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 like tears in rain (elijah)

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MessageSujet: like tears in rain (elijah)   like tears in rain (elijah) EmptyLun 27 Nov - 22:55

mathy i'm roxxxy andrews and i'm here to make it clear, i know you love me, baby, that's why you brought me here  langue (coucou moi c'est mathy, faible, influençable, anti pizza à l'ananas, incapable de raccrocher le rp, la bise les gueux  hh )

Elijah Codyfc : boyd holbrook ; ©️️️ tplrs ; UFO's ; unique
75%INTÈGRE
50%IMPATIENT
80%PERSÉVÉRANT
30%CAUSTIQUE
50%MINUTIEUX
40%VIOLENT
70%CURIEUX
65%IMPRUDENT
   
Nom complet il ne sait pas d’où ça vient, n’a jamais demandé ni cherché, il se contente de ce patronyme inconnu car il lui en fallait bien un. Elijah Cody. Y pas d’histoire derrière ce blase, pas de famille, juste un morceau de papier qui n’explique rien, et la signification, s’il y en a une, lui importe peu ; le quidam qui l’a nommé ainsi ne s’est sûrement pas creusé les méninges lorsqu’il a fouillé une base de données, claquant sur le bambin une identité pré-fabriquée. C’est ce qu’il est, un produit périmé du système. Surnoms ses collègues le surnommaient « Lucky », parce qu’il avait une chance de crevard. Ça les faisait marrer, parce qu’à chaque fois qu’un coup foireux se préparait, ils suggéraient qu’on envoie Lucky, Lucky il s’en sortira, Lucky s’en sort toujours. Il a appris à ses dépens qu’il n’est jamais bon de se reposer sur sa réputation — car un jour, sa chance sacrée a tourné, et il s’est retrouvé con, con et seul. Naissance sur les papiers, c’est un bougre de trente-cinq piges, originaire de Neodam. Morveux rachitique découvert un 12 décembre dans la rue, incapable d’aligner deux mots, plantant ses quenottes dans les bras des agents qui tentèrent de l’embarquer dans un centre. On décréta qu’il devait avoir cinq ou six ans à l’époque, et qu’il était probablement né entre 1980 et 1981. Pas que ça compte vraiment, au fond. Héritage culturel l’Histoire avec un grand H, il s’en branle, et ses origines avec (il se ment, mais quelque part, l’ignorance le préserve d’une déception qu’il devine amère). À ses yeux, il n’y a que Néphède, ses ruelles obscures, son air irrespirable et sa violence dégueulasse. L’étoile, aussi, qui pendouillait autour de son cou lorsqu’il a été arraché aux trottoirs souillés de la capitale. Statut solitaire, pas vraiment porté sur les relations humaines en général. Se traîne des liaisons éphémères, condamnées dès lors qu’il se défait d’une étreinte. Fâcheuse tendance à se barricader émotionnellement, ou à préférer la compagnie d’entités artificielles qui savent quand fermer leur gueule. Orientation bisexuel, carbure au danger, fantasme sur celles et ceux qui lui attireront le plus d’emmerdes. Finances $$$$$$. Ne roule pas sur l’or, et ce même lorsqu’il avait un vrai job.

Univers ses godillots en foulent l’asphalte trempée depuis toujours, et ses poumons noircis se sont habitués à son atmosphère étouffante ; Néphède, prison à ciel ouvert, sans issue de secours, qu’il arpente la mort dans l’âme. Occupation(s) flic déchu, tout juste recraché du système carcéral où il purgeait une peine imméritée. Depuis il enchaîne les boulots merdiques, bouffé par des idées de vengeance.  Il bosse dans la construction, casse du béton à longueur du journée, pour un salaire de misère. Se faire embaucher sur des affaires louches, comme un détective privé mais officieux. Peut même aller refroidir un ex encombrant si on y met le prix. Particularités son bras, corps étranger, métallique, un modèle bas-de-gamme posé en urgence après un « accident ». À Neodam, là où les riches s’offrent des implants plus vrais que nature, le sien ne paie pas de mine — arrache des grimaces narquoises si d’aventure le membre factice se révèle, une fois déganté de son cuir. Lien(s) cosmique(s) elle s'appelait Asha. Vivait sur Sigan. Soulmate dont il porte désormais les stigmates, et le souvenir. Keywords trust issues, accidentally rude, follows own routine, socializing is hard, tries to see both sides, lawful alignment, encyclopedia of useless facts, dry humor, niche hobbies, cat person, ‘told you so’, strive for an ideal.


