Invité
 | |
☽ ft. koda the kind of cold that isn't measured by the temperaturedans la gorge, t’as cette foutue rancœur grandissante. l’air est trop pur. les couleurs sont trop vives. les bâtiments, eux, n’ont rien d’anciens ou de délabrés. dans tes veines, t’as cette fièvre familière. l’hypocrisie de GAIA t’écorche les oreilles. sa voix si douce. elle cache bien son jeu, cette garce. les gens sont trop souriants. c’est étouffant. les gens sont trop naïfs, c’est écœurant. t’as ce goût amer. comme si ton corps rejetait les faux-semblants. cette société est un énorme mensonge. tu l’sais. chaque parcelle de ton corps te le hurle. une rune aux joues potelées et au regard innocent y a cru, jadis. elle croyait à cette vie parfaite. avait besoin d’y croire. à l’époque, son esprit enfantin avait toujours espoir. sauf que… tes parents ne sont jamais venus te chercher. cette attente désespérée a eu raison de ton optimisme et de la petite fille que t’étais.
ce monde n’a rien d’un putain de conte de fée. ça t’donnes envie de te déchirer les poumons. ça t’donnes envie d’cracher au visage des passants. parce que tu veux qu’ils se réveillent. parce que t’as besoin qu’ils se réveillent. ce rêve n’est qu’un leurre. une prison dorée dans laquelle ils se plaisent. parce que c’est plus simple, right? c’est tellement plus simple de s’mentir que d’accepter la vérité. plus attrayant d’vivre comme des rois sans liberté… que comme des chiens souverains. dans ce monde, t’es qu’une âme errante. en fait, en principe, t'es morte. c’est la façon dont on a expliqué ta disparition. ouais, rune, t’es le zombie le mieux conservé de l’histoire de l’humanité. tu sens la bille remonter en y pensant. ta famille a reçu des condoléances alors que c’était un abandon. cette rage, tu la transfères dans tes œuvres. polaroid en main, tu captures la malhonnêteté. tu montres inesthétique de ce monde parfait. tel que toi le vois toi.
☽☽☽
tes sourcils se froncent légèrement, le regard interrogateur. what the... l’océan d’tes yeux fixe la photo un instant : une déformation, une anomalie. et pourtant… rien. t’as beau scruter le paysage, tu ne vois pas ce que tu as capturé sur l’image. une illusion? une vérité révélée? ...fuck? saleté d’altéa. tu n’as pas fini de découvrir ses secrets. tu te diriges vers l’arbre en question, tes pas rapides camouflés par l’herbe trop verte. arrivée tout près, ton regard se pose sur le clicher entre tes doigts. l’esprit vagabond, tu ne fais pas attention aux gens qui t’entourent. résultat : une collision. vous tombez toutes les deux. ta chute te semble interminable. le ciel bleu. les couleurs trop vives. ce visage…. koda. puis, le néant. une noirceur étouffante.
nyctophobia |
|
Invité
| |
☽ ft. rune Koda vient de sortir de l’hosto. Elle commence à être habituée. Quand c’est pas à cause des Hawks, c’est à cause d’un Jax énervé, ou d’un tremblement de terre. C’est principalement à cause des Hawks. De plus en plus de gens la reconnaissent, la chassent, la frappent, la laissent pour morte. Elle a la chance de souvent pas bosser seule, et d’avoir des duos capables de l'emmener facilement à l’hôpital à chaque fois. Elle sait qu’ils pensent, les blouses blanches, qu’elle est dans une relation abusive. Si seulement, ils savaient, à quel point Bambi est la seule à réussir à la garder calme, Koda, à l’empêcher de devenir trop débile, trop jalouse, trop possessive, trop connasse. Koda voit comment ils la regardent, à chaque fois qu’elle vient la chercher. Et Koda aime pas trop ça, en rigole quand même. Parce que c’est des pauvres êtres qu’ont aucune idée de ce que c’est, l’amour, et qui finiront seuls, qui crèveront comme des cons, à penser que parce qu’ils sont malheureux, tout le monde l’est.
Bah non.
Bambi va chercher la voiture, et Koda l’attend en regardant le ciel, les arbres, ses alentours. C’est censé être tellement beau, tellement paisible. Koda, elle voit juste des trucs, des arbres, un ciel. Des gens. Qu’elle aime pas. Elle aime pas, automatiquement, quand elle connaît pas, Koda. Bambi commence à être longue, mais peut-être qu’elle avait dû se garer loin. Alors malgré sa jambe qui continue à lui faire un peu mal - elle s’est prit un coup de couteau dans la cuisse, après tout -, elle se dirige vers un arbre, s'appuie dessus. Ferme les yeux. Et elle préfère avoir les yeux fermés. Le soleil l’agresse pas autant, quand elle a les yeux fermés. Elle sent une fraîcheur imaginée par son esprit se répandre doucement sur sa peau. Et ça fascine Koda, de savoir que c’est juste son imagination. A quel point, elle peut en ressentir des choses, rien qu’en les imaginant.
Les yeux fermés, elle s’avance. Un pas, deux pas.
Et percute quelqu’un. Ouvre les yeux. A pas l’impression que ses paupières se sont relevées. Parce qu’il fait nuit, noir, autour d’elle. Et qu’il devrait faire grand soleil. Une fille est allongée sur elle. Elle a bien l’impression d’être sur un sol, mais ses mains reposent sur un truc gluant, et vraiment. Vraiment, c’est dégueu. Elle repousse doucement la personne sur elle et se met debout. Elle a beau plisser les yeux tant qu’elle veut, elle voit rien. Alors elle abandonne, pense à sortir le téléphone de sa poche, de le déverrouiller. Ca émet une faible lumière. Assez pour découvrir la tête de la personne avec elle, mais pas assez pour voir au loin. Une jeune fille, brune, les cheveux au carré. Elle la connaît pas. Elle l’espère débrouillarde. Elle aimerait pas se retrouver dans un endroit inconnu avec un boulet.
Elle verrouille son portable de nouveau, le remet dans sa poche. Elle sait pas où elle est. Flippe pas particulièrement, Koda. Mais s’inquiète un peu sur le fait que où qu’elles soient tombées. C’est certainement pas sur Altéa.
Elle fait un pas, Koda, un. Marche sur un truc pas stable, visqueux. Elle sait pas ce que c’est, et ça la dégoute un peu. Se recule de nouveau, attend que la fille avec elle parle, dise quelque chose.
De toute façon, sans lumière aucune, elle aura pas l’occasion d’écrire, ni l’autre de lire. Les lampes torches des portables pourront aider, un peu. Mais en gros, Koda pourra pas communiquer. Ou beaucoup trop peu.nyctophobia |
|
Accueil