerde le mieux pour la sociabilisation, alors on l'envoie juste vérifier des zones, se renseigner. Particularités des restes du centre, des restes tyrell. la jambe droite a cramé suite à l'éclatement des quatre murs, il en garde les traces sévères, sales, dont il se séparerait bien - dont il veut rien savoir. il en traîne un peu la patte. et sur ses tempes se dessinent de vagues ronds d'un rose pâle - souvenir impérissable d'une séance électrique consécutive, abusive. le corps theodore fut-il si lisse à son arrivée, ne devint qu'un reste de bouts de peau en lambeaux. Lien(s) cosmique(s) soulmate trouvée il y'a plusieurs années, il est incapable de s'en séparer depuis - à le coller comme un vieux chewing-gum sous une table. son nom de famille est à coucher dehors, il est aussi expressif qu'un masque sans visage - mais c'est pas grave, madison il a des galaxies au bout des doigts. Keywords blurryface, traces, artaud, 80's vibes, cactus, café froid, clopes roulées, inquiétante étrangeté, informations, largué, petit doigt, (t)erreur(s), overthinking.

we are all astronauts i. theo il s'est découvert une passion, une passion mordante, littéralement dévorante qui lui laisse sur la bouche une amertume délicate et brutale à la fois. theo il peut plus vivre sans café, il peut plus exister sans café. theo sans café c'est pas vraiment theo, et dieu qu'il emmerde le monde entier s'il a pas sa tasse matinale - vaut mieux pas trop lui causer, sous peine de se prendre quelques bâches bien placées. ii. theo il arrête jamais vraiment d'être stressé, l'est aussi calme que le coeur d'un colibri posé en rebord de fleur. theo il a l'angoisse qui monte facilement, et ça se voit sur sa gueule, mais particulièrement sur ses doigts : il se ronge tout. ongles, peaux mortes, il laisse rien passer, à se retrouver parfois à se retenir de chouiner parce que ça pique, parce que ça fait mal et qu'en plus ça a l'audace de saigner. theo il a pas le sens des limites - ni une conscience propre quand les instincts jouent du tambour contre sa cage thoracique. iii. il a été diagnostiqué theo, y'a quelques années. paranoïaque. du genre qui vrille tellement qu'il met le monde en danger et lui-même. depuis c'est un traitement qu'il a sous le nez, aux couleurs vives comme des bonbons pour gosses - des fois il se dit que ça a le goût de fraise ou de poire. depuis ça s'est tassé, les mauvaises pensées se sont comme étouffées - n'empêche que ça arrive parfois qu'il déborde, qu'il se retrouve comme dégoulinant de tout ce qui l'intoxiquait. et theo, theo, il s'en veut - mais c'est pas sa faute. c'est pas sa faute. iv. il porte toujours des babioles theo, s'il s'emmerde pas à bien se saper, en revanche il a toujours des breloques autour du cou - colliers divers qui rouillent, d'autres qui tiennent, qu'ils soient bariolés ou d'un minimalisme agréable, il les torture. faut dire qu'il a souvent la main autour, qu'il les tire comme une laisse de clébard, et que parfois, bêtement ça pète sous son regard totalement paumé. v. nuits courtes et peu réparatrices, il se bouffe des kilomètres de cernes creusées en tranchées. insomniaque depuis ce qui lui semble être une éternité, le café n'aide pas - pourtant il essaie de passer au thé, sans grand succès, les infusions c'est sans doute pas pour lui. alors il attend. y'a de ces semaines où ça peut tourner autour de deux heures, comme d'autres où il enchaîne en une dizaine d'heures. vi. theo c'est le genre de corps qui emmagasine des tonnes de bouffe sans prendre un kilo de trop. c'est pas qu'il a un estomac, c'est sans doute un trou noir à ce stade - et on le trouvera toujours à grignoter une cochonnerie, sucrée, salée, peu importe.

Invité

la belle époquemais vous pleurez milord
ça j'l'aurais jamais cru
valse à trois temps- theodore, droit le dos.
- theodore, ne fais pas ça.
- theodore, dans ta chambre.
- theodore, as-tu appris ?
- theodore, es-tu idiot ?
- theodore.
- THEODORE TYRELL.
- THEODORE !
ses mains s'écrasent sur ses oreilles, que ça se taise, qu'enfin ça s'efface de sa tête, qu'enfin ça cesse de se cogner entre les parois étroites. que ça se taise. taise. taise.
- THEODORE !
tais-toi, tais-toi.
- THEODORE !
les doigts se referment sur la chair, les yeux s'ouvrent, il hurle.
- FERME TA GUEULE PUTAIN.
il est seul, theodore, le cul visé sur son pieu d'opale. il est seul theodore, son compagnon de chambre qui le dévisage avec les mêmes traits outragés qu'une duchesse qui vient de buter contre un rat mort. il inspire, il expire, se met de dos - cherche une fenêtre, ne trouve qu'un bout de verre qui permet à des rayons maigres de passer. il renifle - il évite de chialer.

m. aujourd'hui à 17h02
t'as quoi d'autres comme infos ?
t. aujourd'hui à 18h03
y'a des murs pourris qu'ils veulent refaire.
genre pourris de chez pourris.
tu tapes dedans ça pète.
mais faut quand même taper fort.
m. aujourd'hui à 18h05
mais encore ?
t. aujourd'hui à 18h05
c'est pas facile d'y rentrer.
m. aujourd'hui à 18h08
a priori, si.
t. aujourd'hui à 18h11
rentrer, sortir, c'est compliqué.
attends.
merde.
putain.
j'y vais.

