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 i am in hell, aren't i ? (candide)

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Jillian Samuels
Jillian Samuels
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Citation :
L’arbre s’effondre, finalement, et Cahen sourit, de derrière sa feuille blanche. Il devrait être peiné, cet homme est probablement mort. Cet homme, le frère de Kaëlys, le meurtrier de Kaëlys. Son client le plus régulier, à Cahen. Cette enflure de bas niveau. Qu’il aille rejoindre le diable, à coup sûr qu’ils s’entendront bien tous les deux.
Cahen sent un souffle d’air derrière lui, se retourne. Il se lève, s’approche de l’endroit d’où il a senti le souffle. Se sent tomber.
Puis plus rien.

Depuis la mort de Kaëlys, il a rêvé, espéré, prié pour que cette enflure meurt. Il a déclenché tellement de malheur autour de lui. Après la mort de Kaëlys, il a tué d’autres personnes, d’autres clans. Il a mené un clan auparavant pacifiste à se battre, à mourir pour sa seule gloire, pour ce seul besoin de pouvoir, de contrôle. Il s’en souvient, Cahen, à quel point il aimait contrôler les choses, ce type. Il se souvient à quel point il souffrait quand il revenait d’une séance avec lui, et à quel point Kaëlys pleurait quand elle pensait ses plaies, sachant parfaitement bien qui les lui avait faite. Il se souvient de tout ça. Et alors qu’il ne devrait espérer la mort de personne, alors que c’est péché, de souhaiter que quelqu’un arrête de respirer. Cet arbre tombant finalement, et s’écrasant sur un corps répugnant est définitivement le meilleur souvenir qu’il aura de cette personne. Cahen a toujours aimé la nature. Et aujourd’hui, possiblement plus que d’habitude.
Mais parce que c’est pas une bonne chose, de souhaiter ça, parce que Cahen a lu ce livre rouge un millions de fois, et qu’il sait que tout souhait incluant la mort d’un être humain peut être puni, d’une manière ou d’une autre.
Sauf que, Cahen est à un niveau de sa vie où il a l’impression que rien ne pourrait plus être assez mauvais pour le punir. Il pourrait pas possiblement descendre plus bas sans rencontrer le Diable lui-même, au final.

Il a senti ce vent, léger, il s’est retourné, il a marché, il a senti une brise. Et ce qu’était naturellement noir et devenu, étrangement artificiellement lumineux. Ce qu’était forêt est devenu, tout, sauf forêt. Ce qu’était arbres et tremblement de terre est devenu rue noir et, autre chose, bizarres. Et ce qu’était solitude est devenu tout, vraiment tout, sauf, solitude. A un point où il se fait bousculer par quelqu’un au look trop bizarre, et qu’il se retrouve par terre.
Peut-être.

Le sol semblait plus dur qu’il ne l’est, finalement. A moins qu’il ne soit pas tomber, sur le sol. Alors qu’il avait fermé les yeux pendant la chute, pour se préparer à une quelconque douleur, Cahen les rouvre, doucement, un par un. Et se retrouve face à un visage qu’il n’a jamais vu de sa vie. Un visage pas désagréable à regarder, mais un visage presque trop fin pour être lobsterrien. Alors Cahen, oubliant qu’il était allongé sur cette personne au visage fin regarde autour de lui, tant que le peu sa capacité à tourner la tête et à se tordre le cou.
Il est
pas
sur terre.
Du tout.

Cahen pourrait, voudrait, crier, mais il le fait pas. Non, il retourne son regard vers l’homme au visage fin et, les yeux emplis d’une crainte qu’il ne contrôle pas, essaye de sortir des mots cohérents et qui ne reflètent pas l’angoisse totalement extrême qu’il ressent au moment présent.

Je suis vraiment navré de vous importuner avec mes questions mais. Pardon, c’est quoi cet endroit ? Où je suis ? Et qui vous êtes ?

Il se relève pas, parce que le choc de se retrouver dans un endroit complètement austère et inconnu pronne sur la logique qui le ferait se lever. Il est trop choqué, pour faire quoique ce soit, de toute façon.
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Candide Ogawa
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Dispute. Juste une autre sur la longue liste, oui, mais une qui fait plus mal que les autres, parce qu’elle rappelle des souvenirs qu’il voulait garder enfouis. Dispute qui rappelle une ancienne infidélité, presque pardonnée, mais jamais entièrement oubliée. Parfois l’image claque de nouveau, s’impose devant ses yeux qui perdent alors tous leurs repères, son esprit ravagé qui se sent alors plus instable. Et Candide devait fuir. Juste pour quelques heures, une nuit, deux au maximum, il ne pourrait pas s’éloigner plus même s’il le voulait, parce qu’il était dépendant de l’homme qu’il chérit, être loin de lui est semblable à un supplice, quelque chose qui faisait encore plus mal que tout le reste. Mais pour le moment, il a besoin d’air et de pensées claires. Parce qu’il sait comment ça finit entre eux pendant ce genre de moments, c’est le même pattern typique, les cris, les uns plus hauts que les autres, les larmes, encore des cris, puis parfois des coups, une dernière tournée de cris et leurs corps qui se happent. Ça se finit entre des draps défaits et une peau marquée.

