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 carry me home to where I belong (ifan)

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Ifan al-Khadiri
Ifan al-Khadiri
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neige j'ai des chaussettes violettes mais on me connaît déjà, on va passer cette étape svp ?

Ifan al-Khadirifc : jason momoa ; ©️️️ angie/tumblr ;  Rockets ; double
RANCUNIER
HUMAIN
REBELLE
PASSIONNÉ
SUSCEPTIBLE
OPINIÂTRE
TÊTU
DÉBROUILLARD
   
Nom complet Ifan, ça se prononce Eïfén', mais tout le monde l'écorche, on s'y fait. Seule sa mère avait le don de faire remonter ces lointaines origines berbères en jouant d'un bel accent. Al Khadiri, c'est le patronyme de son père, il est même plus certain qu'il le soit vraiment, tout ça c'est ce qu'on raconte — puis des papiers, il en a jamais eu, des vrais qui te rendent ton unicité.Surnoms D'abord y a eu fils, puis grand-frère, mais ça lui fait encore trop mal d'y repenser. Sinon des surnoms à la con il en a eu, à Oriel ça pleut presque plus que les balles. En fait, on continue à lui en donner ici. Doc, déjà, c'est devenu presque automatique et même s'il l'avouera pas, ça le fout mal à l'aise. Celui qui lui colle à la peau dernièrement c'est jerk, et même s'il mérite pas, ça lui fait beaucoup plus de bien que le reste. Cherchez pas, l'amour rend con. Naissance 36 ans dans la pampa altéane. Héritage culturel Le mélange entre un vieil héritage berbère croisé à l'islamisation de leur culture il y a fort longtemps. Des chants paysans en tamazight, une hospitalité incroyable et le partage, toujours. Ils avaient pour habitude, les vendredi, de partager un grand repas tous ensemble, se réunir et parler. Ayant les pieds dans la terre, ils ont toujours entretenu un lien assez viscéral avec la nature, qu'Ifan partage. Statut Un célibataire amoureux. Orientation Hétérosexuel. Finances $$$$$$, c'est pour pas mettre rien du tout, il a toujours vécu avec très peu de moyens et se retrouver sur Terre… bah en fait il est devenu légèrement plus riche.

Univers De base, Altéa. Aujourd'hui il est sur Terre. Occupation(s) On lui a apprit les soins infirmiers et des notions plus ou moins solides en médecine. Il a pas le diplôme pour se la péter mais il a été dispensé d'un enseignement par un vieux toubib qui voulait pas crever sans se rendre utile une dernière fois. S'il avait pas eu cette compétence-là, y a fort à parier qu'il se serait fait buter par un des Shadowrunners en pleine nuit. Du coup, c'est lui le toubib en chef au camp. Particularités asider métamorphe, il peut modeler son apparence à volonté, et ça tombe bien, il se trouve plutôt doué. Sinon il a une balafre à l'arcade gauche, au dessus de cet œil abîmé, à l'iris décoloré et malvoyant — stigmate d'un passé encore trop proche et douloureux. Ifan en a ailleurs, notamment aux mains et au niveau des jambes, c'est qu'il a toujours été manuel comme gamin. Ifan a domestiqué un furet à queue rouge, en fait il avait prit l'apparence de l'animal un jour et au final, (peut-être dans le doute), le baptisé Mr Jingles ne l'a plus lâché depuis — et bien sûr, il l'a ramené dans sa folle expédition. Il porte aussi quelques tatouages et une soulmark.Lien(s) cosmique(s) Il a un jumeau cosmique et une soulmate, Kate. Keywords country boy + family + healer + volunteer + adopted + sharing + support + astray + enamored + survivor + ordinary fighter + soulmate + try to find peace + hardship + asider + natural entity + nature symbiosis + impotent + shapeshifter + hopefulness + sacrifice + endless journey + selfless + gang victim


we are all astronauts

ROOTS.

— La famille Al Khadiri a toujours vécu en marge de Cosmopolis, dans une région altéane lointaine et luxuriante. Mêlant agriculture et artisanat, ils se sont aussi improvisé guide touristique, certaines saisons permettant aux riches altéan de quitter leur tour de verre de Central City pour aller voir du pays. Nature luxuriante, faune extraordinaire et étonnamment peu farouche avec les locaux, savoir-faire tribal et singulier… ils attisent l’intérêt des citadins pour la qualité de cet artisanat et l’exotisme qu’ils peuvent représenter.
— Adopté, Ifan a pourtant toujours eu un lien solide avec cette famille qui l’a élevé comme s’il s’agissait de leur propre fils. Quatre générations se sont toujours côtoyées sous le même toit et le partage a toujours été maître mot. Le poids de la tradition a toujours été important, cependant. Il lui a pesé.
— Dans sa région, une politique tribale prédomine. Aux alliances ancestrales se greffent aussi certaines luttes pour les ressources, mais une règle a toujours été d’or : la small science ne doit jamais être utilisée pour guerroyer. Tout devait passer par le haut-chef, qui réunissait tous les représentants de clan (clan subdivisé en plusieurs familles qui leur sont lié). Jusqu’à aujourd’hui, la diplomatie n’a eu que de très rares failles, mais les nouvelles générations, elles, ne sont pas aussi responsables et ferventes que leur prédécesseurs.

NATURE & SHAPESHIFTING.

— La nature, c’est plus qu’une simple prouesse biologique, c’est plus que des écosystèmes et des filons de vie qui s’entremêlent à l’infini, c’est une entité omnipotente et divine. Cette croyance a été hérité des siens et plus globalement de sa région, même si tous s’entendraient à dire que « les autochtones ont le même ordre de pensée » sur le sujet.
— De fait, Ifan est particulièrement attaché à ce Tout. Un rocher, un animal, une feuille ou un fruit que l’on cueille, tout est un cadeau, et dans tout on peut retrouver l’essence divine. Il croit en une inter-connexion entre chaque être et chaque chose, il croit en cette symbiose qu’il a toujours ressenti très fort en lui.
— Vivant déjà dans un environnement fort naturel et grandement dépouillé de la trace industrielle ou corrompue de l’Homme, il a eu tout le loisir de se familiariser avec la faune et la flore locales, poussant alors ses facultés d’observation et d’adaptation en milieu naturel.
— Il semblerait que ce soit aussi cette attraction-là, et les qualités qui ont pu en découler, qui lui aurait permit de rendre ses métamorphoses plus précises et plus faciles. Ainsi, rien de plus normal pour lui que de prendre l’apparence d’un raton roux et d’aller jouer avec eux. Cela fait partie de la vie, et beaucoup d’altéan locaux s’entendent à dire que les métamorphes sont des « privilégiés ». En fait, on les a toujours appelé les « chuchoteurs », du fait de leur proximité avec l’empire naturel. Être un et tout à la fois, dans l'âme et par le corps.


JUMEAU COSMIQUE.

— Ifan sait très peu de choses sur lui, si ce n’est que sa vie est aussi mouvementée que la sienne. Pour tout avouer, il n’a même pas conscience qu’il en possède un, ce concept lui échappe totalement.
— Depuis 2012, il est plus facilement contaminé par les excès de colère dudit jumeau. Des crises de colères imprévisibles, incompréhensibles et incontrôlables qui le bousculent autant lui que le présent. Un présent qui ne veut plus rien dire, soudainement…

SOULMATE.

