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 sometimes home can be another person (sinmal)

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Les yeux se sont ouverts, ce matin là, le corps ayant l'impression d'étouffer. Les bras de Paul étaient là, autour d'elle, à la serrer si fort que Mallory pouvait sentir chaque parcelle de son être. Une douleur physique, étouffant un peu celle du coeur, à peine celle de l'âme. Même dans le sommeil, Paul avait déjà un grand sourire sur les lèvres. La sorcière l'a dévisagé pendant de longues secondes, perdue entre l'agonie et être éblouie, incapable de faire le moindre mouvement pour le réveiller. Sin n'était pas là pour lui mettre des coups de pied, pour hurler ou encore, simplement le balancer en dehors du lit. Mal n'a rien dit ; elle ne dit jamais grand chose, les mots restants dans sa gorge la plupart du temps, ses yeux parlent plus que sa propre voix. Mais Paul ne les voit pas, lorsqu'il dort. Alors, elle a attendu. De longues minutes, égarée dans son esprit, à ne pas les voir défiler. À dévisager ses traits un peu plus longtemps parfois, l'envie de tendre les doigts pour toucher son visage, mais incapable de tout mouvement. La sorcière a fini par se rendormir. Les heures ont passés. Puis, enfin, une fois la journée bien avancée, Paul s'est réveillé. Elle ne le connait pas depuis longtemps, Paul, mais elle connait plusieurs détails sur lui. C'est impossible de ne pas les voir, après tout. Il a cette manie, tout d'abord de faire cet énorme bruit avec sa bouche lorsqu'il se réveille, qui ne ressemble pas à un baillement, avant de tendre ses bras et ses jambes dans de direction ooposée. La chose dure à peine quelques secondes où, les premières fois, Mal a essayé de se sauver de son emprise. Depuis, elle a compris. Elle ne bouge pas ; car les quelques secondes passent et il revient à la charge, échoue contre elle - ou contre Sin, lorsqu'elle est présente - comme une vague sur la plage, à l'écraser de son poids, un soupir ravi entre les lèvres et le sommeil encore dans les yeux. Il lui faut toujours de longues minutes pour complêtement se réveiler après cela, mais beaucoup moins lorsque Sin est là. Il compense généralement le temps perdu sous les draps à se plaindre de sa brutalité, une moue sur les lèvres, un froncement entre les sourcils, peu d'énervement dans la voix.
Mais Sinned n'est pas là, aujourd'hui. Mallory inspire doucement et tourne son regard vers la fenêtre la plus proche. Elle peut entendre le bruit des animaux, à l'extérieur. Celui des oiseaux. Ils sont seuls depuis de longues journées, maintenant. De longues et paresseuses journées qui sont uniquement animées par les interventations étranges de Paul qui, pourtant, essaie de garder un certain calme en compagnie de la sorcière. Peut-être qu'il se souvient de cette unique fois où Mallory a élevé la voix contre lui avant de fondre en larmes.
Elle le considère comme une crise de panique, incontrôlable et vif, ou juste un surplus d'émotion. C'est peut-être ce qu'il est. Un amas d'émotions toutes entremêlées les unes contre les autres, pures et vraies, trop pures et vraies, presque nucléaire. Il est l'océan tout entier. Elle est un simple lac sans la moindre vague, trop calme. Ils ne sont pas faits pour se rencontrer ; et pourtant, les voilàs perdus là, à se connaître, les eaux de chacun se mélangeant sans qu'ils ne puissent se différencier, depuis le temps. Sin aussi est là ; elle est la pluie douce ou la lourde tempête. Elle va et elle vient, mais toujours elle revient et les abreuve. C'est un cycle. Ils ne sont pas vraiment, les uns sans les autres, même s'ils ne le voient pas.
Ils sont une entité. Un ensemble.
Sinned n'est plus là depuis quelques jours, et même l'océan est calme. Ils guettent le ciel en attendant la prochaine pluie, se demandant si elle va être douce ou violente, espérant seulement qu'elle sera présente.
Paul soupire une nouvelle fois, se frotte les yeux brièvement, avant de quitter les draps. Mallory le dévisage quelques secondes - ou minutes, elle ne sait pas vraiment, ne sait jamais, à toujours se perdre dans le vide de ses pensées - avant de quitter la chaleur des draps. Elle sent le froid de la saison - l'hiver est encore là - contre ses courtes jambes et pince ses lèvres légèrement, avant de faire quelques pas pour s'emparer d'un jeans qui traine contre le sol. Il est trop grand pour elle ; il appartient à Sin ou Paul, elle ne sait pas. Mais il possède plusieurs centimètres de trop et elle doit remonter et tourner les extrémités pour ne pas tomber.
Dehors, les oiseaux ne chantent plus. Mallory se redresse, le regard tourné vers la porte. Paul bouge dans l'égllise, mais elle ne lui porte pas attention. Elle reste de longues minutes à dévisager la porte sans s'approcher, sans regarder par la fenêtre.
Puis, la porte s'ouvre.
- Sin, qu'elle souffle, quelque chose dans la voix qu'elle ne dit pas ; Mal garde trop de secrets pour soi. Elle ne dit pas grand chose, de toute manière. Les mots sont peu nombreux ; les gestes le sont plus. Alors elle agit, comme à son habitude. Mallory avance de quelques pas, légère et sans se presser. La sorcière ne prête pas attention au temps. Sin, qu'elle répète avant de tendre les bras, de monter sur les pointes de ses orteils, avant d'enrouler ses bras autour de son cou et de se serrer contre elle. Le contact est bref, un peu trop fort malgré les petits bras, et Mallory redescend sur terre. Du moins, simplement de corps. L'esprit ne sait plus comment atterrir depuis longtemps ; elle est dans les astres la plupart du temps. La peau de Sin est fraîche ; c'est la fine pluie qui accompagne le gris des nuages trop opaques. Elle effleure du bout des doigts une marque se trouvant contre la joue de Sinned, ne pose pas de question à propos de la chose. bienvenue à la maison, qu'elle conclut dans un murmure presque trop bas, le regard ne croisant pas le sien. Elle dévisage plutôt avec insistance la vilaine marque qu'elle voit et s'imagine les autres et, sans demander, s'éloigne naturellement pour se rendre à la table de bois où repose diverses plantes. Déjà, la sorcière se munie d'un pot et en mélange certaines qu'elle écrase pour soigner les maux alors que, enfin réveillé, Paul accueille également Sin.