Il ne veut pas de ça aujourd’hui aussi, alors il a fui l’affrontement après le premier cri. Il a envie de se rendre à son ancienne maison, celle de ses parents, celle qui est la leur à présent à sa sœur et lui. Il ne sait pas si elle y sera, surement pas. Et même s’il apprécie la présence de l’ainée Ogawa plus que tout, il aimerait être loin d’une présence familière.

La maison est un peu plus isolée, il se sent bizarre à reprendre ce chemin si connu et détesté à la fois. Les rues et leurs néons artificiels qui lui rappellent son enfance. Il avait toujours plus aimé être dehors que dans la maison. Peut-être qu’il est trop distrait dans ses pensées mais il ne fait pas attention au passant, encore moins à celui qu’il bouscule ou qui le bouscule, il ne saurait pas vraiment dire. Mais il se retrouve à terre, un corps plus lourd, plus imposant, au-dessus de lui et l’écrasant presque.

Le dos douloureux, Candide réprime difficilement une grimace et observe l’homme, le visage différent de ce qu’il avait déjà vu, sans réellement réussir à dire ce qui changeait réellement. « On est à New Brasilia, je suis Candide et toi ? » il hausse un sourcil, se demandant quelle genre de personne il avait affaire à, les pancartes lumineuses étaient partout autour d’eux. Il ne le vouvoie pas non plus, sa politesse il la garde pour ses émissions ou son restaurant, il n’aime pas s’en encombrer autrement. « Tu pourrais te relever ? C’est pas désagréable d’avoir ton corps tout près mais ça l’est d’être au sol. » Il rit doucement, le ton taquin tout en tapotant les épaules de l’inconnu pour qu’il agisse assez rapidement.
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Jillian Samuels
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Beaucoup trop de questions se bousculent dans sa tête. Cahen a jamais trop été du genre à réfléchir à outrance. Pas qu’il soit débile, non, loin de là. Mais quand il a pas besoin de réfléchir, il le fait pas. Il préfère agir et penser après. Et sur Terre, et bien, les situations où il avait à réfléchir étaient sérieusement moindres. Déjà, il pensait que rarement pour lui-même et choisissait rarement les actions qu’il allait effectuer. Et quand il le faisait, il réfléchissait pas, ça lui venait des tripes. Kaëlys, il a pas réfléchit avant de commencer à la fréquenter. Parce qu’il y avait pas de réflexion à avoir. Kaëlys était magnifique, gentille, drôle, et il est tombé amoureux. A partir du moment où il est amoureux, y’a pas à se poser des centaines de questions, ça sert à rien, juste à embrouiller l’esprit. Ensuite, ensuite y’avait sa mère. Y’a des choses sur lesquels il aurait voulu réfléchir, plus jeune. Pourquoi leurs ancêtres ont écrit un livre dans lequel un frère en tuait un autre. Pourquoi un livre donne des ordres qu’on semble avoir envie de suivre pour X ou Y raison. Pourquoi ce Dieu si grandement décrit aurait laissé faire la destruction de la terre, de base. Toutes ses questions, jeune, il voulait les poser, mais il ouvrait à peine la bouche que sa mère la lui fermait. Pas génial pour le développement de la réflexion.
Mais là, là ? Là, Cahen a mal au crâne.
Où ? Quoi ? Pourquoi ? Comment ? Et qui ?
Et les indices visuels ne lui donnent que des réponses trop approximatives.
Pas sur Terre. Quelque chose. Parce que. Une brise. Un garçon.
Et ça lui suffit pas, comme réponse, Cahen. Sincèrement, à qui ça suffirait ? Alors il se tourne vers la seule personne sensible de lui donner les réponses, le type, par terre, sous lui. Le gars aux traits fins, pas moche, mais pas Lobsterrien.

Candide. Candide ? Il lui a pas demandé de se décrire, pourquoi. Oh, qu’importe. New Brasilia. New Brasilia. Non, Cahen a beau se tourner le nom dans la tête, il parvient pas à trouver un endroit, dans les régions qu’il connaît qui s’appelle comme ça. Son frère, Seth, il lui a bien parlé des autres mondes, et puis, avec le cluster. Un autre monde ? New Brasilia, au nom, Nephède ? Après tout, ça commence par un N. Tout est bon à prendre pour trouver des réponses.
Quand le garçon lui rappelle qu’il est allongé sur lui, avec une tournure de phrase au double sens évident, et qu’il le pousse doucement, Cahen se relève, rapidement. Et il observe les alentours, avec encore plus de surprise et d’inquiétude. Ce type qui se dit candide a pas l’air de l’être tant que ça. Y’a moins de monde que tout à l’heure autour d’eux. Et il a laissé son job de prostitué sur Terre. Bah, ça fait au moins un point positif sur tout ce qu’il se passe.
Il préfère pas penser aux points négatifs, beaucoup trop nombreux pour le moment. Non, après tout, quand il le fera, il risque de devenir fou. Et il a pas envie de ressembler à sa mère.