— Il possède une soulmark sur l’avant-bras. Il n’a jamais cherché à la dissimuler. Ifan a toujours été profondément touché par ce lien qui le prédestinait à une âme sœur.
— Sa sœur Siam l’a toujours encouragé à chercher cette soulmate. Au final, il en a fait la quête de sa vie. Il a tout sacrifié pour la retrouver, en acte égoïste et désespéré.
— Ifan et Kate ont eu beaucoup plus de contact par rêves qu’autre chose. S’ils étaient plutôt bavards les premières années, elle s’est peu à peu éloigné, jusqu’à rejeter le lien qui les unissait. Il se sent encore lourd, triste et désarmé à l’idée qu’elle le chasse à jamais de sa vie. Ifan a très mal vécu cet éloignement, mais n’a pas cessé pour autant de lui parler… ni de la chercher.
Dès l’enfance, il a prit pour habitude de la dessiner un peu partout. Peut-être pour ne pas l’oublier, si un jour elle n’habitait plus son plan onirique.

LOA DIT « MR JINGLES » [xx]

Si vous croisez Ifan, vous le verrez certainement avec une boule étrange sous un pan de son manteau. Détrompez-vous, il ne s’agit pas d’une excroissance impromptue, ni d’une métamorphose partielle de dernière minute. On vous présente Loa, surnommé par les shadowrunners Mr Jingles (référence que Ifan n’a pas) même s’il y a de fortes chances qu’il se montre à vous de son propre chef.

— Mr Jingles, c’est un furet à queue rouge, une espèce que l’on trouve uniquement sur Altea. Tous ont un pelage blanc et rouge. Poil doux, crocs et griffes rétractiles, queue longue à l’allure de plume souple, ce carnivore est connu pour son agilité et rapidité extraordinaires… mais aussi pour sa drôle de façon de dormir (puisqu’il s’accroche à des branches en y lovant sa queue, et s’assoupit la tête en bas). Ils vivent dans les arbres la plupart du temps et se réfugient dans les cavités de certains troncs, creusé par leur soins. Leur pattes arrières sont les plus puissantes, ce qui leur permet de bondir à des hauteurs étonnantes - beaucoup plus simple lorsqu’on a besoin d’aller dans un arbre, ou de se balader de branches en branches.
— En général, chaque individu est lié à deux ou trois furets, qu’ils ne quittent plus par la suite. Ils chassent au crépuscule et se nourrissent d’oiseaux ou de petits rongeurs, plus rarement de poisson.
— Si la race est joueuse et tactile avec ses pairs, elle l’est beaucoup moins lorsque sa vie est menacée. L’instinct de meute est très fort, même si cette dernière est peu étendue. Ifan est visiblement considéré comme l’un des siens, ce qui explique son comportement. Comportement que partage même l’altéan, puisqu’il apprécie beaucoup trop cette boule de poil. Il est clair que si vous voulez vous en prendre à la bestiole, vous devrez lui passer sur le corps avant.
— Il ne le quitte plus depuis 2013, année où ils ont fait connaissance pour la première fois. C’est assez peu de le dire puisqu’il est collé à lui en permanence et se love à son cou. L’animal n’est pas très grand et est assez léger. Il peut vivre jusqu’à quinze ans, il en a cinq à l’heure actuelle, Loa est dans le bel âge.


DIVERS.

n’a pas de papiers, comme beaucoup d’autres enfants "orphelins" issus de sa région. il n'y a donc son nom sur aucun registre.
dessinait beaucoup autrefois, la pratique s'est raréfiée avec le temps.
— compétences en médecine, soins infirmiers. il offre un rôle de soutien conséquent, d'autant qu'il essaie de se renseigner sur la flore locale pour tenter de trouver des alternatives thérapeutiques en cas de pénurie de fournitures médicales.
manuel, débrouillard et bricoleur. ifan pas peur de se salir les mains, il est physique est si on le considère comme une force de la nature, il n’aime pas vraiment l’utiliser à d’autre fins. pacifique, oui. qui l’eût cru ?
— parle couramment un dialecte régional d’Altea, mais connaît également la langue dite commune. il a toutefois un fort accent.
— fait partie du gang des shadowrunners. son lien avec le bras droit a quand même grandement joué en sa faveur.
— il est quand même vachement tactile avec ceux qu’il apprécie, et ça rend mal à l’aise les gens en général. surtout ceux qui ne sont pas habitués. ni friands.
— il a un sacré feeling avec les enfants en général.
— il a eu des contacts avec les Hawks et a pratiqué la médecine illégale dans les ghettos d'Oriel.
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Ifan al-Khadiri
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i have to run like a fugitive to save the life i liveI'm on the run but I ain't got no gun
See, they want to be the star
So they fighting tribal war

kickdown on a road to nowhere;
if there's paradise i will wait there




YELLOW « Mama, mama ! » le gamin à la petite crinière bouclée galope longuement pour remonter jusqu’à sa mère. Il a quelque chose qu’il cache dans un carré en tissu et ses jambes sont sales : il a traîné dans la boue, non loin de la rivière. Là-bas, un peu plus loin, il y a une petite femme au teint ensoleillé qui tire le menton, ses yeux sont noircis au khôl et un tatouage sur le front se froisse au même titre que ses sourcils. « Ifan? » « Mama! » « Matta wya? » Fatna cherche à savoir ce qu’il veut lui montrer, c’est légitime, alors le petit ouvre sa petite besace improvisée, avec précaution toujours, pour ne pas faire fuir son prisonnier. « Ifan?! » sa mère réalise et lui fait les gros yeux, elle oublie volontairement son métier à tisser et lui fait lâcher d’un geste empressé le petit drap. « Ifan, est-ce que tu aimerais que moi, je t’enferme dans une boîte ou un tissu comme ça, hein ? » ce geste l’a surpris, il voit le gros insecte reprendre de la vigueur et tenter de s’enfuir. Le regard du garçon fait va et vient avec le visage de sa mère, qui siffle des mots montant dans les aigus. Sa façon d’être a toujours été théâtrale. Il croit qu’elle attend une réponse et la sienne est cruciale, l’hésitation est à son paroxysme, quand finalement il lui dit ce qu'il a sur le cœur… « …non? » Bien sûr que non il n’a pas envie, qui aurait envie ? Mais une petite bête comme ça, ça n’a pas de mémoire, non ? Ça ne pourrait pas lui en vouloir ! « Alors sois gentil avec elle, yak? » alors Ifan secoue la tête à la positive, l’air un peu confus… après un petit temps, à tourner sur lui-même et à regarder autour de lui, pensif et un peu honteux, il demande. « M’ma, tu m’en veux? » elle se remet à son métier mais son regard change. « Non fils, je ne t’en veux pas, et elle non plus. Elle t’a déjà pardonné, j’en suis sûre. » « Tu crois? » elle acquiesce et fait un petit geste de la main après lui avoir embrassé le sommet du crâne. « Va aider ton frère, il a besoin de toi. »

PURPLE « Pourquoi ils sont là, ces gens? »
« Ils veulent découvrir là où on habite, acheter ce qu’on a fait… »
« Mais ils le fabriquent pas eux-mêmes, comme nous? Pourquoi ils ont pas de clan? »
« Ils viennent de loin, fils. »
« De loin juste pour nous voir? »
« Oui, juste pour nous voir. »




« Miiiiiiiaaaaaaaooooooouuuuuuuu! »
Il articule, ses billes rondes à lui se sont fendues, exagère. Siam, sa petite sœur, le scrute avec ses grands yeux verts curieux et fascinés, la bouche entrouverte. Il y a des pas qui se rapprochent mais le gamin est toujours penché au-dessus du couffin. « MMMMMIIIIIAAAAAAAAOOOOOOOOOOUUUUUU… » « Ifan, qu’est-ce que tu fais encore? » « Le chat. Je fais le chat pour Siam. » un soupir dans lequel on lit la tendresse, un sourire qui s’étire. « Laisse va, elle a envie de dormir un peu. » « Mais non, elle a les yeux ouverts! » se défend t-il en reportant son attention sur cette petite chose encore potelée par son jeune âge. En tournant sa tête, il ne réalise pas tout de suite que ses cheveux titillent le nez de l’enfant, qui se met finalement à éternuer. Sa tante prononce un mot pour la bénédiction, Ifan oublie de le faire mais s’occupe de Siam, qui tape alors dans ses mains, un sourire aux lèvres. « Elle veut que je refasse le chat! Regarde! » « Hmpf! » la tante capitule pour cette fois, elle retourne sur ses pas pour aller faire chauffer un peu d’eau pour le thé. « ………miaaaaaaaoooooooouuuuuuu…… »