we are all astronauts (UNKNOWN Il ne sait rien de ses parents, se souvient à peine des premières années de sa vie, mais il est sûr d’une chose : on ne voulait pas de lui. Ou alors on ne l’aurait pas paumé dans un squat, on ne l’aurait pas laissé grandir au milieu de désœuvrés, merde, comment un bambin peut survivre dans les rues de Neodam ? Gosse, dans le noir et jusque dans ses rêves, il imaginait quelle tête pouvait avoir sa mère. Il lui inventait des excuses justifiant son abandon, tant et si bien qu’il a commencé à croire à ses propres histoires. Les années passant, ce fantôme créé de toute pièce s’est effrité, heurté à ses désillusions grandissantes, et a cessé de nourrir ses espoirs enfantins pour engraisser la rage sourde qui lui gangrène les tripes.)

1987 On le ramasse dans un squat, à l’orée des slums de Neodam. Personne ne sait comment le môme a atterri parmi cette bande de marginaux. Il parle à peine, mord, griffe, et sous les couches de vêtements trop grands dont on l’a affublé, les os saillent sous la peau. Séjour dans un hôpital, on s’étonne de sa santé de fer (il n’a pas mangé à sa faim depuis un moment, mais aucun signe d’abus ou de maladie n’est constaté), et on finit par le placer dans un orphelinat, à défaut de tracer un proche. On lui trouve aussi un nom, parce que personne n’a été en mesure d’en fournir un ; les jeunes qui le gardait le surnommaient « Little », les services sociaux l’enregistrent sous « Elijah Cody ».

1989 Une nouvelle perturbe le cours monotone de son existence ; elle s’appelle Mireya, et comme lui, elle débarque de nulle part. Elle a les genoux et les coudes esquintés. C’est la première fois qu’il s’attache autant à quelqu’un de son âge – à quelqu’un en général, d’ailleurs. Ça ne s’explique pas vraiment : ils se comprennent, et dans leurs silences complices plane une tragédie commune, celle d’avoir été laissés de coté dans un monde qui se casse la gueule. D’être des dommages collatéraux dont on ne sait pas quoi faire. À plusieurs reprises, ils évoquent l’idée de s’enfuir loin de ce trou, de gagner le cœur de la capitale, ou pourquoi pas s’en échapper ; les longues discussions nocturnes et les plans recherchés qu’ils esquissent ne mènent pourtant à rien, sinon quelques escapades lorsqu’on les sort – et ils ont tôt fait d’être rattrapés par les surveillants. Le centre, c’est une prison, disait Mireya.

1994 Enfant du système, on le sépare de Mireya une, deux, trois fois. Il vagabonde de foyers en foyers, est conscient de n’être qu’une bouche à nourrir de plus pour les familles qui l’accueillent, pire, représente un pécule de cryptostellars, dont bientôt la promesse ne suffit plus. Fauteur de troubles, il se fait expulser de l’école (ça l’ennuie, de rester assis des heures sur une chaise), les éducateurs le retrouvent consigné dans un commissariat, s’arrachent les cheveux. On n’en peut plus, de ce petit con, entend-il au détour d’un couloir. Et c’est une moue désemparée qui lui paralyse la trombine. Mireya lui conseille de ne pas s’en faire, mais elle n’est pas mieux lotie que lui.  

