(#1) cluster glajss + when we have each other, we have everything

Elle y pense depuis longtemps. Mais jusqu’à maintenant, elle ne se sentait pas prête. Aujourd’hui, ça fait deux mois qu’elle est sortie de l’hôpital. Deux mois seulement. Il s’est passé tant de choses depuis qu’Ashley a l’impression qu’elle est sur ses pieds depuis un an, déjà. Probablement la faute à Attwood, son agent, qui l’a renvoyée dans la gueule du loup (comprendre les médias) deux semaines seulement après son réveil. Elle n’a pas vraiment eu le temps de s’arrêter, entre la rééducation, le temps passé au studio à se réapproprier ses instruments, les interviews, les essais de robes, le rattrapage cinéma et séries auquel elle a dû s’adonner pour ne pas être trop à la ramasse lors des soirées… C’est peut-être mieux comme ça. Ça l’a empêchée de trop réfléchir.
Mais il y a quelques semaines, c'était son anniversaire. 9 mars 2018. Les fans n’ont certainement pas oublié, et ça lui a donné envie de pleurer de joie. Ses différents comptes ont été saturés de messages lui souhaitant bon anniversaire et bonne suite de rétablissement. Elle a reçu des messages de numéros inconnus - probablement des personnes avec qui elle a travaillé il y a longtemps mais qu’elle n’a pas encore enregistré sur son téléphone dernier cri.
Son anniversaire, elle le fêtait toujours avec son grand-père. Jamais Ashley n’a voulu organiser une soirée, comme les Vane l’ont fait, le soir même de son anniversaire. C’était quelque chose qu’elle préférait intime, qu’elle gardait pour l’homme qui l’a élevée. Avant le coma, elle emmenait son grand-père au restaurant, ou ils restaient chez eux devant des films nuls à manger des pizzas. c’était le bonheur. Alors ce soir-là, son premier anniversaire sans lui, elle s'est autorisée à vraiment penser à lui, et à prendre le temps de réfléchir à ce qu'elle allait faire. Depuis, ça l'a hantée tous les jours - l'idée de sa maison vide, des souvenirs d'Ansel et de son grand-père immobiles, laissés à l'abandon.
Ashley sait qu’elle ne peut plus laisser les souvenirs derrière elle. Que pour faire son deuil, elle a besoin de retourner chez elle. Il faut qu’elle commence à tourner la page, quand bien même ça lui brise le coeur rien que d’y penser. Elle ne pouvait pas y aller seule, alors elle a appelé Gali et Lupe dés qu’elle s’est levée, ignorant le reste du monde.
L’après-midi est déjà bien entamé, quand elle se retrouve enfin devant la porte de la maison - l’une des rares maisons de New Brasilia. Ils sont allés bruncher, avant, et ils ont traîné, bien sûr. Ils traînent toujours quand il faut manger, parce qu’ils parlent toujours beaucoup trop, et qu’Ashley a encore besoin de temps pour manger normalement.
Rien que mettre la clé dans la serrure la fait frissonner.
Dans la maison, rien n’a changé. Elle aurait dû s’en douter. Son grand-père et Ansel n’auraient rien touché. « Bon, c’est moins horrible que ce que je pensais. » sourit Ashley en se retournant vers les deux autres, les rassurant sur son état d’esprit. Elle ne veut pas pleurer, elle ne veut pas être triste. Elle veut juste refaire de cet endroit son chez-elle. Déterminée, elle pose les sacs qu’ils ont emmené avec eux par terre et retrousse les manches de sa chemise. « Je propose qu’on fasse du ménage en gros - et qu’on fasse un peu de tri après. Je referai un ménage à fond une fois que le tri sera fini. » déclare-t-elle face à ses deux soldats du jour. « Allez Gali, on te regarde. » Un sourire mutin s’étire sur ses lèvres colorées de rouge et elle lance un clin d’oeil au brun. « Teach me, senpai. »

Gali met un sourire sur ses lèvres car, après tout, il n'a pas le choix de faire autrement. Il se doute bien, quelque part, qu'il y a une parcelle de chance, même minime qu'elles aient pu sentir une infime partie de ce qu'il a ressenti cette journée là, à la plage, mais l'ancien prostitué laisse ses lippes s'étirer en un sourire cruellement mensonger, mimant un bonheur en lequel il croit lui-même, lorsqu'elle rient en sa compagnie. Il n'est pas malheureux, non plus. Surtout anxieux ; ses doigts ne cessent d'aller taper contre l'écran de son téléphone, ses yeux de dévisager s'il a reçu un quelconque message d'Ajay, au cours de la dernière heure. Quelques jours sont déjà passés, depuis ça. Quelques jours depuis que tout s'est calmé, depuis que les larmes ont cessés de couler, depuis que cet enfoiré est décidé. Mais Gali garde le coeur serré et son corps continue de trembler. S'il avait peur de perdre son âme soeur avant cela, la chose est pire, maintenant. La raison toute autre et sa manière d'agir également. Il suffirait d'un message pour s'assurer qu'il va bien. Juste un message pour prendre de ses nouvelles. Mais Ajay est occupé, Ajay lui a assuré qu'il allait bien, qu'il devait se calmer, et qu'il lui enverrait un message une fois qu'il aurait fini son activité en compagnie de Bobby. Surement boire des bières et manger des hamburgers immondes, qu'importe l'heure de la journée. Il sait qu'Ajay a des choses à lui raconter. Gali aussi aimerait, d'une certaine manière, parler à Bobby de ce qui est arrivé. Il n'en a parlé à personne, encore. Peut-être qu'il se dit, aussi, que taire la chose pourra la faire disparaître le plus rapidement possible, bien qu'il n'est pas forcément envie qu'elle disparaisse. L'événement n'est, après tout, pas complètement négatif.