« Khiwaj, pourquoi tu t’en vas? »
« J’ai envie de partir d’ici. »
« Mais pourquoi? »
« Parce que j’ai besoin de voir du pays? Et puis y a plein de choses qu’on a pas, là-bas. »
« Comme quoi? »
« De grandes tours en verre, des magasins, des écoles! Des machines… et du travail… un travail différent. »
« Pourquoi? Tu préfères les machines à notre forêt? »
« C’est pas ça… »
« Tu reviendras? »
« Oui, t’inquiètes pas. Je vous oublie pas. »

GREEN
« C’est bon comme ça ? » l’adolescent cherche alors à être rassuré dans son ouvrage. Il croise le regard sage et avisé du médecin, qui veille au grain. Au lieu de lui répondre expressément, le sexagénaire hausse les sourcils et sourit faiblement, étirant ses yeux en amande. Ça, ça veut dire oui. Alors Ifan continue, il recouds, suture la plaie de l’animal à l’aide d’une aiguille et d’un fil d’origine végétale, connu pour ses propriétés aseptisantes et biodégradables.

C'est fini. Il a réussi.

Ça n’a l’air de rien, mais pour lui, c’est beaucoup. Le garçon a le cœur qui bat à tout rompre et ses mains, une fois inactives, se mettent à trembler sous la nervosité. Il aurait pu rater… il aurait pu condamner cet être fragilisé. Mais ce n’est pas arrivé. Elaga lui apprend aussi à soigner d’autres types de maux — même s’il est métamorphe, sa volonté a su écraser le reste, et de loin. Il doit apprendre la manière traditionnelle, sans la small science. Le jeune garçon s’inquiète pour l’état de son patient, dont la vie est aussi importante que celle d’un altéan humanoïde.

Mais… est-ce que sa vie était plus importante que celle de son père ? Celle qui était aujourd’hui en train de lui filer entre les doigts ?
Ifan fait glisser lentement sa paume contre le flanc de la bête. Lui, au moins, pourra s’en relever.
Incapable… il ne peut pas accepter son impuissance… c’est son père !
Pour tout ce qu'il leur a offert, Ifan ne peut rien lui rendre alors qu'il est dans le plus cruel des besoins.
Le regard du garçon se voile un peu alors qu’il se redresse. Elaga, silencieux de nature, lui glisse pourtant ces mots.

« C’est très bien Ifan. » et il pivote un peu vers lui, le toise, toujours étonné par le naturel du médecin. Il se met toujours à parler lorsqu’il ne s’y attend pas, le scotchant à chaque fois.
Ifan sait qu’il n’est ni bavard ni démonstratif, il le sait et ça fait mal quelque part, de savoir qu’il ne peut pas vraiment se tourner vers lui, le sage, pour parler de tout ça. « Merci. J’espère qu’il ira mieux. Et vite. » « Dans 2, 3 jours, il pourra remarcher, » signale l’homme, lui expliquant ensuite le pourquoi en agrémentant par son savoir.

Quelques minutes plus tard, ils sont à nouveau à l’air libre, le soleil brille fort aujourd’hui et l’adolescent profite brièvement de sa caresse chaude, fermant les yeux.
Le silence, ponctué par l’écoulement de la rivière vers l’aval, le souffle du vent dans les arbres qui frémissent.

« Comment va ton père? »
À lui qui n’a rien pu faire.

Pendant un bref instant, il croyait qu’Elaga s’en était allé, le laissant - comme d’habitude? - à ses occupations. Ifan, à vrai dire, devait retourner travailler. Il y avait de la terre à cultiver, (son oncle avait fait en sorte de la rendre plus fertile à l’aide de son don,) de l’eau à remonter, des bêtes à surveiller et à nourrir…
Il avait beau avoir une activité riche et intense, son esprit était soit tourné vers Kate, soit vers son père. Et sa langue, depuis quelques temps, avait été comme limée. À moins parler.
« Il tousse de plus en plus. » il grimace un peu avec la luminosité ambiante, mais ses yeux se sont déjà habitué : après avoir inspiré en regardant ses pieds, Ifan va chercher le regard du médecin, qui est déjà vissé sur ses traits. Le mal qui ronge le chef de famille est vicieux, il ne peut être soigné convenablement, seul un équivalent warden aurait pu le soulager… mais à quel prix?
Une main s’écrase sur son épaule et le surprend.
« Aie foi. » finit-il par lui dire avant de s’éloigner.
Il a un sourire compatissant aux lèvres, il l’a vu avant qu’il ne se retourne pour lui faire dos, mais ça ne suffit pas. Comme cette foi…

Cette foi qui, Ifan le sait, ne le sauvera pas.

ORANGE
Ça y est. Après tant de souffrance, il est retourné à la terre.
Avec les ancêtres. Dans une farandole de chants, d’effluves mêlant encens et nourriture.
D’énergies saupoudrées de magie naturelle.

La cérémonie est importante. Elle réunit tout le clan, qui fait se côtoyer sept familles entières, toute génération comprise. Pour certains, c’est l’occasion de se retrouver en dehors des habituelles discussions d’ordre politique ou économiques, il y a même des cadeaux qui viennent de tribus voisines et amicales, qui portaient en estime le patriarche Al Khadiri.
Contrairement à ce que l’on peut imaginer, il n’y a pas de noir, ni sur les visages ni dans leur parures. Tout le monde est paré de blanc ou de couleurs vives, jusqu’à marcher sur des tapis aux teintes flamboyantes. De châles, de voiles — c’est le cas de Fatna, leur mère, qui restera ainsi pendant une semaine, avant de pouvoir à nouveau embrasser la vie. Laisser partir l’âme de son mari, c’est important. Vivre seule lorsque l’on a été deux… se réapprend.

Khiwaj n’est pas là. Il n’est pas là alors que c’était à lui, normalement, de porter la responsabilité familiale sur ses épaules. Il n’est pas là alors qu’il avait promis qu’il ne les oublierait pas.

Par son absence, Ifan a l’impression d’être désigné à sa place. Il le sent au fond de lui, c’est quelque chose qui est dans l’ordre naturel des choses. Quelque chose qu’il ne peut contester, comme s’il s’agissait de son premier tatouage, indélébile et profondément ancré dans sa chair.

(Il parle, sourit, mange et chante, ils sont réunis et fêtent leur aimé qui s’élève enfin, mais en lui des questions tourbillonnent, là, dans l’œil d’un cyclone qui se prépare.)

Il y a des "quelque chose", pourtant, qui lui hurlent le contraire. Toi, toi, toi. Tu es le seul qui sois maître de ton destin : personne n’a a le dessiner pour toi. Il pense à Siam qui lui parlait de sa soulmark il y a de ça encore deux mois, alors qu’il n’avait pas encore rencontré Mara. Ifan s’est toujours confié à sa petite sœur. Comme une évidence, cette dernière lui apparaît. Lorsqu’il l’aperçoit, il a un sourire aux lèvres et une femme aux bout des doigts. Il sent la présence de Kate alors qu’elle n’est pas là— il aimerait tant que ce soit elle.

Il ne sait pas s’il l’aime vraiment, car lorsqu’il plonge son regard dans celui de Mara, il espère y trouver cette entité jumelle. Ce fragment qui lui manque.

Tel un doux rappel, une chanson lui tourne en tête, elle tourne et tourne encore, et il est persuadé de ne jamais l’avoir entendu ailleurs que dans ses rêves.