1995 Quatorze ans, a élu domicile dans la rue. Tentatives désespérées de se défaire d’un quotidien aseptisé. Il fugue, commence à boire, à fumer, influencé par ses fréquentations douteuses ; des jeunes, plus âgés, des produits du système, comme lui, qui fricotent avec des gangs sans envergure. Juste une bande d’adolescents qui déconnent avec des bouteilles et volent des voitures. Premier passage en détention juvénile après avoir provoqué un accident sur un périphérique de Neodam – malgré d’importants dégâts matériels, aucun blessé n’est à déplorer. On le passe à tabac à son arrivée, histoire de voir ce qu’il a dans les tripes ; et il se relève, rend les coups avec une férocité à la fois déconcertante et impressionnante. Ça évoque la drogue, les gangs, « les vrais gangs, Eli, pas les p’tits abrutis qui volent de l’alcool à la supérette du coin », et ça le fascine, d’entendre parler des aventures des plus âgés qui lui confient, une clope au bec, que « si on m’reprend, j’risque la prison ». Il découvre que ses conneries attirent l’attention, et cette sensation est grisante, pour un sale gosse autrefois encombrant. Il provoque, cherche la confrontation à l’instar d’un clebs enragé, il n’a peur de rien, l’imbécile, ni de se faire courser sur plusieurs pâtés d’immeubles, ni de voir la lame d’une arme blanche scintiller à la lumière clignotante d’un réverbère ; il serre les poings et dégueule toutes les insultes du monde. Son culot impressionne.

1996 Deuxième condamnation, cette fois-ci pour vol à main armée. Enfin, « main armée », c’était un défi à la con et l’arme était chargée à blanc. Cependant, à l’aube de son seizième anniversaire, on lui fait comprendre que bientôt, plus personne ne le protégera, et il terminera au trou. Mireya le juge irresponsable, « stupide », et lui l’accuse ne pas valoir mieux que lui. À la même époque, une étoile apparaît sur son poignet droit, un gribouillis dont ni le savon ni ses ongles ne viennent à bout, et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Il ne le montre à personne, le contemple dans la pénombre, caresse du bout des doigts cette marque, qui lui rappelle l’étoile qu’il porte autour du cou depuis toujours. Imagine que c’est lié. Et c’est réconfortant.

1997 On l’a foutu à la rue après sa libération. Il a un sac à dos, un casier judiciaire, des mitaines et un bonnet, aucun canapé sur lequel crécher. A abandonné l’école y a longtemps. Une connaissance lui propose de dealer histoire de gagner un peu d’argent, et un canapé sur lequel crécher, dans un squat ; retour amer à la case départ. Parallèlement, il prend goût au mendax. « Si tu veux, j’peux te présenter à notre chef, » un ami lui lâche un jour. Il n’a rien à perdre (sauf Mireya). Accepte l’offre. La solitude lui pèse, et dans ce monde, il ne survivra pas longtemps par ses propres moyens. On le conditionne à la violence, on lui fait miroiter de faux espoirs ; un foyer, une famille, des alliés, ce qu’il n’a jamais eu. Ce gang, The Reds, qui n’en est alors qu’à ses balbutiements, est mené par un adepte du communisme ; un gourou obsédé par des archives dépassées mais surtout motivé par le pouvoir, comme tous les autres. Le fragile équilibre de ce groupe dysfonctionnel se brise quand camarade tente d’utiliser Mireya comme moyen de pression contre Elijah lorsque celui-ci refuse de prendre part à l’attentat d’une supérette. Il lui plante un surin dans la jugulaire. Se retrouve à fuir – encore.