De toute manière, qu'importe ce qui s'est passé, qu'importe à quel point il peut être marqué, la journée n'est pas pour lui et il préfère concentrer son attention sur Ashley. Il a passé les dernières journées loin d'elle, surtout dans sa chambre, surtout ailleurs en compagnie d'Ajay, pour compenser.
Il pince les lèvres légèrement lorsque, un brunch devait eux, son appétit plutôt maigre, elle mentionne son anniversaire. Gali lève les yeux vers elle une seconde et cache sa surprise, s'étonne d'avoir oublié, avant de le lui souhaiter. À sa mémoire vient le fait que l'anniversaire de Sasha aussi est passé depuis quelques jours déjà, et il prend une furieuse bouchée d'oeuf en se jugeant cruellement. Celui de Joshua n'est pas passé encore, heureusement.
Joshua. Il ne lui a pas parlé, depuis ça.
Mais qu'importe. Gali n'y pense pas longtemps. Se contente de lancer un regard à son téléphone une nouvelle fois, dévisage l'absence de messages avant de reprendre la conversation avec les filles, de rire avec elles et d'être léger, du moins en apparence,  un peu à l'intérieur aussi, tandis qu'ils finissent leur repas.Il ressent une certaine envie de vomir et n'apprécie pas le nombre de sacs qu'on lui met dans les bras, le fait vivement savoir à vive voix pendant la longue durée du trajet avant de les poser lourdement au sol lorsqu'ils arrivent enfin à la demeure.
Il fronce du nez, dégouté par l'odeur de renfermé et la poussière, tandis que Ashley, pur et doux rayon de soleil, trouve que l'endroit n'est pas si terrible que cela. Gali ne cache aucunement le regard emplit de jugement qu'il lui lance, avant d'adresser un regard à Lupe, exagérant cruellement, avant de se rendre compte qu'elle ne fait pas réellement allusion à l'état des lieux. La grimace disparait doucement, laissant place à quelque chose de plus doux.
- Tant mieux. Ton maquillage est trop joli pour le faire couler, aujourd'hui, qu'il lance, tout en lui adressant un clin d'oeil, avant de se pencher vers ses plates formes pour s'en défaire. S'il est pour faire le ménage aujourd'hui, il ne le fera certainement pas avec ces choses aux pieds, qu'importe si elles sont merveilleuses.
- Sorry ? que Gali tilte, levant les yeux au ciel, croisant le clin d'oeil moqueur de la belle. C'est qu'elle se sait mignonne, la princesse. Oh girl, you're not ready for this.
Il regrette un instant de ne plus avoir de longue crinière ; il l'enverrait valser par dessus son épaule tout en parlant. Pieds nus - et macurés, bien évidemment - posés sur le parquet poussièreux - il se fera un soin des pieds, ENCORE, une fois à l'appartement - Gali s'empare d'un balai qu'il met dans la main de Lupe, en prend un second pour lui et garde le meilleur, l'aspirateur, pour Ashley.
- Appelle moi Cendrillon. On va dépoussière ton palais. Vaut mieux commencer avec les toiles d'araignée au plafond et sur les murs, avant de faire les meubles et le plancher. Vous savez ce qui nous manque ? Some boys.
Il accompagne les derniers mots d'un haussement de sourcil prononcé.