« Soigne-le Ifan. Je t’expliquerai tout, mais pitié, soigne-le… »

Son aîné est en sueur, il a ramené avec lui une voiture qu’il a partagé avec le blessé qu’il lui exhibe sans fierté aucune. Khiwaj n’est pas revenu depuis des mois, non, des années, et c’est ainsi qu’il se présente. Dans le besoin, par intérêt, avec son frère pour seul recourt. Si Elaga avait été là… il lui aurait sans doute prêté main forte, et c’est certainement ce qui allait se passer, puisqu’il n’avait pas encore mené à terme son long et pénible apprentissage de la médecine. Siam déboule au même moment. « Qu’est-ce qui se passe? » Son regard vrille, interloquée. « Khiwaj?! » Elle n’a pas le temps de réaliser quoi que ce soit qu’Ifan lui donne quelques directives, dans l’urgence. « Va chercher de l’eau et préviens Emmi, on va avoir besoin de lui. S’il te plaît. » Ifan va le faire, oui, il va soigner cet inconnu qui semble être si important aux yeux de son frère. (Une vie ne doit pas être dénigrée. Pas comme ça. Pas maintenant.) Il enterre sa déception, sa rancune, qui pourtant lui brûlent l’œsophage et lui écrase les côtes. L’homme qu’il ramène est fort mal en point, il va falloir l’aide de leur oncle paternel pour être certain que l’hémorragie soit maîtrisée. Mais ça… c’est si l’oncle accepte de sacrifier de ses compétences de Norm pour aider l’étranger.

(Et c’est ce qu’il fit. Le cœur sur la main, comme son neveu.)

Et pendant une bonne heure, il est resté penché sur le blessé. Deux balles à extraire et un état à stabiliser par tous les moyens nécessaires. Les mains rougies par le sang, les cheveux tirés en arrière et humides. C’est fini, il est tiré d’affaire. Mais Ifan a besoin de se rafraîchir. Il y a trop de pourquoi qui se battent entre ses deux tempes.

Alors lorsqu’il le voit, assit sur une caisse contre le mur de la maison, le silence se brise bien assez tôt.

« Pourquoi? »
Soupir. L’aîné ne lève pas la tête et se passe une main dans les cheveux.
« J’ai confiance qu’en toi pour ça, je pouvais pas-… »
« Qu'est-ce qui s'est passé? Tu as promis d'expliquer… »
« Pas tout de suite… bientôt… »
À se jouer de leurs principes…
« Et pourquoi t’es jamais revenu? »
« Tu veux vraiment qu’on parle de ça maintenant? »
Enfin, il se décide à le regarder.
« Il serait peut-être temps non? Avant que tu disparaisses une nouvelle fois? »
« Écoute, je pouvais pas. Je pouvais pas. »
« Comment ça tu pouvais pas? Il te faut un blessé pour avoir la force de revenir? C’est qui, un ami? Un amant? Ta nouvelle famille? »
Ifan est à cran. Ce n’est pas tant le fait d’avoir eu à prendre soin d’un étranger, c’est toutes ces émotions refoulées qui ont décidé de ressortir au moment même où ce visage familier s’est décidé à se pointer.
« Arrête ça. »
Son ton est plus sec. La tension monte et ses yeux fuient.
Ifan enchaîne, frustré.
« J’arrêterai quand tu m’auras répondu Khiwaj, tu peux pas me demander de t’aider les yeux fermés et garder le silence! »
« Pourtant c’est ce que t’as fait, non? »
Ses mâchoires se serrent, il est blessé, touché. Il veut le frapper mais se l’interdit. Il y a des enfants qui jouent là-derrière. Ils doivent même s’étonner que deux adultes, si jeune encore puisse t-ils être, haussent autant la voix près d’un blessé.
Pendant quelques instants il cherche à nouveau contenance, inspirant profondément.
« Je peux rien te dire If- »
« Tais-toi. »
Et le silence fut.
(Il n’a jamais vu son jeune frère… avec des épaules comme celles-ci. Était-ce la mort de leur père qui avait entamé pareille métamorphose?)
Ifan reprend un peu d’air et soupire, avant de refaire face à son aîné.
« Je te demanderais pas de me remercier. Ça, je m’en fout. »
Force est de constater que c’était réciproque.
Il a fait ce qu’il avait à faire. Rien de plus, rien de moins. Il n’aurait pas laissé mourir cet homme, quant bien même il ignorait tout de ce dernier.
« J’ai juste besoin de réponses. On a besoin de réponses. Parce que c’est quelque chose qu’on devrait tous savoir ici. »
« Je sais pas comment je dois te le dire… »
Et avant qu’il ne se répète une énième fois, le cadet reprend à nouveau la parole.
« Lève-toi Khiwaj. »
Il ne fait rien.
« S’il te plaît. »
Se hisse finalement, dans un geste presque las, contrit. Leurs yeux sont à hauteur quasi égale et se font face.
« Si t’avais été en danger, tu nous l’aurais dit? »
Silence. Il se ronge le frein. Il ment.
« Ok… j’ai compris, c’est bon, te fatigue pas. »
Ifan recule un peu, l’air de capituler. En danger ou pas, il ne le savait toujours pas, et ne le saurait certainement jamais. Khiwaj semblait pourtant souffrir de ce silence qu’il s’imposait, mais ça, Ifan ne réussissait pas à le voir. Pas encore.
« Tu avais fait une promesse et j’avais confiance en toi. Aujourd’hui tu reviens sans donner d’explications? Non. Même notre père (puisse les Anciens le garder) ne t’a pas vu avant le dernier voyage. »
Les mots meurent au fond de sa gorge. Il s’attendait à des excuses, elles ne sortent même pas de la bouche de Khiwaj…
« C’est terminé. Il poursuit avant qu’il ne le coupe. Et par pitié, ne blâme pas ceux qui sont restés. Ils t’ont tous attendu. Ils t’ont tous espéré. Les derniers mots le brûlent.
Et moi aussi. »

RED
Du rouge.

Partout.

Y en a sur ses mains…

Sur son visage.

…par terre?

Et sur sa mère qui sanglote, recroquevillée sur le tapis qui a vu naître Siam.

Siam n’est plus là.

Ils ont prit Siam.

Il a mal.

Avec un océan qui noie son œil gauche,

un volcan dans sa poitrine…

Tout s’est passé trop vite.

Qu’ont-ils fait pour mériter ça?


« Va la chercher. Il faut que tu ailles la chercher. »
« Je peux pas te laisser là, m’ma. Je peux pas vous abandonner. »
« Tes oncles et les Oukaci savent ce qui s’est passé, ils s’occuperont de moi et de nos bêtes. Enterrons nos morts et va. Ramène-la Ifan, je t’en prie… »


« Comment vas-tu, fils? »
C’est la première fois que le vieil Elaga se montre aussi attentionné à son égard. L’empathie déborde de ses pores, mais pour cette première fois, Ifan n’y est pas réceptif. Ce fils qu’il n’a jamais eu semble sur une autre planète que la leur. Loin, l’œil vitreux, pour le dernier qui semble désormais lui rester. Elaga et son oncle se sont partagé les soins, et grâce à ça, il n’a pas perdu son gauche, mais son acuité a été grandement touchée. Il est encore caché derrière un bandage pour le protéger de la lumière.

Ifan n’a vraisemblablement pas entendu ce que lui a dit le vieillard. Ce même vieillard qui a puisé dans ses dernières ressources pour pouvoir l’aider. Mais Ifan est aveuglé. Choqué et confus. Profondément blessé. Il ne comprend pas qu’une telle chose ait pu arriver. Ne voyant pas de réponse arriver, le médecin s’assoit à ses côtés, sur le tapis de verdure qu’il n’a pas quitté depuis le début de l’après-midi. « J’ai bien peur que tu aies un choix à faire désormais. » Le silence, toujours, si ce n’est les sons de l’environnement naturel qui les enveloppe. Il l’accompagne, les deux hommes regardant dans la même direction. Partir ou rester. Combattre ou abandonner. Son choix est fait, mais il se sent enchaîné à cet ici qu’il chérit tant, cet ici aujourd’hui souillé. Sa gorge se noue. Partir

Derrière lui, le spectre d’une colère croissante qui s’accroche à sa carcasse.