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Les lèvres fines restent scellées tout le long du trajet, la tête baissée qui fixe ses pieds, passionnants depuis le début du trajet, elle ne se lasse pas d'admirer la finesse des lacets et l'enchevêtrement des fils. Son visage est caché par les mèches de cheveux qui s'échappent de la capuche de son veston en cuir. Son corps tremble encore sous le coup de l'adrénaline, mais aussi transit par le froid des lieux. Du monde dans lequel elle s'est aventuré, qu'elle nommait jadis, maison. Sin respire par les narines, se forçant à maintenir un rythme tranquille pour ne pas augmenter son rythme cardiaque. Pourtant à l'intérieur de sa cage, le palpitant frappe de toutes ses forces, cherchant à vouloir s'évader de sa poitrine, fuir, fuir, fuir. Elle se sent observée, oppressée dans la ligne qui l'a ramène à la maison. Elle pourrait le vomir là, son coeur, la panique qui encercle sa nuque et lui coupe la respiration. Elle étouffe, elle se noie. Elle n'est pas revenue ici depuis trop longtemps. Si elle ne peut pas compter des années, les semaines et mois passés sur terre lui on fait oublier ce qu'était Neodam et sa morsure froide. Elle a eu vite fait de laisser dans un coin de sa tête les rues sinueuses et sales de débauche. Sa noirceur et l'épaisseur de son brouillard qui empêche de voir le ciel, où aucun oiseau ne chante, pas même une mélodie inquiétante. On n’entend que le cri des corbeaux. Et ça la fait sourire. La nature lui manque, les arbres et la force de la terre. Les talons des bottes frappent contre le bitume ici, sale et parsemé de mégots. Son métro grouillant d'insectes en tout genre, qui rampent le long des rails où raillent dans les wagons perchés sur leurs deux pattes. Entre les bêtes et les hommes, elle ne fait plus de différence. Elle pense à chez elle, ce qu'elle ose aujourd'hui considérer comme son nouveau refuge. Avant qu'elle ne parte, ne s'échappe. Dans dix ans peut être, demain, car Sin ne reste jamais. Elle finit toujours par s'en aller, elle craint de s'attacher. Il n'est aucun endroit où elle se sente pleinement chez elle, si ce n'est l'église. L’église lui inspire autre chose, une certaine paix, que même la présence d’une âme sœur n’apporte pas. Ici aussi elle a prétendu être chez elle. Un seul appartement lui manque, un seul parfum et  une unique présence. Mais elle l'ignore, n'est pas fière de sa lâcheté. Elle a maintenant retourné sa veste, pour devenir chassé plutôt que chasser. Son instinct lui fait défaut semble t-il. Sin n’est que survie. Le nez en trompette  se fronce, des odeurs familières et toujours désagréable remontent dans ses narines. L'odeur des souvenirs accompagne les pensées, des images d'une vie passé qui passe en boucle dans son esprit. Un film qu'elle a déjà vu  et dont elle s'est lassées. Bientôt elle sera rentrée, elle pourra passer à autre chose. Dès qu'elle aura passé le portail elle laissera à Nephède ce qui appartient  à Nephède.
Il lui reste encore deux arrêts et l'homme en face d'elle n'a toujours pas bougé. La fixe de ses yeux de merlan frit, et les siens, comme ceux des chats, se réduisent à deux fentes bleue. Une clef de bras et il retourne pleurer chez sa mère. Elle remarque qu'une de ses épaules est plus basse que l'autre et prend sans assurance. On a du lui déboîter dans le passé et elle en est resté fragilisée. Sin analyse, son environnement. Elle imagine les scénarios possibles et visualise les portes de sortie. Par en haut. Par l'entrée. Le wagon devant est celui du chauffeur, l'autre est presque vide. À l'heure qu'il est il n'y a personne, que des âmes égarées comme la sienne ; seulement elle a quelque part où aller. L'assassin était surprise de croiser un signe de vie sur cette rame, à l'orée du jour. Dernières ses yeux,la fatigue la poignarde d'une  migraine  désagréable. À Neodam, il est jamais trop tôt, ni trop tard, pour régler ses comptes. Elle connaît cette ville et ne saurai la craindre. Une seconde peau qui ne s'en ira jamais, qu'importe le nombre de fois qu'elle pourra muer et changer de vie. Ce n'est juste plus une maison. Une maison, elle n'en a jamais eu de toute façon. Elle est une étrangère partout où elle va, parfois seulement, elle se sent simplement à l'aise et pose ses valises. Elle regrette alors, les soirées ou ce chemin la raccompagnait aux côtes de son alliée, à discuter des informations du jour. Des choses et d’autres.  Elle regrette aussi la chaleur du foyer, de sa chambre, mais sur Terre cette fois. Sa chambre. Ce qui lui manque dans son travail, c'est ce ne plus faire marcher ses neurones mais s'abandonner toute entière à la violence qu'elle garde en elle depuis l'enfance. Maintenant que tout s'est arrêté, elle se retrouve seule avec ses pensées et ne sait pas quoi en faire, elles sont bruyantes. Elles ne s'arrêtent jamais de parler. Sin regrette même l'ennui et le vide de certains soirs, quand il ne restait plus qu'à dormir pour cueillir le jour suivant. Sa chambre est calme, on n'y entend que le cri des bêtes inquiétantes. Parfois, la blonde s'amuse à se faire peur et s'enroule dans les couvertures. Romir se moquerait d'elle, mais avec un peu de chance il est mort.
Quand elle entend le nom de l'arrêt elle décolle de la vitre contre laquelle elle était appuyée et se faufile hors du métro. Elle connaît le chemin par coeur et pourrait l'exécuter les yeux fermés. Elle s’attend alors à entendre l’homme la suivre, mais il n’en fait rien. Elle toujours peur qu’on la suive, qu’on découvre son secret. Elle ne lâchera rien ; eux non plus. Pour ce soir, elle peut rentrer l’esprit tranquille. Une fois le passage franchit, elle n’a plus qu’à parcourir les derniers mètres que la séparent de l’église. Elle marche seule dans la forêt pendant une bonne demi-heure, peut-être plus. Elle ne s’en rend plus compte. La nature la ressource et quand elle arrive à destination elle laisse tomber sa capuche pour laisser son chignon décoiffé comme dernière et unique preuve de sa fatigue. Morale comme physique. Elle a toujours une certaine appréhension à rentrer, de peur de les trouver. Mort. Elle ne sait pas d’où lui vient l’angoisse, il lui semble avoir toujours craint de retrouver quelqu’un qu’elle aime assassiné sur une table. Dans sa propre maison. Sin, des peurs incontrôlés, elle en possède de nombreuses. Mais elles finissent toujours pas s’évanouir quand elle retrouve le cocon chaud et rassurant. La grosse voix de Paul qui renifle, rhume ou larmes de crocodiles. Mal elle, ne dit jamais trop rien. Sin craint ses paroles alors, autant qu’elle admire et aime son silence reposant. Ici, tout est reposant et tout hurle qu’ils sont vivants. Parfois les choses ne sont ni noires, ni blanches. Sin. C’est son nom, elle est un péché. Un « sin ». Sur de nombreux plans. Elle ne sait pas quel péché capital lui va le mieux. Mal. Sa voix est usée et dure. Du verre brisé qui reste coincé dans la gorge. Elle est une grande écharde coincée dans le pied, certains ont apprit à vivre avec elle, jusqu’à ce qu’elle parte de son propre gré. Pourquoi il chiale l’autre ? Le ton est sans appel mais l’autre en question reconnaît la pointe d’ironie. Sin se souvient, d’une occasion rare, d’un anniversaire peut-être. Elle a souvent entend parler de Sasha et se sent coupable. Elle aurait pu le chercher, le trouver à Néphède et le ramener ici. Mais peut-être est-il possessive, ne veut-elle pas voir éclater son petit groupe. Sin se laisse guider par Mal, reconnaît les gestes et s’y fie mieux qu’aux paroles. Elle n’écharpera pas à sa visite médicale. Le retour à la maison obligé. Pour autant, elle se perd dans l’accolade et laisse même sa tête reposer un moment contre son épaule. Elle est mieux comme ça que seule. Elle ne l’a jamais vraiment été seule, au fond. Il y a eu Romy, Even et il y eux. Il y aura peut-être d’autres. Pourtant, la solitude, semble ne jamais la quitter quand elle se retrouve avec son reflet. Pour cette raison, elle ne se plaint plus des nuits en compagnie des autres. Ce n’est rien dit-elle simplement. Et c’est vrai, il y a eu pire, il y a eu mieux. Et puis, il y a eux, qui guérissent toutes ses blessures. La bruine à mouillé ses pommettes comme-ci elle avait versé des larmes. Mais Sin ne pleure que d’un œil et surtout, ne pleure jamais. Paul de son coté vient aussi la prendre dans ses bras. Elle le salue d’un baiser sur le front, presque à la manière d’une mère. Elle, a oublié la date de son anniversaire. Peut-être qu’elle n’en a pas. Elle n’a plus de familles biologique. Les anniversaires n’ont plus de sens pour personne, seule sa mère pouvait fêter sa naissance. Mais elle comprend. Elle essaye. Se fait plus douce et s’installe assise sur la table de bois pour se laisser inspecter. Sans jamais trembler. Dans ces rares moments, la vie la quitte le moment de laisser passer la douleur. Ainsi, Sin n’a jamais mal. Mais Mal, elle l’a dans la peau.