Sasha cligne des yeux, une fois, puis deux fois, il s'habitue à l’obscurité ambiante. La pièce est sombre ou alors, il y règne une obscurité ambiante car elle manque cruellement de vie, mais il reconnait néanmoins Gali et Ashley, car il sait qu'ils sont là. Il n'a pas besoin de strictement les voir, il peut se contenter de ressentir leur présence dans ton son corps. Le parfumeur s'est accordée une pause bien méritée, après avoir passé la dernière heure à essayer de mettre en ordre a chambre de Paul - et dieu sait qu'il n'avait pas envie d'y remettre les pieds. Car s'il y a une chose pour laquelle il n'est pas très doué, c'est l'ordre et le rangement, vu que son monde ne connaît pas beaucoup d'objets futiles. Il ne voit pas l'intérêt d'avoir des décorations et des babioles quand on n'a qu'une vague idée de ce à quoi elle ressemblent. Plutôt que de faire une faute de goût, Sasha n'en a pas. Du tout. Il s'est débattu avec le mauvais goût de Paul, en revanche, limité dans ses mouvements et envahit par le souvenir. Mais c'est ceux d'Ashley qu'il a surtout capté, quand il s'est installé dans le canapé - rouge d'après sweetie - du salon. Il a ressenti sa peine et d'autres sentiments mélangés. Il sait qu'elle traverse une période difficile, un poids que le bigleux n'arrive même pas à imaginer. A force, Sasha a arrêté de vouloir cacher ses sentiments personnels aux autres membres du cluster. Heureusement ils n'ont pas réellement à se soucier de ses états d'âmes qui vacillent entre l'euphorie et la mélancolie habituelle d'un jour de pluie, sans passer par des crises trop violentes. Il se demande parfois comment les autres supportent Gali, en revanche, surtout ces derniers temps. Sasha vit seul et n'a pas d'amoureux, alors parfois, il peine à comprendre l'émoi de Gali, autant qu'il arrive étrangement à imaginer cette peine. Penser à Gali et son âme soeur lui fait penser à Max et à lui et il ne sait pas exactement d'où lui vient l'idée de faire le lien. Il pense à Max, souvent, sans avoir de raison particulière, il pense àlui quand il prend sa tasse de thé et rêverait de pouvoir poser ses lèvres à l'endroit exact où les siennes s'étaient posées pour boire le thé. Il voudrait retrouver la chaleur du hoodie et sa couleur. Les couleurs et tout ce qu'elles impliquent. Puisqu'il ne voit rien et ne peux pas aider en grand chose, Sasha a décidé de s'impliquer psychologiquement et d'essayer de comprendre les autres, peut-être même, leurs peines. Pour trouver des solutions, apporter un peu de soutien. Il ne lui est jamais venu à l'idée qu'un jour, il pourrait avoir besoin de conseil.
Tu as perdu ta pantoufle, Gali ?
Le sourire franc et l'air discret, il préfère rester en retrait, fantôme pour fantôme. Depuis qu'ils peuvent se retrouver dans la même pièce, il n'a jamais encore réellement expérimenté le phénomène et ne sait pas exactement ce qu'il est sensé faire. Il est là et c'est déjà un miracle, heureux et triste d'être là pour ce genre d'occasion. Mais il apprécie de pouvoir voyager à Sigan sans avoir à se perdre dans une intersection, ou  devoir suivre Max - ou n'importe quel Shark de près pour soutirer des informations.  Le faire seul comme un grand. Sigan n'est pas un monde où il fait bon vivre quand y voit pas les couleurs. Il est heureux d'ailleurs, de ne pas connaître les excentricités de Gali aujourd'hui. Il n'y a que le bleu, qui est éternellement collé sur sa rétine.
Je trouverai un moyen pour que ça sente éternellement la rose ici après. Un vrai paradis. Le ton est encore un peu timide- il l'est toujours, même avec eux, au départ. Et sur ses lèvres, un sourire compatissant lui adoucit le visage. Il préfère Ashley avec un sourire radieux. Mais il compte d'avantage sur Gali pour lui redonner un grand sourire. Parfois Sasha oublie qu'il est sensé être le plus vieux et le plus sage - de toute façon, il n'a pas grandit. Il régresse, avec le temps.  Les mains dans ses poches, il imagine la poussière et comprend. Aujourd'hui, il enterre Paul aussi. Où qu'il soit.

Il s’est passé plusieurs trucs ces derniers temps, dans sa vie. Des trucs normaux, genre, Avi qui boude, Avi qui boude, et Eli qui se moque. Genre Joshua qui se moque aussi, à demi teinte, caché derrière un masque de sérieux qu’il a toujours porté à la perfection, dans lequel il se sent à l’aise, lui même, mais avec la possibilité de jamais trop en montrer. Genre, l’hosto qui l’appelle quatre fois par jour pour lui demander s’ils doivent encore annuler ses rendez-vous. Et lui qui répète que ça fait déjà plusieurs jours qu’il est retourné bosser, et que, vraiment “je sais pas vraiment pourquoi vous êtes payés”.
Et puis, des trucs un peu moins normaux. Genre, sauver la vie d’un vieux monsieur dans le corps de Gali. Genre perdre un enfant pendant une chirurgie du genoux parce que les parents ont “oups” oublié de préciser qu’il avait de l’asthme. Ce gamin, en sortant du bloc, il aurait pu remarcher. Mais il pouvait plus respirer. Genre, Julia qui se casse, sans rien dire. Qui revient le lendemain. Sérieuse, la mine renfrognée, l’air étonné. Et tout ça, tout ça, Joshua l’assimile, rapidement. Parce qu’il a pas le choix, pas le temps, trop d’choses à faire, trop d’choses à penser.