« Je suis fier de toi. » Et son droit qui crache des larmes, griffent sa joue.

Lui se déteste.

BLUE
« Ça fera 500 stellars. »
« 500? Pour une seule chambre? »
« T’es bouché ou quoi? 500 pour le mois, c’est un bon prix, j’ai inclus la taxe locale. En plus, t’as les chiottes dans la chambre, pas sur le palier. »
« À ce prix, je préfère dormir dans le ghetto que dans ton cagibi en plaqué or… 350 ? »
« 500. »
« 380… »
« 480, et sans les charges. »
« Quoi?! »
« Hé oui mon grand, faut bien que je nourrisse la bouche à mes gosses, moi! T’as des gosses? »
« Non et c’est pas le suj-… »
« Ok, on reste sur 500 alors, dernier prix. »
« C’est ça que t’appelles négocier? »
« Pas de gosse, pas de rabais. »
« Quoi?! Va te faire foutre avec tes gosses! »
« C’est ça, c’est ça. Si jamais tu changes d’avis tu sais où me trouver. Bonne nuit chez les gueux du Sud! »




Impossible de la trouver.
Impossible de l’oublier.
Siam. Kate.
Les deux femmes de sa vie se sont éloignées ou ont disparu.
Impossible de comprendre.
Impossible d’accepter.
Il faut continuer.
Alors il travaille à l’usine, il courbe l’échine et mord sur sa chique. Ça fait des mois qu’il a cherché un toit sans en trouver. Il n’a rien trouvé de mieux que de se métamorphoser pour échapper aux voleurs ou aux descentes des Grim Bastards. On le regarde de travers. Tout le temps. Quand il parle, c’est encore pire, parce que son accent n’attise pas la sympathie. Retourne dans ta jungle. Ils se regardent tous le nombril. Ils s’écrasent les uns les autres. S’entretuent pour quelques pièces et finissent en pâture pour servir les intérêts des puissants.
Alors, c’était ça la vie qu’avait tant voulu son frère? Une vie de soumission, de peur, de misère?
Ifan craint de devoir devenir comme eux pour survivre.
Il a déjà cédé à la colère… céderait-il au reste?
Pourquoi cette violence qu’il ne veut pas? Elle sort, éclate, écrase…
Il a bien des raisons d’être habité par la rage, pourtant, il n’a jamais été comme ça. Ça ne lui ressemble pas.
Juste… continuer. Il faut juste continuer à avancer.
Khiwaj…
Où pouvait-il être en ce moment? Avec Siam?
Et si tout était lié? Si tout était la faute à son frère?
Kate? Ce silence qui l’assassine…
Et s’il ne les retrouvait jamais?
Et s’il mourrait ici?
Seul?

GREY
« Ils ont tiré sur ma petite fille… sa jambe… s’vous plaît… elle, elle- »
Un homme, la quarantaine, a entre ses bras une enfant aux yeux vitreux, écarquillés, figés dans l’horreur dont elle avait été témoin. Sa jambe est rouge, elle dégouline de vomissures pourpres. Il tente de pousser les personnes qui se dressent sur son passage, ceux qui font la queue, enjambe les quelques qui ont élu domicile au sol. Il y a un sanglot dans son appel désespéré. « S-S’il vous plaît ! De l’aide ! » La voix crève le brouhaha ambiant et interpelle le haut pilier que représente Ifan, posté plus loin, et qui s’occupe déjà d’un patient. Il tire un peu la tête pour tenter d’apercevoir l’individu le temps d’un bref instant. Personne ne daigne bouger, sauf de rares êtres encore solidaires et/ou touché à l’idée qu’un enfant puisse avoir été un dégât collatéral. « Marco, aide-le à passer, » puis à toute l’assemblée, « Laissez-le passer ! » fait la voix dudit Marco; alors ça grogne, ça piétine, il n’y a que l’ombre d’une humanité ici, et c’est des personnes comme Ifan qui tentent encore de la faire subsister. Lui qui est à nouveau perdu dans ses soins, aidé par deux individus qui, comme lui, ont le cœur et les compétences pour aider les plus démunis. Un taudis de laissés pour compte. Au fond de cette vieille parcelle d’usine désaffectée, on y distribue même des repas chauds, prête parfois le lit pour quelques heures. Autant de chose qui est sujet à accrochages, car il y a peu de moyens, peu de places. Ifan a la chance d’avoir réussi à trouver un toit, même s’il le partage avec trois autres personnes.

L’homme réussit à remonter, et lorsqu’il confie son enfant, la tension s’écrase aussitôt à ses pieds, libérant un torrent de larmes. Colère, incompréhension, peur, nervosité… autant d’émotions qui le secouent et qu’Ifan a apprit à voir sans trop en souffrir. Il espère que sa fille gardera sa jambe, car le pouvoir d'Enora l'a déjà beaucoup épuisé depuis ce matin… pour elle, il s'inquiète aussi. Et pour eux, il aimerait tout donner.

Puis ça chuchote, la peur au bout des lèvres qui frémissent parfois, craignant toujours qu’un serpent vienne se faufiler dans leur seul havre de fraternité.

Et à chaque fois, la même chose sur les visages, dans les esprits, empreinte glacée qui rongent leurs âmes abîmées :

On a rien pu faire.

Seuls les bénévoles, qui ne roulent pas sur l’or eux non plus, leur permettent d’avoir un tant soit peu de soutien. De donner vie à un peut-être.

« Une fusillade… encore… » « Les Bastards? » « Va savoir. » « Prononce pas leur nom, Lori… » « C’est le cinquième qu’on nous ramène en moins d’une heure… comment tu veux qu’ils s’en sortent? » « Ils ont toujours réussi à nous aider. Ils ont au moins essayé… pas comme les autres… » « Les flics descendront jamais ici. » « Et les autres, t’y as pensé? » « Parle pas d’eux j’t’ai dit… » « Pourquoi il pousse lui, là? » « P-Pardon. » « Putain, qu’est-ce que j’ai mal… »

Les fournitures médicales, jusqu’à la pratique même de leur médecine, étaient illégales.

D'ailleurs, lequel d'entre eux figurait dans les registres, avec un pouvoir recensé, un statut particulier à revendiquer?

Ifan enterre les bien pensants qui préfèrent laisser crever ces gens.

(Ils lui manquent tant.)

(Mais elle est en vie. Maintenant, il le sait.)

(Bientôt…)



Être hibou, ce n’est pas seulement veiller et écouter, c’est boire.
Et lors de ses différentes escapades, il en a entendu, de ces choses incroyables…
On parle de portail, de cluster, de liens cosmiques qui dépassent l’entendement et que beaucoup côtoient déjà…
Portail? Autre monde? Kate? Partir… rester?
Ramener Siam.
Elle n’a pas pu se perdre aussi loin.
Puis on entend d’autres choses, ce sont elles qui servent, que l’on peut trafiquer, revendre. Aux côtés de son binôme, le métamorphe a toujours été des plus discrets sur ses ambitions qui défiaient les leurs.
Enchaîné aux Hawks? Jamais. Un jour, il allait prendre son envol. Mais pas maintenant. Il avait fait tant de chemin pour arriver à se glisser dans leur rangs… pour espérer voir le bout du tunnel.