Je sais pas si t’es vraiment candide, mais je peux t’assurer que je suis pas. Enfin j’aime pas les hommes quoi. Du tout, pour être honnête. Sur Nephède ? New Brasilia ? On est. Pas sur Terre, pas vrai ? Enfin, non, évidemment qu’on est pas sur Terre.

Il s’arrête quelques secondes, s’avance, proche, du garçon face à lui, se penche un peu pour être à sa hauteur d’yeux et essaye de sonder. Quelque chose. N’importe quoi qui pourrait lui permettre de comprendre ce qui vient de lui arriver. Il baisse les yeux, fronce les sourcils.

T’as quoi à l’avant-bras ? Une horloge qui… Oh. Sigan. On est sur.

Et ça le frappe, fort, ça le fait presque tomber à la renverse.

Mélia. Mélia est là, quelque part.
Et Awan aussi.
Il s’arrête de parler, reste de surprise dans sa position, son visage à quelques centimètres du visage du garçon pas si candide que ça. Et attend. Quelque chose. Un choc. Qui pourrait le sortir de ses pensées.
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Candide Ogawa
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Le poids au-dessus de lui est lourd, et Candide a beau ne pas être vraiment frêle, le physique de l’inconnu n’en est pas moins plus imposant, plus lourd et quitte à choisir, il préférerait ne pas l’avoir ainsi avachi sur lui. C’était une chose quand Nikita se retrouvait ainsi sur lui, il pouvait supporter dans ces moments là, mais c’en était une autre quand une personne qu’il ne connait absolument pas prenait tout son temps de l’écraser contre le sol. Il en oubliait presque la colère dirigée vers son compagnon, puisqu’elle était à présent plus tournée vers ce grand blond qui ne semblait pas résigné à se bouger. Ouais, on pouvait mettre ça sur son trouble de l’attention ou son incapacité à se poser un réel ordre de priorité. Mais pour le moment, Nikita passe en second plan, juste le temps de repousser celui-là et réussir enfin à respirer convenablement, ça ne servirait à rien d’avoir plus d’une centaine d’année à son compteur s’il n’arrivait plus à inhaler l’oxygène nécessaire aux fonctions de son système.

Candide se redresse enfin, toujours les fesses contre le sol mais c’est déjà mieux, sa respiration reprend doucement. Il relève la tête vers l’homme, hausse un sourcil, à la fois moqueur et peut-être un tout petit peu inquiet quant à la santé d’esprit de cette personne. Pas qu’il en est quelque chose à faire, mais il n’a pas envie de se retrouver coincé avec un taré dans une rue qui se fait de plus en plus déserte.

« Candide, c’est mon prénom, idiot. Et tes préférences ne m’intéressent vraiment pas. » Il se met debout finalement, met de l’ordre dans son costume à motifs, les manches toujours relevées. Terre ? Il ne sait pas vraiment de quoi l’autre parle. « Tu t’es pris un coup en tombant ? » seule explication plausible, rationnelle,  qu’il peut s’offrir face à cette étrange personne et ses paroles encore plus confuses. Il n’en voit pas d’autres, à part un coup sur la tête, même s’il ne sait pas comment ça aurait pu arriver quand c’est lui qui avait encaissé le plus gros de la chute, l’autre avait à peine touché le sol.

Les questions continuent, cette fois vers son minuteur et il regarde le garçon comme s’il venait d’une autre planète, un alien totalement, sans se rendre compte à quel point ses pensées sont véritables. « Bah ouais, c’est ce que je te dis. New brasilia, Sigan. Tu voudrais être où ailleurs ? »