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Elle l'aime, sa voix. La voix de Sin. Elle porte quelque chose de particulière, à chaque fois. Une note qui fait la différence à tous les cas. Mallory y trouve de nouvelles couleurs à chaque fois qu'elle l'entend, toujours plus curieuse, incapable d'imprimer à sa mémoire le timbre exact de sa voix. Il ne cesse de changer. Il ne cesse de danser, comme des vagues, et de se fracasser. C'est peut-être pour cette exacte raison qu'elle l'apprécie autant ; pour les mystères qui s'y trouvent. Comme ceux qui entourent Sinned. Elle ne la connait pas encore totalement ; une part d'elle se dit, depuis que Paul est en leur compagnie, qu'elle connait beaucoup plus l'homme qu'elle ne peut connaître Sin. C'est très certainement le temps. Comme il est certainement le cas que Sin connait mieux Paul que Mal. Que Paul connait mieux Sin que Mal. Elles sont deux mystères étranges et Paul, seul face à elles, dévoile trop pour contrebalancer. Peut-être ne fait-il même pas exprès. Peut-être est-il simplement comme ça, l'équilibre qui leur manquait pour ne pas trop se perdre dans les mystères. Elle ne pourrait rien. Il y a bien longtemps qu'elle a cessé de faire croire qu'elle s'y connait, en matière d'humains et de sentiments. Il fut un temps où Mallory se noyait dans un tas de connaissances toutes apprises par coeur qui, au final, ne veulent rien dire. Elle préfère les mystères, maintenant. Ceux qui se trouvent dans la voix de Sin contre sur ses traits et son être et son âme, aussi. Comme tout ce qu'elle est, au final. La sorcière préfère toutes les zones grises et noires qu'elle ne cesse d'effleurer du bout des doigts avec comme maigre et unique lueur celle qui se trouve au fond de ses yeux et qui brille encore un peu. Même Paul qui parle sans le moindre filtre et qui pose son coeur sur sa main et sa cervelle ailleurs qu'il perd plus souvent qu'il ne remplit son verre comporte certains mystères. Si Sin se perd dans la noirceur pour camouffler ce qui fait d'elle sont ensemble, Paul préfère être aveuglant pour ne pas afficher les points sombres. Et Mal. Mal, elle ne sait pas. Elle se contente d'être simplement, perdue dans un milliers de nuances grises qui, au final, font un ensemble de rien et de tout. Elle ne se juge pas complexe. Elle ne se juge pas simple. Elle ne se juge pas, tout simplement. Elle est Mallory Waelsh, et avec les années, elle apprendra ce que la chose signifie. Le temps ne manque pas. Ici, on ne compte pas les secondes à nos bras. Ici, la nature est violente mais le calme est présent. La sorcière est au creux de son royaume et personne ne peut l'atteindre. Elle est immortelle jusqu'à sa mort.
Sa bouche se tord en un léger sourire tandis que les yeux tombent sur les ingrédients qu'elle prépare. Elle entend, la sorcière, d'une oreille, Paul qui se plaint de rater pour la première fois depuis des années l'anniversaire de son frère. Elle se demande à quoi il ressemble, ce frère. S'il est semblable à Paul, ou alors différent. S'il est aussi grand que lui, de corps comme d'âme, et s'il possède sa machoire imposante et cette fosette, lorsqu'il sourit.
Dans le pot, la pommade commence à se faire lisse et épaisse. Les ingrédients s'assemblent et ne deviennent qu'un. La sorcière appuie un peu plus fort, une chanson coincée entre les lèvres qu'elle fredonne doucement. Elle marmonne pour elle, le regard concentré sur la tâche, sans prêter réellement attention aux choses qui se passent autour d'elle. Elle peut entendre, encore, la voix de Paul, trop présente, et celle de Sin, qui fleurit à quelques occasions. Au creux de sa gorge, la mélodie berce son esprit et sa concentration, et lorsqu'elle lève les yeux, la malheureuse ne peut s'empêcher de cligner des yeux à quelques reprises, surprise d'apercevoir Sin si près d'elle, assise sur la table. Les yeux papillonnent un moment, le regard vide, avant qu'une lueur ne s'y glisse. L'oeil se pose réellement sur les traits de Sin et Mal se permet un léger sourire. Elle l'observe attentivement, entièrement, pendant trois longues secondes, avant de tourner la tête vers Paul qui chouine encore sans la moindre contenue. Max est plus silencieux que lui.