PINK
« Alors comme ça, tu peux parler aux oiseaux? »
L’homme qui lui fait face a de l’influence, il est encadré par trois gorilles dont il ignore les pouvoirs. Lui connait le sien, pour avoir été surpris sur son propre territoire par le métamorphe. Ce métamorphe qui a travaillé pour les Hawks… si ce n’est plus. Ifan bouillonne. « Un mec plein de surprises, hein, je vois. T’es venu chercher une fille je crois ? Ah non… t’as essayé de nous voler une fille. » « C’est ma sœur, pauvre con! » « Une faute avouée aurait été à moitié pardonnée, c’est le dicton! Puis j’ai comme l’impression que tu fais les choses à moitié toi aussi… » et il fait un jeu avec son index et son majeur, dirigé vers ses globes oculaires, vairon malgré lui. Ça le fait rire, ce qui n’est pas le cas du soignant, ni des autres qui assistent à la scène.

« Hey, c’est le moment de rire, les filles. » Filles qui n’en sont pas, ils se regardent alors et forcent l’amusement, leur théâtralité moins éclatante que celle de l’altéan à la langue bien pendue.
Il se rapproche un peu du mastodonte, le défiant du regard. « Tu sais quand même qu’il faut payer avant de se faire une de nos nanas? Surtout si c’est ta sœur? » Alors Ifan l’attrape violemment et le soulève du sol, le plaque contre un des murs du local. Les hommes se sont apprêté à l’attaquer, mais se ravisent aussitôt aux mots de leur chef attitré.

Chef qui ne semble pas effrayé pour un sou : il sait que cet homme-là n’a pas les yeux d’un tueur. Il sent même qu'il s'en veut encore d'avoir dérouillé deux des siens avant d'arriver jusque là. « T’as la haine hein? » Les ongles s’allongent en griffes, traversent la veste du type, qui encaisse. « J’aime bien les gars dans ton genre. La haine, tu vois, y a que ça de vrai. » « Où est-ce qu’elle est?! » Et il lui sourit, c’est un sourire qui le dégoûte, un sourire qu’il aimerait ne plus jamais revoir.

L’homme effectue un geste de la tête et signale aux autres de l’attraper pour l’éloigner — un des altéan l’épuise avec son pouvoir, tandis que son second le tire en arrière. Dans le mouvement de recul, le boss grimace un peu. Il regarde là où l’emprise avait été effectuée, et où du sang coule déjà. « T’es prêt à discuter ou tu veux que j’aille te chercher de quoi te faire les dents avant? Remarque, c’est pas comme si t’avais déjà une dette envers moi… » À se demander par quel miracle il était toujours en vie… ils ne sont pas du genre à être miséricordieux. Surtout envers la plèbe.

« Je te rends ta sœur. Cette phrase le laisse sans voix, et dans cette fatigue qui le fauche, ne parvient pas à dire quoi que ce soit. De toute façon, on lui a trop passé dessus, c’est qu’elle a perdu de la valeur la gamine. » Là non plus, d’ailleurs, même s’il sent la piqûre de l’adrénaline, comme un rappel. On le maintient toujours à distance. « Bon, en fait, non, je vais te rendre ta sœur. J’ai juste besoin que tu fasses deux-trois choses pour moi avant. »

Ça sonne comme un miracle, un espoir qu’il n’aurait jamais cru possible. Ce qu’il ne voit pas, c’est l’envers du décor. C’est l’horreur qui se dessine alors que lui, à genoux, croit voir le bon dans cet autre qui lui sourit, qui le manipule… « T’as tué deux de mes hommes, t’as essayé de me voler… t’as une dette. Une grosse dette, en fait. Je t'aurais bien plombé mais je devais quand même te féliciter d'avoir eu les couilles d'aller jusqu'ici. Le silence est monstrueux, tant il est dérangeant. Alors voilà, t’as tout ça à rembourser, mais puisque je t'aime bien, il se dégotte une clope dans la poche de sa veste, le dernier gorille la lui grille, première taffe. hé ben j’inclus même pas les frais d’entretien pour mon parquet que t’as dégueulassé après avoir éclaté la tête à Jeffrey… ce qui me semble quand même être un sacré beau geste, — j’espère que t’en es conscient. »

Le doute s’immisce. Il ne veut pas. Mais a-t-il vraiment le choix? Il a promit de la ramener. Et maintenant qu’il s’est exposé face à l’ennemi… « T’as quel âge d’ailleurs? Puisque t’es un chien sans collier, faut bien se renseigner, comprends-le. Je devrais penser à te vacciner aussi, au cas-où tu voudrais me mordre une nouvelle fois? Ou t’as déjà abandonné l’idée? » 28 ans. Il n’a que 28 ans.

L’homme continue à déblatérer, Ifan fait barrage, mais son esprit s’affranchit de ses dernières barrières, au fur et à mesure. Il l’épuise à tous les niveaux — ses muscles sont lourds, endormis, un poil douloureux. « Tezuka, t’aurais pu mieux doser non? Rappelle-moi pourquoi j’te paie, sombre merde? » « C'est qu-… » « Ok… » « Qu’est-ce qu’il a dit? » « Il a dit qu’il est d’accord. » (Il n’entend plus.) « Hé ben, en voilà un shapeshifter intelligent! »

Puis en aparté. « Préviens les autres. Personne doit le toucher. Ni lui, ni sa putain de sœur. Et va chercher Khiwaj, je le veux ici vendredi soir. Dis-lui que c'est pour lui proposer un nouveau deal avec nous, ce crevard refusera pas. »




L’endroit est isolé. Feutré. On semble étouffer, et c’est l’empreinte de la mort que l’on sent ici, comme si elle s’était déjà accroché aux murs avant qu’une nouvelle faucheuse ne vienne accomplir son funeste ouvrage.

On arrive à la fin des festivités! T’es impatient hein? Allez… tu l’as déjà fait, ce sera facile. Tu viens là à huit heures du soir et tu le butes, c’est pas plus compliqué que ça. Un mort et s’en est fini de notre petite affaire.

« Depuis quand tu te trimbales avec un chat sauvage? »

Cette vision étonne Khiwaj, qui est encadré par deux de ses hommes. La tension est palpable : la dernière fois qu’ils se sont vu, Waji n’était pas une tête mais une des mains de son prédécesseur… et la dernière fois, ils étaient en de très mauvais termes.

« Tu m’as tellement manqué Waji, j’ai dû me trouver un autre animal de compagnie pour tuer le chagrin et l’ennui. »
La pique l’atteint malgré tout. Il rejette un coup d’œil à l’animal qui vient à peine de rentrer dans la pièce, qui tourne sans ronronner.
Il se faufile sous la table qu’ils partagent, l’air faussement calme.
« De quel deal tu voulais parler? Je croyais que tu travaillais avec d’autres pour la logistique… je dois en déduire que c’est terminé? »
Deux coups de feu : les deux altéans derrière lui s’écroulent.
Khiwaj bondit sur sa chaise et dégaine son petit calibre sur l’homme, mais il est déjà tenu en joue.
Le chat à l’arrière a disparu.
« Quand est-ce que vous alliez me le dire?! » vocifère t-il à l’attention du petit chef, qui sourit à la question.
Quand est-ce qu’il allait lui dire que la cible, c’était son propre frère? Et comment savait-il? Comment… les Hawks? Qui d’autre?
« Ifan?! C’est quoi ce… » son frère aîné, interloqué, fait volte face et le menace à son tour du canon de son arme. Il n’y a qu’un regard qui les relie, que deux mètres qui les sépare… si près et pourtant si loin.