Il le regarde, puis sourit. « Tu dis pas aimer les hommes, mais ton visage est pas un peu trop proche là ? » Il le nargue, un rire s’échappant de ses lèvres tandis que sa main glisse contre la joue de l’inconnu et la tapote doucement. « Tu comptes pas me dire ton prénom ? Je trouve pas ça équitable sinon. » Ouais, peut-être même qu'elle était totalement oublié sa colère de toute à l'heure pour le moment, elle était remplacée par la curiosité, mais aussi, un peu, l'euphorie d'avoir trouvé un semblant de distraction pendant cette journée qu'il pensait être des plus mornes. Il semblait amusant ce mec totalement paumé, Candide pouvait même faire en sorte qu'il le devienne encore plus. Ça lui semble être une bien meilleure chose à faire que d'aller s'isoler dans la maison familiale et finir par se réveiller avec une belle gueule de bois.
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Jillian Samuels
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Cahen est partagé. Partagé parce que paumé. Il est sur Sigan. Sigan, là où vit Noora, là où vivait Jordan, là où vit Mélia. Mélia. Et puis, Awan est là, aussi. Et c’est une bonne chose. Ils vont pouvoir parler, le frère et la soeur, de cette soulmark, de ce lien, de ces rêves. C’était tellement, tellement bizarre, de voir Mélia dans des rêves qu’il savait être les journées d’Awan. Qu’Awan les ai rencontré, Noora et Mélia, c’est une bonne chose. Il est tellement heureux, quand il s’est rendu compte que, malgré sa disparition, elle a pas mal tournée. Elle aurait pu, vraiment, mais ça a pas été le cas, et c’est tellement, tellement, une bonne chose. Alors oui, pour ça, pour toutes ses raisons, et parce qu’il va pouvoir rencontrer Mélia, il est presque content d’avoir débarqué dans ce monde hostile qu’est Sigan.
Mais à côté de ça, y’a tous les autres, ceux qu’il a laissé sur Terre. Son frère, principalement. Il peut pas laisser la garde de sa mère juste à Seth. Il va jamais être capable de trouver assez de choses pour lui donner, et sa dose régulière de médocs, et sa dose régulière de drogue, il. Il s’en sortira pas, sans Cahen, et ça, ça le fait flipper. Pour la santé mentale de son frère. Pour son bien être. Y’a sa mère, qui risque de sombrer encore un peu plus dans ce truc qui la rend folle. La disparition de son mari avait été la première aggravation, puis la disparition d’Awan, sa petite princesse. Et maintenant, maintenant Cahen ? Cela dit, vaut mieux lui que Seth. Si Seth avait été celui à disparaître, sa mère aurait été à un niveau de mal-être que Cahen, même avec toute la bonne volonté dont il fait toujours preuve, n’aurait pas pu contrer. Puis y’a Mallory, chou. Il espère trouver rapidement un moyen pour lui communiquer qu’il va bien, qu’il reviendra, vite, dès que possible.
Et c’est le cas. Il refuse de rester trop longtemps ici. Assez pour discuter avec Awan, peut-être rencontrer Noora, et. Aussi dangereux que ce soit, rencontrer Mélia, enfin, en vrai.

L’homme face à lui parle, débite des paroles. Candide, un prénom ? Sérieux ? C’est ridicule, comme prénom. Mais il se reconnaît un peu dans le fait que ses parents ont peut-être voulu lui obliger un trait de caractère qu’ils espéraient qu’il aurait. Un peu comme on a obligé à Cahen à croire qu’il avait tué son frère en les nommant Caïn et Abel.
Et vu les réflexions qui viennent, ensuite, Cahen comprend que ce type, Candide, il connaît probablement pas l'existence des autres mondes. Est-ce que ça veut dire qu’il n’a ni cluster, ni soulmate, ni jumeau cosmique qui ne soit pas sur le même monde que lui ? C’est triste. Même si parfois, plusieurs fois, Cahen a pensé que son cluster lui gâchait la vie plus qu’autre chose, il n’imagine pas une seule seconde sa vie sans eux.

Puis finalement, une main se pose sur sa joue. Et bien qu’il y soit habitué, et que ce ne soit pas forcément très désagréable, il a des mains très douces, le contact le fait se relever d’un coup, et reculer de deux, trois pas. Le choc le sort de ses pensées, et là où la main de Candide était il y a une seconde, il pose la sienne, comme si on venait de lui donner une claque.

Si, bien sûr. Cahen, Cahen Huxley. Je. Je suis pas, tombé, par terre, enfin si, mais, je me suis pas cogné la tête en tombant par terre.

Puis Cahen se rend compte qu’il est torse nu, en jean, parce que lors du passage, juste avant qu’il se mette à peindre, il était avec un client. Et que tout sur son corps crie qu’il ne vient pas d’ici. Déjà, si tous les habitants sur Sigan sont aussi frêles que Candide, alors il est beaucoup trop musclé pour se fondre dans le paysage. Ensuite, et bien ensuite, il a pas d’horloge, à l’avant bras. Alors il se la couvre rapidement, de la paume de son autre main. L’endroit où devrait être l’horloge couvert, il espère que personne remarquera qu’il en a pas. Pas certain que ce soit bien pris, la différence. Pas à ce point là.

Je cherche.
Quoi ? Qui ? Qui il cherche ? Qui ?
Une fille. Une brune ? Elle euh. Elle est belle, oui, très belle. Signe distinctif… Je sais pas, euh, c’est possible, si jamais elle met des trucs très courts ? Euh, que vous l’ayez vu ? Son tatouage ? Elle a, une rose, avec un couteau, juste euh, sur l’abdomen ? Vous savez où j’peux la trouver ? Elle s’appelle Mélia.