1998 Avec Mireya, ils essayent sans succès de quitter Neodam, poursuivis par les Reds. « Tu pars, j’te rejoins », il lui promet. Course poursuite effrénée dans les artères grouillantes de la capitale, ça lui tire dessus, et une déflagration lui arrache l’épaule. Il s’effondre ; les autres le laissent pour mort. Il se réveille quelques jours plus tard dans un hôpital, un flic à la porte. On lui pose des questions auxquelles, borné, il ne répond pas. La trahison n’est pas dans son sang, et en dépit de tout, il ne dénonce personne ; marmonne vaguement qu’il était au mauvais endroit au mauvais moment, qu’il ne connaît pas le gang. Il a dix-sept ans, et le chaos règne en maître absolu dans sa caboche. L’impression d’avoir foutu sa vie en l’air. L’inspecteur qui l’interroge s’appelle Aivar. Cinquantaine bien entamée, droit dans ses bottes, dégaine débonnaire d’un type qui, ça se voit, n’est pas un pourri ; une lueur bienveillante grésille dans son regard las. Les gangs, il lui avoue, c’est toute sa vie, leurs sales combines, leurs meurtres, leurs saloperies abandonnées aux quatre coins de la ville. Aivar lui parle de la Bible, « une histoire vieille comme le monde, que tu devrais songer à lire, fiston ». À dire vrai, Eli ne savait même pas qu’on se trimballait encore de « vrais » bouquins, avec des pages et une couverture en dur. Il n’en avait jamais vu avant, c’était une denrée rare bonne à alimenter les feux nocturnes. Aivar revient régulièrement s’enquérir de son état.
Il rencontre Asha pour la première fois, dans ses rêves, mais pense qu’elle n’est que le fruit de ses divagations.

1999 Aivar l’oriente vers un foyer de jeunes sans-abris. Il se dégotte un job dans une décharge de Downtown (bosse parfois au noir, revend quelques pièces détachées intéressantes qui se perdent dans des montagnes de déchets). S’inscrit à des cours du soir, décroche un diplôme. Se range. Il a une épiphanie, décide de se mettre au service de cette société malade – réparer les dommages causés dans sa jeunesse, sauver des petits cons de son acabit qui ne pensent qu’à dealer pour survivre dans cette jungle urbaine. Élément prometteur de l’académie de police de Neodam, il découvre cependant l’envers du décor ; entre corruption et affiliations avec des criminels qui ont la mainmise sur les forces de l’ordre.

2000 Eli retrouve Mireya à Neodam ; ils emménagent dans un studio miteux, et pour la première fois depuis longtemps, dorment sous le même toit, à l’abri. La nuit, il s’échappe avec Asha, dans un monde fantasmé et si réel qu’il développe une dépersonnalisation une fois éveillé. Asha vit dans une autre dimension, Sigan – bientôt, il n’y a plus qu’elle. Ses relations humaines pâtissent énormément de sa co-dépendance avec son âme-sœur, et il est incapable de mener une vie sentimentale normale, en sachant que quelque part ailleurs, elle l’attend. (À cette époque, Mireya et lui s’intéressent de près aux disparitions inexpliquées, dans l’espoir de découvrir un portail. Au départ, c’était un jeu. Au départ.)

2003 Il trime. Enchaîne les dossiers merdiques, les patrouilles nocturnes, les arrestations de malfrats sans intérêt. Carbure à la caféine, et ferme sa gueule devant cette institution qui ne respecte rien ni personne. Ça ne l’empêche pas de construire son réseau, et peut-être est-ce impossible de rester complètement intègre à Neodam, à moins que ce ne soit sa nature qui le raccroche à la crasse des sales quartiers.  

2006 Un course-poursuite avec une bagnole volée se termine mal ; son moteur explose, et s’il a le temps de s’éjecter du véhicule, la déflagration lui arrache une partie de son bras gauche. Il se réveille avec un moignon de tissus calcinés. Pose d’une prothèse biomécanique de troisième classe.