Il doit présenter un nouvel outil à l’hôpital la semaine prochaine. Il a toujours pas compris pourquoi c’était lui qui s’y collait. Ok, son côté médiatique aide peut-être à vendre le truc aux directeurs, mais ce produit, il le connaît pas tant que ça. Et surtout, il le trouve absolument inutile. Il réfléchit encore à comment s’échapper de cette obligation. Il est intègre, Joshua, il aime pas qu’on lui force les trucs comme ça. Il a l’impression d’être un beau cadre d’une valeur inestimable, dans lequel on met un dessin fait par un bébé de deux ans. Sans talent.
Et il déteste ça, être un cadre. S’il pouvait choisir, il préfèrerait être le dessin.
Et puis, il pense à Yohan. Quand ne pense-t-il pas à Yohan ? Y’a des choses, chez Joshua, qu’on l’air immortelle. Qui lui font la vie dure.
Il pense au cluster. Il pense aux post-its.
Et indéniablement, il pense à Gali.
Et il se dit que ce serait quand même bien, qu’ils en parlent. Il voudrait le remercier. Aussi. Joshua est peut-être terre à terre, mais quand ça concerne la perte d’un patient, se remettre à opérer, ça a toujours été compliqué. Là, il y a été obligé. Il a sauvé une vie, d’une façon complètement précaire. Et ça lui a donné le courage d’y retourner. De remettre ses gants, sa blouse, et d’opérer, de soigner.
Parce qu’après tout, soigner, c’est sa vocation.

Il est debout, les bras croisés, à regarder Gali, Lupe et Ashley se dépatouiller avec des outils de nettoyage. L’endroit est crade. Genre, vraiment crade. Joshua est pas exactement dégouté, mais juste, pas habitué. Vraiment pas. Sasha est là, parle, et ça l’fait sourire, Joshua. Il est pas au centre de la pièce, il a jamais trop aimé être au centre de quoique ce soit, Joshua. Il est dans un coin, les regarde faire, les observe. Il pense surtout à parler à Gali. Un peu à parler à Ashley. Et très peu, très très peu, à aider. Si vraiment, on lui demande. Et que vraiment, ils ont besoin.
C’est que la famille de Joshua a beau être une famille simple pour une famille riche. Faut bien avouer que Joshua a rarement touché un balais d’sa vie. Depuis qu’il vit en coloc, un peu plus, et encore. Ils ont une femme de ménage, qui vient, toutes les semaines.
Joshua pourrait se sentir le besoin de dire quelque chose, mais c’est pas le cas. Il est bien, confortable, à être là, juste avec eux, dans un coin sombre de la pièce, les bras croisés, à les observer tous, un à un, à sourire aux remarques.
Joshua a tendance à jamais parler pour ne rien dire. C’est une perte de temps, une perte de salive. Et puis, il a jamais eu besoin de trop parler pour profiter à fond des moments passer en leur compagnie, à tous.
Y’a aucune raison qu’il commence aujourd’hui.
Rire doucement suffit à indiquer sa présence. Et c’est bien assez comme contribution.
Pour le moment.

c’est drôle parce que la dernière image qu’il a avant d’avoir fermé les yeux, c’est celle du visage de bebe qui s’endort entre deux rayons de la lune. allongés sur un trop plein de plaids et de quelques oreillers - toujours plus confortables que le vieux canapé des sharks - scar a pris le temps de détailler le camion, et puis l’extérieur un peu, la nuit surtout. il a mis du temps avant de trouver le sommeil, il a pas bien su pourquoi. bebe et lui ont passé la soirée à fumer et à un peu trop rire sur des choses futiles – comme d’habitude. et peut-être que scar a pas assez fumé pour s’endormir aussi vite que bebe, il a même cru voir un bout du soleil quand ses yeux ont décidé de se fermer. parfois, scar réfléchit un peu trop, même sans s’en rendre compte, même sans vouloir s’en rendre compte. il réfléchit à plein de choses à la fois. l’ukrainien n’a pourtant pas de mal à se concentrer, à toujours avoir quelque chose à faire, à toujours les commencer pour les finir. l’esprit du détail, un brin perfectionniste. seulement, quand il s’agit de ses pensées, c’est à l’image de lui-même. en bordel. tout va dans tous les sens et il sait pas trop sur quoi se baser, sur quoi réfléchir en particulier. pas le sens de l’importance quand tout devient immatérielle. y a plein de noms qui lui viennent et plein d’images, plein de sentiments avec. et il sait juste pas les ranger et les classer pour tenter de comprendre, tenter de saisir le sens qui semble le tourmenter. le tourmenter au point de troubler son sommeil.