Oui. Mélia, Mélia, elle pourra l’aider, c’est ça qu’il se dit. Et, elle travaille dans la scène, la chanson, y’a des chances que quelqu’un ait déjà vu son tatouage, non ? Ca lui coute rien, d’essayer, à Cahen.
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Candide Ogawa
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Il regarde ce jeune homme étrange face à lui. Candide ne se souvient pas en avoir vu de pareil avant. Il lui semblait totalement paumé, comme s’il venait d’atterrir sur une autre planète, ce n’est pas seulement son physique qui lui fait pensé ça ou son air perdu, mais tout le reste, ses paroles dénuées du moindre sens aux yeux du plus jeune, parce qu’ils avaient beau de ne pas s’être échangés leurs âge (il ne connaissait même pas le prénom de l’inconnu), mais il lui apparait bien plus vieux que lui, pas seulement avec ses muscles, mais aussi les traits, beaux mais creusés, l’éclat dans ses yeux de ceux qui ont trop vécu, trop donné à la vie et que celle-ci ne le leur a pas vraiment bien rendu. Et si Candide pouvait bien passer du temps à le contempler et se poser milles questions face à cet inconnu, il n’en sentait pas moins son corps qui le sollicitait de lui rendre sa liberté de mouvement, même sa respiration en devenait plus difficile, et mourir écrasé ainsi n’avait jamais fait partie de ses plans ; mourir tout court d’ailleurs. Il tient à la vie, il la croque de part en part, car malgré les soucis du débout, elle n’a cessé d’être clémente envers lui. Elle lui avait tout pris, seulement pour le lui rendre d’une bien meilleure façon. Il était heureux, Candide, c’est une chose dont il est totalement conscient. Il a plus de chances que tant d’autres personnes, c’est seulement que, parfois, il l’oubli. Il prend trop ce qui l’entoure pour acquis. Avec les disputes et les cris, il lui arrive d’oublier l’important.

Puis il soupire, sourit doucement quand il a enfin un prénom à poser sur le visage étranger. Cahen. Cahen Huxley qui affirme ne pas s’être cogné en tombant. Candide lui répond par un petit regard taquin, l’air presque narquois, mais il ne fait d’autres remarques, pour le moment. Il se relève enfin à son tour et arrange ses vêtements avant de reposer les yeux sur Cahen. Il hausse un sourcil à ses paroles, attentif à ce qu’il cherche. Il s’attend à tout sauf ça, une description des plus vagues, d’une personne qui plus est. Puis un rire se laisse entendre de sa part, pas vraiment moqueur comme à son habitude, plutôt amusé et attendri par un homme qui semble avoir plus de candeur que lui.

« Des filles belles et brunes, il y’en à la pelle dans la ville. » réplique-t-il en haussant les épaules, qu’elles soient le fruit de dame nature ou du meilleur chirurgien esthétique de la ville, la beauté est maitresse sur Sigan. Candide ne se souvient pas avoir vu une personne désagréable à son regard de toute sa vie, évidemment, il y’aurait toujours des personnes pas à son goût, car la beauté et subjectives, mais il était certains qu’elles plairaient à d’autres. Le tatouage, néanmoins, attire plus son attention. Il sème un doute en son esprit mais ce dernier refuse surement de coopérer parce qu’il bloque toute pensée. Aussi parce que ses yeux sont attirés vers autre chose. Pas le torse nu de Cahen, non, mais son bras, qu’il cache autant qu’il peut. Il tend alors la main vers lui et l’en déloge presque brutalement. « Comment…est-ce que possible ? » Pas d’horloge, pas de minuteur. Rien. Il lève les yeux vers l’homme, il avait parfois entendu parler de personnes sans horloges, venues d’ailleurs et qui arrivent parfois à s’implanter des puces artificielles dans les marchés noirs. Des histoires qu’il prenait pour des légendes et ne l’ont donc jamais intéressées.

« Il faut pas quelqu’un te voit comme ça. Ta tenue aussi, je sais pas pour l’endroit d’où tu viens, mais personne se balade à moitié à poil dans les rues ici. Viens avec moi. » Il attrape sa main et l’entraine à sa suite, sa maison d’enfance n’est plus bien loin. Et même s’il déteste l’idée d’y amener un inconnu, il n’a pas envie que Cahen ait des problèmes, il appellera ça sa bonne question de la journée, voire de l’année. Il n’est pas vraiment une personne qui s’amuse à aider son prochain habituellement.