2008 Première grosse affaire et triomphe personnel : la résolution d’une série de meurtres perpétrés à Hawkins.

2009 Mireya disparaît avec son connard de mec, un heathen qu’il a laissé filer. Il le savait, que cet enfoiré lui attirerait des emmerdes, mais il a beau fouiller les recoins les plus insalubres de la capitale, la jeune femme s’est volatilisée. Il lorgne des heures durant les enregistrements de surveillance de toutes les rues qu’elle pourrait avoir foulé, et les interrogatoires clandestins, les contacts qu’il paye pour chercher à sa place, les confessions de leurs connaissances communes ne mènent à rien. La disparition de Mireya l’obsède – à tel point qu’il replonge dans le mendax, histoire de grappiller quelques heures supplémentaires, de bosser à n’en plus pouvoir. (Asha le motive, ne le lâche pas, jamais – et il se raccroche à elle avec l’énergie du désespoir, tétanisé à l’idée de la perdre elle aussi.)

2012 Troisième fille qu’ils retrouvent dans un caniveau. Ses supérieurs refusent de s’attarder sur l’affaire, « une pute de plus ou de moins, de toute façon… ». Comme les précédentes, il y a des traces de drogues, de maltraitance – et la gamine ne vient pas de Neodam. Son coéquipier lui conseille d’obéir aux ordres s’il ne veut pas d’emmerdes, or Eli a tôt fait de lier ces évènements à la disparition de Mireya.
Entame une relation avec un journaliste, Nesim Alkan, qui se passionne également pour des affaires bâclées.

2014 Nesim est retrouvé pendu dans leur appartement, et il a des raisons de croire à un assassinat. Il allait publier un article compromettant, ne surveillait pas suffisamment ses arrières ; la quasi-totalité de ses disques durs, ordinateurs, tablettes a disparu.  
Il coince un gamin paumé, Kassian Stilinski, et ne se résout pas à le livrer à ses collègues ; il sait qu’on lui a collé une surveillance rapprochée au cul. D’une façon bien à lui, maladroite, il protège le môme tout en lui soutirant des informations sur Heathen, et le monde d’où il vient – Altea. C’est dégueulasse, mais il le manipule, lui promet des choses qui ne dépendent aucunement de lui – il est loin d’être dans une position qui favorise les faveurs de sa hiérarchie. (Il veut retrouver Mireya, venger Nesim, et il en perd presque pied avec la réalité car entre les théories du complot qui se nichent dans son crâne et la vérité, qu’il touche du doigt, plus rien n’a de sens.) Il perd la trace de l’altéan au moment de son transfert vers une planque, pourtant organisé par ses soins. (« Fuck. »)

2015 Asha meurt – du jour au lendemain, le compteur siganais qu’elle arborait s’affiche désormais sur le sien, figé. 00-00-00. Son existence chavire. Jamais le silence n’avait été aussi assourdissant.

2015-2017 Il tue un heathen à la suite d’un interrogatoire musclé. Représailles s’en suivent ; il tombe sous des prétextes fallacieux (a été balancé par sa merde de coéquipier). On le laisse prendre le blâme, et sa disgrâce l’écarte définitivement de ces disparitions de gamines ; on l’accuse de tout et de rien, puis on le force à signer des aveux comme quoi il a orchestré l’enlèvement d’un type haut placé contre rançon, des conneries – il ne sait pas pourquoi il a signé, il ne sait pas sous quelles charges on l’a condamné, il ne sait pas quelle histoire on a inventé. Heathen ne l’a pas laissé en vie pour qu’il aille croupir en prison ; c’était un sursis, le temps qu’une cible soit placée sur son dos. (Il est libéré alors qu’on s’attendait à ce qu’il crève là-bas la gueule ouverte. Depuis, il se promène sous un nom d’emprunt (Mason Payne) persuadé qu’à tous les coins de rue, la Faucheuse le guette avec impatience.)
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we push so hard we finally brokeeasier to live a pain than have to let it go
red earth
pouring rain