au final, quand il ouvre les yeux, bebe n’est plus là. bebe n’est plus à ses côtés mais il ne sait pas vraiment pourquoi, il sait qu’il est toujours là, endormi. d’un coup, c’est noir et il n’y a pas que la présence de bebe qu’il ressent. en fait, il se demande pas vraiment car il sait profondément à qui appartiennent les silhouettes qui se forment devant lui. scar, d’un seul coup, n’est plus dans le camion, n’est plus avec bebe, pourtant, aux dernières nouvelles, il se trouve à altéa. là où les nuits sont fraîches mais douces. même si son corps ne semble plus y être, il sent encore la chaleur d’un rayon de soleil sur son visage, qui doit certainement traverser la vitre passagère du camion.

sauf que le camion s’est transformé en grande maison, vieillit, qui sent le renfermer, qui semble à l’abandon. scar imagine rapidement ce qu’elle devait être, avant. d’un grand charme, elle devait certainement être accueillante. et propre. mais chaleureuse. surtout avec son sourire. leurs sourires. puis, il entend que ça se chamaille presque pour le ménage et ça le fait déjà sourire, scar. il entend même la voix de sasha qui s’élève un peu, pas trop, mais ils ont l’habitude. et puis, quand scar comprend ce qu’il se passe – avec les effluves de la veille dans le sang – il ne peut s’empêcher de se faufiler de son pas le plus feutré vers ashley pour lui glisser à l’oreille un « bouh » de gamin un peu trop surexcité. « j’ai entendu qu’il manquait « some boys » so here we are i guess. » scar offre son plus beau sourire et accompagne son excitation par un baiser envoyé dans les airs à gali. « donnez-moi des chiffons et des produits, j’vais tout vous faire briller ! » comme s'il y croyait aussi.

Gali pose l’aspirateur devant elle, et Ashley y jette un regard un peu sceptique. C’est probablement le meilleur moyen de se débarrasser de la poussière le plus vite possible, mais la simple perspective de passer une heure pliée en deux au dessus du parquet la décourage déjà. « Appelle moi Cendrillon. On va dépoussière ton palais. Vaut mieux commencer avec les toiles d'araignée au plafond et sur les murs, avant de faire les meubles et le plancher. Vous savez ce qui nous manque ? Some boys. » Ashley ne réagit pas vraiment à cet appel que Gali lance - ses yeux sont trop occupés à compter le nombre de toiles d’araignées dans les coins. Elle lève le bras, et se rend compte que ça va être très compliqué pour elle de s’occuper de cette tâche là - elle fait une petite moue. Sa petite taille, elle l’a toujours considéré comme un charme, mais là tout de suite, elle ne serait pas contre vingt centimètres de plus.
Elle sent la préoccupation de Sasha avant même de l’apercevoir du coin de l’oeil. Y’a un truc dans sa tête, des questions qu’elle ne peut pas deviner mais dont elle sent le poids. Ashley sourit en voyant sa silhouette mince. Elle a encore du mal à croire qu’ils puissent se voir, comme ça, maintenant. Elle peut observer leurs expressions, les mémoriser bien plus clairement qu’avant. Et il y a leurs voix. Elle ne les entend plus seulement de l’intérieur, dans leurs corps. Elle les entend avec ses propres oreilles. C’est encore très émotionnellement chargé, ces changements. L’arrivée de Sasha lui redonne un souffle de motivation, et elle délaisse l’aspirateur pour aller ouvrir en grand les volets et les fenêtres de la pièce. Elle ne se retourne même pas quand elle sent la présence de Joshua qui se rajoute à l’atmosphère - elle observe juste la grande terrasse de la maison avec nostalgie. Quand elle l’entend un peu rire, elle ne peut malgré tout pas s’empêcher de sourire à son tour.