- Max, qu'elle souffle, bas, mais assez fort pour capter l'attention de l'homme. Il cesse ses pleures et fronce des sourcils un moment, pas encore totalement habitué à ses discours trop contenus, avant de se rendre compte qu'il n'a pas encore nourri la bête et de quitter l'église. Mallory l'observe longuement faire, dévisage ensuite la porte par laquelle il s'est enfui puis, écoute attentivement les larmes qui tombent du ciel et tombe contre la pièce et le métal de l'église, les carreaux aussi, pendant de longues minutes. Il lui faut un moment avnt d'enfouir ses doigts nues dans le mélange puis de s'approcher de Sin, se glissant délicatement entre ses jambes, proches d'elle, pour poser les dits doigts contre sa joue. C'est froid, qu'elle susurre, du bout des lèvres, le regard fixé contre la plaie qu'elle couvre. Paul a trouvé Max, dehors ; il suffit d'entendre le cri presque colérique de la bête. Mallory cesse son mouvement une seconde, attentive, avant de s'égarer encore une fois dans ses pensées et puis, de revenir. Cette fois-ci, son regard s'enfonce dans celui trop bleu de la blonde. La sorcière retient son souffle un moment, toise l'autre et voit, dans ses yeux, plus de choses qu'elle ne pourrait comprendre, avant que ses doigts ne glissent le long de sa plaie. Le regard n'a pas quitté le sien. Il cherche les secrets dans la noirceur tout en appréciant les mystères. Dis-moi, qu'elle quémande, un peu, alors que la bouche se tord légèrement en une moue désolée. Elle n'exige rien de précis. Mallory demande simplement, ce que Sin peut lui offrir. Qu'importe ce qu'elle désire lui raconter ; la sorcière accepte tout, ne force rien. Elle a appris, avec le temps, que la blonde reste souvent fermée. Elles ont toutes deux leurs secrets. Chacune un monde qui n'appartient pas à l'autre et un royaume qui n'est qu'à eux. Dans lequel Paul s'est glissé comme un malheureux. Mais elles, ils ne partagent pas tous. Et Mallory ne demande pas cela. Elle l'aime pour ses secrets. Elle l'adore pour ses mystères. Elle l'apprécie pour chaque jour sur Terre qui lui permet de découvrir un peu plus de choses sur elle tandis que, ce même jour permet à Sinned de grandir encore et ajoute d'autres choses à découvrir. La beauté du monde ; les mystères et les découvertes, les choses que l'on ne cesse d'apprendre. Raconte moi quelque chose sur ta journée.
Son regard n'a toujours pas quitté le sien. Mallory éloigne ses phalanges de son visage, la chemise de Paul, trop grande, qui pend un peu sur ses deux mains, dont l'une qui va essuyer les traces du ciel contre les traits de Sinned. Elle essaie d'être délicate dans ses gestes, mais elle est rarement autre chose que délicate. Elle vit en dehors du temps. Du bout de l'un de ses doigts, la sorcière capture une goutte de pluie plus grosse sur les autres et la porte à ses lèvres. Elle est salée. Mallory le garde pour elle.
Le ciel a pleuré, ce n'est pas une nouveauté. Elle attend que la pluie lui dise autre chose.
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C’est la douceur de ses mains qui la déstabilise. C’est qu’elle puisse utiliser le mot «doux» une fois dans sa vie, qui ne l’a pas été, douce. Qui n’a jamais cessé de lui apprendre à être forte. Forte, elle l’est Sinned. Ce n’est plus quelque chose à prouver, c’est presque un fardeau, comme un roi fatigué de régner sur son royaume depuis trop longtemps. Elle est lasse de cette colère divine, lasse de cette rage qui anime ses entrailles et qui ne cesse jamais. Elle aimerait parfois, que le soleil suffisse à chasser l’orage, que les nuages ne soient plus aussi opaque, oublier le smog de Nephède et les néons. Les souvenirs qui la hantent le jour. Si seulement, elle pouvait simplement être maudite la nuit, mais la nuit elle dort. Sans faire de rêves, d’un sommeil lourd et paisible, que le jour vient perturber. Le cycle de la vie est épuisant, mais elle ne s’en plaint pas? Elle l’a voulu et elle embrasse pleinement sa renaissance ; elle s’est toujours faite phénix. Un jour, cet endroit finira par la brûler, alors elle brûlera pour mieux repartir ailleurs. Peut-être, aussi, ne brûlera t-elle jamais, que la flamme qu’a allumé Mal et qu’entretient Paul, ne s’éteindra pas, mais ne la dévorera pas non plus. Bien qu’on l’ait toujours avertit que les incendies sont dangereux et qu’on ne peut tous les éteindre. Elle ne critique pas le quotidien qu’elle a choisit. Elle préfère de loin explorer la forêt, plutôt que continuer de courber l’échine devant des hommes plus grands et plus forts. Dans ce monde, Sin est libre de choisir sa direction sans qu’on lui dicte à l’oreille jusqu’à ses moindres pas. Elle, prétendant toujours être libre, s’est enfin affranchie de ses chaînes et pour la première fois de sa vie, il lui semble qu’elle est libre, véritablement. Le Processus lui a prit cette liberté en l’élevant au rang de surdouée, en faisant d’elle une arme humaine. De ses propres mains, elle a forgé l’acier de ses lames, alors qu’elle n’avait qu’une vingtaine d’année. Elle retrouve son innocence dans le creux des racines, en suivant le parfum des concoctions et des mélanges de Mallory. Vivre d’amour et d’eau fraîche dans le sens le plus littéral du terme. Sin est incapable de s’en vouloir, de vivre ainsi comme une étrangère, de s’imposer entre ces murs de pierre. Elle n’y arrive pas, car on ne lui envoie aucun signe, comme quoi sa présence est indésirable. Jusqu’à présent. Elle n’est pas toujours revenue dans cet état, elle essaye de laver ses plaies dans l’eau claire du ruisseau en évitant les prédateurs. Cette fois, l’épuisement la ramène à la maison. Pardon murmure t-elle alors à l’égart de Mal. D’être ainsi, de faire entre la violence, le sang et les remords dans l’église. Elle, la pêcheuse. Alors Sinned s’excuse, platement, d’être qui elle est. Car pour une fois, cela importe à quelqu’un et ça lui importe aussi, de ressembler à quelque chose de convenable.
Pour ne pas avoir à regarder Mal de trop près ou s’attarder sur son odeur que la blonde trouve plus que séduisante, elle observe Paul s’affaire, reniflant de temps à autres pour ravaler sa peine. Quand leurs regards se croisent, il sourit un peu tristement mais avec cette fierté idiote qui le rend si charmant. Sin à l’impression de revenir de l’enfer, ici, tout est si simple est banal. Les gens ne cherchent pas à lui planter un couteau dans le dos, aucune arme ne la menace. Pourquoi vouloir partir. Et elle part, toujours, elle finit toujours par partir, pour mieux revenir et se dire qu’elle ne veut plus, justement, s’en aller. «Max» Un puissant frisson lui caresse la peau et elle comprend, enfin, l’origine du nom. Bien sur. Parfois, ce qui est évident échappe à son analyse. Elle est plus fine, quand il s’agit de se battre. Mais faire face aux énigmes du quotidien, ce n’est pas écrit dans son code. Son regard se voile alors, à l’évocation subliminale du Ross. Pour s’occuper, l’assassin balance ses jambes dans le vide, comme une enfant et la plante de ses pieds effleure par moment le sol. Ils sont nus, elle a quitté ses chaussures en rentrant. Ici elle le peut. Si elle pouvait, elle retirerait toutes ses couches de vêtements et s’exposerait en tenue d’ève. Telle qu’elle est sous son armure, qui n’a pas besoin d’être en métal pour poser lourd sur ses épaules. Elle laisserait la petite fille ressortir, ses cheveux dégringoler le long de sa peau diaphane, le coté sauvage et naturel en contraste avec l’attitude académique que sa tenue de sortie impose. Elle contemplerait sa maigreur et ses os apparents, que Mal arrive parfois à cacher avec ses bon repas. Elle s’ouvrirait à eux de la manière la plus intime qui soit. C’est une chose, parmis tant d’autres, qu’elle aimerait faire.