- je n'en peux plus de tes enfantillages theodore. ça suffit.
- ça suffit.
- suffit.
- suffit.
- dès demain tu vas dans ce centre.
- oui dans ce centre.
- ne me regarde pas avec ces yeux-là.
- je t'avais prévenu.
- ce centre pour te remettre sur le droit chemin. il aide les jeunes enfants en difficulté comme toi.
- oh tu n'es plus un enfant vraiment theodore ?
- et bien si, tu es le mien.
- alors tu iras.
- tu iras autant de fois qu'il le faudra.

t. aujourd'hui à 18h30
on a un accès, de temps à autre aux ordinateurs, ouais.
ils sont nuls.
vieux.
ils prennent la poussière.
m. aujourd'hui à 18h32
c'est étonnant que tu puisses encore me parler avec. btw.
t. aujourd'hui à 18h33
vous arrivez quand ?
m. aujourd'hui à 18h35
bientôt.
t. aujourd'hui à 18h36
bientôt, bientôt ?
m. aujourd'hui à 18h36
bientôt, i swear.
t. aujourd'hui à 18h40
ça commence à faire long.
j'ai mal à la tête.
m. aujourd'hui à 18h41
bientôt, pour de vrai.
m. aujourd'hui à 18h46
theo ?
m. aujourd'hui à 18h56
theo ?

- theodore, fais des efforts.
- c'est pour ton bien.
- tu as l'air d'aller mieux fils.
- tellement mieux.
- tu es un peu pâle. mais c'est pas si grave. tu as l'air d'aller mieux.
- tellement mieux.

et theodore tyrell retombe dans ses retranchements, recommence les conneries. c'est son troisième retour dans le centre dont il se souvient à peine le nom. c'est son troisième retour pour se faire balancer dans un pieu, pour se prendre sur les tempes, des restes d'injections électriques - le tissu dans la bouche pour étouffer un cri.

il a brûlé theodore tyrell.
en même temps que le mur tombé dans sa chambre.
en même temps que le feu crépitant dans tout l'établissement.
en même temps que ses yeux se sont fermés, comme affalés par les peines cumulées. en même temps que sa jambe se retrouvait grignotée.

à son réveil, theo s'est retenu de crier. recroquevillé dans le coin de son lit, à serrer les draps du lit comme s'il allait les trouer.
- putain vous m'voulez quoi.
le silence - même si on lui a répondu.
- VOUS M'VOULEZ QUOI.
il savait plus marcher. il savait plus sourire. il savait même plus pleurer. ça venait par vague. ça venait taper. ça venait gueuler. ça voulait pas la mettre en sourdine - et c'est qu'il y a songé, theo, à se foutre une lame dans le crâne pour cesser le vacarme.
c'est qu'il l'a tenu.
c'est qu'on l'a arrêté avant qu'il joue au plus cinglé.

- ils vont m'reprendre, PUTAIN ILS VONT M'REPRENDRE J'T'AI DIT.
et le groupe des grands héros a jamais réellement pigé, ni vraiment compris - mettant le compte sur les traitements bouffés, les séances tapées à même la peau, qui se sont inscrites en tatouages invisibles.

- madi j'vais pas y arriver.
- si, lève-toi.
- madi -
- lève-toi j't'ai dit. j't'aide.
comme un chiard de deux ans, il a recommencé à marcher.
comme un chiard de six ans, il a recommencé à danser.
comme un envol du nid complètement foiré, il s'est juste joliment ramassé.
comme une bête lycéenne, il s'est amouraché.

(et du bout des lèvres a murmuré :
me laisse jamais, j'pourrais en crever)

- j'ai b'soin d'un café.
- theo c'est genre l'quatrième en - trois heures ?!
- ouais. bah j'ai besoin quand même.
- t'es malade toi.
- allez fais pas ton chiant, file.
et la fumée s'échappe de sa tasse, ses doigts tapotent contre la faïence, il disparaît de la cuisine aménagée, préfère se poser sur une vieille chaise trouée - il regarde madison bosser du coin de l'oeil, trouver en des codes un langage qu'il pige pas, il sourit.

il va y passer la journée.
s'endormir.

(et prier cette fois-ci pour un réveil)