11PM. NIGHT. Chez Moon, les volets sont toujours fermés.
Elle éclaire la chambre avec des guirlandes multicolores et trois lampes de chevet. Il y en a une posée sur une chaise, une autre sur une pile de magazines qu’elle a décidé de ne pas jeter « pour économiser une table basse » et la dernière trône sur une étagère vide. On n’y voit pas grand-chose, et l’ambiance est constamment tamisée, peu importe l’heure du jour ou de la nuit. À une époque elle allumait des bougies ici et là mais a arrêté quand elle a failli foutre le feu à l’appartement – les clients peuvent être violents, envoient valdinguer son corps ou des objets contre les murs. Moon a compris qu’un hématome vaut mieux que des morceaux de carne cramée. Lorsqu’il lui demandait, qui t’a tapée, elle haussait les épaules, répondait que les temps étaient rudes, qu’elle ne voulait pas perdre de régulier. Et ça se comprenait, alors il obtempérait. Moon n’ouvre jamais les fenêtres. Ils clopent jusqu’à pas d’heure, en cracheraient presque des glaires rougeâtres, mais quiconque vit à Neodam sait que suffoquer dans l’atmosphère confinée de son chez soi est préférable à la pollution des rues. Des années qu’il s’esquinte la trachée à tousser la crasse logée dans ses poumons, et il s’entête à allumer des putains de cigarettes dès que l’ennui point. Ou dans le cas présent, après une baise expédiée sur un sommier qui déconne. Moon lui tend son briquet. Il y a un cendrier sur son ventre, qui se soulève au rythme de sa respiration. « Tu peux pas investir dans un nouveau lit ? » Il lui lance. À peine remue-t-il sur le matelas qu’un ressort vient dire bonjour à ses lombaires. « Avec quoi ? » elle rétorque. « C’est pas comme si ça dérangeait les voisins, Moon continue, en exhalant un filet grisâtre qu’elle chasse machinalement de sous son nez. À côté, c’est des camés, là-bas, c’est des camés aussi, ils font du bordel toute la nuit alors franchement, s’ils viennent m’emmerder… » Chez lui aussi les murs sont fins et les camés dans les cages d’escalier, parfois devant sa porte, et il est obligé de leur foutre un pied dans les côtes histoire qu’ils déguerpissent de son paillasson. Moon a allumé la télévision, lui une autre clope. Elle zappe, plusieurs chaînes défilent sous leurs yeux explosés, et elle laisse un feuilleton merdique en fond sonore avant de caler un bras derrière sa nuque. D’ordinaire, il ne fréquentait pas les bordels – mais Moon était son exception. Elle était à son compte en plus, gérait ses clients seule, et quand la solitude lui pesait, il toquait à sa porte, en quête de réconfort, aussi fugace et crade leur moment puisse-t-il être – parce que la culbuter contre une poignée de cryptostellars, c’est dégueulasse, dans le fond. Sa main s’en va tâtonner le plancher, et à l’aveuglette, il attrape une bouteille d’alcool presque vide qui avait roulé sous le lit. Il se redresse un peu, coince sa clope entre deux doigts et embrasse le goulot – la gnôle de piètre qualité lui déchire la gorge, fout le feu à son foie. Il pousse un grognement puis balance ses jambes hors du pieux. « Tu t’en vas déjà ? » La cigarette entre les dents, il hoche distraitement la tête et se penche pour ramasser son caleçon, repère son jean un peu plus loin. Derrière lui, Moon rabat un drap froissé sur son corps dénudé, « bouge de devant l’écran s’te plaît, » elle marmonne. « T’as vu Jay récemment ?T’as pas dû… il est mort. Ils l’ont descendu y a… deux mois, ouais, deux mois. (Il évite de penser à tout ce qu’il a manqué. Ne commente pas.) Si t’as besoin, Angie bosse toujours sur les docks.Heathens ? Il répond juste, en jetant son manteau sur les épaules. – Qui tu veux que ce soit ? Jay a tenté de les doubler sur une combine. Ça lui pendait au nez. » Il passe une main dans ses mèches blondes, gratte sa mandibule mal rasée, claque la porte derrière lui et chemine vers les escaliers, ignorant le bordel qui règne autour de lui. Une bagarre d’ivrognes, les cris hystériques d’une bonne femme à l’étage du dessus, et les remugles de bouffe avariée se mélangeant aux odeurs de tabac froid et d’essence. On s’y habitue ; et lui, il a grandi dans ce décor pathétique. Même une carrière honnête n’a pas pu le déloger de ces quartiers mal famés, et ses collègues, à l’époque, s’esclaffaient, abasourdis qu’il continue de vivre dans un taudis de Downton alors que sa paye couvrait largement un appart’ sympa dans les Millenium Towers. Et puis merde Cody, tu veux t’faire plomber par un addict d’Hawkins ? Faut croire que les pourris qui te tirent dans le dos ne sont pas ceux que tu crois.