Sauf qu’elle ne fait rien et quand Mal se tourne vers elle et que ses pieds tapent dans ses jambes, le corps de Sin s'immobilise, à nouveau tendu et à l’affût du moindre geste, du moindre bruit. Puis ses mains se posent sur son visage et ses joues commencent à piquer, une sensation d’inconfort et de fourmillement. Sin se dit qu’il s’agit sans doute du mélange. Elle revient du glacier de Néphède. Les mains de Mal sont chaudes, comme le soleil. Et Sin est froide comme la lune. La lune et le soleil ne sont pas forcément faites pour se rencontrer. C’est Paul qui maintient l’équilibre, entre deux astres qui s’attirent et se repoussent et se tournent autour. Ils fonctionnent bien ensembles. Ils sont bien ensembles. Un sourire, ricaner. C’est chaud. L’enfant se montre puis s’eclipse derrière le visage de femme, la froideur d’un regard Dehors, Paul s’amuse avec Max, l’animal dangereux qu’il a recueilli et qui pourrait tous les tuer un jour. Qui ne le fait pas. Paul s’entend bien avec les bêtes sauvages, pas étonnant alors, qu’il soit bien à sa place. Ici. Au milieu de créatures que l’homme n’a jamais réussi à dompter. Sin s’en fiche si, parfois, Mal ne sait pas où caresser, qu’elle n’est douce que par sa peau, mais qu’elle est brusque par son être. Si Paul est bien trop Paul. Elle, alors, n’est pas grand chose. L’assassin prend une grande inspiration et souffle fort. Je suis fatiguée. Elle confirme simplement ce que ces cernes creusées disent depuis plusieurs jours maintenant que le maquillage a coulé sur ses yeux. Le ciel m’avait manqué, même s’il pleure, on le voit, ici. Elle avait oublié, oui, à quel point le ciel peut-être oppressant à Néphède, étant donné qu’on ne peut vraiment le voir, que la brouillard est constant. Que la nuit est perpétuelle. Presque pire qu’à Sigan, ou nuit et jours se confondent dans les lumières des bâtiments. Sin parle du ciel qui pleure avec une certaine innocence, puis retourne dans ses pensées, renifle fort l’odeur de la mixture. Ca sent bon D’où il vient, il n’existe point de remède du genre, tout est industriel. Des chats, pour dormir, pour rêver, même pour vivre. Et la drogue qui lui manque toujours un peu pour chasser la fatigue. Et toi ? Est-ce qu’elle s’est inquiétée ? Est-ce que les fleurs poussent dans le jardinet ? Est-ce que la tôle du toit tient bien depuis le dernier coup de vent ? Une vie banale reprend, à se demander ce qu’elle va manger ce soir. Où elle va dormir, seule dans son lit ou tous ensemble. Bien souvent, c’est ensemble.
Sin parle si peu, ne regarde pas, son regard passe à travers, à travers les yeux de Mal et son corps. Tout est vaporeux. Mais elle, est bien présente. Et le ventre grogne, les plaies suintante légèrement. L’esprit vagabonde mais le corps est là, tendu, le dos courbé.
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Il lui arrive, des minimes secondes, de cesser tout mouvement et de penser véritablement. D'avoir des brins de pensées pour une chose qui porte le nom de passé et d'être intriguée par les changements survenues non pas dans l'univers tout entier, mais dans le sien, du moins. Les années sont longues et l'époque du Lobster lui semble appartenir à une autre vie. Peut-être est-ce réellement le cas. Elle s'est relevée suite à sa chute, après tout. Pas totalement ; Mallory a perdu des grosses pièces de sa personne, n'était qu'un parchemin vide, l'encre ayant coulé suite aux larmes, suite à la mort de Gavin. Mallory ne se ment pas ; elle sait parfaitement que la personne qu'elle était autrefois jugerait énormément celle qu'elle est, aujourd'hui. Car cette femme - non, cette gamine - avait peur de la différence et avait ce besoin de se glisser dans la conformité des choses et de satisfaire les gens pour être satisfaite d'elle-même, ensuite. Incapable de se trouver, elle trouvait au moins des brins de bonheur dans le regard des gens, lorsqu'ils étaient heureux. Elle n'a jamais déployé ses ailes mais a donné de ses plumes à tous et chacun pour les aider à voler au point où ses pieds se sont enfoncés dans le sol et que la mort l'a peut-être effleuré. Aujourd'hui, les ailes ne sont pas belles. Mais la sorcière ne cherche pas la beauté. Elle sait que son visage est couvert de cernes et que des cicatrices s'y trouvent également. Elle imagine que, certaines semaines, ses joues sont trop creuses et ses jambes trop fines. Elle sait que Paul effleure parfois du bout des doigts ses côtes en l'observant et ne disant rien, pour ensuite faire un repas un peu plus grand le soir même, ou alors essayer de chasser pour quelques jours, avant de se rappeler qu'il porte un coeur un peu trop grand et que la mort des animaux devant ses yeux lui brise le coeur mais qu'il dévore une assiette entière de steak une fois la viande cuite. Elle aperçoit à certaines occasions le regard de certains curieux dans les reflets lorsqu'elle se change, et Mallory reste exposée sans la moindre gêne, le regard parfois fixé au creux des leurs, parfois ailleurs. Elle ne les fuit pas, elle ne les cherche pas non plus. Ils sont une part d'elle et un corps n'est qu'un corps. Elle est beaucoup plus que cette petite chose dans laquelle elle vit. La sorcière se sait minuscule ; il suffit de sentir la légère douleur qui plane contre sa nuque depuis des années, car son âme s'éprend des gens aussi grand qu'elle l'est à l'intérieur, et qu'elle a cette manie de tendre les bras bien haut pour passer ses mains autour de leur nuque et de se hisser pour enfouir son visage dans leur cou, lorsqu'elle en a l'occasion. Chaque cou est différent ; c'est comme des pièces d'une même maison, chacune ayant sa propre ambiance. Mais ils sont tous réconfortant. Le cou de Sinned est normalement très froid, mais sa peau est douce et si elle garde les yeux ouverts, Mallory peut parfois suivre le chemin de certaines de ses veines. Si elle colle son nez contre sa carotide, elle peut parfois sentir les battements de son coeur qui trahisse le vide souvent présent contre ses traits. Sinned ressent beaucoup plus qu'elle ne montre ; peut-être que, justement, on ne lui a jamais montré comment le montrer. Peut-être qu'on lui a également appris que la force égalait à l'absence de faiblesses et qu'elle garde tout pour elle pour préserver cette image. Mais la blonde est si froide qu'elle fissure aux changements de températures et dans les maigres fentes se glissent parfois des sourires et des moqueries que la sorcière collectionne dans son coeur religieusement. Elle fait donc de même avec le ricanement qui s'évade des lèvres de la blonde, arrête même son mouvement pendant de longues secondes pour l'observer et dévisager les maigres traces de la chose sur ses traits refermés, répétant le bruit dans sa tête à plusieurs reprises avant de reprendre sa tache. Sur ses lippes scellées, un