Il arrive jusqu’à la maison et pose le pouce sur la serrure pour l’ouvrir. Son père a toujours été bien trop parano pour simplement mettre un code à la porte comme tout le monde, ce n’était pas assez sûr pour lui. Il allume les lumières et tente de ne pas trop faire attention à ce qu’il entoure, chaque pièce de cette maison gardant bien trop de souvenirs. Il se dirige vers la chambre de ses parents que sa sœur et lui n’ont jamais vidé et prend quelques vêtements qu’il donne ensuite au jeune homme. « Tiens, je pense que ça devrait t’aller. » Il ne sait pas si c’était juste parce qu’il était un enfant à l’époque, mais son père lui avait toujours semblé si grand et fort, presque inaccessible. Ses vêtements devraient lui aller.
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Jillian Samuels
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Imaginons une seconde qu’il la connaisse, Mélia, le garçon face à lui. Ce serait une bonne chose. Il pourrait le conduire jusqu’à elle, oui. Et après. Après. Il se retrouverait, torse nu, face à Mélia, et. Peut-être que c’est pas une si bonne idée que ça, finalement. Mais après, peut-être qu’il l’a connait pas Mélia, ce monde a l’air peuplé de beaucoup de personnes. Assez, étrangement, identiques ? A croire que personne n’est trop différent, que personne n’a trop sa propre morphologie bien à soi. Comme un essai flippant de rester dans un moule proche de ce qu’ils pourraient penser être la perfection. Cahen pense pas que ce soit ça, la perfection. Parce que la perfection d’une personne est dans ses singularités, et que. Qu’ici, il semble qu’être singulier, différent, c’est pas forcément une bonne chose.
Et puis la perfection vient des défauts, aussi, en général. Chez Mélia, c’est ce visage d’enfant qui semble refuser de vieillir malgré qu’elle, prenne de l’âge. Ce visage qui, vu sans le corps qui va avec, pourrait faire penser qu’on est face à une petite fille de douze ans. Et c’est une des imperfections de Mélia qui la rend parfaite à ses yeux, à Cahen.
Mélia est différente. Alors peut-être, peut-être qu’il l’a connait, le jeune homme justement parce qu’elle est différente ?

Mais Candide, il rigole. C’est probablement qu’il voit pas de qui il parle. Et c’est dommage, Cahen ça l’fait baisser les yeux au sol. Il la connaît pas. Peut-être, qu’il connaît Noora, alors ? Ce serait bien, qu’il connaisse quelqu’un, ici, qu’il puisse se poser sur quelqu’un. Et retourner sur Terre, trouver un moyen, de, retourner sur Terre, vite. Il pense à Seth, et Seth, Seth, il est seul. Avec leur mère. Et il peut pas le laisser seul Seth. Il saura pas comment gérer la solitude, leur mère, tout seul. Il est intelligent, mature, mais pas assez dégourdi pour ça. Et Cahen a peur. Il doit retourner sur Terre.
Et à côté de ça. Il est sur Sigan. Il est dans le monde de Mélia. Il peut pas repartir sans la voir. Il peut pas repartir sans au moins aller lui dire bonjour. Il veut pouvoir la dessiner au moins une fois, en vrai, face à face. Il veut toucher son visage aussi, sentir les traits.
Ils seront plus faciles à reproduire s’il les connaît vraiment.

La main sur son avant-bras, il s’y est habitué. Et penser à Mélia l’a sorti de sa pensée sur le fait que de ne pas avoir d’horloge ici, c’est pas normal. Mais quand Candide réussit à lui retirer la main, Cahen comprend que, c’est bien joli de penser à Mélia, à son charme et sa beauté. Mais que sa sécurité actuelle est plus importante que ça. Et que là, actuellement, avec un Candide inconnu et peut-être mauvais, il est en danger, peut-être. Il se remet à parler, Candide. De sa sécurité, justement, enfin. Cahen comprend ça comme ça. De son habillement, aussi. A y regarder, y’a beaucoup moins de gens torses nus ici que sur Terre. C’est peut-être pas considéré comme normal, ici. Sur Terre non plus, pas vraiment. C’est juste que parfois, y’a pas l’choix. Même pendant les grands froids.

Le type le tire vers un endroit qu’il connaît pas. Et Cahen le suit. Il a l’air de vouloir le protéger, l’aider. C’est une bonne chose. Il est heureux, Cahen, d’être tombé sur un garçon bien dès son arrivée. Il aurait pu tomber sur pire, tellement pire. Ils entrent dans une maison. Pas énorme, mais, une vraie, maison. Pas une cabane comme ils ont, les Huxley, sur Terre. Et il suit docilement le garçon jusqu’à une chambre. Se retrouve vite avec des vêtements dans les bras. Peut-être un peu serrés pour lui. Il enfile le t-shirt. Les muscles sont évidents dessous, et on les devine sans soucis. Le t-shirt est blanc avec des manches longues. Un col roulé. Cahen étouffe pas. Mais presque. Il regarde le pantalon qu’il lui a donné, lève les yeux vers le garçon. Et sourit et secouant la tête avec assurance. Ce pantalon a des carreaux marrons et gris. Et il est beaucoup, mais vraiment beaucoup, trop serré pour qu’il rentre ses jambes dedans sans se couper la circulation.