Neodam est bruyante, chargée, étouffante ; les murs tremblent à chaque passage de métro, on gueule pour s’entendre, et les images qui défilent à toute heure sur les écrans géants de la ville ont le don de lui filer une migraine à s’en fendre le crâne en deux. Un hologramme vantant les mérites d’une pizzéria du bas de la rue grésille près d’une enseigne et aboie les horaires d’ouverture, les promotions, le code du jour à donner pour une remise de cinq cryptostellars sur il n’entend pas quoi. Putain, il mangerait bien une pizza cela dit ; Moon n’a jamais rien dans ses placards, sinon de l’opium, des clopes, et encore plus de clopes. Le col remonté jusqu’au nez, il presse l’allure, dépasse un attroupement de sans-abris et s’engouffre dans un dinner merdique, pas cher, de quoi calmer ses crampes d’estomac. « Café hon’ ? » À peine a-t-il posé ses fesses sur la banquette défoncée d’un box qu’une grande bringue blonde l’accoste, tout sourire. Le badge épinglé à la protubérance mammaire qui lui sert de poitrine indique qu’elle s’appelle Lara, et Lara s’empresse de remplir sa tasse de café brûlant. Il commande un burger et des frites parce qu’il n’est pas inspiré. Retire ses gants, ébouriffe ses épis blonds, et observe les environs comme un ex-taulard paranoïaque le ferait, jetant des œillades furtives ici et là : un vieux mâchait bruyamment une part de tarte au comptoir, un couple parlait à voix basse dans le fond (la fille semblait désintéressée, se contentait de hausser les épaules à chaque fois que son mec ouvrait la bouche). Lara la serveuse pose une assiette et un verre d’eau sur la table, sans perdre son sourire rayonnant, trop pour ce genre d’endroit. Il asperge les frites de sauce, mord à pleines dents dans le hamburger, et si ce met n’a rien d’extraordinaire, on est loin de la tambouille carcérale qui s’écrasait dans son plateau matin midi et soir. À l’extérieur, plusieurs moteurs vrombissent au loin et des phares lacèrent la vitre à coté de laquelle il est assis, l’aveuglant un court instant. Son regard ricoche sur le parking où se sont arrêtées cinq bécanes bruyantes, montées par des masses seulement éclairées par les néons clignotant de l’entrée. Blousons en cuir fermés jusqu’au menton, masques sous le casque, dégaine de truands affamés. Prudemment, il repose son burger entamé dans son assiette et a la vague impression d’être le seul à avoir remarqué l’arrivée de cette petite assemblée. La fourchette glisse dans sa manche au moment où la porte du dinner s’ouvre. Les semelles humides de leurs pompes attirent l’attention, à moins que ce ne soit leur silence inquiétant. Ils prennent d’assaut plusieurs box, en profitent pour distribuer une main aux fesses de la pauvre Lara (dont le sourire chaleureux s’était volatilisé) et aboient leurs commandes. Il garde le couvert sous son poignet. Ses doigts factices, une paire de cinq morceaux d’acier grinçants, attrapent une frite qui trempe depuis trop longtemps dans un succédané de ketchup, et il tente tant bien que mal de poursuivre son repas malgré sa quiétude perturbée. Impossible de manquer la conversation des bikers. Ils éructent des conneries, s’engueulent à moitié, échangent des saloperies grivoises à l’encontre de la serveuse. Sa langue humecte ses lèvres. Alors il se presse, laisse la moitié de sa bouffe refroidir, avale une gorgée de café encore chaud et déguerpit.
Dehors, il allume une clope. Le sang bat contre ses tempes et quand bien même essaye-t-il de respirer, l’air ambiant lui arrache une quinte de toux à s’en défoncer la cage thoracique ; il manque de dégueuler son burger sur le macadam trempé, courbé en deux, le palpitant coincé dans la gorge. Putain.
Il devrait rentrer. Il devrait rentrer et dormir.
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Nina Rhodes
Nina Rhodes
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BIENVENUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUE fire fire je savais pas que tu débarquais!
boyd quel homme qt et puis le début me plaît beaucoup, bon courage pour la suite de ta fiche du coup, hâte d'en savoir plus sur elijah perv D'ailleurs ce pseudo je dis oui iiih
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je crois que toi et moi on va pouvoir s'entendre moustache
rien que le début de ta fiche, j'adore et j'ai hâte de lire la suite !
bon courage cutie
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MA
THY
je t'ai déjà sauté dessus sur skype et maintenant je poste ici, tu vas me trouver collante gaah eli promet à fond, le pseudo défonce, ce que j'ai lu jusqu'ici est dément et ptn, c'est quoi tous ces persos de ouf qui débarquent à néphède ? nab
bon courage pour la suite coeur coeur coeur coeur
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Nuo Ilang a écrit:
c'est quoi tous ces persos de ouf qui débarquent à néphède ?
hmm
CROQUEUSE D'HOMMES NEPHEDIENS !!!! bye
D'abord mon frère, ensuite ce monsieur, puis moi. SHOOK IS REAL : deg