sourire maigre mais trop grand. Il en contient beaucoup, surtout des secrets que les gens ne comprennent pas. Qu'importe. Mallory ne veut pas qu'ils sachent. Plusieurs disent qu'être un livre ouvert est un compliment mais elle ne voit pas la chose de la sorte. La sorcière est un vieux grimoire fermé dont la couverture n'a rien d'intéressant et que personne n'ouvre. Les premières lignes ne sont certainement pas intéressantes, ni même l'ensemble, mais il faut savoir lire entre les lignes pour découvrir ce qui s'y cache réellement. Paul t'aidera à dormir. Elle souffle les mots entre ceux de Sinned, sans prétention de la couper, dictant un simple fait. Car l'homme dégage une chaleur certaine qui les endort toutes deux assez aisément depuis quelques mois, maintenant. Il est en tel contraste avec elles qu'il fait office de calmant, qu'importe à quel point il est énervant. Le mouvement de ses doigts cesse. Son regard ancré dans le sien. Le ciel m'avait manqué aussi, qu'elle dit sans ciller, en toute honnêteté, faisant allusion à ses yeux. La bouche ne se tord pas en un sourire et les yeux ne brillent pas. Mallory semble souvent bien vide. Elle reprend ses activités lorsque Sinned fait allusion à l'odeur. La sorcière ne perd pas plus de secondes qu'il fait dans la douceur des mots. Elle préfère celle des gestes, qu'importe si elle est maladroite. C'est l'huile de lilas. Pour le stress et bien dormir. Quelques gouttes. Un coup d'oeil aux cernes sous ses yeux avant qu'elle essuie ses mains contre la chemise de Paul qu'elle porte. Au travers du geste, un fredonnement qui s'évade de ses lèvres dans la plus grande des délicatesses. J'ai tué un cerf. Paul a fait un chapeau avec les bois pour Max. Le sérieux dans sa voix légère rend la chose un peu comique, peut-être. Mallory ne saurait rien. Mais elle lève les yeux et dévisage Sinned en disant la chose, encore à la recherche de choses à guérir. Mes blessures guérissent comme les tiennes. Celle de la sorcière sont à l'intérieur tandis que la blonde les porte contre sa peau. Elle en cache également en dessous. Elles se cachent beaucoup de choses. C'est bien ainsi. Vivre ensemble et s'aimer ne veut pas forcément dire tout connaître de l'autre. La vie est pleine de mystères et c'est pour cela qu'elle en vaut la peine. Elle s'éloigne de quelques pas, déjà, pour commencer à ranger ses pots en fredonnant encore. La chose prend de longues minutes et lorsqu'elle a fini, son regard transperce une nouvelle fois la pièce. J'ai fait fumé la viande toute la nuit et la journée. Il est l'heure de manger.
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Elle pense parfois à eux comme on pense à une famille. Elle ne s'oblige pas à toujours les apprécier, parfois même, elle déteste tout ce qu'ils sont. Ce qu'ils représentent, au delà, et ce qu'ils font d'elle - quelqu'un de moins froid. C'est tout bête, ce sont des détails, des petites choses qu'elle enregistre au fur et à mesure et qu'elle stocke précieusement dans sa mémoire, comme-ci ça avait un intérêt. Théoriquement, non, c'est futile. La manière dont Paul est beaucoup trop paresseux pour faire son lit et cache ses vieux fringues sous son matelas ; ou encore, le silence de Mal. Ils ne sont pas tous pareil. Tous les silences ne veulent pas dire la même chose. Il y a ceux qui sont presque naturels, où personne ne se parle pendant des heures mais la conversation ne manque pas. C'est presque reposant, rassurant, de ne pas toujours être obligé de se justifier, de devoir combler les vides à tout prix. A l'époque, Romir faisait la conversation pour deux, parce qu'elle ne savait pas parler suffisamment sauf pour l'insulter. Il vaut mieux que Si n'ouvre pas sa bouche, car tout ce qui est en sort est poison. Elle ne sait pas faire de compliments, le coeur n'y est pas. Elle ne sait pas encourager non plus, apporter le soutien et la compassion. Et elle n'en demande pas de la part des autres, elle se contente de regards. Plutôt que de grands discours, elle porte une attention toute particulière aux actes. Préfère tendre la main que balance quelque chose de moralisateur. Elle a rencontré des gens doués pour ça, pour dire aux autres ce qu'ils doivent faire, tout en restant le cul vissé sur leurs fauteuils en cuirs. Non. Ils n'avaient aucune considérations pour les autres, ils ne pensaient qu'à leur popularité et leur compte en banque. Même pas à leur femme, à leurs enfants et leur famille. C'est de ces gens là qu'elle est la fille, le petit trésor qu'on expose aux yeux du beau monde. Regardez comme elle est belle. Une petite bête de cirque, en cage. Elle respire, ici.
Sin se trouve affreuse. Pas physiquement, c'est peut-être la partie qu'elle préfère chez elle. Mais elle n'a pas beaucoup d'estime pour ce qu'elle fait de corps, de cette âme et de cette existence. Sa priorité n'est pas aux réflexions existentielles non plus. Sin agit, pense rarement, ou alors, pense après, pendant. Un tourment constant qu'elle fait taire en suivant uniquement ses instincts primaires. Sauvageonne. Elle prémédite rarement ses paroles et ses actes. Elle peut être vexante, oublier des dates importantes, mais elle sait retenir ces petits détails qui rendent son quotidien plus riche. Elle a apprit. Et elle apprendre, auprès de Mal et de Paul, elle apprendre à être plus belle. A sourire avec le coeur et à rire avec la tête.  Elle apprendra à ne plus se tendre au moindre contact physique. Ce n'est pas comme-ci elle avait peur d'être touchée. Elle apprécie le contact humain, Sin. Elle apprécie les mains chaudes, plus chaudes que les siennes qui sont gelées. Elle se laisse faire, se laisse manipuler comme une poupée de chiffon et comble le vide. Elle passe du bon temps, elle n'aime jamais. Elle n'a jamais été confrontée au problème que peut représenter l'erreur de s'attacher. On lui a souvent demandé de rester, mais Sin est un oiseau. Elle s'envole. Si elle ne vole pas, alors elle meurt.
Et pourtant, parfois elle tremble, légèrement. Quand Paul pose sa main sur sa hanche et lui offre son sourire réconfortant, beaucoup plus sincères que tous les autres. Qu'il lui parle de Sasha et lui offre une famille qu'elle n'a pas. Elle a souvent de la peine alors, et souhaite qu'il retrouve son petit frère. Pas qu'il parte.
Elle sent une légère rougeur sur ses joues quand Mal la regarde. Parce qu'elle sait que Mal ne la juge pas. Mal comprend plus de choses. Elle comprend des choses que Sinned elle même ne comprend pas, en voit des centaines d'autres. Sait tellement de choses.
Et pourtant, qui elle est, d'où elle vient, ce qu'elle fait ici, il s'en savent rien et ne veulent rien savoir.  La blonde pourrait être une criminelle en fuite, ça ne changerait pas grand chose. C'est à son tour de faire la vaisselle et ça, elle n'y échappera pas.