Merci, je. Je vais me contenter du t-shirt. Et j’vais garder mon jean. Même troué.

Il regarde autour de lui, voit beaucoup, beaucoup de technologie. C’est impressionnant. Et c’est beau.
Fascinant.

Merci, de m’avoir aidé. Aussi, à cacher, v’savez. Ça.

Il sourit, montre rapidement son avant-bras. Il a peur de demander ce qui pourrait lui arriver si quelqu’un d’autre, d’important, apprenait qu’il a rien, lui, à l’avant-bras.
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Candide Ogawa
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Il observe l’homme face à lui, curieux, fascinant de par sa différence. Candide est grand et pourtant, il se sent comme un enfant face à lui. Un peu à l’exemple de quand il est avec Nikita, une des rares personnes de son entourage à le dépasser en taille. Il n’y est pas tant habitué, ce n’est pas vraiment dérangeant, juste, irritant en quelques sortes. Candide regarde toujours cet homme du coin de l’œil, la façon dont il baisse les yeux au sol quand il lui assure ne pas connaître cette personne. L’homme semble déçu. Et bien que Candide aimerait l’aider, il ne se voit pas comment faire. Il ne peut passer en revue toutes les filles de son entourage ou simplement ses connaissances pour trouver celle que le grand blond cherchait. Il le lui avait bien dit, il aurait besoin de plus que de savoir qu’elle était jolie et brune. Ils étaient dans une ville où la beauté primait sur tout, les apparences comptaient presque plus que les nombres d’heures à leurs bras. C’est à quel point ils étaient artificiels ici, bien que Candide se plaisait à dire qu’il n’était pas comme les autres. S’il appréciait la beauté, son regard s’y plongeant volontiers, ce n’était pas le physique attrayant de Nikita ou les années à son bras qui l’ont attiré. C’était l’homme entier, sa présence, ses mots. La manière dont il a su le rassurer quand sa sœur avait disparu, c’était les hauts et les bas aussi. A chaque réveil, il n’avait aucune idée de comment le reste de la journée se passerait tant leur relation était imprévisible, serait-ce dans la joie et la tendresse, ou les cris et la violence comme aujourd’hui. Mais il l’aime pourtant, bon sang, qu’il l’aime.

Mais Cahen, face à lui, ne semble pas avoir ces soucis d’apparence, ni même d’horloge. Et c’est ce qui déroute rapidement le plus jeune.

L’homme n’est pas en sécurité. Candide non plus, surement, à traîner avec lui. On pourrait bien l’assimiler à lui. Pourtant, il ne peut se résoudre à l’abandonner à son propre sort quand d’autres pourraient remarquer sa présence aussi. Il ne sait pas d’où lui vient l’envie d’aider, alors même qu’il voulait se retrouver seul pour se calmer. Mais il se rend compte qu’il l’est déjà, calme et presque apaisé par leur conversation et l’atypisme du blond. Ils se retrouvent finalement dans la maison d’enfance de Candide, aujourd’hui devenue la sienne et de sa sœur depuis la mort de son père.
Il le laisse enfiler le haut et hoche doucement de la tête, tandis que son regard se perd naturellement sur le torse de Cahen, il apprécie malgré lui la manière dont le tissu épouse ses muscles et les définie encore plus.

« C’est rien, j’aurais pas voulu avoir ta mort sur la conscience. » soupire-t-il en haussant des épaules. Son regard glisse jusqu’au visage de Cahen, il se mordille nerveusement la lèvre inférieure. « Enfin, j’suis pas certain de ce qu’on fait aux gens sans compteur mais…On aime pas trop la différence, ici. » Il ne veut même pas y penser.

Il se rapproche un peu plus de Cahen, c’est presque magnétique l’envie qu’il a de le toucher, maintenant qu’il perçoit encore plus ses différences. « Terre ? C’est ce que tu as dit tout à l’heure, c’est de là que tu viens ? » Il hausse un sourcil, pensif, il n’a jamais rien entendu de pareil.