Elle se perd de nouveau dans la contemplation de l’extérieur jusqu’à ce que Scar lui provoque une semi-crise cardiaque. « WHAT THE- » Elle lui lance un regard plein de colère et pose une main sur sa poitrine, toujours tout le choc. « SCAR ESSAIE DE ME TUER. » Elle les regarde tous, les pointe tous du doigt. « VOUS ÊTES TOUS TÉMOINS. » Elle plisse les yeux, et le regarde, assassine. « Fais gaffe, j’peux toujours faire ce que je veux avec ton corps… » le menace-t-elle doucement. « tsk. » Elle soupire et revient auprès de l’aspirateur. « Bon, racontez pas des trucs importants pendant que je passe l’aspi. » Elle met la machine en route. « Vous avez le droit de vous rincer l’oeil par contre. » dit-elle par-dessus le bruit en se penchant sans la moindre honte. Elle décide de se contenter du salon et du grand couloir pour l’instant, et elle le fait le plus vite possible, histoire qu’ils ne soient pas contraints de ne pas se parler pendant longtemps. Les coins mériteraient plus de soin… Mais elle s’appliquera mieux quand le tri des affaires aura été fait. Le plus important pour l’instant est de rendre cet endroit un minimum plus vivable. L’air du dehors aide déjà beaucoup. Elle les fait tous se pousser, lever les pieds… Une vraie petite ménagère. Quand elle a fini son ouvrage, elle pose ses mains sur ses hanches, satisfaite. « J’en ai déjà marre. Il fait chaud. Vous avez pas chaud, vous ? » Ashley s’affale dans le canapé mais toussote dans un nuage de poussière. Non, elle ne peut pas abandonner maintenant. « Je propose qu’on fasse le salon et le couloir à fond et qu’ensuite, on se pose tous ensemble devant un film. Et on commande tous à manger de nos côtés. » Elle les regarde tous, tour à tour, s’amuse de leurs expressions, de leurs allures, de leurs spécificités à chacun. « On n’a jamais vraiment passé de soirée tous ensemble. » remarque-t-elle avec un petit sourire. « Dites-moi que vous pouvez rester, please, please, please. » Elle joint ses mains en signe de prière, et regarde Sasha, Scar et Joshua avec une lueur d’espoir et l'air le plus cute qu'elle ait en réserve. « Vous aurez le droit de vous moquer de nous, si vous restez. » propose-t-elle. Gali et Lupe sont là, mais pour ce premier jour de retour dans sa maison familiale…
Elle a besoin de sa famille au complet.

Ils apparaissent un à la fois, doucement, comme des étoiles dans le ciel tandis que le soleil disparaît. Gali les observe attentivement, quelque chose dans l'oeil, peut-être.  Il y a au bord de ses lèvres un sourire contenu qui brille un peu trop, comme dans ses yeux d'ailleurs. Peut-être est le reflet des étoiles qu'ils sont. Après tout, ils sont le premier bonheur qu'il a pu ressentir en plusieurs années. Ils l'ont sortis des abysses et ne le savent peut-être pas. Gali ne l'a jamais dit. Il n'a jamais dit merci non plus. Il s'est contenté de s'ouvrir à l'époque, à peine rentré sur Sigan, et de leur permettre d'exister avec lui, en lui. Ils n'ont pas hésité à se faire une place. Scar a certainement été le premier ; il ne se gêne jamais pour se faire une place si la porte est ouverte.  Il se dit sans domicile mais toutes les maisons sont siennes, certainement. Gali n'en doute pas. Il sait qu'il l'accueillerait n'importe quand, qu'importe la raison, qu'importe le moment.
Le regard reste posé sur Scar et Sasha. Ne dévie pas vers Joshua qu'il sait présent, silencieux, et l'observant. Gali n'a pas envie d'aborder le sujet auquel il pense. Il l'entend, dans sa tête, même s'il n'est pas présent. Il entend les questions de Joshua et son besoin de parler à coeur ouvert et qu'importe si la porte est ouverte, Gali reste toujours à un pas d'écart en ce qui concerne les sentiments. Surtout les siens. Ils sont fragiles, après tout. Ils sont délicats, encore un peu hésitants, à peine assumés. Ses faiblesses encore plus que ses forces. Autant hurle-t-il ses puissances, autant Gali cache ses défauts sous le tapis et hurle si qui que ce soit assez d'y jeter un coup d'oeil. Ils l'ont tous vu, pourtant, mettre les saletés à cet endroit. Ils le savent tous. Mais Gali les défie en permanence du regard et guette d'un oeil pour s'assurer que personne ne déterre ces choses là. Il s'y refuse encore un peu trop fort, qu'importe s'ils sont les mieux placés pour comprendre. C'est plus fort que lui. Il a été seul trop longtemps.
Scar fait l'idiot, forcément. Le brin de sourire grandit un peu sur ses lèvres et Gali lui balance un outil de nettoyage entre les doigts tout en attrapant son baiser de la main pour le coller contre sa joue. De nouveau, il ne peut s'empêcher d'hausser d'un sourcil, haut, face à la réplique d'Ashley tandis que l'aspirateur hurle.
- Gurl, tout le monde sait que mon cul est mieux que le tien, qu'il dit accompagné d'un signe de la main, une moue sur les lèvres, avant de se retourner et de se mettre au ménage également. L'envie n'est pas présente, certes, mais il s'efforce à faire de son mieux pour Ashley, du moins. Il possède les connaissances, de toute manière, avec perfection. Le regard s'attarde malgré lui sur les divers objets qu'il déplace sur les meubles et, à diverses occasions, l'habitude oblige, Gali envisage d'enfouir un objet dans ses poches. Mais il s'agit de la demeure d'Ashley et il se garde donc une réserve, le cleptomane ayant tout au moins un semblant de conscience. Il faut un moment avant qu'il ne finisse le ménage complet du meuble par pur paresse surtout et par ennui, et lorsqu'il envisage d'aller s'enfermer dans les toilettes subtilement pour envoyer un message à Ajay ou encore, l'appeler, le bruit de l'aspirateur cesse et Ashley par de nouveau. L'oeil dévie vers elle et Gali lâche un soupir, aussitôt.