Doucement, elle guérit à son tour. Elle apprend à oublier et envisager quelque chose de différent pour l'avenir. Elle n'est pas obligé de toujours fuir et s'envoler ne veut pas forcément dire quitter le foyer à jamais. Elle part, souvent, abandonne le refuge. Mais chaque fois qu'elle part, elle revient. Quelques jours plus tard, rarement plus. Le mal du voyageur. Les autres mondes ne la fascinent plus. Pour être parfaitement honnête, elle n'a jamais été passionnée par la possibilité d'un ailleurs. Elle avait toute sa vie sur Altéa, ses amis, une popularité. Elle était appréciée, aimée, par quelques inconnus qui likaient ses photos. Elle avait ce qu'on peut considérer comme une vie rêvée. De l'argent et une âme soeur compréhensive qui ne l'a jamais forcée à devenir l'amour de sa vie. Même s'il le voulait. Il ne disait rien, lui non plus. Et si elle voyage toujours, c'est simplement pour recroiser ces visages, pour essayer de retrouver ces gens. Une dernière fois. Pour des excuses, des au-revoir plus sincère. Jusqu'au jour, où elle n'utilisera plus les passages.  Paul et Mal, c'est l'occasion de ne pas refaire les mêmes erreurs.
Alors, elle s'autorise à fermer les yeux et poser sa tête contre l'épaule de Mal un instant. Inspirer. Expirer. Elle ravale les larmes au bord de ses yeux, de fatigue et d'angoisse. D'émotions trop fortes vécues ces dernières heures. Ces derniers temps. Max. Elle sait combien les hasards n'en sont jamais.
Ne me réveille pas, alors. Elle ne parle de mort, ni de quelque chose de triste. Elle ne veut pas quitter ce rêve qu'est devenu son quotidien. Elle veut qu'ils restent tous ensemble, pour une fois. Pour une fois, elle veut quelque chose qui ne ressemble pas à du chaos. Un chaos très bien organisé, alors. Ses pieds se balancent toujours dans le vide, même si la pointe touche le sol. Sin décolle de l'établi, prend le temps de retrouver l'équilibre. Elle marche pied nu ici, elle peut sentir la fraîcheur de la roche contre sa peau. Elle n'a jamais froid, c'est impossible. Par précaution, elle attrape le gilet que Paul a laissé traîné et se dirige vers ce qu'ils appellent "cuisine". Les manches sont trop longues et elle a capturé ses cheveux sous le tissu en faisant tomber son chignon. C'est dans ces moments qu'elle prend conscience de la maigreur de son corps et de sa faim. Son appétit revient. Elle prend des assiettes pour trois et le bol de Max. Un jour, elle a fait tombé son bol. Il est resté fendillé et un morceau est recollé de travers. Paul a beaucoup pleuré ce jour là, il a parlé d'une tasse que Sasha lui avait offert pour son anniversaire. Le soir où il s'est perdu, il s'en servait et l'a fait tombé quand on est venu le chercher dans son appart. Alors qu'il était poursuivi par des types qui voulaient sa peau, il n'avait qu'une pensée : la tasse de Sasha. Alors, Sin a trouvé de quoi fabriquer de la colle végétale et a recollé le morceau qui s'était détaché. Les choses se réparent. D'où elle vient, on jette souvent ce qui est cassé. Elle a jeté, elle aussi, les gens, comme des objets, quand quelque chose se cassait. Maintenant, elle sait comment réparer. Avant, elle ne se serait jamais excusée. On pourra faire quelque chose, de la peau. Elle s'imagine dans un manteau de peau. Elle image, aussi, Mal sous le manteau, complètement nue. Quelque chose de sauvage et sourit en remplaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle retombe, éternellement. Et elle répète son geste, plusieurs fois. ça donne envie. De manger. De guérir. D'aller mieux. D'être ensemble. La blonde passe la tête pour une fenêtre taillée dans la roche, qui ressemble d'avantage à une meurtrière. Les vitraux sont presque tous détruits. Un jour peut-être, eux aussi pourront être réparé, avec l'histoire aussi. Elle recherche le rire de Paul quand il joue avec sa petit bête. Paul arrive. Elle attend sagement, derrière la porte, que le géant rentre et la prenne à nouveau dans ses bras. S'inquiète de sa santé et  pose ses lèvres sur son front. Tiens, tu as grossi. Et puis, ses petits yeux pétillants qui se déplacent vers Mal. C'est encore à cause de ta soupe, c'est pas digeste les légumes.
Et Sin pouffe.
Elle n'aime pas les légumes non plus. Elle n'aime rien.
Mais eux, qu'est-ce qu'elle les aime.
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Elle compte. C'est une chose qu'elle fait sans réellement se rendre compte de son geste. Une fixette un peu enfantine qui l'aide à garder le fil et à ne pas fuir trop loin dans ses pensées et surtout, au travers des astres. Mallory compte tout et n'importe quoi, doucement et dans sa tête, sur un ton régulier. Le geste n'a rien de rassurant car elle n'a pas besoin d'être rassuré. Il n'est pas réconfortant, non plus. Il sert d'ancrage, d'une certaine manière. Pour qu'elle reste dans le monde des vivants et non dans un autre, dans un millier d'autres. Les mondes sont nombreux. Terre, Altea, Néphède, Sigan ; ce ne sont que ceux que les gens connaissent. La sorcière en connait des milliers d'autres; elle ne peut en nommer la plupart, mais s'y égare plus souvent qu'elle ne voudrait. Il suffit des battements d'ailes d'un oiseau ou alors, du reflet de la lueur contre les carreaux d'un vitrail pour qu'une porte s'ouvre et qu'elle s'aventure dans un ailleurs lointain. Il suffit de peu et elle s'évade, trop loin, trop à l'écart pour la plupart des gens. L'oeil luit alors d'un vide certain beaucoup trop loin et ses gestes sont plus lents, comme son souffle, comme son coeur. Mallory est présente, mais elle n'est jamais véritablement là. Et c'est une chose qui lui a suffi pendant des années, seule dans les bois, à l'écart des autres. Elle se contentait de revenir simplement lorsqu'on lui demandait, un peu trop lentement peut-être, mais suffisament pour comprendre les paroles des autres. Puis, toujours, elle s'évadait aussi rapidement qu'elle était arrivée. Car il y a des milliers de mondes et que son âme est trop immense, trop frivol pour rester dans un seul, et qu'elle est partout, à la fois. Elle est sur terre, sur Altea, sur Sigan et sur néphède ; elle nage entre les mondes et dévisage au travers de tout reflet qu'ils croisent et voit, connait tout, apprend, et accumule les informations. Ils ne le voient pas, pas toujours en tous cas. La sorcière sait que certains évitent son regard et détournent les yeux, font comme s'ils ne le voyaient pas. Elle sait que l'un, surtout lui, ressent une frayeur lorsqu'ellle apparaît trop souvent dans les reflets qu'il croise et elle essaie d'être discrète. Elle est une souris dans sa vie ; une souris qui a entendu le nom de Sinned, qui a entendu d'autre chose mais qui reste silencieuse et qui garde les secrets qui ne lui appartiennent pas car ce n'est pas à elle de les partager. Mallory est une tombe. Mallory est un secret, un mystère. Une boîte de pandore, peut-être. Elle ne pourrait le dire. Elle ne cherche pas à mettre une étiquette sur ce qu'elle est. Mais les autres le font, et elle s'empare de ce qu'ils disent, car elle ne ressent aucune haine, aucun jugement dans les mots qui, pourtant, sont parfois poisons. Elle n'est pas touchée par ces choses là. Car Mallory, elle n'est pas réellement là. Elle plane entre cette réalité et une autre. Des milliers d'autre.