« Ah, enfin les retrouvailles tant attendues! » L’homme se dresse sur ses jambes et contourne la table, qu’il flatte du bout des doigts. « Tu vois Waji, quand tu m’avais parlé de ton frère, j’y avais pas trop cru. Mais ce con-là est vraiment venu te chercher par la peau du cul! »
Le criminel pivote vers Ifan - toujours menacé par son propre frère - et s’adresse à lui.
« J’imagine que tu seras très heureux d’entendre la version de ton grand-frère. Pas vrai? »
« De quoi il parle? »
« Ifan je- »
« DE QUOI IL PARLE?! », ça fait sursauter Khiwaj, qui resserre sa prise sur la crosse de son arme. Il ne pourra jamais tirer. Il tomberait le premier.
Alors… pour survivre, cette fois-ci, il faut parler.
« Ça a commencé quand… c’est l’homme que t’as soigné, c-c’était… »
« C’était qui?! » qui le paralyse, lui et ses lèvres. Son œil, inquiet, survole les trois silhouettes — et même les deux qui se vident au sol. Il est seul, vulnérable. Au bord du précipice.
« J’étais dans une mauvaise passe, je devais faire le sale boulot pour le gang, mais y avait un mec… un mec que j’ai sauvé e-et… j-j’aurais pas d-dû. »
Il réalise.
Le puzzle se recompose.
Là, sous ses yeux. Ifan le dévisage. Pendant ce temps, il y a des messes basses qui lui échappent.
« C’est toi… c’est ta faute? »
Et c’est lui, Ifan, qui avait sauvé cet homme. S’il avait refusé, ils n’en seraient peut-être pas là aujourd’hui. La boucle est bouclée, et la vérité a fini par éclater.
« Siam… Siam, tu savais pour elle? Tu savais ce qu’ils allaient faire?! »
Il recule un peu, c’est un oui qui ne sort pas, mais sur son visage qui blêmit, il lit la trahison.
Et il n’a rien dit. Jamais rien dit. Pour se protéger lui.
Son frère est devenu comme eux.
« Bon, on se magne un peu les enfants? La séquence émotion est passée, ta petite sœur t’attend à l’extérieur… tu sais ce qu’il te reste à faire. »
Qu’une querelle entre frères lui permette de débarrasser le plancher, avec un concurrent en moins à supporter. Khiwaj se fait désarmer. Les trois hommes sortent, les laissant en famille.
L’aîné Al Khadiri n’a pas besoin qu’on lui en dise plus, il a comprit, (depuis le début?), pourtant son visage se froisse dans l’incompréhension.
Est-ce que… c’est lui qui allait le descendre?
Est-ce qu’il allait vraiment le faire?
Comment avait-il pu autant changer?
« J’t’en supplie, fait pas ça… »
Un choix… qu’il n’aurait jamais cru avoir à faire un jour. Un pas vers lui.
« Je tiens mes promesses… »
C’est vrai. Et il est certainement le seul ici dans cette pièce à le faire. Sa gencive se reforme, il recrée une glande à venin d’origine reptilienne.
« Non… Ifan!… »
Il l’étreint contre lui. Fort. Son souffle sur sa peau, un murmure…
« Je préfère te perdre… que de la perdre elle. »
À tout ceux qu’il a abandonné; la morsure mortelle de son frère à son cou.

___________


Aucun d’eux n’eut besoin de poser ne serait-ce qu’une seule question : toute une tragédie était peinte sur ses traits fatigués.

Au cœur qui saigne, l’espoir qui reste : la retrouver. Tous les retrouver. Et partir d’ici… loin… le plus loin possible. Revivre… se reconstruire.

De la voiture s’échappe Siam, qu’on lui présente comme un vulgaire morceau de viande. Il ne la reconnaît même plus, tant elle semble avoir été ravagée par un mal invisible. Lorsqu’elle voit son frère, elle se met à pleurer. « La gamine chiale… allez, abrégez-moi ça. » soupire t-il alors qu’un de ses hommes la laisse libre de ses mouvements. Ifan la réceptionne dans ses bras — il a l’impression qu’il va la briser, tant elle est frêle.
Le piège se referme. Il y a une détonation, une chaleur qui s’évapore alors que les jambes féminines se dérobent. Le dos de Siam se cerne de rouge et elle s'agrippe à lui comme elle le peut. « Siam… Siam! » alors qu’il fait tout pour la garder contre lui, tentant les premiers soins. « Non, non, non… » « Ta dette est réglée. » une colère noire et qui le gangrène. Il serre fort sa sœur contre lui, la soulève, car il n’a pas d'autre choix que de la transporter. Elle ne mourra pas. Pas aujourd’hui. « Je te laisse deux minutes pour partir. Si je te retrouve un jour dans mon district, t’es un homme mort. »

WHITE
« C’est pas ta faute. »
« J’aurais dû… »
« T’aurais jamais pu savoir. Regarde, je suis là. Ça va. »
« Et tu peux plus marcher. »
« Et toi tu as failli perdre ton œil pour me sauver, on est quitte. » Sans parler du reste. Le reste dont il ne veut pas parler. « Je suis à la maison et vous êtes tous là. C’est le principal… d’être tous ensemble. »
Ils ne sont pas tous là. Khiwaj n’a pas pu être rapatrié, faute de moyens. Ifan espère qu’elle ne saura jamais…
« Je t’aime Siam. »
« Moi aussi je t’aime. »



La veillée funéraire d’Elaga venait de toucher à sa fin. Il porte Siam dans ses bras, ne pouvant pas faire autrement. Elle qui a perdu une partie de ses facultés motrices, et trop de son sourire. Pas soignée à temps et de manière optimale, sa moelle épinière avait été touchée, et les dégâts qu’on lui connaît aujourd’hui étaient tout expliqué. Ils sont près du corps qui est entouré de fleurs et de quelques morceaux de tissus colorés. « Il va me manquer. », finit-elle par dire, d’une voix un peu lointaine. « Moi aussi. » Un léger silence. « Tu veux aller t’assoir près de la rivière? » Elle acquiesce, un sourire mutin sur ses lèvres roses. Ça lui ferait même du bien d’avoir les pieds dans l’eau. Fatna serait verte à l’idée qu’elle puisse attraper froid, mais Fatna est déjà rentrée. Ifan commence à descendre la petite colline émeraude, quand soudain… « Tu as réfléchi? » Le regard de son grand-frère se pose sur son minois, brièvement, avant qu’il ne se prenne les pieds dans une pierre. Il y a un laps de temps avant qu’il ne daigne répondre, c’est celui qu’il prend pour rejoindre le premier ruisseau. C’est dur d’en parler. « Oui. Elle le sent abîmé. Vidé… déprimé. Ils sont tout les deux dans le même état, mais ils habillent un fabuleux masque, l’un comme l’autre. Je ne suis plus à ma place ici. »

Pendant un instant, il a l’impression qu’il va la blesser, et pense à se raviser. Au lieu de ça, sa petite sœur lui offre quelque chose d’aussi précieux qu’inespéré.

« Je sais. » Et l’interroge du regard. Elle y répond par des mots. « Tu as toujours été comme ça. Même avant. » « Tu penses que je faisais semblant? » « Non… et puis même, c’est pas ce que tu fais en ce moment? » Soit. Son silence parle pour lui. Siam s’agrippe un peu plus à sa nuque alors qu’il la dépose sur le tapis de verdure. Il reste derrière elle, elle ne peut plus garder sa colonne en tension. « Qu’est-ce que tu veux dire alors? » La jeune femme glisse sa paume sur l’avant-bras encré de son frère, y flatte un peu sa soulmark. « Ça. C’est ça qui te manque. » Ils ont les pieds dans l’eau — Siam regarde les siens tristement, peu avant qu’elle ne soit éclaboussée. Ifan a essayé de noyer le poisson, et s’il a réussi à la faire rire, il n’a pas encore réussi à lui faire oublier ses derniers mots. Il le sait, alors il dit. « Ça sert à rien. » « Pourquoi tu dis ça? »« Elle ne me parle plus. » Résigné. « C’est compliqué de vivre quand on est incomplet… » Alors elle parle comme si elle savait… il soupire un peu. « Elle ne veut plus me parler. » Sa sœur semble réfléchir un moment. Comment lui dire… que tout est possible? « Moi je pense que tu devrais essayer. » « Tu veux que je la force? Jamais. » Quand soudain, il y a ce souvenir, cette idée, ce portail, cet espoir… il y a cette alternative, presque légitime, que sa sœur a déjà l’air d’avoir accepté avant lui. « Marche. Tu verras bien où ça te mènera? » « Et si ça ne mène à rien? » « Ça mène toujours à un quelque part. » Regarde où j’en suis. Regarde où tu en es… « Tu parles comme Elaga. » « J’espère que tu m’écouteras autant que t’as pu l’écouter de son vivant alors… » « Il va te gober un orteil si tu continues. » Des rires. « Ce serait une belle réincarnation… et rapide! »


BLACK
Il se souvient d’avoir traversé, et puis…

Un battement de cils.