- et pourquoi pas maintenant ? qu'il se plaint déjà, peu motivé à s'occuper encore de longues minutes en nettoyant la totalité de la pièce et EN PLUS le couloir. Impossible de s'enfermer dans les toilettes aussi longtemps ; ils verraient clair dans son jeu. Sauf qu'il ne peut pas prétexter la faim, étant donné l'état de son estomac. Ils savent tous autant qu'ils sont que Gali se nourrit principalement de cachets et de smoothie, bien qu'Ajay le nourrit depuis un moment. Gali ne fait pas parti de ces gens qui vivent pour manger. évidemment qu'ils restent, qu'il ajoute un peu plus doucement pour sa favorite, tout en se laissant tomber à côté d'elle, un bras autour de ses épaules et sa tête prenant appui contre la sienne. Le regard, aussitôt, se lance en direction des garçons, leur faisant bien comprendre qu'ils n'ont pas nécessairement le choix. on a des milliers de choses à se dire. n'est ce pas, sasha ? serpent qu'il est. Il ignore brièvement que, forcément, ils ont également des choses à lui demander en rapport aux derniers événements.

Sasha reste silencieux, dans son petit coin et aux aguets du moindre ragot. Pas spécialement motivé à se remuer pour aider. S'il n'en donne pas l'impression, le rouquin raffole des histoires des autres, vu qu'il n'a pas grand chose à raconter de son coté. Sa vie est effroyablement banale et sans son cluster, il ne connaîtrait pas d'autres horizons que le quartier voisin de l'appartement de Paul et la tour dans laquelle il travaille. Il n'a jamais cherché à voir plus loin que son clocher - de toute façon, ce n'est pas comme-ci il voyait grand chose non plus. Il profite de leurs chamailleries pour se changer les idées et se rappeler l'époque où, avec Paul, il était aussi enjoué. Il ne se sent pas assez bien pour suivre là dessus, il risque de se plaindre à un moment se mettre à pleurer et gâcher la journée d'Ashley. Elle doit déjà en avoir assez de ses propres peines. Les siennes peuvent passer au second plein, il n'en voudra à personne. Il préfère voir tous les autres heureux. Son sourire s'illumine un peu plus quand Scar débarque tel un prince - ou une princesse ? Définitivement une princesse. Sasha redresse les lunettes tombées de son nez. Oui, de plus prêt, c'est bien une princesse, il ne mène pas plus large que Gali. Scarleeeette. je t'avais pas vu venir, quel c h o c. Sasha s'applique à donner des surnoms à tous les joyeux lurons de sa bande de potes cosmiques. Ils ne le savent pas, Sasha garde son petit secret pour lui. Mais s'il doit parler d'eux à Max un jour, il utilisera les surnoms comme des noms de code pour préserver leur identité secrète.
Quand à cette histoire de boule justement. Gali n'est pas le grand gagnant pour une fois. Il évite d'y penser trop fort, effrayé à l'idée quelqu'un puisse découvrir qu'il a le béguin pour quelqu'un. Ce serait affreusement gênant, il n'a pas envie de parler de ses sentiments ce soir. Ni en parler tout court. Parler, ce n'est pas très compliqué. Le petit surdoué est capable de faire une dissertation sur le temps qu'il fait, mais n'aime pas s'étendre sur ses pensées profondes. Ça ne regarde que lui. Il préfère se détendre devant un film, avec audiodescription, bien sur. Avant, il ne regardait rien, pas désintérêt. Heureusement, ils sont là pour le motiver. Sasha a envie de manger des sushis, maintenant, il ne sait pas comment il va attendre les autres. Ou - non - peut-être une pizza ? Quoique ? Et puis, les deux - en fait, tacos c'est sympa. Il décide de commander les trois. Il n'a aucune raison d'être raisonnable ce soir, il va manger la part de Gali comme ça. Gali ne bouffe rien, pourtant, parfois il peut sentir des parfums de plats qui lui ouvrent l'appétit. Si celui-ci essaye de le mettre dans une position fortement délicate, Sasha n'a pas sa langue dans sa poche non plus. Tant que le film en question n'est pas la sextape de Gali et son nouveau daddy ça devrait aller.
Il ne le pense pas vraiment, au fond, si Gali est enfin heureux avec quelqu'un, c'est bien le plus important. Sasha dresse un clin d'oeil à Joshua, qui mieux qu'eux, doit savoir tout ce qu'il en est. La curiosité de Sasha lui donne envie de poser des questions et pousser plus loin, mais quelque chose d'autre le retient. Je n'ai rien de prévu pour l'instant et je vais mettre mon tel en silencieux. Le monde peut attendre okay.
Dans son divan, il s'installe paisiblement les bras croisés derrière la tête et les doigts de pieds en éventail. Le livreur peut bien prendre tout son temps finalement.