Mais elle compte ; elle compte, dans sa tête, depuis qu'ils sont là. Elle compte pour garder un pied dans cette réalité et ne pas s'envoler trop loin, pour rester en leur compagnie. Car elle a une raison de rester, maintenant, bien qu'elle ne pose aucun mot sur tout ce qu'ils puissent être. Elle vit les moments puis les laisse filer, et n'espère pas une suite, bien que son regard fuit souvent vers la fenêtre lorsque Sinned disparait, et que ses oreilles sont plus attentives aux bruits de la forêt. Elle cesse ses mouvements et son souffle tout autant, lorsqu'une tête échoue contre son épaule trop frêle, et n'enroule pas ses bras autour de la femme dans un geste affectif pour la protéger, la réconforter. Sinned n'a pas besoin de cela. Elle n'a pas besoin de paroles douces qui ne veulent rien dire et de douceurs mensongères. Mallory ne sait pas les dire, de toute manière. Elle a oublié comment. Ce genre de mots a disparu en compagnie de Gavin et plus jamais elle ne les prononcera. Ils n'aident pas. La sorcière ferme les yeux, sous le contact, et compte doucement, un à la fois, pour les secondes du contact. je suis ton capteur de rêves. ils ne viendront pas te prendre. Les mauvais rêves. Les mauvaises personnes. Peut-être l'effleureront-ils, et tant mieux, car il faut toucher au mal pour connaître des centimes de bonheur, mais ils ne la prendront pas. Mallory n'a certes pas grand force dans ses bras, mais elle a une puissance dans son regard et dans son âme également, quelque chose qu'elle a construit lentement et qu'elle construit encore aujourd'hui, qui fait de la sorcière cet être spirituel qu'elle peut être, et cet aura qu'elle porte en permanence. Elle danse avec les loups comme elle danse avec les démons et les cauchemars, sans le moindre frisson ou sursaut, un semblant de sourire mais surtout de néant sur ses lèvres, et un savoir étrange dans la tête, quelques reflets étranges dans ses iris. Elle est belle lorsqu'elle sort dehors sous la lueur de la lune, les seins presque nues par son vêtement trop léger, perdue au travers des bêtes affamées et pourtant, étrangement en sécurité. Elle a amadoué ce monde et s'y est fait une trace, devenant bête elle-même, étrange créature, et l'on ne peut mettre un mot exact sur ce qu'elle est.
Dans l'iris, quelque chose apparaît peut-être le temps d'un instant, tandis que la blonde s'éloigne quitte son perchoir et qu'elle l'observe enfiler le gilet du balourd. Mallory se permet de la dévisager, forte et fragile, grande et délicate, dans un silence religieux. Ses mains brûlées retournent aux pots et aux fioles. La blonde est dans la cuisine. Mallory est ici, ailleurs, et partout à la fois. Elle hume doucement pour répondre à ses mots, les lippes trop lourdes pour dire quoique ce soit. Elle pense à une paire de gants, de bottes ou alors, une douette pour les nuits froides, bien que l'hiver est fini depuis un moment, maintenant. Paul ne part jamais. Elle s'autorise un maigre sourire au vide et à ses pots, avec ses mots, avant de lever les yeux, le visage perdu au travers de ses mèches de cheveux, pour observer l'homme pénétré l'église et enlacer l'autre femme. Le geste n'amène aucune jalousie, en elle. Mallory ressent une fine douceur, une tendre chaleur. Elle prend place dans chaque membre de son corps et lui apporte ce qui pourrait être du bonheur. Le visage reste vide. Puis, les sourcils se froncent, face à la remarque. J'essaie de te tuer. La voix est si douce, les paroles puériles. Mallory le dévisage avec toute l'innoncence du monde, une absence d'amusement dans les traits, toujours perdue derrière sa crinière. Mais le coin de ses lippes se tord maigré elle l'espace d'une brève seconde, assez pour qu'ils voient, et elle détourne les yeux pour refermer les quelques pots qui trainent encore, et les remettre à leur place. le coeur est cuit. Elle dit la chose comme un fait, sachant parfaitement qu'elle écoeure Paul. Manger le coeur de la bête représente une chose importante, à ses yeux, et Mallory ne peut que le dévorer à chaque fois qu'elle abat une créature pour lui rendre hommage. Elle le mange pour s'abreuver des autres êtres chers à son coeur, comme de ses sentiments. De ses bonheurs comme de ses peines, et peut-être de sa vie aussi, lorsqu'elle mange également la cervelle. Et qu'importe ses arguments sur les légumes, Paul préfère manger une double portion que de dévorer ces organes avec la sorcière. Elle s'efforce seulement de les cuir depuis qu'il est présent ; fut un temps, à un moment où son esprit se perdait un peu trop loin, la sorcière dévorait la vie de l'animal crue, lorsque le sang était encore chaud, pour créer un véritablement contact avec la créature.
Ses pas sont légers, délicats, contre la roche froide de l'église. Mallory abandonne ses pots pour s'emparer de l'assiette préparée et sa main gantée caresse délicatement celle de la blonde, avant que ses jambes ne se plient et qu'elle prennent place au sol, le dos contre le mur, au milieu de la pièce. La table est à quelque pas, comme le canapé, mais elle a décidé qu'elle prenait place. Avec l'orientation du soleil, les carillons font des arc-en-ciel dans l'église et certains reflets atterrissent contre sa peau. Elle fait minuscule, au sol, dans un jeans et un haut beaucoup trop grands pour elle. De ses doigts délicats, elle s'empare du coeur encore chaud - il ne la brûle pas, elle est déjà si brûlée, des doigts - et prend une bouchée qui lui brûle doucement la langue. Un peu de gras et de bouillon coule le long de sa machoire, et elle l'essuie délicatement du revers de son manche, les yeux fixés sur les deux autres. Le regard ne semble pas les voir, mais il les traverse, comme si elle voyait tout, à l'intérieur d'eux, et encore plus loin encore. Il faut quelque instant avant que, geste trop habituel, la sorcière ne tende le coeur de cerf vers eux, comme offrande. À ce jour, le nombre de fois où ils ont accepté de partager la chose est minime. Pour la force de l'âme. qu'elle dicte comme raison, mais la raison change à chaque fois. Car le coeur apporte plein de choses, car il est signe de vie. L'oeil s'attarde plus longuement sur Sinned, car elle a mordu plusieurs fois le palpitant, tandis que Paul préfère ses carottes bouillis. Pour faire la paix avec le passé. Car Mallory est ici, mais surtout ailleurs, et trop loin peut-être, également. Et qu'elle voit tout, tout le temps, plus qu'il ne faudrait. Car elle sait ce qu'il y a à ne pas savoir. Elle entend des chants qui n'existent pas.
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