Sa main remonte jusqu’au visage de Cahen, il glisse le pouce contre sa joue et sa tempe. Il semble réel, sa peau est chaude sous son toucher. [color:45a0=#crimson]« Comment t’es arrivé ici ? »

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Jillian Samuels
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Parce que sans blague, ils leur arrivent quoi, à ceux qu’ont rien sur l’avant-bras ? Mélia, est-ce qu’elle a réussi à le cacher ? Et si non, qu’est-ce qui a bien pu lui arriver ? Où elle est ? Elle est sur Sigan, Cahen sait qu’elle est sur Sigan, Mélia. Et il doit la trouver. Il doit absolument aller la voir, et. Et quoi ? D’ailleurs. Qu’est-ce qu’il fera une fois qu’il l’aura retrouvé ? L’artiste en Cahen aimerait la peindre, la dessiner, et réussir à capter le moindre petit trait qu’il pouvait pas voir, à travers un miroir. L’homme en Cahen, c’est un chouilla différent. L’homme en Cahen est en ébullition. Parce qu’il veut la voir, Mélia, il veut la toucher, voir si sa peau est douce comme il l’imaginait, ou si elle l’est plus encore. Il voudrait l’embrasser aussi, l’embraser. Mais ça, il le dira pas. Il le pensera pas. Il osera pas. L’ombre de Kaëlys est toujours au dessus de lui. Son meurtrier vient de mourir, et peut-être, peut-être que ça aidera Cahen à faire son deuil. Il est loin d’être fait, cependant. Autant qu’il le voudrait, Mélia ne pourra rien y faire, Cahen en est persuadé. Et si même Mélia ne peut rien y faire, c’est que vraiment, seul le temps pourrait fonctionner.
Le garçon face à lui est beau. Beau comme il a jamais vu, sur Terre. Les gens sur Terre, ils sont plus rustres, plus guerriers, plus brutaux. Lui, il a l’air doux, il a l’air précieux. Cahen se dit qu’il aurait pas tenu deux jours sur Terre. Mais encore, parfois, les apparences sont trompeuses, et Cahen pourrait aussi bien être face à un fou furieux, il n’en saurait rien. La seule chose qu’il sait de lui, c’est son nom, Candide qui n’est pas candide. Et qu’il est assez sympa pour l’aider à rester en vie. Et pas torse nu, par la même occasion. Pour le moment, c’est plutôt des points positifs. Rien qui ne pointe vers de la folie, rien qui ne pointe sur quelque chose qui pourrait lui faire dire, à Cahen, qu’il est en danger en sa présence. Et tant mieux.
Cahen en a marre, de se sentir constamment en danger, avec les gens.
Cahen sourit doucement à sa répartie. Oui. Avoir la mort de quelqu’un sur la conscience, c’est jamais agréable. Avoir celle de sa fiancée, ça l’est encore moins. Cahen sait ça, comprend ça, ressent ça tout les jours depuis qu’elle est morte. Peu importe dans quel sens il tourne la scène, il aurait dû sauver Kaëlys, quitte à y laisser sa mère. Maintenant, c’est trop tard. Et Seth se retrouve seul, à devoir supporter une mère acariâtre, et, pour le coup, folle.
Cahen se recule pas, quand Candide s’approche. Ils aiment pas la différence ? Ca l’étonne pas. De ce qu’il a vu, il avait l’impression de regarder des clones, des pâles copies les uns des autres. Ca avait un côté effrayant. Peut-être encore que tous les Siganais ne sont pas comme ça ? Peut-être que ce qu’il a vu n’est qu’une partie du tableau. Il n’a pas encore l’ensemble de l’image, et il aime pas juger rapidement. Mais Candide lui confirme ses doutes. La différence, très peu, ici.
Cahen pensera peut-être à couper ses cheveux, s’il décide de prolonger son séjour, qui sait. Pour le moment, c’est certainement pas dans ses projets. Ses cheveux comptent beaucoup trop. C’est un des trucs qui lui rappellent la Terre, et Seth, surtout. Leur cheveux, c’est leur marque de fabrique.
Il se recule pas non plus à la question sur Terre de Candide, ni quand sa main touche sa joue. Parce que c’est pas désagréable. Et parce que Cahen a jamais reculé, face à un contact physique. Se prostituer change la donne, en général, sur ce qu’on accepte des autres ou non.
Le contact est vraiment, agréable. Il se rend pas compte d’à quel moment sa main à lui a rejoint celle de Candide sur sa joue, pour la garder juste là où elle est. C’est pas un contact rémunéré, c’est un contact qu’il a pas commencé, mais qu’il sait non obligatoire pour lui. Il l’accepte exactement pour cette raison. Parce qu’il décidé de l’accepter et que ça fait du bien, d’accepter un contact juste pour la beauté de deux peaux qui se touchent, de deux êtres qui se relient d’une façon ou d’une autre.

Je sais pas, qu’il répond, toujours avec sa main sur celle de Candide, sur sa joue. Je sais qu’il y a eu une tempête. Et un homme est mort. Un salopard. J’ai marché loin de l’endroit, et je suis arrivé ici. La Terre, c’est. C’est tellement différent d’ici. Les gens touchent pas les autres comme ça, sur Terre. C’est une habitude, ici ?

C’est évident, que Cahen apprécie le contact. Parce que depuis Kaëlys, les seuls contacts qu’il a eu, c’était en tant que prostitué. Alors ce serait bien, que ça soit une habitude. Juste toucher les gens parce que le contact fait du bien. Ce serait vraiment bien.
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