Joshua, il s’est toujours senti à sa place dans son cluster. Il aime sa famille, il aime Avi et la famille Bekers, son job, il aime ses amis, apprécie ses collègues. Et y’a Yohan, aussi. Mais son cluster, c’est encore différent. C’est un groupe soudé par un destin farceur, et c’est exactement comme ça qu’il le ressent. Et s’il rigole pas à outrance à toutes les blagues, toutes les piques qu’ils se lancent, il sourit. Parce qu’il a l’impression de se trouver face à une bande de gamin, spectateur amusé. Parfois, il se lance dans le jeu, s’amuse avec eux. Aujourd’hui, il en a pas vraiment envie. Sans raison particulière. Juste l’envie de s’amuser en les regardant, plutôt que de s’amuser avec eux. Il les observe discuter, plus que nettoyer. Et c’est rafraichissant. Il est debout à côté de ce mur, les bras croisés sur le torse. Chez lui, assis devant un programme dont il a perdu le fil. Probablement un foutu documentaire animalier, cadeau d’Avi avant qu’il parte pour un endroit au nom quelconque auquel Joshua a vraiment pas fait attention. Il éteint la télé, d’ailleurs, sent la présence de Scar, lâche la télécommande, se reconcentre sur son cluster. Sur Ashley. C’est elle qu’il a pensé à rejoindre quand il a senti l’appel de Gali. Il rigole franchement du surjeu de la jeune fille quand Scar lui fait “peur”. Cache ses lèvres derrière son poing, finalement. Il aime pas trop ça, rire fort, montrer ses ressentis. Joshua, quand il rit, c’est en silence. Et quand il pleure aussi, d’ailleurs. Il soulève légèrement les sourcils quand Ashley parle de se rincer l’oeil, baisse la tête quand il se rend compte qu’il hésiterait probablement pas une seconde si Yohan était pas si présent dans son esprit depuis toutes ces années. Se retient quand même de faire remarquer à Gali que vraiment, les appréciations des différents postérieurs de ce cluster dépendent des goûts de chacun.
L’air frais qui s’infiltre par la fenêtre ouverte lui fait du bien. Il fait chaud sur Altéa, beaucoup trop chaud. Après, il fait toujours chaud, sur Altéa. Manifestement, il fait plus frais là-bas. Chanceux qu’ils sont. La proposition d’Ashley résonne dans son esprit. C’est pas une idée à laquelle il aurait pensé. Il aurait même pas imaginé qu’un truc comme ça soit vraiment possible. Mais après tout. Maintenant qu’ils peuvent se voir, est-ce que partager des moments comme ça est pas devenu du domaine du possible ? Il se perd dans ses réflexions sur la logique de ce qui leur arrive, sur le fait qu’il peut rien attraper dans ce monde où il est apparu, mais qu’il tient sur le sol, essaye d’en comprendre la logique. Essaye de comprendre le principe de tous regarder un film avec de la bouffe, mais ensemble. Est-ce que c’est pas un chouilla risqué de vouloir faire deux trucs simultanément, dans deux mondes différents. La tête d’Ashley, sa voix, tout l’ensemble de sa personne l’empêche de dire non et d’emmerder tout le monde avec ses questions et ses peurs un peu stupides. Alors il répond juste pas, hoche légèrement la tête, pas certain que quelqu’un l’ait vu. Il doit réfléchir à Avi. Qu’il prenne pas peur s’il le voit complètement bugué sur le canapé en revenant de cet endroit totalement inconnu. Il lui enverra un texto pour le prévenir, plus tard. Quand il sera sûr de rester toute la soirée avec eux. A probablement observer beaucoup plus leur réaction à eux, qu’à manger ce qu’il se sera commandé. Pour peu qu’il commande réellement quelque chose. Il évite, les livreurs pourraient le reconnaître, noter l’adresse, et vraiment, vraiment, c’est pas quelque chose qui devrait arriver. Même pour passer un bon moment avec eux. Ça vaut pas le coup. Puis Joshua, il a jamais vraiment eu besoin de bonne bouffe pour se sentir à l’aise. Son cluster lui suffit amplement. Il sourit à la réflexion de Sasha sur le choix du film.
Et lorsque Gali implique l’idée de “discuter”, Joshua le regarde directement. Ouais. Ils en ont, des choses, à se dire.

J’vais prévenir Avi. Lui dire de pas me déranger. Après tout, Gali a raison. On a des milliers de choses à se dire.

Il s’approche d’Ashley instinctivement, s’arrête une fois à côté du canapé, s’allonge sur le sien, chez lui. Il a envoyé un texto à Avi, lui disant qu’où qu’il soit, ce serait une bonne idée qu’il y reste toute la nuit. Il est prêt à rester le temps qu’il faudra. Après tout, Joshua, il se sent à sa place, ici.