Ah et sinon salut hearteu t'as l'air trop cool iiih , genre plus qu'un week end à disney gratos et c'est fucking cool ça perv hh courage pour l'histoire, love hh cutie
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le personnage a l'air vraiment trop bien wow + boyd bed = adieu rip
bienvenue parmi nous I love you
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VOUZICI. moustache

BIENVENUUUUUUUUUUUUE sur SOD! bon tu sais à qui aller causer si t'as des questions hein langue bon courage pour ta fiche, n'oublie pas de réserver ton avatar, TOUSSA TOUSSA QUOI !

hâte d'en apprendre plus sur le monsieur, ça titille ma curiosité tout ça là snape
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Nawei Lee a écrit:

CROQUEUSE D'HOMMES NEPHEDIENS !!!! bye
D'abord mon frère, ensuite ce monsieur, puis moi. SHOOK IS REAL : deg

c'est mon kink t'es un blem ?
AH NON MAIS COMMENT ON M'ACCUSE À TORD JE SUIS OUTRÉE hmm
j'ai jamais date eli de quoi tu parles tsss
même si j'aurai pas dit non yooo
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Noor Vane
Noor Vane
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MAIS OMGGGGG BB
COMMENT DIRE
BJR T'ES BIEN EN BEAUTÉ J'TE VEUX SUR MA PIZZA
POUR TES JOLIS YEUX JE DIS ADIEU À L'ANANAS

JPPP MATHYYYYY BBFMDOHS BIENVENUE JTM JE BRAVE MEME LE TEL POUR TOI C'EST LA DÉVOTION
si t'as des questions tout ça tout ça tmtc la mifa langue
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