La truffe de Loa qui lui nargue le menton. L’animal est agrippé à son vêtement, sous sa lourde veste en peau.

À quoi il s’attendait?

Il fait froid.

Peut-être qu’elle n’est même pas ici. Peut-être qu’il a fait ça pour rien…

Le furet couine un peu. Il a faim. Ifan lui donne un peu de viande séchée, à défaut d’en avoir de la fraîche sous le nez.

L’idée de provision était une bonne anticipation.

Mais combien de temps allait-il tenir?

Ce monde est… différent.

Ce monde est… abîmé.

L’air y semble pourtant plus respirable qu’à Oriel. Était-ce déjà ça de gagné?

Shhhht…

Ils vont bien trouver quelque chose. Ils vont bien s’en sortir.

Il le faudra bien.


Marcher.



Encore.





Longtemps…



Sa soulmark a changé.

Par surprise…

Il s’est fait piéger.


« C’est quoi ça? »
« J’en sais rien, j’ai jamais vu une bestiole pareille… »
« On a pas dû la répertorier encore. Y a tellement de mutations… on a pas pu s’aventurer plus loin, peut-être qu’elle vient des Red Lands? »
« Il aurait vraiment réussi à se balader là-bas? Sans vivres? Sans armes? Et en ressortir vivant? Et domestiquer un muté, comme ça? »
« Il cache peut-être des choses… »
« Il cache forcément des choses. »


Il l’a aperçue dans le dernier rêve qu’il a fait. Kate est revenue, elle lui a parlé, mais il n’a pas pu répondre — son sommeil avait été agité; Ifan est blessé, c’est d’ailleurs un miracle qu’il ait pu accéder à une trêve onirique.

Il ne sait pas qu’elle est bel et bien là, sur ce que ces hommes et femmes révoltés appellent la Terre.

Comme les siens, ils s’organisent en tribus… en clans. Ils n’appellent pas ça comme ça, mais ils se sont tous divisés. C’est différent. Pas pour régner ensemble, mais pour se faire la guerre. S’écraser, espérer prospérer dans ce qui leur reste de leur joyau fêlé, leur planète rescapée.

Il y a des vols, des meurtres, on ne peut faire confiance à personne, pas même à la terre que l’on foule. L’altéan a découvert des espèces, des paysages ravagés et invraisemblables, une ingratitude profonde de la planète… une ingratitude qu’il croit avoir comprise, maintenant qu’il sait qu’elle a été souillée.

Malgré ça, Ifan a réussi à s’enfuir il y a trois nuits, de ce camp à l’odeur de mort et de cupidité: là où ils l’avaient interrogé, barbares et sans succès, espérant soutirer des informations, connaître le comment ce nomade avait réussi à arriver jusqu’ici sain et sauf… et surtout, dans quel but? Pouvait-il être un espion voisin? Un rôdeur, un scélérat? Pire, un Shadowrunner?

Puis il a trouvé le refuge. C’est là où il a fermé les yeux, même à moitié. Loa contre lui, à lécher ses plaies pour accélérer sa cicatrisation. Quand la femme lui a parlé, il a comprit qu’il avait quelqu’un d’humain en face de lui. Un humain blessé par la vie, rude vie qu’on lui avait léguée. Lui réalise qu’il n’a plus rien. Elle a accepté de le garder là, le temps qu’il se remette. Ce sera long. Ce sera douloureux. Elle lui a parlé de certaines choses, de la faune locale, des poisons, des pluies d’acide. Cette étrangère ne sait pas pourquoi il ne sait pas tout ça. N’était-il pas issu du Lobster, lui aussi? Peut-être avait-il seulement perdu la tête… la solitude ne réussit pas tous les nomades, même les plus courageux… l’humain est un être social, qui a besoin de ses pairs. Elle pense qu’il a gardé cet animal avec lui pour une bonne raison aussi. Ou alors… peut-être avait-il décidé d’oublier, puisqu’il est plus simple de fermer les yeux lorsqu’on est déjà aveuglé par sa propre réalité. Elle doute qu'il réussisse à se relever.

Lui, il voulait rester. Et après quelques mois, années? La roue aurait tourné…

Puis… il y a ce destin qui vous rattrape par la main…

L’impossible qui se réalise.

Elle est venue le chercher…

…et tout a changé.
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Kate Anders
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IL EST LAAAAAAAA haaa haaa haaa
Je m'en remets toujours paaaaaaas tbe T'es perf kr Ifan est perf hh
Dépêche-toi de finir cette fiche qu'on puisse se faire des rp pleins de feels fire

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Ifan al-Khadiri
Ifan al-Khadiri
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c'est bon j'arrive à la maison stare

merci :purple: :purple: hâte de lancer le super-nounours ! (parce que ouais il est gentil, pas comme sa blonde !) gaah
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REGARDEZ LAAAA ! ELLE EST LAAAAAA (Oui, again, je sais mais bref ! ) *voix de Robert*

Jason Momoa : euuuh... Love ?  hu shippé avec Kate ? LOVE AGAIN !  yooo
Bref, j'ai trop hâte de vous voir vous foutre sur la gueule !  evil (Bon courage pour les supporter Neige, que ce soit Antoine et Kate mdr )

Re-bienvenue ma petite neige love J'espère que tu t'amuseras bien et bon courage pour ta fiche !
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Jeremiah Lynch
Jeremiah Lynch
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Arrête t'es en train de trop m'éblouir avec tes personnages à chaque fois jule tu m'plais avec ce bourrin, il m'rappelle un peu des souvenirs tmtc, Shane me manque du coup arrow RE A LA MAISON MON CHAT kr t'sais où nous trouver pour les questions, courage pour cette fiche t'es perf ptikr

(alors quand jsuis sous Jer je trouve ça TROP CHELOU de dire des trucs comme ça mdr)
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Ifan al-Khadiri
Ifan al-Khadiri
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trop de gentillesse dans vos mots erf coeur merci !

lennie je fournis le pop corn jule (il est périmé) (de toute façon tu peux pas manger) (lol) et oui vivement que je puisse lui en foutre une me faire taper comme une victime. facepalm

et t'inquiètes j'suis vaccinée contre Antoine c'est bon stare (je crois mdr ) l'inverse par contre… urgh

jer, lien obligatoire mon chat :yas: , et tu te méprends, il est plus calme comme nounours tea y a pas de soucis si y a des questions ou du PQ qui manque, je saurais à qui me frotter hug (y avait pas le chien qui se torche le cul par terre, je fais avec ce que j'ai, je vous laisse imaginer du coup car c'est de toute beauté)

merci encore les chouquettes, toujours un plaisir d'être ici avec vous bunnies
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wouah le pseudo. cutiepie :yas:
bienvenue à nouveau dans le coin alors, bonne chance pour ta fiche. hearteu
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Nephtys Carmichael
Nephtys Carmichael
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J'plussoie Alan, c'pseudo est genre. cute
Re ici, et bonne chance pour la fin d'ta fiche coeur
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Ifan al-Khadiri
Ifan al-Khadiri
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vous êtes cute lapinou merci d'être passé par ici hh inlove
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